Algeria



Pétrole : Les cours au plus haut depuis 2014

Après avoir hésité sur la direction à suivre, les cours du pétrole ont finalement terminé, jeudi dernier, à leur plus haut niveau depuis fin 2014, alors que des tensions entre Israël et l'Iran ont avivé les inquiétudes sur les risques au Moyen-Orien
El Watan - Economie

Pétrole : Les cours au plus haut depuis 2014

Après avoir hésité sur la direction à suivre, les cours du pétrole ont finalement terminé, jeudi dernier, à leur plus haut niveau depuis fin 2014, alors que des tensions entre Israël et l'Iran ont avivé les inquiétudes sur les risques au Moyen-Orient. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 77,47 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE), en hausse de 26 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude, pour le contrat de juin a augmenté de 22 cents à 71,36 dollars. «L'effet sur les marchés de la décision américaine sur l'accord sur le nucléaire iranien est encore en train d'être digéré par les marchés», ont commenté les analystes. Alors que Donald Trump a officialisé, mardi, le retrait pur et simple des Etats-Unis de l'accord signé en 2015 entre Téhéran et les grandes puissances internationales, la tension est encore montée jeudi entre le troisième plus grand producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses voisins. «Si les tensions ne s'apaisent pas au Moyen-Orient, les prix pourraient encore monter», ont prévenu les analystes de Cantor Fitzgerald. Le marché est agité par la perspective d'une baisse des exportations iraniennes «au moment où la situation se tend au niveau des réserves de pétrole», explique-t-on. Cet élément a encore été souligné dans les données de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) diffusées mercredi, qui ont montré un recul surprise des stocks de brut, mais aussi des réserves d'essence et autres produits distillés. «L'écart de prix entre le brent et le WTI s'est encore élargi, ce qui continue de profiter aux exportations américaines», a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, qui note que «des quantités importantes de brut s'accumulent sur les côtes d'Afrique de l'Ouest». De façon plus générale, «si l'on n'observe pas une augmentation de la production de la part des participants au pacte de limitation des extractions OPEP/non OPEP pour compenser la chute de la production vénézuélienne et le déclin attendu des exportations iraniennes, les cours pourraient encore grimper de manière significative», a estimé Stephen Innes, analyste chez Oanda.

Accord entre Koweït et Philippines pour réglementer le travail des domestiques

Koweït et Manille ont signé hier un accord réglementant le travail des domestiques, après une crise diplomatique entre les deux pays ayant mené à une interdiction pour les travailleurs philippins d'aller exercer dans le pays du Golfe. Ce texte accord
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Accord entre Koweït et Philippines pour réglementer le travail des domestiques

Koweït et Manille ont signé hier un accord réglementant le travail des domestiques, après une crise diplomatique entre les deux pays ayant mené à une interdiction pour les travailleurs philippins d'aller exercer dans le pays du Golfe. Ce texte accorde aux travailleurs philippins de nouveaux droits, mais sa signature n'implique pas la levée automatique de l'interdiction, une décision qui revient à la présidence philippine. «Nous venons de signer un accord sur l'emploi des travailleurs domestiques entre les deux pays», a annoncé le ministre koweïtien des Affaires étrangères, cheikh Sabah Al Khaled Al Sabah, lors d'une conférence de presse avec son homologue Alan Peter Cayetano. Environ 262 000 Philippins travaillent au Koweït, dont près de 60% comme employés de maison, selon le ministère philippin des Affaires étrangères.  Des groupes de défense des droits de l'homme n'ont cessé de tirer la sonnette d'alarme sur les conditions des travailleurs migrants dans le Golfe, où sont employés plus de deux millions de Philippins. En février, le président philippin, Rodrigo Duterte, avait interdit provisoirement aux Philippins d'aller travailler au Koweït après le meurtre d'une domestique philippine, dont le corps portant des traces de torture avait été retrouvé dans un congélateur. La crise entre les deux pays s'est aggravée en avril, quand l'Etat du Golfe a ordonné l'expulsion de l'ambassadeur des Philippines et rappelé son ambassadeur à Manille, après la diffusion de vidéos montrant des équipes de l'ambassade philippine en train d'organiser la fuite de domestiques des résidences de leurs employeurs soupçonnés de les maltraiter. Fin avril, M. Duterte avait fini par interdire définitivement à ses concitoyens d'aller travailler au Koweït et les deux pays étaient en train de négocier un accord afin, selon Manille, de mettre fin à la crise et permettre la levée de l'interdiction. «Nous avons pris des mesures pour le retour à des relations normales et le retour des ambassadeurs», a affirmé le chef de la diplomatie koweïtienne, sans donner de date. «Nous allons bientôt nommer un nouvel ambassadeur», a, de son côté, assuré M. Cayetano, soulignant que cet accord représentait un pas important, mais que la décision de lever l'interdiction revenait au président philippin. La veille de la signature de l'accord, un responsable de la délégation philippine à Koweït avait affirmé, à l'AFP, croire que la crise entre les deux pays était «terminée». «Nous devons maintenant faire en sorte de développer les relations bilatérales.»   L'accord «donne un certain nombre de droits aux travailleurs philippins», avait-il indiqué, précisant qu'ils pourraient désormais garder leurs téléphones portables, avoir un jour de repos hebdomadaire et recourir à l'aide des autorités de Manille, si nécessaire. Selon une copie de l'accord consultée par l'AFP, les employeurs n'auront, par ailleurs, plus le droit de confisquer les passeports de leurs travailleurs.    

GICA table sur 2 millions de tonnes d’exportation

JIjel De notre envoyée spéciale Le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) s’engage, désormais, résolument dans la phase d’exportation de ciment, en misant sur des contrats dépassant les 2 millions de tonnes à court terme. Selon Sami
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GICA table sur 2 millions de tonnes d’exportation

JIjel De notre envoyée spéciale Le Groupe industriel des ciments d'Algérie (GICA) s’engage, désormais, résolument dans la phase d’exportation de ciment, en misant sur des contrats dépassant les 2 millions de tonnes à court terme. Selon Samir Stiti,  PDG de la  Societé de distribution des matériaux de construction (Sodismac), filiale du Gica, le groupe public devrait signer au-delà de 2018 «un contrat de 1 million de tonnes et aller jusqu’à 2 millions de tonnes dans un avenir proche,  afin de placer un excédent de production estimé à plus de 5 millions de tonnes» sur le marché international. Le groupe a signé le premier contrat cette année pour un chargement de 200 000 tonnes de clinker,  dont la valeur dépasse les 4 millions de dollars, selon les chiffres de la Douane. Après la première cargaison de 45 000 tonnes,  actuellement  en cours de chargement au port de Djen Djen à Jijel, vers l’Espagne, la seconde cargaison est prévue au mois de juillet prochain,  pour la même quantité, selon M Stiti qui s’exprimait en marge de la cérémonie organisée, jeudi,  au port de Djen Djen où se déroulent les opérations de chargement de la première cargaison exportée par GICA. La valeur de la première opération en cours est estimée à 1 million de dollars,  par   Mohamed Dahmani, directeur de la région Est des services de douanes,  soit plus de 4 millions de dollars pour les 200 000 tonnes prévues dans le premier contrat signé par GICA pour l’export. Le  PDG de Sosismac souligne,  pour sa part, que le groupe public des ciments est actuellement en discussion avec plusieurs clients intéressés par le produit algérien (clinker et ciment) : «La première opération d’exportation que réalise le  GICA a donné de la visibilité au groupe et incite de nombreux clients étrangers à nous solliciter pour des opérations similaires. Il s’agit de partenaires turcs, chinois espagnols,  italiens… qui nous sollicitent et nous sommes en train d’étudier avec eux la possibilité de conclure des contrats d’export, que ce soit de clinker ou de produit fini.»  Il est à savoir, concernant la première opération d’exportation conclue par GICA, que la totalité de la marchandise achetée par un trader espagnol et destinée au marché européen sera expédiée, durant cette année, en plusieurs cargaisons. Le trader espagnol souligne qu’il est intéressé par d’autres opérations d’exportation, pour le marché africain, mais aussi pour l’Amérique latine. Le port de Djen Djen, qui a accordé une remise des frais de port de 50% au groupe public des ciments, pour l’aider à faire face à la concurrence sur le marché international, veille par ailleurs,  à la bonne marche de l’opération de chargement, en accélérant la cadence convenue à 6000 tonnes/j avec le trader espagnol. Un rythme qui s’est accéléré au fil des jours,  s’approchant actuellement des 8000 t/j, grâce aux travailleurs du port, dont l’activité pourrait redécoller à la faveur des opérations d’exportation de ciment, après le  tour de vis opéré dans les opérations d’importation de véhicules par les pouvoirs publics. Les services des douanes se mobilisent aussi pour faciliter les formalités douanières et accélérer l’opération en vue de contribuer à la facilitation des chargements destinés à l’exportation, qui est désormais le nouveau socle de l’activité du port. S elon les chiffres de la Douane,  le port, qui a réalisé un chiffre à l’export de 1,3 million d’euros en 2017 et de près de 900 000 euros durant les cinq premiers mois de 2018,  devrait être boosté par les opérations d’exportation de ciment entamées par GICA, dont la première cargaison pèse un million de dollars,  en attendant les cargaisons de la cimenterie privée Biskria qui a conclu un accord d’exportation de 1 million de tonnes avec un trader marocain, destiné à alimenter le marché de Côte d’Ivoire. Il est à rappeler que la production annuelle de ciment du GICA qui est actuellement de l'ordre  de 14 millions de tonnes à travers 12 cimenteries, devrait atteindre une capacité de production annuelle de l'ordre de 20 millions de tonnes, à l'horizon 2019,  dans le sillage de la réalisation des nouvelles cimenteries et l'extension des capacités actuelles dans le cadre de la poursuite de la réalisation du programme de développement du groupe public. Plus globalement, la capacité nationale de production de ciment devrait avoisiner les  40,6 millions de tonnes en 2020.  Ainsi, en plus des 20 millions de tonnes produites par GICA à cette échéance, 11,1 millions de tonnes seront produites par le français Lafarge Holcim, en  plus de  9,5 millions de tonnes  produites par les opérateurs nationaux privés. De nouveaux projets de cimenteries  publiques et  privées  sont par ailleurs en projet à travers le pays,  ce qui augure d’une croissance exponentielle du secteur et de perspectives d’exportation solides qui pourraient enfin signer le début d’une diversification de l’économie nationale.

Secteur de l’énergie : Une usine pétrochimique en partenariat avec Total

La compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach est sur le point de signer avec le français Total pour une usine pétrochimique à Arzew, près d'Oran, a annoncé hier son PDG, Abdelmoumen Ould Kaddour. «Ce sera la première unité de production de pr
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Secteur de l’énergie : Une usine pétrochimique en partenariat avec Total

La compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach est sur le point de signer avec le français Total pour une usine pétrochimique à Arzew, près d'Oran, a annoncé hier son PDG, Abdelmoumen Ould Kaddour. «Ce sera la première unité de production de propylène et de polypropylène d'Algérie. L'essentiel sera exporté vers l'Europe», a estimé M. Ould Kaddour dans un entretien accordé au quotidien économique français Les Echos. Il n’a pas en revanche révélé le montant du contrat. Il y a une année, les deux compagnies avaient signé un accord prévoyant notamment le développement de projets communs et le règlement à l'amiable de leurs différends. L’accord en question prévoyait la poursuite de l'exploitation conjointe du gisement gazier TFT dans le cadre d'un nouveau contrat, d'un nouveau cadre contractuel pour le projet gazier de Timimoun et du développement d'un nouveau projet non spécifié. Un élargissement de la coopération est également prévu dans d'autres activités, comme l'exploration, la pétrochimie, l'énergie solaire et le développement international. En décembre 2016, les deux groupes avaient lancé une étude de faisabilité sur un projet de déshydrogénation de propane et d'une unité associée de production de polypropylène à Arzew, près d'Oran. L'accord prévoyait par ailleurs le règlement à l'amiable des différends entre les deux compagnies, alors que Total et l'espagnol Repsol avaient lancé, en mai 2016, une procédure d'arbitrage international pour contester la façon dont Alger avait rétroactivement modifié le partage des profits tirés du pétrole et du gaz. Dans le cadre de son offensive à l’international, Sonatrach, premier groupe pétrolier africain et douzième dans le monde, avait signé divers accords avec l’italien Eni et l’Irak. Il a également réalisé de nouvelles découvertes au Niger, prospecte au Mali et s’apprête à faire son retour en Libye. Mais le groupe public, qui a consommé dix PDG en quinze ans, selon le journal Les Echos, souffre d’une instabilité managériale et demeure englué dans des scandales financiers. A cela s’ajoute la multiplication, ces dernières années, des litiges avec les partenaires étrangers dont une grande partie a été réglée à I’ amiable. «La page est définitivement tournée. La priorité est au business», a assuré Abdelmoumen Ould Kaddour, aux commandes du groupe depuis 2017, soulignant que le gouvernement n'oblige plus le groupe à investir exclusivement en Algérie.     

Une raffinerie et trois terminaux pétroliers rachetés en Italie

«Le transfert de la propriété de la raffinerie et de ses actifs à Sonatrach interviendra à la fin de l’année 2018, sous réserve du respect de certaines conditions, notamment l’approbation de cette vente par les autorités en charge de la concurrenc
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Une raffinerie et trois terminaux pétroliers rachetés en Italie

«Le transfert de la propriété de la raffinerie et de ses actifs à Sonatrach interviendra à la fin de l’année 2018, sous réserve du respect de certaines conditions, notamment l’approbation de cette vente par les autorités en charge de la concurrence», indique Sonatrach. Afin d'améliorer l'approvisionnement de l'Algérie en carburants, dont la demande progresse rapidement, la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, a signé, hier à Rome, un accord avec Esso Italiana (filiale du groupe américain ExxonMobil) pour l’acquisition de la raffinerie d’Augusta et de trois terminaux pétroliers situés à Augusta, Naples et Palerme, en Italie. Sonatrach précise, dans un communiqué rendu public, que cet accord «est le fruit d’une procédure de mise en vente concurrentielle. Le transfert de la propriété de la raffinerie et de ses actifs à Sonatrach interviendra à la fin de l’année 2018, sous réserve du respect de certaines conditions, notamment l’approbation de cette vente par les autorités en charge de la concurrence». Selon les termes de cet accord, Sonatrach «travaillera en étroite collaboration avec Esso Italiana Srl et ExxonMobil pour assurer la continuité effective de l’exploitation de la raffinerie d’Augusta pendant la période de transition ainsi qu’à son issue», ajoute la même source. Et de préciser qu’avec l’acquisition de ces trois terminaux, «l’autonomie de la consommation en diesel et en essence de l’Algérie est augmentée de plusieurs jours». Le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a indiqué à cette occasion qu’«avec la proximité géographique de l’Italie et les relations privilégiées qui ont toujours lié Sonatrach à ce pays, il est naturel que notre première acquisition dans le raffinage se fasse en Italie», soulignant que «la raffinerie d’Augusta représente un actif idéal sur le plan géographique et sur le plan des synergies envisageables avec la raffinerie de Skikda. Nous entendons assurer la continuité de son management, la stabilité de l’emploi et continuer à faire progresser ses standards déjà élevés en matière de santé, de sécurité et de respect de l’environnement». La raffinerie d’Augusta, qui traite des bruts légers, à l’instar du Sahara blend algérien, de l’Arabian Light (Arabie Saoudite) ou de l’Azeri (Azerbaïdjan), est dotée d’une capacité de traitement de 10 millions de tonnes par an, ce qui en ferait la deuxième raffinerie de Sonatrach. Grâce à ses unités de production d’huile de base et son FCC, cette raffinerie est dotée d’un indice de complexité relativement plus élevé que l’indice de complexité moyen des raffineries exploitées en Algérie. Sur le bassin méditerranéen, Augusta est surtout connue pour être le premier producteur d’huiles de base de cette région. Durant les années 1990, cette raffinerie s’approvisionnait régulièrement auprès de Sonatrach. Elle permettra désormais de couvrir les déficits algériens en essences et en gasoil sur toute la période du plan à moyen terme 2018-2022, et ce, même dans l’hypothèse d’un décalage de 2 années dans la mise en service des nouveaux projets de reforming de naphta, du projet d’hydrocrackage de fuel à Skikda et de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, explique Sonatrach dans son communiqué. «Sonatrach pourra ainsi processer physiquement son pétrole brut pendant les périodes de déficit et utiliser cette raffinerie comme source d’optimisation avec les raffineries algériennes», indique encore la même source. Les terminaux de carburants de Naples, Palerme et Augusta (inclus dans la transaction) offrent une capacité de stockage supplémentaire de 565 000 barils de gasoil et 309 000 barils d’essence, ce qui permettra d'assurer 3 jours supplémentaires d’autonomie de stockage par rapport à l’autonomie qui existe en Algérie à travers les capacités de Naftal et de Sonatrach. De surcroît, assure Sonatrach, «l’un des éléments importants du cahier des charges d’ExxonMobil réside dans l’exigence de reprendre la production d’huile de base à travers un contrat d’offtake de 10 ans». Cette condition permet non seulement d’avoir une source de revenus garantie pour les huiles de base, mais surtout d’avoir ExxonMobil comme partenaire de fait pendant au moins dix ans.  

