Algeria



L’Afrique crée sa zone de libre-échange

Les dirigeants africains, présents à Kigali (Rwanda) pour le sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), ont ratifié, hier, l'accord prévoyant l'instauration d'une Zone de libre-échange continentale (Zlec), la plus vaste jamais conçue. Sur les 5
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L’Afrique crée sa zone de libre-échange

Les dirigeants africains, présents à Kigali (Rwanda) pour le sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), ont ratifié, hier, l'accord prévoyant l'instauration d'une Zone de libre-échange continentale (Zlec), la plus vaste jamais conçue. Sur les 55 pays que compte le continent, 44 ont signé le document donnant naissance à cet espace commercial africain «perçu comme essentiel au développement économique de l'Afrique», a annoncé le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki, en conclusion du sommet. Le Nigeria, l'une des premières économies du continent, est le principal pays à s'être abstenu. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, avait décidé de ne pas faire le déplacement à Kigali, après avoir accepté de «donner plus de temps aux consultations» dans son pays, où l'accord suscite une certaine opposition. Parmi les autres non-signataires, dont la liste exacte n'a pas été communiquée, on cite notamment l'Erythrée, le Burundi, la Namibie et la Sierra Leone. L’Algérie, représentée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a signé cet accord et se prépare, à travers les services du ministère du Commerce, à lancer une série de consultation avec les opérateurs économiques du pays, en vue d’entamer les négociations bilatérales prévues dans le cadre de la mise en œuvre de cet accord. L’objectif établi pour une entrée en vigueur de l’accord a été fixé à janvier 2019. Un timing que plusieurs pays jugent trop juste pour accomplir le processus de ratification et régler les questions juridiques en interne, sachant que pour être effectif, l’accord doit être ratifié à l'échelle nationale par les pays signataires. Selon le commissaire de l'UA chargé du Commerce et de l'Industrie, Albert Muchanga, l’Organisation devra organiser un autre sommet en Mauritanie, en juillet prochain, dans l’espoir de convaincre les pays ayant exprimé des réserves. Il est à rappeler qu’en matière d’échanges commerciaux, seulement 16% du commerce des pays africains s’effectuent avec d’autres pays du continent, loin derrière l’Asie (autour de 50%) et l’Europe (près de 70%). L'UA estime que l'élimination progressive des droits de douane entre membres de la Zlec permettra d'augmenter de 60%, d'ici à 2022, le niveau du commerce intra-africain. Selon une étude de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, «la conclusion et la mise en œuvre fructueuses d’un accord sur la zone de libre-échange, complétées par des efforts visant à améliorer les infrastructures liées au commerce et les procédures douanières, ainsi qu’à réduire les frais de transit et autres coûts des échanges, pourraient entraîner une hausse de 52%, soit environ 35 milliards de dollars, du commerce intra-africain d’ici 2022». La mise en place de la Zone de libre-échange constitue l’un des projets phares de l’Agenda 2063 de l’UA, qui avait tracé une nouvelle vision de développement du continent sur les cinq prochaines décennies en s’appuyant sur une croissance inclusive et un développement durable. D’ici 2063, les pays africains ambitionnent d’être parmi les plus performants, en termes de mesures de la qualité de vie dans le monde, grâce à des stratégies de croissance inclusive, la création d’emplois, l’augmentation de la production agricole, des investissements dans la science, la technologie, la recherche et l’innovation, ainsi que la fourniture de services de base.   

Le dispositif de couverture est opérationnel

Le dispositif de couverture du risque de change est entré dans sa phase opérationnelle depuis le 2 janvier 2018», a annoncé hier la Banque d’Algérie dans un communiqué livré par l’APS. Le dispositif en question prévoit une série de mesures vis
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Le dispositif de couverture est opérationnel

Le dispositif de couverture du risque de change est entré dans sa phase opérationnelle depuis le 2 janvier 2018», a annoncé hier la Banque d’Algérie dans un communiqué livré par l’APS. Le dispositif en question prévoit une série de mesures visant à protéger les opérateurs économiques des risques de fluctuation des changes auxquels ils s’exposent dans les opérations de commerce extérieur. «Désormais, les entreprises peuvent s’adresser à leurs banques pour se prémunir contre le risque de change qu’induisent les fluctuations des taux de change des devises de facturation et de paiement de leurs importations de biens d’équipements dans le cadre de l’investissement productif, de produits semi-finis ou de matières destinées à la production nationale», indique le communiqué de la BA en notant que sont exclues de ce dispositif les opérations de revente en l’état. La couverture du risque de change repose, dans une première phase, sur deux types d’instruments. «Il s’agit d’abord des opérations de change à terme classiques qui permettent aux opérateurs économiques d’acheter les devises à terme à des cours de change à terme fixés lors de la conclusion de la transaction de couverture.» Ainsi, à l’échéance de l’opération de change à terme classique, le client reçoit les devises et verse à sa banque l’équivalent en dinars. Le deuxième instrument de protection concerne les achats au comptant de devises livrables à terme. Des achats réservés à la clientèle disposant immédiatement d’une ressource propre en monnaie nationale. Ainsi, et en concluant cette transaction, ledit client achète auprès de sa banque au comptant les devises qu’il doit décaisser à une date future. Dans ce cas de figure, le client en question se doit de livrer immédiatement à sa banque les dinars devant servir à l’achat des devises. «Après leur achat au comptant, ces devises sont ensuite placées pour son compte sur le marché interbancaire des changes et lui sont livrées à la date de paiement du fournisseur», précise le communiqué de la BA. Ce dernier note qu’avec l’utilisation des instruments de couverture contre le risque de change, «les opérateurs économiques se protègent contre les effets de la volatilité sur le marché des changes, ce qui leur permet d’établir des projections de trésorerie fiables et de préserver les profils de rentabilité de ces fluctuations». Les opérateurs économiques intéressés sont donc priés de se rapprocher de leurs banques afin d’utiliser ces instruments et se prémunir d’éventuelles pertes dues à la volatilité des taux de change. Consacré par une série de textes, le dispositif de couverture du risque de change a fait l’objet d’«une importante vulgarisation et des actions de formation au niveau de la place bancaire».

Une nouvelle ère commence

Le tramway de Ouargla a été inauguré, lundi dernier, par Abdelghani Zaalane, ministre des Travaux publics et des Transports, quatre ans après le début des travaux initialement prévus pour 37 mois. Des dizaines de citoyens et citoyennes ont pris part
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Une nouvelle ère commence

Le tramway de Ouargla a été inauguré, lundi dernier, par Abdelghani Zaalane, ministre des Travaux publics et des Transports, quatre ans après le début des travaux initialement prévus pour 37 mois. Des dizaines de citoyens et citoyennes ont pris part à cette cérémonie qui s’est déroulée au terminus Sid Rouhou, en plein centre-ville. Un itinéraire de 9,6 km reliant la nouvelle ville de Hai Ennasr au centre-ville de Ouargla, 16 stations, 23 rames de 414 passagers chacune, avec une capacité de transport de 3450 passagers par heure, lors des moments de pointe et dans la même direction. Qui aurait pensé que l’inauguration d’un nouveau moyen de transport, habituel ailleurs, pourrait susciter autant d’émotion, de fierté et de bonheur ? On l’attendait pour le 27 février, il a été annoncé pour le 19 mars, mais c’est finalement le 20 mars 2018, qui sera marqué d’une pierre blanche dans l’histoire de cette ville et celle du sud de l’Algérie. Cette locomotive gris sable et sa conductrice Kenza Younes, agent de maîtrise polyvalent à Setram Ouargla, qui a apporté de la fraîcheur, de la modernité et de la féminité, ont transporté Ouargla vers une nouvelle ère. Oui, pour les nombreux citoyens qui ont suivi en direct le coup d’envoi de la mise en exploitation inaugurale de leur tramway, il y aura désormais un avant et un après 20 mars 2018. «Peu de pays peuvent s’enorgueillir d’en maintenir autant à la fois», a déclaré le directeur général d’Alstom Algérie, qui a souligné lors de la cérémonie d’inauguration «la qualité exceptionnelle des installations et réalisations du tramway de Ouargla et le souci de localisation du personnel totalement ouargli, ainsi que la pièce de rechange fournie à hauteur de 40% par des entreprises algériennes avec une qualité irréprochable». Avec plus de 480 agents, dont 380 déjà recrutés et opérationnels, le tramway de Ouargla sera ouvert au public aujourd’hui à partir de 5h et jusqu’à 23h, et sera opérationnel 7j/7j. «C’est un moment historique qui suscite de la fierté devant cet ouvrage unique, un rêve qui se réalise pour nous tous de voir ce tramway sillonnant cette ville du Sahara dans une symbiose parfaite», a souligné Abdelghani Zaalane, qui a mis en exergue les impacts positifs de la modernisation des transports publics et l’amélioration des infrastructures de cette wilaya du Sud. «Parce que c’est justement Ouargla, cet ouvrage prend toute son ampleur et son utilité, ce sont des câbles et des rails qui relient le passé au futur et abrègent les distances spatiales et spatio-temporelles», a ajouté le ministre des Transports, visiblement transporté par ce tramway des dunes. Pour Abdelkader Djellaoui, wali de Ouargla, «c’est la naissance d’un des plus grands projets structurants et de développement local visant à moderniser la ville de Ouargla en tant que pionnière des villes du sud du pays». M. Djellaoui a salué le civisme des riverains et les efforts du mouvement associatif pour le boisement des 9,6 km de trajet du tramway, ainsi que toutes les équipes qui ont veillé à la réalisation et la mise en exploitation, tout en rassurant les habitants pour ce qui est de la rallonge du tracé du projet pour le faire parvenir aux abords du Ksar de Ouargla, comme prévu lors du lancement du projet. Premier tramway du désert, dont il porte les couleurs et les caractéristiques techniques, le tramway de Ouargla est adapté aux écarts de température diurnes et nocturnes de cette région saharienne connue pour ses conditions climatiques extrêmes. Un défi relevé par Cital, la coentreprise détenue par Ferrovial à hauteur de 41%, Entreprise Métro d’Alger (EMA) à 10% et Alstom à 49%.  

Commerce extérieur : Les importations reculent de 10%

La facture globale des importations a connu une baisse de 10,05%, soit 804 millions de dollars, reculant ainsi à 7,198 milliards de dollars durant les deux premiers mois de 2018, contre un peu plus de 8 milliards de dollars à la même période de l’anné
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Commerce extérieur : Les importations reculent de 10%

La facture globale des importations a connu une baisse de 10,05%, soit 804 millions de dollars, reculant ainsi à 7,198 milliards de dollars durant les deux premiers mois de 2018, contre un peu plus de 8 milliards de dollars à la même période de l’année écoulée. C’est en effet ce que fait ressortir le dernier bilan du commerce extérieur de l’Algérie, tel qu’établi par le Centre national de l`informatique et des statistiques des Douanes (CNIS) et repris hier par l’APS. Combinée à une hausse de plus de 25% des exportations, qui sont passées de 5,67 milliards de dollars à 7,101 milliards de janvier à fin février derniers, cette sensible contraction des importations, sans doute induite par les restrictions instaurées en la matière, a permis un recul de 96% du déficit global de la balance commerciale, qui s’établit ainsi à 97 millions de dollars sur les deux premiers mois de l’année en cours, contre 2,33 milliards de dollars à la même période de 2017, soit une baisse de 2,23 milliards de dollars. Aussi, le taux de couverture des importations par les exportations a marqué, selon le CNIS, une amélioration significative, en se rapprochant de 100% durant la période considérée, contre un niveau de 71% lors des deux premiers mois de l`année précédente. Dans le détail, le recul des importations a été notamment marqué par une nette baisse de la facture des carburants, les achats au titre du groupe énergie et lubrifiants s’établissant ainsi à 154 millions de dollars à fin février dernier, contre 255 millions de dollars une année plus tôt. Globalement, indique encore le CNIS, la quasi-totalité des groupes de produits importés ont évolué à la baisse, à la seule exception de celui des demi-produits qui a enregistré, lui, une hausse de plus de 16%, en s’établissant à 1,88 milliard de dollars, contre 1,62 milliard entre les mêmes périodes de référence. Dans la même tendance générale, les importations du groupe des biens d’équipements agricoles ont baissé à 72 millions de dollars (-35,14%), tandis que celles des biens d’équipements industriels sont évaluées à 2,23 milliards (-22,56%), celles des biens alimentaires à 1,48 milliard (-3,46%), les biens de consommation non alimentaires à 1,08 milliard (-16,53%) et enfin les produits bruts à 293 millions de dollars, soit en baisse de 2,7%. S’agissant de l’évolution des exportations, les statistiques douanières montrent que les hydrocarbures, qui ont représenté plus de 94% des ventes algériennes à l’étranger, ont grimpé à plus de 6,6 milliards de dollars entre janvier et février 2018, soit en hausse de 1,27 milliard par rapport aux mêmes mois de 2017, sous l’effet sans doute de l’amélioration de la conjoncture pétrolière mondiale. Tout en demeurant marginales, les exportations hors hydrocarbures ont atteint, elles, plus de 400 millions de dollars durant les deux premiers mois de l’année en cours, marquant ainsi un accroissement de près de 65% par rapport à la même période de 2017. Concernant les principaux partenaires commerciaux de l’Algérie, l’Espagne, indique le CNIS, a conservé la tête du podium des clients de l’Algérie avec 943 millions de dollars, soit 13,3% des exportations globales, suivie de l’Italie avec 892 millions, de la France avec 775 millions et des Etats-Unis avec 634 millions de dollars. Du côté des principaux fournisseurs du pays, la Chine demeure toujours en tête avec 1,09 milliard de dollars, soit 15,2% des importations globales algériennes, suivie de la France avec 712 millions (9,9%), de l’Italie avec 616 millions et de l’Espagne avec 567 millions de dollars. A souligner enfin que, selon le constat établi par le Centre des statistiques des Douanes, aucune importation n’a été payée par les comptes en devises propres des importateurs durant la période considérée.

L’usine de filature mise en service

La première usine de filature du Complexe des textiles de Relizane a démarré sa production le 15 mars, a indiqué, hier, le ministère de l’Industrie et des Mines dans un communiqué. Le démarrage se fait d’une manière progressive, soit après le
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L’usine de filature mise en service

La première usine de filature du Complexe des textiles de Relizane a démarré sa production le 15 mars, a indiqué, hier, le ministère de l’Industrie et des Mines dans un communiqué. Le démarrage se fait d’une manière progressive, soit après les essais de chaque phase de process. La production attendue à l’issue des essais, qui s’étaleront jusqu’au 15 avril 2018 pour l’ensemble de la ligne filature Denim, est de l’ordre de 20 tonnes/jour/équipe, en attendant le passage progressif au régime de 3 équipes/24h, a précisé la même source. Dans l’attente de la réception des installations de tissage, finissage de tissus Denim et la confection, prévues à la fin de l’année en cours et cela d’une façon progressive, les filés seront destinés à l’exportation conformément aux engagements du partenaire. Cette usine de production de filature Denim et non Denim (toile et coton) d’une capacité de 30 millions de mètres/an a été réalisée dans le cadre d’un partenariat, conclu selon la règle des 51/49%, conduit par la société mixte algéro-turque Tayal, détenue par des actionnaires composés des entreprises publiques algériennes C&H, Texalg et la SNTA et la société turque Intertay, filiale du groupe Taypa, a-t-on ajouté. Pour rappel, cet investissement porte sur la réalisation, dans une première phase, d’un complexe intégré de production de tissu et d’habillement constitué de huit usines de production, avec une prévision de production annuelle de l’ordre de 44 millions mètres linéaires (M/L) pour le tissage, 12 200 t pour la filature et 30 millions de pièces pour les différents produits — pantalons, tricots, chemises —, dont 60% destinés à l’export. Quant à la seconde phase, elle portera sur l’installation de dix usines spécialisées dans la production des matières premières de tissus (fibres synthétiques), ainsi que des tissus techniques et autres linges maison. En sus des ateliers de production, les concepteurs du complexe ont également prévu des annexes, à savoir une école de formation dans les métiers du textile, une cité d’hébergement de 547 logements, une centrale d’énergie (électricité et vapeur) d’une puissance de 35 mégawatts et une station d’épuration conçue pour traiter 10 000 m3/jour. Ce projet, d’un coût global de 170 milliards de dinars, emploiera 25 000 personnes au bout de la seconde phase de son développement, a précisé le ministère.

