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La Journée mondiale du livre a été célébrée par le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), lundi après-midi, à la librairie Le 88, à Alger, à travers une communication intitulée «Etat des lieux du livre depuis 2003». La date du 23 aDistribution, régulation et exportation du livre algérien
La Journée mondiale du livre a été célébrée par le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), lundi après-midi, à la librairie Le 88, à Alger, à travers une communication intitulée «Etat des lieux du livre depuis 2003». La date du 23 avril est symbolique. Un éphéméride livresque de la disparition de Cervantès, Shakespeare et Garcilaso de la Vega dit l’Inca. Depuis sa conférence générale, à Paris, en 1995, l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) s’est fixé un objectif : rappeler le plaisir de lire et du livre, surtout aux jeunes, et aussi rendre hommage aux auteurs du monde pour leur impact et contribution au progrès social et culturel de l’humanité. A l’occasion de cette date universelle, le consultant en droits de propriété intellectuelle et ex-DG de l’ONDA (Office national des droits d’auteur), Hakim Taousar, a fait une communication intitulée «Etat des lieux du livre depuis 2003», en présence de Djamel Yahiaoui, directeur du Centre national du livre (CNL), Ahmed Madi, président du SNEL, les éditeurs, Nouredine Necib, ( Necib Edition), Abdelhakim Bahri (Bahaeddine éditions), Ahmed Boudermine (El Qobia), ou encore Berramdane Nazih, député indépendant à l’Assemblée populaire nationale et membre de la commission de la culture. Hakim Taousar dressera un bilan relatif au livre depuis 2003. A travers des événements culturels qui ont marqué ces 15 années, avec force chiffres et détails (Journal officiel, fonds d’affectation spéciale). De cela ressort, selon Hakim Taousar, «que le budget alloué à la culture en 2002 était de l’ordre de 0,6% de celui du gouvernement, contre, par exemple, 1,2% en 2011. Alors qu’en 2016, il déclinera, à 0,6% du budget gouvernemental. A titre indicatif, 263 titres d’ouvrages ont été édités à raison de 1500 exemplaires chacun, à l’occasion du Festival panafricain de 2009, 450 titres publiés (1500 exemplaires chacun) lors de l’événement ‘‘Tlemcen, capitale de la culture Islamique’’, en 2011… Ces ouvrages ont été répartis dans diverses bibliothèques municipales à travers le pays. Ils représentent 70% du fonds documentaire local... une illustration du développement du livre et du soutien de l’Etat». Et d’ajouter : «L’urgence, actuellement, est de créer un lien avec les éditeurs pour trouver une solution au réseau de distribution du livre. Il s’agit d’assurer une distribution régulière du livre. Pour que le livre, publié par des éditions privés ou étatiques, soit accessible et disponible au citoyen, le lecteur, sur le tout le territoire national. Et puis ces maisons d’éditions doivent encourager les jeunes écrivains. Elles ne doivent pas se limiter à imprimer et à vendre. Pourquoi ne pas créer une société des lettres qui s’occuperait des auteurs et de leurs œuvres ?» Abdelhakim Bahri, directeur de Bahaeddine éditions exhortera : «L’industrie du livre a besoin du lecteur. Il faut former le citoyen-lecteur. Dan Brown a écrit Origine. Depuis sa parution en janvier 2018, on vendu cinq millions d’exemplaires à New York. Les gens lisent et s’intéressent au livre.» Le député indépendant, Berramdane Nazih, indiquera : «L’urgence, c’est de revoir la loi (du livre) avec des professionnels. Le ministère de la Culture doit ouvrir le débat avec les professionnels, les éditeurs, les écrivains et aussi avec les journalistes. L’intérêt est collectif. Et c’est au profit du livre. Et au niveau du Parlement, les commissions vont aussi les écouter, les associer. Pour pondre une loi actuelle, de notre temps, un système et des outils indépendants des recettes de l’Etat. Il faut encourager l’exportation du livre algérien. Pas uniquement en Egypte, mais aussi en Europe et en Amérique latine. C’est le rayonnement culturel. Nous manquons de courage et de stratégie…» Le président du SNEl, Ahmed Madi, a annoncé qu’une assemblée générale élective se tiendra prochainement, qu’une convention avec son homologue égyptien a été paraphée quant à l’achat des droits et de traduction et qu’il a sollicité les décideurs, notamment le ministère du Commerce, pour bannir les difficultés (banques, Douanes, transitaires) à propos de l’exportation du livre. Read more