Algeria



Matoub Lounès, le «philosophe existentialiste»

Il y a 20 ans était assassiné, par des rafales de kalachnikov, le chanteur engagé Matoub Lounès, sur la route de Tala Bunan. Le département de culture et de langue amazighe de l’université Abderahmane Mira de Béjaïa commémore le souvenir de sa t
El Watan - Culture

Matoub Lounès, le «philosophe existentialiste»

Il y a 20 ans était assassiné, par des rafales de kalachnikov, le chanteur engagé Matoub Lounès, sur la route de Tala Bunan. Le département de culture et de langue amazighe de l’université Abderahmane Mira de Béjaïa commémore le souvenir de sa tragique disparition de manière à valoriser le génie poétique du Rebelle, en mettant la lumière sur son œuvre. La parole est donnée à des scientifiques qui se penchent sur le legs poétique matoubien, profond et distingué. Pendant trois jours, du 19 au 21 juin, au campus de Aboudaou, une soixantaine de communicants décortiquent, dans une approche scientifique, l’œuvre du Rebelle. «L’impact social de l’œuvre chantée de Matoub est aujourd’hui retentissant, en particulier auprès des jeunes Kabyles et Maghrébins, ceux du pays et ceux de la diaspora, qui ne l’ont pourtant jamais connu ni vu chanter sur scène», précisent, dans l’argumentaire du colloque, les organisateurs de cette manifestation qui prend une dimension internationale par l’implication de chercheurs venus d’Agadir (Maroc), d’Ottawa (Canada) et de France. Outre les départements de culture et de langue amazighe de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira et Batna, la liste des intervenants comprend des enseignants des universités de Blida, Tindouf et Mila. Déclinées dans les trois langues (tamazigh, arabe et français), les communications portent sur la biographie et l’œuvre de Matoub Lounès en tant que poète-interprète, dont le militantisme a déteint incontestablement sur son œuvre, ce qui lui a coûté sa vie. C’est cette œuvre engagée sur laquelle s’est penché le professeur Ahmed Boualili dans une étude stylistique et une critique idéologique qui l’ont amené à faire ressortir les «principales philosophies» qui se dégagent des textes de l’auteur d’Aghuru. Le professeur Boualili s’est intéressé à la «philosophie politique» du chanteur ainsi qu’à sa «philosophie esthétique». «On a tendance à penser que ce qui oppose Lounis Aït Menguellet et Matoub Lounès tient au fait que le premier privilégie la sagesse, alors que le second est plutôt un homme d’action, meneur de troupes et démagogue dans son sens premier. D’ailleurs, on est enclin à qualifier le premier de philosophe et le second de casse-cou. Pourtant, l’oreille initiée peut déceler dans l’œuvre poétique de Matoub Lounès beaucoup de sagesse philosophique, qu’on m’excuse la tautologie», remarque le Pr Boualili, qui distingue trois fonctions dans la poésie de Matoub : religieuse, politique et technique. La dénonciation des dérives du pouvoir dans notamment les chansons Tabrats i lhukam (Lettre aux gouvernants), Monsieur le président et bien d’autres, remplit pleinement la fonction politique en empruntant à Bakounine le principe que l’«Etat est incompatible avec la liberté humaine» et que le même Etat «est un danger liberticide». Matoub s’oppose ainsi à la conception de Hobbes pour qui «la liberté doit être aliénée à l’Etat», il est donc «partisan d’une société sans Etat» et de la «promotion des particularités régionales et la reconstitution des communautés». «Pour Matoub, la Kabylie est l’exemple même d’une communauté forte capable de faire avancer l’Algérie», observe Ahmed Boualili. L’universitaire déduit aussi que, pour le Rebelle, «la religion est dangereuse, notamment dans son versant dogmatique» et qu’à ce propos, «dans la chanson Hymne à Boudiaf, il dénonce le courant obscurantiste qui va mener l’Algérie au chaos». La liberté aussi est un thème majeur dans la poésie du chanteur, en tant que «droit inaliénable», un droit qui s’arrache. Le professeur Boualili considère que Matoub rejoint en cela «la conception des philosophes du contrat social» à l’exemple de Rousseau. «Matoub est un homme d’action, pragmatique, humaniste, accepte l’autre, est de toute les luttes, s’oppose à la religion, à l’hégémonie de l’Etat, aux calculs politiques manipulateurs, à l’oppression au nom d’un dogme ou d’une langue, à l’essentialisme à la prédestinée humaine…» En un mot, Matoub Lounès est un «philosophe existentialiste», conclut le Pr Boualili. L’œuvre et le combat de Matoub Lounès dépassent les frontières nationales et forcent le respect de nos voisins rifains du Maroc. Abdelmoutaleb Zizaoui, d’Agadir, a pris connaissance des chansons de Matoub deux ans après sa mort. Hier, il a communiqué sur les thématiques de l’ironie du sort et de l’éveil identitaire dans l’œuvre du Rebelle et leur trouve des échos dans la chanson engagée rifaine. Pour Djamel Chikh, de l’université d’Ottawa, «dans l’imaginaire militant amazigh, Matoub joue le rôle de leader d’opinion dont le verbe est écouté et le message suivi». Matoub Lounès est vu comme «un personnage-repère dans l’imaginaire social militant dont le rôle sociopolitique est cardinal», ce qui le distingue des autres interprètes engagés de son temps et des temps anciens.

L’ambassadeur de France, Xavier Driencourt, se «délivre»

Samedi 23 juin à 14h, Xavier Driencourt dédicacera le livre Quatre nuances de France, quatre passions d’Algérie, à la librairie du Tiers- Monde. Ce livre est le fruit de la rencontre improbable et chaleureuse de quatre hommes aux parcours singulier
El Watan - Culture

L’ambassadeur de France, Xavier Driencourt, se «délivre»

Samedi 23 juin à 14h, Xavier Driencourt dédicacera le livre Quatre nuances de France, quatre passions d’Algérie, à la librairie du Tiers- Monde. Ce livre est le fruit de la rencontre improbable et chaleureuse de quatre hommes aux parcours singuliers. l 'est original car il fait dialoguer quatre voix qui n’ont pas l’habitude de se parler : un diplomate, le journaliste de renom Rachid Arhab, Karim Bouhassoun, un jeune Franco-Algérien originaire des banlieues françaises, et Nacer Safer, ex-sans-papiers algérien en France. Réunis à l’initiative de Xavier Driencourt, ces quatre hommes expriment leur vision personnelle de la France et de l’Algérie et soulèvent des questions cruciales, telles que celle du vivre-ensemble républicain et de l’apport des Français venus d´ailleurs. «Il y a des centaines de hauts fonctionnaires comme moi, il y a des centaines de milliers, voire des millions, de bi- nationaux, comme Karim, des dizaines et sans doute des centaines de milliers de sans-papiers comme Nacer. Mais combien se rencontrent et ont l’occasion de parler ? (…) Parler entre nous, venant d’horizons si différents, de l’immigration, de l’intégration, de la religion et de l’islam, de la France et de son identité, de l’Algérie probablement, avec des regards si différents, était finalement une démarche citoyenne», présentera Xavier Driencourt. Les quatre auteurs y livrent un récit personnel de leur histoire, de leur parcours et de leur relation intime et forte avec la France et l’Algérie. Chacun à sa manière témoigne d’une quête de fraternité, animé de la volonté de regarder vers l’avenir du vivre-ensemble, sans tourner le dos au riche passé commun tissé entre la France et l’Algérie, souvent douloureux, toujours passionné. «A mon retour en France, quatre ans plus tard, j’ai gardé un intérêt de plus en plus personnel pour l’Algérie (…) progressivement, presque indiciblement, en quatre ans, par les rencontres, les expériences, les amitiés, les déplacements dans le pays, s’est opérée en moi une sorte de mutation biologique qui a transformé mon regard de haut fonctionnaire en un regard d’homme avec ses questionnements, ses doutes et ses interrogations», étayera Xavier Driencourt. Ce livre est un espace de débat citoyen et une interpellation forte et sans langue de bois pour dépasser les idées reçues, construire la société de demain et raffermir les liens qui nous unissent par-delà la Méditerranée.

Hommage à Matoub Lounès au Bataclan : Fidèle à l’esprit du poète

Le public parisien est convié à un grand hommage à Matoub Lounes à l’occasion du 20e anniversaire de sa disparition ce vendredi 22 juin à 19 heures dans la mythique salle du Bataclan . A l’affiche, de grands noms de la chanson kabyle engagée,
El Watan - Culture

Hommage à Matoub Lounès au Bataclan : Fidèle à l’esprit du poète

Le public parisien est convié à un grand hommage à Matoub Lounes à l’occasion du 20e anniversaire de sa disparition ce vendredi 22 juin à 19 heures dans la mythique salle du Bataclan . A l’affiche, de grands noms de la chanson kabyle engagée, à l’instar de Zedek Mouloud, Oulahlou, Ali Amran, Malika Domrane et Akli D. Le gala, organisé en partenariat avec Berbère Télévision, est à l’initiative de l’association Matoub Lounès Mémoire et Transmission fondée par sa veuve Nadia. Jointe par téléphone, Nadia Matoub a tenu à remercier tous ceux qui ont investi leur temps et leur énergie pour mettre sur pied cet hommage : «Je remercie vivement les membres de l’association, les amis et les journalistes qui ont contribué à la diffusion de cet événement et tous ceux qui nous ont soutenus. Il est vrai que nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés, mais l’essentiel est que nous soyions à présent fin prêts pour accueillir ceux qui seront avec nous ce vendredi pour partager ce moment de commémoration.» «Lounès incarne toujours la résistance et l’espoir…» «Lounès est un musicien et un poète, c’est pour cela que nous avons tenu à lui rendre hommage dans la musique et la poésie. Le choix de la salle du Bataclan n’est pas fortuit non plus. C’est une façon d’exprimer notre soutien à toutes les victimes de la violence armée et de l’intolérance. A travers cet hommage que nous voulons fidèle au combat et au parcours de Lounès, c’est aussi la mémoire de ceux qui ont été arrachés à la vie par la barbarie que nous souhaitons honorer. Je pense aux trois jeunes assassinés en 1998 lors des manifestations qui ont suivi son assassinat et aux victimes du Printemps noir», dit Nadia avant de conclure : «Vingt ans après son lâche assassinat, Lounès incarne toujours la résistance et l’espoir. Sa voix berce des millions de personnes et son message de liberté n’a pas fini d’inspirer et de faire l’histoire.»  

Un doodle en hommage à M’hamed Issiakhem

Le moteur de recherche le plus utilisé sur internet a orné, à cette occasion, sa page d’accueil par un portrait en noir et blanc de l’artiste, un des pionniers de la peinture moderne en Algérie. Né le 17 juin 1928 à Aït Djennad en Kabylie, M’h
El Watan - Culture

Un doodle en hommage à M’hamed Issiakhem

Le moteur de recherche le plus utilisé sur internet a orné, à cette occasion, sa page d’accueil par un portrait en noir et blanc de l’artiste, un des pionniers de la peinture moderne en Algérie. Né le 17 juin 1928 à Aït Djennad en Kabylie, M’hamed Issiakhem a fait ses classes à la Société des beaux-arts d`Alger en 1947, avant de rejoindre l`Ecole des beaux-arts d`Alger, puis celle de Paris, où il est admis après une exposition dans une galerie parisienne. A 16 ans, il perd trois membres de sa famille et se voit amputé du bras gauche suite à la manipulation d’une grenade ramassée près d’un camp militaire français. Artiste accompli touchant à tous les domaines des arts plastiques, M’hamed Issiakhem avait apporté sa touche, si particulière, à des œuvres cinématographiques et littéraires. Fondateur de l`Union nationale des arts plastiques (UNAP), il s’est aussi consacré, un temps, à l’enseignement et réalisé des billets de banque et des timbres postaux, outre les nombreuses fresques murales qui ornent les rues d’Alger. Le mouvement «Aoucham» (Tatouage), une empreinte M’hamed Issiakhem était aussi dessinateur de presse et créateur de décors pour des films comme La voie, de Slim Riad, ou Poussières de juillet, réalisé pour la Télévision algérienne avec son compagnon, l’écrivain et dramaturge Kateb Yacine, qui l’avait affublé du surnom «œil de lynx». Son style, Issiakhem, qui avait inspiré le mouvement «Aoucham» (Tatouage) à ses débuts par l’utilisation des tatouages berbères dans les portraits de femmes, demeure reconnaissable sur les fresques et décorations d’édifices et omniprésent dans l’enseignement des arts plastiques et dans les œuvres d’un très grand nombre de plasticiens algériens. Issiakhem est décédé en décembre 1985 à Alger à la suite d’une longue maladie.  

Deux auteurs algériens en sélection officielle

Le Prix de la littérature arabe 2018, créé par la fondation Jean-Luc Lagardère, sous l’égide de la Fondation de France, et l’Institut du monde arabe (l’IMA) est destiné à récompenser un écrivain par l’attribution d’un prix d’un montant d
El Watan - Culture

Deux auteurs algériens en sélection officielle

Le Prix de la littérature arabe 2018, créé par la fondation Jean-Luc Lagardère, sous l’égide de la Fondation de France, et l’Institut du monde arabe (l’IMA) est destiné à récompenser un écrivain par l’attribution d’un prix d’un montant de dix mille euros. Pour cette nouvelle édition 2018, sept titres ont été retenus et seront proposés aux membres du jury. Il s’agit de Nos richesses, de la romancière algérienne Kaouther Adimi (Seuil), L’Ombre du soleil, de Taleb Alrefai (Actes Sud), Un jeune homme en colère, de l’écrivain algérien Salim Bachi (Gallimard), La Minette de Sikirida, du Libanais Rachid El-Daïf (Actes Sud), Les femmes de Karantina, de Nael Eltoukhy (Actes Sud), La Ville gagne toujours, de l’Egyptien Omar Robert Hamilton (Gallimard) et Des ailes au loin, de Jadd Hilal (Elyzad). Le Prix de la littérature arabe a été créé en 2013. Il est considéré comme la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Le prix en question vise à promouvoir le roman ou le recueil de nouvelles d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français et publié entre le 1er juin 2017 et le 31 mai 2018, c’est du moins ce que stipule le communiqué de presse. Le jury se réunira à l’automne sous la présidence de Pierre Leroy, co-gérant de Lagardère SCA, pour délibérer et désigner le (ou la) lauréat(e) de la nouvelle édition du Prix de la littérature arabe. Celui-ci sera dévoilé et remis à l’Institut du monde arabe (IMA) lors d’une cérémonie qui prévue le 24 octobre prochain, et ce, en présence de Jack Lang, président de l’IMA. Selon le règlement intérieur, le Prix de la littérature arabe récompense une œuvre littéraire écrite sur la thématique du monde arabe. «Ce prix est décerné à un écrivain désigné nominativement et non à un groupe. Les ouvrages susceptibles d’être proposés pour le prix de l’année N devront avoir été publiés entre le 31 mai de l’année précédant la remise du prix (N-1) et le 31 mai de l’année au cours de laquelle est remis le prix (N)». Pour rappel, depuis sa création, par la fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe a été remis au Libanais Jabbour Douaihy (2013), à l’Égyptien Mohamed al-Fakharany (2014), au Saoudien Mohammed Hasan Alwan (2015), à l’Irakienne InaamKachachi (2016) et à l’Irakien Sinan Antoon (2017) pour son roman Seul le grenadier (Sindbad /Actes Sud). L’année dernière, deux mentions spéciales ont également été attribuées à la Marocaine Yasmine Chami pour son roman Mourir est un enchantement (Actes Sud) et au Syrien Khaled Khalifa pour Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville (Sindbad/Actes Sud).  

Un rastaman à Alger

Une première en Algérie, Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien mondialement connu, auteur, compositeur, interprète, héros du reggae, et notamment connu pour ses engagements en faveur de l’éducation, milite activement pour l’amélioration des conditions
El Watan - Culture

Un rastaman à Alger

Une première en Algérie, Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien mondialement connu, auteur, compositeur, interprète, héros du reggae, et notamment connu pour ses engagements en faveur de l’éducation, milite activement pour l’amélioration des conditions de vie en Afrique. La première partie sera assurée par Djamil Ghouli alias «Djam», ex-leader du groupe Djmawi Africa. Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Moussa Doumbia Fakoly, est considéré comme le héros du reggae moderne et une icône de la musique africaine. Il a prévu une escale lors de sa tournée en Algérie, le 28 juin 2018 à partir de 20h30, au Théâtre de verdure. Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, est un chanteur de reggae ivoirien. Il est né le 23 juin 1968 à Odienné, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Issu d’une famille de forgerons, Fakoly découvre assez tôt la musique reggae et monte son premier groupe, Djelys, en 1987. Il réussit peu à peu à se faire connaître au niveau régional, puis national, avec ses concerts. Très concerné par l’évolution sociale et politique de son pays, Tiken Jah écrit des textes incisifs sur la situation électorale qui fait suite à la disparition d’Houphouët-Boigny en 1993, ce qui lui valut une grande popularité au sein de la jeunesse. En 1998, il monte pour la première fois sur scène en Europe, à Paris. Depuis 2003, Tiken Jah Fakoly vit exilé au Mali suite à des menaces de mort. Il obtient la Victoire de la musique en 2003 dans la catégorie album Reggae/Ragga/World pour l’album Françafrique. En 2002 et 2005 il chante lors de la Fête de l’Humanité. Lors de l’édition de 2008, 50 000 personnes l’ont suivi sur la grande scène du parc de La Courneuve. Lors d’un festival de rap à Dakar, au Sénégal, en décembre 2007, Fakoly demande, entre autres, au président Wade de «quitter le pouvoir s’il aime le Sénégal», il parle aussi du danger que court le pays. Fakoly est déclaré persona non grata au Sénégal suite à ces déclarations jugées «fracassantes, insolentes et discourtoises» par le gouvernement sénégalais. Un arrêté d’entrée et de sortie du territoire sénégalais a été pris par le ministre de l’Intérieur. Fakoly quitte le pays le lendemain. En juillet 2008, il joue au Festival Solidays, aux Francofolies de La Rochelle, ainsi qu’au Festival Emmaüs de Pau (18 000 personnes). En juillet, il va au Paleo Festival de Nyon, puis revient au Festival du Bout du Monde en août. Tiken Jah a financé deux établissements scolaires, dont le premier fut inauguré a Touroni, Côte d’Ivoire, en décembre 2008. Les photos sont disponibles sur le site «Un concert, une Ecole». Pour sa tournée Afrique 2009, parrainée par Cheikh Modibo Diarra — ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco —, Tiken a l’ambition de reverser l’ensemble des revenus issus de la billetterie au bénéfice de la construction d’écoles. La tournée, prévue pour une premiere partie dans sept pays d’Afrique francophone, devrait être financée grâce au soutien de grandes marques internationales et locales. Tiken, à cette occasion, a créé un site internet ecole-fakoly.com., qui contient tous les détails de la tournée. (Source Wikipédia)   Théâtre de verdure Laâdi Flici (en contrebas de l’hôtel Aurassi-Alger) Jeudi 28 juin à partir de 20h30 Concert de Tiken Jah Fakoly (reggae, afro-beat) Prix du billet : 2000 DA. La vente des billets se fera au niveau du 48, Librairie L’Arbre à dires, Sidi Yahia, Alger tous les jours de 11h à 19h (sauf le vendredi).