L’Opep et la Russie maintiennent le cap

Le secrétaire général de l’OPEP estime que les pays exportateurs signataires de l’accord de réduction de production, se concentrent sur la possibilité de faire durer l’accord en 2018, lors de la réunion d’évaluation de l’accord, prévue en ju
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L’Opep et la Russie maintiennent le cap

Le secrétaire général de l’OPEP estime que les pays exportateurs signataires de l’accord de réduction de production, se concentrent sur la possibilité de faire durer l’accord en 2018, lors de la réunion d’évaluation de l’accord, prévue en juin 2018. Malgré la concurrence du schiste américain, qui contrarie les objectifs d’un raffermissement sans heurt des prix du pétrole, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés non Opep, menés notamment par la Russie, ne changent pas de stratégie. L’option de la défense des parts de marché au détriment des prix, tel qu’adopté il y a quelques années sous la conduite de l’Arabie Saoudite, n’est pas à l’ordre du jour. Au contraire, malgré des fluctuations incessantes des prix du pétrole, influencés par la surabondance du schiste américain, les deux parties alliées insistent sur le respect de leur accord. Elles réfléchissent même à sa possible reconduction au-delà de 2018, au cas où les objectifs de rééquilibrage du marché ne sont pas atteints. Ainsi, le secrétaire général de l’OPEP estime, dans une récente sortie médiatique, que les pays exportateurs signataires de l’accord de réduction de production, se concentrent sur la possibilité de faire durer l’accord en 2018, lors de la réunion d’évaluation, prévue en juin 2018. Le secrétaire général de l’Opep, qui s’exprimait lors d’un point de presse organisé hier à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan où il effectue une visite, souligne que l’Organisation poursuit l’objectif de rééquilibrer le marché et de réduire les stocks abondants de pétrole. Il estime que même si «le pire est probablement fini pour le moment», l’Opep a encore du travail à faire «parce que nous avons toujours des stocks supérieurs à la moyenne quinquennale». Mohamed Barkindo ajoute que les conditions du marché pétrolier s’amélioraient mais que les stocks mondiaux restent supérieurs à la moyenne quinquennale. Un diagnostic que partage la Russie. Ainsi le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, souligne que la Russie était déterminée à voir son pacte avec l’OPEP «aller jusqu’à son terme». Dans une interview accordée à la chaîne de télévision Bloomberg, Novak assure, depuis Moscou, que «la Russie est résolue à voir son pacte avec l’OPEP s’achever, que ce soit par des discussions lors de la prochaine réunion en juin, sur une élimination progressive des réductions en cours, ou la prolongation des réductions de production jusqu’en 2019». Alexander Novak ajoute que si l’objectif ultime, consistant à équilibrer le marché, est atteint, la Russie «pourrait commencer à envisager un retrait progressif de l’accord, à partir des troisième ou quatrième trimestres 2018». Il précise que «la discussion d’une stratégie de sortie de l’accord, lors de la prochaine réunion du groupe en juin, ne peut pas être exclue» dans le cas où les conditions d’un rééquilibrage du marché sont réunies. «Cependant, si la situation du marché du pétrole exigeait que l’accord soit prolongé jusqu’en 2019, la Russie serait d’accord», explique le ministre qui précise que la Russie «agira en fonction de la situation». Il est à savoir que l’Opep et son allié russe ont décidé, lors de leur dernière réunion en novembre 2017, de prolonger les quotas de production jusqu’à fin 2018, des réductions de production de 1,8 million de barils par jour. Un point d’étape est prévu en juin lors de la prochaine réunion de l’Opep.  

Le Nigeria ne participera pas à l’accord

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a annoncé, dimanche dans un communiqué, qu’il ne se rendrait pas à Kigali, au Rwanda, où est prévu cette semaine un sommet extraordinaire de l’Union africaine pour signer le traité sur la Zone de libre-éch
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Le Nigeria ne participera pas à l’accord

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a annoncé, dimanche dans un communiqué, qu’il ne se rendrait pas à Kigali, au Rwanda, où est prévu cette semaine un sommet extraordinaire de l’Union africaine pour signer le traité sur la Zone de libre-échange continentale (ZLEC). Le président Buhari, qui devait se rendre à Kigali hier, a créé la surprise en annulant son déplacement, durant lequel il devait signer le traité de libre-échange et assister à l’inauguration du sommet demain. «Monsieur le Président ne voyagera plus vers Kigali pour cet événement, parce que certains actionnaires nigérians ont fait savoir qu’ils n’ont pas été consultés», selon un communiqué de la Présidence publié dimanche. «Ils ont quelques réticences quant aux conditions de ce traité.» «La décision de Monsieur le Président veut permettre de donner plus de temps aux consultations», a précisé le texte. L’un des plus grands syndicats du pays, le Nigeria Labour Congress (NLC), a fait état de ses craintes quant à une ouverture du marché dans le pays et a demandé à être davantage impliqué dans les négociations. «Nous sommes choqués par le manque de consultation dans ce processus», a déclaré cette semaine Ayuba Wabba, secrétaire général du NLC. Avec une population de quelque 190 millions d’habitants, le Nigeria est un marché gigantesque. Premier producteur de brut sur le continent, le Nigeria était encore première économie en Afrique avant la chute du prix du baril en 2014. Pour sortir de la récession, le président Buhari a adopté une politique économique ultra-protectionniste, en établissant une liste très large de produits interdits à l’importation pour tenter d’encourager la production locale. Selon Ali Bey Nasri, président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), le Nigeria a eu le courage politique d’exprimer sa position vis-à-vis de certaines conditions contenues dans l’accord. Pour lui, la non-adhésion du Nigeria à cet accord va certainement impacter négativement les négociations, étant donné que le pays est considéré comme l’une des puissances économiques et commerciales de la zone de Cédao. Et de préciser que «beaucoup de pays africains savent qu’il est difficile d’instaurer une zone de libre-échange continentale», d’autant que les préalables à un tel accord ne sont toujours pas réunis, notamment en ce qui concerne la fédération des espaces économiques déjà existants, l’unification des législations et le rapprochement des marchés frontaliers. Quant à l’Algérie, le président de l’Anexal estime que le pays va adhérer à cet accord, mais son approche est «beaucoup plus politique qu’économique». Contrairement à cet avis, les pouvoirs publics disent vouloir adhérer à cet accord, mais en faisant impliquer d’abord les opérateurs économiques nationaux à travers des consultations élargies à toutes les filières. Lors d’une rencontre organisée la semaine dernière à Alger, le directeur général du commerce extérieur et négociateur en chef de la Zlec, Saïd Djellab, a annoncé que dans la perspective de l’adhésion de l’Algérie à la Zone africaine de libre-échange continentale, le ministère du Commerce compte lancer une série de rencontres de concertation avec les opérateurs économiques nationaux organisés en filières. Selon lui, les pouvoirs publics ont opté pour une nouvelle mécanique qui consiste à «faire impliquer et à se concerter avec les opérateurs économiques concernés dans toute négociation de libéralisation de notre commerce». Ce mécanisme, précise-t-il, «nous permettra de fixer la liste des produits à libéraliser et ceux que nous allons demander à libéraliser pour se placer sur le marché africain. Ce n’est qu’à ce moment qu’on pourra entamer les négociations avec des scénarios bien précis».

Deux directives gouvernementales pour resserrer le contrôle

Officiellement promulgués pour réduire la facture d’importation qui dépasse les disponibilités financières de l’Etat, mais, plus sournoisement, pour mettre de l’ordre dans la corporation des importateurs qui s’est octroyée un peu trop de libert
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Deux directives gouvernementales pour resserrer le contrôle

Officiellement promulgués pour réduire la facture d’importation qui dépasse les disponibilités financières de l’Etat, mais, plus sournoisement, pour mettre de l’ordre dans la corporation des importateurs qui s’est octroyée un peu trop de liberté au regard du gouvernement, l’arrêté ministériel n°72, limitant à seulement deux années renouvelables la durée de validité des registres du commerce des sociétés d’importation de biens destinés à la revente en l’état et le décret exécutif 18-51, renforçant le contrôle de l’Etat sur les activités d’importation, sonnent comme une reprise en main d’un secteur particulièrement permissif aux malversations. Les deux directives s’adressent expressément aux importateurs de matières premières, produits et marchandises, destinés à la revente en l’état, qui seront désormais mieux identifiés et étroitement soumis au contrôle de l’Etat et à la supervision des commissaires aux comptes des sociétés d’importation concernées. L’obligation de renouveler périodiquement le registre du commerce, à défaut duquel la société perd son droit d’existence et par conséquent celui d’importer, permettra à l’administration centrale d’identifier l’ensemble des importateurs en activité et, si nécessaire, en radier autant qu’elle le souhaite sous n’importe quel prétexte, puisque l’arrêté en question n’évoque aucune possibilité de recours judiciaire. A l’expiration de cette durée de validité de deux années, et si aucune démarche de renouvellement n’est entreprise dans un délai de 15 jours, le registre du commerce pourra, en effet, être annulé, et la société concernée automatiquement dissoute. Par ces moyens légaux, le gouvernement se donne la possibilité légale de, non seulement réguler les flux d’importation au gré des disponibilités financières de l’Etat, mais aussi et surtout, de contrôler les lobbies qui ont pris en otage le secteur du négoce qui brasse bon an, mal an, entre 40 et 50 milliards de dollars par an.   Ces nouvelles directives ont à l’évidence donné du fil à retordre aux importateurs, pour la plupart surpris en pleine activité. Bon nombre d’entre eux devront reconsidérer leurs contrats d’importation, lorsqu’ils sont pluriannuels, et entreprendre des démarches harassantes pour soustraire des produits qu’ils avaient l’habitude d’importer ceux qui risquent de mettre leur société sous le régime «d’importateur de produits destinés à la revente en l’état». Les sociétés ayant arrêté momentanément leurs activités, le temps de voir plus clair dans la nouvelle réglementation, seraient fort nombreuses, selon des informations largement rapportées par la presse. Une pause rendue encore plus nécessaire par l’interdiction d’importation d’un millier de produits tout récemment prise par le ministère du Commerce et par l’obligation désormais faite aux sociétés de négoce de se constituer en sociétés par actions (Sarl, Eurl, SPA, etc.) disposant de moyens appropriés d’entreposage et de bureaux spécialement aménagés pour l’activité concernée. Beaucoup de temps sera donc nécessaire à la mise en conformité des entreprises d’importation, qui devront, par ailleurs, s’approprier obligatoirement les services d’un commissaire aux comptes habilité à contrôler la légalité des marchandises importées par la société qui l’emploie. Les changements introduits par ces deux textes de loi sont de nature à chambouler toute la manière d’opérer à laquelle se sont habitués plus de dix années durant les importateurs. La disponibilité sur nos marchés de marchandises destinées à la revente en l’état pourrait en être momentanément affectée.  

«Irriguer deux millions d’hectares suppose une mobilisation générale de tous les acteurs»

Le ministère de l’Agriculture et celui des Ressources en eau rassurent que l’objectif des 2 millions d’hectares de superficies irriguées sera atteint en 2019. Votre avis à ce sujet ? Les Algériens sont habitués à ce genre d’information, où
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«Irriguer deux millions d’hectares suppose une mobilisation générale de tous les acteurs»

Le ministère de l’Agriculture et celui des Ressources en eau rassurent que l’objectif des 2 millions d’hectares de superficies irriguées sera atteint en 2019. Votre avis à ce sujet ? Les Algériens sont habitués à ce genre d’information, où des projets grandioses sont souvent annoncés par leurs différents responsables politiques. A vrai dire, pour ma part, je m’interdis d’accorder du crédit à ces projections sans commune mesure avec la réalité nationale. Pouvoir irriguer deux millions d’hectares en 2019, c’est-à-dire dans un an, cela suppose que les quantités d’eau nécessaires sont déjà stockées dans des barrages, que les périmètres à irriguer sont déjà identifiés et équipés. Chacun sait que chez nous, malheureusement, la construction de barrages prend trop de temps ; et quand le barrage est achevé, la mise en place du réseau de distribution est souvent oubliée pour des temps immémoriaux. Il faut aussi aborder la problématique du matériel d’irrigation à mettre en œuvre pour satisfaire aux exigences d’un programme ambitieux. Ce n’est certainement pas avec les petits asperseurs, ni les enrouleurs très mal adaptés aux conditions souvent venteuses, que ce programme peut être réalisé. Quelles conditions assurer pour réussir ce programme ? Irriguer deux millions d’hectares suppose une stratégie nationale impliquant une mobilisation générale de tous les acteurs : administration, institutions de recherche, universités, associations d’agriculteurs, etc. La mobilisation des eaux de surface par une construction permanente de lacs collinaires, de barrages et celle des eaux souterraines doivent être le souci majeur du gouvernement. La réussite d’un tel programme si ambitieux nécessite des études en amont fort nombreuses : quel système de cultures, quel matériel d’irrigation ? Il faut bénéficier des progrès réalisés dans le monde : système d’irrigation goutte-à-goutte enterré, centre pivot. Un aménagement du territoire national doit être minutieusement envisagé avec tous les acteurs susceptibles d’apporter leur contribution en favorisant les appels projets pour les universités et centres de recherche. Il est impossible, par exemple, de continuer à travailler les sols en pente pour aggraver l’érosion et pour une maigre récolte, alors que l’arbre doit, naturellement, occuper ces espaces. Qu’en est-il de l’utilisation des systèmes économiseurs d’eau ? Pour utiliser, de façon rationnelle, les ressources hydriques limitées de l’Algérie, il est nécessaire de favoriser au maximum l’emploi des systèmes d’irrigation localisés en arboriculture, cultures maraîchères, c’est-à-dire les cultures à forte valeur ajoutée. Ce n’est certainement pas en subventionnant le matériel d’irrigation, comme cela s’était fait il y a quelques années, que nous réussirons à imposer l’irrigation goutte-à-goutte. Des bassins d’irrigation et tout l’équipement ont été abandonnés par leurs bénéficiaires dès l’empoche des subventions à travers toute l’Algérie. Le vrai producteur a besoin de la disponibilité d’un matériel de qualité et de bureaux d’études compétents et sérieux pour l’assister dans la réalisation de ses projets et aussi de la facilité d’accéder aux crédits bancaires. Malheureusement, comme dans tous les autres domaines, nous accusons un retard considérable dans l’utilisation des systèmes économiseurs d’eau. D’est en ouest de l’Algérie, le système d’irrigation dominant demeure l’aspersion, dont le matériel est importé de différents pays. La pomme de terre, culture très sensible aux maladies fongiques, gagnerait pourtant à être irriguée au goutte-à-goutte (moins de maladies, meilleur rendement). Il est important de signaler que les agriculteurs ne disposant d’aucun instrument de mesure de l’humidité du sol (tensiomètre par exemple) irriguent à vue, avec tout ce que cela implique comme gaspillage d’eau et risques de maladies. Il faut signaler que depuis plus de vingt ans, dans le monde, il existe un système d’irrigation goutte-à-goutte enterré à 30, 40 cm, dont la durée de vie est de 20 ans. Ce système est employé  pour les grandes cultures maïs, blé, pomme de terre avec des avantages économiques, agronomiques très intéressants. Quid des autres points à prendre en charge pour assurer une production régulière en céréales, une filière dépendante de la disponibilité de l’eau ? Tout acteur impliqué dans le développement des productions céréalières en Algérie doit avoir en permanence présent à l’esprit les points fondamentaux suivants : Les sols algériens sont extrêmement pauvres en matières organiques, à cause des pratiques culturales suivies depuis des siècles, ou du moins depuis la colonisation. La pratique de la jachère nue favorise fortement la dégradation de la matière organique, induisant une diminution considérable de la stabilité structurale des sols dont la conséquence principale est la sensibilité aux érosions hydriques et éoliennes. Il faut souligner que malheureusement, actuellement, les structures de notre ministre de l’Agriculture conseillent, si ce n’est exigent, des producteurs de semences cette pratique. Nous voyons que l’agriculteur encourt des risques de perte de rendement assez élevés. L’agriculture est certainement le secteur, le plus exigeant en organisation, en sciences et en disponibilité des intrants agricoles au bon moment. C’est un secteur où tout retard peut avoir des conséquentes désastreuses pour l’agriculteur. Or, chez nous, les producteurs se débattent dans des situations très complexes : les semences ne sont pas disponibles au début de la campagne, sans parler des fertilisants. L’agriculture algérienne est outrageusement administrée : il faut la carte fellah (cela rappelle les années noires de la Deuxième Guerre mondiale), il faut une autorisation du subdivisionnaire des services de l’agriculture pour avoir son quota d’intrants agricoles et faire la queue au niveau des coopératives des céréales et légumes secs pour bénéficier des semences, et il ne faut pas oublier l’escorte des engrais pour couronner le tout. Je peux témoigner avoir vu, sous un froid glacial, des chaînes interminables de paysans venir pour avoir le fameux sésame. Il faut rendre un hommage appuyé aux producteurs algériens, qui font preuve d’une patience et d’un moral d’acier pour assurer leur production. La céréaliculture sous pivots en zones sahariennes pourrait contribuer à assurer une certaine production de blé dur. Depuis plus d’une vingtaine d’années, des exploitations agricoles obtiennent des rendements appréciables, plus de 50 q/ha, après bien des déboires qui ont été réglés avec le temps. Force est de constater que les nouveaux arrivants ne profitent pas des connaissances acquises et que l’Etat n’a pas apporté les correctifs nécessaires : on continue à ne pas maîtriser la qualité des semences du point de vue sanitaire et graines de mauvaises herbes. Donc, vous êtes pessimistes quant aux projections des pouvoirs publics… Personne ne peut nier le potentiel considérable de l’Algérie du point de vue pédoclimatique pour assurer des productions en fruits, légumes, céréales, légumes secs, etc. Cependant, chacun peut se rendre compte, sans être expert, que nous sommes très loin d’être sur le chemin d’une exploitation rationnelle de tout ce que notre pays peut nous offrir. Dire que nous n’exploitons ce potentiel qu’à 20% ne serait pas exagéré. Le b.a.-ba de l’agriculture n’est pas observé : la rotation des cultures, notion essentielle de l’agronomie pour assurer des productions durables, n’est pas pratiquée, de la frontière marocaine à la frontière tunisienne, on ne voit que des étendues de céréales, 75 à 80 % de la SAU, quand la jachère n’est pas pratiquée. Les superficies désherbées et fertilisées ne semblent pas dépasser les 500 000 à 600 000 ha par an. Il ne faut pas oublier le morcellement des terres, qui est un facteur non négligeable de blocage de mise en œuvre de politique hardie (elle fait fortement défaut) de développement agricole. Le sous-équipement, ou plutôt la disponibilité faible d’un matériel agricole adapté à nos conditions, assombrit davantage le tableau. Ajouté à cela une administration omniprésente, dans le sens négatif, l’irrigation de deux millions d’hectares ne peut pas, en soi, être une source de réjouissance.

