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Description: <p>Skopje (République de Macédoine du Nord) (AFP) - Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé pour le premier tour de la présidentielle en Macédoine du Nord, une abstention importante qui confirme le divorce entre citMacédoine du nord: faible participation au premier tour de la présidentielle
Description: <p>Skopje (République de Macédoine du Nord) (AFP) - Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé pour le premier tour de la présidentielle en Macédoine du Nord, une abstention importante qui confirme le divorce entre citoyens et politiques trois mois après le changement de nom du pays.</p><p>Peu avant avant la fermeture des bureaux de vote à 17H00 GMT (19H00 locales), la commission électorale annonçait 40% d'une participation qui ne semblait pas pouvoir atteindre la moitié des 1,8 million d'inscrits.C'est la plus faible en six élections présidentielles depuis l'indépendance de cette ex-République yougoslave en 1991. </p><p>Les premiers résultats sont attendus dans la soirée, avec comme scénario le plus probable selon les sondages, un second tour le 5 mai entre le candidat de la gauche au pouvoir, Stevo Pendarovski, 56 ans, et celle de l'opposition de droite, Gordana Siljanovska-Davkova, 62 ans. </p><p>Même en cas d'élimination de son candidat Blerim Reka, 59 ans, la minorité albanaise (20% à 25% des 2,1 millions d'habitants) pourrait jouer un rôle d'arbitre. </p><p>Elle pourrait apporter les voix indispensables à la victoire.Surtout, la décision des électeurs de Blerim Reka de retourner ou non voter pourrait être décisive pour atteindre le quorum de 40% de participation nécessaire pour valider l'élection au second tour.</p><p></p><p>- Incertitude politique -</p><p></p><p>Un échec sur ce point plongerait le pays balkanique dans l'incertitude politique. </p><p>En votant, Stevo Pendarovski a estimé que sa victoire permettrait à son pays "de se développer et d'intégrer, dans un certain temps, les structures euro-atlantiques" après l'accord historique avec la Grèce négocié par son camp et en vigueur depuis le début de l'année. </p><p>En échange, Athènes, qui estime que "Macédoine" est le nom exclusif de sa province autour de Thessalonique, a levé son veto à l'adhésion de son petit voisin à l'Otan et à l'ouverture de négociations avec l'UE, espérée pour juin. </p><p>Gordana Siljanovska-Davkova continue à parler de "Macédoine" mais a assuré qu'elle respecterait l'accord tout en essayant de le renégocier, même si le poste de président est largement honorifique. </p><p>Il est actuellement occupé par le nationaliste Gjorge Ivanov, un adversaire résolu du changement de nom qui ne pouvait pas se représenter après deux mandats. </p><p>Alors que les électeurs de son camp considèrent que le nouveau nom est le fruit d'un diktat imposé depuis l'étranger, Gordana Siljanovska-Davkova, une professeure de droit, s'est montrée optimiste sur ses chances de "devenir la première femme présidente" du petit pays balkanique.</p><p>Mais le scrutin a peiné à passionner les électeurs, usés par le marasme économique, la corruption, le népotisme et le clientélisme. </p><p>- "Cela ne changera rien" -</p><p></p><p>"Je suis venue faire mon devoir en votant" mais "pour nous, simples mortels, cela ne changera rien", témoigne Pavlina Gosheva, 53 ans, infirmière à Skopje. </p><p>Après l'accord entre Skopje et Athènes, l'Occident a célébré le Premier ministre social-démocrate Zoran Zaev, son nom a été évoqué comme lauréat potentiel du Nobel de la Paix avec son homologue grec Alexis Tsipras, et une nouvelle ère de prospérité a été promise.</p><p>Mais cet enthousiasme n'a pas atteint les électeurs: le taux de chômage officiel dépasse les 20%, le salaire moyen stagne à 400 euros, et l'émigration, notamment de la jeunesse, s'apparente à un exode. </p><p>"Le vote est un honneur, un droit et un devoir civique", a déclaré en votant Zoran Zaev qui a reconnu qu'un échec à atteindre le quorum déclencherait "une nouvelle crise politique", avec de possibles élections anticipées. </p><p>Seul ce péril a convaincu Jovan Dimitrovski, un ingénieur informatique de 37 ans, de venir voter: "Je me fiche des candidats", "je ne vote que pour que le quorum soit atteint (...), je ne veux pas d'une nouvelle crise politique qui nous affecterait". </p><p> "L'apathie (...) en particulier celle des jeunes, Macédoniens comme Albanais, est immense", résumait Nazim Rashidi, rédacteur en chef de la chaîne TV Alsat, de langue albanaise. </p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more