«Le marché intérieur du film iranien se porte bien»

Rencontrée dernièrement lors de la 13e tenue du Festival international du film oriental de Genève, en Suisse, la productrice iranienne, Elaheh, nous donne un large éclairage sur la cinématographie iranienne. Propos recueillis Par Nacima Chabani
El Watan - Culture

«Le marché intérieur du film iranien se porte bien»

Rencontrée dernièrement lors de la 13e tenue du Festival international du film oriental de Genève, en Suisse, la productrice iranienne, Elaheh, nous donne un large éclairage sur la cinématographie iranienne. Propos recueillis Par Nacima Chabani à Genève (Suisse) Comment êtes-vous venue dans le métier de la distribution de films, vous qui avez à peine la trentaine ? Je dirais que ma passion pour le cinéma remonte à il y a quatorze ans, alors que j’avais à peine 17 ans. Cela a commencé lorsqu’on me demandait souvent de réaliser des sous-titrages de film en anglais. Une langue que je maîtrise assez bien. Petit à petit, je me suis retrouvée au cœur de l’industrie du cinéma. Je suis détentrice, depuis dix ans, d’une licence en commerce international, avec une spécialité dans le domaine du cinéma, qui m’a permis d’allier ma passion pour le cinéma avec mes compétences académiques. Il faut dire que je me focalise depuis un certain temps sur la distribution de films documentaires à l’international, et ce, à travers ma compagnie de production et distribution baptisée «El Image». Cette dernière tente d’offrir une variété de films iraniens sur la plateforme online «Cinando». De même que j’ai ma propre boîte de distribution privée de films basée dans ma ville natale, Téhéran, ville où je vis d’ailleurs actuellement. Le Fifog d’or de la compétition officielle des longs métrages a été décerné au réalisateur iranien Mahmoud Ghaffari pour son film N° 17 Souheila... L’Iran est largement présent cette année au Fifog, avec cinq longs métrages, dont je suis distributrice de deux films sortis en 2017. Il s’agit de Souheila N° 17, une fiction réalisée par Mahmoud Ghaffari, en lice pour la compétition internationale, et Ferrari, d’Alireza Davood Nejad, en lice pour la compétition du Prix de la critique. Je suis venue avec une collègue qui est également distributrice du film Israfil, de Ida Panahandeh, une fiction sortie en 2017, en lice pour la compétition internationale du Fifog. Le réalisateur, Mahmoud Ghaffari, est également présent avec deux autres films, Ceci est un rêve et Hair, deux fictions respectivement sorties en 2013 et 2016, programmées dans la section World Panorama du Fifog. L’Iran ne peut être que fier d’avoir décroché le FiFog d’or pour le film N° 17 Souheila, du réalisateur iranien Mahmoud Ghaffari. Le film en question revient sur l’histoire d’une femme célibataire de 40 ans. Le désespoir la guette tellement qu’elle décide de trouver un mari au plus vite…, mais en Iran, où la religion est au centre de la vie, les choses demeurent assez compliquées. Comme le réalisateur n’a pas pu être présent pour recevoir son prix, il m’a chargée de transmettre le message suivant au public en cas de victoire : «Je suis content de recevoir ce prestigieux prix et je suis aussi très triste de ne pas être parmi vous ce soir. Je suis content que le festival fête la thématique féminine. J’offre le Fifog d’or aux femmes de mon pays qui luttent au quotidien pour leurs droits.» Quel est votre point de vue sur la production cinématographique iranienne actuelle ? Je dirais que la situation du marché du film iranien dépend du genre de films à diffuser. Concernant les films commerciaux, le marché du film à l’intérieur du pays se porte assez bien, excepté pour les films d’auteur et autoproduits, où la situation diffère lourdement. Le marché demeure très moyen et restreint, à l’image de plusieurs autres pays du monde. Pourriez-vous revenir sur les restrictions et la censure des pouvoirs publics sur l’industrie du film en Iran ? Il est clair que les producteurs et professionnels du film sont tenus d’obéir et de respecter les lois et conditions en vigueur dans le pays qu’imposent les pouvoirs publics. Il s’agit bien d’actions de censure qui concernent l’industrie du film dans le pays, ce qui est d’ailleurs le cas de mon film, Ferrari, qui est interdit de diffusion en Iran. La censure touche beaucoup plus les films qui abordent les sujets sur la femme et la condition féminine. Ceci revient au fait que dans le pays les femmes sont soumises et conditionnées, beaucoup plus que les hommes, par les lois religieuses. Des conditions et une situation qui ont été d’ailleurs abordées par les deux films iraniens proposés par ma société de distribution. Existe-t-il un problème de sous-titrage dans l’industrie du film en Iran, sachant que certains de vos films ont été présentés en langue anglaise au Fifog ? L’un de mes deux films, N° 17 Souheila, a été projeté en langue française, alors que le second, Ferrari, l’a été en sous-titrage anglais. Il faut savoir que la raison essentielle est la suivante : nous avons été prévenus de notre participation au Festival international du film de Genève à une période qui coïncidait avec la célébration du Nouvel An. La compagnie a été bousculée par le temps du fait que tous les studios d’enregistrement étaient fermés en temps de fête. Par ailleurs, je tiens à préciser que les traductions ne coûtent vraiment pas cher. Preuve en est, le sous-titrage du film Ferrari coûterait l’équivalent de 1000 à 1500 dollars. L’Iran est-l sollicité fréquemment dans d’autres festivals internationaux ? C’est une tradition que d’être présent chaque année au stand iranien du Festival de Cannes. Cette année, deux films iraniens ont été sélectionnés en compétition officielle à Cannes 2018, à savoir le long métrage en espagnol Everybody knows, d’Asghar Farhadi, et Three Faces, de Jafar Panahi. Ce dernier est déjà assigné à résidence dans son pays pour avoir manifesté contre le régime. Avez-vous déjà participé à des festivals de films algériens ou encore maghrébins ? Pour ne rien vous cacher, au Festival de Cannes j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer quelques professionnels du cinéma algérien. Mon rêve est de pouvoir visiter unjour le Maghreb et y présenter mes films dans des pays comme la Tunisie et l’Algérie, dont j’ai beaucoup entendu parler et que j’affectionne particulièrement. Je suis une cinéphile qui regarde beaucoup les films algériens diffusés sur les chaînes de télévision.

La chute sera toujours plus dure…

Alors que les Verts en véritables cancres restent à la maison, pour quelles équipes vont se passionner les Algériens durant cette Coupe du monde qui s’annonce apparemment très ouverte ? La question peut paraître quelque peu singulière dans la mes
El Watan - Culture

La chute sera toujours plus dure…

Alors que les Verts en véritables cancres restent à la maison, pour quelles équipes vont se passionner les Algériens durant cette Coupe du monde qui s’annonce apparemment très ouverte ? La question peut paraître quelque peu singulière dans la mesure où c’est généralement le spectacle dans ce qu’il a de renversant, de sublime et d’imprévu qui génère l’intérêt. Autrement dit, ce sont les grandes équipes, favorites de surcroît, à l’image du Brésil, de l’Espagne, de l’Allemagne ou de l’Argentine, pour ne citer que les plus «cotées» dans la Bourse des valeurs sûres, qui suscitent l’attrait, l’emballement. Cela est inscrit dans l’histoire de la compétition et personne ne peut le contredire. Mais a priori, si on doit être sélectif pour mieux ordonner ses choix ou ses préférences, on peut dire quand même que ce sont le Maroc et la Tunisie qui soulèveront le plus de sympathie chez les Algériens en tant que pays frères et «voisins maghrébins» et qui dans ce Mondial auront la lourde responsabilité d’être un peu nos représentants, les ambassadeurs de l’espace géographique que nous partageons et dans lequel nous nous reconnaissons le plus. Exit la curiosité de savoir comment vont se comporter les Lions de l’Atlas et les Aigles de Carthage qui ont arraché haut la main leur billet, et de quel ordre seront leurs capacités à être performants parmi les plus grands compétiteurs de la planète, ce sont les affinités de leur football avec le notre qui poussent naturellement les supporters algériens à avoir un œil plus attentif sur leur participation. Peut-être même plus affectif, sûrement plus intéressé. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la solidarité maghrébine jouera en faveur de ces deux formations qui auront à cœur de démontrer que leur qualification est une juste illustration de leurs valeurs sportives respectives et que par rapport à notre lamentable échec leur supériorité est aujourd’hui une donnée réelle qu’il faut prendre non pas comme une heureuse opportunité relevant de circonstances exceptionnelles, mais bien comme le résultat d’un patient travail de fond qui a fini par aboutir. Dans cette optique, c’est la Tunisie qui peut se targuer d’avoir encore le plus grand mérite compte tenu de son influence et de ses moyens assez limités comparativement à ceux des deux grands pays de la zone. Il est certes de tradition de s’attendre à ce que les pays du Maghreb alternent leur présence en Coupe du monde en fonction des talents authentiques dont ils disposent durant la période cruciale qui prépare les phases qualificatives. Et à ce titre, il faut dire que la logique et les équilibres ont été jusque-là plus ou moins respectés. Le football maghrébin à l’intérieur des frontières a toujours su compenser ses manques par une certaine vitalité à laquelle il doit sa pérennité, et bien sûr ses heures de gloire. L’Algérie, faut-il le rappeler, avait elle aussi réussi à s’intégrer dans ce rituel tournant lorsqu’elle avait disposé d’un cru exceptionnel dans l’intervalle qui allait mener vers la Coupe du monde de 1982 en Espagne. Des joueurs de très grande qualité (parmi lesquels les Belloumi, Madjer, Assad, Merezkane, Fergani pour ne citer que quelques-uns d’entre eux) sont venus en nombre et en même temps constituer le noyau dur de la sélection conquérante qui allait faire sensation en terre ibérique alors que le football algérien vivait sa première participation en Coupe du monde. Non seulement l’Algérie comblait enfin le retard qui la séparait de ses voisins, mais elle réussit un coup de maître en battant un géant du Mondial, en l’occurrence l’Allemagne. Avec un ciel aussi constellé d’étoiles montantes, les Verts se permirent même le luxe d’une seconde qualification consécutive quatre ans plus tard au Mexique avant de retomber dans l’anonymat, laissant le témoin à d’autres. Notre pays avait certes la chance d’avoir en temps voulu une moisson extraordinaire, mais jamais au grand jamais les brillants résultats qui ont été enregistrés n’étaient dus au hasard ou à des concours de circonstances. La pâte existait certes, mais elle n’était pas livrée à n’importe qui. Derrière la consécration il y avait non seulement une profonde réforme étudiée et mise en place par les instances politiques pour relancer le football national dans ses compartiments les plus sensibles mais beaucoup de travail et de sacrifices. Notre football était encore amateur mais confié à une organisation rigoureuse et une expertise crédible contrôlée par nos cadres, il a pu se hisser à un niveau qui a dépassé nos espérances. A l’époque, il faut quand même le souligner, ce sont nos voisins qui admiraient notre belle ascension en se posant des questions sur le secret de notre réussite. La roue tourne, mais pas dans le bon sens pour nous. A l’heure où le rideau se lève sur le Mondial russe, ce sont toutes ces valeurs qui nous paraissent aujourd’hui si lointaines qui laissent des regrets et qui forcément doivent nous inciter à plus d’humilité. C’est aussi le moment le plus douloureux de ressentir combien a été grand le gâchis que nous avons-nous-mêmes provoqué. Imaginez que nous étions une fois de plus sur un nuage il n’y a pas si longtemps, au sortir d’une troisième participation au Brésil avec à la clé un historique passage au second tour, et que quatre ans plus tard nous nous retrouvons au fond de l’abîme, avec une équipe complètement disloquée qui doute de plus en plus de son destin. Mais que diable a-t-il pu se produire pour que l’on arrive à une telle dégringolade alors qu’entre-temps notre championnat est passé professionnel et ouvrait logiquement de meilleures perspectives de développement ? Comment des pays comme le Nigeria, le Cameroun, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal arrivent toujours à préserver et maintenir leur standing international et pas nous ? Quand on les affronte en Coupe d’Afrique, on a toujours en face de solides cylindrées, alors que l’image des Verts a trop souvent tendance à péricliter pour devenir un bon client pour des adversaires qui n’ont plus de raisons de trembler devant eux. Si par ailleurs le potentiel joueurs puisé dans le réservoir local ou de l’émigration ressemble, à quelques nuances près, à ceux de nos voisins, qu’est-ce qui a fait vraiment que l’on vienne à reculer au lieu d’avancer ? La chose la plus évidente, en ce qui nous concerne, est que contrairement au Maroc et à la Tunisie, on a horreur chez nous du travail planifié pour le moyen et long termes. En Algérie, on ne sait pas se montrer patient devant les épreuves pour donner vie à un programme. Il n’y a qu’à voir comment se comportent les dirigeants des clubs de l’élite avec les entraîneurs pour avoir une idée sur la frénésie du résultat immédiat. Nous sommes le pays qui consomme par club de foot le plus de coaches en une saison. Comment parler de stabilité du niveau, de formation des talents ? De plus, avec une instance fédérale par trop complaisante, c’est la porte ouverte à l’anarchie et c’est ce qui est en train de se produire depuis que l’argent est venu gangréner les rouages du sport roi. Et si on ajoute au niveau supérieur de la pyramide l’ingérence flagrante de la sphère politique pour tenter d’instrumentaliser l’aura du football, on aura là dans toute sa splendeur le bouquet de toutes nos déviations qui se payent cash le moment voulu.  

Le film Le Message sort enfin en Arabie Saoudite

Le film Le Message, sur la vie du Prophète Mahomet, sera projeté pour la première fois en Arabie Saoudite à partir du 14 juin, plus de 40 ans après son interdiction, a annoncé le distributeur de ce film controversé. La sortie saoudienne du film de l
El Watan - Culture

Le film Le Message sort enfin en Arabie Saoudite

Le film Le Message, sur la vie du Prophète Mahomet, sera projeté pour la première fois en Arabie Saoudite à partir du 14 juin, plus de 40 ans après son interdiction, a annoncé le distributeur de ce film controversé. La sortie saoudienne du film de l’Américain d’origine syrienne Moustafa al-Akkad intervient après la levée en mars d’une interdiction de 35 ans des cinémas en Arabie Saoudite à la faveur de la politique d’ouverture inspirée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane. «La restauration des versions arabe et anglaise du film est très importante car elle offre une occasion en or à la génération actuelle de voir un film culturel et historique important», a indiqué dans un communiqué le distributeur, Front Row Entertainment. Le film, sorti en 1976 et qui a été depuis largement projeté dans le monde arabe, avait été interdit en Arabie Saoudite, un pays abritant les lieux les plus saints de l’islam et où des responsables religieux y avaient vu un sacrilège. L’islam, dans son interprétation stricte, interdit toute représentation de Mahomet. Et Moustafa Akkad, qui avait demandé conseil auprès d’oulémas, avait pris soin de ne jamais représenter Mahomet dans le film, en utilisant le procédé de la caméra subjective. Malek al-Akkad, son fils, s’est félicité de la sortie du film en Arabie Saoudite. «Au vu des nombreuses difficultés, je suis très heureux qu’il soit maintenant montré en salle» en Arabie Saoudite, a-t-il dit à l’AFP. Le message sera également programmé aux Emirats arabes unis à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du jeûne musulman du ramadan qui commence ce week-end. Refusé par Hollywood, le film avait été tourné, en deux versions, anglaise et arabe, au Maroc et en Libye, avec des financements koweïtien et libyen. La version anglaise a été tournée avec les acteurs Anthony Quinn et Irène Papas. Moustafa al-Akkad est décédé dans des attentats perpétrés contre des hôtels  à Amman en 2005.