Les Etats-Unis critiquent les mesures du gouvernement

Après l’Union européenne, c’est au tour des Etats-Unis de critiquer les barrières à l’importation mises en place par le gouvernement. «A propos de l’imposition des taxes douanières et de la politique d’interdiction d’importation des prod
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Les Etats-Unis critiquent les mesures du gouvernement

Après l’Union européenne, c’est au tour des Etats-Unis de critiquer les barrières à l’importation mises en place par le gouvernement. «A propos de l’imposition des taxes douanières et de la politique d’interdiction d’importation des produits, la Chambre de commerce (américaine, ndlr) ne soutient pas ce type de politiques restrictives, car elles n’encouragent pas l’investissement étranger, freinent l’innovation et l’entrée de nouvelles technologies», a affirmé hier le vice-président exécutif, chargé des affaires internationales de la Chambre de commerce des Etats-Unis, Myron Brilliant, lors d’une conférence de presse au siège de l’ambassade américaine à Alger. Pendant son séjour, Myron Brilliant s’est entretenu avec des ministres algériens et des représentants du secteur privé. «Nous avons reçu des signaux positifs du gouvernement à propos des réformes. Mais parmi les contraintes auxquelles sont confrontées les entreprises américaines établies en Algérie, figurent la règle 51/49 et la liste d’interdiction d’importation. Cette dernière nuit non seulement aux entreprises étrangères, mais également aux entreprises locales qui importent de la matière première», a-t-il déploré, précisant en revanche que la Chambre qu’il représente comprend l’approche et la politique du gouvernement. Confrontée depuis 2014 à l’érosion de ses réserves de change et à la hausse de ses déficits, l’Algérie a multiplié les mesures pour rééquilibrer sa balance commerciale. Dernière mesure en date, l’établissement d’une liste de près d’un millier de produits interdits d’importation. Pour ceux qui échappent à cette interdiction, le nombre de marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation au taux de 30% a augmenté, ainsi que celui des produits soumis à des droits de douane de 60%. «A travers les réunions que nous avons eues avec les responsables algériens, ces derniers ont reconnu qu’il fallait ouvrir davantage le marché extérieur et diversifier l’économie. Ils ambitionnent de développer l’industrie, le numérique, l’agroalimentaire, l’énergie, etc. Ceci pousse le gouvernement à s’ouvrir davantage et suivre des politiques adéquates, car il doit savoir où il veut aller à l’avenir», a précisé Myron Brilliant en réponse à une question sur le climat des affaires en Algérie. Selon lui, le cadre juridique et réglementaire, le flux de capitaux, l’infrastructure et les politiques d’investissement locales sont autant de paramètres que prennent en considération les chefs d’entreprise américains lorsqu’ils veulent investir en Algérie. «Malgré les contraintes, nous devons comprendre la politique d’investissement de l’Algérie et travailler de manière à s’y adapter», a jugé, pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, John Desrocher. Instaurée dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009, la règle dite des 51/49 impose au moins 51% d’intérêts algériens dans tous les projets économiques impliquant des étrangers. Myron Brilliant a qualifié par ailleurs d’«historique» son séjour en Algérie, car c’est la première visite d’une délégation de la Chambre de commerce américaine dans notre pays. «Par le passé et pendant longtemps, l’Algérie n’était pas ouverte à l’investissement étranger. L’investissement était seulement cantonné dans le secteur des hydrocarbures. Mais aujourd’hui, l’Algérie souhaite diversifier son économie et s’emploie à développer de nombreux secteurs dont les services, les infrastructures, la santé, l’industrie agroalimentaire, le e-commerce. Ceci constitue des opportunités pour les entreprises américaines, car l’Algérie est un marché prometteur», a-t-il poursuivi, tout en exprimant la disponibilité de sa Chambre à prodiguer des «recommandations» en vue de l’accession de l’Algérie à l’OMC.

La LFC devant le Conseil des ministres dans deux semaines

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a confirmé à demi-mot hier, en marge de l’inauguration de la Foire internationale d’ Alger, que le texte de la loi de finances complémentaire pour l’année 2018 sera bel et bien revu. «Le texte sera examiné da
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La LFC devant le Conseil des ministres dans deux semaines

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a confirmé à demi-mot hier, en marge de l’inauguration de la Foire internationale d’ Alger, que le texte de la loi de finances complémentaire pour l’année 2018 sera bel et bien revu. «Le texte sera examiné dans une semaine ou deux par le Conseil des ministres sous la direction du président de la République et on rendra public son contenu», a-t-il lancé hier en réponse aux questions des journalistes. Sans toutefois dire que la batterie de nouvelles taxes prévues par le texte rendu public par les médias au début de la semaine sera annulée, Ouyahia préfère justifier que la situation financière du pays demeure difficile :  «Il faut une loi de finances complémentaire, car vous savez que la situation financière du pays est toujours difficile. Nous travaillons actuellement avec des emprunts et malgré cela, vous verrez que lorsque la LFC sortira, nous ne lèverons pas de crédits supplémentaires, parce que nous devons veiller à la rigueur du budget, par contre nous mettrons des autorisations de programme pour nous permettre de faire avancer quelques projets et d’autres mesures qui vous seront expliquées…» «Mais soyez patients», indique Ouyahia d’un ton voulant dire que même si les cours du baril affichent une meilleure santé ces derniers mois, il n’est pas encore temps de s’en réjouir. Le maître-mot d’Ouyahia lors de l’inauguration de la 51e édition de la Foire internationale d’Alger – qui n’a attiré cette année que 25 participants étrangers – a été : «Investissez !» Commençant sa tournée par le pavillon central, le Premier ministre a tenu à répéter un leitmotiv : «Essoug lewlad lebled, le marché est pour les nationaux. Nous sommes là pour vous aider à exporter.» «Nombreux sont ceux qui disent que dans l’économie algérienne, il n’y a que les hydrocarbures, ce n’est pas vrai, le pétrole a une place spéciale, mais la production nationale dans différents secteurs est importante et c’est ce que nous constatons en visitant la FIA.» «Tous les pays du monde ont commencé par le montage» S’arrêtant au niveau du stand du concessionnaire automobile KIA, Ouyahia en a profité pour répondre aux critiques sur l’expérience du montage auto, soulignant que certains veulent aller plus vite que la musique : «Tous les pays du monde ont commencé par le montage. Aujourd’hui, nous entamons cette phase ainsi, mais nous serons plus heureux aussi en constatant une augmentation du taux d’intégration année après année, que le produit devienne chaque fois plus Algérien.» Au niveau du stand du spécialiste de l’agroalimentaire Benamor, le Premier ministre a plaidé pour l’encouragement de la mise en valeur des terres agricoles, notamment pour développer le blé dont la facture d’importation est «douloureuse». Ceci et de dire au représentant de Sonatrach de favoriser les fournisseurs locaux. Le message d’Ouyahia aux entreprises étrangères est : «Venez, il y a des bénéfices à faire en Algérie.» Même le stand saoudien a eu droit à tous les égards et à une promesse d’appui de la part des autorités algériennes pour investir davantage en Algérie. L’intérêt des Américains pour d’autres secteurs que les hydrocarbures a été salué par Ouyahia, en disant aux entreprises de ce pays : «Vous avez votre place et j’espère que nous aurons des partenariats de plus en plus nombreux.» Au pavillon français, le Premier ministre a souligné que «les entreprises françaises ont pris une longueur d’avance, mais la concurrence est forte». Un clin d’œil aux Japonais par-ci, un autre  aux Allemands pour équilibrer les appels à la diversification des partenaires économiques de l’Algérie. Au niveau du stand chinois, Ouyahia n’a pas pu réfréner sa requête à l’entreprise chargée de la construction de la Grande Mosquée d’Alger de permettre son inauguration avant la fin de l’année. Le stand tunisien a été l’escale d’un message d’apaisement lancé par Ouyahia pour l’édification d’un espace économique maghrébin : «Avec ces entreprises, nous construisons l’espace économique algéro-tunisien, puis nous arriverons à édifier un espace économique maghrébin.»  

Faderco inaugure sa troisième usine à Sétif

Le groupe privé Faderco, leader algérien de l’hygiène corporelle, a inauguré hier le nouveau site de production de papiers dérivés de ouate de cellulose à Sétif, a annoncé un communiqué du groupe parvenu à notre rédaction. «Sis dans la zon
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Faderco inaugure sa troisième usine à Sétif

Le groupe privé Faderco, leader algérien de l’hygiène corporelle, a inauguré hier le nouveau site de production de papiers dérivés de ouate de cellulose à Sétif, a annoncé un communiqué du groupe parvenu à notre rédaction. «Sis dans la zone industrielle de Sétif, ce complexe industriel vient parachever ce qui est désormais un véritable pôle industriel de production de matière première», a ajouté la même source. L’inauguration officielle a été effectuée par le ministre de l’Intérieur, Nourredine Bedoui, en présence d’une importante délégation ministérielle et des autorités locales. La troisième usine de l’entreprise familiale a nécessité un investissement de 2,4 milliards de dinars et produira plus de 20 000 tonnes de produits transformés par an afin de «répondre aux besoins nationaux, mais aussi et surtout d’intensifier ses exportations». Ce nouveau complexe qui créera, à terme, 350 nouveaux emplois directs et 720 autres. Cela «permettra à toute la filière papetière de bénéficier de l’expertise de Faderco et des nouvelles compétences des employés du groupe», a noté l’entreprise. L’ouverture de ce nouveau site s’inscrit dans le cadre d’un plan de développement global engagé dès 2008 par le groupe avec l’ouverture, en 2012, de son premier site de production à Sétif «Sétif1», et d’un second site de production «Sétif2» en 2015, d’un investissement de plus de 8 milliards de dinarspermettant à Faderco de devenir le premier producteur de la pâte à papier d’Algérie. «Nous sommes très fiers de poursuivre notre marche en avant, et de tenir nos engagements de servir le marché national et d’aller de façon toujours plus forte vers l’export. Avec ce projet, Faderco injecte 2,4 milliards de dinars dans l’économie, garantissant à terme plus de 350 nouveaux emplois tout en misant sur des exportations accrues », s’est félicité Amor Habes, directeur général du groupe Faderco, en marge de l’événement. Et d’ajouter : «Depuis 2015, nous étions déjà leaders de la production de ouate de cellulose au Maghreb, nous serons dès aujourd’hui également leader de la transformation de papier au Afrique du Nord et de l’Ouest. Nous compléterons d’ailleurs cet investissement par une nouvelle usine qui sortira de terre d’ici 2020, elle nous aidera à étendre nos exportations et plus encore.» Grâce à la production de bobine mère de ouate de cellulose depuis 2015, Faderco exporte d’ores et déjà  ses produits à destination du Maghreb, de l’Europe de l’Ouest et de l’Afrique sub-saharienne. «Grâce à ce nouveau site de production, Faderco intensifiera désormais ses exportations de produits finis fabriqués en Algérie, en plus de la matière première. L’Algérie profitera ainsi des exportations de Faderco à travers l’exportation de la matière première et des produits finis», a conclu le communiqué de l’entreprise. Présent dans six pays à travers l’Afrique (Tunisie, Maroc, Mauritanie, Mali, Libye et Côte d’Ivoire), Faderco ambitionne d’atteindre le chiffre de 3000 tonnes de produits finis exportés mensuellement en 2018. Fondée en 1986, l’entreprise Faderco s’est imposée au fil du temps comme un acteur incontournable de l’hygiène corporelle en Algérie à travers ses cinq marques Cotex, Coty’lys, Bimbies, Awane, Uni-form et sa filiale de distribution Difex qui couvre 80 % du territoire national.

Installation d’un bureau de représentation à Alger

Très active à l’international, la banque espagnole CaixaBank vient d’annoncer l’installation officielle de son bureau de représentation à Alger afin d’assurer notamment l’accompagnement des entreprises espagnoles qui entretiennent des relations
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Installation d’un bureau de représentation à Alger

Très active à l’international, la banque espagnole CaixaBank vient d’annoncer l’installation officielle de son bureau de représentation à Alger afin d’assurer notamment l’accompagnement des entreprises espagnoles qui entretiennent des relations économiques avec l’Algérie.  Présentée en fin de semaine écoulée, lors d’une réception à la résidence de  l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Santiago Cabanas, cette nouvelle  représentation de la CaixaBank aura surtout pour rôle d’apporter un appui direct aux activités de commerce extérieur et aux projets d’investissement des entreprises espagnoles, ont indiqué les responsable de la banque. De même, ont-ils ajouté, la CaixaBank confortera également son soutien en faveur des entreprises algériennes activant vers  le marché espagnol. A travers son réseau et ses bureaux de représentation, repartis sur diverses régions du monde, CaixaBank propose de multiples prestations de conseil aux multinationales européennes dont les filiales sont implantées en Espagne, ainsi qu’aux entreprises espagnoles développant des projets à l’étranger. Avec le développement de ses activités vers l’Algérie, la banque espagnole voit désormais ses parts de marché atteindre, selon ses responsables, 40% des garanties internationales émises et 42% pour les crédits documentaires à l’exportation.  L’Algérie, est-il souligné en ce sens, constitue un marché prioritaire pour l’Espagne, dont il est l’un des principaux partenaires commerciaux.  L’Algérie se classe ainsi au rang de 15e  client mondial de l’Espagne et de deuxième à l’échelon du continent africain. A fin 2017, révèlent les statistiques des Douanes algériennes, l’Espagne figurait parmi les principaux fournisseurs de l’Algérie avec un montant de 3,13 milliards de dollars, soit 6,8% des importations algériennes globales. En termes d’exportations, ce pays  compte également parmi les clients privilégiés de l’Algérie avec un montant de 4,14 milliards de dollars, soit une  part de 12% du total des ventes algériennes à l’étranger. Dans le domaine de l’investissement,  l’Espagne, ont indiqué par ailleurs les responsables de la CaixaBank, compte environ 300 entreprises établies en Algérie, dont certaines de taille moyenne et grande, activant notamment dans les secteurs de l’ingénierie, de l’eau, de la construction et de l’énergie. De plus, prévoient les mêmes responsables, un petit réseau d’entreprises espagnoles associées à des entreprises algériennes sera également développé dans les années à venir, «en raison de l’augmentation des restrictions à l’importation», ont-ils précisé.

Nabni explicite sa démarche dans un rapport

Le collectif Nabni, qui a donné il y a quelques semaines un aperçu de sa vision de la réforme des subventions  sociales,  rend public un rapport explicitant, dans le détail, la démarche proposée. En préambule, le collectif Nabni met en garde contr
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Nabni explicite sa démarche dans un rapport

Le collectif Nabni, qui a donné il y a quelques semaines un aperçu de sa vision de la réforme des subventions  sociales,  rend public un rapport explicitant, dans le détail, la démarche proposée. En préambule, le collectif Nabni met en garde contre l’approche annoncée par le gouvernement en guise de réforme du système des subventions en vigueur,  et propose des alternatives «plus adaptées à notre contexte», selon lui. Le groupe de réflexion appelle en outre  à «un débat national» sur ce qu’il qualifie de « chantier de la décennie 2020». Nabni avertit notamment  contre «les erreurs de ciblage inhérentes aux modèles dont s’inspire le programme» annoncé par le gouvernement. Celui-ci, rappelle le collectif,  «envisage, en particulier, de s’appuyer sur des listes de ménages démunis établies par l’administration. Les taux de couverture atteints par ce type de programmes – souvent moins de 20% de la population – sont inadaptés à notre contexte et à notre héritage de couverture sociale universelle. Il est impératif de viser une couverture bien plus large que celle envisagée par le gouvernement, pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens, notamment d’une partie des classes moyennes». Le collectif propose, pour sa part,  deux options  de ciblage,  dont il  estime le coût  «moins cher» que les subventions actuelles,  et  la teneur  plus adéquate pour éliminer «les distorsions et gaspillages du système de subvention universelle des prix (surconsommation, fraudes, etc.)». Les deux options  généreraient  en outre,  selon Nabni, «des économies considérables au budget de l’Etat – plus de 8% du PIB pour le ciblage progressif(CP) et 5% pour le revenu universel (RU) – tout en protégeant une part plus large de la population que ce que propose le gouvernement». A l’inverse du programme annoncé par le gouvernement, chacune de ces options permettrait par ailleurs  d’être généralisée «dès 2019, en évitant de devoir disposer au préalable d’un système d’information de qualité», selon le collectif. Ce dernier souligne, en outre,  que les deux options suggérées permettraient «d’atteindre rapidement la quasi-totalité de ceux ayant le plus besoin de compensation,  de réaliser très tôt des économies budgétaires et de réduire  les distorsions des subventions actuelles et d’avoir le temps de construire, en parallèle, une base d’information exhaustive et fiable –future colonne vertébrale d’un nouveau système national de protection sociale et de lutte contre la précarité». La mise en œuvre des deux solutions préconisées devra être accompagnée,  selon le collectif, «de réformes complémentaires importantes : notamment en termes d’accès aux services financiers et de déploiement de la Carte nationale d’identité biométrique». Nabni propose deux alternatives Il est à rappeler que le collectif propose «deux alternatives permettant de couvrir bien plus largement la population, plus rapidement, avec des risques d’exclusion beaucoup plus faibles des plus démunis. En l’absence d’un système d’information exhaustif et de capacité adéquate, un programme de ciblage administratif et statistique classique, importé de contextes différents du nôtre, exclura beaucoup de ceux qui auront le plus besoin de ces aides et couvrira trop peu de citoyens. Le risque est aussi de retarder davantage la réforme des subventions, sous prétexte que nous ne serions pas prêts». Pour Nabni, il n’est pas judicieux d’attendre «de disposer d’un système d’information fiable». Il propose d’ores et déjà «deux alternatives plus rapides à mettre en œuvre, plus larges dans leur couverture et plus acceptables dans notre contexte», tient-il à énoncer. Le groupe propose  dans un premier scénario «un ciblage progressif de tous les ménages déclarant un revenu inférieur à un certain plafond, ciblant les 40% des ménages les moins aisés, sur une base uniquement déclarative. Les bénéficiaires indus, nombreux au début, seront progressivement exclus, à mesure que se développe un système d’information qui puisse les identifier. Cette option nous donne le temps de bâtir un système de ciblage fiable, de 5 à 10 ans, si besoin, en couvrant d’entrée, sans exclusion arbitraire, la quasi-totalité des démunis. Il couvrirait à terme la moitié de la population, soit 4 millions de ménages, pour un coût d’environ 2,4% du PIB et un transfert mensuel moyen de 12 000 DA par ménage  et 15 000 DA pour les ménages de plus 9 membres». Le second scénario  va encore plus loin pour éviter, selon Nabni, «les erreurs et les complexités du ciblage», et propose «une approche novatrice de la redistribution sociale dont bénéficierait quasiment toute la population». L’option B propose «un revenu universel individuel, accessible à quasiment tous les citoyens, sur une base uniquement déclarative». Pour Nabni,  «cette option est plus simple à mettre en œuvre, elle n’exclurait personne et ne souffrirait donc pas des erreurs du ciblage, des difficultés inhérentes à la fixation d’un plafond de revenu ou de la complexité administrative de sa mise œuvre». Le collectif estime toutefois que cette approche est «plus de deux fois plus coûteuse que le ciblage progressif». Elle permettrait que  le revenu universel  soit «mieux accepté par la population», car, selon Nabni, «il n’exclurait que les plus riches et compenserait rapidement plus de 90% de la population – ou plus de 40 millions de citoyens –, pour un coût d’environ 5,5% du PIB et un transfert mensuel moyen d’environ 2000 DA par personne  –1200 DA pour les enfants de moins de 15 ans et de 2400 DA pour les plus de 15 ans».Zhor Hadjam

