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Description: <p>Téhéran (AFP) - Le numéro un iranien Ali Khamenei a averti lundi que son pays pourrait enrichir l'uranium à 60% si besoin, un nouveau geste de défi envers l'Occident à quelques heures du début des limitations imposL'Iran dit pouvoir enrichir l'uranium à 60%, restreint les inspections de ses sites
Description: <p>Téhéran (AFP) - Le numéro un iranien Ali Khamenei a averti lundi que son pays pourrait enrichir l'uranium à 60% si besoin, un nouveau geste de défi envers l'Occident à quelques heures du début des limitations imposées par l'Iran aux inspections de ses sites nucléaires.</p><p>Le Parlement iranien a voté une loi décrétant ces restrictions si les Etats-Unis ne levaient pas leurs sanctions imposées à l'Iran au 21 février.Mais celles-ci sont restées en place.</p><p>Et en soirée, l'ambassadeur d'Iran auprès de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Kazem Gharibabadi, a annoncé que les limitations entreraient en vigueur "à partir de minuit locale (20H30 GMT).Les instructions nécessaires on été données aux installations nucléaires".</p><p>Face à la détermination de l'Iran, le département d'Etat américain a exhorté ce pays à se soumettre "complètement" au contrôle de ses activités nucléaires par l'AIEA, après l'accord trouvé entre cette organisation de l'ONU et Téhéran dimanche.</p><p>Allant plus loin dans l'attitude de défi, l'ayatollah Khamenei, ultime décideur dans les principaux dossiers du pays, a affirmé que l'Iran "pourrait augmenter l'enrichissement d'uranium à 60% si besoin". </p><p>L'Iran a annoncé début janvier avoir repris l'enrichissement à hauteur de 20%, dans ce qui a constitué le plus spectaculaire de ses désengagements vis-à-vis de l'accord international conclu en 2015 et censé encadrer le programme nucléaire iranien.</p><p>Ces désengagements ont été décidés à partir de 2019 après le retrait unilatéral en 2018 des Etats-Unis de Donald Trump de l'accord et le rétablissement des sanctions américaines qui asphyxient l'économie iranienne.</p><p></p><p>- "Réversibles" -</p><p></p><p>Le gouvernement iranien "n'a pas abandonné ses engagements et a réduit progressivement certains d'entre eux, qui sont encore réversibles dans le cas où (les autres pays parties à l'accord) reviendraient à leurs responsabilités", a dit l'ayatollah Khamenei."Les Occidentaux savent bien que nous ne cherchons pas (à fabriquer) des armes nucléaires."</p><p>L'Iran exige la levée des sanctions américaines pour revenir à ses engagements.L'accord de 2015 fixe entre autres à 3,67% le seuil maximum auquel Téhéran peut enrichir l'uranium, loin des 90% nécessaires pour une utilisation militaire.</p><p>Le président américain Joe Biden a lui promis de rejoindre à nouveau cet accord, mais à la condition que Téhéran revienne au préalable au respect de ses engagements.Mais la méfiance reste de mise entre les Etats-Unis et l'Iran, des pays qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980. </p><p>Malgré ses démentis, l'Iran est accusé de chercher à se doter de l'arme atomique notamment par Israël, son ennemi juré.Conclu à Vienne entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, Chine), l'accord prévoit une levée progressive de sanctions en échange de la garantie que l'Iran ne se dote pas de l'arme atomique.</p><p>Dimanche, l'Iran et l'AIEA ont annoncé un accord pour maintenir une surveillance des activités nucléaires, bien que réduite, le temps que des pourparlers soient engagés entre les pays parties à l'accord pour sortir de l'impasse.</p><p></p><p>- "Degré nécessaire de surveillance" -</p><p></p><p>La loi qui doit restreindre l'accès à certaines inspections, y compris sur des sites militaires suspects, "va être appliquée" à partir de mardi, a confirmé le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, à son retour dimanche soir à Vienne, après des "consultations intenses" à Téhéran.</p><p>"L'accès sera réduit, ne nous voilons pas la face, mais nous serons en mesure de maintenir le degré nécessaire de surveillance et de vérification", a-t-il ajouté.</p><p>Selon les termes de cet "accord bilatéral technique" d'une durée de trois mois mais susceptible d'être suspendu à tout moment, le nombre d'inspecteurs sur place reste inchangé et des contrôles inopinés resteront possibles.</p><p>Parmi les limitations imposées par la loi, l'Iran ne fournira pas les enregistrements relatifs aux activités et équipements de plusieurs sites.</p><p>"Une fois que tout le monde aura fait sa part et rempli ses obligations, alors il y aura (une reprise) des discussions" sur un plein retour à l'accord, a répété le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.</p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more