Un phénomène nommé Ali Amrane

Avec une touche spéciale et un style moderne et unique, le chanteur Ali Amrane a attiré la grande foule. En effet, le public bouiri a réservé un très chaleureux accueil à la star du «rock kabyle», à l’occasion d’un spectral animé mardi soir
El Watan - Culture

Un phénomène nommé Ali Amrane

Avec une touche spéciale et un style moderne et unique, le chanteur Ali Amrane a attiré la grande foule. En effet, le public bouiri a réservé un très chaleureux accueil à la star du «rock kabyle», à l’occasion d’un spectral animé mardi soir à la maison de la culture Ali Zamoum du chef-lieu de wilaya. La grande salle des spectacles a vibré durant plus de deux heures au rythme des belles mélodies magistralement exécutées par le rockeur et son orchestre. Le public, composé essentiellement de jeunes et de familles, a repris à pleine gorge les chansons célèbres du chanteur, à l’instar de Houria, ayassadats et Thavalisth. La soirée s’est déroulée dans de bonnes conditions. Son passage très attendu à Bouira a été, et ce, de l’avis de ses fans, des plus marquants et surtout impressionnants. «Le combat pour Tamazight et la culture berbère n’est pas terminé» L’artiste, également militant de la cause amazighe, a estimé à l’occasion d’un point de presse improvisé avant l’entame de la soirée que le combat mené en faveur de la langue amazighe et aussi pour la culture berbère n’est pas encore terminé, et ce, dit-il, malgré les acquis arrachés après plusieurs années. «J’essaie à travers mes recherches dans la chanson de faire évoluer les choses et surtout d’apporter un plus à notre culture kabyle». Et d’ajouter que le combat continue et qu’il ne faudrait surtout pas baisser les bras. Ali Amrane a aussi rappelé que les acquis obtenus en faveur de notre langue ne sont pas un cadeau.

Aït Bouadou (Tizi Ouzou) : La montagne, les bois, les planches

Cet événement est organisé annuellement par l’association culturelle de Tamkadbout en collaboration avec le comité de village, l’APC d’Aït Bouadou et l’APW de Tizi Ouzou. Le rideau est tombé devant un public nombreux, dans la soirée de samedi d
El Watan - Culture

Aït Bouadou (Tizi Ouzou) : La montagne, les bois, les planches

Cet événement est organisé annuellement par l’association culturelle de Tamkadbout en collaboration avec le comité de village, l’APC d’Aït Bouadou et l’APW de Tizi Ouzou. Le rideau est tombé devant un public nombreux, dans la soirée de samedi dernier. Une dizaine de troupes venues de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou et des wilayas de Bouira et Béjaïa sont montées sur les planches pour jouer de nombreuses représentations théâtrales, au grand bonheur du public de Tamkadbout et des villages limitrophes. Le secrétaire général de l’association culturelle, Ben Tahar Cherif, a indiqué en marge de la cérémonie de clôture que «cette 10e édition a vu la participation de 11 troupes dont 10 en compétition. Les pièces de théâtre ont été de haut niveau avec la reconnaissance des membres du jury». Des prix d’encouragements A signaler que le jury et les organisateurs ont prévu 11 prix. L’association de Takarbouzt de la wilaya de Bouira a obtenu plusieurs prix, dont ceux de la meilleure interprétation secondaire masculine, la meilleure scénographie et le meilleur texte. Le prix d’encouragement a été décerné à la troupe de l’association Tafat d’Ath Zmenzer. La meilleure interprétation secondaire féminine a été attribuée à Missouri Kenza de l’association de Mechtras. Le prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à Hassiba Aït Djebara de l’association Tagharma d’Akbou, et le prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à Hassan Allal de la troupe de Aïn Zaouïa.  

La réinvention des danses traditionnelles

Pour l’artiste chorégraphe, qui a quitté Tiaret à l’âge de quatre ans pour vivre en banlieue parisienne puis à Paris, cette performance marquait son retour en Algérie après presque quinze ans d’absence. C’est donc avec une grande émotion qu’
El Watan - Culture

La réinvention des danses traditionnelles

Pour l’artiste chorégraphe, qui a quitté Tiaret à l’âge de quatre ans pour vivre en banlieue parisienne puis à Paris, cette performance marquait son retour en Algérie après presque quinze ans d’absence. C’est donc avec une grande émotion qu’elle a affronté la magnifique architecture du Palais des raïs. La danse : une expérience d’abord vécue Si Saâdia Souyah a quitté l’Algérie à l’âge de quatre ans, elle fait partie de celles et ceux pour qui le pays est un objet d’attachement : entre 1980 et 1986, elle est animatrice culturelle au sein de l’Amicale des Algériens en Europe et vient à ce titre présenter une pièce de théâtre à Mostaganem, puis pour un spectacle au Festival de la jeunesse à Alger en 1984. En 2003, lors de la préparation de l’Année de l’Algérie en France, elle vient visionner les vidéos et est accueillie par Brahim Bahloul, ancien directeur du Ballet national algérien. Puis elle se fond dans Paris, se sent une citoyenne parisienne parce que Paris, dit-elle, est cosmopolite, «la ville de tous les déracinés, le lieu où toutes les cultures se croisent». Pour autant, elle reste attachée à l’Algérie et le retour de 2018 est plein d’émotion. A travers la performance qu’elle présente, c’est l’attachement aux visions qui l’ont émue, notamment la démarche des femmes en haïk blanc. Les danses à l’occasion des fêtes familiales, mais aussi la déambulation des femmes en ville, avaient ébloui aussi la petite fille qu’elle était : toutes portent un haïk, mais chaque femme a une manière singulière de le faire. Tous ces souvenirs liés à sa culture d’origine constituent le premier matériau de la danse, souvenirs incorporés et prêts à servir les besoins d’une chorégraphie. L’image de la danse orientale la plus couramment répandue en Europe est celle d’une danse sensuelle, voire lascive, c’est cette sensualité qui fait d’ailleurs la fortune des cours de danse «orientale». A l’opposé de cette image, Saâdia Souyah conçoit la danse d’abord comme une expression de la spiritualité, comme expression d’un monde intérieur nourri d’une tradition. Loin du folklore ou du stéréotype, elle cherche à suggérer, mais dans la retenue. Sa peur est d’être trahie par ses mouvements. Mais le voile dont elle se pare a un rôle paradoxal : il couvre, mais peut exacerber, faire ressortir les émotions. En soulignant les lignes du corps, il rend visible ce qu’on voudrait cacher. Son travail d’artiste chorégraphe est néanmoins de mettre en valeur les lignes, de les géométriser de façon à transporter le spectateur dans l’intemporalité. Saâdia Souyah cherche une émotion immuable, quelle que soit l’époque, c’est le voile qui lui donne une liberté de création. Se pose alors la question de la définition de la danse contemporaine. L’interprétation des danses algériennes à l’époque contemporaine Cette question suppose de disposer d’instruments de connaissance, mais quels sont-ils ? Certes, quand il s’agit de construire un rapport à l’espace, le travail est d’abord celui du chorégraphe et met en jeu le rapport à soi-même : comment se situe-t-on dans l’univers ? Quelle conscience a-t-on de ce rapport ? On peut dater des années 1990 les débuts de la notation de la danse orientale : elle se manifeste par une codification pour mieux transmettre le mouvement. Si cette notation des figures est donc utile, elle méconnaît pour Saâdia Souyah la part de la spiritualité : l’artiste soutient que les danses du monde arabe ne doivent pas être conçues en termes de pas. Dans sa perspective, il faut considérer chaque danse dans sa spécificité, qu’il s’agisse de la chaouia (frappe des pieds sur un rythme binaire avec un sursaut du ventre à chaque frappe de pied) ou, au contraire, de la danse algéroise (parade citadine) avec ses pas comptés, un petit chaloupement du bassin qu’accompagnent des mouvements gracieux des mains. La plus spirituelle est, à ses yeux, la danse de la guedra (danse touareg) : quand les femmes se lèvent et dansent, c’est tout un monde qui nourrit la danse de ses motifs rythmiques et de formes qui viennent de l’intérieur. Ce sont toutes ces danses, leurs musiques et leurs rythmes particuliers que Saâdia Souyah a travaillés pour ses retrouvailles avec le public algérien.  

Grand soulagement exprimé à Batna

Youcef Boukhentach, le «rossignol des Aurès», absent de la scène artistique depuis de longues années, remplacera, à la tête du commissariat du Festival de Timgad, Lakhdar Bentorki, le patron de l’ONCI. Cette nomination, qui a eu l’effet d’une
El Watan - Culture

Grand soulagement exprimé à Batna

Youcef Boukhentach, le «rossignol des Aurès», absent de la scène artistique depuis de longues années, remplacera, à la tête du commissariat du Festival de Timgad, Lakhdar Bentorki, le patron de l’ONCI. Cette nomination, qui a eu l’effet d’une bombe dans les milieux artistiques et événementiels compte tenu du caractère inamovible de Bentorki, a été reçue avec beaucoup de sympathie à Batna, où aussi bien la famille artistique que la population locale n’ont cessé de critiquer, depuis des années, ce qu’était devenu leur festival qui a aujourd’hui 40 ans d’âge. Ceux qui n’ont pas eu la chance de le féliciter de vive voix se sont exprimés sur les réseaux sociaux et l’ont rassuré de leur soutien. «Ce n’est que justice», s’accorde-t-on à dire, que de désigner Boukhentach aux commandes de cette manifestation qui a suscité tant et tant de débats ces dernières années, où le «rossignol des Aurès» était exclu, privant les mélomanes de sa voix enchanteresse. Ainsi, Aïssa Brahimi, chanteur chaoui des premières heures, estime que «cette nomination est un évènement à marquer d’une pierre blanche», car dit-il, «Boukhentach est bien plus qu’un chanteur ! Il est un penseur et un faiseur d’art. Il était justement et depuis bien longtemps au désespoir de voir la scène locale revivre les gloires d’antan... Il a tout pour réussir ; il a les références exactes pour jauger et mettre au point un festival pouvant satisfaire la dimension internationale comme il a la capacité de faire taire les voix plaintives qui exigent un caractère exclusivement auréssien du festival et ce, sans oublier qu’il peut lui-même se produire et présenter le meilleur tant au niveau de la chanson chaouie que moderne algérienne ou même algéroise». «L’homme qu’il faut à la place qu’il faut» Samir Oudjit, comédien et réalisateur au Théâtre régional de Batna, a également exprimé sa satisfaction quant à cette désignation : «Le slogan de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut est enfin concrétisé», ajoutant qu’«un tel festival devait être géré depuis longtemps par un artiste». Il saisit l’occasion pour appeler Youcef Boukhentach à travailler de manière à faire oublier «les désastres des années passées» et redorer le blason du Festival de Timgad, et ce, en impliquant les jeunes de Batna à même de faire du marketing pour la manifestation. Quant à Youcef Boukhentach, connu pour son calme pour ne pas dire son flegme, il reste d’aplomb, les pieds bien sur terre, sans pour autant ignorer que la tâche est ardue, du moins pour celui qui veut bien faire. Et il semble accepter ce défi, qui est de taille : organiser l’édition 2018 fin juillet, c’est à dire dans un mois ! Et même si le Festival «international» est réduit à un événement «national», conformément à la décision du ministre de la Culture, le nouveau commissaire et son staff ont du pain sur la planche. Pour rappel, cette décision a été rendue publique dimanche soir par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, qui présidait en compagnie du wali de Batna, Abdelkhalek Sayouda, une cérémonie de distribution de logements. Une nouvelle «bien accueillie» dans la capitale des Aurès «Nous avons voulu donner la chance à une grande figure artistique, qui a son poids et jouit d’un large respect, et nous le soutiendrons, surtout que sa nomination a été bien accueillie dans la capitale des Aurès», a indiqué M. Mihoubi, jugeant nécessaire de donner «un nouveau souffle au Festival de Timgad ainsi qu’à celui de Djemila, à Sétif».  

Koléa : Le MTK rend hommage à l’artiste Salim Abdedou

Les responsables et les comédiens du Mouvement théâtral de Koléa (MTK) ont saisi l’opportunité de la célébration de la Journée nationale de l’artiste, le 8 juin, pour rendre hommage à l’un des enfants actifs de leur ville. Un hommage appuy
El Watan - Culture

Koléa : Le MTK rend hommage à l’artiste Salim Abdedou

Les responsables et les comédiens du Mouvement théâtral de Koléa (MTK) ont saisi l’opportunité de la célébration de la Journée nationale de l’artiste, le 8 juin, pour rendre hommage à l’un des enfants actifs de leur ville. Un hommage appuyé à Salim Abdedou. Handicapé, l’intéressé a été dans l’incapacité d’assister en personne à cette cérémonie organisée au forceps par le MTK, à la salle des fêtes de l’APC de Koléa. Une louable initiative du MTK pour lutter contre la culture de l’oubli. Salim Abdedou ne ménageait aucun effort pour encadrer les jeunes de sa ville et soutenir les travailleurs dans leurs actions, il est le fondateur du Ciné-club de Koléa et de l’école populaire, qui donnait des cours de soutien au profit des écoliers issus des familles démunies. Salim Abdedou était un musicien et un comédien. Fervent animateur de la section locale SMA de Koléa durant les années 1970 et 1980, il avait encouragé à son époque les jeunes à fréquenter les planches pour exprimer leurs talents à travers la production de pièces théâtrales.   Une bonne action Des encadreurs du MTK faisaient partie des scouts de Koléa. Ils avaient été enrôlés dans cet art et continuent à ce jour à le perpétuer et à former des comédiens. Salim Abdedou a réussi à semer la bonne graine. Les membres du MTK ont pu organiser cette cérémonie à laquelle des amis de Salim Abdedou ont participé, en l’occurrence Tachet Omar, Boualem Khaled et Hadjar Abderrezak, afin de faire connaître la personnalité et le parcours de ce fils de Koléa, aujourd’hui gravement malade. Une simple manifestation qui a suscité la solidarité de trois associations locales, mais qui s’est avérée d’une grande portée. Elle a eu le mérite de diriger le projecteur sur Salim Abdedou, hélas cloué dans son lit depuis des années.   

Hommage au chanteur Rachid Mesbahi

A l’occasion de la Journée nationale de l’artiste (8 juin), un hommage a été rendu samedi soir à Tizi Ouzou au chanteur kabyle Rachid Mesbahi. L’activité, qui s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, en présence de Rachid
El Watan - Culture

Hommage au chanteur Rachid Mesbahi

A l’occasion de la Journée nationale de l’artiste (8 juin), un hommage a été rendu samedi soir à Tizi Ouzou au chanteur kabyle Rachid Mesbahi. L’activité, qui s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, en présence de Rachid Mesbahi, de ses amis et de nombreux invités (Ouazib Mohand Améziane, Taleb Tahar, Salah Maâmar, Hamidi Saïd, Rabah Gacem, Saïd Khazem), a été marquée par un gala artistique et des témoignages sur sa vie et son œuvre. Très attendu par ses admirateurs après une longue absence, Rachid Mesbahi, qui a fait le déplacement de France où il réside, a gratifié le public de ses plus belles mélodies. L’hôte de la ville des Genêts, d’où il est originaire, s’est dit très honoré de cette rencontre. «Je suis très content de revoir mes fans et des gens de ma région. Je remercie les organisateurs d’avoir pensé à moi», a-t-il dit en substance, avant de prendre son mandole, son instrument de prédilection, pour une soirée empreinte de nostalgie. Il a interprété une dizaine de ses chansons, dont Yemma Aâzizen, Savoune Natnach, Ruh Anfiyi. Accompagné d’un orchestre et d’une chorale féminine, l’enfant de Houmet El Djamaâ, quartier mythique de la ville de Tizi Ouzou où il a vu le jour en 1942, a également chanté à la mémoire de Dahmane El Harrachi (Bilad El Khir, Ya rayeh) Slimane Azem (El Wakth Aghedar, Amentas), Cheikh El Hasnaoui (Sani Sani) et Matoub Lounès (Slaâvtis Ayavahri). «Je leur rends hommage à ma manière, en reprenant leurs œuvres. Ils ont beaucoup donné pour la chanson kabyle», a commenté celui qui avait côtoyé toutes ces personnalités qui ont marqué de leurs empreintes la scène artistique algérienne. Dans son allocution, la directrice de la culture, Nabila Gouméziene, a témoigné des qualités humaines et artistiques de Rachid Mesbahi, le maître du mandole, qui a chanté avec de nombreux artistes en Algérie et en France. Il a composé et interprété des œuvres qui resteront gravées dans les annales de la chanson kabyle. Pour le maire de Tizi Ouzou, Ouahab Aït Menguellet, Rachid Mesbahi a beaucoup contribué à l’essor de la chanson kabyle et défendu la cause amazighe. «Rendre hommage à un artiste de son vivant est une très bonne idée», a-t-il ajouté. Nos confrères Mohamed Haouchine et Rachid Hammoutène, qui connaissent depuis longtemps cet artiste au riche répertoire, ont évoqué au micro de l’animateur des souvenirs de jeunesse dans la ville de Tizi Ouzou durant la Guerre de Libération nationale. Mohamed Haouchine rapporte que c’est Rachid Mesbahi qui avait sauvé la chanteuse Nnifa (1924-1981), des rafles de l’OAS à Alger, en la ramenant avec lui à Tizi Ouzou où elle restera jusqu’à ce qu’elle fasse le choix de s’exiler en France. Notons qu’un burnous blanc a été remis à Rachid Mesbahi à la fin du spectacle, en présence du représentant du wali, de membres de l’APW et des chanteurs invités à l’hommage. Selon une biographie de la direction de la culture, Rachid Mesbahi est né durant la seconde guerre mondiale en 1942, dans la haute ville de Tizi Ouzou, précisément au quartier Houmet El Djemaâ. Fils de Lounès, dit Lounès Aïssiou, et de Bellil Ouerdia, il est le cadet d’une fratrie de quatre sœurs et deux frères, Mouloud et Brahim. «Très jeune, Rachid faisait de petits métiers, dont celui de cireur dans les rues et venelles de la ville pour aider un tant soit peu son père afin de subvenir aux besoins de la famille, sans pour autant négliger sa véritable passion pour la musique où chaque soir que Dieu fait, il grattait les fils d’un semblant de guitare faite à base d’une boîte de lubrifiant en métal et d’un manche en bois. Au fil du temps, il finit par manier aisément presque tous les instruments de musique pour devenir par la suite un virtuose du mandole.» Il quitte jeune l’Algérie pour s’installer à Paris où il a peaufiné son art. Il a accompagné de grands noms de la musique chaâbie, à l’image de Dahmane El Harrachi, Akli Yahiatène, Allaoua Zerrouki, Matoub Lounès et tant d’autres.