Des projections contredites par la réalité du terrain

C’est connu, l’insuffisance de l’offre alimentaire en Algérie dans les filières stratégiques est essentiellement provoquée par l’effet d’une pression démographique galopante, mais elle est aussi le résultat d’une productivité agricole dégr
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Des projections contredites par la réalité du terrain

C’est connu, l’insuffisance de l’offre alimentaire en Algérie dans les filières stratégiques est essentiellement provoquée par l’effet d’une pression démographique galopante, mais elle est aussi le résultat d’une productivité agricole dégradée et des rendements faibles, variant en fonction des aléas climatiques. Tantôt généreuse, tantôt faible, la pluviométrie, avec son régime de fluctuations, n’est pas sans impact sur les rendements agricoles, principalement dans les filières lait et céréales, qui dépendent fortement des importations. Les changements climatiques, avec les longs épisodes de sécheresse pourraient justement accentuer cette dépendance aux aléas climatiques. Et de ce fait, diminuer la surface des terres agricoles en exploitation aggraverait la situation. Une superficie déjà faible, puisque selon l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), l’Algérie n’utilise que 5 millions d’hectares de terres agricoles, sur un potentiel beaucoup plus important, de l’ordre de 30 millions d’hectares. D’où l’urgence, selon les professionnels du secteur, d’accélérer la mise en œuvre du programme d’extension des terres agricoles irriguées, notamment dans le Sud et les régions steppiques, où les besoins en eau sont importants. L’UNPA parle même de retard, mais les départements ministériels chargés de l’application dudit plan et de son suivi rassurent qu’il est réalisé à hauteur de 50% et qu’il sera livré à l’exploitation en totalité à horizon 2020. Et ce, en dépit de la crise. Les responsables en charge du programme l’ont assuré à maintes reprises. «Le soutien à l’irrigation agricole se poursuit, en dépit de la conjoncture financière actuelle». Des réunions nationales et des regroupements régionaux se tiennent régulièrement sur ce dossier entre le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP) et celui des Ressources en eau (RE). Les axes principaux de ce programme portent sur l’extension des superficies irriguées, le développement de l’irrigation des céréales, la valorisation des eaux usées épurées en agriculture, la promotion de l’économie de l’eau par la généralisation des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau et la promotion de l’investissement dans le cadre de la mise en valeur des terres par la concession. Des points considérés comme prioritaires au ministère de l’Agriculture. «Le développement hydro-agricole demeure la voie privilégiée et vitale dans la réalisation des objectifs de sécurité alimentaire, devant se traduire en production agricole en irrigué avec des taux de croissance élevés et durables, ce qui permettra de réduire sensiblement la facture d’importation et d’améliorer le niveau d’autosuffisance alimentaire», nous dira-t-on à ce niveau. Du côté des ressources en eau, c’est également l’optimisme à ce sujet. «Avec cette cadence, et sur la base des programmes en cours et à lancer, nous pourrons atteindre l’objectif tracé, à moyen terme, et ce, par la mobilisation de toutes les ressources de manière rationnelle, avec une garantie élevée en saison humide et une garantie moins élevée en saison sèche», rassure le département de Hocine Necib, qui s’engage à prendre d’autres actions supplémentaires pour consolider ce programme intersectoriel. A titre illustratif, l’on citera un effort supplémentaire pour l’amélioration de l’efficience de l’irrigation par la substitution progressive des modes d’irrigation «gaspilleurs» (le gravitaire est dominant dans le dispositif actuel) au profit de modes «économiseurs», comme l’aspersion et le goutte-à-goutte. «On pourrait également envisager d’améliorer les systèmes actuels d’assolement/rotation, ainsi que la généralisation de l’utilisation des eaux usées épurées», ajoute-t-on. Pour les résultats affichés jusque-là dans les wilayas concernées, les dotations en eau affectées à l’agriculture sont de 7 milliards de mètres cubes, contre 1,8 milliard de mètres cubes en 1999. Autrement dit, 70% des potentialités en eau mobilisées affectées à l’agriculture, contre moins de 40% en 1999, selon les données des RE. Ces dotations ont permis, selon le MADRP, d’irriguer plus de 1,3 million d’hectares à fin 2017, de même qu’une augmentation des superficies équipées en systèmes économiseurs d’eau (aspersion et goutte-à-goutte) sur 679 174 ha à fin 2017. Dans la céréaliculture, et selon les chiffres obtenus auprès du MADRP, dans les céréales, il a été enregistré une superficie irriguée de 240 000 ha pour un objectif de 600 000 ha, soit moins de 50%. Grands périmètres Parallèlement, pour le développement des grands périmètres d’irrigation, l’évaluation fait état du lancement de la réalisation de 192 000 ha, permettant ainsi la valorisation des eaux mobilisées par les grands barrages. Du côté des ressources en eau, le bilan établi à mi-parcours (2014/2017) fait ressortir que plus de 50% du programme est lancé (184 000 ha sont livrés à l’exploitation, 217 000 ha sont en cours de travaux et 100 000 ha sont en voie de lancement). Le département de Hocine Necib, pour atteindre les objectifs tracés dans le cadre du programme, a établi un calendrier de réalisation «en tenant compte de nos capacités en matière de ressources naturelles (eau et sol)», nous précise-t-on encore à ce sujet. Le ministère des RE, qui intervient également dans la réalisation des grands périmètres, parallèlement à l’amélioration de la dotation en eau destinée à l’agriculture via la réalisation des grands périmètres, travaille par ailleurs sur l’extension des superficies irriguées. Ainsi, l’effort consenti dans ce secteur a permis d’accroître les superficies irriguées de 350 000 ha, en 1999, à 1 320 000 ha, en 2017, répartis en Grands périmètres irrigués (GPI) et en Petite et moyenne hydraulique (PMH), soit 14% de la surface agricole utilisée (SAU). Pour les GPI, l’on compte aujourd’hui plus de 38 périmètres, dont 35 irrigués à partir de 45 grands barrages, totalisant une superficie équipée de 253 000 ha. Seize autres GPI sont en cours de réalisation par le secteur, pour une superficie totale de 61 000 ha. L’ on notera aussi les aménagements de la zone du «Sahara-Nememcha» sur une superficie de 56 000 ha. Concernant les retenues collinaires, le parc actuel a atteint les 357 ouvrages, pour un volume mobilisable de 57 millions de mètres cubes, permettant ainsi d’irriguer une superficie en PMH de 26 000 ha. Justement, pour les PMH, les actions engagées portent sur la réalisation de 48 retenues collinaires, permettant la mobilisation de 15,7 millions de mètres cubes et l’irrigation de 3100 ha à travers 15 wilayas. Un nouveau programme de réalisation de 30 forages profonds est inscrit au profit des wilayas de Biskra, d’El Oued et de Ouargla. «Ce qui aura un impact sur la superficie irriguée au niveau de ces wilayas (sur plus de 60 000 ha) ainsi que la régénération des palmeraies (plus d’un million de palmiers)», nous dira-t-on au ministère des RE, pour relever l’importance du programme qui nécessite toutefois d’assurer à la portée des agriculteurs un matériel adapté.

Budget de l’état : Vers plus d’austérité

Le retour inattendu à l’expansion budgétaire décidée pour l’année en cours, avec notamment une hausse globale de la dépense publique, ne serait finalement qu’une simple trêve toute précaire, avant un accès final à une rude cure d’austérité
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Budget de l’état : Vers plus d’austérité

Le retour inattendu à l’expansion budgétaire décidée pour l’année en cours, avec notamment une hausse globale de la dépense publique, ne serait finalement qu’une simple trêve toute précaire, avant un accès final à une rude cure d’austérité. En effet, tel que dévoilé dans le dernier numéro du Journal officiel, le décret exécutif fixant le plan de suivi devant accompagner la périlleuse option de «la planche à billets» charrie une batterie de réformes et de mesures d’ajustement, toutes orientées vers une rationalisation accrue de la dépense de l’Etat, y compris celle affectée à son action sociale. De prime abord, il convient de mettre en avant la portée du nouveau projet de loi organique relative aux lois des finances, adopté lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, et qui annonce ni plus ni moins un retour prochain à une logique de rigueur durable, après le bref épisode d’expansion budgétaire autorisé pour cette année. Ainsi, ce nouvel instrument servira sans doute à fixer des plafonds de dépenses sur des trajectoires budgétaires pluriannuelles prévues d’avance, ce qui suppose en somme plus de rationalisation sur la ressource publique, même si ledit projet de loi n’exclut pas le recours à d’éventuelles lois de finances rectificatives en cours d’exercice. Censée encadrer la politique globale des dépenses de l’Etat, tel que souhaité d’ailleurs par le FMI, cette nouvelle démarche budgétaire, qui ne sera techniquement visible que d’ici quatre à cinq ans, ne sera pas moins amorcée dans la pratique dès l’exercice prochain, au vu des ajustements et réformes déjà décidés pour accompagner le financement non conventionnel. A travers le récent décret exécutif inhérent à la mise en œuvre de ce mode de financement exceptionnel, le gouvernement annonce en effet des mesures de rigueur pour le moins sévères, touchant aussi bien à l’investissement public, qu’aux importations, aux subventions, au secteur de la santé et même à la Fonction publique. Dans cet ordre d’idées, il est prévu, entre autres, une limitation des dépenses d’équipements publics à forte intensité d’importations ; la soumission de toute dépense d’investissement étatique supérieure à 10 milliards de dinars à l’aval de la Caisse nationale d’équipement pour le développement (CNED), ainsi que l’engagement, dès cette année, d’une réforme du concours de l’Etat à la politique du logement, notamment en vue d’une plus grande participation de la promotion immobilière privée. Au registre de l’action sociale, les pouvoirs publics prévoient également, dans le même cadre, une mise en œuvre de la contractualisation entre hôpitaux et organismes de Sécurité sociale pour une rationalisation accrue des dépenses de santé ; une mise en route graduelle, à partir de 2019, d’une réforme des subventions publiques en vue de leur ciblage et enfin une mise en œuvre de la législation en matière des retraites et «une rationalisation accrue» de la politique de recrutement dans la Fonction publique durant les prochaines années. En définitive, sauf revirement qui découlerait de considérations électoralistes ou encore d’une intensification de la contestation sociale en présence, l’Etat, au vu des dernières réformes annoncées et du caractère durable de la crise financière, semble définitivement enclin à orienter sa politique budgétaire vers davantage d’austérité et de désengagement…

«Les contrats à long terme sont nécessaires»

Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui regroupe 12 Etats, dont l’Algérie, se positionne à nouveau pour une relation commerciale avec les pays consommateurs, basée sur des contrats à long terme et des prix indexés sur ceux du pétrole. Le F
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«Les contrats à long terme sont nécessaires»

Le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui regroupe 12 Etats, dont l’Algérie, se positionne à nouveau pour une relation commerciale avec les pays consommateurs, basée sur des contrats à long terme et des prix indexés sur ceux du pétrole. Le FPEG milite ainsi pour une visibilité sur le long terme, pour pouvoir planifier, grâce à des recettes prévisibles, les investissements indispensables pour l’industrie gazière. S’exprimant en marge de la tenue d’une réunion du Forum, à Doha au Qatar, le secrétaire général du FPEG, Yury Sentyurin, a souligné, il y a quelques jours, que «la sécurité de l'investissement et de l'approvisionnement ne peut être concrétisée que sur la base de contrats à long terme, étroitement liés aux prix du pétrole, de sorte que nous puissions planifier de nouveaux investissements dans des infrastructures cruciales». Cité par l’agence Bloomberg, le représentant du Forum des pays gaziers a estimé en outre que «les pays consommateurs devraient comprendre les particularités auxquelles les producteurs sont confrontés». Le FPEG remet ainsi sur le tapis la question cruciale de la tarification du gaz, au moment où les contrats à long terme sont remis en question, au profit du marché spot, et pendant que le marché est investi par de nouveaux acteurs, tels les Etats-Unis et l’Australie qui s’orientent vers de nouveaux marchés et pèsent sur les prix. Certains fournisseurs de gaz traditionnels sont ainsi bousculés sur leur marché, comme c’est le cas de l’Algérie, qui d’une part, risque de perdre le bénéfice des contrats à long terme, et d’autre part, se voit concurrencée sur son marché de proximité par des méthaniers venus de pays qui émergent comme principaux exportateurs, en plus de l’abondance de l’offre russe et qatarie, qui s’oriente vers de nouveaux marchés. Le marché européen est ainsi devenu le terrain de nouveaux enjeux gaziers, où les «chasses gardées» ne sont plus tolérées et où les consommateurs font jouer la concurrence pour profiter de prix bas en l’absence d’une possible riposte organisée, comme c’est le cas pour le pétrole, même si de ce côté-là aussi, l’entreprise n’est pas de tout repos au regard de la concurrence du schiste américain. Le Forum des pays gaziers permet tout au plus aux membres de se concerter sans disposer de pouvoir de décision pouvant influer sur le marché, comme c’est le cas de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Les membres du Forum ne se réunissent, en effet, qu’à titre consultatif, et ne peuvent influer réellement sur le marché gazier qui devient de pus en plus volatil. Pour contourner les difficultés, le Forum oriente le débat sur les investissements, soulignant, à travers sa dernière sortie médiatique, que les pays gaziers ont besoin de «ressources prévisibles» pour pouvoir impulser les investissements. Ainsi, Yury Sentyurin estime que «les prix doivent être liés au pétrole brut pour que les recettes soient prévisibles», soulignant que l’industrie du gaz a besoin de «8000 milliards de dollars d'investissements à l’horizon 2040». Selon le Forum des gaziers, «l'augmentation continue de l'offre est nécessaire pour répondre à la demande qui devrait augmenter en moyenne de 1,6% par an jusqu'en 2040».

Secteur de l’énergie en 2017 : La production continue à baisser

Le secteur de l’énergie a enregistré une nouvelle baisse de sa croissance en 2017. Elle est à mettre sur le compte des retards accusés dans la livraison de certains projets pétroliers et gaziers, dont l’entrée en vigueur devait inter-venir courant 2
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Secteur de l’énergie en 2017 : La production continue à baisser

Le secteur de l’énergie a enregistré une nouvelle baisse de sa croissance en 2017. Elle est à mettre sur le compte des retards accusés dans la livraison de certains projets pétroliers et gaziers, dont l’entrée en vigueur devait inter-venir courant 2016 et 2017. Le retour du secteur de l’énergie aux contre-performances rompt avec les espoirs d’une reprise suscités par la croissance de 2016, qui était de l'ordre de 7,7%. Ce bon résultat avait rendu les responsables de Sonatrach optimistes. Ceux-ci avaient envi-sagé aussitôt un retour de la croissance après une décennie de contre-performances. La sortie du secteur de l’énergie de la baisse chronique de sa croissance n’a donc été, en 2016, que de courte durée, puisque 2017 allait connaître une nou-velle contre-performance, rapporte l’agence Reuters se basant sur un document de la Banque d’Algérie qui fait le bilan de l’évolution des agrégats monétaires et financiers à la fin de 2017. Au premier semestre de cette année, la Banque centrale avait indiqué dans sa dernière note de conjoncture que les quantités d’hydrocarbures exportées ont baissé de près de 6% par rapport au second semestre de 2016. Symptômes avant-coureurs de la contre-performance annuelle à laquelle fait référence le document de la Banque d’Algérie, publié jeudi dernier par l’agence Reuters. Ces mauvais résultats de 2017 s’expliquent par le retard accusé dans la livraison de plusieurs projets pétroliers et gaziers clés. Il s’agit essentiellement de quatre projets, dont la pro-duction devait entrer en vigueur courant 2016 et 2017, à savoir Timimoune, Touat, Reggane et Inghar. L’installation gazière de Timimoune, dont la mise en service est intervenue il y a quelques jours, devrait pomper un volume journalier de 5 millions de m3 de gaz et produire 466 barils/jour de condensat. Le complexe de Reggane Nord produira, quant à lui, plus de 8 millions de m3/jour de gaz et 148 barils/jour de condensat. Quant au projet Touat Gaz, fruit d’un partenariat entre Sonatrach et Engie (France), cette plateforme devrait pomper un volume de 12,8 millions de m3 de gaz/jour, soit 4,5 milliards de m3/an. Sonatrach compte aussi sur d’autres projets dont les investissements additionnels sont censés améliorer le rende-ment dès cette année. Les pré-visions tablent justement sur une croissance de 6,5% cette année grâce à l’entrée en service de certains projets. Cela permettra au secteur de revenir vers les tendances haussières après près d’une décennie de déclin. Ces contre-performances sont principalement alimentées par la baisse de la production, laquelle s’est traduite par un net recul des volumes d’hydrocarbures exportés depuis 2007. Durant cette année, les quantités d’hydrocarbures exportées amorçaient une descente qui allait être chronique, due essentiellement à la baisse de la production, dont la part des investisseurs étrangers était nettement en recul. En 2008, alors que les prix du pétrole culminaient en moyenne à plus de 111,51 dollars le baril au premier semestre et à 88,22 dollars au second semestre, les exportations d'hydrocarbures en volume ont chuté de 4%. Et c’est durant cette année que la crise des subprimes allait secouer la planète financière. En 2009, la situation virait au cauchemar. Elle s’est traduite par une forte contraction des exportations d’hydrocarbures (-42,53% en valeur). En volume, la tendance baissière amorcée depuis 2007 a été poursuivie en 2009 avec, au tableau, une croissance négative des exportations (-9,76%). En 2010, les exportations des hydrocarbures se sont chiffrées, en valeur, à 56,12 milliards de dollars, alors que les quantités exportées ont connu une bais-se de 1,78%. En 2011, les volu-mes exportés ont connu une diminution de 4,89%, de -3,3% en 2012 et de -7,37% en 2013. En 2014, année durant laquelle le marché pétrolier allait connaître un revirement sans précédent, l’Algérie a exporté moins d’hydrocarbures qu’en 2013. La baisse des quantités exportées était de 1,74%. L’année suivante allait être celle du retour à la croissance du secteur de l’énergie avec, au tableau, un bond de +0,4%. L’année 2016 a confirmé ensui-te le bon résultat de 2015 avec une croissance supérieure à 7%. Du jamais vu depuis au moins une décennie. Le mauvais résultat de 2017 est tombé comme un cheveu sur la soupe, alors que le secteur renouait avec les performances depuis deux années déjà. La culture du résultat ne doit toutefois pas être une fin en soi, car les responsables politiques doivent garder un œil sur une consommation interne qui évolue à vive allure. Le gouvernement est loin du compte en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le gaspillage d’énergie. Il ne doit pas perdre de vue non plus l’impératif de préserver les parts de marché de l’Algérie au-dessus de 10% sur l’échiquier gazier européen. Ce sera l’un des défis les plus importants des prochaines années.