Comment l’Algérie a déjà manqué les deux transitions-clés du XXIe siècle

Le ministre de l’énergie, Mustapha Guitouni, s’est vanté la semaine dernière du niveau d’électrification de l’Algérie, l’un des plus élevés au monde, le premier en Afrique. Un acquis dont il ne faut certainement pas bouder la fierté qu’il
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Comment l’Algérie a déjà manqué les deux transitions-clés du XXIe siècle

Le ministre de l’énergie, Mustapha Guitouni, s’est vanté la semaine dernière du niveau d’électrification de l’Algérie, l’un des plus élevés au monde, le premier en Afrique. Un acquis dont il ne faut certainement pas bouder la fierté qu’il peut procurer aux Algériens. Mais, car il y a toujours un mais, le modèle énergétique qui assure ce niveau de couverture (proche de 100%) est en fin de vie. Ce n’est pas Mustapha Guitouni qui en parlera bien sûr. Sujet explosif. Curieusement, même Abdelmoumene Ould Kaddour, coutumier de la communication débridée et suffocante, n’a pas évoqué ce scénario de fin de vie qui approche pour la génération électrique algérienne. La donne est pourtant simple. 97% des 15 000 mégawatts appelés par le réseau au pic de juillet 2017 étaient générés par du gaz naturel. Sonatrach n’a pas mis à jour le volume de gaz naturel nécessaire pour soutenir une telle production, il serait par itération selon un calcul référence 2015, de 44 milliards de m3. La demande de la consommation d’électricité va encore lourdement puiser dans les volumes de gaz naturel disponibles à l’exportation. L’ancien vice-président de Sonatrach et consultant en transition énergétique, Tewfik Hasni, soutient que si le modèle de génération électrique ne change pas, l’Algérie devrait mobiliser 80 milliards de m3 de gaz naturel dans moins de dix années afin de faire face à la hausse de la demande électrique domestique. Pour bien situer la courbe d’évolution de cette demande, il faut observer qu’entre les années 2000 et 2015, le nombre d’abonnés aux réseaux électriques est passé de 4,5 à 8,5 millions, tandis que la consommation intérieure de gaz pour la production électrique sur la période est passée de 20 milliards de m3 à 40 milliards de m3. En réalité, l’Algérie doit rapidement faire le choix suivant : rester un fournisseur de gaz naturel pour ses clients européens (54 milliards de m3 en 2017) ou abandonner en partie la génération d’électricité domestique par le gaz naturel. Assurer les deux fonctions n’est déjà plus tout à fait possible depuis 2013 et la perte des 8 milliards de m3 annuellement extraits du champ de Tiguentourine, même après leur retour sur le réseau en 2016. Sonatrach a très largement baissé ses fournitures à l’Italie et n’arrive plus à renouveler l’ensemble de ses contrats arrivés à terme. La bataille contrat de longue durée et passage par le marché spot a caché un vrai malaise algérien : l’incapacité à assurer les mêmes volumes d’exportation que ceux de la fin des années 2000 pour cause de montée en puissance de la consommation domestique couplée à la baisse de la production des gisements historiques et au retard dans le développement des nouveaux gisements (de moyenne taille). Pour éviter que les exportations de gaz naturel algérien ne continuent de s’effondrer les prochaines années, il faut générer l’électricité domestique autrement que par le seul gaz naturel. Il faudra recourir massivement à la génération par le solaire, stopper le gaspillage du gaz naturel dans l’habitat, et bien sûr changer la tarification de l’électrique pour en optimiser l’utilisation. Cela s’appelle une transition énergétique. L’Algérie refuse toujours en 2018 de s’y engager clairement. Sur les deux fronts de la transition, la promotion du renouvelable et la diffusion de l’efficience énergétique, le gouvernement est à l’arrêt. Préjudice considérable. Le patron de Sonatrach a certes annoncé le passage au renouvelable sur les installations des gisements. Une direction du renouvelable est créée dans l’organigramme de Sonatrach et un chantier 1,4 gigawatts d’électricité verte, essentiellement solaire, va être lancé pour économiser du gaz naturel sur les champs de la compagnie. Une impulsion importante mais qui ne fait que mettre à nu les hésitations du programme souverain de réalisation de 22 gigawatts d’électricité verte en 2030. Tewfik Hasni propose un moratoire immédiat sur la construction de nouvelles centrales électriques à turbine à gaz. Il n’y aura pas assez de gaz naturel pour les faire tourner dès 2025 en maintenant un seuil de 60 milliards de m3 à l’exportation. Nourredine Bouterfa, alors ministre de l’Energie, avait projeté une production de 25 gigawatts d’électricité en 2025, selon un scénario médian de croissance de la demande locale. Le think tank Nabni a également proposé de transférer une partie des subventions énergétiques vers le soutien au développement des énergies renouvelables afin d’en assurer la montée rapide de la part dans le mix énergétique national. Un effort budgétaire bien plus faible que celui consenti aujourd’hui pour soutenir le carburant, l’électricité ou encore le m3 d’eau du réseau public. Le coût du kilowattheure de la filière photovoltaïque est devenu concurrentiel avec les autres filières de générations carbonés (charbon, fuel, gaz) dans une dizaine de pays dans le monde, au regard de récents appels d’offres. Le retard pris dans la transition énergétique algérienne a trois raisons aujourd’hui avérées ; la peur politique du gouvernement des années Bouteflika de changer le système des incitations. Sortir de celui des carburants et de l’électricité à bon marché pour passer à celui qui pousse à la production et à la consommation de l’électricité solaire peut engendrer un décrochage dans la base clientéliste du pouvoir. La deuxième raison est la puissance persistante du lobby de l’énergie fossile à Sonatrach et au ministère de l’Energie en dépit de la succession de deux ministres «électriciens», Nourredine Bouterfa et Mustapha Guitouni à la tête du secteur. La troisième est plus stratégique. Le bloc dominant installé à la tête de l’Algérie depuis des décennies ne réfléchit plus. Il n’a pas de vision d’avenir. La transition énergétique sert pourtant directement les intérêts du pouvoir nationaliste populiste issu de l’indépendance. Elle prolonge la vie de la rente énergétique à l’exportation. Donc, le pacte mi-clientéliste, mi-social qui a porté les années Bouteflika. La transition énergétique n’est pas la seule manquée par la fin des années Bouteflika, l’autre grande mutation du début du XXIe siècle, la transition numérique est également en mode ralenti. Il n’est pas nécessaire de rappeler ici ce que fait gagner la numérisation des modes de production et de distribution à l’économie d’aujourd’hui. La qualité du backbone, l’infrastructure de base de la connectivité, est chaotique à cause d’une offre de service monopolistique qui répercute sur l’économie algérienne les difficultés d’Algérie Télécom. Connectivité en berne, désinvestissement des opérateurs du mobile dans l’internet mobile, réseau 3G, 4G chaotique, offre de services à valeur ajoutée bloquée (exemple HTA pour l’IPTV par le réseau fibré d’AT. Paiement et services en ligne à peine naissants. Le recours à la digitalisation des procès de travail avance trop lentement. Les centres d’interconnexion entre opérateurs sont bloqués, l’économie des data centers, qui fixe une partie du flux sur le territoire, attend toujours son écosystème. Natixis a lancé sa banque virtuelle la semaine dernière à Alger, un service dématérialisé assuré à la clientèle depuis plus de cinq ans dans les pays voisins. Les raisons du retard algérien dans la transition numérique sont moins complexes que ceux pour la transition énergétique. Ils procèdent de la même ADN, la peur du changement. Dans le cas précis du numérique, l’emprise sécuritaire sur la vie est prédominante. Un autre débat.

Renouveau industriel, une illusion bien entretenue

A en croire des sources de la Société de gestion immobilière SGI-Annaba en charge de la gestion des Zones industrielles (ZI) de Souk Ahras, Guelma, El Tarf et Annaba, outre celles en cours de réalisation totalisant quelque 2000 ha, le gouvernement s’app
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Renouveau industriel, une illusion bien entretenue

A en croire des sources de la Société de gestion immobilière SGI-Annaba en charge de la gestion des Zones industrielles (ZI) de Souk Ahras, Guelma, El Tarf et Annaba, outre celles en cours de réalisation totalisant quelque 2000 ha, le gouvernement s’apprêterait à lancer, d’ici peu, la mise sur pied d’une quarantaine de nouvelles zones industrielles, s’étirant sur environ 8000 hectares. Elles devraient être implantées dans plus de 30 wilayas du pays (Annaba, Skikda, Batna et Sétif, entre autres). Et dans cette perspective, pour la première tranche une enveloppe avoisinant les 900 milliards de dinars aurait déjà été mobilisé pour les besoins du démarrage des chantiers d’un lot de 30 ZI prévues pour entrer en service au second semestre 2019. Quant à la dizaine de projets de ZI restante, un budget global de plus de 600 millions de de dinars a été alloué aux études nécessaires à leur construction qui interviendra courant 2019. L’objectif de la démarche gouvernementale, version 2018, étant «l’encouragement de l’investissement productif à travers la facilitation de l’accès au foncier industriel», une vieille rengaine qui a tendance à devenir de plus en plus lassante. Ainsi, on ne fait que confirmer que dans la filière industrielle nationale, à chaque époque son gouvernement, ses ministres, ses décisions et ses engagements à atteindre le tant attendu renouveau industriel. Mais le mode de pensée reste figé. Claustrés dans le manque de visibilité, nos décideurs ignorent, peut-être, que s’engager dans de nouveaux programmes, c’est également faire le bilan de ce qui a été concrètement réalisé pour mieux comprendre les besoins du présent. Car, faut-il le rappeler, au début de l’automne 2017, le gouvernement, alors dirigé par le même Ouyahia, toujours dans l’ambition de stimuler l’investissement productif national et étranger, avait fait part d’une approche «innovante». Dans ce cadre, le Premier ministre se réjouissait, dans la foulée de la présentation de sa fameuse feuille de route, de la mise au point d’un plan d’envergure portant sur la réalisation progressive, à travers tout le territoire national, de 50 nouvelles ZI, offrant des services modernes, avec des financements pourvus par le Fonds national d’investissement (FNI), sous forme de crédit de long terme. Moins d’une année après, ces 50 nouvelles ZI sont passées à 30 et les wilayas concernées de 39 à 30. Quel qu’en soit le nombre exact, le pays qui dispose déjà de 72 ZI d’une superficie globale de 12 000 ha ainsi que de pas moins de 450 Zones d’activités (ZA) totalisant plus de 17 000 ha, peine à se doter d’une industrie forte et solide à même de l’aider à se défaire de sa dépendance aux hydrocarbures et à en contrer les aléas du marché. C’est à croire qu’en matière de développement industriel, les différents gouvernements continuent de s’investir dans l’effet d’annonce, faisant outrageusement fi de l’impact que cela pourrait avoir sur la crédibilité du pays vis-à-vis des investisseurs, surtout ceux étrangers à l’adresse desquels l’on multiplie, à renfort de vaines stratégies, les tentatives de séduction. Attitude qui incarne de mieux en mieux le symbole de ce décalage entre les enjeux de l’heure et les moyens à mobiliser pour y faire face. Sur quel pied danser, nos gouvernants ne le savent décidément pas. Car, avant le nouveau plan d’Ouyahia, Abdelmalek Sellal avait fait de la réhabilitation des ZI son cheval de bataille. Effets d’annonce Début janvier 2016, son ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, avait annoncé le lancement d’une nouvelle opération de réhabilitation de 70 ZI. Les études y afférentes finalisées et l’enveloppe budgétaire nécessaire prête. Cette opération devait être menée parallèlement à la réalisation de 49 nouveaux parcs industriels, promettait le ministre. Près de 4 années plus tôt — avril 2012 —, Cherif Rahmani, ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, apprenait que le FNI mettait à la disposition de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) une enveloppe de l’ordre de 85 milliards de dinars pour aménager, en 6 ans, 42 zones industrielles de «nouvelle génération», dont 27 sites devaient être construits sur 5600 hectares le long de la rocade Est-ouest, au Nord du pays, 10 sites sur 2720 ha le long de l’autoroute des Hauts-Plateaux et 5 sites totalisant 1262 ha dans le Sud. En août 2005, un autre programme national de réhabilitation des ZI et ZA s’étalant sur 3 ans devait être mis en chantier pour un budget s’élevant 6 milliards de dinars. Y étaient concernées les ZI et ZAC situées dans les wilayas d’Alger, Blida, Tizi Ouzou, Tissemsilt, Annaba, Skikda, Sétif, Oum El Bouaghi, Constantine, Khenchela, Bordj Bou Arréridj, Relizane, Oran, Aïn Témouchent, Mostaganem et Mascara. «Tous les besoins recensés au niveau de ces zones ont été pris en charge dans le cadre de cette opération d’une importance sans précédent», se réjouissait Abdelhamid Temmar, le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements de l’époque. En même temps, le projet de création de trois villes industrielles devait être mis en route, dont celle de Bellara dans la wilaya de Jijel. Début 1999 fut donné le coup d’envoi d’une opération de réhabilitation des ZI et ZA pour laquelle l’Etat avait consacré plus de 25 milliards de dinars. Au total, 46 ZI et 18 ZA réhabilitées en 7 ans dans 40 wilayas du pays, annonçait pompeusement Abdelmadjid Menasra, alors ministre de l’Industrie et de la Restructuration. Autres temps, autres conjonctures et enjeux, mais les réponses se focalisant toujours sur l’argent et les engagements sans lendemain. Alors que la crise s’est confortablement installée et les appels à la retenue budgétaire fusaient de partout, pas moins de 10 milliards de dinars avaient été mobilisés pour les besoins d’un programme de réhabilitation des ZA, version Bouchouareb. Bien que celui-ci se soit gardé d’indiquer le volume de l’enveloppe allouée à son programme, des sources sûres parlent de 10 milliards de dinars au minimum, puisque peu de temps avant le déclenchement de la crise, la mise allait être rejouée à hauteur de 20 milliards de dinars. Tout cet argent englouti pour aboutir à quoi ? Une industrie qui peine à sortir la tête de l’eau et une redoutable mafia du foncier qui impose son diktat. Les croisements des intérêts occultes ayant servi à mettre en place un processus de dilapidation en règle de dizaines de milliers d’hectares.

La politique de restrictions budgétaires sera-t-elle revue par le gouvernement ?

Dopés par la géopolitique, les prix du pétrole ont subitement rebondi. D’à peine 60 dollars en moyenne en 2017, ils dépassent allègrement les 74 dollars aujourd’hui. Quelques pointes à 75 dollars indiquent que les cours pétroliers pourraient s’e
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La politique de restrictions budgétaires sera-t-elle revue par le gouvernement ?

Dopés par la géopolitique, les prix du pétrole ont subitement rebondi. D’à peine 60 dollars en moyenne en 2017, ils dépassent allègrement les 74 dollars aujourd’hui. Quelques pointes à 75 dollars indiquent que les cours pétroliers pourraient s’envoler au moindre retournement de conjoncture (conflit ouvert avec l’Iran, actes terroristes au Nigeria, décision intempestive de Donald Trump, etc.). L’instabilité géopolitique qui affecte une bonne partie de la planète conforte malheureusement cette hypothèse en dépit de la disponibilité d’importants stocks qui auraient normalement dû tirer les prix du pétrole et du gaz vers le bas. Bien qu’il soit encore trop tôt pour présager de la durée de cette subite envolée, cette dernière constitue à l’évidence du pain béni pour les autorités algériennes à court d’argent en cette période extrêmement sensible de préparation à un 5e mandat présidentiel qui requiert des ressources financières considérables pour fidéliser l’électorat à coups de transferts sociaux et d’affectations de rentes. Les 10 à 12 milliards de dollars supplémentaires que pourrait procurer cette remontée des cours pétroliers qui s’ajoutera à l’argent de la planche à billets et au supplément d’impôts collectés vont conforter les autorités algériennes dans leur gestion rentière du pays. Elles continueront à dépenser sans compter dès lors qu’il s’agit de se maintenir le plus longtemps possible au pouvoir. Bien que le prix de référence pour l’élaboration de la loi de finances pour l’année 2018 soit de 55 dollars le baril, l’équilibre budgétaire réel ne pourra être atteint cette année qu’avec un prix moyen annuel avoisinant les 80 dollars, estiment quelques experts. On est pour l’instant encore loin du compte, le déficit pouvant dépasser les 10 milliards de dollars si les prix venaient à caracoler, comme on le redoute, autour de 75 dollars seulement.    Anticipant cette envolée des cours hydrocarbures que l’on espère forte et durable, le gouvernement qui agit en période préélectorale (l’élections présidentielle aura lieu en avril 2019), le gouvernement prévoit d’ores et déjà d’augmenter fortement les dépenses budgétaires dans le courant de l’année et sans doute encore plus en 2019. Ces dépenses vont, comme chaque année, grossir le déficit des dépenses publiques qui pourraient atteindre voire allègrement dépasser les 2500 milliards de dinars, selon des prévisions largement relayées par la presse. Un déficit que seul un prix du pétrole à 100 dollars, conforté par l’apport de la planche à billets et une collecte d’impôts exceptionnelle, pourrait résorber. Critiqué de toutes parts (FMI, Banque mondiale, opinion publique) pour l’usage de la planche à billets, le gouvernement pourrait décider de modérer cet apport problématique qui risque d’engendrer une envolée de la dette intérieure aux conséquences désastreuses sur les grands équilibres économiques et financiers du pays. A en croire le ministre des Finances, il a été très peu fait usage de la planche à billets dont les premiers tirages (environ 700 milliards de dinars) auraient exclusivement servi à la résorption d’une partie de l’impasse budgétaire qui se chiffre comme on le sait à environ 13% du Produit intérieur brut (PIB). L’embellie financière générée par l’inattendue hausse des cours pétroliers pourrait inciter, pour le grand bien de notre économie, le ministère des Finances et la Banque d’Algérie à mettre en veilleuse la planche à billets. La remontée des cours pétroliers et gaziers dopera également la balance des paiements qui accusait un problématique déficit ayant contraint le gouvernement à mettre en œuvre un programme drastique de réduction des importations qui lui a valu de vives critiques, notamment de la part des pays cosignataires d’accords de libre échange (ZLEM et ZLA). Le gouvernement sera-t-il tenté, au vu des encaisses supplémentaires générées par la hausse des prix des hydrocarbures, de lâcher du lest pour calmer ses partenaires européens et arabes, lésés par la réduction des exportations en direction de notre pays ? Tout porte à croire que le gouvernement algérien, en mal de reconnaissance étrangère notamment en cette période de troubles géopolitiques, le fera. On ne connaît uniquement pas l’ampleur du délestage qu’il sera appelé à consentir à ses remuants partenaires, notamment européens, dont une importante personnalité vient d’effectuer un déplacement à Alger uniquement pour s’enquérir de ce problème. Au ministère du Commerce, on commence même à évoquer la possibilité de mettre fin aux interdictions d’importation d’une gamme d’environ 1000 produits et d’utiliser à la place de ces interdictions des taxes douanières plus élevées. Le commerce extérieur pourrait ainsi continuer à évoluer normalement tout en permettant à l’Etat d’empocher de substantielles recettes douanières.       On s’interroge enfin sur les répercussions possibles de cette hausse inattendue des prix des hydrocarbures sur le niveau de nos réserves de change et sur la remise en selle du fonds de régulation des recettes. Trop tôt pour en parler, reconnaissent les experts qui s’accordent toutefois à dire que les réserves de change (90 milliards de dollars au début de l’année 2018) continueront à baisser compte tenu des dépenses qui seront engagées cette année, tandis que le fonds de régulation des recettes n’aura de chance de ré-émerger que si cette dynamique de remontée des prix s’installe dans la durée. Une prévision qu’il est encore trop tôt de confirmer.