Tout feu tout flamme avec Allaoua

La commune de Boudjima, à 25 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, vit au rythme de l’animation nocturne en ce mois sacré. Ainsi, des spectacles envoûtants sont au rendez-vous dans cette localité, qui a réussi à sortir de son anonymat et de sa torpeu
El Watan - Culture

Tout feu tout flamme avec Allaoua

La commune de Boudjima, à 25 kilomètres au nord de Tizi Ouzou, vit au rythme de l’animation nocturne en ce mois sacré. Ainsi, des spectacles envoûtants sont au rendez-vous dans cette localité, qui a réussi à sortir de son anonymat et de sa torpeur quotidienne grâce à l’initiative de la boîte d’organisation d’événements Hakim Dj Events, qui a mis sur pied un riche programme de galas artistiques. Depuis le début du mois de Ramadhan, plusieurs artistes à la notoriété bien établie ont donné des spectacles au profit des milliers de personnes qui se dirigent, après la rupture du jeûne, vers l’établissement Saci afin de passer des instants de détente et de plaisir avec leurs chanteurs préférés. Jeudi, c’était Zedek Mouloud qui avait enchanté son public. Ce dernier s’est donné à cœur joie durant une soirée pleine d’ambiance. Les férus de la chanson rythmée se sont également régalés le 31 mai, à l’occasion d’un gala époustouflant animé par Mohamed Allaoua qui a drainé des milliers de personnes. Hakim Bellout, initiateur de ces soirées, a déclaré, sur sa page Facebook, que Allaoua reviendra à Boudjima le 13 juin, histoire de donner, sans doute, la chance à d’autres fans de l’artiste d’y assister. Ali Ferhati était sublime D’autres artistes se sont produits et ont fait véritablement un tabac, dans la mesure où leurs spectacles se sont déroulés devant une assistance nombreuse. On peut citer, entre autres, la prestation magistrale de Ali Ferhati, qui a de quoi se frotter les mains compte tenu de la grande réussite de son passage. Il en est de même pour Rabah Asma, qui a tenu, lui aussi la palme lors d’une soirée avec Ali Meziane et Amar Sersour. Yasmina, Karim Khelfaoui et Rabah Lani ont, également, agrémenté le public de belles productions, et ce, avant que Massa Boucha, Samir Sadaoui, Tako et Ali Irsane ne donnent le ton, samedi, à une soirée dédiée exclusivement à la chanson rythmée. Les belles nuits du Ramadhan, organisées en partenariat avec Berbère Télévision, se poursuivent, chaque soir, à Boudjima, jusqu’à la fin de la semaine en cours. Il est utile de noter, enfin, que Hakim Bellout et son équipe organisent ce genre de spectacles, chaque mois de Ramadhan, et ce, depuis trois ans.  

Les artistes étrangers ne seront plus invités

L’ensemble des structures et organismes culturels affiliés au ministère de la Culture — l’AARC, l’Oref, l’ONCI, Arts et Culture, entre autres — ont reçu récemment une nouvelle instruction de suspendre tous les concerts et représentations arti
El Watan - Culture

Les artistes étrangers ne seront plus invités

L’ensemble des structures et organismes culturels affiliés au ministère de la Culture — l’AARC, l’Oref, l’ONCI, Arts et Culture, entre autres — ont reçu récemment une nouvelle instruction de suspendre tous les concerts et représentations artistiques animés par des artistes étrangers. Il est à noter que cette décision ne s’applique pas aux organisateurs culturels privés, lesquels ont toute latitude de convier le ou les artistes de leur choix avec une prise en charge assurée. Cette décision n’est que la résultante de l’économie algérienne, laquelle est fortement touchée par la crise financière internationale. Le ministre de la Culture,  Azeddine Mihoubi, a rappelé que la crise financière a poussé son département à limiter les transferts de fonds en renonçant à inviter des artistes étrangers dans le pays.  Le premier responsable du ministère de la culture a indiqué que si les organisateurs privés de spectacles sont autorisés de convier les artistes de leurs choix, l’Etat est prêt, quand à lui, à mettre à leur disposition des espaces adéquats. «Mais l’Etat, dit-il, ne peut plus financer des spectacles coûteux. Il n’est plus possible pour nous de ramener un artiste étranger qui nous revient à un milliard ou un milliard et demi de centimes. Nous préférons mettre cette somme à la disposition des jeunes artistes algériens. Nous voulons donner l’avantage et la chance à nos jeunes artistes qui se disent marginalisés. Nous voulons, aussi, donner une visibilité à l’international à nos artistes en les faisant participer à des festivals et autres manifestations culturelles.» Notre source note que le ministère délivre en moyenne deux agréments par mois aux organisateurs privés pour, justement, assurer des spectacles en bonne et due forme. «Il faut que certains organisateurs aient recours au sponsoring. La programmation d’artistes étrangers n'est soumise à l’autorisation du ministre de la Culture», dit-il. A la question de savoir si cette décision n’aura pas de conséquences malheureuses sur la tenue prochaine du Festival de Timgad ou encore sur celui de Djemila, M. Mihoubi a répondu que, cette année, son département fera appel à des artistes algériens. En effet, ces deux festivals seront dédiés aux artistes algériens venant des quatre coins du pays. Une précision de taille est cependant apportée : tout promoteur privé est habilité à faire participer un ou deux artistes étrangers à ces deux festivals de référence. Au delà du respect qu’il voue aux artistes étrangers, le ministre de la Culture a cependant révéler que l’invitation d’un artiste libanais ou égyptien coûte une coquette somme. Ne voulant pas dévoiler le cachet exact, le ministre a seulement précisé que ce genre d’artiste étranger perçoit le cachet de 80, voire de 100 artistes locaux : «Je n’ai pas un chiffre exact mais je pense que plus de 80% du budget de Timgad ou encore de Djemila vont aux artistes étrangers.» M. Mihoubi rappelle au passage que l’une des missions de son secteur est de la valorisation de la culture algérienne et la promotion des jeunes talents algériens : «Nous ne sommes pas un fonds de commerce, mais nous faisons la promotion de la culture algérienne.» Il est à noter que cette décision de suspendre l’organisation de concerts ou représentations d’artistes étrangers ne touchera pas les autres domaines culturels, à savoir le théâtre et le cinéma. Tous les festivals internationaux seront maintenus aux dates préalablement arrêtés avec des budgets adéquats. Toujours selon le ministre de la Culture, cette suspension de programmation de spectacles d’artistes étrangers pour le secteur public pourrait être levée avec la fin de la crise financière.

Une chaîne de l’espoir

Le projet de lancement d’une télévision satellitaire généraliste de dimension euromaghrébine a germé, au début, à travers une proposition de partenariat avec des industriels espagnols. Par la suite, d’autres devaient rejoindre cette initiative
El Watan - Culture

Une chaîne de l’espoir

Le projet de lancement d’une télévision satellitaire généraliste de dimension euromaghrébine a germé, au début, à travers une proposition de partenariat avec des industriels espagnols. Par la suite, d’autres devaient rejoindre cette initiative. «La personne qui m’avait encouragé à créer une chaîne de télévision s’est avéré être un sabordeur, un saboteur (rire). Il est allé ébruiter cela aux autorités algériennes. Après, j’ai relancé l’affaire avec deux partenaires espagnols et un autre algérien. Malheureusement, ces deux hommes d’affaires espagnols ont voulu me soudoyer. Aussi, j’ai refusé tout marchandage. Ce qui a fait sortir de ses gonds mon compatriote. Mais cela ne m’a pas découragé. J’ai continué à échafauder le projet et, finalement, j’ai décidé de réaliser tout seul cette aventure. Et ce, avec l’aide d’un ami qui a des studios TV de production, une société audiovisuelle à travers un partenariat», indique Hichem Aboud. La manne publicitaire dite «halal» : 5 milliards d’euros Lors de l’étude technico-publicitaire portant création de la chaîne satellitaire Amel TV, jouissant de droit suisse, il découvrira l’existence d’une manne publicitaire considérable : «J’ai découvert un marché publicitaire extraordinaire. Le marché du halal (licite, permis selon la loi islamique). Et qui n’a pas de support médiatique. Un marché de l’ordre de 5 milliards d’euros. Les gens ne trouvent pas où placer leurs annonces publicitaires. Parce que la législation française interdit la publicité communautaire. Donc, Amel TV, est une télévision de droit suisse… J’estime qu’un média doit se financer par la publicité. Et non par de l’argent ‘sale’ et même de l’argent ‘propre’ provenant de parties occultes. Cela, je le refuse. J’ai lancé cinq journaux en Algérie. Et je n’ai jamais eu recours au financement occulte…» Le concept d’Amel TV est celui d’une télévision euromaghrébine selon les moyens disponibles. Une chaîne TV proposant des émissions, débats, interviews, éclairages, analyses… «Nous n’avons pas de dépenses à faire pour réaliser des reportages, des productions onéreuses… Tout se passe en studio. C’est une chaîne internationale, euromaghrébine. Elle n’est ni tunisienne ni marocaine. C’est une chaîne qui donne à l’amazighité une place de choix. C’est tout le Maghreb qui est berbère… On n’a jamais vu un film chaoui en prime-time. Nous, nous le faisons et le ferons… Nous avons déposé des demandes d’accréditation auprès des autorités algériennes. Comme nous l’avons fait auprès de celles marocaines et tunisiennes…». «Nous ne roulerons ni pour les régimes ni pour les partis d’opposition» A la question portant sur l’usage et l’utilisation de la chaîne satellitaire Amel TV à des fins politico-politiciennes, à l’image d’un média d’opposition au pouvoir algérien sous d’autres cieux, Hichem Aboud répond que personne n’est dans la ligne de… mire : «Pourquoi s’opposer au pouvoir algérien ? Ou tunisien ou marocain ? Ce n’est pas notre rôle. Nous sommes une chaîne de télévision euromaghrébine, internationale. Une entreprise commerciale. Nous n’avons absolument aucune relation avec des partis d’opposition. Qu’ils soient algériens, tunisiens ou marocains. Et nous ne roulerons pour aucune partie et aucun parti. Nous ne roulerons ni pour les régimes ni pour les partis d’opposition… Et je ne vois pas pourquoi je vais faire le boulot de partis politiques amorphes, moribonds, n’existant que lors des joutes électorales. Et qui n’ont aucune audience populaire… Nous traiterons tous les sujets avec objectivité et professionnalisme. Nous ne pratiquons pas l’exclusion. Pas d’esprit partisan. Pas de sujet tabou. Seules la haine, le racisme, le machisme et l’extrémisme n’ont pas de place chez-nous. Sinon, tout est sujet à débat.» Pour le lancement expérimental de cette fraîche émoulue chaîne de télévision à vocation européenne et maghrébine, un programme divers devait être proposé hier : un débat d’actualité consacré à la sélection nationale algérienne de football, rehaussé par la participation d’analystes de renom, des causeries religieuses en arabe et français, des chants religieux (madih) et un documentaire consacré à de jeunes Françaises et Français convertis à l’islam, un autre portant sur l’Histoire des Amazigh au Maghreb. Et pour clore la soirée, Amel TV innove en diffusant, pour la première fois en prime-time sur le petit écran, un film en tamazight-chaoui sous-titré en français. Le lancement inaugural d’Amel TV est prévu pour jeudi.   Amel TV est sur la fréquence : Nilesat 10873 Verticale 27500

Camus revisité par Carme Riera et Fatéma Bakhaï

Le Musée des arts modernes d’Oran a abrité, dans la soirée de mardi dernier, une intéressante rencontre. Une rencontre animée par l’icône de la littérature catalane, Carme Riera Guilera, et son homologue oranaise, la talentueuse écrivaine Faté
El Watan - Culture

Camus revisité par Carme Riera et Fatéma Bakhaï

Le Musée des arts modernes d’Oran a abrité, dans la soirée de mardi dernier, une intéressante rencontre. Une rencontre animée par l’icône de la littérature catalane, Carme Riera Guilera, et son homologue oranaise, la talentueuse écrivaine Fatéma Bakhaï. Ce dialogue littéraire a été organisé par l’Institut Cervantès d’Oran et animé par Inmaculada Jimenez Caballero, directrice de ce centre culturel espagnol. Cet échange s’est notamment focalisé sur l’écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, journaliste, essayiste et nouvelliste français, Albert Camus. Né près de Annaba, Camus, prix Nobel de littérature en 1957, a vécu à Alger et à Oran. Sa mère est originaire de Minorque, en Espagne. «C’est la première fois qu’Oran a été citée dans un roman mondialement connu. En 1947, Camus a publié la Peste, un roman qui s’inspire de l’épidémie du typhus qui a sévi dans les années 1940 à Oran», souligne Fatéma Bakhaï. «Camus n’aimait pas Oran, car au moment où il y avait habité, il avait des problèmes de santé, financiers et familiaux. S’il avait vécu à Oran dans une autre période, il aurait dit qu’Oran est magnifique. Il faut faire la différence entre Albert l’homme et Camus l’écrivain. Derrière l’écrivain talentueux et humaniste, il y avait l’homme avec ses défauts et ses qualités», relativise la romancière oranaise. Les Algériens ont reproché à Camus d’être contre l’indépendance de l’Algérie. Dominique Birman, journaliste du Monde raconte une scène à laquelle il avait assisté à Stockholm : «Interrogé par un étudiant algérien sur la justesse de la lutte pour l’indépendance menée par le FLN, Camus avait répondu qu’il a toujours condamné la terreur et qu’il doit condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper sa mère ou sa famille. Il avait dit qu’il croit en la justice, mais qu’il défendrait sa mère avant la justice.» «Il aimait son Algérie à lui, non pas notre Algérie à nous…» Pour Fatéma Bakhaï, «il ne faut pas oublier que c’est un pied-noir. Il voulait que le sort des Algériens soit amélioré, mais il était partisan de l’Algérie française». Dans son premier roman, l’Etranger, le personnage principal tue un Arabe sur une plage algérienne. Fatéma Bakhaï livre sa lecture: «Pour moi, il n’avait pas voulu rabaisser l’Arabe. Ce n’est pas son sujet. Ce roman ne traitait pas de la colonisation. On devra se focaliser uniquement sur son œuvre littéraire qui est magnifique.» De son côté, Carme Riera Guilera, membre de l’Académie royale espagnole, qui a à son palmarès de nombreux prix littéraires, a rappelé que Camus avait pris la défense des Espagnols exilés antifascistes. Il avait aussi démissionné de l’Unesco pour protester contre l’admission de l’Espagne franquiste. Les origines espagnoles de Camus s’inscrivent aussi bien dans son œuvre, des Carnets à révolte dans les Asturies ou L’état de siège, par exemple, que dans ses adaptations de La Dévotion à la croix (Calderon de la Barca) ou Le Chevalier d’Olmedo (Lope de Vega). Dans sa carrière de journaliste, il avait écrit plusieurs articles engagés en faveur de la libération de l’Espagne du fascisme franquiste.