L’AIE revoit ses prévisions à la hausse

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) lance un signe positif aux pays exportateurs de pétrole. Dans son rapport mensuel, l’agence a revu à la hausse ses prévisions sur la demande mondiale de pétrole pour l’année en cours et s’attend à un
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L’AIE revoit ses prévisions à la hausse

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) lance un signe positif aux pays exportateurs de pétrole. Dans son rapport mensuel, l’agence a revu à la hausse ses prévisions sur la demande mondiale de pétrole pour l’année en cours et s’attend à une progression de 1,5 million de barils/j, contre une première estimation de 1,4 Mb/j, pour atteindre une demande globale de 99,3 Mb/j. La hausse de la demande est due à une croissance économique soutenue et solide mais reste tout de même sujette à révision tant que des signes de protectionnisme continuent d’émaner de l’administration américaine. «De récents signes de protectionnisme en provenance des Etats-Unis posent un risque pour les prévisions en augmentant la possibilité d’une guerre commerciale mondiale», note le rapport en pointant du doigt l’annonce faite par Donald Trump de nouveaux droits de douane sur l’acier et l’aluminium, ainsi que la taxation de certaines importations en provenance de Chine. La production américaine de schiste, toujours en augmentation, pèse de son poids sur les prévisions et sur les prix. Mais l’AIE parle d’une progression du rééquilibrage du marché en s’appuyant sur un rapprochement entre l’offre et la demande, maintenant les cours à des niveaux soutenables. Ces derniers affichaient d’ailleurs une légère hausse hier. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai affichait 65,23 dollars à Londres sur l’InterContinental Exchange, soit une hausse de 11 cents comparativement à la clôture de jeudi. Ceci devant une augmentation de 20 cents pour le light sweet crude dont le prix était hier de 61,39 dollars. Les cours ont réagi à la situation géopolitique dans le monde mais surtout à la nouvelle «guéguerre» entre le premier exportateur mondial de pétrole l’Arabie Saoudite et l’Iran, qui est aussi membre de l’OPEP. «L’Arabie Saoudite ne veut pas se doter d’une arme nucléaire, mais si l’Iran développe une bombe nucléaire, nous suivrons la même voie le plus vite possible, sans l’ombre d’un doute», menaçait le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane. C’est là un nouvel épisode de tension entre les deux grands producteurs de pétrole, qui ne peut laisser les marchés insensibles. «Les tensions géopolitiques profitent aux prix… Mais l’abondance de pétrole américain continue de peser sur les cours, qui reculent pour l’instant sur la semaine», avertit Stephen Brennock, analyste chez PVM. «Les cours du WTI restent coincés depuis plusieurs semaines autour des 60 dollars, ce marché ne va nulle part», estime Kyle Cooper d’AIF Advisor, cité par l’AFP. «Entre l’abondante production américaine, de nature à peser sur les prix, la solide demande, de nature à les faire monter, et l’OPEP qui respecte ses engagements, rien ne bouge vraiment», soutient le même analyste.              

Le coût exorbitant des communes

Plus de 80% de l'énergie produite à l’échelle nationale est consommée au niveau des collectivités locales. C’est ce qu’a révélé, jeudi à Alger, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, lors d’une rencontre consacrée à la question de l
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Le coût exorbitant des communes

Plus de 80% de l'énergie produite à l’échelle nationale est consommée au niveau des collectivités locales. C’est ce qu’a révélé, jeudi à Alger, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, lors d’une rencontre consacrée à la question de l'efficacité énergétique dans les collectivités locales. Selon le ministre, les principaux sites consommateurs sont les bâtiments administratifs et publics, les logements sociaux, les écoles et les mosquées, ainsi que l'éclairage public. La gestion de cette consommation n’étant pas bien maîtrisée, une facture faramineuse est annuellement supportée par le Trésor public. Rien que pour l’éclairage public, qui représente 77% de la consommation des communes et 40% de la consommation nationale d’énergie, pas moins de «13 milliards de dinars sont défalqués annuellement du budget de l’Etat, alors que les créances non payées sont estimées à 4,8 milliards de dinars». «La facture de l'éclairage public est payée par le Trésor public (...) et ce coût exorbitant est dû en premier lieu à la mauvaise gestion», a affirmé M. Guitouni. A ce propos, le ministre a appelé le groupe Sonelgaz à accompagner les collectivités locales dans le programme de rationalisation de la consommation énergétique, indiquant que «le rôle de Sonelgaz ne se limite pas uniquement à exiger des communes le paiement des créances ou à procéder à la coupure, mais à œuvrer également à sensibiliser au sein des collectivités locales pour une consommation rationnelle». Tout en appelant à la nécessité de rationaliser la consommation de l’énergie au niveau des communes, le ministre a rappelé que le gouvernement œuvre à la mise en place d'un «nouveau modèle de consommation au niveau des collectivités locales, basé sur la consécration de l'efficacité énergétique», ajoutant qu’un programme ambitieux a été mis en place visant à économiser 92 millions de tonnes d'équivalent pétrole (tep) en matière d'énergie, ce qui permettra une épargne de 42 milliards de dinars, en réduisant la consommation énergétique de 9%. Pour sa part, la sous-directrice au ministère de l'Intérieur, Nahla Kheddadj, a mis en exergue l’impérative nécessité d’aller vers un nouveau modèle de consommation fondé sur la «rationalisation de la consommation énergétique et la transition graduelle vers les énergies renouvelables». «Il est nécessaire d'œuvrer à la réduction des charges budgétaires des collectivités locales, qui peuvent réaliser l'efficacité énergétique à travers de simples pratiques en matière d'utilisation des lampes à basse consommation, tout en s'orientant vers les énergies renouvelables, notamment en matière d'éclairage public», a-t-elle souligné, relevant que la facture de consommation de gaz et d’électricité représentait de 2 à 5% de l'ensemble des dépenses de gestion de la commune. Parmi les solutions proposées, il a été mis en avant l’utilité de relancer le plan de sensibilisation sur l'utilisation des lampes LED et l’exploitation de l'énergie solaire pour la production de l'électricité.     

Industrie du ciment : LafargeHolcim Algérie met pleins gaz sur l’export

L’export pourrait être une solution à l’industrie du ciment, une filière sérieusement menacée par les excédents de production. A la condition toutefois d’y travailler. Les responsables de LafargeHolcim Algérie en sont convaincus. Ils reconnais
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Industrie du ciment : LafargeHolcim Algérie met pleins gaz sur l’export

L’export pourrait être une solution à l’industrie du ciment, une filière sérieusement menacée par les excédents de production. A la condition toutefois d’y travailler. Les responsables de LafargeHolcim Algérie en sont convaincus. Ils reconnaissent volontiers que la filière, dont la production atteindrait 40,6 millions de tonnes à l’horizon 2020 (prévisions du ministère de l’Industrie et des Mines), est challengée sur sa rentabilité et sa compétitivité. Seul l’export pourrait offrir un débouché à cette surproduction. Mais à quel coût ? Et pour quel marché ? LafargeHolcim Algérie mise sur l’export pour préparer ses investissements futurs. Dit autrement, l’évolution du parc installé, sa rentabilité et les débouchés de sa production, dès lors que, dès 2020, si les excédents ne trouvent pas de marchés, ils s’érigeront en réelle menace. Les opérateurs en sont peu conscients. L’équation économique ne sera ainsi nullement simple. D’autant plus que les capacités actuelles de production tournent déjà autour de 20 millions de tonnes en moyenne, ce qui correspond déjà à une couverture optimale des besoins nationaux. Chez LafargeHolcim Algérie, différents modèles économiques étaient à l’étude et quatre relais de croissance à court et à moyen termes sont désormais identifiés. L’export en est un. Il est d’autant plus nécessaire qu’il est susceptible de contribuer à créer un hub à l’export. Sauf qu’à l’international, le marché se rétrécit comme peau de chagrin et nombre d’opérateurs risquent d’y être évincés, faute de compétitivité. LafargeHolcim Algérie compte s’appuyer sur la filiale Trading de la maison mère pour se frayer un chemin à l’international. Elle avait identifié des opportunités en Afrique de l’Ouest, un marché à destination duquel deux cargaisons de moyen tonnage ont été acheminées, en attendant une troisième prévue en avril prochain. L’Afrique de l’Ouest représente un marché de 15 millions de tonnes/an. LafargeHolcim Algérie compte y pourvoir à hauteur de 5 millions de tonnes/an dès 2020, soit un tiers des besoins de la région. La filiale algérienne du géant mondial de l’industrie du ciment y travaille. Elle investit actuellement dans un shiploader (chargeur de navires) au port d’Oran, dont la mise en service est prévue fin 2018. Un moyen logistique qui devrait réduire considérablement les coûts du transport et les délais de livraison, a-t-on appris auprès des responsables de l’entreprise, lors d’une conférence tenue jeudi à Alger. Des relais de croissance… La question de l’export mérite toutefois plus qu’un débat de stratégie au sein d’une entreprise. Que l’on soit pour que les entreprises s’orientent vers l’export est une chose, que l’Etat soit un acteur opérationnel et actif en est une autre. Les faits sont têtus : le pays est toujours en attente d’une stratégie nationale de l’export, ciblant notamment le marché africain, absence d’accord commerciaux avec les espaces économiques, réglementation bancaire contraignante, accompagnement financier, couverture d’assurance à l’international et moyens logistiques quasi inexistants, etc. Nonobstant ces carences, LafargeHolcim Algérie veut faire de l’export un important relais de croissance. Le cimentier est entré en négociations avec d’autres clients africains. Les discussions pourraient déboucher sur des contrats de plusieurs centaines de milliers de tonnes. Vendre du ciment hors de nos frontières est une ambition écrite désormais au crayon-feutre dans la stratégie commerciale de LafargeHolcim Algérie. La solution Ardia 600 pourrait aussi être une source de croissance, mais reste tributaire d’une réécriture des textes, étant donné que les cahiers des charges appliqués aux entreprises de travaux publics n’incluent pas cette solution. Pourtant, construire des routes en béton permet à terme de réduire les coûts de 50% et les délais de 40%. La solution Ardia 600 permet également une bonne durabilité des projets de routes, une économie circulaire et une réduction sensible des risques. Au-delà de ces deux métiers qui sont dans l’ADN même de LafargeHolcim, ses cimenteries algériennes disposent d'une expertise incomparable pour valoriser les déchets. Geocycle, qui dépend du groupe LafargeHolcim, offre un large éventail de services de traitement des déchets. Les fours à ciment de LafargeHolcim Algérie, chauffés à 1500°, seront ainsi proposés pour l’incinération et la valorisation de tous genres de déchets. Le lancement de cette activité interviendrait courant avril de cette année. Pour ainsi dire, les industries de LafargeHolcim en Algérie disposent de la maîtrise de l’ensemble de la chaîne, allant de la production du ciment, des plâtres et mortiers, à la fabrication des sacs pour emballage de ses produits, en comprenant leur commercialisation à travers les magasins Batistore, ainsi que la valorisation des déchets en cimenterie. C’est cette expertise qui permet à LafargeHolcim Algérie de pérenniser sa compétitivité dans un marché qui est passé d’une situation de déficit à celle de l’excédent.

L’Opep affiche ses craintes

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’inquiète de la montée de la production de schiste américain, prévoyant, pour la première fois, dans son rapport mensuel que les nouveaux approvisionnements en pétrole de ses rivaux américain
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L’Opep affiche ses craintes

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’inquiète de la montée de la production de schiste américain, prévoyant, pour la première fois, dans son rapport mensuel que les nouveaux approvisionnements en pétrole de ses rivaux américains dépasseront la croissance de la demande mondiale en 2018. L’Opep a ainsi augmenté ses prévisions de croissance de l'offre américaine, mais aussi d'autres producteurs, pour le quatrième mois consécutif, selon son rapport mensuel sur le marché pétrolier. L’Organisation fait mention, pour la première fois, de ses craintes de voir les efforts déployés par son groupe, secondé par la Russie en vue de mettre fin à la surabondance mondiale, menacés par la production non Opep, en particulier celle des Etats-Unis. L’Opep rappelle en outre que les prix du pétrole ont atteint leurs plus hauts niveaux en trois ans au mois de janvier, alors que les restrictions de l'offre qu’elle impose au marché sont contrebalancées par le boom du pétrole de schiste américain. Une réalité qui a pesé sur le marché, poussant les prix à la baisse, selon l’Organisation. Il est à noter que la demande mondiale de pétrole grimpera de 1,6 million de barils par jour cette année, en hausse par rapport aux prévisions précédentes de l’Opep. Elle a en outre revu à la hausse de 0,28 million de barils par jour son estimation de la production non OPEP en 2018, l’estimant à 59,53 mbj, soit une croissance de 1,66 mbj sur un an. En conséquence, l’Organisation devra fournir environ 200 000 barils par jour de moins que prévu dans le rapport du mois dernier pour respecter ses objectifs, selon Bloomberg. L'OPEP estime, par ailleurs, que ses 14 membres ont pompé environ 32,19 millions de barils par jour le mois dernier, le plus bas depuis avril 2017. De ce fait, une moyenne d'environ 33 millions de barils par jour est nécessaire le reste de l'année, ce qui implique que les stocks des pays développés se contracteraient de 110 millions de barils supplémentaires, indique le rapport de l’Opep. Même si l’Organisation approche de sa cible de stocks, son membre le plus puissant, l'Arabie Saoudite, a déclaré que le marché ne s'est pas correctement rééquilibré et que les restrictions de l'offre pourraient se poursuivre l'année prochaine. L'OPEP et la Russie passeront en revue leurs progrès lors de leur réunion en juin prochain.                          

