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Description: <p>Sao Paulo (AFP) - L'ex-président de gauche Lula et le chef de l'Etat sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, favoris de la présidentielle de dimanche au Brésil, misent samedi sur des démonstrations de force à SBrésil: fin de campagne à pied et à moto pour Lula et Bolsonaro
Description: <p>Sao Paulo (AFP) - L'ex-président de gauche Lula et le chef de l'Etat sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, favoris de la présidentielle de dimanche au Brésil, misent samedi sur des démonstrations de force à Sao Paulo, la plus grande ville du pays, pour le dernier jour d'une campagne ultra-polarisée.</p><p>Quelque milliers de personnes étaient rassemblées sur l'avenue Paulista, artère emblématique de la mégalopole, pour manifester leur soutien au rythme des tambours envers Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), qui devance Bolsonaro dans les sondages et vise même une victoire dès le premier tour.</p><p>"Lula doit revenir pour en finir avec ce qui se passe dans le pays.Nous nous battons depuis longtemps pour une société beaucoup plus juste, plus fraternelle, et Bolsonaro a tout gâché", dit à l'AFP Anderson Momesso, 52 ans, venu soutenir le candidat du Parti des travailleurs (PT) vêtu d'un maillot de foot rouge, comme la couleur de la famille politique de Lula.</p><p>A environ 5 km de là, pratiquement au même moment, M. Bolsonaro a pris la tête d'un cortège à moto le menant au Parc Ibirapuera, poumon vert de Sao Paulo, en veste en cuir noire et sans casque.</p><p>Le long de la route, clôturée par des barrières métalliques, le président d'extrême droite a été acclamé par des partisans vêtus de t-shirts jaunes et verts et portant des drapeaux du Brésil, tandis que des voitures klaxonnaient.</p><p>"Lula, voleur, ta place est en prison!", criaient les bolsonaristes.</p><p>L'ancien parachutiste a sillonné de nombreuses villes du pays en deux-roues avec ses partisans, y compris à Guaranhuns, dans le Pernambouc (nord-est), où Lula a grandi avant de partir à Sao Paulo avec sa famille pour fuir la faim.</p><p>La campagne électorale à la radio et télévision a pris fin ce jeudi à minuit, mais les meetings et la distribution de tracts sont autorisés jusqu'à samedi soir, veille du scrutin.</p><p>- Fin de campagne tendue -</p><p></p><p>Cette campagne s'est déroulée dans des conditions très particulières, pour des raisons de sécurité: les candidats portent un gilet pare-balle et des barrières de sécurité sont placées lors des meetings pour empêcher la foule de s'approcher trop près de la scène.</p><p>Ces dernières heures de campagne "seront très tendues, tout le monde observera les moindres détails qui pourraient faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre", déclare à l'AFP Jairo Nicolau, politologue à la Fondation Getulio Vargas.</p><p>Le tout dernier sondage de l'institut de référence Datafolha est attendu en fin de journée samedi. </p><p>Jeudi soir, cet institut donnait Lula encore largement en tête des intentions de vote, maintenant 14 points d'avance sur Bolsonaro (48% contre 34%).</p><p>Pour obtenir un troisième mandat dès dimanche, l'ex-président doit obtenir au moins 50% des votes exprimés (sans les nuls ni les blancs).</p><p>Dans le sondage de jeudi, il était justement crédité de 50% de ces votes dits "valides", la marge d'erreur du sondage (+ ou - 2 points de pourcentage) laissant planer l'incertitude sur la tenue d'un second tour le 30 octobre.</p><p></p><p>- Orban soutient Bolsonaro -</p><p></p><p>Mais la passation de pouvoir pourrait s'avérer "plus difficile" en cas de victoire du candidat de gauche, avec de longues semaines jusqu'à l'investiture, le 1er janvier.</p><p>Lula a admis vendredi en conférence de presse craindre des "troubles" durant cette transition.</p><p>Jair Bolsonaro a donné de nombreux signes qu'il pourrait ne pas reconnaître les résultats en cas de défaite, invoquant notamment des risques de "fraude" sans apporter de preuve.</p><p>La semaine dernière, le chef de l'Etat avait affirmé qu'il serait "anormal" qu'il n'obtienne pas au moins 60% des voix au premier tour.</p><p>Viktor Orban, premier ministre de la Hongrie, a apporté son soutien à M. Bolsonaro."J'ai rencontré beaucoup de dirigeants mais pas beaucoup d'aussi exceptionnels comme votre président Bolsonaro", dit Orban dans une vidéo diffusée samedi matin sur le compte Twitter du président brésilien.</p><p>"Votons tous en paix, sécurité et harmonie, avec respect, liberté, conscience et responsabilité.Ensemble, tous les Brésiliens dans la grande célébration de la Démocratie", a enjoint pour sa part le président du Tribunal supérieur électoral, Alexandre de Moraes sur son compte Twitter.</p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more