Hamidou a toujours la cote

Un hommage  a été rendu aux ténors de la chanson algérienne, dont  Hadj El Anka, Ahmed Wahbi, Slimane Azem,  Cheikh El Hasnaoui et  Guerrouabi. Il pleut des cordes ce mardi, mais l’affiche de la soirée vaut vraiment le déplacement. Hamidou se p
El Watan - Culture

Hamidou a toujours la cote

Un hommage  a été rendu aux ténors de la chanson algérienne, dont  Hadj El Anka, Ahmed Wahbi, Slimane Azem,  Cheikh El Hasnaoui et  Guerrouabi. Il pleut des cordes ce mardi, mais l’affiche de la soirée vaut vraiment le déplacement. Hamidou se produit à la maison de la Culture Mouloud Mammeri. Une heure avant le coup d’envoi du gala prévu à 22 h, le public est déjà là. Ils sont venus même d’Alger pour ceux qui ont raté ses derniers galas dans la capitale. A l’entrée de la grande salle de spectacles, des agents de l’établissement accueillent les invités dans la bonne humeur. Rien n’est laissé au hasard sur le plan organisationnel. Un contrôle de sécurité assuré par des femmes policières qui «scannent» à la main sacs et poches à la recherche de... briquets. Pas le moindre indice de débordement dans les bagages. A Tizi Ouzou, les artistes ne se font pas jeter des projectiles. Ils sont toujours reçus par des fleurs, des youyous et une chaleureuse standing ovation. «Cela a toujours été un plaisir de venir chanter ici. Le public est merveilleux et reconnaissant dans cette wilaya qui compte d’ailleurs le plus grand nombre d’artistes au niveau national, après Alger. Tizi Ouzou est incontestablement la capitale de la culture algérienne», confie le chanteur de hawzi avant de fouler la scène. Pour réussir son come-back dans la région natale de ses parents, il a fait venir son orchestre d’Alger. Hamidou a passé l’après-midi à faire la balance. 22 h. L’orage fait rage à l’extérieur. Dans la salle règne une douce ambiance. Les musiciens sont fin prêts pour l’entame du spectacle. Lever de rideau avec un léger retard d’une demi-heure. C’est au jeune chanteur kabyle Moh Maâmar qu’échoit l’honneur d’ouvrir la séance. Il entame son récital par Idhehred waggur, du regretté Slimane Azzem. Un bel et émouvant hommage à l’indépendance et à la liberté retrouvées, malgré tout ce que le pouvoir a fait subir en 1962 à l’auteur d’«Algérie, mon beau pays», le forçant à l’exil et l’interdisant d’antenne. La deuxième chanson, Chmandifir est de Oukil Amar, âgé aujourd’hui de 86 ans et cloué au lit par la maladie. Il fait partie de la vieille garde de la chanson kabyle, surtout celle de l’exil, aux côtés de Slimane Azem, Cheikh El Hasnaoui, Farid Ali, Moh Saïd Oubélaïd et autres. Moh Maâmar enchaîne avec le best-of de ses propres chansons et quelques morceaux puisés du patrimoine chaâbi. Très attendu par ses admirateurs, jeunes et vieux, en majorité des femmes, Hamidou fait son entrée vers 23 h. Souriant, toujours bien portant physiquement et vocalement, il remercie son public pour l’accueil triomphal qui lui est réservé à chaque fois qu’il se produit à Tizi Ouzou, avant d’égrener le cocktail choisi pour la circonstance. Au menu : hawzi, andalou, chaâbi, kabyle, jazz. Il a chanté dans quatre langues, arabe, français, kabyle et anglais. Parmi les tubes connus qu’il a interprétés, nous avons retenu Ya Ezzine El Fassi (El Hadj El Anka), Ya Sahib El Ghamama et El Bareh (Hachemi Guerrouabi), Ya Rassoul Allah (Nacereddine Chaouli), Chikh Amokrane et Arwah Arwah (El Hasnaoui), Solenzara (Enrico Macias), Ghir Ntia (Kamel Messaoudi), Serej Ya Fares ltame fi wahran sakna ghzali (Ahmed Wahbi), Ouerdia (Samy El Djazairi), Kahwa Ou Tay (Hadj Mrizek), ainsi que les premiers succès qui l’ont révélé au public dans les années 1980, tels que Ana Sgheir, Kheluja, Houz houz Ayamina, Tawes. A la demande d’un fan, Hamidou a interprété une chanson du jazzman américain Duke Ellington.

Escobar s’affiche à Oran

Le film Escobar, interprété par Javier Bardem et Penelope Cruz, bientôt sur les écrans, notamment à Oran. Annoncé pour les jours prochains en exclusivité en Algérie par l’ONCI, le film Escobar, du réalisateur espagnol Fernando Leon de Araona, 
El Watan - Culture

Escobar s’affiche à Oran

Le film Escobar, interprété par Javier Bardem et Penelope Cruz, bientôt sur les écrans, notamment à Oran. Annoncé pour les jours prochains en exclusivité en Algérie par l’ONCI, le film Escobar, du réalisateur espagnol Fernando Leon de Araona,  sera également projeté à la salle Saâda (ex-Le Colisée), à Oran. Plusieurs films précédents se sont intéressés à la vie de Pablo Escobar (1949-1993), ce grand gangster colombien, un des chefs les plus redoutables des cartels de la drogue qui ont sévi en Amérique latine. Cette fois, le réalisateur s’est basé essentiellement sur le couple que ce célèbre trafiquant a formé avec une journaliste, Virginia Vallejo, qu’il a fréquentée entre 1983 et 1987 avant que celle-ci ne se réfugie aux Etats-Unis. Cette dernière a publié en 2007 un livre intitulé Amando a pablo, Odiando a Escobar (Loving Pablo, Hating Escobar, titre anglais) et c’est essentiellement sur la base de ce récit-témoignage que le scénario a été construit. Mais l’intérêt du film réside sans conteste dans la performance du couple de vedettes, Javier Bardem et Penelope Cruz, qui se retrouvent encore une fois devant la caméra pour une énième collaboration. Natif des îles Canaries, le premier a baigné enfant dans l’univers cinématographique, mais a dû gravir petit à petit tous les échelons pour s’imposer d’abord dans son pays puis asseoir ensuite une notoriété désormais internationale, succédant ainsi en quelque sorte à son compatriote Antonio Banderas. Javier Bardem n’a pas eu que des premiers rôles, mais ses passages ont toujours été marquants. Sa prestation dans le film américain  No Country for old men (Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme) réalisé par les frères Coen, d’après l’œuvre  de l’écrivain Cormac McCarthy, lui a valu l’Oscar du meilleur second rôle. Dans ce film sorti en  2007 et où Il partage l’affiche avec Tommy Lee Jones et Woody Harrelson, entre autres, il s’agit également en quelque sorte de trafic de drogue, mais l’acteur espagnol campe le rôle de Anton Chigurh, un tueur terrifiant et déjanté. Les amateurs du 7e art se souviennent aussi sans doute de sa performance sous les traits de Florentino Ariza dans L’amour au temps du choléra du Britannique Mark Newell, sorti également en 2007. Le film est une adaptation du roman éponyme du célèbre écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez. Côté Blockbusters, il est aussi un redoutable méchant (Tiago Rodriguez alias Raou Silva) dans Skyfall, un énième opus (23 ou 25) de la série des James Bond réalisé par Sam Mendes en 2012 et où il partage l’affiche avec le Britannique Daniel Craig. Il est aussi distribué dans Collateral, de l’Américain Michael Mann, sorti en 2004, avec Tom Cruise, Jammie Foxx et Jada Pinkett Smith. Là aussi, même si son rôle n’est pas principal, il interprète Felix, un délégué local du crime organisé  de Los Angeles. Dans Cartel, de Ridley Scott (2013), Javier Bardem est distribué avec  Brad Pitt et Michael Fassbinder, mais aussi Penelope Cruz et Cameron Diaz pour une intrigue en rapport avec le narco-trafic, mais se déroulant  au Mexique. Il est montré sous les traits de Reiner, un baron de la drogue particulièrement extravagant, y compris dans ses tenues. Vu sous un certain angle, on peut dire qu’il a imposé une certaine marque aux personnages qu’il campe, mais des grands réalisateurs de tous bords font appel à lui. Ainsi, hormis les cinéastes espagnols qui l’ont révélé, à l’instar de Pedro Almodovar, il y a le cas notable du célèbre réalisateur américain atypique, Woody Allen, qui lui a confié le rôle de Juan Antonio dans sa comédie Vicky Christina Barcelona sortie en 2008 et mettant en scène un peintre charmeur autour duquel gravitent trois femmes, Vicky (Rebacca Hall), Cristina (Scarlett Johansson) et son ex-femme, Maria Elena (Penelope Cruz qui a obtenu un Oscar pour ce rôle). Javier Bardem est à l’aise sur tous les registres et c’est ainsi qu’en 2010, il s’est vu attribuer le Prix d’interprétation masculine à Cannes pour sa prestation dans Biutiful du réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Innaritu.  Sa compagne (autant dans le film que dans la vie), Pénélope Cruz, est aussi une des actrices ayant fait carrière à Hollywood à partir des années 2000, enchaînant elle aussi des succès autant dans des films commerciaux  hollywoodiens que dans un cinéma d’auteur, notamment dans son pays où elle a acquis sa notoriété d’actrice. Elle est ainsi distribuée dans un des opus de «Pirates des Caraïbes», celui ayant pour sous-titre la Fontaine de jouvence,  donnant la réplique à Jonny Depp. Dans la vie réelle, les deux acteurs sont connus pour leur engagement en faveur des causes humanitaires (Pénélope Cruz avec Mère Thérésa), environnementales (appui à Greenpeace) mais aussi politiques. Le couple a déjà fermement condamné les assauts israéliens ciblant les populations civiles à Gaza dès 2014. Plus précisément, l’acteur espagnol a pris ouvertement et publiquement position pour la cause sahraouie. Il a ainsi soutenu le documentaire intitulé Enfants des nuages, la dernière colonie, un film retentissant qui ambitionne de mettre devant leurs responsabilités les grandes puissances qui hésitent, au nom d’intérêts divers, à faire en sorte que la revendication formulée par  ce peuple concernant son autodétermination puisse aboutir.

Parution : Un nouveau livre traite de la citoyenneté

L’anthropologue Mohamed Mebtoul vient de signer son nouveau livre intitulé Algérie, la citoyenneté impossible ?, publié aux éditons Koukou et rassemblant un travail d’une trentaine d’années passées à enquêter et analyser les pratiques quotidien
El Watan - Culture

Parution : Un nouveau livre traite de la citoyenneté

L’anthropologue Mohamed Mebtoul vient de signer son nouveau livre intitulé Algérie, la citoyenneté impossible ?, publié aux éditons Koukou et rassemblant un travail d’une trentaine d’années passées à enquêter et analyser les pratiques quotidiennes, notamment auprès des travailleurs du secteur de la santé, dont les médecins. En effet, l’enseignant-chercheur et fondateur du groupe de recherche en anthropologie sociale en 1991, revient avec ce texte rassemblant une série d’articles qui s’appuient sur ses travaux sur la santé, la médecine et la maladie, selon une approche ethnographique, et ce, pour s’interroger sur la citoyenneté et ses champs possibles en Algérie. Il déclare : «Je n’aborde pas la citoyenneté comme objet en soi et pour soi. C’est venu en creux. La notion représente pour moi une clé de lecture sur mes études empiriques sur la santé et pas seulement puisque j’ai travaillé sur les jeunes, les jeunes à la marge et la prostitution, par exemple. Ces études m’ont amené à dire qu’il y a une question fondamentale que je définis, et là je reprends les travaux d’Etienne Balibar et je dis que la citoyenneté, c’est une reconnaissance publique et politique de la personne. Je m’interroge donc si j’ai rencontré cette reconnaissance ou son déni à travers mon expérience de chercheur». Mohamed Mebtoul, qui repose le débat dans le champ des sciences sociales en fondant sa problématique sur ses propres travaux, affirme être dans une approche qualitative, notamment selon une anthropologie du présent, du quotidien : «Je m’inscris fondamentalement dans l’anthropologie du quotidien. C’est mon orientation théorique privilégiée car j’essaye de comprendre, dans le cas des médecins par exemple, le sens de leurs activités, leurs représentations. Je m’intéresse à ces espaces du quotidien où nous rencontrons un langage ordinaire, chez les malades, avec des mots très importants comme ‘Rassi yatbakh’, un langage à analyser et c’est dans le quotidien que nous pouvons rencontrer ça. Je ne me suis pas risqué à une approche socio-historique et je suis resté dans la quotidienneté, le présent, même si j’ai fait l’histoire du système de soins dans ce livre». M. Mebtoul explique comment il est arrivé à réinterroger ses travaux en prenant la citoyenneté comme problématique, en mettant en lumière les rapports sociaux et l’altérité : «A l’origine, je travaillais sur les interactions. J’aime bien la sociologie interactionniste de Goffman et Becker. J’ai donc essayé de montrer cette fragilité dans les rapports sociaux, cette distanciation dans les rapports entre les gens, ces évitements. Et ça m’a frappé ! Je me suis dit qu’il faut trouver une clé pour comprendre tout ça et ce fut la citoyenneté. Et, il faut savoir qu’il y a beaucoup de travaux sur ça. C’est une rhétorique universelle. Mais mon objet justement, c’est un glissement par le bas à travers l’expérience sociale des gens. Des choses comme que disent les jeunes ? ‘Madame Courage’, la hogra, les harragas, etc. Au final, je me dis qu’il y a peut être des citoyennetés et pas une seule. Il est possible qu’on retrouve des poches de citoyenneté, c’est possible qu’il y ait des cités au sens grecque». Sur ce point, l’auteur souligne qu’il y a des blocages à définir et qui empêcheraient l’émergence d’une citoyenneté, à savoir un frein aux rapports à la ville, à la cité, à l’autre et aux lois. «Regardez ! Vous avez des cafés littéraires, des associations qui font beaucoup de choses, etc. il y a des tentatives de citoyens qui sont l’objet de détournements, de ‘dé-légitimations’ et des blocages. Il y a une fragilité dans la construction même de ces tentatives. C’est pour ça que je la vois comme un processus social, politique et culturel», déclare le chercheur, qui souligne qu’il pose le débat anthropologique et social autour de la question, d’où le point d’interrogation dans le titre. Interrogé sur son expérience personnelle et vision de la citoyenneté, il confie : «Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas retrouvé de citoyenneté au sens de Balibar, à savoir cette capacité collective à exprimer (l’appartenance Ndlr). Mais je maintiens que la société est imprévisible d’où mon optimisme car je demeure un intellectuel engagé et libre, j’agis dans l’honnêteté et la rigueur scientifique». Il évoque la qualification de l’Algérie au Mondial et la population sortie en liesse dans la rue jusqu’à très tard dans la nuit pour fêter cet évènement sans heurts. «Regardez ce qui s’est passé quand on s’est qualifiés. Les gens, hommes et femmes, petits et grands sont sortis, ont fait la fête et il n’y a pas eu de dépassements, c’est dire que je suis optimiste quand j’analyse ces données. Il est vrai qu’on dit que le foot, c’est la guerre, c’est l’argent et l’instrumentalisation. Mais la société a démontré qu’il y avait des signes. J’essaye justement de démontrer dans ce livre que ce n’était pas le nationalisme dogmatique. Il y avait du patriotisme populaire et je dis en somme qu’il y a des choses à voir dans le détail, dans ces détails et c’est ce que je propose dans ce livre, à savoir une anthropologie du quotidien avec la citoyenneté comme clé de lecture et de compréhension». Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que Mohamed Mebtoul a déjà plusieurs publications à son compte, notamment Discipline d’usine, productivité et société en Algérie, éditions OPU, 1990, Une anthropologie de la proximité, les professionnels de la santé en Algérie, publié aux éditions L’Harmattan en 1994, ou encore Une vie quotidienne sous tensions, publié en 2008. On retrouve également la même thématique de la citoyenneté dans une de ses publications en 2013 aux éditions Dar El Adib : Citoyenneté en question. En tout état de cause, ce nouveau livre vient reposer le débat sur la citoyenneté avec une approche ethnographique, permettant à coup sûr d’avoir une lecture nouvelle des luttes quotidiennes, à la faveur de celle des médecins résidents qui font la couverture de ce livre, et ce pour appréhender le sens que donnent les acteurs sociaux à leurs propres préoccupations.  

Planche de salut du «Cardinal»

Voilà enfin quelqu’un qui parle du grand El Hadj M’hamed El Anka. Et qui rehausse l’image d’El Hadj. Cette géniale idée émane du metteur en scène Fellous Mahfoud. Il a déjà monté une dizaine de pièces théâtrales, c’est un ancien de la
El Watan - Culture

Planche de salut du «Cardinal»