Le prix des atermoiements

Le montant des tirages effectués par la Banque d’Algérie à fin novembre 2017 justifie le rythme accéléré voulu par le gouvernement. Les querelles sordides autour des prochaines joutes électorales plongent à nouveau les réformes économiques dan
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Le prix des atermoiements

Le montant des tirages effectués par la Banque d’Algérie à fin novembre 2017 justifie le rythme accéléré voulu par le gouvernement. Les querelles sordides autour des prochaines joutes électorales plongent à nouveau les réformes économiques dans le flou. La multiplication des interventions contradictoires, provenant par moments de sources anonymes, voire d’origine douteuse, au sujet de certaines réformes pourtant inévitables, a fini par inhiber le projet de refonte. Subventions, partenariats public-privé, encadrement des importations, ajustements budgétaires… sur toutes ces réformes, aussi indispensables qu’incontournables, plus personne ne parle. Seule la planche à billets fait sentir ses vrombissements. Le montant des tirages effectués par la Banque d’Algérie à fin novembre 2017 justifie le rythme accéléré voulu par le gouvernement. 2185 milliards de dinars, soit l’équivalent de 19 milliards de dollars, ont été produits pour monétiser les déficits à fin novembre 2017, lit-on dans l’avant-dernier Journal officiel, alors que le ministre des Finances jurait ses grands dieux que les besoins en financement s’élevaient à seulement 570 milliards de dinars pour 2017 et 1800 milliards de dinars pour 2018. Les montants étaient communiqués le dimanche 10 décembre, dans les coulisses du Sénat, à l’occasion d’une plénière consacrée à la présentation du projet de loi de finances 2018. Pendant les navettes parlementaires, alors que la polémique enflait sur le recours à la planche à billets, le gouvernement se défendait d’avoir choisi la facilité et assurait que l’usage qu’il en fera, les montants et la durée sont minutieusement calculés. En pratique, le quitus du Parlement a donné lieu à des revirements pour le moins dangereux et scandaleux ; on est passé de l’objectif de couvrir les salaires de novembre à celui de monétiser les déficits abyssaux du Trésor ; d’un besoin de 570 milliards de dinars pour 2017 à un tirage de 2185 milliards de dinars à fin novembre 2017. Economistes et institutions monétaires multilatérales n’avaient pas tort d’avertir que la planche à billets, validée en Conseil des ministres (6 septembre 2017) et présentée alors comme étant le résultat palpable de toute la lucidité du président de la République, risque d’être source à problème dans la mesure où elle ne s’accompagne d’aucune manette de contrôle, voire d’un projet de réformes économiques et budgétaires. Ce dont les économistes avaient peur allait se confirmer quelques semaines plus tard : le financement non conventionnel allait être placé au-dessus de toutes les réformes. Celle des subventions d’abord. Et la cession de certains actifs publics obsolètes ensuite. Manœuvres politiques En l’espace de quelques mois, le gouvernement semble avoir changé son fusil d’épaule. Ce n’est pas tout à fait ça. C’est que le chef de l’Etat était intervenu maintes fois pour tenter «un recadrage» tant sur la question des partenariats public-privé que sur l’épineux dossier des subventions. Des interventions aux calculs politiciens, des changements de cap par rapport à de précédentes lois – dont la loi de finances 2016 qui autorisait l’ouverture du capital des entreprises publiques à l’actionnariat privé –, des ministres qui se font remonter les bretelles pour avoir livré les secrets de la réforme en cours des subventions, levées de boucliers chroniques chez les lieutenants du FLN accusant le Premier ministre de vouloir passer outre les orientations du Président pour s’offrir une voie VIP vers la Présidence… dans ce cafouillis de remises en cause, les réformes économiques et budgétaires sont à nouveau mises au frigo en attendant que la fin des joutes politiques en prévision de 2019 soit sifflée par les tenants du pouvoir. Mais le temps presse et cette énième année blanche risque de se révéler fatale. Les clignotants au rouge vermeil pour nombre d’indicateurs. Le gouvernement ne dispose plus que d’une infime marge de manœuvre, faute d’une avancée appréciable sur certaines réformes budgétaires et économiques. La première porte sur l’assainissement des finances publiques et la réduction des dépenses. Le dossier des subventions y figure. La seconde porte sur l’impératif retour de la croissance, l’efficience de l’investissement public. La cession de certains actifs figurait également dans cette boîte à outils dont l’Exécutif voulait disposer pour faire face à la crise. Il reste donc de nombreux défis à relever. Le FMI, qui a dépêché cette semaine ses experts sur Alger, appelle à ne pas perdre de vue le risque inflationniste, le chômage des jeunes, le déficit des comptes extérieurs qui pourrait accélérer la fonte des réserves de change, seul élément attestant de la solvabilité du pays, etc. Face à de telles alertes, voire à l’urgence d’une gestion clairvoyante qui n’a jamais semblé aussi pressante, les manœuvres politiciennes en vue des prochaines élections semblent prendre le dessus. En tout cas, pour les besoins les plus pressants, l’Etat fait tourner sa planche à billets, quitte à flirter avec les fièvres inflationnistes. Du reste, le projet des réformes structurelles que l’on ne cessait de chanter sur tous les toits semble renvoyé aux calendes grecques. Eventuellement pour l'après-avril 2019.                      

Mise en place d’un plan de suivi et de réformes

Le financement non conventionnel devra être accompagné de réformes structurelles visant une rationalisation des dépenses publiques avec, notamment, une révision de la politique des subventions. Le dispositif de contrôle et les réformes structurelle
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Mise en place d’un plan de suivi et de réformes

Le financement non conventionnel devra être accompagné de réformes structurelles visant une rationalisation des dépenses publiques avec, notamment, une révision de la politique des subventions. Le dispositif de contrôle et les réformes structurelles devant accompagner le financement non conventionnel viennent désormais d’être mis en place, à la faveur de la promulgation d’un décret exécutif qui fixe les conditions de mise en œuvre, publié dans le tout dernier numéro du Journal officiel (JO). Ainsi, outre les procédures et mécanismes de suivi directement liés à ce mode de financement exceptionnel, le gouvernement dévoile toute une série de réformes structurelles devant y être adossées, s’inscrivant pour la plupart dans une logique de rigueur financière en vue d’un redressement à terme des finances de l’Etat. Tel que présenté en effet dans le JO n°15 du 7 mars, ce nouveau décret exécutif, qui vient en application de l’article 45 bis de la nouvelle version de Loi sur la monnaie et le crédit (LMC), «a pour objet de fixer le mécanisme de suivi des mesures et des réformes structurelles économiques, financières et budgétaires visant à rétablir, au plus tard, dans un délai de cinq ans, à compter du 1er janvier 2018, les équilibres de la trésorerie de l’Etat et de la balance des paiements». Aussi, en guise de mesures de contrôle, il est stipulé, notamment, que la Banque d’Algérie, en qualité de pourvoyeur de financement monétaire au profit du Trésor, est chargée d’assurer le suivi et l’évaluation de l’exécution des mesures et actions prévues dans le cadre de la mise ne œuvre du financement non conventionnel. Pour ce faire, ladite institution s’appuiera sur «un comité» composé de ses représentants et de ceux du ministère des Finances. Ainsi formé, ce comité, est-il précisé, aura pour principales missions «de proposer au ministre des Finances et de faire adopter le niveau de recours au financement non conventionnel et le programme prévisionnel d’émission des titres d’Etat qui en résulte» ; «d’assurer le suivi de la réalisation des mesures et des actions contenues dans le programme de réformes à mener», et enfin de veiller à «l’observation des résultats en matière de rétablissement des équilibres de trésorerie de l’Etat et de la balance des paiements». Outre ces principales missions, le nouveau texte de loi stipule également que ledit comité aura notamment à transmettre au gouverneur de la Banque d’Algérie «un état trimestriel faisant ressortir la situation des données financières relatives à la trésorerie de l’Etat et aux équilibres extérieurs», ainsi que «le niveau de recours au financement non conventionnel en référence aux objectifs assignés». De même, est-il précisé, un rapport semestriel sur la réalisation des engagements financiers et monétaires et des actions et mesures, tels que prévus par le programme ainsi que leur impact, est adressé par le gouverneur de la Banque d’Algérie et directement au président de la République. S’agissant par ailleurs des réformes structurelles devant accompagner le recours au financement non conventionnel, il est prévu surtout une rigueur accrue en matière de dépenses publiques à travers, entre autres, un renforcement des dispositions relatives aux dépenses d’équipement, la mise en route graduelle à partir de 2019 d’une nouvelle approche en matière de subventions directes et indirects au profit des ménages, une rationalisation, durant les prochaines années, de la politique de recrutement dans la Fonction publique, et enfin de nombreuses mesures visant globalement à améliorer les recettes fiscales ordinaires, ainsi qu’à maîtriser les importations et à favoriser l’investissement.            

Sarpi : Sonatrach rachète les parts d'ABB

La Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi), une société par actions créée en juin 1992, en partenariat entre Sonatrach et ABB (Italie), appartient désormais à 100% au groupe Sonatrach, après le rachat de 50% des parts d'AB
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Sarpi : Sonatrach rachète les parts d'ABB

La Société algérienne de réalisation de projets industriels (Sarpi), une société par actions créée en juin 1992, en partenariat entre Sonatrach et ABB (Italie), appartient désormais à 100% au groupe Sonatrach, après le rachat de 50% des parts d'ABB dans cette joint-venture. Ainsi, un contrat a été signé hier à Alger entre les deux partenaires pour la cession des parts d’ABB dans la société Sarpi à la compagnie nationale Sonatrach, et ce, en présence du PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour et du président du groupe ABB dans la région MENA, Joachim Braun. «Nous avons réalisé de grands et difficiles projets avec Sonatrach, durant ces 25 ans. Il y avait une relation spéciale entre ABB et Sonatrach», a tenu à souligner M. Braun. «Travailler avec le groupe Sonatrach est un honneur», a-t-il estimé ajoutant que les deux partenaires ont réalisé des projets ensemble tout en respectant les standards en termes de santé et de sécurité. Selon lui, la cession des parts d’ABB à la compagnie nationale Sonatrach intervient en raison du changement du business model du pôle d’ABB ingénierie, approvisionnement et construction (EPC). Ainsi, le groupe ABB est sorti de l’EPC, pas seulement en Algérie mais mondialement, a rappelé, à ce titre, le directeur d’ABB Algérie, Tarek El Gani, ajoutant qu’il s’agit de la nouvelle stratégie d’ABB. A noter que la Sarpi, qui exerce ses activités de réalisation d’installations industrielles dans le secteur des hydrocarbures et de l’énergie, est actuellement présente dans plusieurs régions en Algérie. Elle dispose de deux unités opérationnelles, dont l’une est basée à Hassi Messaoud et l’autre à Hassi R’mel. 

Carton ondulé : Maghreb Emballage doublera sa capacité de production

Maghreb Emballage, un des leaders algériens du secteur de fabrication et de transformation du carton ondulé, investira environ 20 millions d’euros afin de doubler la capacité de production de son usine d’Oran qui passera de 55 000 tonnes/an à 100 00
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Carton ondulé : Maghreb Emballage doublera sa capacité de production

Maghreb Emballage, un des leaders algériens du secteur de fabrication et de transformation du carton ondulé, investira environ 20 millions d’euros afin de doubler la capacité de production de son usine d’Oran qui passera de 55 000 tonnes/an à 100 000 tonnes/an d’ici fin 2020, a annoncé, hier à Alger, son président-directeur général Abd Samad Mered. «Nous allons doubler notre capacité de production grâce à un investissement d’environ 20 millions d’euros», a déclaré Abd Samad Mered lors d’une conférence de presse animée en marge de la 6e édition du Salon Printpack Alger. L’acquisition d’une nouvelle unité de production pour renforcer l’usine d’Oran, qui compte actuellement plus de 500 employés, permettra la création de 300 nouveaux postes d’emploi et autant d’emplois indirects à travers le territoire national. «Notre but consiste à offrir aux consommateurs de meilleurs produits avec les meilleurs prix possibles», a affirmé le PDG de Maghreb Emballage, créé en 1948. L’entreprise, qui importe sa matière première essentiellement auprès de grands fournisseurs espagnols, enregistre une croissance de 8 à 12% par an en matière de fabrication de carton ondulé. «Cette croissance est aussi valable pour les autres types d’emballage», a précisé M. Mered. En plus de répondre de manière efficace à la demande locale, Maghreb Emballage ambitionne de renforcer sa présence sur le marché extérieur de l’emballage, où il est déjà présent avec des exportations de produits finis en Tunisie et de 100% de ses déchets en Espagne. «Actuellement, il y a une autosuffisance en matière de fabrication de carton au niveau local, et cela nous permet de nous ouvrir davantage vers le marché extérieur. Rien ne nous empêche d’exporter vers des pays frères comme la Mauritanie ou des pays africains, car la demande est toujours là», a-t-il ajouté. Les exportations représentent 8% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Maghreb Emballage sous-traite à des opérateurs privés l’acheminement des produits, principalement vers la Tunisie. Maghreb Emballage, un acteur important du secteur qui célèbre cette année ses 70 ans, a réalisé un chiffre d'affaires de 5 milliards de dinars avec une part de marché de 25%. Le marché algérien du carton pèse, quant à lui, quelque 200 millions d’euros et produit 200 000 tonnes/an, selon les chiffres communiqués par le patron de l’entreprise. «Pour 2018, nous comptons réaliser une croissance de 20% du chiffre d’affaires», a souligné Abd Samad Mered. Pour ce faire, l’entreprise, dont l’usine s’étale sur une superficie 50 000 m2, compte moderniser ses procédés de production afin de hisser ses standards au rang international et aller vers la certification ISO901 en management de qualité, une manière de consolider le premier prix obtenu de l’Association internationale de découpe et de fabrication de matrices. Elle prévoit aussi de s’appuyer sur son propre laboratoire de développement et son unité de formation pour assurer la formation continue de ses collaborateurs. Le PDG de Maghreb Emballage ambitionne par ailleurs de créer une association regroupant les professionnels du secteur de la fabrication et de transformation du carton ondulé qui servira d’espace de concertation et défendra les intérêts de ses membres.

Des concertations par filières seront lancées

Les pouvoirs publics ont opté pour une nouvelle mécanique qui consiste à «faire impliquer et à se concerter avec les opérateurs économiques concernés dans toute négociation de libéralisation de notre commerce». Dans la perspective de l’adhési
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Des concertations par filières seront lancées

Les pouvoirs publics ont opté pour une nouvelle mécanique qui consiste à «faire impliquer et à se concerter avec les opérateurs économiques concernés dans toute négociation de libéralisation de notre commerce». Dans la perspective de l’adhésion de l’Algérie à la Zone africaine de libre-échange continentale (ZLEC), le ministère du Commerce compte lancer une série de rencontres de concertation avec les opérateurs économiques nationaux organisés en filières. C’est ce que nous a annoncé, hier à Alger, le directeur général du Commerce extérieur et négociateur en chef de la Zlec, Saïd Djellab, en marge de la journée d’information organisée au siège de l’Algex. Selon lui, les pouvoirs publics ont opté pour une nouvelle mécanique qui consiste à «faire impliquer et à se concerter avec les opérateurs économiques concernés dans toute négociation de libéralisation de notre commerce». Ce mécanisme, précise-t-il, «nous permettra de fixer la liste des produits à libéraliser et ceux que nous allons demander à libéraliser pour se placer sur le marché africain. Ce n’est qu’à ce moment qu’on pourra entamer les négociations avec des scénarios bien précis». Quant au risque de voir l’adhésion à cette nouvelle zone de libre-échange échouer, comme cela a été le cas pour la zone de libre-échange arabe, le négociateur en chef de la Zlec a indiqué que «ce nouveau mécanisme de concertation est en mesure d’assurer à cette adhésion toutes les chances de réussite», pour peu que nos opérateurs économiques «soient plus agressifs, dans un espace économique très concurrentiel». Pour lui, l’Algérie est un pays africain leader du processus d’unification et d’intégration dans le continent et «l’économique doit être au diapason du politique». Pour le président de l’unité de gestion et de suivi des négociations de la Zlec au sein du ministère des Affaires étrangères, Merzak Belhimeur, l’objectif recherché à travers la création de cette zone consiste, notamment, à promouvoir les échanges interrégionaux et accélérer l’intégration du marché africain. Selon lui, les échanges interafricains ne représentent, actuellement, que 10% de l’ensemble des échanges commerciaux internationaux, d’où l’intérêt pour notre pays d’aller à la recherche de niches en mesure d’accueillir des produits et des services algériens. Pour l’heure, les négociations de «cadrage» se poursuivent, mais la plus importante étape sera celle des négociations bilatérales devant définir les marchandises et les services non concernés par la libéralisation. Rappelons que Le sommet extraordinaire de l'Union africaine (UA), prévu le 21 mars à Kigali, devra adopter le lancement officiel de la Zone de libre-échange continentale impliquant de profonds engagements en matière de libéralisation des échanges commerciaux entre 55 pays du continent. Cette zone comprend officiellement le marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), la communauté d'Afrique de l'Est (CAE) et la communauté de développement d'Afrique australe (SADC), avec la communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC), la communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao), l'Union du Maghreb arabe et la Communauté des Etats sahélo-sahariens.

«Il ne faut pas faire des liquidités de l’informel une obsession»

- Evoquant un souci d’allégement des procédures, la Banque d’Algérie a pris pour décision d’annuler l’exigence de justification de l’origine des fonds. Que pensez-vous de cette mesure et de son impact sur la lutte contre le blanchiment d’argen
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«Il ne faut pas faire des liquidités de l’informel une obsession»

