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A la faveur du Mois du patrimoine, le siège de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC) vient de voir le jour à Témouchent. Cela dit, plutôt que d’être dédié totalement à l’administration, une bonne partie de cet espacL’accès à l’histoire antique de la ville ouvert au public
A la faveur du Mois du patrimoine, le siège de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC) vient de voir le jour à Témouchent. Cela dit, plutôt que d’être dédié totalement à l’administration, une bonne partie de cet espace a été transformée en un mini-musée conçu comme lieu pédagogique pour rendre intelligible au visiteur le passé depuis l’Antiquité. Ce qui fait défaut à une saine structuration de la personnalité de tout Algérien dans son identité plurielle, dès son jeune âge, et qui est cause d’une crise identitaire qui n’en finit pas d’être ravageuse, vient enfin d’être mis en place pour ce qui concerne Témouchent. Ainsi, à la faveur du Mois du patrimoine, le siège de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC) vient de naître à la vie culturelle de la cité, cela d’une bien originale manière. En effet, plutôt que d’être dédiée totalement à l’administration, une bonne partie de son espace a été transformée en un mini-musée conçu comme espace pédagogique pour rendre intelligible, au visiteur, le passé depuis l’Antiquité. Judicieusement structuré autour de haltes reflétant une chronologie de la région depuis les âges les plus reculés, il invite à un voyage dans le temps à travers des objets archéologiques expertement présentés. Situé entre la Maison de la culture et la direction de la culture, il dispose de deux inspirés guides en Mme Zitouni, sa directrice, et Zoheir Belkedar, archéologue. A cet égard, de concert avec le secteur de l’éducation, des groupes d’écoliers vont être accueillis, matin et après-midi, deux fois par semaine, pour des visites, ce qui devrait instituer une tradition. Nul doute que les juvéniles visiteurs auront à apprendre des choses étonnantes à leurs parents, nous-mêmes, bien que familiers de la muséologie, ayant été agréablement happés par le bref mais édifiant circuit. Toute la collection muséale de la wilaya, récoltée à travers la région, dont des dons de personnes et d’associations, est là regroupée et valorisée. Elle est réparti successivement dans trois vitrines présentant les fossiles pour la paléontologie (apparition des dinosaures à l’ère secondaire, le tertiaire, avec des fossiles d’animaux issus du côté de Bouzedjar et Béni-Saf) et trois autres pour la préhistoire, avec le quaternaire (apparition de l’homo erectus, puis habilis et l’homo sapiens au néolithique avec l’invention de l’agriculture en particulier). Sur la face opposée de l’espace, il y a des vitrines illustrant la protohistoire, moment charnière avec l’histoire (apparition de l’écriture) où l’île de Rachgoun a été habitée par des Phéniciens et l’insertion de la région dans le commerce méditerranéen dès le 7e siècle avant JC. Depuis l’île, les Phéniciens naviguaient sur la Tafna, pénétrant l’intérieur du pays pour commercer. La découverte d’une multitude d’amphores qui contenaient les marchandises en témoigne. Enfin, il y a les pièces de monnaie et la poterie de la période de Siga et de la Numidie. Ainsi, grâce au nouveau directeur du secteur, l’activité culturelle semble vouloir reprendre le terrain perdu depuis quelques années. Le chantier qu’il a à relancer est énorme, en particulier celui de la réalisation d’un musée dont les travaux sont en déshérence. Il y a également le colloque sur Syphax, prévu en septembre prochain par le HCA. Si El Hachemi Assad, le secrétaire général de cette instance, était parti ulcéré par l’accueil fait lors de son passage à Témouchent à la caravane en hommage à Mouloud Mammeri. Rien n’avait été fait par le secteur de la culture pour que les Témouchentois soient de l’événement (El Watan du 19.08.2017). Ainsi, le colloque, si essentiel pour resituer Témouchent et surtout notre pays, est confié exclusivement au centre universitaire local. Or, le plus essentiel des musées à l’échelle nationale, pour ce qui est de la période numide, gît sous terre à Takembrit, Siga, la prestigieuse capitale de Syphax. Read more