Voilà enfin quelqu’un qui parle du grand El Hadj M’hamed El Anka. Et qui rehausse l’image d’El Hadj. Cette géniale idée émane du metteur en scène Fellous Mahfoud. Il a déjà monté une dizaine de pièces théâtrales, c’est un ancien de la télévision (ENTV), il présentait des émissions sur l’astronomie. L’initiative de Fellous Mahfoud est, en fait, le prolongement, voire l’extension d’un vieux projet. Celui d’un long métrage sur la vie du grand maître, El Hadj M’hamed El Anka, celui qui a révolutionné la musique chaâbie. Le projet avait germé il y a une vingtaine d’années. C’est dire le long labeur de Fellous Mahfoud. L’écriture du texte lui prendra 10 ans. Un travail méticuleux, précis et exhaustif. Ses recherches ont reposé sur celles de Bachir Hadj Ali, Rabah Saâdallah ou encore du Dr Messaoudi, de précieuses références. Mais après le projet de film, une fiction, Fellous Mahfoud a eu cette lumineuse idée. Et il eut ce… coup de théâtre. Transposer cela sur les planches, en faire une pièce théâtrale. Il l’a intitulée Cheikh M’hamed El Anka, El Medah (le troubadour), qui sera jouée en soirée les vendredi 8 et samedi 9 juin , à la salle Ibn Zeydoun, à Alger. Appel aux directions de la culture et aux théâtres régionaux Une sorte de «fiction» du 4e art — dont le texte et les dialogues sont de Fellous Mahfoud —, romancée, subjective, narrative, chronologique et surtout commémorative. «L’adaptation du film à la pièce, la confrontation du scénario au texte théâtral auront été difficiles. El Hadj M’hamed El Anka est un personnage shakespearien…», avouera Fellous Mahfoud. Cette pièce intervient cinq mois avant la célébration du 40e anniversaire de la mort d’El Hadj M’hamed El Anka, le 23 novembre 1978, à l’âge de 71 ans. On est tenté de poser ce questionnement : mais pourquoi cet anachronisme ? Eh bien, Fellous Mahfoud et son collectif ont tout simplement anticipé. Ils s’y prennent dès maintenant pour faire partager le plaisir de la pièce théâtrale dans l’ensemble des wilayas du pays. Car, pour le metteur en scène Fellous Mahfous, El Hadj M’hamed El Anka n’appartient pas uniquement à La Casbah, à Alger, mais à toute l’Algérie. Et que le chaâbi est un style de dimension nationale. Ainsi table-t-il, sans prétention, sur une quarantaine de représentations à travers le pays, et ce, jusqu’à la date anniversaire de sa disparition, le 23 novembre 2018, sur une scène nationale à Alger. D’ici là, le spectacle sera rodé, pour la clôture. Mais, pour ce faire, il lance un appel aux directions de la culture des wilayas et aux différents théâtres régionaux pour qu’ils soutiennent la pièce Cheikh M’hamed El Anka, El Medah, en l’accueillant et en lui réservant un espace. La légende du chaâbi, El Hadj M’hamed El Anka, mérite cela, non ?   Épigones, ces clones du maître L’argument, le pitch ? La pièce dont les comparses sont interprétés par des comédiens professionnels retrace la vie du cheikh M’hamed El Anka, l’évolution du medh, les signes avant-coureurs de ce qui sera plus tard le style chaâbi. Le montage et la mise en scène se déclineront sous forme de tableaux. Tout en respectant une chronologie s’articulant autour de la naissance d’El Anka, La Casbah, sa jeunesse, ses mentors, Cheikh Nador, Si Saïdi, Oulid Lekhal, Ibnou Zekri, le musicien émérite Saïd El Larbi… Une fresque émaillée de grandes dates historiques ayant marqué le début du siècle lors de la colonisation française de l’Algérie… D’ailleurs, El Hadj M’hamed El Anka purgera un mois de prison pour son soutien au mouvement de libération nationale. La transition des actes est assurée par un narrateur déclamant de la poésie populaire chantée (chiîr el melhoun) ainsi que celle de grands poètes tels que Sidi Lakhdar Benkhlouf, Si Kaddour El Alaoui, M’barek Soussi et Mustapaha Toumi qui n’est autre que celui qui écrira le chef-d’œuvre Sobhan Allah Ya L’tif pour El Hadj M’hamed El Anka, dans les années 1970. Ainsi que les épigones, les clones, qui ont fait école de son vivant et après sa mort. Le metteur en scène Fellous Mahfoud, qui mit 10 ans pour écrire le texte de Cheikh M’hamed El Anka, El Medah, insiste pour que son initiative soit perçue comme un travail de mémoire et contre l’oubli. Et tel un hommage : «Cette pièce de théâtre permettra au public de comprendre le sens du combat culturel de ce grand maître de la musique chaâbie, qui était alors engagé contre le colonialisme et l’occupation française. A travers cette commémoration, nous avons voulu célébrer El Anka, durant toute l’année et non pas uniquement lors d’une simple journée. El Anka, c’est plus qu’un héritage. C’est un patrimoine immatériel oral qu’a laissé le ‘‘Cardinal’’. Nous voudrions faire connaître cette icône aux jeunes, au public… El Anka était beaucoup plus un medah-troubadour et puis, il y eut le chaâbi. Le pur chaâbi, c’est Cheikh Nador et le vrai chaâbi est celui d’El Anka. Il avait créé un style musical… Mes références dans ce projet, ce sont Rabah Saâdallah, qui était mon collègue, il a été le rare auteur à écrire un petit livre sur El Hadj M’hamed El Anka, Bachir Hadj Ali, qui était poète et journaliste à Alger Républicain, le Dr Messaoudi qui fait de petites choses sur lui, le Centre d’anthropologie d’Oran ayant réalisé quelques recherches sur El Hadj… Et puis, j’ai écrit une narration fictive. J’ai décrit El Anka comme je le vois et le ressens… Et surtout en respectant et en tenant compte des témoignages sur lui… Dans un film, le scénario nous confère toute cette liberté. Par contre, la transposition au théâtre est difficile.»       Salle Ibn Zeydoun Riadh El Feth - Alger Vendredi 8 et samedi 9 juin à 22h45  

Point de vue : L’artiste algérien humilié

Censé être au cœur de la société, dans laquelle il doit jouer un rôle fondamental dans l’éveil des consciences, dans la dénonciation des fanatismes et dans le rehaussement des goûts, l’artiste algérien se trouve aujourd’hui délaissé, rejeté
El Watan - Culture

Point de vue : L’artiste algérien humilié

Censé être au cœur de la société, dans laquelle il doit jouer un rôle fondamental dans l’éveil des consciences, dans la dénonciation des fanatismes et dans le rehaussement des goûts, l’artiste algérien se trouve aujourd’hui délaissé, rejeté, parfois accusé. Par volonté politique, il a été clochardisé et mis au ban de la société, car il crée. Or, la création est changement, et tout changement effraie les despotes. Le ministère de la Culture, censé être au service de l’artiste, est devenu son ennemi. A travers une stratégie d’hégémonie marquée par des atteintes graves à la liberté d’expression et d’action artistique et culturelle, ce ministère a asséché les puits dans lesquels l’artiste puise son inspiration. Sa dignité, à vrai dire. L’arsenal réglementaire et légal, particulièrement liberticide, élaboré lors du mandat de l’ancien ministre de la Culture Khalida Toumi (2002 à 2014), et entretenu par les ministres qui lui ont succédé, demeure l’instrument le plus explicite qui a mis notre secteur des arts et de la culture à genoux, et avec, nos artistes, condamnés à souffrir en silence. Incapable de doter l’Algérie d’un secteur culturel fort, le ministère de la Culture est aujourd’hui un ministère pauvre. Pauvre, non pas parce qu’il a perdu près de 70% de ses ressources entre 2015 et 2018, mais pauvre par son incompétence pour gérer les affaires culturelles du pays, pauvre par son inaptitude à faire briller la culture algérienne dans le ciel des nations, et surtout, pauvre par son incapacité à offrir une vie décente à nos artistes. Ainsi, malgré avoir dépensé 3,3 milliards de dollars en dix ans (entre 2008 et 2018), le ministère de la Culture était incapable de doter nos artistes d’un statut qui reconnait leur rôle dans la société, et qui préserverait leur dignité. Des dizaines d’appels de détresse sont recensés annuellement, où des artistes demandent de l’aide pour un logement ou pour une prise en charge sanitaire. La carte de l’artiste, lancée en grande pompe il y a quatre ans, et qui devait permettre aux artistes algériens d’avoir des avantages liés à la santé et à la retraite, s’est avéré une grande farce. Aux dernières nouvelles, des cartes d’artiste se vendent au marché noir pour 50    000 DA pièce, à destination de jeunes qui veulent  optimiser leurs chances pour avoir un visa. Par ailleurs, les « Takrimate » (hommages) aux artistes, qui se sont démultipliés ces deux dernières années, ne changeront en rien la situation de l’artiste. Le vrai hommage serait de permettre à l’artiste de vivre dans la dignité, et ceci, en lui offrant un environnement favorable dans lequel il peut créer librement, et un marché propice, dans lequel il peut diffuser et vendre ses œuvres aux publics pour vivre. Les hommages dans les pays autoritaires sont une aliénation. Ainsi, nos artistes se retrouvent aujourd’hui réduit à une sorte de totems, qui une fois sur le lit de la mort, voient se succédéer à leur  chevet des responsables sans scrupule, qui viennent prendre, avec un sourire narquois, des photos comme pour se délecter de l’état de fragilité de nos chers artistes, dont on aurait aimé garder d’eux une image autre. C’est ainsi que le profil du ministre de la Culture sur Facebook est devenu une sorte de pré-nécrologie, où il s’expose avec des corps malades, frêles, abimés par l’insouciance d’un Etat où un terroriste est mieux considéré qu’un artiste.

Journée nationale de l’artiste Une célébration mitigée

Aujourd’hui, l’Algérie célèbre la Journée nationale de l’artiste. A cette occasion, le président de la République décernera trois médailles du Mérite national à des personnalités marquantes de la scène artistique. Il s’agit de la chanteus
El Watan - Culture

Journée nationale de l’artiste Une célébration mitigée

Aujourd’hui, l’Algérie célèbre la Journée nationale de l’artiste. A cette occasion, le président de la République décernera trois médailles du Mérite national à des personnalités marquantes de la scène artistique. Il s’agit de la chanteuse Nouara, du réalisateur décédé Farouk Belloufa et de la regrettée actrice Sonia.  El Watan Week-end a donné la parole à quatre figures pour exprimer leurs avis sur la situation des artistes chez nous. - Djahida Houadef. Plasticienne : Notre culture est en hibernation La Journée nationale de l’artiste est, selon moi, une journée indispensable qui met les pendules à l’heure et rafraîchit les mémoires quant à l’importance de la culture dans tous les domaines et dans la vie de manière générale. Une journée qui nous permettra de conserver les mémoires avec tous les supports témoins pour idolâtrer les vécus, sacraliser l’histoire de l’humanité, rattraper les lacunes et reprendre notre souffle pour de nouveaux projets. Une journée réussie ne peut que stimuler davantage. Rien qu’en évoquant le nom de Ali Maâchi symbolisant cette célébration, on comprend le rôle de la culture dans la résistance, dans les messages subtiles interprétés avec l’art et la manière, évoquant ainsi le changement nécessaire pour de meilleures perspectives. Cette journée est censée être une journée de constat, mais aussi celle qui fête toutes les réalisations de projets culturels tout au long de l’année. Le 8 juin est finalement la journée synthétisant la situation des acteurs et leurs productions. Malheureusement, le bilan de la situation de l’artiste est amer. Malgré toutes les richesses de notre pays, nous n’avons pas encore réussi à écrire notre histoire, à confirmer notre identité et à lever notre bannière. Toutes nos réalisations culturelles se comptent sur les doigts de la main. Notre culture est en hibernation. La volonté politique toute seule ne suffit pas. Il faut y croire, transpercer les obstacles et agir en souplesse avec les réglementations. D’ailleurs, le statut de l’artiste chez nous commence à peine à se positionner. Certes, la volonté est là, il y a eu de la reconnaissance, des réalisations comme la couverture sociale des artistes, mais tant que les maillons de la chaîne ne sont pas reliés, la ligne d’arrivée de la course sera encore loin ! La culture est l’affaire de tous ! Les énergies ne pourront pas attendre d’être libérés, les artistes ont besoin d’être accompagnés, surtout financièrement, pour arriver à leurs fins. Les choses ne pourront pas avancer tant que les institutions étatiques et privées compteront leurs sous. La rouille fait grincer les portes. Elles ne s’ouvrent que difficilement ou pas du tout. Malheureusement, les manques d’opportunités nous laissent, nous les artistes, en éternelle attente ! Cette dernière tue petit à petit tout espoir et mène vers l’abandon. Les grandes idées suivent leurs époques et la lenteur exercée chez nous ne nous permet pas de nous aligner sur la dynamique et l’effervescence du monde. Nous sommes en décalage constant. La marche à suivre pour que la situation de l’artiste évolue en bien ? S’ouvrir les esprits… Être à l’écoute… Agir avec les autres, partager et vivre ensemble pour mieux avancer. - Mustapha Nedjaï. Plasticien : Nous vivons dans un pays où il est plus facile de créer un parti «politique» qu’une association culturelle Le 8 juin est comme toutes les journées. Elle est dédiée aux différentes activités et célébrations dans le pays. C’est aussi l’occasion pour des dirigeants «incultes» de se pavaner et de croire qu’ils ont été utiles à la société. Les choses se répètent chaque année sans plus. En toute sincérité, je deviens allergique à ce genre de journées qui n’ont de sens que pour les politiques et les médias. Cela rime à quoi de célébrer la Journée des artistes, or ces derniers n’ont même pas de statut ? Il vrai qu’ils sont en train de travailler sur ce fameux statut de l’artiste. Ils en sont même fiers. Or, après 55 ans d’indépendance, c’est le comble ! Car finalement, cette carte d’artiste ne sert strictement à rien, sauf en ce qui concerne la sécurité sociale. Tout le reste n’est que poudre aux yeux. Malheureusement, dans mon pays, qui ne prend même pas la peine de constituer son patrimoine artistique, les artistes ont besoin d’un tuteur pour exister. C’est simple, on n’existe pas. Nous n’avons aucune visibilité, que ce soit chez nous ou à l’étranger. Nous n’avons aucune rencontre ou biennale internationale dans les arts visuels, ce qui est mon cas en tant qu’artiste plasticien. En d’autres termes, l’artiste n’existe pas aux yeux de nos dirigeants. Nous n’avons aucune politique culturelle claire à l’échelle nationale, si ce n’est une direction d’une culture événementielle «à donner de la nausée». La faute à qui tout cela ? Le réel problème vient de nos dirigeants. Ils n’ont aucun amour pour ce pays, sinon nous ne serions pas dans cette situation ridicule. Quand on ne sait pas, on s’inspire. On peut même copier ce qui se fait de mieux ailleurs. Pas besoin de chercher bien loin. Nos voisins marocains et tunisiens sont de parfaits exemples à suivre en la matière. On ne demande à personne de réinventer la roue. Malheureusement, nous vivons dans un pays où il est plus facile de créer un parti «politique» qu’une association culturelle, ce qui est grave. - Lamia Ait Amara. Chanteuse : Il faut initier la société à la présence de l’art dans la vie quotidienne Le 8 juin est pour moi un symbole. La journée où l’on prend conscience réellement de l’importance et du rôle de l’artiste. Car un monde sans arts est un monde triste et sans saveur. C’est aussi l’occasion où nous adressons une pensée et rendons hommage à tous les grands maîtres et artistes qui ne sont plus parmi nous. Personnellement, c’est également la journée qui me rappelle la chance que j’ai de vivre ma passion. Pour toutes ces raisons, cette date doit être marquée par de grands moments de partage entre la société et les artistes. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai dédié cette journée à mon cher public en lui offrant, ce soir au théâtre d’Alger-centre, un «best of» de tous mes spectacles. D’ailleurs, je ne partage pas l’avis de ceux qui estiment qu’on célèbre l’artiste une fois par an via cette journée. Il s’agit, à mon sens, d’un signe de reconnaissance envers les artistes pour leurs efforts en faveur de la promotion de la scène artistique. Il ne faut pas non plus occulter tous les efforts des établissements organisateurs qui veillent, tout au long de l’année, à la promotion de notre richesse culturelle, notamment par l’organisation de la profession d’artiste, la mise à niveau des salles de spectacles et salles de cinéma, etc. Par ailleurs, avec la promulgation du statut d’artiste, nous avons maintenant une carte professionnelle. Même s’il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine, je considère que ce pas est d’une extrême importance, puisqu’il donne enfin à l’artiste, musicien ou poète, une existence légale et officielle. Cependant, je ne vais pas me prononcer sur le bilan de l’artiste algérien de manière générale, mais plutôt dresser le mien. Mon retour sur scène après une longue absence a été, à mon humble avis, plus que satisfaisant. En effet, toutes les portes m’ont été ouvertes par les autorités de tutelle, à l’image du ministère de la Culture, les Etablissements arts et culture, OREF, ONDA, qui donnent, désormais, beaucoup plus de moyens aux artistes pour s’exprimer, se produire et produire. N’empêche, beaucoup de travaux restent à accomplir, car rayonner par l’art est un signe de bonne santé pour notre société. Je pense éventuellement aux moyens matériels, les salles de spectacles, les ateliers, les bourses de recherches artistiques... Mais cela ne va pas sans initier très tôt la société à la présence de l’art dans la vie quotidienne via les écoles, les centres d’art et autres. Le chemin est certes encore long, mais je pense que nous, en tant qu’artistes, pour appeler à accorder encore plus d’importance à l’artiste algérien, devons agir et œuvrer davantage pour la recherche et la création artistiques. Nous devons contribuer à l’enrichissement de la culture algérienne. - Cheb Yazid. Chanteur : L’artiste en Algérie est perdu en l’absence de métiers de l’art La Journée nationale de l’artiste est très importante pour nous, à condition de l’utiliser à bon essor. Pour faire un bilan des réalisations et voir aussi les défis à relever. Malheureusement, il y a plus de défis que de réalisations. Sincèrement, il s’agit d’un sujet très épineux. L’artiste en Algérie est perdu en l’absence de métiers de l’art (producteur, directeur artistique, manager, attaché de presse artistique, etc.). L’artiste est livré à lui-même. En l’absence d’une stratégie globale, l’artiste passe son temps à attendre qu’on l’appelle pour une prestation isolée qui ne s’inscrit guère dans un projet artistique. Le réduisant à vivre au jour le jour. Logiquement, la carrière d’un artiste devrait être constituée de projets artistiques (album ou tout autre travail artistique) et toutes ses prestations devraient servir à les promouvoir. Les prestations isolées ne devraient pas prendre le dessus. Malheureusement, chez nous, c’est l’inverse. Quant à la situation sociale de l’artiste, il y a tellement de choses à dire. D’abord avant de développer ce point, il faut noter que les critères de classification ainsi que les instances s’occupant de classifier les artistes sont inexistants. Donc en l’absence d’une échelle de valeur artistique (actuellement en Algérie, le seul critère sur lequel les gens se basent pour évaluer un artiste, c’est les réseaux sociaux, notamment YouTube), il est très difficile de classifier. Par ailleurs, en l’absence d’une réelle prise en charge artistique, les travaux de nos artistes deviennent ponctuels et ne s’inscrivent nullement dans la pérennité. Normalement, dès que le talent est détecté, il est pris en charge par une société de production qui fait tout le reste (relooking, séance photos, album, tournées, vidéos clips, promotion, émissions de télé, etc.), sans que l’artiste n’ait à courir dans tous les sens pour faire tout cela lui-même. Car cela pourrait avoir une influence négative sur la qualité de son travail artistique. Par ailleurs, sachez que souvent, l’artiste reste des mois sans travail, s’il n’y a pas de festivités. Donc comment voulez-vous que l’artiste ait une situation sociale stable en l’absence d’un programme de travail à moyen et long terme. Comment va-t-il vivre ? En l’absence d’un contrat à moyen ou long terme, l’artiste est dans le flou et ne peut même pas contracter un prêt pour acquérir un logement ou autre. De plus, l’absence d’associations défendant les droits de l’artiste n’arrange pas les choses. A mon avis, pour aller vers l’amélioration de la situation de l’artiste, il faudra passer par plusieurs étapes. La première serait de développer les structures de détection de talents. Ensuite, il faut développer les métiers de l’art, tels que le métier de producteur, directeur artistique, Manager, attaché de presse artistique, etc. Puis, il faut veiller au respect des droits d’auteurs en réprimant sévèrement le piratage. Vient ensuite l’étape des contrats qu’il faut établir à court, moyen et long termes pour que l’artiste puisse avoir une vie normale sans surprise. En cinquième position, il faut penser à accorder des avantages sociaux aux artistes, comme l’accès au logement, la réduction au niveau des services, l’assurance… Aussi, il faut mettre en place des structures de défense des droits de l’artiste (association, syndicat). Par ailleurs, il faut penser à mettre en place une aide juridique aux artistes pour les défendre en cas de résiliation arbitraire d’un contrat ou autre et mettre en place des structures de classification des artiste. Il faut également penser à la promotion. C’est pour cela qu’il faut que les artistes aient accès aux médias afin de promouvoir leurs projets et enfin, sensibiliser la société et les entreprises à soutenir l’art, et ce, soit par le sponsoring, soit le mécénat.  