- Evoquant un souci d’allégement des procédures, la Banque d’Algérie a pris pour décision d’annuler l’exigence de justification de l’origine des fonds. Que pensez-vous de cette mesure et de son impact sur la lutte contre le blanchiment d’argent ? Si votre question est d’ordre éthique, la réponse est évidente. Sur un plan moins normatif, il faut bien sûr s’interroger sur une telle prise de décision dans le contexte actuel. Derrière, il y a l’échec patent de toutes les campagnes passées de remise dans le circuit bancaire des liquidités du secteur informel. Par exemple, le fameux programme de conformité fiscale volontaire. Et pourquoi toutes ces tentatives tonitruantes ont lamentablement échoué ? Essentiellement pour un problème de crédibilité de l’action publique. La dernière mesure que vous mentionnez ne la rétablit pas. Plus fondamentalement, je suis tout de même sidéré par la constance de cette obsession algérienne, la récupération de l’argent de l’informel, comme s’il s’agissait d’une question de vie ou de mort. Certes, le contexte actuel est pressant, mais l’existence d’un secteur informel et sa taille sont une des conséquences, et non pas la cause, du développement économique déséquilibré et non maîtrisé de notre pays ces dernières décennies. Je vais aller encore plus loin : vu l’imbrication de l’économie informelle dans les circuits économiques ordinaires de l’économie, il serait même de très mauvais aloi et à tout le moins vain de vouloir la liquider coûte que coûte, surtout dans le contexte politico-économique actuel. - Le gouverneur de la Banque d’Algérie a aussi jugé inefficace un changement de monnaie pour éradiquer le marché informel sans pour autant donner de solutions concrètes de lutte contre ce phénomène. Quelle est, à votre avis, la meilleure façon de mettre fin à cet argent qui circule en dehors de la sphère légale ? Sur la question de changement de monnaie, Mohamed Loukal n’a pas tort. Le contexte actuel ne s’y prête pas. Le précédent indien doit nous faire réfléchir. Il y a une analyse très fouillée à ce sujet par l’économiste indien, Kaushik Basu, ancien économiste en chef de la Banque mondiale. Je répète que pour moi il ne faut pas faire des liquidités de l’informel une obsession. C’est un leurre absolu !  Les liquidités détenues par l’informel ont reculé ces derniers mois (de 105 milliards de dinars, si j’en crois la dernière étude de la Banque d’Algérie). Il faut continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour qu’à terme, ces liquidités soient à un niveau naturel. Il faut tout simplement faire les réformes qui s’imposent pour que l’économie algérienne revienne à un fonctionnement et à une gouvernance raisonnables ; les liquidités de l’informel reflueront naturellement. Il y a un credo essentiel : la démonétisation de l’économie. Le paiement obligatoire par chèque pour les transactions importantes et le contrôle plus strict des opérations commerciales et financières liées à l’importation sont un premier pas, mais il faut aller beaucoup plus loin. Je ne suis pas sûr que le problème vienne de la bancarisation, même s’il est vrai que notre pays est en retard sur ce plan par rapport à ses voisins, mais implanter des banques à chaque carrefour sera vain si ce n’est pas accompagné de véritables offres de produits d’épargne et d’une véritable concurrence entre les établissements. La création d’un Observatoire de l’épargne, fin octobre 2017, est une très belle initiative à cet égard, même s’il faut veiller à ce que cet observatoire ne se transforme pas en «éléphant blanc».  L’autre chantier en friche est purement technologique, par exemple le développement de la monétique. Savez-vous que le champion du monde du Mobile Money est... le Kenya ? - 2000 milliards de dinars circulent en dehors du circuit bancaire. Est-ce là une preuve de l’échec du système bancaire en Algérie ? Comme vous pouvez le déduire de mes réponses précédentes, la taille hypertrophiée de la part des liquidités dans l’informel n’est pas uniquement imputable au système bancaire algérien, c’est pour ainsi dire le symptôme d’un dysfonctionnement généralisé de l’économie algérienne. Notre pays a eu la banque qu’il a voulu, n’est-ce pas ? Une partie des activités du secteur informel suit un motif pur et simple de subsistance : certains de nos compatriotes n’ont malheureusement pas d’autres moyens de survie que par l’informel, comme le montrent quelques études intéressantes du Cread. On est loin de l’univers clinquant des banques. Les activités beaucoup plus lucratives, dans le tertiaire notamment, qui alimentent l’accumulation des liquidités de l’informel doivent être étudiées avec une autre grille d’analyse, celle de l’économie rentière. J’ai déjà beaucoup trop écrit là-dessus dans les revues académiques et dans la presse.  Je vais vous épargner une énième digression mais vous m’avez déjà compris. - Le gouvernement a introduit une série de mesures pour rationaliser les dépenses et limiter la perte de devises dont la décision du gel de l’importation de près de 1000 produits. Comment évaluez-vous cette mesure et quelles pourront être les réelles conditions  pour l’élimination de l’économie de bazar ? Je me mets à la place du ministre du Commerce et du gouvernement, c’est un casse-tête considérable. Depuis 2015, beaucoup de choses ont été tentées pour réduire les importations, avec pas mal de succès initialement. Après, il y a eu beaucoup de cafouillages rendant illisible la politique économique du gouvernement en matière de commerce extérieur (et c’est un euphémisme). Pourtant, le contexte nous oblige à réduire les importations, et il faut le faire de façon rigoureuse, en éliminant scrupuleusement toutes les niches. Les derniers bulletins de santé du commerce extérieur montrent à travers quelques mauvaises surprises retentissantes que ce travail rigoureux n’a pas été mené à bien. On peut et on doit s’interroger pourquoi. Pour ce qui est de l’élimination de l’économie de bazar, c’est essentiellement la même question que pour le secteur informel évoquée ci-dessus. C’est un problème structurel qui ne se règle pas avec des opérations coup de poing. Ni avec des listes de produits.

Recours à la planche à billets : Les mises en garde du FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) appelle à plafonner les recours au financement non conventionnel et à envisager des privatisations et des emprunts extérieurs, tout en éliminant les contraintes à l’importation et à l’investissement. Le rec
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Recours à la planche à billets : Les mises en garde du FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) appelle à plafonner les recours au financement non conventionnel et à envisager des privatisations et des emprunts extérieurs, tout en éliminant les contraintes à l’importation et à l’investissement. Le recours à la planche à billets pour financer le déficit public doit être «strictement plafonné en volume et en durée», ont mis en garde hier des représentants du Fonds monétaire international (FMI), à l’issue d’une visite de consultation qui s’est étalée du 27 février dernier au 12 mars en cours à Alger. Intervenant dans le cadre des consultations annuelles que mène habituellement le Fonds avec l’ensemble de ses membres au titre de l’article IV de ses statuts, cette mission du FMI, dirigée par Jean-François Dauphin, a ainsi exprimé toute sa réticence à l’égard du choix de l’Etat algérien de recourir au financement non conventionnel pour couvrir, notamment, le déficit du Trésor. «L’expérience internationale a montré que la monétisation des déficits publics est porteuse de risques réels de tensions inflationnistes», a insisté en ce sens Jean-François Dauphin, lors d’une conférence de presse hier à Alger. Selon lui, s’il est évident que la consolidation budgétaire est nécessaire, car «l’Etat algérien dépense effectivement bien plus qu’il ne gagne», il est néanmoins plus opportun d’y œuvrer  à un rythme régulier, «sans recourir au financement monétaire de la Banque centrale». Aussi, pour le chef de la mission du FMI, avec une dette publique relativement basse et une dette extérieure faible, l’Algérie dispose toujours d’une «fenêtre d’opportunité» pour concilier ajustement économique et croissance, mais aussi pour renforcer ses finances publiques de manière progressive, par le biais d’une palette d’instruments autres que le financement non conventionnel. Il s’agit en l’occurrence, a-t-il expliqué, de la possibilité de recourir à «un large éventail d’outils de financement», soit, notamment, «l’émission de titres au taux du marché», «des partenariats publics-privés», «des ventes d’actifs», c’est-à-dire des privatisations partielles ou totales, et enfin, «idéalement», de recourir à l’endettement extérieur «pour financer des projets d’investissements biens choisis». Cependant, avertit en définitive le représentant de l’institution de Bretton Woods, «si le choix est fait de continuer de monétiser le déficit», il conviendrait non seulement de mettre en place «des sauvegardes robustes» en plafonnant les financements non conventionnels, mais aussi de veiller à ce que «la Banque centrale soit prête à resserrer la politique monétaire, si les tensions inflationnistes ne s’atténuent pas». En termes plus clairs, le recours à la planche à billets devrait être à la fois limité et adossé à un taux de marché, tandis que la Banque d’Algérie se doit d’être en mesure d’intervenir pour réabsorber les liquidités injectées en cas de hausse de l’inflation. Inefficacité des barrières à l’importation Dans le même ordre d’idées, le Fonds monétaire international met également en avant l’opportunité d’une «dépréciation progressive» du taux de change du dinar, qui, combinée à des mesures de lutte contre le marché parallèle des devises, favoriserait, selon Jean-François Dauphin, l’ajustement des finances du pays. A contrario, déplore le même responsable, les barrières imposées à l’importation sont non seulement inefficaces, mais également source de distorsions et de tensions inflationnistes, car, de toutes les façons, les produits interdits à l’importation sont souvent acheminés par d’autres canaux. Aussi, pour le FMI,  la politique commerciale doit avoir pour objectif principal d’«encourager les exportations plutôt que d’imposer des barrières non tarifaires aux importations». De même, préconise encore le Fonds, l’Algérie devrait «envisager un assouplissement de la règle dite des 51-49% pour favoriser l’investissement étranger, tout en menant sans tarder des réformes structurelles visant notamment à lutter contre la bureaucratie, à améliorer l’accès au crédit et renforcer la gouvernance, la transparence et la concurrence». S’agissant enfin du système des subventions publiques, le FMI affiche une nouvelle fois son soutien en faveur d’un passage à une politique de ciblage, dès lors, estime-t-il, que les subventions généralisées sont socialement injustes, car profitant bien plus aux riches qu’aux ménages à revenu modeste.  

Zaalane: le parc national automobile estimé à près de 6 millions de véhicules à la fin 2017

Le parc automobile en Algérie a atteint   5.986.000 véhicules à la fin 2017, a indiqué mardi à Alger le ministre des   Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane.  Selon les chiffres avancées par le ministre lors d'une séance d'audit
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Zaalane: le parc national automobile estimé à près de 6 millions de véhicules à la fin 2017

Le parc automobile en Algérie a atteint   5.986.000 véhicules à la fin 2017, a indiqué mardi à Alger le ministre des   Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane.  Selon les chiffres avancées par le ministre lors d'une séance d'audition   devant la commission des transports et des télécommunications à l'Assemblée   populaire nationale (APN), le parc national automobile a connu un rythme de   croissance accéléré durant les deux dernières décennies avec 5.986.000   véhicules fin 2017 contre 4.314.607 unités en 2010, 3.706.000 véhicules en   2008 et 2.840.077 véhicules en 1998.  La hausse croissante du parc automobile a induit une intensification des   investissements publics en matière d'extension et de modernisation du   réseau routier national, a expliqué M. Zaalane, faisant remarquer que la   valeur des enveloppes financières consacrées à cet effet ont atteint 5.481   milliards de dinars entre 1999 et 2017, ce qui représente près de 53 % des   enveloppes financières globales destinées aux infrastructures dans le   domaine des transports estimées à 10.248 milliards de dinars durant cette   période.  Ces investissements ont permis l'élargissement du réseau routier national   de 104.000 km en 1999 à 126.900 km fin 2017 ainsi que l'extension des   routes express et des autoroutes de 637 km en 1999 à 5.700 km fin 2017   outre une augmentation du nombre des ouvrages d'art de 3.600 structures à   10.563 structures durant la même période.  Le programme en cours comprend les travaux de réalisation de pénétrantes   et de liaisons autoroutières d'une longueur globale de 1.009 km dont 7   pénétrantes autoroutières reliant les ports de Bejaia, Jen Jen, Skikda,   Ténès, Oran, Mostaganem et El Ghazaouat à l'autoroute est-ouest et 4   pénétrantes autoroutières reliant les chefs lieu de wilayas, à savoir Tizi   Ouzou, Batna, Mascara et Guelma à l'autoroute est-ouest.  Plusieurs projets structurants tels que l'achèvement du dernier tronçon de   l'autoroute est-ouest au niveau de la wilaya d'El Taref sur une distance de   84 km, du projet de transformation de la route nationale N 1 en autoroute   au niveau des wilayas de Blida, Médéa, Djelfa, Laghouat et Ghardaïa sur une   distance de 368 km, la 4ème rocade sur une distance de 68 km et la   pénétrante reliant Maghnia et Mersa Ben Mhidi (wilaya de Tlemcen) à   l'autoroute est-ouest sur une distance de 60 km.  Le ministre a cité en outre le programme en cours de réalisation pour la   sécurisation des frontières terrestres dans le sud du pays ayant mobilisé   une enveloppe financière globale de 220 milliards de dinars. Le projet   consiste en des travaux d'ouverture et de bitumage de voies sur une   distance de 16.500 km dont 9.500 km bitumés.

Vers une usine de montage en partenariat avec Soficlef

L’alliance conclue la semaine dernière à Boumerdès, dans la localité de Si Mustapha, entre l’entreprise algérienne Soficlef spécialisée dans la production des plaques d’immatriculation et l’américain Stanley Black & Decker, leader mondial
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Vers une usine de montage en partenariat avec Soficlef

L’alliance conclue la semaine dernière à Boumerdès, dans la localité de Si Mustapha, entre l’entreprise algérienne Soficlef spécialisée dans la production des plaques d’immatriculation et l’américain Stanley Black & Decker, leader mondial dans l’outillage électroportatif pour un montant de 10 millions de dollars portant sur la distribution des produits de Stanley Black & Decker en Algérie marque le début d’une coopération sur le long terme. C’est aussi une phase préparatoire pour l’installation de l’entreprise américaine en Algérie. Si dans une première phase l’accord est d’ordre commercial et vise le marché algérien, dans une deuxième phase la firme américaine exportera à partir de l’Algérie ses produits vers d’autres pays de la région, notamment l’Afrique du Nord. Par la suite, il s’agira de s’installer en Algérie via la réalisation d’une usine avec comme partenaire Soficlef. «Cela pourra se faire dans une année ou dans cinq ans, mais l’idée de s’installer en Algérie est bien là», nous dira à ce sujet en marge de la cérémonie du lancement du partenariat Youcef Daou, représentant de la société américaine. Aujourd’hui, tout le monde sait que l’Algérie mise sur la fabrication et les unités de montage. «Nous sommes en train d’étudier tout cela et nous allons concrétiser ce projet et c’est Soficlef qui sera notre partenaire», nous dira encore M. Daou précisant qu’il s’agit d’un grand projet. Une ambition que le climat des affaires en Algérie ne risque pas de freiner, même si certaines contraintes sont bien là. M. Daou citera à titre d’exemple la nouvelle réglementation des importations qui, selon lui, a changé le rythme «Sans plus», tiendra-t-il à relever pour souligner l’intérêt de l’entreprise américaine à investir en Algérie. Un point que confirmera lors de la conférence de presse Gustavo Duque, directeur de la région MENA, pour qui l’Algérie sera la porte d’entrée pour l’Afrique. Le directeur général de Soficlef, Sofiane Charikhi, a expliqué que ce partenariat qualifié de stratégique s’inscrit dans une vision à long terme du développement de l’entreprise et répond à une demande «pressante» du marché algérien ouvrant également des «perspectives» en vue de l’installation d’une unité de montage-fabrication de l’outillage électroportatif en Algérie. En attendant, l’entreprise algérienne certifiée iso 9001 et riche d’une expertise dans le domaine industriel avec 10 années d’expérience mise sur le marché des plaques d’immatriculation qu’elle domine à hauteur de 90%. Ayant acquis une technologie allemande, Soficlef fabrique actuellement ses propres moules et ne recourt pas à l’importation. Elle a plutôt investi le marché de l’exportation. Avec une production annuelle de 2 millions de plaques d’immatriculation et une capacité fabrication de 20 millions, Soficlef commercialise déjà ses produits dans d’autres pays, notamment la France, Tunisie, Maroc et la Suisse, en attendant de s’implanter sur les marchés subsahariens et africains. Mais aussi la Belgique. En 2017, l’entreprise algérienne a réalisé quatre opérations pour 80 000 unités. Les perspectives pour cette année en matière d’exportations sont de 120 000 à 140 000 plaques. Des produits, faut-il le noter, homologués en Europe. Toujours dans ce domaine, Soficlef affiche sa disponibilité à accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de la carte électronique d’immatriculation des véhicules. Sofiane Charikhi dira dans ce cadre : «Nous mettons l’usine à la disposition du gouvernement qui cherche des opérateurs pour assurer cette transition. Nous sommes là.» Mais du côté des pouvoirs publics, il n’y a pas encore eu de réponse. Soficlef a d’ailleurs commandé une étude sur ce dossier chez des experts allemands. Pour l’heure, rien à signaler. Et pourtant, il y a déjà eu l’annonce de l’entrée en vigueur en 2017 de la carte électronique d’immatriculation. Les plaques devraient être remplacées progressivement. Ce n’est pas encore le cas.  

