Thaïlande: fleurs et prières pour le retour d'otages du Hamas
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Description: <p>Udon Thani (Thaïlande) (AFP) - "Je récupère lentement": un couple de Thaïlandais, pris en otage par le Hamas, a pris part mercredi à une cérémonie traditionnelle pour leur retour au village avec fleurs et prières,Thaïlande: fleurs et prières pour le retour d'otages du Hamas
Description: <p>Udon Thani (Thaïlande) (AFP) - "Je récupère lentement": un couple de Thaïlandais, pris en otage par le Hamas, a pris part mercredi à une cérémonie traditionnelle pour leur retour au village avec fleurs et prières, après des semaines de captivité dans la bande de Gaza.</p><p>"Ce n'était pas OK", indique à l'AFP Natthawaree Mulkan, une femme de 35 ans, sans vouloir donner de détails sur les conditions de son enlèvement."Je récupère lentement mes moyens".</p><p>Le 7 octobre, lors de l'attaque sanglante et sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, Natthawaree Mulkan et son compagnon, Boonthom Pankhong, ont été enlevés.</p><p>Ils se sont retrouvés au nombre des 32 Thaïlandais faisant partie des 240 otages saisis par le Hamas et transférés à Gaza. </p><p>Le couple a pu rentrer au royaume le 30 novembre, quelques jours après sa libération dans le cadre de la trêve entre le Hamas et Israël.</p><p>Les autorités de Bangkok ont réussi à négocier la libération de 23 Thaïlandais, mais neuf ressortissants restent toujours retenus dans la bande de Gaza où les combats ont repris avec intensité.</p><p>"J'ai des crises de panique quand j'entend des bruits forts", admet Boonthom Pankhong, qui confie avoir encore des difficultés à s'endormir après avoir subi constamment des bombardements.</p><p>L'homme de 45 ans, qui revient pour la première fois en Thaïlande après six années passées en Israël comme ouvrier agricole, a aussi refusé de s'étendre sur sa captivité.</p><p>Avec des colliers de fleur et des prières, le couple, habillé de rouge, a participé à une cérémonie rituelle pour attirer chance et bonne santé, devant une cinquantaine de personnes à son retour dans son village de la province rurale d'Udon Thani (Nord-Est).</p><p>Les deux Thaïlandais, qui travaillaient dans la même ferme au moment de leur enlèvement, ont été retenus captifs dans deux endroits séparés.</p><p></p><p>- "Nous n'avons rien" -</p><p></p><p>Il y avait au total plus de 30.000 Thaïlandais en Israël, employés la plupart comme ouvriers agricoles, lorsque le Hamas a lancé son raid meurtrier.</p><p>Ils viennent majoritairement des régions les plus reculées du pays d'Asie du Sud-Est, où l'agriculture est synonyme de pauvreté et d'endettement, et étaient partis avec l'espoir d'obtenir une vie meilleure pour leurs familles restées au pays.</p><p>Mais leur situation les rendait vulnérables en Israël.</p><p>Bas salaires, heures de travail excessives, logements insalubres: les travailleurs agricoles thaïlandais étaient confrontés à de graves violations des droits du travail, alertait en 2015 l'ONG Human Rights Watch.</p><p>Selon Israël, 1.200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors du raid du 7 octobre au cours duquel environ 240 personnes ont été enlevées et emmenées dans le petit territoire palestinien contrôlé par le Hamas depuis 2007.</p><p>Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de son côté de plus de 16.200 morts, majoritairement des femmes, des enfants et des adolescents, dans les bombardements par l'armée israélienne qui s'est jurée d'"anéantir" le Hamas.</p><p>Trente-neuf citoyens thaïlandais ont été tués et 19 blessés dans ce conflit.Le royaume a déclaré avoir évacué plus de 8.500 de ses citoyens.</p><p>Le ministère thaïlandais du Travail a promis aux anciens otages une aide d'environ 50.000 bahts (1.300 euros), mais Natthawaree Mulkan a assuré ne pas en avoir perçu la moitié.</p><p>Le gouvernement a également promis qu'ils seraient éligibles à un emprunt de 150.000 bahts (3.900 euros) avec un taux d'intérêt bas.</p><p>Malgré ces aides, Natthawaree Mulkanen, endettée, ne voit pas son avenir en Thaïlande et se dit prête à repartir.</p><p>"Je cherche une manière de travailler de nouveau à l'étranger", a-t-elle assuré, peut-être en Australie, avec l'espoir de rembourser sa dette de 500.000 bahts (13.000 EUR).</p><p>"Maintenant, nous n'avons rien", lâche-t-elle.</p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more