Les prix mondiaux restent stables

Les prix des produits alimentaires sont restés globalement stables en avril, la poursuite de la hausse des prix des céréales et des produits laitiers étant compensée notamment par une forte baisse des prix du sucre, selon l’indice FAO des produits alim
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Les prix mondiaux restent stables

Les prix des produits alimentaires sont restés globalement stables en avril, la poursuite de la hausse des prix des céréales et des produits laitiers étant compensée notamment par une forte baisse des prix du sucre, selon l’indice FAO des produits alimentaires publié jeudi dernier sur son site web. En avril, l’indice des prix alimentaires établis par la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, a affiché une moyenne de 173,5 points au cours du mois, soit une hausse de 1,7% par rapport à mars (2,7% par rapport au niveau d’avril 2017). «Les prix de la plupart des céréales et des produits laitiers ont continué à progresser en avril, mais les prix du sucre ont encore baissé. La tendance à la baisse sur les marchés de l’huile végétale et de la viande s’est également poursuivie», a expliqué l’agence onusienne, basée à Rome (Italie). Pour le quatrième mois consécutif, l’indice FAO des prix des céréales a augmenté d’1,7% en avril et est maintenant en hausse de 15,4% par rapport à son niveau de l’année dernière. Les prix du blé ont été stimulés par les risques climatiques aux Etats-Unis, tandis que la production — atténuée par la sécheresse — en Argentine et des plantations restreintes aux Etats-Unis ont contribué à faire grimper les prix mondiaux du maïs, a rappelé l’agence onusienne, ajoutant que les prix du riz ont également augmenté. De leur côté, les prix des produits laitiers ont augmenté de 3,4% depuis mars, reflétant une forte demande pour tous les produits laitiers et des appréhensions au sujet des quantités disponibles à l’exportation en Nouvelle-Zélande. Par contre, des baisses ont été enregistrées en avril pour les huiles végétales (-1,4%) et la viande (-0,9%). L’indice FAO des prix des produits laitiers a quant à lui augmenté de 3,4% depuis mars, reflétant une forte demande pour tous les produits laitiers et des appréhensions au sujet des quantités disponibles à l’exportation en Nouvelle-Zélande. Les prix du sucre ont chuté, quant à eux, de 4,8% par rapport au mois dernier, continuant sur leur tendance à la baisse qui a commencé en décembre dernier, et également en baisse de 24% par rapport à avril 2017. Cette baisse des prix s’explique, selon l’agence, par une forte hausse de l’offre, stimulée par des productions record en Thaïlande et en Inde — le pays est le deuxième plus important producteur de sucre au monde — ainsi que par la dévalorisation du real, la monnaie au Brésil, le pays étant le plus important producteur de sucre au monde. La FAO prévoit, par ailleurs, un déclin de la production mondiale de céréales et de ses réserves, les deux ont d’ailleurs atteint des niveaux record ou ont été proches de les atteindre. Les premières perspectives pour les marchés céréaliers mondiaux pour l’année à venir sont favorables, malgré des prévisions faisant état d’un déclin, selon le bulletin de la FAO sur l’offre et la demande de céréales. La production céréalière mondiale devrait baisser en 2018 pour atteindre les 2607 millions de tonnes, un chiffre en baisse de 1,6% par rapport à la récolte record enregistrée en 2017. «Cette baisse est principalement due à un ralentissement anticipé de la production de maïs, en particulier aux Etats-Unis. Cette baisse s’explique en grande partie par une diminution, également anticipée, de la production en Russie, qui intervient pourtant après une année marquée par des résultats exceptionnels», a noté la FAO.

Après Tamanrasset, Djanet sera raccordée au gaz

La région de Djanet — actuellement alimentées en gaz propane — aura accès au gaz naturel, à partir du 13 mai, grâce au projet de gazoduc Illizi-Djanet, long de plus de 400 km. Après plusieurs années de retard, le gazoduc a été lancé en 2014, po
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Après Tamanrasset, Djanet sera raccordée au gaz

La région de Djanet — actuellement alimentées en gaz propane — aura accès au gaz naturel, à partir du 13 mai, grâce au projet de gazoduc Illizi-Djanet, long de plus de 400 km. Après plusieurs années de retard, le gazoduc a été lancé en 2014, pour un montant d’investissement initial de 11,3 milliards de dinars. Le projet a ensuite connu plusieurs interruptions à cause notamment de difficultés d’approvisionnement à partir du complexe d’El Hadjar — géré alors par ArcelorMittal — en charge de la fourniture de 420 kilomètres de tubes en acier sans soudure.  Bientôt réceptionné, le projet de la canalisation de transport de gaz permettra d’acheminer le gaz naturel vers les centrales et stations d’électricité de la ville de Djanet et des localités avoisinantes, dont Fadhnoune, Ifni, Ihrir et la région de Bordj El Haouès. Il est à rappeler que la région de Tamanrasset a été raccordée, le 24 avril dernier, dans sa totalité au gaz naturel, via un projet d’envergure ayant mobilisé un investissement global de 22 milliards de dinars. La région de Tamanrasset bénéficie de l’accès au gaz via le gazoduc Tidikelt-Tamanrasset, d’une longueur de 550 km, alimenté par le champ gazier de Tidikelt (In Salah) où Sonatrach a réalisé une unité de traitement du gaz d’une capacité de 750 000 standard mètres cubes de gaz/jour, financée par l’Etat. Le projet lancé en 2014, mené par Sonatrach, a été entièrement réalisé par des entreprises nationales, notamment l’ENGCB, Cosider et Kanagaz. La nouvelle réalisation comble ainsi le déficit en gaz naturel de la ville de Tamanrasset et ses environs, et contribue également à une forte économie en gasoil et en propane à partir des villes de Hassi Messaoud et d’Adrar. En plus de la région de Tamanrasset, le nouveau gazoduc permettra d’alimenter la centrale électrique de cette wilaya, les six stations de pompage de l’Algérienne des eaux (ADE), les agglomérations avoisinantes et les futurs clients industriels de la région. Il est à savoir plus globalement que les investissements publics dans le domaine du raccordement aux réseaux de gaz et d’électricité ont atteint près de 817 milliards de dinars entre 2002 et 2017, selon les déclarations du ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni. L’Etat a, par ailleurs, déboursé près de 556 milliards de dinars dans des projets de raccordement au réseau de gaz naturel, au cours des 15 dernières années. Selon le ministre, 1332 communes à travers le territoire national ont été raccordées au réseau de gaz naturel et 5,2 millions de ménages en bénéficient actuellement. Par ailleurs, le groupe Sonelgaz devrait compter à fin 2018 sur un réseau de transport de gaz naturel à 20 000 km géré par sa filiale, la Société de gestion du réseau de transport de gaz (GRTG). Les projets prévus dans le domaine du stockage permettront, selon les données du ministère de l’Energie, d’augmenter les capacités de stockage de gaz et de carburant de 7000 mètres cubes actuellement à 2 millions mètres cubes d’ici à 2020, ce qui portera l’autonomie énergétique à 30 jours au lieu de 12 actuellement.

Marchés pétroliers : Le brent à près de 73 dollars

Les cours du pétrole évoluaient sans direction forte hier en cours d'échanges européens avant la publication des données hebdomadaires officielles sur les réserves américaines. Vers 14h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juil
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Marchés pétroliers : Le brent à près de 73 dollars

Les cours du pétrole évoluaient sans direction forte hier en cours d'échanges européens avant la publication des données hebdomadaires officielles sur les réserves américaines. Vers 14h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 72,85 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 28 cents par rapport à la clôture de mardi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour le contrat de juin prenait un cent à 67,26 dollars, une heure après son ouverture. Les marchés attendaient jeudi les dernières données gouvernementales de l'Agence américaine d'information sur l'énergie sur les réserves des Etats-Unis. Pour la semaine achevée le 27 avril, les analystes tablent sur une hausse des réserves de brut de 1,23 million de barils, sur une baisse de celles d'essence de 500 000 barils et sur une baisse de celles d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage) de 1,5 million de barils, selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg. Pour l'instant, «le brent a peu réagi aux chiffres de l'API (American Petroleum Institute, fédération professionnelle), publiés hier et faisant état d'une hausse des stocks américains d'environ 3,4 millions de barils la semaine dernière», a fait remarquer Bjarne Schieldrop, analyste pour SEB. Les données de l'API sont moins suivies par les marchés que celles de l'EIA, agence gouvernementale. Par ailleurs, le pétrole continue d'évoluer à des niveaux proches de ses plus hauts depuis 2014, alors que l'avenir de l'accord nucléaire iranien sera décidé par les Etats-Unis le 12 mai. Si la portée des affirmations du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, concernant l'existence d'un plan «secret» de l'Iran sur le nucléaire, a été relativisée par l'Union européenne et l'Agence internationale de l'énergie atomique, ces allégations «augmentent probablement les chances que M. Trump sorte de l'accord sur le nucléaire dans dix jours et remette en place les sanctions contre l'Iran», ont noté les analystes de Commerzbank.  

La remontée des prix du pétrole pourrait durer

Cinq facteurs déterminants indiquent que la remontée actuelle des prix mondiaux du pétrole pourrait se maintenir à court terme, selon une analyse publiée hier par le Financial Times. Ainsi, selon le quotidien britannique des affaires, repris hier par
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La remontée des prix du pétrole pourrait durer

Cinq facteurs déterminants indiquent que la remontée actuelle des prix mondiaux du pétrole pourrait se maintenir à court terme, selon une analyse publiée hier par le Financial Times. Ainsi, selon le quotidien britannique des affaires, repris hier par l’APS, la dernière hausse des prix du pétrole, qui ont grimpé jusqu'à 75 dollars le baril pour la première fois en quatre ans, s’explique par cinq facteurs majeurs qui resteront décisifs pour l’avenir immédiat des cours de l’or noir. Ces facteurs, juge le journal, devraient être suivis de près pour savoir si la tendance actuelle du marché va se maintenir. En premier lieu, l’analyse du Financial Times fait ressortir une tendance des marchés à se resserrer au cours des 18 derniers mois, le surplus du pétrole accumulé entre 2014 et 2016 ayant été largement absorbé par la hausse de la demande due à la forte croissance de l’économie mondiale et à l’accord de réduction de la production de l’OPEP, soutenu par la Russie. Le deuxième facteur clé pour le maintien de la hausse des prix du brut, note encore le journal britannique, est le respect de ce même accord par l’OPEP et la Russie. En ce sens, estiment des analystes, il n’existe aucun risque que l’accord de réduction de la production soit remis en cause, car Moscou serait «entièrement satisfaite» de cette tendance à la hausse des prix, ont-ils indiqué au Financial Times. Dans cet ordre d’idées, le journal souligne également le fait que le roi d’Arabie Saoudite ait appelé récemment à faire encore plus d’efforts pour maintenir cette tendance du marché. Aussi, selon Bill Farren-Price, analyste à la société de services pétroliers Petroleum Policy Intelligence, «l'Arabie Saoudite a des intérêts à court terme à voir la hausse des prix du brut se poursuivre pour de multiples raisons, car elle traverse une période délicate de réformes qui nécessitent des revenus supplémentaires». Outre le resserrement de la production pétrolière, les risques géopolitiques sont aussi cités comme un facteur majeur qui peut contribuer au maintien de la hausse actuelle des cours du brut. Parmi ces risques figurent notamment la possibilité que le président américain, Donald Trump, se retire de l’accord avec l’Iran sur le nucléaire et réimpose ainsi des sanctions sur les exportations pétrolières iraniennes. S’ajoute à cette probabilité un autre facteur de risque, lié à la production pétrolière du Venezuela, qui a dramatiquement chuté d'au moins 500 000 b/j, sous l’effet de la crise économique et politique qu’y sévit. De même, ajoute le Financial Times, la hausse de la production de pétrole en Libye, qui a atteint environ 1 mb/j, «demeure très instable» à cause de la situation de crise que connaît également ce pays. Par ailleurs, les Hedge Funds (fonds spéculatifs) constituent le quatrième facteur de la hausse des prix du pétrole, selon l’analyse du Financial Times. Les spéculateurs se sont en effet investis dans le domaine du pétrole, attirés par la hausse des prix, en partie en raison des risques géopolitiques qui, selon eux, devraient se maintenir dans l’avenir immédiat. Enfin, le cinquième et dernier facteur majeur cité par le journal britannique est celui lié au schiste américain qui, jusqu'à présent, n’a pas réussi à peser sur la tendance à la hausse des cours pétroliers. «Le pétrole de schiste n'est plus le facteur de fixation des prix le plus important», estime à ce propos Paul Horsnell, analyste chez Standard Chartered.    

Le FMI prévoit une reprise plus tôt que prévu

Le rapport concerne la période 2018 et 2019 et revoit ainsi les prévisions d’octobre 2017 projetées pour toute la région, précisant que «l’affaiblissement de la croissance du PIB pétrolier, entraînée par l’accord OPEP, a été plus que contreba
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Le FMI prévoit une reprise plus tôt que prévu

Le rapport concerne la période 2018 et 2019 et revoit ainsi les prévisions d’octobre 2017 projetées pour toute la région, précisant que «l’affaiblissement de la croissance du PIB pétrolier, entraînée par l’accord OPEP, a été plus que contrebalancé par le redressement de l’activité non pétrolière». Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques de la région Moanap (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan), le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que la reprise de la croissance hors hydrocarbures en Algérie devrait intervenir «plus rapidement que prévu, grâce essentiellement à l’augmentation des dépenses d’investissement». Le rapport, rendu public hier, concerne la période 2018-2019 et revoit ainsi les prévisions d’octobre 2017 projetées pour toute la région, précisant que «l’affaiblissement de la croissance du PIB pétrolier, entraînée par l’accord OPEP (ainsi qu’une demande européenne de gaz produit en Algérie inférieure aux prévisions), a été plus que contrebalancé par le redressement de l’activité non pétrolière». S’agissant du secteur financier algérien, le FMI estime que «l’accumulation d’arriérés de l’Etat a entraîné une augmentation des prêts improductifs». Néanmoins, «ceux-ci devraient diminuer à mesure que les arriérés seront remboursés», lit-on dans le rapport. Dans l’ensemble, poursuit le FMI, les pays exportateurs de pétrole de la région Moanap devraient poursuivre leur rééquilibrage budgétaire, bien qu’à un rythme moins soutenu. Toutefois, le fort accroissement des dépenses devrait creuser des déficits budgétaires beaucoup plus lourds en Algérie, où le rééquilibrage devrait reprendre en 2019, et en Iran, souligne encore l’institution monétaire. Il convient de rappeler qu’à la veille des réunions de printemps du FMI et du groupe de la Banque mondiale, en avril dernier, l’institution monétaire avait tablé, pour l’Algérie, sur une croissance de 3% en 2018, contre 0,8% anticipé dans son rapport d’octobre. Cette cadence sera maintenue en 2019, mais avec une légère baisse à 2,7%, selon les mêmes projections. En 2017, la croissance a atteint 2%, contre 1,5% projeté en octobre, d’après les données consolidées du Fonds. Le FMI a relevé ses prévisions pour l’inflation à 7,4% cette année contre une projection initiale de 4,4%. La projection pour 2019 se situe autour de 7,6%. Le déficit du compte courant, qui a atteint -12,3% du PIB en 2017, devrait se réduire à -9,3% du PIB en 2018 et représenter -9,7% en 2019. Le FMI a également abaissé ses projections pour le chômage en Algérie à 11,2% en 2018, après avoir tablé en octobre de l’année dernière sur 13,2%. Le taux de chômage devrait progresser à 11,8% en 2019. Dans ses conclusions préliminaires sur l’évaluation de l’économie algérienne, rendues publiques en mars, le FMI avait soutenu que l’Algérie disposait d’une fenêtre d’opportunités pour concilier ajustement économique et croissance. Avec une dette publique relativement basse et une dette extérieure faible, il est possible de renforcer les finances publiques graduellement, a estimé l’institution de Bretton Woods. Le FMI, qui a suggéré un dosage de politiques économiques, a estimé qu’une masse critique de réformes structurelles est nécessaire pour promouvoir l’émergence d’une économie tirée par le secteur privé et diversifiée et réduire ainsi la dépendance au pétrole et au gaz. Il s’agit aussi de recourir à un large éventail d’instruments de financement, notamment l’émission de titres de dette publique au taux du marché, les partenariats publics-privés et les ventes d’actifs. Le FMI a également suggéré en cas de maintien du financement monétaire de mettre en place des sauvegardes robustes pour le plafonner en volume et en durée, tout en lui appliquant un taux de marché.         