La création d’emplois, enjeu de stabilité en Afrique du Nord

La Banque africaine de développement (BAD) lancera, demain à Tunis, l’édition 2018 des perspectives économiques en Afrique avec un gros plan sur l’Afrique du Nord. En proposant pour la première fois une approche régionale, ce rapport passe en rev
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La création d’emplois, enjeu de stabilité en Afrique du Nord

La Banque africaine de développement (BAD) lancera, demain à Tunis, l’édition 2018 des perspectives économiques en Afrique avec un gros plan sur l’Afrique du Nord. En proposant pour la première fois une approche régionale, ce rapport passe en revue les défis et opportunités, les succès et les perspectives d’une région classée au 2e rang des régions d’Afrique les plus performantes, comme le montrent les principaux indicateurs de la BAD. Ainsi, l’année 2017 s’est conclue en Afrique du Nord sur une croissance de 4,9% du PIB réel, en hausse par rapport aux 3,3% enregistrés en 2016. «Cette performance économique est d’ailleurs supérieure à la moyenne affichée par le continent dans son ensemble (3,6%) et place la région de l’Afrique du Nord en deuxième position en Afrique, derrière l’Afrique de l’Est (5,9%)», précisent les experts de la Banque africaine. Ces derniers lient ces résultats à une production de pétrole plus importante que prévue en Libye, ce qui a permis à ce pays de voir son PIB bondir de 55,1% en 2017. Mais aussi par la performance du Maroc, qui a vu son taux de croissance passer de 1,2 % en 2016 à 4,1% en 2017, stimulé par la hausse de la productivité agricole. Portée par son programme de réformes macroéconomiques et structurelles, l’Egypte affiche elle aussi une croissance de son PIB de l’ordre de 4% en 2017, alors que pour l’Algérie, la croissance du PIB réel est descendue à 2,5%, contre 3,3% en 2016 en raison de la baisse des investissements publics résultant de la réduction des ressources de l’Etat intervenue malgré la stabilité de la croissance du secteur des hydrocarbures. En somme, selon la même source, la croissance de la région Afrique du Nord est nourrie principalement par le secteur réel, dont de nouveaux secteurs à haute valeur ajoutée comme l’électronique et la mécanique, ainsi que par la consommation privée et publique. Par ailleurs, pour 2018 et 2019, les perspectives s’annoncent positives. Et cela «grâce aux réformes engagées dans l’ensemble des pays de la région», note le résumé du rapport de la BAD en attendant de rendre publics les détails, notamment en ce qui concerne l’Algérie. Selon les projections, la croissance de l’Afrique du Nord devrait atteindre respectivement 5% et 4,6% en 2018 et 2019. Signal d’alarme Le président de la BAD, Akinwumi Adesina, affiche de l’optimisme dans ce cadre, même si les urgences à prendre en charge sont nombreuses face à la forte croissance démographique qu’il considère comme une bombe à retardement, lui qui a eu à rencontrer les ministres des Finances de la région lors de la réunion stratégique et consultative entre la haute direction de la Banque et ses gouverneurs pour l’Afrique du Nord. Mais, faudrait-il accélérer la réalisation des objectifs du développement durable. «Il nous reste 12 ans pour réaliser les Objectifs de développement durable (ODD). C’est un signal d’alarme pour nous avertir que si l’Afrique n’atteint pas les Objectifs de développement durable, le monde ne les atteindra pas non plus. Nous devons accélérer le développement, a-t-il insisté. Nous mobilisons plus de ressources et l’impact de nos interventions se fait sentir.» Comment ? A travers une stratégie prenant en charge cinq axes prioritaires relatifs à la concrétisation des ODD. Il s’agit d’éclairer et alimenter en énergie l’Afrique ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique. Ce sont d’ailleurs ces points parmi tant d’autres qui ont été discutés au cours de ces consultations régionales entre les ministres égyptien, tunisien, marocain, algérien et mauritanien des Finances. Mais, faudrait-il mettre le paquet pour relever ces défis en cette phase de forte croissance démographique, de crise économique et d’instabilité politique. Car, même si l’Afrique du Nord a le potentiel pour servir de moteur de croissance pour le continent, les difficultés persistent particulièrement en ce qui concerne la lutte contre le chômage avec un taux de 31% qui touche particulièrement les jeunes et les femmes, l’insécurité alimentaire et hydrique, la pauvreté et les inégalités. Autant de défis qui s’ajoutent à ceux de la transformation économique et de l’intégration. Des points communs à tous les pays de la région. Le ministre algérien des Finances, Abderrahmane Raouia, n’a d’ailleurs pas manqué de relever l’ampleur du problème du chômage : «Le plus grand défi pour l’Afrique aujourd’hui est la création d’emplois, un enjeu de stabilité et un levier pour tirer la croissance économique vers le haut. Nous devons offrir aux jeunes des opportunités d’emploi pour les convaincre de rester sur le continent», a-t-il noté. Une manière de reconnaître l’absence d’une stratégie de lutte contre ce phénomène, mais aussi contre celui de l’immigration clandestine avec les vagues d’Africains qui quittent leur pays au risque de leur vie à la recherche de meilleures perspectives face aux problèmes persistants. L’économiste en chef et vice-président, gouvernance économique et de la gestion des savoir de la BAD, a d’ailleurs attiré l’attention des gouverneurs de la région sur les problèmes de développement auxquels les pays africains sont confrontés à divers degrés en raison de la faiblesse de l’environnement macroéconomique, de la faible diversification et des taux élevés de chômage. «Ceux-ci posent d’énormes défis de développement que la Banque pourra mieux gérer avec des ressources supplémentaires qui peuvent être générées en augmentant sa capitalisation», s’est-il engagé. La Banque mobilisera ainsi des ressources à travers le Forum africain d’investissements prévu à Johannesburg, en Afrique du Sud, en novembre 2018.

Le talon d’Achille de l’économie algérienne

Le climat des affaires est le talon d’Achille de l’économie algérienne. Aucun des 18 chefs de gouvernement qui ont eu la charge de l’améliorer n’a réussi ce challenge qui cristallise tous les problèmes d’une nation à laquelle on n’a jamais p
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Le talon d’Achille de l’économie algérienne

Le climat des affaires est le talon d’Achille de l’économie algérienne. Aucun des 18 chefs de gouvernement qui ont eu la charge de l’améliorer n’a réussi ce challenge qui cristallise tous les problèmes d’une nation à laquelle on n’a jamais permis de prendre son destin en main. Un destin forgé au gré de la qualité de ses gouvernants, de l’importance de ses recettes d’hydrocarbures, des rapports de force à l’intérieur du pays et de sa place dans l’échiquier politique et économique mondial. N’ayant brillé ni par l’un ni par l’autre de ces paramètres, l’Algérie a toujours figuré au plus bas des classements effectués par les institutions internationales habilitées, à l’instar du «Doing busines» de la Banque mondiale qui ne l’a jamais classée moins de 120e sur les 170 pays en compétition. Les contestations quelquefois émises par les autorités algériennes à propos de la crédibilité de ces classements «malintentionnés» sont malheureusement vite contredits par les bilans bien maigres des IDE captés par l’Algérie, le sort peu enviable des entreprises en activité, l’essor du secteur économique informel et l’insuffisance de création d’entreprises. Théorie et pratique Le problème est si grave qu’il a fait l’objet d’une attention toute particulière des plus hautes autorités algériennes qui l’ont érigé comme préoccupation fondamentale à la faveur d’une refonte de la Constitution, promulguée en mars 2016. Un article lui a, en effet, été expressément consacré. Il s’agit de l’article 43 qui stipule, on ne peut plus clairement, que «la liberté d’investissement et de commerce est reconnue par la loi et que l’Etat doit œuvrer à améliorer le climat des affaires et à encourager, sans discrimination, l’épanouissement des entreprises au service du développement économique national». Depuis la promulgation de cette Constitution, l’amélioration du climat des affaires est donc au cœur de la doctrine économique algérienne et la question consiste plutôt de savoir pourquoi les autorités politiques chargées de lui donner corps par des décrets d’application n’avancent pas assez en besogne lorsqu’ils ne rament pas, comme c’est actuellement le cas, à contre-courant en prenant des décisions qui assombrissent encore plus l’environnement des affaires. Les ordres et contre-ordres relatifs aux règles du commerce extérieur, aux droits de montage automobiles accordés à certains concessionnaires, la révision continuelle, l’interdiction de la liste des produits interdits d’importation, l’arrêt du processus de partenariat public-privé indiquent à quel point les préoccupations politiciennes priment sur la volonté de régler une bonne fois pour toutes cette question du climat des affaires qui cause tant de tort à l’économie algérienne. Les dispositions législatives qui déstabilisent le climat des affaires sont généralement introduites dans les lois de finances annuelles et complémentaires, ce qui a fait dire à ce patron d’un grand groupe agroalimentaire : «Je suis pris d’angoisse, voire même de panique, à la veille de la publication de chaque loi de finances parce qu’elles nous réserve chaque fois des mauvaises surprises.» Les hommes d’affaires algériens qui ont besoin de lois stables, de visibilité économique, de fluidité administrative, mais aussi et surtout d’un Etat de droit hésitent, en bonne partie pour cette raison, à investir en Algérie, à moins de bénéficier d’une protection haut placée capable de leur épargner les désagréments de ce climat peu propice au business. Ces hommes d’affaires partent en effet du principe tout à fait compréhensible que pour qu’une entreprise puisse s’épanouir dans un pays, il faut absolument que son promoteur y trouve un environnement des affaires favorable. Sans ce pré requis, les initiatives entrepreneuriales susceptibles d’être lancées par des Algériens ou des étrangers courent le risque bien réel de ne jamais voir le jour ou, pire encore, d’être stoppées après de fastidieux efforts et de coûteuses dépenses qui peuvent, comme cela a été parfois le cas, mettre en péril la santé financière des promoteurs éconduits. L’échec de nombreuses initiatives entrepreneuriales en Algérie n’est pas, comme on pourrait le croire, dû à une quelconque tare des investisseurs qui ont pris le risque de tenter l’aventure, mais à l’insuffisance voire à l’absence totale de catalyseurs de l’entrepreneuriat que sont, à titre d’exemples, l’autonomie de gestion et la liberté d’entreprendre, pourtant officiellement consacrées par l’article 43 de la Constitution algérienne que l’administration refuse, pour on ne sait quelle raison, d’appliquer. Le gouvernement algérien continue en effet aujourd’hui encore à soumettre, contrairement à ce que stipule la Constitution, les projets d’investissement à des autorisations administratives préalables qui tardent à être accordées, lorsqu’elles ne sont pas carrément refusées, comme s’est le cas de l’usine de trituration que le groupe Cevital devait réaliser à Béjaïa. Il faut savoir que pour qu’un dossier d’investissement atterrisse pour agrément au Conseil national d’investissement (CNI) ou aux Calpi régionaux, les promoteurs devront accomplir au minimum une vingtaine de formalités pour la plupart payantes, engager de coûteuses études techniques et présenter de rigoureux business plans. Un dossier d’investissement qui ne reçoit son agrément que plusieurs années après son dépôt au CNI ou au Calpi est, on l’a compris, un projet qui a peu de chance de réussir tant les données qui structurent les business plans peuvent évoluer négativement d’une année à l’autre au point de torpiller la viabilité économique de l’investissement. C’est pourquoi les investisseurs recalés appréhendent plus que tout les réponses tardives. Volonté politique C’est à ces pratiques bureaucratiques qui structurent le climat des affaires passé et présent qu’il faut imputer ces échecs entrepreneuriaux et, non pas, aux investisseurs qui ne demandent qu’à réussir. La preuve de la capacité des Algériens à entreprendre est donnée par de nombreux compatriotes de l’émigration qui réussissent de belles affaires à l’étranger et, notamment, dans les pays où l’environnement juridique et institutionnel est particulièrement favorable. En France, en Belgique, au Canada et aux Etats-Unis d’Amérique, les exemples de réussites entrepreneuriales sont, en effet, nombreux. Uniquement pour la France, avec laquelle l’Algérie entretient, pour des raisons historiques et de proximité géographique, d’intenses courants d’affaires, le très sérieux Institut français de statistiques économiques (Insee) aurait recensé au début des années 2000 plus 100 000 unités économiques créées par des émigrés d’origine algérienne, offrant un peu plus de 500 000 emplois aux Français. L’écrasante majorité de ces hommes d’affaires a pour caractéristique particulière d’avoir gravi les échelons de la réussite économique et sociale par la seule force de sa volonté, aidée en cela, il est vrai, par la présence de mécanismes de marchés bien huilés et d’un Etat régulateur en mesure de les orienter et de les protéger. Placés dans les conditions de travail peu reluisantes qui prévalent actuellement en Algérie, ces derniers auraient, à l’évidence, peu de chances de réussir en œuvrant dans la légalité. Les faillites et abandons de projets qui ont sanctionné de fort nombreuses initiatives de nos émigrés en Algérie apportent en effet la preuve de la nécessité de s’atteler dès à présent à la mise place d’un cadre législatif et institutionnel plus favorable que celui qui y prévaut aujourd’hui. Un cadre qui, du reste, n’arrête pas de régresser au point de figurer, comme l’atteste le dernier «Doing Business» de la Banque mondiale, parmi les plus répulsifs du monde. Qu’ils soient algériens ou étrangers, les promoteurs d’investissements sont, nous en sommes convaincus, pratiquement tous à l’écoute d’éventuelles d’initiatives gouvernementales susceptibles d’améliorer sensiblement l’environnement des affaires, le but étant de rendre jouable le risque d’investir en Algérie. Si les initiatives entrepreneuriales restent insuffisantes par rapport au potentiel disponible, les hommes d’affaires, qui ont tenté de faire avec l’environnement des affaires disponible, sont toutefois nombreux à avoir contribué et investi d’une manière ou d’une autre en Algérie. Au bout de trente années d’ouverture économique le privé algérien a, en effet, réussi la gageure de réaliser plus de 80% du PIB hors hydrocarbures. Qu’en aurait-il été si le climat des affaires était plus favorable ? La configuration de l’économie algérienne aurait été, nous en sommes convaincus, toute autre aujourd’hui. La conviction aujourd’hui ouvertement affirmée par bon nombre d’hommes d’affaires algériens et étrangers est que, comme nous l’a affirmé un chef d’entreprise algérien installé en France, «les bonnes affaires se trouvent en Algérie où existe une demande sociale à satisfaire d’au minimum 50 milliards par an». Autant de produits et services correspondant à cette demande sociale, qu’il sera possible de réaliser sur place si le gouvernement algérien leur en donnait franchement les moyens. «Les hommes d’affaires algériens, notamment ceux qui évoluent à l’étranger, ont tous en tête un ou plusieurs projets à réaliser en Algérie, si l’occasion venait à leur être offerte mais, ajout-il, la prudence requiert de ne s’y engager que des signaux forts de changement seront donnés par les plus hauts dirigeants algériens.» Les principaux changements attendus portent, on l’a compris, sur la liberté d’entreprendre, la stabilité juridique, la mise en place rapide des instruments basiques de l’économie de marché (marché des changes, marché boursier, moyens de paiement modernes) et, plus important que tout, l’instauration d’un authentique État de droit qui protège les hommes d’affaires contre l’abus d’autorité et les interprétations tendancieuses de la législation en vigueur.  

Le poids de la contrefaçon

La contrefaçon ne s’essouffle pas. Elle continue à générer des conséquences non seulement économiques mais aussi et surtout sociales (image, réputation, perte d’opportunité, perte de compétitivité des systèmes productifs, destruction d’emploi
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Le poids de la contrefaçon

La contrefaçon ne s’essouffle pas. Elle continue à générer des conséquences non seulement économiques mais aussi et surtout sociales (image, réputation, perte d’opportunité, perte de compétitivité des systèmes productifs, destruction d’emplois, atteinte à la sécurité des consommateurs). Dans ce contexte, ce fléau sera au centre des débats lors des 4es Journées marque et contrefaçon, qu’organise annuellement RH International communication. La participation active des ministères de l’Industrie et des Mines, du Commerce et des Finances et des organismes publics, associations de consommateurs, experts nationaux et internationaux démontre l’intérêt accordé à la lutte contre ce fléau. Il s’agira d’analyser les circuits de productions contrefaisantes (production et distribution) et comprendre l’organisation géographique de cette chaîne de valeur. En Algérie, les dernières statistiques des Douanes signalent que près de 225 000 articles de sport ont été saisis ainsi que des pièces détachées. 80% des produits importés sont contrefaits. Pièces de rechange, électroménager, textile et médicaments, aucun produit n’échappe à ces activités frauduleuses. L’absence de moyens de contrôle efficaces laisse le consommateur sans défense. Pouvoirs publics, organisations internationales, entreprises, associations n’ont de cesse de le marteler : la contrefaçon est devenue un phénomène mondial aux conséquences économiques et sociales graves. Si de nombreuses statistiques circulent, peu d’entre elles, mis à part les saisies douanières, permettent de mesurer avec précision et fiabilité cette activité, par définition clandestine et souterraine, puisqu'illégale. Acheter de la contrefaçon n’est pas sans risques, car les produits échappent à toute norme de sécurité et aux contrôles qualité normalement imposés sur les produits provenant des circuits de distributions légaux. Mais la face cachée de la contrefaçon ne s’arrête pas là ! Acheter de l’imitation, c’est non seulement porter atteinte à l’économie nationale (détruisant des entreprises en minimisant leurs profits, décourageant entre autres l’innovation et le développement et donc moins d’emplois), mais également contribuer à financer des réseaux mafieux et criminels devenant ainsi un vecteur nocif pour le travail et l’immigration clandestine, sans parler des poursuites judiciaires que peut encourir non seulement le producteur mais aussi l’acheteur. De fausses lunettes de soleil peuvent abîmer les yeux et des faux produits cosmétiques exposent la peau à des maladies, comme le cancer. Le risque se cache parfois derrière d'autres objets à l'aspect inoffensif comme des vêtements. La majorité des lampes commercialisées localement ne sont pas conformes aux normes internationales, ce qui expose la santé du citoyen au danger, notamment lors de leur utilisation à domicile, selon les résultats d'une étude expérimentale effectuée par l'Association de protection et d'orientation du consommateur et son environnement (Apoce) en collaboration avec un laboratoire de contrôle de la qualité. L’étude basée sur des échantillons de huit marques commerciales (6 importées et 2 locales) vendus sur le marché local a montré que ces produits ne sont pas conformes aux normes internationales, à l'exception des deux marques locales. Les lampes non conformes peuvent causer des insomnies, des troubles psychologiques, provoquer des lésions graves de la vision et même entraîner des maladies cutanées, comme le cancer de la peau.  

