Elections au Bélarus : Bruxelles regrette «une opportunité perdue»
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Description: <p>Minsk (AFP) - "Manque de respect" des règles démocratiques, "opportunité perdue" : le verdict des observateurs occidentaux et de Bruxelles était sévère lundi contre le Bélarus, au lendemain de législativeElections au Bélarus : Bruxelles regrette «une opportunité perdue»
Description: <p>Minsk (AFP) - "Manque de respect" des règles démocratiques, "opportunité perdue" : le verdict des observateurs occidentaux et de Bruxelles était sévère lundi contre le Bélarus, au lendemain de législatives où aucun représentant de l'opposition n'a été élu.</p><p>Pourtant, Alexandre Loukachenko, président de l'ex-république soviétique depuis un quart de siècle, disait vouloir un rapprochement avec l'Union européenne, qui lui reproche justement son bilan en la matière. </p><p>Une porte-parole de l'UE, Maja Kocijancic, a évoqué dans un communiqué "une opportunité perdue d'organiser une élection correspondant pleinement aux standards internationaux" au Bélarus, malgré un scrutin "dans une atmosphère calme".</p><p>"Ces élections ont démontré un manque de respect général à l'égard des engagements démocratiques", a indiqué pour sa part Margareta Cederfelt, cheffe des 400 observateurs électoraux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).</p><p>Elle a critiqué de manière plus générale les restrictions aux "libertés fondamentales" dans ce pays dirigé d'un main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994.</p><p>Dès dimanche, l'opposition, qui comptait deux élus dans la précédente législature, a dénoncé des fraudes massives. Les principaux opposants, notamment les deux élus sortants, ont été exclus du scrutin.</p><p>De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a donné une tout autre appréciation.Selon ses propos cités par l'agence Ria Novosti, il a salué lundi la "tenue avec succès" du scrutin et souligné que les observateurs russes présents sur place avaient relevé "un niveau traditionnellement élevé d'organisation". </p><p>Selon la liste des députés élus publiés par la commission électorale du Bélarus, toutes ces personnalités sont favorables au pouvoir, issues d'administrations, partis et organisations le soutenant.</p><p>Parmi ceux-ci, l'ambassadeur du Bélarus en Turquie, un ex-ministre de l'Information, un haut responsable de la présidence, un vice-ministre de la Défense ou encore un ancien porte-parole de la diplomatie. On y compte aussi Miss Bélarus 2018, Maria Vassilevitch.</p><p></p><p>- 'Excellence' -</p><p></p><p>Le président bélarusse dirige cette ex-république soviétique sans partage.Aucun scrutin organisé au Belarus depuis 25 ans n'a été jugé libre par les observateurs internationaux de l'OSCE. </p><p>"Le système bélarusse de falsification des élections a été porté jusqu'à l'excellence", a ironisé le politologue bélarusse Pavel Oussov, qui dirige le Centre d'analyse et de précisons basé à Varsovie.</p><p>La commission électorale a par ailleurs revendiqué une participation de 77,22%, un niveau très exagéré selon le politologue, qui relève que les Bélarusses se déplacent de moins en moins pour des élections dont l'issue est connue d'avance. </p><p>"On ne vote plus et on ne compte plus vraiment les voix", résume-t-il.</p><p>Le site d'information indépendant naviny.by estime que "sans même jeter un oeil (sur l'opposition) et lui crachant dessus, l'Etat a constitué la chambre parlementaire qu'il désirait".</p><p></p><p>- Présidentielle en 2020 -</p><p></p><p>Le président Loukachenko s'était pourtant récemment illustré en prônant de nouveau un rapprochement avec l'Union européenne, qui accuse ouvertement le pays de bafouer les droits de l'Homme.</p><p>Il a ainsi effectué la semaine passée une visite en Autriche - la première dans l'UE en trois ans -, s'y défendant de toute atteinte aux libertés démocratiques et appelant à resserrer les liens politiques et économiques.</p><p>Le dirigeant bélarusse est cependant passé maître dans l'art de louvoyer entre les Occidentaux et la Russie, avec laquelle il discute depuis des années d'une hypothétique union.</p><p>Le Bélarus s'était attiré des sanctions de la communauté internationale après la réélection d'Alexandre Loukachenko en 2010 à un quatrième mandat présidentiel et les répressions visant l'opposition et les médias indépendants qui l'avaient suivie.</p><p>Certaines de ces sanctions ont depuis été levées, et M. Loukachenko espère obtenir de nouvelles concessions avant la présidentielle de 2020, à laquelle il compte se représenter.</p><p>Répondant aux accusations de falsification électorale après avoir voté dimanche, le président a balayé les critiques : "Si la société n'aime pas la manière dont le président organise (le vote), ils peuvent en choisir un nouveau l'année prochaine.Je ne m'accrocherai pas".</p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more