Restrictions à l’importation : Une nouvelle taxe prévue dans la LFC 2018

Une taxe douanière supplémentaire provisoire sur les importations des marchandises finies a été introduite dans la loi de finances complémentaire 2018 pour renforcer les mesures de protection de la production nationale et réduire la facture des importat
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Restrictions à l’importation : Une nouvelle taxe prévue dans la LFC 2018

Une taxe douanière supplémentaire provisoire sur les importations des marchandises finies a été introduite dans la loi de finances complémentaire 2018 pour renforcer les mesures de protection de la production nationale et réduire la facture des importations, a annoncé avant-hier le ministre du Commerce, Saïd Djellab, cité par l’agence APS. Cette taxe, qui entrera en vigueur en juin ou juillet prochains, constituera un nouvel outil pour revoir à la baisse le déficit commercial, en réduisant suffisamment les importations des marchandises finies produites localement, a ajouté le ministre du Commerce, invité de la R<adio nationale. Celui-ci a expliqué que l'imposition d'une taxe provisoire au lieu d'une taxe permanente est due au fait que les taxes provisoires répondent à une conjoncture exceptionnelle et sont d'une grande efficacité, alors que le changement des taxes permanentes pourrait refléter une image instable de l'économie du pays. A propos de la liste des produits interdits à l'importation, le ministre a fait savoir que les intrants de la production seront bientôt radiés de cette liste, qui comprend actuellement 851 produits. Par conséquent, la liste «actualisée» inclura uniquement les marchandises finies. En référence au mécontentement des partenaires algériens après les restrictions à l'importation, le ministre a indiqué que ces derniers «doivent considérer l'Algérie comme un partenaire sur la base de la relation gagnant-gagnant, d'autant que l'UE, qui est notre premier partenaire, est directement concernée par la diversité économique escomptée». «Il y a déjà un débat sur ce sujet et nous avons expliqué notre démarche à nos partenaires qui ont compris la situation», a-t-il noté. Selon lui, l'interdiction provisoire de l'importation a obtenu des «résultats probants». La facture d'importation a reculé de 6% lors du premier trimestre 2018 par rapport à la même période de 2017. A long terme, l'Algérie s'oriente vers le développement de mesures protectionnistes non douanières pour ses produits, respectueuses des normes et standards, a souligné le ministre.

Finance islamique : Une alternative «possible et souhaitable»

Evoquant les perspectives d’évolution de la finance islamique en Algérie, le ministre des Finances a indiqué que le cadre légal et réglementaire en vigueur est adapté. Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a présenté, lundi à Alger, les résul
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Finance islamique : Une alternative «possible et souhaitable»

Evoquant les perspectives d’évolution de la finance islamique en Algérie, le ministre des Finances a indiqué que le cadre légal et réglementaire en vigueur est adapté. Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) a présenté, lundi à Alger, les résultats d’une étude sur les finances alternatives et la finance islamique en particulier. Menée par l’expert financier Lachemi Siagh, cette étude, qui a duré près de trois mois, a notamment abouti à l’idée que «la finance islamique est possible en Algérie et souhaitable, de par le gisement important qu’elle recèle». Néanmoins, l’étude du FCE met en avant le préalable d’une «adaptation du cadre juridique actuel». Selon Lachemi Siagh, il faudrait d’abord «agréer les opérations classiques de Mourabaha, Idjara et recourir aux titres participatifs, en attendant les aménagements légaux et fiscaux pour introduire les sukuk et autres opérations de marché». Dans une seconde étape, poursuit l’expert financier, «il faudrait revoir la loi sur la monnaie et le crédit pour agréer les banques islamiques à part entière». «Pour qu’il y ait un ancrage véritable de la banque islamique, la loi monnaie et crédit est pour le moment insuffisante. Il faut un cadre spécifique aux banques islamiques», a expliqué M. Siagh, précisant que les aménagements nécessaires doivent porter sur la modification de certains aspects du code civil, du code monétaire et financier et du droit fiscal. Et de noter que cette réforme doit «assurer que le crédit ne soit plus assujetti à des garanties prohibitives, réduire les délais de traitement des dossiers, développer le crédit long pour les investissements importants et mettre en place un système de couverture du risque de change». Pour sa part, le président d’honneur du FCE, Omar Ramdane, a indiqué que cette étude a été commandée, «car nous avions constaté que la demande pour de tels produits financiers est très forte. Les investisseurs, et les épargnants de manière générale, souhaitent pouvoir effectuer des placements ou obtenir des prêts sans pour autant être dans l’embarras par rapport à leurs croyances. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles des centaines de milliards de dinars circulent hors circuit bancaire». M. Ramdane a saisi cette occasion pour réitérer l’appel du FCE pour «une réforme profonde du secteur financier et bancaire qui est plus que jamais d’actualité». Selon lui, cette réforme doit répondre, en urgence, à la nécessité de disposer de modes de financement adaptés aux besoins des différents secteurs de l’économie ; assurer que le crédit ne soit plus assujetti à des garanties prohibitives et  réduire les délais de traitement des dossiers, développer le crédit long pour les investissements importants et mettre en place un système de couverture du risque de change. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a estimé, quant à lui, que «la conjoncture marquée par la rareté de la ressource, face à une demande en forte croissance, rend indispensable la réflexion pour l’introduction et le développement de nouveaux instruments de financement». Evoquant les perspectives d’évolution de la finance islamique en Algérie, le ministre a indiqué que le cadre légal et réglementaire en vigueur est adapté. «L’ouverture d'une fenêtre islamique est un moyen rapide pour le développement des instruments de la finance alternative. Les banques publiques se sont, déjà, lancées dans cette voie», a-t-il conclu.  

Stratégie 2020-2030 : Sonatrach vise la 5e place mondiale

Sonatrach dévoile de grandes ambitions en se projetant parmi «les 5 meilleures entreprises nationales du monde dans le secteur des hydrocarbures à l’horizon 2030». Le groupe prévoit ainsi de réaliser pas moins de 60 milliards de dollars de revenus sup
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Stratégie 2020-2030 : Sonatrach vise la 5e place mondiale

Sonatrach dévoile de grandes ambitions en se projetant parmi «les 5 meilleures entreprises nationales du monde dans le secteur des hydrocarbures à l’horizon 2030». Le groupe prévoit ainsi de réaliser pas moins de 60 milliards de dollars de revenus supplémentaires à l’échéance 2030 et 50 milliards de dollars d’investissements sur les cinq ans à venir. Ragaillardi par un baril en nette hausse, le groupe Sonatrach déroule sous d’heureux auspices sa fameuse stratégie de développement et sa transformation managériale pour les années à venir. Issu d’une maturation qui a duré des mois, le groupe mené par Abdelmoumen Ould Kaddour dévoile ainsi de grandes ambitions en se projetant parmi «les 5 meilleures entreprises nationales du monde dans le secteur des hydrocarbures à l’horizon 2030» avec pas moins de «60 milliards de dollars de revenus supplémentaires» à l’échéance 2030 et «50 milliards de dollars d’investissements prévus dans les cinq ans à venir». La feuille de route tracée par le PDG de Sonatrach et son staff, lors de la conférence organisée lundi dernier au siège du groupe, sonne en tout cas comme un engagement de tirer le groupe du marasme dans lequel il est plongé depuis des années et de lui redonner sa force et sa crédibilité, au plan national et international. Les objectifs sont nettement tracés et les échéances détaillées, ce qui place le groupe face à un gros challenge et le met au défi de respecter ses engagements. «Sonatrach, en tant que principal investisseur industriel national, est conscient de l’immense responsabilité qui est la sienne au service de l’économie nationale et de la nation. Notre ambition est de réunir les meilleures conditions pour réussir son plan de transformation et s’affirmer ainsi parmi les plus grandes compagnies pétrolières», déclare le PDG de Sonatrach, qui affirme que la cinquième place mondiale n’est pas «un rêve mais une réalité». Même s’ils n’ont pas précisé quels sont les outils qui leur permettront de faire un bond, du 12e rang actuellement, au 5e rang mondial – ce qui suppose un chiffre d’affaires en nette hausse et un effort de production et de renouvellement des réserves notamment – le dirigeant du groupe et son entourage managérial se sont montrés très confiants, arguant que le plan de développement dévoilé au public a été mûrement réfléchi et planifié et que les budgets prévus en fonction des projections sont réalistes contrairement «aux années passées, où la maturation des plans faisait défaut». Le groupe compte, par ailleurs, lancer sa stratégie en faisant des haltes d’évaluation en vue de corriger et d’ajuster la nouvelle approche et la méthode de travail. La propulsion projetée de Sonatrach parmi les meilleurs de sa catégorie au plan mondial se fera-t-elle avec ou sans le gaz de schiste ? La précision n’a pas été clairement donnée, mais il semble que le non-conventionnel est inévitablement une carte à jouer, en plus du potentiel offshore et pétrochimique. Une nouvelle approche managériale Des axes de travail que le groupe exploite pour attirer plus de partenaires étrangers, dont des géants de la taille de l’américain ExxonMobil, en négociation actuellement avec Sonatrach, ou encore Statoil, et d’autres groupes présents et/ou voulant renforcer leur business en Algérie. «Ne vous inquiétez pas, il reste encore d’énormes réserves d’hydrocarbures en Algérie, mais cela nécessite beaucoup de travail pour les découvrir», a notamment déclaré Abdelmoumen Ould Kaddour à la presse. A propos du gaz de schiste, le patron du groupe Sonatrach réaffirme la volonté de son groupe d’«y aller tôt ou tard» avec toutefois «une prise en compte de tous les aspects environnementaux» liés à ce genre d’exploitation, en «évitant les erreurs du passé» et en misant sur une avancée technologique, qui n’était pas encore disponible lors des deux expériences de prospections menées il y a quelques années à In Salah avec les remous sociaux que cela a provoqué. «Nous y arriverons au gaz de schiste, mais (…) dans de meilleures conditions en prenant en compte toutes les mesures nécessaires à la protection de l’environnement», tient à souligner Abdelmoumen Ould Kaddour. En faisant son bilan d’une année passée à la tête de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a rappelé que son groupe a pu régler 11 litiges sur les 12 qui opposaient Sonatrach à d’autres partenaires. Citant notamment en exemple le règlement à l’amiable du litige avec Saipem – qui a versé 200 millions de dollars à Sonatrach pour clore le chapitre des différends –, mais aussi celui opposant son groupe à Total et Repsol. Des litiges commerciaux de moindre importance ont également été réglés, selon Abdelmoumen Ould Kaddour, à l’exception d’un différend non encore apuré avec une petite compagnie libanaise. En termes de projection, le PDG de Sonatrach promet, par ailleurs, de mettre fin aux pratiques bureaucratiques au sein du groupe afin de lui permettre d’adopter enfin des pratiques managériales modernes et d’ouvrir les canaux de la communication. «En raison de la situation difficile que le pays avait vécue durant les années 1990 et les histoires de corruption en 2010, tout a été bloqué. Il faut revoir les procédures bureaucratiques, sinon nous ne pourrons pas atteindre les objectifs fixés.» Concernant les 150 filiales qui constituent le groupe Sonatrach, le PDG du groupe se défend de vouloir s’en séparer. Il explique qu’il entend mieux «regrouper» les compétences et «revoir leur organisation». «Cette organisation vise à les rendre plus fortes et plus compétitives»,  estime-t-il.  

Echos du salon

LES ARCHITECTES DÉNONCENT LE BÂCLAGE DANS LA RESTAURATION DES IMMEUBLES D’ALGER Nombreux sont les architectes qui sont outrés par l’organisation des chantiers de rénovation des immeubles «haussmanniens» d’Alger et les travaux, pour le moins b
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Echos du salon

LES ARCHITECTES DÉNONCENT LE BÂCLAGE DANS LA RESTAURATION DES IMMEUBLES D’ALGER Nombreux sont les architectes qui sont outrés par l’organisation des chantiers de rénovation des immeubles «haussmanniens» d’Alger et les travaux, pour le moins bâclés, effectués par des entreprises peu qualifiées sous le regard complaisant des maîtres d’œuvre et d’ouvrage concernés. Architecte chevronné, Hamid Zeggane est de ceux qui dénoncent l’octroi de contrats de rénovation à des entreprises qui ne disposent pas de l’expérience requise et qui ne sont, de surcroît, même pas capables d’organiser leurs chantiers de manière à garantir la sécurité des riverains, la fluidité de la circulation automobile et la continuité des activités commerciales des magasins limitrophes. Au regard de la façon avec laquelle les travaux sont entrepris, il aurait été, affirme-t-il, préférable de ne pas y toucher plutôt que d’engloutir des sommes faramineuses dans ces prétendues actions de restauration qui ne garantissent ni le confortement du bâti, ni la fiabilité des conduites d’électricité, d’eau et de gaz, que les ouvriers se contentent seulement de peindre. La dépollution des façades est rarement exhaustive et c’est à coups de peinture que les entreprises tentent de cacher les fissures et autres défaillances du bâti, ajoute notre interlocuteur, qui ne cache pas son inquiétude sur l’avenir de ces magnifiques immeubles, dont la dégradation se poursuit faute d’un sérieux traitement et dont les éléments décoratifs d’une beauté particulière sont dérobés au grand jour pour être chèrement vendus sur le marché informel. Les entreprises engagées dans la restauration de ces joyaux architecturaux que sont les immeubles d’Alger-Centre disposent-elles du savoir-faire requis pour ce type de travaux ? Se réfèrent-elles à des cahiers des charges rédigés par des experts en rénovation urbaine ? Le contrôle des travaux est-il rigoureusement effectué ? Les échafaudages utilisés assurent-ils convenablement la sécurité des ouvriers et des riverains ? Autant de questions que se posent les architectes qui s’opposent à ce mode de rénovation en cours dans la capitale, sans malheureusement être entendus par les maîtres d’ouvrage concernés (wilaya, OPGI). Ces derniers recommandent que les opérations commencent par des diagnostics complets des bâtiments (audits) devant faire l’objet d’une rénovation qui devrait, selon toute logique, commencer nécessairement par une dépollution exhaustive de toutes les façades des bâtiments à traiter (enlever et remplacer les fils électriques ainsi que toute la tuyauterie défectueuse, nettoyer et traiter sérieusement toutes les fissures apparentes, etc.). Ils recommandent également que ces chantiers soient équipés d’échafaudages appropriés qui garantissent la sécurité des personnes, empêchent les chutes de gravats et permettent aux citoyens de marcher aisément sur les trottoirs et aux véhicules de circuler sans trop de gêne dans les rues mitoyennes. Hamid Zeggane, qui s’offusque des termes péjoratifs, qualifiant de «vieux immeubles» ou «d’immeubles coloniaux» ces chefs-d’œuvre d’architecture et d’urbanisme, demande à ce que ces derniers soient classés comme patrimoine historique que l’Etat se doit de restaurer et protéger dans les meilleures conditions possibles. RÉALISATION DE PARKINGS SOUS LES IMMEUBLES La saturation du foncier dans les grandes villes algériennes a contraint les promoteurs immobiliers à réaliser des parkings sous les immeubles en construction. Le phénomène a pris une ampleur telle que le gouvernement a promulgué une instruction interministérielle (instruction n°4) imposant une étude préalable de stabilité obligatoirement visée par le Contrôle technique de la construction (CTC). Cette instruction vise, on l’aura compris, à éviter les effondrements qui commencent déjà à être déjà signalés ça et là. Les constructions en profondeur requièrent en effet de rigoureuses précautions en matière d’excavations, de calculs des armatures du béton armé, de dosage du béton et de drainage des eaux de pluie. La réalisation de parkings sous les immeubles jusque-là dévolue aux seuls promoteurs privés est en passe de gagner, nécessité oblige, les promoteurs publics (OPGI, AADL, ENPI), d’où la vigilance du ministère de l’Habitat et de ses organes de contrôle. LE BOOM DE LA PROMOTION IMMOBILIÈRE PRIVÉE Un des principaux faits marquant de ce 21e Salon Bâtimatec est, sans conteste, la forte présence de promoteurs immobiliers privés appelés à prendre en main cette activité longtemps dévolue aux promoteurs étatiques. Les progrès de la promotion immobilière privée sont largement perceptibles à travers les quantités de plus en plus importantes de logements mis en vente, la qualité architecturale et la variété d’habitations mises sur le marché. Seule ombre au tableau, l’excessive cherté des logements que les promoteurs ne désespèrent toutefois pas de réduire en maîtrisant du mieux possible les coûts et les délais de construction, mais aussi et surtout en adaptant le standing des logements au pouvoir d’achat d’un plus large éventail de clients. La perte de pouvoir d’achat des classes moyennes rend en effet problématique l’écoulement de ces logements promotionnels essentiellement conçus pour cette catégorie sociale, nous apprend un promoteur en activité dans la région de Béjaïa. Des problèmes de mévente commencent en effet à apparaître en raison de l’excessive cherté des logements et de l’appauvrissement des cadres et hommes d’affaires qui éprouvent aujourd’hui des difficultés à en acquérir. Contraints d’acheter à prix fort les terrains à bâtir chez des propriétaires privés, les promoteurs en appellent à l’Etat pour leur octroyer des parcelles de terres publiques à des prix plus raisonnables. Le coût de l’immobilier pourrait ainsi fortement baisser. GRâCE à CEVITAL, L’INDUSTRIE ALGÉRIENNE DU VERRE FAIT UN PAS DE GÉANT Grâce à Mediterranean Float Glass (MGF), filiale du Groupe Cevital, l’industrie algérienne du verre a fait une fulgurante percée qui a permis, non seulement, de satisfaire une bonne partie de la demande intérieure, mais également d’exporter une importante partie de la production de verre plat. Dès sa première année d’existence (2007), MGF a réussi, grâce à son usine de 600 tonnes/jour installée à Larbaâ (sud d’Alger), la gageure de faire passer l’Algérie de sa position passive d’importatrice, à celle, beaucoup plus valorisante, d’exportatrice qui parvient à placer ses produits dans de nombreux pays d’Europe et du Maghreb. L’ouverture d’une nouvelle ligne de production de 800 tonnes/jour permettra d’exporter encore davantage de verre et d’élargir encore plus les débouchés vers l’étranger. MGF, qui accorde une importance particulière à la recherche-développement, innove en permanence pour répondre au plus large éventail possible de choix. Sa large gamme de verres trouve acquéreurs dans divers métiers de la construction, l’automobile, la décoration, le mobilier et l’électroménager. Le verre auto-nettoyant et réfléchissant est le dernier fruit de cet effort permanent d’innovation qui lui a du reste permis de remporter cette année le prestigieux trophée «Innov-bat Sadok Stiti» attribué à l’occasion de chaque édition du Salon Batimatec.   MODÉLISATION DES MéTIERS DE LA CONSTRUCTION : LES PREMIERS PAS DU BIM EN ALGÉRIE La collecte d’informations en vue de leur numérisation est au centre des préoccupations des pionniers du processus BIM, qui ont déjà commencé à tester ses applications multiformes dans les domaines de l’urbanisme, la construction, le suivi des chantiers, les études d’architecture et d’ingénierie, etc. Le but du BIM est de collecter des informations précises pour les rendre accessibles aux divers opérateurs du secteur de la construction, l’objectif étant de gérer de la manière la plus rationnelle possible le patrimoine existant et futur, nous apprend l’architecte et urbaniste de renommée mondiale, Reda Kessanti, qui œuvre sans relâche à la «réception sociale» du BIM et de ses applications. L’émergence du BIM ne pourrait cependant se faire sans le concours des maîtres d’œuvre et d’ouvrage, seuls habilités à imposer et promouvoir ce modèle de traitement numérique qui fait ses premiers pas en Algérie, ajoute-t-il. Ce dernier insiste également sur le rôle fondamental que doivent jouer les ministères de l’Habitat, de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur pour former des opérateurs et experts en BIM. Aucune filière de transformation numérique (modélisation ou maquettes numériques) n’existe en effet aujourd’hui encore dans nos universités, nos établissements scolaires et centres de formation professionnelle. Ce n’est pourtant qu’à cette condition que cet outil informatique moderne, couramment utilisé dans les pays développés, pourra prendre place et s’affirmer en Algérie ALGER PRÉPARE UNE EXPOSITION UNIVERSELLE À L’EFFET D’ACCÉDER AU STATUT DE MÉTROPOLE Un ambitieux programme de réalisations, dont une bonne partie est déjà en chantier, devrait ériger à l’horizon 2030 Alger en une métropole n’ayant rien à envier aux plus belles capitales du monde. On y trouvera effectivement à cette échéance toutes les commodités nécessaires à la communauté et l’esthétique de l’agglomération agréablement relookée au gré des atouts naturels du site (topographie exceptionnelle, proximité de la mer, vestiges et monuments historiques, Casbah, etc.) Ce qui donnera un surcroît d’éclat à la beauté de la capitale. Elle sera de ce fait éligible, sous le contrôle des institutions transnationales habilitées (Unesco et autres), au rang de grande métropole du bassin méditerranéen. A cette échéance, Alger se doit d’organiser, comme l’avaient fait avant elle les villes de Paris, Barcelone, Milan et autres grandes villes, une Exposition universelle qui conférera officiellement à la capitale algérienne le statut de métropole. Nouredine Brahimi, professeur d’architecture, nous apprend que des étudiants de 5e année d’architecture et d’urbanisme de l’EPAU ont déjà commencé à travailler sur ce projet qui requiert beaucoup de temps, de compétence et d’imagination. Sa crainte, largement partagée par les citoyens, est que le pillage des terres ne laisse à terme pas de place dans à un terrain suffisamment vaste pour accueillir dans la capitale les ouvrages inhérents à cette exposition. Il faudrait, dit-il, délimiter d’ores et déjà l’espace en question afin de le préserver du mitage qui se poursuit à un rythme inquiétant. ATTRIBUTIONS DE TROPHÉES Comme à chacune de ses éditions, le salon Batimatec constitue l’occasion idoine pour encourager les entreprises qui innovent et les jeunes architectes qui ont planché sur des projets originaux. 1) Trophée de l’innovation Inov-Bat «Sadok Stiti» : Il a été attribué à la filiale du groupe Cevital Mediterranean Float Glass (MFG) pour la conception et la production d’un verre autocollant et réfléchissant unique dans anales de l’industrie mondiale du verre. La société SIKA a, quant à elle, remporté le second prix pour ses produits de renforcement structurel. Le troisième prix est enfin allé à la firme autrichienne Funder Max pour ses nouveaux panneaux de revêtements extérieurs.   2) Trophée de la «Charrette d’Or» attribué aux meilleurs jeunes architectes. Le concours a porté cette année sur «L’organisation de modalités douces au profit de la ville d’Alger». Le trophée de la «Charrette d’Or» a été attribué au jeune architecte Boumediene Lokman. Celui de la «Charrette d’argent» a été remporté par Toufik Nenbad et Akram Azizi, étudiants en 5e année d’architecture.