Concert «Nos retrouvailles» de Selma Kouiret

La chanteuse Selma Kouiret, connue pour sa voix de chanteuse lyrique souvent proche du flamenco, donne rendez-vous à son public après plusieurs années d’absence, à la faveur d’un spectacle animé aujourd’hui à l’Opéra d’Alger à 22H30. Orga
El Watan - Culture

Concert «Nos retrouvailles» de Selma Kouiret

La chanteuse Selma Kouiret, connue pour sa voix de chanteuse lyrique souvent proche du flamenco, donne rendez-vous à son public après plusieurs années d’absence, à la faveur d’un spectacle animé aujourd’hui à l’Opéra d’Alger à 22H30. Organisé par Show Guest Entertainment, ce spectacle intitulé «Nos retrouvailles» marque le retour de la chanteuse par un concert revisitant des classiques de la musique algérienne à travers le prisme du flamenco. Pour cette soirée exceptionnelle, Selma Kouiret sera accompagnée d’un orchestre imposant composé de deux guitares flamenco, guitare basse, luth, violon, clavier et une section percussion. «De retour en Algérie, une joie immense de renouer avec le public algérien très chaleureux qui m’a terriblement manqué», déclare l’artiste. Connue pour ses prestations avec l’ancien groupe «Mediterraneo», Selma Kouiret présentera, lors du concert d’aujourd’hui à l’Opéra Boualem Bessaïeh, un programme musical élaboré pour ses «retrouvailles» avec son public. Lequel programme comportera des versions revisitées de classiques de la chanson algérienne, comme Wahran Wahran d’Ahmed Wahbi, ou  Sendou, d’Idir. Après une longue absence scénique de 15 ans Dans ses reprises, des influences de jazz, de musique orientale, de salsa, ou encore de chaâbi et de haouzi qui se retrouvent dans un réceptacle flamenco homogène. Le spectacle «Nos retrouvailles» signe le retour de la fille prodigue Selma Kouiret, après une longue absence scénique de 15 ans. Ce concert est un rendez-vous avec une très grande et belle voix algérienne qui fera découvrir au public l’étendue de sa gamme vocale. L’organisateur de ce concert offre des invitations au public pour y assister, et ce, selon les places disponibles. Après avoir suivi une formation de musique andalouse et chanté dans des associations comme «Essoundoussia», Selma Kouiret était devenue la voix du flamenco en Algérie en formant le célèbre trio «Meditarraneo», avec Mohamed Rouane et Farouk Azibi dans les années 1990, avant de s’installer à l’étranger et de s’éclipser de la scène algérienne pendant une quinzaine d’années. L’organisateur de ce concert offre des invitations au public  (famille, amis...) pour y assister, et ce, selon les places disponibles. Pour en obtenir, il suffit d’appeler au numéro : 07 94 99 39 04.

Plus de 1000 demandes de participation

Le Festival Raconte-Arts qu’organise depuis 14 ans la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou de Hacène Metref se déroulera du 19 au 26 juillet 2018, à Tiferdoud, un village de haute montagne culminant à 1197 mètres d’altitude
El Watan - Culture

Plus de 1000 demandes de participation

Le Festival Raconte-Arts qu’organise depuis 14 ans la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou de Hacène Metref se déroulera du 19 au 26 juillet 2018, à Tiferdoud, un village de haute montagne culminant à 1197 mètres d’altitude, situé dans la commune d’Abi Youcef (Aïn El Hammam). Plus de 1000 projets artistiques «tous aussi intéressants les uns que les autres» ont été reçus par les organisateurs, qui se désolent de ne pouvoir accueillir plus de participants. «A tous nos amis artistes qui ont souscrit à la participation au 15e Festival Raconte-Arts et qui s’inquiètent de la réponse qui doit leur être donnée, nous disons que nous avons reçu plus de 1000 projets artistiques tous aussi intéressants les uns que les autres. Nous ne pourrons malheureusement pas accueillir tout le monde cette année et en sommes désolés. La sélection est en cours et tient compte des capacités d’accueil (350 personnes) et de la nécessaire complémentarité des projets pour une programmation variée et harmonieuse». Devant l’afflux des propositions, il a été décidé de prolonger le délai de réponse au 10 juin. Les porteurs de projet retenus se verront répondre par mail. Comme chaque année, des dizaines de participants de différentes wilayas et de pays étrangers sont attendus à cette manifestation populaire pluridisciplinaire qui s’inscrit dans la durée, malgré les problèmes financiers rencontrés. Le programme des activités comporte du conte, des ateliers, des conférences, des soirées musicales, peinture sur les murs, des projections cinématographiques et des arts de rue. «Un nouveau cru et plein de bonnes surprises», promet Hacène Metref, directeur du festival. Nuits à la fontaine avec des bougies, la magie L’organisation et la prise en charge logistique seront assurées directement par les villages hôtes ainsi que la qualité des activités proposées lors des précédentes éditions, qui suscite l’admiration des visiteurs de Raconte-Arts, en témoigne le buzz sur les réseaux sociaux. Florilège. «Tout ce que le festival nous a offert m’a marqué mais les nuits à la fontaine avec des bougies étaient magiquement magiques.» Lydia H : «Le moment qui me marque chaque année à Raconte-Arts c’est la nuit où tout le monde se mobilise pour illuminer tous les coins du village avec de simples petites bougies, accompagnées de chants et de musiques de différents pays. Ces bougies représentent pour moi l’espoir, une pensée pour les peuples menacés, qui sont en guerre, une solidarité entre des êtres, tous différents. Cette nuit- là on ressent de l’amour, de la fraternité et de l’égalité plus que jamais. Ces bougies symbolisent également la paix, comme on le criait si fort cette nuit-là, la lumière de la paix, et surtout, elles font ressortir la qualité et la texture de l’âme humaine et c’est tellement beau et émouvant à voir», écrit Djamila. Pour Chanez : «C’est à l’âge de 7 ans que j’ai découvert Raconte-Arts. Une merveilleuse semaine qui contient les plus beaux jours de l’année, une drogue, celle qui te pousse à participer dans chaque nouvelle édition, à aimer cette aventure de plus en plus, à aimer la culture et à connaître l’art.» Un autre internaute relève : «Le festival Raconte-Arts est l’émanation d’un souffle citoyen. Devant le vide laissé par l’Etat, des animateurs traditionnels de la cité en totale symbiose avec leur progéniture ont décidé de se réapproprier la citoyenneté.»  

Belle leçon d’une muse

Elle, c’est Yasmina Feddad. Une jeune fille pétrie de vie et d’espoir, et ce, en dépit de son handicap moteur. Loin de baisser les bras, Yasmina Feddad sait se relever à chaque coup dur. La lecture et la poésie ont toujours été ses compagnons de
El Watan - Culture

Belle leçon d’une muse

Elle, c’est Yasmina Feddad. Une jeune fille pétrie de vie et d’espoir, et ce, en dépit de son handicap moteur. Loin de baisser les bras, Yasmina Feddad sait se relever à chaque coup dur. La lecture et la poésie ont toujours été ses compagnons de route. Cette jeune fille à la longue chevelure brune et au regard pétillant confie qu’elle a commencé à écrire très jeune. Au gré de ses errances, elle se plaisait à noter sur son carnet des pensées, des sensations qui deviendront des poèmes. Aujourd’hui, elle compte à son actif quelques bonnes feuilles de poésie qu’elle garde précieusement chez elle par pudeur. Yasmina confie qu’elle a toujours été forte en littérature, mais qu’elle a dû suivre une formation en informatique à Alger. Originaire de M’Chedallah, dans la wilaya de Bouira, cette femme courage a dû affronter plusieurs péripéties pour s’imposer dans le milieu du travail. Preuve en est : elle travaille, actuellement, à la Casnos de Bouira. C’est avant tout cette stabilité dans son travail qui l’a encouragée à publier aux éditions Assala son premier roman en langue arabe intitulé C’est toi mon meilleur ciel. Un livre qu’elle a d’ailleurs présenté, lors de la tenue du dernier Salon international du livre d’Alger. Ce roman de 130 pages revient sur l’histoire imaginaire d’une petite fille qui est née dans un avion militaire étranger en traversant le ciel algérien. La naissance de cette petite fille annule toute une mission que sa mère avait programmée. Le temps passe. La petite Lynda grandit auprès de sa mère, sans savoir réellement qu’elle est née sous le ciel algérien. La mère ne porte pas l’Algérie dans son cœur. La petite deviendra une belle jeune fille qui tombera amoureuse d’un médecin algérien. Au fil d’une lecture légèrement déroutante, le lecteur découvre que Lynda est contrainte de recourir à la chirurgie esthétique pour changer de visage pour pourvoir se marier avec son bien-aimé afin que sa propre mère ne la reconnaisse pas. La conclusion de ce roman reste ouverte, puisque l’auteure, Yasmina Feddad, promet, prochainement, à ses lecteurs une deuxième partie. Le roman en question sera bientôt traduit en langue française. Ambitieuse, Yasmina Feddad ne s’arrête, pour ainsi dire, jamais. Ses projets dans l’univers de l’écriture sont abondants. Elle a des manuscrits en souffrance qui ne demandent qu’à être publiés, mais comme elle le précise si bien, «je suis bloquée à cause du manque de moyens financiers». Elle évoque, également, sa marginalisation lors de certaines rencontres littéraires et autres. «Je voudrais tant participer en tant qu’auteure à certains événements importants», dit-elle. Elle aspire à publier un conte pour enfants en langue française, intitulé La moitié du prince qu’elle voudrait bien adapter au cinéma. De même qu’elle voudrait publier un recueil de poésie La prière du jasmin, ainsi que trois romans.  

Boussaâdia Sound, la réhabilitation des artistes marginalisés

Boussaâdia Sound est une fresque musicale qui fait l’objet d’une tournée nationale. Dans cet entretien, la conceptrice de projets, Tounès Aït Ali, revient sur les grandes lignes de la création de cette comédie musicale. - Comment présenter Bouss
El Watan - Culture

Boussaâdia Sound, la réhabilitation des artistes marginalisés

Boussaâdia Sound est une fresque musicale qui fait l’objet d’une tournée nationale. Dans cet entretien, la conceptrice de projets, Tounès Aït Ali, revient sur les grandes lignes de la création de cette comédie musicale. - Comment présenter Boussaâdia Sound, sachant qu’on trouve dans cette comédie musicale plusieurs espaces et personnalités-clés de l’histoire algérienne ? Je n’ai pas voulu me concentrer juste sur Boussaâdia. En fait, Boussaâdia n’est qu’un élément et un moyen de voyager et de visiter toutes les stations et les villes choisies. En même temps, nous faisons un tour et nous découvrons un peu notre patrimoine d’un endroit à un autre. On ne découvre pas notre patrimoine comme on a l’habitude de le voir parce que cela ne sert à rien de produire la même chose que ce qu’on a l’habitude de voir. Nous avons utilisé le deuxième volet, les enfants, pour faire un petit peu notre chemin. On est partis d’Est en Ouest et après de l’Ouest vers l’Est algérien. L’histoire commence à partir du Maghreb, avec le Soudan, la Tunisie, la Libye, et par la suite, nous rentrons en Algérie. Nous aurions pu aller plus loin parce que l’histoire continue jusqu’en Egypte avec le Derouiche. - Le titre de cette comédie musicale, Boussaâdia, ne reflète pas concrètement la trame de l’histoire... Boussaâdia ne reflète pas le contenu. C’est pour cela que nous avons opté pour l’intitulé Boussaâdia Sound. Nous avons mis l’accent sur le son. L’histoire de Boussaâdia tout le monde la connaît avec Baba Salem et Baba Merzouk. Cela ne sert à rien de ramener ce qu’on connaît. Il suffit d’avoir un peu d’imagination et de création, cela ne fait pas de mal. Moi cela ne m’aurait pas intéressé de ramener le karkabou, le drapeau vert… et tout le reste. J’ai vraiment voulu sortir de tout cela. - Dans cette fresque musicale bien construite, il y a des clins d’œil et des hommages rendus à certaines regrettées figures de la culture algérienne... Exactement, nous parlons entre autres de la décennie noire, qui est très importante, de la dramaturgie galère, qui est ailleurs et qui n’est pas chez elle. On parle de la regrettée chanteuse Cheikha Remitti, qui a été marginalisée sa vie durant. Ce sont des personnages que nous avons tenu à choisir pour soit leur marginalisation, soit pour leur non-inexistence dans leurs pays. - Dans l’aspect technique de la mise en scène vous avez choisi des estrades mouvantes, plaçant vos protagonistes dessus. Pourquoi ce choix ? Nous avons mûrement opté pour une telle mise en scène. Pour le décor, ce sont des parchemins qui résument le voyage et le bateau. - Tous vos personnages sont masqués... Tous les personnages dont nous avons parlé sont des gens qui sont morts. Je n’ai pas voulu donner d’identité. J’ai souhaité que les comédiens jouent beaucoup plus avec leur corps qu’avec l’expression de leur visages. Je voulais laisser le visage neutre, préférant laisser le corps parler. - Tous les genres et styles musicaux sont omniprésents dans cette comédie musicale. C’est voulu, ce mélange de tous les styles et genres musicaux. Je remercie tous les compositeurs, à savoir Sensabil, Lahbib, Smati. Il n’était pas intéressant de ramener du patrimoine et de faire du réchauffé. Le plus intéressant, c’était de faire des recherches approfondies. Nous avons, aussi, travaillé sur l’instrument lui-même. - Comment définissez-vous le métier de metteur en scène femme dans le théâtre ? Pour le moment, je ne suis pas metteur en scène. Je fais plutôt des conceptions. J’apprends tous les jours. Le «conceptionniste» n’est autre qu’un porteur de projet. Avant d’avoir commencé Boussaâdia Sound, c’était d’abord un projet, une réflexion et un choix. Nous sommes restés tout de même deux ans sur ce projet par rapport à ses recherches et à ses financements. C’est toute une organisation. Après, la mise en scène vient avec les comédiens. J’ai eu à faire à des comédiens, des danseurs et des chanteurs professionnels. Je n’ai eu aucune difficulté pour mettre en scène le spectacle. Chacun connaissait l’aspect de son métier. La mise en scène, c’est ce ressenti et ce sentiment que l’on vous donne. Je ne leur demande pas de bouger comme je veux, mais de bouger comme ils le veulent et le sentent. - Le métier de concepteur vous amène, souvent, à diriger des équipes composées d’hommes. Je reconnais que ce n’est pas facile. J’ai eu à diriger de jeunes danseurs qui ne sont pas encore dans le métier et qui se sont confiés à des comédiens en leur disant comment une femme est en train de me crier dessus ! Oui, c’est une mentalité. J’essaye de leur expliquer qu’une conceptrice est une artiste avant d’être une femme. C’est mon combat de tous les jours de dire qu’il faut qu’il y ait des femmes dans, entre autres, la musique, la scénographie, la réalisation, ainsi que dans tous les domaines artistiques. Il faut qu’on ouvre ces espaces aux femmes. Me concernant, j’arrive à m’imposer grâce à mon travail. - La comédie musicale Boussaâdia Sound est en tournée nationale depuis le 21 mai et jusqu’au 11 juin. Quel est le retour de votre public à l’intérieur du pays ? Nous sommes en tournée depuis le 21 mai avec deux organisateurs, le réseau Nada et l’ONCI. Nous nous sommes produits, entre autres, à Béjaïa, Sétif, Aïn Témouchent, Oran, Tiaret, Médéa, Biskra, Chlef, Laghouat, Djelfa et Oum El Bouaghi. Le spectacle avec cette tournée a pris un élan très important, car pour nous, l’Algérie profonde a le droit aussi de voir un spectacle professionnel. Il ne s’agit pas d’un spectacle comique, mais constructif, qui a pu englober et arracher une réaction très positive de la part de différents publics. Malgré les salles inconfortables que nous avons croisées, l’important c’étaient les jeunes associations qui nous ont reçus avec leur amour pour le théâtre. Nous pouvons construire plein de choses, mais avec la participation de toutes les organisations concernées, pas uniquement le ministère. La nouvelle génération a besoin de repères. Il est de notre devoir de lui apporter ces éléments précieux. On ne fait pas de tournées juste pour faire des tournées, mais pour promouvoir notre patrimoine d’une vision nouvelle afin de toucher l’ensemble de la société dans les grandes villes et surtout les petites. Pour cet été, une caravane sera financée par l’agence Chahra Production. Cette comédie musicale est également programmée au Festival arabe en juillet prochain, avec trois représentations à Sidi Bel Abbès, Mascara et Mostaganem. Nous sommes également programmés, prochainement, à Bruxelles, au Centre culturel de Paris et dans un festival en Inde. Je tiens à signaler que je ne fais pas ce métier juste pour gagner ma vie ou encore pour être reconnue dans la rue. J’exerce ce métier intelligemment et avec conviction.