«Au Maghreb, Airbus prévoit une croissance annuelle de 5,1% du trafic passagers»

Le trafic mondial de passagers évolue à pas de géant. Les prévisions sur les 20 prochaines années donnent le tournis. Les constructeurs s’y préparent. Les compagnies aériennes aussi. Au Maghreb, Airbus prévoit une croissance annuelle de 5,1% du t
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«Au Maghreb, Airbus prévoit une croissance annuelle de 5,1% du trafic passagers»

Le trafic mondial de passagers évolue à pas de géant. Les prévisions sur les 20 prochaines années donnent le tournis. Les constructeurs s’y préparent. Les compagnies aériennes aussi. Au Maghreb, Airbus prévoit une croissance annuelle de 5,1% du trafic passagers. L’Algérie va-t-elle en tirer profit ? Le patron d’Airbus pour l’Afrique et le Moyen-Orient, Mikail Houari, nous livre dans cette interview tous les pronostics de son groupe, ainsi que ses atouts pour gagner la bataille du ciel. En tout cas, le carnet de commandes de ce géant de la construction aéronautique ne désemplit pas. Il n’a jamais été aussi bien garni ! La direction du géant mondial de la construction aéronautique Airbus traverse depuis peu une zone de turbulences qui s’est déjà soldée par le départ de son n°2, Fabrice Brégier. Ce départ serait-il synonyme d’une sérieuse crise que couve Airbus ? C’est un changement naturel et anticipé de génération. Il y a dix ans, nous avions la direction la plus jeune du secteur et nous nommons aujourd’hui nos dirigeants pour les dix prochaines années. Notre entreprise regorge de talents, nous avons d’ores et déjà trouvé d’excellents successeurs, dont notamment Guillaume Faury, qui est une personne d’expérience dotée d’une vraie compréhension du secteur.   Dans le domaine de la construction aéronautique, la concurrence devient de plus en plus farouche : d’un côté, la concurrence américaine ne faiblit pas et, de l’autre, Aircraft Corporation of China (Comac), qui a lancé récemment son premier moyen-courrier C919, entend bien bousculer le duopole Airbus-Boeing. Comment appréhendez-vous cette concurrence ? Toute concurrence est saine, car elle nous pousse à innover et à nous surpasser. Le secteur aéronautique est très complexe et il faut des décennies pour construire le type d’expertise dont dispose Airbus. Les nouveaux entrants devront démontrer leurs performances, leur fiabilité, leur compétitivité, leur capacité à innover et à monter en cadence. La région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient) devient l’un des marchés les plus importants du constructeur Airbus. Pouvez-vous nous en parler ? Airbus a vendu son premier avion dans la région Moyen-Orient en 1970, et pas moins de 1360 commandes ont été signées depuis, couvrant la totalité des produits Airbus. Les compagnies aériennes du Moyen-Orient sont parmi les plus grandes et prospères au monde. Le taux de croissance de l’aviation au Moyen-Orient a été tellement impressionnant que peu de régions dans le monde peuvent l’égaler. Au cours de la dernière décennie, le nombre de vols au départ, à destination ou au sein même du Moyen-Orient a été multiplié par quatre, ce qui a valu à la région le titre de nouvelle plaque tournante de l’aviation. Grâce à des appareils tels que l’A380, l’A350 XWB, l’A330 et l’A330neo, plus de 90% de la population mondiale peut aujourd’hui se connecter via le Moyen-Orient. Au cours des 20 prochaines années (2017-2036), le trafic aérien au Moyen-Orient connaîtra une croissance de 5,9% par an, croissance bien supérieure à la moyenne mondiale estimée à 4,4% (Airbus Global Market Forecast). Quant au Maghreb, le trafic aérien a doublé au cours des 10 dernières années ; Airbus prévoit une croissance annuelle de 5,1% du trafic passagers vers, depuis et au sein du Maghreb au cours des 20 prochaines années. Qu’en est-il du marché africain où vous êtes déjà positionnés dans quatre ou cinq pays ? Au milieu des années 1970, l’Afrique était notre tout premier marché pour le premier avion de ligne commercial d’Airbus, l’A300. Depuis, Airbus est devenu synonyme de voyages aériens à destination et en provenance d’Afrique, avec plus de 225 avions Airbus exploités actuellement par plus de 32 opérateurs africains à travers le continent. Nous avons récemment livré son premier Airbus A350 à Air Mauritius, après ceux livrés à Ethiopian Airlines et deux A330 à Rwandair en 2017. Quant à la nouvelle compagnie Air Sénégal, elle vient de passer une commande de deux Airbus A330neo. Il semblerait qu'Airbus envisage d’accélérer davantage dans le marché africain, étant donné que les prévisions d’évolution du marché du transport aérien sont pour le moins encourageantes. Serait-ce le cas ? En Afrique, le potentiel de croissance et d’expansion du transport aérien est immense. Au cours des 20 prochaines années, le trafic de passagers en provenance et à destination de l’Afrique augmentera de 5,6% par an (Airbus Global Market Forecast). Pour répondre à cette demande, les compagnies aériennes africaines auront donc besoin de 1130 nouveaux avions commerciaux et cargo. Cela s’accompagnera d’une demande accrue pour les pilotes, les ingénieurs, les techniciens et d’autres profils hautement qualifiés. Ce qui représente aussi une formidable opportunité pour la jeunesse africaine. Les gouvernements du continent reconnaissent de plus en plus le rôle vital de la connectivité aérienne dans l’ouverture des marchés, la stimulation commerciale et la création d’emplois. Tout cela contribue à la croissance économique et la prospérité des pays. Une prise de conscience qui est soutenue par l’initiative de l’Union africaine, dont la démarche vise à créer un marché unifié du transport aérien en Afrique, à libéraliser l’aviation civile sur ce continent et à y impulser l’intégration économique. Nos produits et services sont parfaitement adaptés pour le marché africain et chez Airbus, nous nous engageons à soutenir le développement d'une industrie aéronautique africaine durable. L’Algérie a levé récemment le monopole sur le marché du fret aérien. Des investisseurs ont d’ores et déjà émis le vœu d’investir dans ce secteur. Airbus serait-il prêt à équiper des flottes qui seraient déjà en lice ? Cela encouragera la concurrence et contribuera plus largement au développement du secteur. Airbus offre des cargos hautement performants pour répondre à une gamme complète d’exigences de fret.

«Il faut identifier les vrais facteurs de la pénurie»

La commission nationale des distributeurs de lait dénonce ce qu’elle considère comme une «cabale» ciblant ce maillon d’approvisionnement en lait pasteurisé. Amine Bellour, président de cette commission, a dénoncé, dans une déclaration hier à
El Watan - Economie

«Il faut identifier les vrais facteurs de la pénurie»

La commission nationale des distributeurs de lait dénonce ce qu’elle considère comme une «cabale» ciblant ce maillon d’approvisionnement en lait pasteurisé. Amine Bellour, président de cette commission, a dénoncé, dans une déclaration hier à El Watan, «les accusations» émanant des responsables du secteur ainsi que de certaines associations de consommateurs, réduisant les dysfonctionnements de la filière lait «aux dépassements des distributeurs». Ces derniers sont, aux yeux de l’opinion publique, «ceux qui se sont enrichis avec l’argent des subventions». Le détournement du lait en sachet de sa destination initiale, à savoir les ménages vers les utilisateurs à des fins commerciales «reste un dépassement minime que nous tenons à dénoncer d’ailleurs. Les distributeurs qui préfèrent approvisionner des crémeries ou des cafétérias sont des cas isolés et ne sont pas les responsables de la crise du lait, comme tentent de l’expliquer certaines parties concernées par cette crise», souligne le président de la commission nationale des distributeurs de lait. Cette commission interpelle les autorités à identifier les véritables causes de la pénurie de lait. «Nous subissons les aléas de la réduction des quantités de lait produites qui sont remises quotidiennement pour la distribution. Chaque distributeur s’est vu amputé d’une partie de la quantité prévue. Au minimum, ce sont 1000 sachets (litres) qui sont supprimés quotidiennement sur les quantités prévues (les besoins), pour chaque distributeur», révèle M. Bellour, estimant que la lumière doit être faite sur les quantités de poudre affectées aux unités de production et celles réellement produites. «Nous sommes pointés du doigt comme étant les responsables de la pénurie, au moment où les vraies causes de la crise sont couvertes et les responsables de ces dysfonctionnements jouissent de l’impunité», ajoute M. Bellour. Un millier de distributeurs sont liés par convention aux différentes laiteries et unités de production de lait publiques et privées. Un cahier des charges «strict et prévoyant des sanctions contre les dépassements veille à la répartition des quantités produites», souligne le représentant des distributeurs. La marge bénéficiaire est considérée comme «dérisoire» par ladite commission. Une marge de 90 centimes par litre est attribuée aux distributeurs, ce qui rend l’activité «pénible et peu attractive». Cette marge, qui n'a pas évolué depuis des années, ne couvre même pas les frais d’entretien des véhicules de distribution et maintient les professionnels de ce métier dans la précarité, se plaint la commission. Un appel est lancé aux responsables du secteur pour la réorganisation de cette filière pour de meilleurs résultats. Pour rappel, la facture des importations de lait et produits laitiers s’est établie à 1,31 milliard de dollars sur les 11 premiers mois de l’année 2017, contre 897,92 millions de dollars durant la même période de 2016, soit une augmentation de près de 46%, selon les chiffres du Centre national de l’information et des statistiques des douanes (Cnis).  

Total finalise l’acquisition de Maersk Oil

Le groupe pétrolier français Total a annoncé, jeudi dernier, la finalisation de l’acquisition de Maersk Oil, une société danoise d'exploration-production pétrolière détenant des actifs en Algérie.  «Cette opération vient (…) consolider d'au
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Total finalise l’acquisition de Maersk Oil

Le groupe pétrolier français Total a annoncé, jeudi dernier, la finalisation de l’acquisition de Maersk Oil, une société danoise d'exploration-production pétrolière détenant des actifs en Algérie.  «Cette opération vient (…) consolider d'autres zones de croissance de Total, notamment en Algérie et dans le Golfe du Mexique aux Etats-Unis», a indiqué un communiqué du groupe français. Sonatrach et le ministère de l'Energie n'ont pas encore réagi à l'annonce de l'acquisition par Total des actifs algériens de Maersk Oil. Cette opération pose la question de la conformité ou non de la transaction au droit de préemption institué à travers la loi de finances complémentaire 2009. La compagnie pétrolière danoise Maersk Oil, filiale pétrolière d'A. P. Moller-Maersk, est présente dans l’amont pétrolier et gazier en Algérie depuis de nombreuses années, notamment sur les champs de Hassi Berkine, la deuxième plus grande province pétrolière après Hassi Messaoud. La firme danoise y détient 12,25% sur le périmètre Berkine et 5% sur l’association Ourhoud. Fin 2016, la compagnie Sonatrach avait annoncé, dans un communiqué, avoir signé avec la compagnie danoise un mémorandum d’entente portant sur le renforcement de leur coopération dans le domaine des hydrocarbures. En 2012, la firme danoise avait remporté avec l’américain Anadarko une compensation financière record de 4 milliards de dollars dans l’affaire des profits exceptionnels qui l’opposait à la Sonatrach. L’acquisition de Maersk Oil, annoncée en août dernier pour 7,45 milliards de dollars, permet par ailleurs au groupe français de renforcer sa position de leader au Royaume-Uni et en Norvège, et d’étendre ses activités au Danemark, faisant ainsi de Total le 2e opérateur le plus important en mer du Nord, avec une production de 500 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j) d’ici 2020. Globalement, cette opération apporte à Total environ 1 milliard de barils équivalent pétrole de réserves et ressources 2P/2C, principalement situées dans des pays de l’OCDE, et une production supplémentaire d’environ 160 000 bep/j dès 2018, qui devrait croître à plus de 200 000 bep/j à l’horizon 2020. «Cette acquisition majeure est une réussite à bien des égards. Tout d’abord, elle illustre notre stratégie de miser sur nos forces en confortant notre ancrage dans des zones-clés pour Total, telles que la mer du Nord, pour y renforcer notre leadership. Ensuite, elle nous permet d’acquérir des actifs de qualité, à point mort bas ce qui renforce notre portefeuille mondial. Enfin, l’excellente complémentarité des actifs de Maersk Oil et de ceux du groupe permettra de générer des synergies supérieures à 400 millions de dollars par an», a souligné Patrick Pouyanné, président-directeur général de Total, cité dans le communiqué. L’accord prévoit qu'A. P. Moller-Maersk recevra l’équivalent de 4,95 milliards de dollars en actions Total (environ 97,5 millions d’actions sur la base d’un prix égal à la moyenne des cours cotés des 20 séances de Bourse ayant précédé le 21 août 2017) et Total reprendra à son compte 2,5 milliards de dollars de dette de Maersk Oil.            

L'introduction en bourse d’Aramco reportée à 2019

Le ministre saoudien de l'Energie a laissé entendre que l’introduction en Bourse de la compagnie pétrolière d'Etat Aramco pourrait être reportée jusqu'en 2019. Khalid Al Falih a également déclaré, selon l’agence Bloomberg, que l'introduction e
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L'introduction en bourse d’Aramco reportée à 2019

Le ministre saoudien de l'Energie a laissé entendre que l’introduction en Bourse de la compagnie pétrolière d'Etat Aramco pourrait être reportée jusqu'en 2019. Khalid Al Falih a également déclaré, selon l’agence Bloomberg, que l'introduction en Bourse serait annoncée «en temps opportun». Les responsables saoudiens avaient jusqu’alors insisté sur le fait que l'introduction en Bourse était «en bonne voie» laissant entendre qu’elle aurait lieu en 2018, mais deux mois après le début de l'année, il semble que la date limite ait été repoussée. Al Falih, également président d'Aramco, le plus grand producteur de pétrole du monde, a insisté sur le fait que la compagnie «avait fait tous les préparatifs nécessaires pour une vente d'actions». «La seule chose certaine à propos de l'introduction en Bourse de Saudi Aramco est que cela se produira, et le marché d'ancrage sera la Bourse de Tadawul en Arabie Saoudite», a déclaré Al Falih, ajoutant que «l’opération sera annoncé lorsque nous jugerons que les conditions du succès de cette inscription sont réunies». Il est à savoir que l'introduction en Bourse est la pierre angulaire du programme économique du prince saoudien Salmane. Baptisé «Vision 2030», le plan vise à transformer profondément les données économiques de l'Arabie Saoudite. Les autorités saoudiennes espèrent pouvoir lever 100 milliards de dollars en vendant environ 5% des actions de l'entreprise, valorisant Aramco à 2000 milliards de dollars. Pourtant, de nombreux observateurs ont remis en question, selon Bloomberg, l'évaluation, suggérant qu’un chiffre réaliste serait plus proche de 1000 milliards de dollars.          

Pétrole : Le prix du panier de l'OPEP à 61,85 dollars

Alors que les prix du brut avaient chuté entre 2014 et 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de limiter leur production pour rééquilibrer le marché. Le prix du panie
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Pétrole : Le prix du panier de l'OPEP à 61,85 dollars

Alors que les prix du brut avaient chuté entre 2014 et 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de limiter leur production pour rééquilibrer le marché. Le prix du panier de référence du brut de l`Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont le Sahara blend algérien, s`est établi jeudi à 61,85 dollars le baril, contre 62,68 dollars la veille. La référence de brut de l’OPEP introduit en 2005 comprend outre la référence algérienne, 14 types de pétrole, dont l'Iran Heavy (Iran), Es Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Hier les prix du pétrole remontaient légèrement, en cours d'échanges européens, mais restaient en recul, selon les agences de presse, sur la semaine, alors que la hausse de la production américaine pèse sur la confiance des investisseurs. Vers 15h, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,28 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude — WTI, le West Texas Intermediate, aussi appelé Texas Light Sweet est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex, la bourse spécialisée dans l'énergie — pour le contrat d'avril prenait 46 cents à 60,58 dollars. Si le pétrole ne se ressaisit pas en séance, il s'agira de la deuxième semaine consécutive de baisse pour le pétrole. «Les craintes sur le prix du brut continuent de tourner autour de la production américaine de pétrole de schiste, qui alimente les inquiétudes sur la surproduction mondiale», a expliqué Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.Alors que les prix du brut avaient chuté entre 2014 et 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et d'autres producteurs, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de limiter leur production pour rééquilibrer le marché. Mais la remontée des prix a permis aux producteurs américains de doper leurs coûteuses extractions de pétrole non conventionnel. Cette semaine, les investisseurs ont ainsi pris connaissance d'un rapport à moyen terme de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) qui a renforcé les craintes sur la production américaine, tandis que les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a fait état d'une hausse hebdomadaire des extractions. «Il faut noter que selon l'AIE, l'OPEP devrait perdre des parts de marché sur les deux prochaines années» si les baisses de production sont maintenues, ont souligné les analystes de JBC Energy. «L'OPEP pourrait être obligée de prendre des mesures supplémentaires si l'enthousiasme qui a accueilli leur annonce initiale continue de s'estomper», a estimé M. Otunuga. Par ailleurs, les marchés souffrent du ton protectionniste adopté par le président américain, Donald Trump, qui a annoncé jeudi une taxe sur les importations américaines d'aluminium et d'acier.  

Une convention pour l’accompagnement de la sous-traitance locale

Global Group Algérie prend part aux journées techniques de la sous-traitance dans l’industrie du véhicule qui se tient les 5 et 6 mars à l’hôtel El Aurassi, cette participation sera ponctuée de la signature d’une importante convention avec la soci
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Une convention pour l’accompagnement de la sous-traitance locale

Global Group Algérie prend part aux journées techniques de la sous-traitance dans l’industrie du véhicule qui se tient les 5 et 6 mars à l’hôtel El Aurassi, cette participation sera ponctuée de la signature d’une importante convention avec la société sud-coréenne GDH. Pour rappel, Global Group Algérie a déjà conclu des conventions d’échanges avec plusieurs organismes publiques, les premières conventions conclues le 1er novembre 2017 avec la direction de la formation professionnelle ainsi que la direction de l’emploi de Batna, ces deux accords ont pour principal objectif, l’accompagnement de la création de 1000 PME / PMI. Le but de la convention aujourd’hui, 6 mars, Global group Algérie introduit en Algérie GDH pour apporter l’encadrement, l’accompagnement pour homologation, la formation des ressources humaines mais aussi la fourniture des systèmes d’information et l’organisation pour accompagner l’installation des 1000 micro-entreprises qui graviteront autour des usines de Global Group Algérie, cette introduction se fera durant les phases de réalisation et d’exploitation traduisant ainsi, un vrai transfert du savoir-faire technologique. Au courant de l’année 2018, Global Group Algérie entamera la phase de la production, cette démarche s’inscrit dans l’optique d’augmenter le taux d’intégration et la sous-traitance locale en créant un tissu industriel solide, professionnel produisant des pièces et accessoires garantissant la qualité ainsi que le prix aux standards internationaux, exigés par l’industrie automobile.  

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