Valorisation des matières premières locales au cœur de la stratégie du groupe Hasnaoui

A travers sa filiale Granittam créée en 2016, le Groupe des sociétés Hasnaoui (GHS) se prépare à investir le marché de l’exportation du granit et du marbre. Dans cette perspective, le cap est mis sur l’augmentation de la production pour ces deu
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Valorisation des matières premières locales au cœur de la stratégie du groupe Hasnaoui

A travers sa filiale Granittam créée en 2016, le Groupe des sociétés Hasnaoui (GHS) se prépare à investir le marché de l’exportation du granit et du marbre. Dans cette perspective, le cap est mis sur l’augmentation de la production pour ces deux produits avant de passer à la phase de la commercialisation sur le marché international en Europe et en Chine. Cette société à 100% algérienne, spécialisée dans l’industrie de la pierre et dotée d’installations d’exploitation des carrières à Tamanrasset, ainsi que d’autres dédiées à la transformation et au traitement de la pierre, respectivement à Tamanrasset et Sidi Bel Abbès, est en voie de mettre en place de nouveaux équipements pour justement renforcer ses capacités de production. Il s’agit de faire passer cette capacité de 3500 m2 (actuellement) à 10 000 m2 par jour dans quelques mois. C’est ce que nous avons appris auprès de Omar Hasnaoui, Directeur général de la société éponyme, à l’occasion d’une visite guidée sur le stand de l’entreprise pendant la 21e édition du Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batmatec). Une manifestation qui a permis à ce groupe, intégrateur de solutions globales pour le secteur du bâtiment, de présenter ses nouveaux produits, ses innovations, mais aussi de revenir sur ses priorités à moyen terme, à savoir essentiellement le renforcement de la capacité de production nationale des matériaux de construction et l’efficience énergétique. L’opportunité a d’ailleurs été donnée aux visiteurs de découvrir des solutions novatrices en matière d’enveloppement du bâtiment, notamment le système d’isolation thermique par l’extérieur, la menuiserie en aluminium avec rupture de pont thermique (via sa filiale Alumex) et la nouvelle gamme de portes coupe-feu fabriquées par sa filiale MDM. Pour le représentant du GHS, le plus important est d’apporter une valeur ajoutée au secteur du bâtiment par la valorisation des matières premières locales, avec comme objectifs la satisfaction des besoins nationaux en granit et en marbre, la création d’un nouveau marché avec une production locale et un nouveau label de qualité, la conquête du marché de l’exportation, et enfin la création d’une dynamique économique dans le Sud, précisément à Tamanrasset où se fait l’extraction. Ce qui est réalisable, de l’avis du représentant du groupe, surtout en ce qui concerne le volet exportation. «Nos produits sont compétitifs et le marché est là. On essaye d’avoir des clients un peu partout», assurera-t-il. Et d’annoncer dans le même sillage l’intention du groupe de se lancer dans la production de résine. Le projet est prévu durant l’exercice 2018. «Il y a des avantages à ne pas négliger, notamment en ce qui concerne le coût de l’énergie. Alors, autant saisir l’opportunité et se lancer dans ce créneau», notera encore Omar Hasnaoui, dont l’entreprise a également investi dans la production des caméras de surveillance qui seront mises sur le marché dans deux mois via sa filiale HTA (Hasnaoui Télécom Algérie) créée, pour rappel, en 2012, et qui est en attente de l’accord d’Algérie Télécom pour commercialiser son offre IPTV, une solution de télévision par câble. Là aussi, c’est l’optimisme du côté du groupe quant à l’aboutissement du projet. Les discussions sont en cours et «en bonne voie», selon Omar Hasnaoui, dont le groupe rassemble, pour rappel, plus de 17 sociétés opérant dans les services et l’agriculture et la construction immobilière. C’est dans ce segment que le groupe intervient le plus et où les perspectives sont prometteuses, estime le Directeur général du groupe, mettant en exergue l’importance de ce marché avec la multitude de chantiers lancés par les promoteurs immobiliers privés à travers l’ensemble du territoire national. «C’est ce qui va booster la demande, notamment pour les matériaux de finition», soutient avec assurance le DG du GHS.

Malgré la crise, le BTPH continue à offrir d’intéressantes opportunités d’affaires

Le 21e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) qui s’est déroulé du 22 au 26 avril 2018 a pris fin ce jeudi. Il a enregistré, cette année encore, une forte participation perceptible à travers
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Malgré la crise, le BTPH continue à offrir d’intéressantes opportunités d’affaires

Le 21e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) qui s’est déroulé du 22 au 26 avril 2018 a pris fin ce jeudi. Il a enregistré, cette année encore, une forte participation perceptible à travers tous les espaces d’exposition disponibles et drainé un nombre considérable de visiteurs. C’est, rappelons-le, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, qui l’avait inauguré en compagnie de nombreux hauts cadres de l’Etat et d’une forte délégation de diplomates représentants les 17 nations qui avaient pris part à cet important événement. Le fait sans doute le plus marquant cette année a été la forte présence de sociétés privées algériennes (plus de 600) qui activent dans pratiquement toutes les filières du BTPH. Elles ont, de l’avis de nombreux visiteurs, mis en évidence des produits et des équipements de production de bonne qualité, dont quelques-uns ont déjà trouvé des débouchés à l’étranger. Les partenariats multiformes que ces producteurs avaient établis tout au long de ces dix dernières années commencent apparemment à donner leurs fruits. C’est le cas des matériaux de revêtement de sols et de murs, des produits d’étanchéité, de la peinture, du verre, des sanitaires, des portes et fenêtres isolantes, du petit outillage de chantier, du coffrage métallique et des échafaudages de chantier, pour ne citer que ceux-là. L’amélioration qualitative est déjà largement perceptible à travers toute une panoplie de produits exposés dans les stands, ce qui a encouragé les organisateurs du salon à stimuler encore davantage cette dynamique de progrès au moyen de conférences sur des thématiques portant sur les moyens de booster l’éco-construction, le développement durable, la formation aux nouveaux métiers du BTP, l’emploi des matériaux de construction locaux, améliorations autour desquelles pourrait s’articuler efficacement l’essor du secteur de la construction. Un concours a même été institué à cet effet pour stimuler l’innovation dans les diverses filières du bâtiment et des matériaux de construction. Le trophée Innovbat Sadek Stiti, récompensant la meilleure innovation, a été décerné à Mediterranéan Float Glass MFG, filiale du groupe Cevital, pour l’originalité de son verre auto- nettoyant et réfléchissant unique en son genre et de surcroît promis à un bel avenir commercial. Les entreprises étrangères présentes à ce 21e Salon ont, elles aussi, parfaitement intégré ce souci d’innovation qui peut rapporter gros. Chacune dans son domaine a, en effet, exposé toute une panoplie de nouveaux produits et procédés de construction auxquels se sont intéressés aussi bien les professionnels de la construction que les simples visiteurs. Les journées d’étude à l’occasion desquelles furent abordées d’importantes thématiques, comme l’innovation des matériaux de construction, l’introduction de nouveaux modèles constructifs, le recours aux matériaux traditionnels, tels que l’argile et la pierre, l’habitat écologique, la sécurisation des constructions et l’émergence d’outils informatiques modernes, tels que le BIM, ont été d’un précieux apport pour les professionnels du BTP, qui avaient, à l’évidence, besoin de pareils conseils pour accroître leurs performances productives, améliorer la gestion du patrimoine existant et à venir et, bien entendu, garantir du mieux possible la qualité du bâti.  

A peine 29% des femmes ont un compte

Dans un rapport de la Banque mondiale sur l’inclusion financière, il est noté que le taux de  bancarisation des femmes est très faible par rapport à celui des hommes. Si 56% des hommes ont un compte bancaire, seulement 29% des femmes possèdent un
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A peine 29% des femmes ont un compte

Dans un rapport de la Banque mondiale sur l’inclusion financière, il est noté que le taux de  bancarisation des femmes est très faible par rapport à celui des hommes. Si 56% des hommes ont un compte bancaire, seulement 29% des femmes possèdent un compte en banque. Ce faible taux tire vers le bas le taux global de bancarisation de 43%. «Ces taux sont similaires dans les économies du Burkina Faso, la Jordanie, le Mozambique, le Nigeria et le Pérou», indique la BM en notant que tout effort pour augmenter globalement la propriété du compte dans ces économies doit accorder la priorité à l’inclusion financière en faveur des femmes. Un point positif a été accordé à l’Inde où des efforts ont été fournis afin de réduire l’écart entre les hommes et les femmes dans ce domaine de 20% en 2014 à 6% en 2017. En Bolivie, cet écart a complètement disparu.  

Marché du médicament : Pierre Fabre passe à l’industrie

Les Laboratoires Pierre Fabre annoncent la création d’une société mixte avec des partenaires algériens dans le but de lancer une activité industrielle pharmaceutique pour la production de différentes familles thérapeutiques.  En Algérie, le grou
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Marché du médicament : Pierre Fabre passe à l’industrie

Les Laboratoires Pierre Fabre annoncent la création d’une société mixte avec des partenaires algériens dans le but de lancer une activité industrielle pharmaceutique pour la production de différentes familles thérapeutiques.  En Algérie, le groupe pharmaceutique français était présent jusqu’ici sous la forme d’un bureau de liaison opérant dans les domaines de l’information et de la formation médicale. Le passage à l’usinage démontre l’intérêt croissant du groupe français pour le marché algérien du médicament. Réalisé dans le cadre de la règle 51/49 régissant l’investissement étranger en Algérie, le projet en question «représente un investissement d’environ 15 millions d’euros et contribuera au développement du tissu industriel pharmaceutique algérien», lit-on dans un communiqué diffusé, jeudi, par les Laboratoires Pierre Fabre. La société, dénommée Pierre Fabre Médicament Algérie SPA, aura pour objet la production, la distribution, la promotion médicale et l’importation de spécialités pharmaceutiques en Algérie, précise-t-on. Plusieurs formes pharmaceutiques – comprimés, gélules, formes liquides ou pâteuses – sont envisagées en vue de leur production sur le territoire algérien. A terme, la société produira la majorité des produits de son portefeuille en Algérie. L’installation des Laboratoires Pierre Fabre en Algérie, désormais en industriel, devrait enrichir la gamme des produits pharmaceutiques fabriqués en Algérie. Surtout connu depuis lontemps pour ses nombreuses spécialités, notamment en oncologie, urologie, santé féminine, cardiologie, santé bucco-dentaire, dermatologie et dermo-cosmétique, le groupe français croit plus que jamais dans le potentiel du marché algérien du médicament. Pierre Fabre Médicament Algérie SPA entend ainsi contribuer au transfert de technologie et de savoir-faire médical et pharmaceutique provenant de l’expertise des Laboratoires Pierre Fabre. «A travers la création de cette joint-venture, les Laboratoires Pierre Fabre, 2e groupe pharmaceutique privé français, entendent renforcer leur présence en Algérie qu’ils considèrent comme hautement stratégique dans le cadre de leur développement international», lit-on dans le communiqué diffusé par les Laboratoires Pierre Fabre.  

Un méga projet en perspective

Dans la perspective de la mise en œuvre du projet de partenariat pour l’exploitation de phosphate et le développement des industries pétrochimiques en aval, dénommé «CPP», un comité intersectoriel a été installé, jeudi à Alger, en présence des
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Un méga projet en perspective

Dans la perspective de la mise en œuvre du projet de partenariat pour l’exploitation de phosphate et le développement des industries pétrochimiques en aval, dénommé «CPP», un comité intersectoriel a été installé, jeudi à Alger, en présence des représentants des départements ministériels concernés et ceux des Groupes Sonatrach, Asmidal, Manal et de l’Andi. Selon un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines, ce projet intégré permettra «la fabrication des engrais azotés et phosphatés nécessaires au développement de l’agriculture, ce qui va contribuer à assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance en cette matière. Ces produits seront destinés en partie à la satisfaction des besoins du marché national, le reste sera écoulé sur le marché international». De par l’importance de ses réserves en phosphate qui la placent parmi les premiers pays riches en cette matière, l’Algérie, qui est déjà l’un des plus importants producteurs d’engrais azotés (urée) dans le bassin méditerranéen, «ambitionne à travers ce méga projet stratégique d’atteindre une production de phosphate de près de 11 millions de tonnes par an, contre 1 à 1,5 million de tonnes actuellement», ajoute la même source. Il faut dire à ce propos que l’Algérie n’a pas, jusqu’à présent, suffisamment valorisé ses ressources minières. Ses industries de mines, pourtant nécessaires aux activités industrielles, ne contribuent qu’à hauteur de 1% au Produit intérieur brut (PIB). Selon certaines études, le potentiel minier algérien est équivalent à celui des grands pays miniers comme l’Australie, l’Afrique du Sud, la Russie, la Chine ou le Brésil. De l’avis de certains experts, comparativement au Maroc pour l’exploitation du phosphate et du manganèse et la Mauritanie pour le minerai de fer, l’Algérie n’a pas encore exploité les richesses de ses terres. A ce jour, le pays n’exporte qu’un million de tonnes de phosphate, alors que le Maroc a atteint 40 millions de tonnes d’exportation et dispose d’une vingtaine d’usines d’acide phosphorique et d’engrais dérivés depuis plus de 20 ans. Pis encore, l’Algérie demeure un grand importateur de produits miniers et dépense chaque année une centaine de millions de dollars pour des produits minéraux utiles et ordinaires, comme la baryte, un minerai essentiel aux travaux de forage des puits pétroliers, qui est importée des pays voisins, la Tunisie et le Maroc, pour un montant de 10 millions de dollars. Notons, à ce propos, que le placement du phosphate algérien sur le marché international ne devrait pas poser grand problème. En janvier dernier, l’ambassadeur d’Iran à Alger, Reda Amiri, a fait part aux autorités algériennes du souhait de son pays d’acheter le phosphate algérien. Le diplomate iranien a en effet affiché le souhait de son pays, grand importateur de phosphate, «d’acheter cette matière première directement à partir de l’Algérie», a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines, précisant que le ministre, Youcef Yousfi, s’est dit favorable à cette proposition, invitant les entreprises des deux pays à engager des discussions afin d’arriver à des accords permettant l’exportation du phosphate algérien vers l’Iran.  