Box-office : Han Solo, «mollo-mollo»

Han Solo et son Faucon Millenium ont pris les commandes du box-office nord-américain, mais sans entrer dans l’hyperespace en ce long week-end du Memorial Day, selon les estimations provisoires publiées dimanche par le cabinet spécialisé Exhibitor Relati
El Watan - Culture

Box-office : Han Solo, «mollo-mollo»

Han Solo et son Faucon Millenium ont pris les commandes du box-office nord-américain, mais sans entrer dans l’hyperespace en ce long week-end du Memorial Day, selon les estimations provisoires publiées dimanche par le cabinet spécialisé Exhibitor Relations. Le nouveau film de la saga Star Wars, Solo : A Star Wars Story, devrait récolter 101 millions de dollars pendant ce long week-end de quatre jours, le dernier lundi du mois de mai étant férié aux Etats-Unis. Un tel score serait une grande réussite pour beaucoup de films, mais aussi pour le dernier mastodonte sorti des studios Disney, un premier week-end à 100 millions de dollars est une déception. Selon le magazine Variety, les producteurs tablaient sur des résultats compris entre 130 et 150 millions de dollars pour ces quatre jours. Ce deuxième épisode dérivé de la célèbre saga, après Rogue One, sorti en décembre 2016, revient sur la jeunesse de Han Solo et se situe dans la chronologie diégétique avant le premier opus Episode IV : Un nouvel espoir (1977). Dans ce «spin-off» réalisé par Ron Howard, Han Solo est interprété par Alden Ehrenreich, tandis que le contrebandier Lando Calrissian est joué par Donald Glover. Rogue One avait généré 155 millions de dollars A titre de comparaison, Rogue One avait généré 155 millions de dollars en Amérique du Nord lors de son premier week-end d’exploitation, long de trois jours seulement. Solo : A Star Wars Story devance au box-office Dead-pool 2, sorti la semaine dernière. Le film de super-héros réalisé par la Fox, mettant en scène le vulgaire et outrancier anti-héros Deadpool, devrait rapporter 53,5 millions pendant ce week-end du Memorial Day, pour un total de 218,2 millions. L’autre colosse de Disney, Avengers: Infinity War, complète le podium avec 20,1 millions, et une besace bien pleine : 625,3 millions au total. Le Book Club, comédie romantique avec Diane Keaton et Jane Fonda, occupe la quatrième place, avec 12 millions, et 34,2 millions en deux semaines. La cinquième place revient à la comédie Life of the Party, avec Melissa McCarthy : 6,5 millions pour 40,5 en cumulé. Voici le reste du Top 10: 6 - Breaking In (5 millions de dollars, 36,5 en cumulé) 7 - Show Dogs (4,2 millions, 11,8 millions en cumulé) 8 - Overboard (4,1 millions, 42,5 millions en cumulé) 9 - Sans un bruit (2,7 millions, 180,4 millions en cumulé) 10 - RBG (1,4 million de dollars, 6 millions en cumulé).  

Programmation filmique non conforme

La filmothèque Mohamed Zinet de Riadh El Feth sera fermée pendant une durée d’un mois pour non-conformité du visa d’exploitation, obligatoire pour une diffusion en salle. Contrairement à ce qui a été rapporté par certains sites électroniques,
El Watan - Culture

Programmation filmique non conforme

La filmothèque Mohamed Zinet de Riadh El Feth sera fermée pendant une durée d’un mois pour non-conformité du visa d’exploitation, obligatoire pour une diffusion en salle. Contrairement à ce qui a été rapporté par certains sites électroniques, la filmothèque Mohamed Zinet n’a pas fermé ses portes, à cause de la projection, le 18 mai dernier, par l’association culturelle Chrysalide, du film Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit de la glorieuse nation-Kazakhstan, réalisé par Larry Charles. La cause de cette fermeture réside dans le fait que le gestionnaire de cette salle n’est pas détenteur d’un visa d’exploitations, nécessaire pour des diffusions de films en salle. L’Office Riadh El-Feth a ainsi annoncé, via un communiqué de presse, que la filmothèque Mohamed Zinet sera fermée pour une période d’un mois, suite à une décision du ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi. «Cette mesure temporaire, lit-on, a été rendue inévitable devant l’inobservance par le gestionnaire de cette salle de ses obligations légales et réglementaires. Des contrôles menés par les services de l’OREF et de l’inspection cinématographique du Centre national du cinéma et de l’audiovisuel ont, en effet, permis de relever la programmation de films piratés, sans visa d’exploitation, donc soustraits aux obligations des droits d’auteur». Le même communiqué rappelle, également, que le gestionnaire de la salle n’a pas respecté l’engagement de se conformer à ses obligations, signé le 19 novembre 2017. Il avait également reçu une  mise en demeure en date 20 mars 2018, suite à une programmation filmique non conforme. Un gag sous cape de Borat Pour de plus amples informations, nous nous sommes rapprochés du premier responsable de la filmothèque Mohamed Zinet qui n’est autre que le réalisateur Yazid Khodja. Ce dernier a eu vent de la fermeture de son espace, suivie d’une enquête. Notre interlocuteur indique qu’il est passé s’enquérir de la situation mardi dernier auprès de la direction de l’OREF. «Il semblerait, dit-il sur un ton serein, que cela soit lié à une projection, organisée par le ciné-club Chrysalide qui active toutes les semaines. Dans ce film il y aurait quelques scènes, jugées gênantes pour le mois de Ramadhan. J’ai demandé à deux organisateurs du ciné-club de m’accompagner à la direction de l’OREF. La direction m’a annoncé que la salle allait probablement être rappelée à l’ordre». De son côté, un des responsables du ciné-club «Chrysalide» est catégorique : «Le ciné-club n’est pas mis en cause. Nous sommes allés vers une version allégée du film ‘‘Borat, leçons culturelles sur l’Amérique au profit de la glorieuse nation-Kazakhstan’’.»  

La série Roseanne suspendue sur la chaîne américaine ABC

La chaîne américaine ABC a annoncé mardi l’arrêt brutal de Roseanne, la série la plus populaire des grandes chaînes américaines, tranchant dans le vif après un tweet raciste de la star du programme Roseanne Barr, soutien de Donald Trump et personnag
El Watan - Culture

La série Roseanne suspendue sur la chaîne américaine ABC

La chaîne américaine ABC a annoncé mardi l’arrêt brutal de Roseanne, la série la plus populaire des grandes chaînes américaines, tranchant dans le vif après un tweet raciste de la star du programme Roseanne Barr, soutien de Donald Trump et personnage controversé. Tout est parti d’un message de Roseanne Barr posté dans la nuit de lundi à mardi. La comédienne de 65 ans s’en était prise à l’ancienne conseillère de Barack Obama, Valerie Jarrett : «Les Frères musulmans et la Planète des singes ont eu un bébé : VJ». Quelques heures plus tard, Roseanne Barr supprimait ce tweet et écrivait : «Je m’excuse auprès de Valerie Jarrett et de tous les Américains. Je suis désolée d’avoir fait cette mauvaise plaisanterie sur sa politique et son apparence.» «J’aurais dû faire attention», a poursuivi celle qui est scénariste, productrice et actrice de la série Roseanne, qui évoque l’histoire d’une famille ouvrière américaine peinant à joindre les deux bouts. Mais ces excuses, suivies par l’annonce par l’actrice de son retrait de Twitter, n’ont pas suffi à éteindre la polémique. La présidente du divertissement chez ABC, Channing Dungey, qui est noire, a qualifié d’«odieux» et de «répugnant» le message de Roseanne Barr, connue pour son soutien à Donald Trump et indissociable de «sa» série, considérée aux Etats-Unis comme l’une des plus marquantes des années 1980 et 1990, avant son retour en mars après 21 ans d’absence. Le PDG de Disney lui-même, Bob Iger, très rare sur les réseaux sociaux, a retweeté mardi le message de Channing Dungey, ajoutant au sujet de sa filiale ABC qu’il «n’y avait qu’une seule chose à faire, et c’était celle-là». «Nous devons en faire un moment de pédagogie», a déclaré Valerie Jarrett à la chaîne MSNBC, qui filmait une émission sur le racisme à laquelle participait celle qui a conseillé Barack Obama durant l’intégralité de ses deux mandats. L’agence ICM Partners a, de son côté, annoncé mardi qu’elle ne représenterait plus Roseanne Barr, qui était jusqu’ici sa cliente. Deux heures avant la décision d’ABC, l’actrice et productrice à succès noire Wanda Sykes avait annoncé quitter la série. Elle avait contribué à l’écriture du scénario de cette dixième saison de Roseanne, beaucoup plus ouverte sur les minorités que par le passé. Lors de la diffusion de cette nouvelle saison, qui s’est achevée le 22 mai, Roseanne a été la série la plus regardée de la saison 2017-18 sur les grandes chaînes américaines. Un petit miracle, quand la presque totalité des reprises ou «reboots» de séries anciennes se soldent par des échecs ou des audiences moyennes. ABC avait annoncé avoir commandé une onzième saison trois jours seulement après la diffusion du premier épisode de la dixième. Le président des Etats-Unis avait lui-même appelé celle que tout le monde nomme simplement Roseanne pour la féliciter sur ses audiences après la diffusion du premier épisode de la dixième saison. Roseanne Barr est connue pour ses opinions conservatrices et a affiché, à plusieurs occasions, son soutien à Donald Trump. Son compte Twitter est, de longue date, l’occasion pour elle d’afficher ses positions anti-avortement, anti-immigration, anti-démocrates, pro-israéliennes, souvent dans un langage fleuri et avec un goût pour les théories conspirationnistes. «Vous pouvez sortir (la série) ‘‘Roseanne’’ du racisme, mais vous ne pouvez pas sortir Roseanne (Barr) du racisme», a tweeté, en réaction, l’acteur américain Don Cheadle. Plusieurs personnalités et anonymes avaient réclamé à ABC le retrait de la série pour sanctionner le tweet raciste. La décision de la chaîne a été largement saluée, notamment pour sa rapidité. En revanche, de nombreuses personnalités d’extrême droite, notamment le conspirationniste Alex Jones, ont soutenu publiquement la comédienne, accusant la chaîne de censure. Certains ont même appelé à un boycott de la filiale de Disney. L’une des principales actrices de la série, Sara Gilbert, a elle assuré que le tweet «ne (reflétait) pas les opinions de notre équipe ou de toute personne associée à la série», se disant, à titre personnel, «déçue» par le message, «c’est le moins que l’on puisse dire». Pour sa dixième saison, la série avait notamment été saluée pour sa propension à réunir, au sein d’une même famille, des républicains et des démocrates capables d’échanger sans se brouiller.  

Oran : Riche programme au TRO

Le Théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran propose un riche programme théâtral du 29 mai au 13 juin. C’est L’instituteur, de Hassan Aazazni, qui a débuté, hier, le programme à partir de 23 h et qui sera suivi, ce soir, par un autre spectac
El Watan - Culture

Oran : Riche programme au TRO

Le Théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran propose un riche programme théâtral du 29 mai au 13 juin. C’est L’instituteur, de Hassan Aazazni, qui a débuté, hier, le programme à partir de 23 h et qui sera suivi, ce soir, par un autre spectacle intitulé Modakirat maeiz, de Hamid Guouri. Pour la journée du jeudi 31 mai, El Ghalta, du TRO, sera à l’affiche, comme le seront Ja yesaa weder tesaa de la coopérative culturelle du théâtre, Adda Zine El Hedda, de Samir Bouanani, Essaa Sifr, de El Amir Kaaouane, Le stratège, de Mohammed Abbas Islem, et Mouajal ila hine. La soirée du mercredi 6 juin sera consacrée à un concert de musique spirituelle, qui sera suivi la soirée suivante par un concert de musique andalouse. Les soirées suivantes seront consacrées à «la Journée de l’artiste» par la Maison de la culture d’Oran. Un hommage à Sabah Saghira le samedi 9 juin, suivi la soirée suivante par un autre concert de musique par la direction de la culture d’Oran. Ahalil Sahraouia, El Partya, respectivement de l’association Art com et du TRO seront au menu des soirées des 11 et 12 juin. Un concert de musique de Houari Benchenet clôturera ces soirées ramadanesques.

Un riche programme d’activités

A l’occasion du Mois du patrimoine, l’Institut Cervantès d’Oran a organisé, en collaboration avec les associations et les institutions locales, un riche programme d’activités culturelles. Un dense programme a été présenté, hier, par Inmacula
El Watan - Culture

Un riche programme d’activités

A l’occasion du Mois du patrimoine, l’Institut Cervantès d’Oran a organisé, en collaboration avec les associations et les institutions locales, un riche programme d’activités culturelles. Un dense programme a été présenté, hier, par Inmaculada Jimenez Caballero, directrice du Centre culturel espagnol d’Oran. Parmi ces activités figure une exposition de cartes des fortifications de la ville d’Oran, organisée en partenariat avec l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC) et le Musée des arts modernes d’Oran (MAMO). Une randonnée a aussi été organisée à travers le patrimoine de la ville, accompagnée de l’ensemble musical Tuna de Melilla en collaboration avec l’OGEBC. Une rencontre s’est tenue également pour retracer l’itinéraire à Oran du célèbre romancier, poète et dramaturge espagnol Miguel de Cervantès Saavedra, en collaboration avec l’association Bel Horizon et El Gallardo Espagnol. Un atelier de dessin a également été programmé au palais du Bey, en partenariat avec l’ONGBC et le département d’architecture de l’USTO. Au programme figure également une exposition d’aquarelles de Tlemcen et d´Oran, en collaboration avec l’hôtel IBIS. D’autres activités consistent en des spectacles flamenco animés par Samara et Tatiana Garrido, ainsi qu’un atelier de flamenco, en partenariat avec le Théâtre régional Abdelkader Alloula (TRO). Une exposition, intitulée «Retour vers Max Aub», et une lecture du Quijote, avec l’animation de Tuna de Melilla ont été aussi organisées avec la participation du musée Ahmed Zabana. Le siège de l’Institut Cervantès a, quant à lui, abrité des contes dédiés aux enfants. Au programme figure également une pièce de théâtre amateur en espagnol intitulée Bodas de sangre, de Federico Garcia Lorca. Enfin, il est à signaler que dans la soirée du 5 juin prochain, il est prévu un dialogue littéraire entre Carme Riera et Fatima Bakhaï au Musée des arts modernes d’Oran.  

Un chaâbi nostalgique et traditionnel

Intitulé Teddi Wash Yekteb Moulana, cet album se décline sous la forme de huit titres. Cet opus s’ouvre sur Teddi Wash Yekteb Moulana, une chanson qui revient sur la destinée divine de chaque être humain. Sellem ya maâlem n’est autre qu’une
El Watan - Culture

Un chaâbi nostalgique et traditionnel

Intitulé Teddi Wash Yekteb Moulana, cet album se décline sous la forme de huit titres. Cet opus s’ouvre sur Teddi Wash Yekteb Moulana, une chanson qui revient sur la destinée divine de chaque être humain. Sellem ya maâlem n’est autre qu’une chanson qui a été enregistrée en 2012, dans laquelle l’artiste implore la jeunesse algérienne d’acquérir un métier et de s’éloigner des méfaits de la drogue. Le septième titre, Radja, raconte l’histoire d’une jeune belle diplômée qui est demandée en mariage par son ami. L’album en question se targue de contenir un duo intitulé Laktab, réalisé avec l’artiste Kamal Amara. Doté d’une belle voix avec un style chaâbi traditionnel marocain, le jeune artiste Brahimi Benamar offre un véritable retour aux sources de la poésie ancienne. En effet, il s’est toujours intéressé aux poèmes, aux chansons et aux qacidate. Il entame d’ailleurs dès 1994 des recherches sur la poésie et la musique arabe classique et occidentale. Il confie qu’il avait été tout de suite séduit en écoutant la voix d’Ahmed Wahbi dans la chanson Zendha ychali du poète de melhoun Abdelkader El Khaldi. En 1998, il décide d’affiner ses connaissances auprès de l’auteur-compositeur Mounir Rekkab. Celui-ci lui donne un rôle dans une opérette intitulée El Jazayer. Il intègre par la suite la troupe de musique classique arabo-andalouse «El Mouahida». La notoriété aidant, il participe à de nombreux festivals de musique classique et arabo- andalouse. En 2008, il se lance dans l’écriture de son premier texte intitulé Dirni fi balek, une chanson racontant l’histoire amère d’une femme abandonnée par son mari. Il a réussi à composer une panoplie de textes poétiques qui sont aujourd’hui interprétés par des artistes ou encore par des groupes algériens de référence. Parmi ces derniers, citons, entre autres, la formation Ouled El Hadja Maghania, avec Allah Moulana et Hasna Hini avec Mahla Liam Yasfrah Fiha el insane bemir elbachar Mohamed Alayhi Essalam. La formation de Brahimi Benamar a toujours été bercée par des figures emblématiques de la chanson algérienne, à l’instar de Khelifi Ahmed, Abdelkrim Dali, El Hadj Tahar Fergani, Ahmed Serri, El Hadj El Ghaffour, sans oublier Ahmed Wahbi et Blaoui El Houari. Il est à noter que Brahim Benamar a participé en tant que comédien dans plusieurs films, dont notamment Tlemcen, repères et héritages, réalisé par Saïd Mahdaoui. Actuellement, Brahimi Benamar se concentre sur le volet musical. Pour la promotion de ce tout premier album, il n’aspire qu’à une seule et unique chose : se produire au plus tôt sur les devants d’une scène algérienne. Gageons que ce baptême du feu se fera au plus vite.  

Get more results via ClueGoal