La Chine plus compétitive que l’Europe

La contrariété affichée ouvertement par les représentants de l’Union européenne (UE) à l’égard des restrictions imposées par l’Algérie aux importations dénote à quel point l’Europe peine, ces quelques dernières années, à préserver sa co
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La Chine plus compétitive que l’Europe

La contrariété affichée ouvertement par les représentants de l’Union européenne (UE) à l’égard des restrictions imposées par l’Algérie aux importations dénote à quel point l’Europe peine, ces quelques dernières années, à préserver sa compétitivité à l’exportation, notamment face à la Chine. En perte de vitesse depuis la crise de 2008, dont ils commencent à peine à se remettre, les pays de l’UE arrivent en effet loin derrière la Chine au classement des principaux fournisseurs de l’Algérie, et ce, depuis déjà plus de cinq ans, soit bien avant la crise que connaît actuellement l’économie nationale et les restrictions au commerce extérieur qui en ont découlé pour limiter le déficit de la balance des paiements. De fait, tel que le font ressortir une nouvelle fois les premiers chiffres officiels du commerce extérieur pour l’année en cours, de janvier à fin mars derniers), la Chine est encore arrivée en tête du classement des principaux fournisseurs de l’Algérie avec un montant de 1,74 milliard de dollars, soit plus de 15,5% du total des importations algériennes. Suivent derrière les traditionnels partenaires européens que sont la France avec 1,12 milliard de dollars et une part d’un peu plus de 10% des importations de l’Algérie, l’Italie avec 944 millions de dollars (8,42%), l’Espagne avec 870 millions de dollars (7,76%) et enfin l’Allemagne avec 750 millions de dollars (6,7%). Confortablement établie pour la cinquième année consécutive, cette domination chinoise transparaît encore davantage dans la structure des importations algériennes sur l’ensemble de 2017, année où les restrictions au commerce extérieur ont commencé réellement à susciter les inquiétudes de quelques partenaires commerciaux au sein de l’UE. C’est ainsi qu’à la clôture de l’exercice écoulé, la Chine figurait encore et toujours au premier rang des principaux fournisseurs de l’Algérie avec 8,31 milliards de dollars et plus de 18% des importations algériennes globales. Avec moitié moins d’exportations vers l’Algérie, soit 4,3 milliards de dollars et une part de 9,35%, la France est arrivée en deuxième position du même classement, suivie de l’Italie avec 3,75 milliards de dollars (8,2%), de l’Allemagne avec 3,21 milliards (7%) et de l’Espagne avec 3,13 milliards (6,8%).  

Les non-dits d’une mésentente commerciale…

Contrairement à ce qui a été dit par certains responsables européens, le dialogue ne s’est jamais interrompu sur la question des échanges commerciaux. Le groupe de contact s’était réuni à deux reprises à Alger et, en février dernier, à Bruxelle
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Les non-dits d’une mésentente commerciale…

Contrairement à ce qui a été dit par certains responsables européens, le dialogue ne s’est jamais interrompu sur la question des échanges commerciaux. Le groupe de contact s’était réuni à deux reprises à Alger et, en février dernier, à Bruxelles. Le directeur général du commerce à la Commission européenne, Ignacio Garcia Bercero, arrivera aujourd’hui à Alger. Sa venue devrait donner naissance à une série de négociations au sujet d’un conflit commercial opposant depuis peu l’Algérie à l’Union européenne, son principal et traditionnel partenaire commercial. Les deux partenaires sont liés par un accord commercial dont l’entrée en vigueur est intervenue en septembre 2005. Laquelle convention prônait le libre-échange entre l’Union européen et l’Algérie, en contrepartie d’un appui de l’UE à la diversification de l’économie algérienne par le moyen des IDE. Depuis peu, alors que le gouvernement algérien tentait d’en découdre avec une crise rampante, aux travers de mesures administratives, fiscales et bancaires, dont la finalité était de ramener la facture d’importation à des niveaux soutenables, les Européens s’abandonnaient à un courroux fulminant contre Alger, l’accusant de vouloir privilégier les Chinois dans ses rapports commerciaux avec le reste du monde. Bruxelles regrettait également «l’absence de concertation» à l’heure(lors) de l’élaboration des mesures dites d’encadrement des importations, y voyant une atteinte au principe de libre-échange consacré par l’Accord d’association. Mais Alger réfutait cette thèse défendue à cor et à cri par les responsables européens, assurant que «depuis le début, nous avons privilégié un dialogue serein et responsable avec notre partenaire européen. Contrairement à ce qui a été dit par certains responsables européens, le dialogue ne s’est jamais interrompu sur la question des échanges commerciaux entre les deux parties. Le groupe de contact s’était réuni à deux reprises à Alger et, en février dernier, à Bruxelles», avons-nous appris auprès d’une source proche de la diplomatie algérienne. Mieux, la même source affirme que «des correspondances ont été échangées entre le ministre algérien des Affaires étrangères et Mme Federica Mogherini, ainsi qu’entre l’ancien ministre du Commerce et la commissaire européenne au Commerce, Mme Cecilia Malmström». «Cette dernière a été invitée à effectuer une visite de travail à Alger au cours du mois de février dernier. Cette invitation est toujours pendante», avons-nous également appris auprès de la diplomatie algérienne. Des déclarations qui sèment le doute sur le ton et la manière par lesquels les responsables européens tenaient à faire part de leur mécontentement. Voire sur la recevabilité de certains arguments défendus par la partie européenne, dont «les allégations sur une prétendue réorientation des flux d’importations en faveur de la Chine». Pour une meilleure compréhension des enjeux Sur cette question, notre source estime que «les responsables européens reconnaissent qu’il s’agit d’une affirmation dénuée de fondement». Statistiques à l’appui, il est indiqué que depuis la mise en application des mesures dites d’encadrement des importations, les achats de l’Algérie à partir de la Chine ont baissé de 31%. En outre, sur certaines interprétations faites à l’évolution des indicateurs du commerce extérieur, l’ambassadeur de l’UE à Alger a eu à s’expliquer officiellement, assurant que ses propos «auraient été déformés par les médias avant de reconnaître le caractère contreproductif de ce genre d’exercice mal inspiré», rappelle notre source, comme lorsque l’on argue une pièce de faux à l’origine d’une plainte injustifiée. Après un échange verbal qui aura duré quelques jours, le ton tourne en faveur d’une accalmie, profitant des appels au dialogue et à la concertation lancés par les deux parties. D’où l’arrivée, aujourd’hui à Alger, du directeur général du commerce à la Commission européenne. «Il est porteur de nouvelles propositions qui feront l’objet de discussions le 26 courant dans l’esprit du partenariat auquel les deux parties sont profondément attachées», nous informe notre source proche des Affaires étrangères. «Il s’agit maintenant de reprendre le dialogue sur une base sereine et constructive qui tienne dûment compte de nos contraintes objectives, qui nous commandent impérativement de rétablir les équilibres financiers du pays, de maîtriser et d’encadrer de manière transitoire des opérations d’importation ruineuses, d’assainir les circuits commerciaux, de protéger nos industries naissantes et, enfin, de promouvoir la diversification de notre économie à travers la promotion de notre production nationale», souligne notre interlocuteur. Cette volonté d’aplanir le chemin en vue d’une solution doit tenir compte de «l’équilibre des intérêts et le bénéfice mutuel qui sont la pierre angulaire de notre relation de partenariat avec l’UE». «Cette approche fonde notre relation globale qui va bien au-delà du simple volet commercial. Dans sa philosophie et dans sa conception, l’Accord d’association vise avant tout la création d’une zone de prospérité partagée et il ne peut donc être réduit à sa seule vocation commerciale», précise notre source de la diplomatie algérienne, plaidant ainsi pour une meilleure compréhension des enjeux, au-delà des éléments de conjoncture qui subissent les effets de la crise pour la partie algérienne et ceux liés à un protectionnisme grandissant chez les partenaires de l’Union européenne.  

«Le protectionnisme algérien peut se justifier»

Le professeur Brahim Guendouzi nous explique, dans cet entretien, les raisons pour lesquelles la Commission européenne a réagi aux mesures de restriction prises par l’Algérie. Selon lui, sa réaction était prévisible mais, du côté algérien, le prote
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«Le protectionnisme algérien peut se justifier»

Le professeur Brahim Guendouzi nous explique, dans cet entretien, les raisons pour lesquelles la Commission européenne a réagi aux mesures de restriction prises par l’Algérie. Selon lui, sa réaction était prévisible mais, du côté algérien, le protectionnisme peut se justifier du point de vue des pratiques commerciales internationales. - La Commission européenne reproche à l’Algérie d’avoir unilatéralement mis en œuvre des mesures protectionnistes sans concertation préalable. S’agit-il réellement de mesures protectionnistes ou bien la réaction de la CE a été disproportionnée ? Il fallait s’attendre à la réaction de la Commission européenne par rapport aux mesures de restrictions ainsi qu’aux licences d’importation prises par les autorités algériennes dans le cadre de l’ajustement de la balance commerciale. Il est clair que la partie européenne se réfère aux clauses contenues dans l’Accord d’association, notamment à tout ce qui touche à la libre circulation des marchandises. Les conditions, qui prévalent actuellement en Algérie en matière de commerce extérieur, militent en faveur d’une plus grande rigueur dans la gestion des importations. Les mesures protectionnistes mises en application depuis ces trois dernières années sont considérées comme provisoires et sont appelées à être revues au fur et à mesure de l’évaluation qui sera faite par les pouvoirs publics. Les restrictions quantitatives sont certes décriées aussi bien par les opérateurs nationaux que par les partenaires commerciaux de l’Algérie, mais peuvent se justifier du point de vue des pratiques commerciales internationales, surtout lorsqu’il s’agit de la dégradation de la balance des paiements ou bien dans le souci de protection de la production nationale liée à une industrie naissante. Des mesures de sauvegarde peuvent être éventuellement mises en place dans le souci de prémunir le marché national d’un dommage grave ou d’une menace d’un dommage grave. Certains pays européens ont eu par le passé à recourir à certaines de ces mesures quand il s’agissait de préserver leurs intérêts commerciaux dans un contexte de concurrence exacerbée. La question qui reste posée est de savoir si les mesures de restriction quantitative appliquées actuellement par l’Algérie sont-elles efficientes dans le contexte actuel. Peut-on recourir à d’autres mesures plus adéquates par rapport aux engagements commerciaux internationaux ? - Que prévoit l’Accord d’association Algérie-UE dans ce genre de différend ? Dans les conditions actuelles, on ne peut parler de différend entre l’Algérie et la Commission européenne dans la mesure où il n’y a pas de remise en cause globalement ni du libre-échange ni du démantèlement tarifaire progressif à l’horizon 2020. Les opérateurs algériens continuent à bénéficier de l’accès au financement en devises. L’Union européenne reste le premier partenaire commercial de l’Algérie même si la Chine s’est hissée au rang de premier fournisseur du pays. L’Accord d’association a prévu, par ailleurs, des modalités spécifiques à mettre en œuvre dans certaines situations, comme par exemple l’article 11 qui stipule que l’Algérie peut prendre des mesures exceptionnelles sous forme de droits de douane majorés ou rétablis. Ces mesures ne peuvent s’appliquer qu’à des industries naissantes ou à certains secteurs en restructuration ou confrontés à de sérieuses difficultés, surtout lorsque ces difficultés entraînent de graves problèmes sociaux. Voilà, à notre avis, l’argumentaire à faire valoir à la partie européenne dans le cadre de la gestion du dossier des importations. - Quelle tournure pourrait prendre ce désaccord et quelle est la solution à privilégier de la part des deux parties ? Il est peut-être plus judicieux de la part des pouvoirs publics de demander à la Commission européenne une évaluation de tout l’Accord d’association dans sa dimension liée à la libre circulation des marchandises. Les questions de fond se posent actuellement sur les déséquilibres des échanges commerciaux, le problème de l’accès aux marchés européens, la suppression totale des droits de douane pour les produits industriels en 2020, le commerce des produits agricoles, etc. Aussi, de nombreuses divergences existent portant sur l’appréciation des résultats de l’application de l’Accord d’association entre l’Algérie et l’UE depuis la date de démarrage en septembre 2005. La diplomatie économique pourra contribuer dans ce cas à faire évoluer la coopération commerciale tout en minimisant les malentendus, mais gardant en vue les véritables enjeux pour les parties prenantes.      

«Il faut diversifier autant que possible les sources et les mécanismes de financement»

- Contrairement aux prévisions des institutions de Bretton Woods, vous ne croyez pas du tout à une spirale inflationniste en Algérie dans les deux ou trois prochaines années, malgré le recours à la planche à billets. Qu’est-ce qui conforte votre opti
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«Il faut diversifier autant que possible les sources et les mécanismes de financement»

- Contrairement aux prévisions des institutions de Bretton Woods, vous ne croyez pas du tout à une spirale inflationniste en Algérie dans les deux ou trois prochaines années, malgré le recours à la planche à billets. Qu’est-ce qui conforte votre optimisme ? Il faut faire attention au sens des mots. Spirale inflationniste, cela renvoie à l’emballement de la boucle prix-salaires, et à des épisodes inflationnistes induits pouvant produire facilement des taux d’inflation à deux chiffres. Où voyez-vous les prémices d’un emballement de la boucle prix-salaires en Algérie ? Les fonctionnaires des institutions internationales que vous mentionnez ne sont pas dans ce scénario, ils semblent plutôt pointer l’inflation de type monétaire et ne vont pas jusqu’à prédire une inflation à deux chiffres dans les prochaines années. Regardez la première mouture de la toute récente note de la Banque mondiale que nous avons gentiment brocardée avec mon collègue Nour Meddahi dans un article rendu public avant-hier. Elle prévoit 7,5% d’inflation en 2017 et 9% en 2020. Ce que j’ai personnellement trouvé particulièrement gratiné dans cette première mouture, ce ne sont pas ces prévisions respectables, bien que contestables, mais l’absence totale de fond scientifique dans sa conclusion, après une argumentation particulièrement hasardeuse et spéculative : prendre la responsabilité scientifique d’annoncer une crise financière très proche en Algérie sur la base de spéculations aussi oiseuses et catastrophistes ! Je ne me suis pas contenté de grommeler dans ma barbe. La Banque mondiale a fait ce qu’il fallait, elle a rectifié. Pour revenir au fond du problème, il faut bien savoir de quoi on parle. Je ne suis ni optimiste ni pessimiste. Chacun sait que le biais inflationniste d’un stimulus monétaire peut ne pas être anodin. Mais tout dépend de sa taille, de son encadrement temporel et de l’allocation des ressources monétaires créées. Commençons par l’argument scolaire, l’inflation monétaire. La masse monétaire (M2), après avoir quasiment stagné en 2015 et 2016, a augmenté de 4,27% au premier semestre de 2017 et de 3,83 % au second semestre (8,27% pour toute l’année 2017). Hors dépôts du secteur des hydrocarbures, l’accroissement de M2 en 2017 a été plus faible (4,88%). On est loin des 14,6% en 2014, 8,4% en 2013, 10,9% en 2012 ou 19,9% en 2011. Il y a bien des raisons pour expliquer cet effet modéré sur la masse monétaire, l’une étant qu’une partie de la monnaie injectée a quitté le pays (certaines entreprises étrangères auront fait sortir leurs dividendes, Sonatrach aura probablement remboursé des dettes envers ses partenaires...). Une raison bien plus puissante pour ne pas céder au catastrophisme professé par certains milieux est de constater la bonne tenue de la Banque d’Algérie dans la gestion globale de sa politique monétaire dans cette nouvelle phase (ajustement de sa politique d’open market, augmentation du taux de réserves obligatoires…) et la bonne qualité de la coopération entre le Trésor et la Banque d’Algérie. - Pensez-vous qu’il est préférable de recourir à un financement non conventionnel qu’à un endettement extérieur bien géré et maîtrisé ? Il faut regarder le contexte. A l’époque où je faisais partie de la défunte task force du Premier ministre Sellal, j’ai pu constater de près l’étendue catastrophique de l’assèchement des liquidités bancaires qui sont passées de 2731 milliards de dinars à fin décembre 2014, à 821 milliards à fin 2016, pour en arriver à 780 milliards à fin juin 2017. Situation urgente s’il en est. Pensez-vous qu’on avait le temps de négocier dans les meilleurs termes et sans conditionnalité stricte un emprunt extérieur, de surcroît pour payer des dettes et honorer des engagements de très court terme ? Encore une fois, il faut être clair sur le financement non conventionnel ou «la planche à billets» si vous préférez. C’est un levier comme un autre. Comme l’emprunt national de 2016. Certains ont cru intelligent de dire que ce n’est pas parce que les Etats-Unis et l’Union européenne ont utilisé jusqu’à plus soif la planche à billets que cela nous habilite nous, Algériens, à la pratiquer. D’abord, le stimulus monétaire pratiqué est resté raisonnable jusqu’à présent et il est bien géré par la Banque d’Algérie et le Trésor. Nous avons quelques îlots de compétence quand même, je le dis avec une certaine ironie. Ensuite, concernant l’argument de l’inflation trop élevée en Algérie, il faut croire que l’inflation monétaire n’est pas si rampante que cela. L’inflation algérienne est une bien curieuse bête économique où la dérégulation des marchés est un facteur prégnant. La responsabilité de l’Etat dans le contrôle de l’inflation est absolument engagée. - L’injection graduelle et contenue de la nouvelle masse monétaire par le Trésor est-elle de nature à minimiser l’effet inflationniste de la planche à billets ? Existe-t-il d’autres mécanismes pour parer aux risques inflationnistes ? C’est un point que nous développons avec Nour Meddahi dans l’article ci-dessus mentionné. Les calculs que nous avons faits sur la base de la dernière Lettre de conjoncture de la Banque d’Algérie et la situation de compte de la Banque en novembre 2017 (notamment concernant la position créditrice du Trésor) est qu’il y a un montant de l’ordre de 718 milliards de dinars de la création monétaire récente qui n’est pas encore injecté dans l’économie. On peut donc en déduire que le Trésor dépense graduellement les ressources nouvelles. Ce qui permet d’éviter les pics d’inflation. Il y a bien d’autres instruments et actions que la Banque d’Algérie a pris récemment pour tenir compte de la nouvelle donne et remplir sa mission de contenir l’inflation monétaire : j’ai déjà mentionné la remontée du taux de réserves obligatoires (qui a conduit au gel de 320 milliards de dinars) et l’inflexion de sa politique d’open market, toujours pour moduler les liquidités bancaires (qui sont passées de 780 milliards de dinars en juin 2017 à 1380 milliards en décembre 2017). - Sous le régime des «licences d’importation» et le recours à la planche à billets, comment éviter une dévaluation risquée et critique du dinar ? Je veux bien faire tourner des scénarii catastrophes. Avouez quand même que le scénario dont vous parlez est un peu dépassé avec la fin programmée des licences d’importation (mais je reconnais que le rationnement des importations n’est pas en passe de disparaître) et les prix actuels des hydrocarbures, qui ont conduit à une très forte contraction du déficit commercial algérien au premier trimestre 2018. Il y a bien sûr un lien entre création monétaire et valeur de la monnaie interne et externe. Je rappelle que la valeur externe du dinar (le taux de change) est en flottement contrôlée par la Banque d’Algérie. Je fais partie de ceux qui pensent que l’instrument du taux de change n’a pas été suffisamment manié depuis le début de 2017, et bien avant le recours à la planche à billets. - Doit-on s'arrêter à ce type de financement qui reste tout de même fragile et comporte certains risques ? Vous avez raison de poser cette question, qui est majeure. Je pense qu’une partie du discours catastrophiste véhiculé par la première mouture de la récente note de la Banque mondiale se fonde largement sur la croyance presque religieuse que le gouvernement algérien va continuer, passez-moi l’expression, à se shooter à la planche à billets. Je ne peux pas être plus clair : la planche à billets ne peut pas être la clé de voûte du système de financement moderne que beaucoup d’entre nous appellent de leurs vœux depuis longtemps. Il faut diversifier autant que possible les sources et les mécanismes de financement, désengager l’Etat (par exemple, financer un groupe comme Sonelgaz sur un marché obligataire stimulé massivement, et non pas par la planche à billets ou par les banques) et… ne pas trop compter sur le monitoring de la Banque d’Algérie pour gérer une séquence accélérée de stimuli monétaires. La modernisation passe aussi par engranger des gains de crédibilité pour l’action publique. Le respect des engagements budgétaires en est un pilier essentiel, qui doit résister à la bonne tenue du brent ces dernières semaines.  

Algérie-Union européenne : Le ministre du Commerce tente de rassurer

«Il a été expliqué à l'UE qu'il s'agissait d'une période difficile et que nous sommes obligés de regarder de très près nos importations», a précisé hier le ministre du Commerce. Alors que des représentants de l’Union européenne (UE) ne ce
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Algérie-Union européenne : Le ministre du Commerce tente de rassurer

«Il a été expliqué à l'UE qu'il s'agissait d'une période difficile et que nous sommes obligés de regarder de très près nos importations», a précisé hier le ministre du Commerce. Alors que des représentants de l’Union européenne (UE) ne cessent, ces dernières semaines, de formuler des doléances à l’égard des mesures prises par l’Algérie pour limiter les importations, les pouvoirs publics tentent de leur côté de rassurer leurs partenaires, tout en maintenant leur position quant aux restrictions décidées en matière de commerce extérieur. «Des explications ont été fournies aux partenaires européens quant aux mesures prises par l'Algérie pour réduire ses importations», a déclaré en ce sens le ministre du Commerce, Saïd Djellab, en marge d'une rencontre, hier à Alger, sur les exportations hors hydrocarbures. Réitérant la position exprimée récemment par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors d’un forum d’affaires algéro-espagnol à Alger, le ministre du Commerce a ainsi fait valoir que le principe de partenariat implique qu'il y ait «une compréhension», l’Algérie, a-t-il assuré, se montrant prête «à dialoguer» avec l’Union européenne. «Nous avons instauré un dialogue et nous espérons que nos partenaires participent avec nous dans cette transition économique», a affirmé le ministre, en précisant qu'«il a été expliqué à l'UE qu'il s'agissait d'une période difficile et que nous sommes, donc, obligés de regarder de très près nos importations». Et de préciser : «Nous avons bien expliqué à nos partenaires de l'Union européenne, avec qui nous avons une relation stratégique, que nous traversons une période très difficile sur le plan financier et particulièrement au niveau de la balance commerciale et celle des paiements, et qu'il s'agit aussi d'une période transitoire.» Pour rappel, la commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, avait tenu récemment des déclarations plutôt hostiles à l’égard des autorités algériennes, leur reprochant de ne pas respecter les accords commerciaux avec l’Union européenne et d’agir carrément en favorisant la Chine qui, depuis quelques années, faut-il rappeler, distance les pays de l’UE au classement des principaux fournisseurs de l’Algérie. Des déclarations qui n’avaient alors pas manqué de faire réagir les organisations patronales et syndicales en Algérie, notamment, qui ont ainsi fait part de leurs vives «préoccupations» face à l’attitude de la commissaire européenne au commerce. Tout en allant jusqu’à évoquer la possibilité de recourir, en dernier ressort, aux «clauses de règlement de différend», la représentante de l’UE, faut-il toutefois rappeler, avait clairement mis en avant l’existence d’un dialogue continu avec l’Algérie, à travers surtout, a-t-elle dit, «des échanges de lettres et de discussions avec les autorités algériennes» autour des relations bilatérales. Une volonté de dialogue que confirme, par ailleurs, l’arrivée, prévue dès demain à Alger, du directeur général au commerce de la commission européenne, Ignacio Garcia Bercero, en vue d’entamer des discussions avec des responsables algériens au sujet des relations commerciales entre les deux parties. A souligner enfin que l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE fait déjà l’objet de discussions en vue de sa réévaluation, à la demande de l’Algérie, qui le considère comme n’ayant pas rempli ses objectifs en matière d’investissements.

Les professionnels s’inquiètent…

Diminution des carnets de commande publique, retards de paiements, bureaucratie inhibante… Les professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics sont sur le fil du rasoir, alors que le secteur, l’un des plus dynamiques de l’économie, s’e
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Les professionnels s’inquiètent…

Diminution des carnets de commande publique, retards de paiements, bureaucratie inhibante… Les professionnels du secteur du bâtiment et des travaux publics sont sur le fil du rasoir, alors que le secteur, l’un des plus dynamiques de l’économie, s’enfonce dans la crise. «Avant la crise, le secteur du BTP était un marché florissant. On faisait des heures supplémentaires et on travaillait les week-ends. Mais, avec la diminution des marchés publics, nous avons beaucoup souffert. Actuellement, on est en veilleuse», révèle Djamel Eddine Benbrahim, cogérant d’une des filiales du groupe Benbrahim, spécialiste de la production de granulats et de carbonate de calcium, rencontré au Salon Batimatec d’Alger. Seule l’activité de production de carbonate de calcium du groupe familial, basé à Constantine, a été épargnée. «Mais, s’agissant de l’activité des travaux publics et de l’exploitation des carrières, le marché a reculé de manière spectaculaire», s’inquiète-t-il. «L’année 2018 est terminée et je ne pense pas que la situation va s’améliorer. On espère que l’année prochaine sera porteuse de bonnes nouvelles», ajoute notre interlocuteur, sans trop de conviction. A l’instar du groupe Benbrahim, de nombreux professionnels ont aussi été affectés, à des degrés divers. «On a réellement senti un tassement de la demande. Le marché est plus ou mois figé depuis 2016, sauf pour quelques marchés publics importants qui nous permettent encore de tenir. Mais, il est vrai qu’il y a une baisse de la demande. Nous nous maintenons dans le marché grâce aux petits opérateurs qui continuent, bon an mal an, à réaliser des projets. La solution pour nous a été de nous diversifier. Nous ne sommes pas restés sur un seul créneau (le carreau). Nous avons diversifié sur le béton préfabriqué, les dalles extérieures... pour lesquelles une demande continue d’exister», confie Mustapha Lehouidj, directeur de développement d’une entreprise spécialisée dans le fabrication du carreau (carreau du Sahel-Koléa). Selon lui, la solution a priori envisageable en cas de baisse de la demande sur le marché  local est l’export. «Pour notre part, nous avons des ouvertures sur le Sénégal», précise-t-il. L’autre contrainte évoquée par ce responsable est liée aux retards de paiement. «Toutes les entreprises fournisseurs du secteur public subissent des retards de paiement. Dans tous les cahiers des charges que vous retirez, vous avez des clauses qui prévoient des retards de livraison. C’est-à-dire si vous mettez un retard à honorer votre engagement, vous êtes pénalisés. Mais en cas de retard de paiement, il n’y a absolument aucune clause dans les cahiers des charges. Aujourd’hui, il n’ y a pas une seule entreprise fournisseur du secteur public qui est payée avant un délai de six mois et cela va jusqu’à une année, voire plus», dénonce-t-il. Protectionnisme préjudiciable A propos de la politique d’interdiction d’importation de nombreux produits, en vigueur depuis janvier, Mustapha Lehouidj se dit opposé. «Je suis plutôt favorable à une politique de protection. Il aurait fallu augmenter les droits de douane pour les produits importés afin de protéger l’économie nationale comme cela se fait dans tous les pays du monde», explique-t-il. Si l’entreprise pour laquelle il travaille a réussi à tirer son épingle du jeu, lui s’inquiète pour l’avenir du secteur du BTP. «Il faudrait que les responsables se réveillent et pensent à l’avenir des emplois. Si les mesures d’austérité affichées continuent dans ce sens, il y aura beaucoup d’entreprises qui vont fermer», met-il en garde. Comme lui, des opérateurs jugent le dispositif gouvernemental préjudiciable pour l’économie. «Faute d’une concurrence étrangère, un fabricant local ne peut pas progresser. Dois-je rappeler que des opérateurs algériens ont pu développer leurs produits avec l’entrée sur le marché de produits importés. Si on décide de revenir à l’ère de l’économie administrée, on risque de créer des situations de monopole préjudiciables pour l’intérêt des consommateurs», prévient Abdelhamid Mouda, directeur technico-commercial de Midy peinture, en plaidant pour l’institution de taxes pour les produits importés, la mise en place de normes algériennes et le renfoncement des contrôles de qualité. Sur un autre registre, des producteurs locaux de polystyrène dénoncent le blocage du ministère de l’Energie au sujet de l’importation de produits jugés sensibles. «Jusqu’a maintenant, nous n’avons pas d’agrément d’importation de produits sensibles. Depuis 2005, nous renouvelons la demande d’agrément chaque année. Depuis 2015, nous avons obtenu seulement une prolongation de délai. Depuis janvier 2018, notre usine fonctionne uniquement avec notre stock. C’est le 4e dossier que j’ai déposé au ministère de l’Energie pour avoir l’agrément d’importation du polystyrène. L’administration nous a mis des bâtons dans les roues. C’est trop !» fustige Rachid Hamouri, fabricant de polystyrène, implanté à Boumerdès. Des usines ont déjà fermé leurs portes faute d’obtenir ce précieux agrément d’importation, selon lui.  

Les cinq commandements d’Ahmed Ouyahia

Le Premier ministre a évoqué la nécessité d’impliquer les détenteurs de capitaux dans l’action de modernisation et de développement de l’agriculture. Les travaux des assises nationales de l’agriculture,  hier à Alger, ont été sanctionné
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Les cinq commandements d’Ahmed Ouyahia

Le Premier ministre a évoqué la nécessité d’impliquer les détenteurs de capitaux dans l’action de modernisation et de développement de l’agriculture. Les travaux des assises nationales de l’agriculture,  hier à Alger, ont été sanctionnés par la lecture d’une série de recommandations qui seront soumises au gouvernement pour en tirer des «mesures concrètes», avant la fin de l’année en cours. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé aux participants à cette rencontre un message, dans lequel un bilan des réalisations du secteur a été dressé depuis le lancement des premiers programmes de développement dans les années 2000, mais aussi des insuffisances et autres contre-performances qui collent toujours à l’agriculture algérienne. Le chef de l’Etat a en effet évoqué, entre autres problèmes auxquels le secteur fait face, celui de la faiblesse de l’activité agro-alimentaire, le vieillissement de la main-d’œuvre, le manque de structuration qui expose l’activité agricole à la spéculation et le recours insuffisant à l’irrigation d’appoint. Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a rappelé d’abord que le secteur agricole demeure toujours le deuxième pourvoyeur de richesses, après celui des hydrocarbures, précisant cependant que le gouvernement veillera à appliquer certaines mesures pour encourager le développement de l’agriculture et renforcer ses réalisations, mais surtout pour redresser quelques situations jugées inacceptables. Il a révélé, à cet effet, cinq mesures à entreprendre dont, en premier lieu, le maintien, pour 2019, du même niveau de soutien financier de l’année en cours, à savoir 130 milliards de dinars. Ahmed Ouyahia a notamment insisté sur l’impératif retour à l’ancien principe de «la terre appartient à celui qui la travaille », précisant qu’«il est inadmissible d’accepter de laisser 3 millions d’hectares de terres agricoles inexploités» ou encore de renoncer à l’exploitation des «terres arch» (tribales) en raison des litiges que connaissent leurs propriétaires. Le Premier ministre a également évoqué la nécessité de faire impliquer les détenteurs de capitaux financiers dans l’action de modernisation et de développement de l’agriculture, appelant par la même à profiter des équipements mécaniques disponibles pour une meilleure mécanisation de l’activité agricole. «Le secteurs souffre d’une mécanisation insuffisante, alors que certaines unités industrielles n’arrivent pas à écouler leurs équipements agricoles», a révélé Ahmed Ouyahia. Pour lui, le développement souhaité passe nécessairement par l’assainissement de tout l’environnement en rapport avec le secteur, notamment en ce qui concerne les réseaux de distribution, la transformation et l’activité export. «A l’exception du blé et du lait, la production agricole est abondante mais les circuits de distribution et les marchés sont désorganisés», a fait remarquer le Premier ministre. Et de préciser que «toutes les mesures seront prises pour renforcer l’activité agricole, quitte à revoir les avantages octroyés aux investisseurs pour les réorienter vers ce secteur».  

Natixis Algérie : Lancement de la banque mobile Banxy

Avec Banxy, Natixis lance en Algérie sa première banque mobile. C’est la première banque digitale du groupe BPCE, deuxième plus grand groupe bancaire en France avec, dans le portefeuille, 31 millions de clients particuliers et 20,2 millions de clients
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Natixis Algérie : Lancement de la banque mobile Banxy

Avec Banxy, Natixis lance en Algérie sa première banque mobile. C’est la première banque digitale du groupe BPCE, deuxième plus grand groupe bancaire en France avec, dans le portefeuille, 31 millions de clients particuliers et 20,2 millions de clients professionnels. C’est à partir de l’Algérie que Natixis, qui appartient au groupe bancaire BPCE, compte entamer sa révolution digitale. Banxy, cette plateforme bancaire complètement digitale et hautement sécurisée, accessible depuis un téléphone cellulaire, offre nombre de services, dont l’ouverture d’un compte bancaire à distance, la gestion de la carte CIB, du chéquier et du compte, les virements interbancaires et les virements P2P (particulier à particulier)… Une façon de prouver l’engagement de Natixis à améliorer la qualité de service à ses clients algériens. La banque mobile de Natixis Algérie est par-dessus tout l’expression on ne peut plus claire d’un investissement dans la simplification des procédures d’accès aux services bancaires. Il s’agit aussi d’enrichir son offre bancaire à destination de ses clients, explique Boris Joseph, directeur général de Natixis Algérie, intervenant lors d’une conférence, organisée hier dans les locaux de la banque, dédiée au lancement de Banxy. C’est une solution bancaire à distance où la sécurité et l’innovation font particulièrement bon ménage. D’autant plus qu’elle répond parfaitement à la fois aux standards les plus élevés en matière de sécurité dans le domaine financier et aux accords de la Banque d’Algérie obtenus pour l’ensemble des fonctionnalités, allant de l’ouverture d’un compte bancaire à distance à la protection des données des clients. En tout cas, la digitalisation dans le domaine bancaire et financier est une tendance de fond. Natixis Algérie n’entend pas passer à côté de cette révolution qui offre moult avantages. Avec un marché algérien qualifié de prometteur, des niveaux de connexion à internet mobile qui évoluent à vive allure et une tendance résolument tournée vers la digitalisation et l’économie numérique, Banxy de Natixis veut mettre à profit ces éléments de conjoncture pour réussir son décollage depuis l’Algérie. Pas question pour autant de désinvestir dans l’homme, puisqu’un centre d’appel et de traitement des doléances clients accompagnera la mise sur pied et le développement de la banque mobile Banxy. Cette banque mobile s’appuie également sur la force du réseau de Natixis Algérie, qui «avec plus de 800 collaborateurs sert au quotidien ses clients». Plus concrètement, la souscription à la solution Banxy passe par le téléchargement de l’application depuis une des plateformes App Store ou Google Play. Il s’agira ensuite de créer et configurer son compte, remplir un formulaire d’enregistrement et faire authentifier les documents nécessaires à l’ouverture de compte par la banque à travers une vidéoconférence sécurisée menée par un conseiller clientèle. Pour finaliser l’ouverture du compte, les documents juridiques seront directement livrés au client afin de recueillir sa signature manuscrite. Le compte est activé après réception et vérification du dossier physique par la banque. Sur fond de volonté croissante de dématérialiser les services bancaires et financiers et aider, par là même, à une inclusion financière qui pourrait limiter à terme l’usage excessif du cash, Natixis Algérie affiche de belles ambitions pour la digitalisation. Banxy n’est qu’un premier niveau d’offre, l’application est évolutive et Natixis Algérie souhaite progressivement couvrir toute l’offre bancaire traditionnelle.  

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