Boris Johnson admet avoir réalisé trop tard la gravité de la crise du Covid
newsare.net
Description: <p>Londres (AFP) - L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson a admis mercredi qu'il aurait dû se rendre compte de la gravité de la crise du Covid-19 "beaucoup plus tôt", lors de son audition par l'enquBoris Johnson admet avoir réalisé trop tard la gravité de la crise du Covid
Description: <p>Londres (AFP) - L'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson a admis mercredi qu'il aurait dû se rendre compte de la gravité de la crise du Covid-19 "beaucoup plus tôt", lors de son audition par l'enquête publique sur la pandémie, devant laquelle il a présenté ses excuses aux familles des victimes.</p><p>"Je suis profondément désolé pour la douleur, les pertes et la souffrance" de ces victimes et leur famille, a dit Boris Johnson, au début de cette audience très attendue.</p><p>Ces paroles ont cependant été interrompues par quatre manifestants, proclamant "Nous ne voulons pas de ses excuses!", avant d'être expulsés de la salle.</p><p>Le Covid a tué plus de 232.000 personnes au Royaume-Uni.</p><p>"Inévitablement, nous nous sommes trompés sur certains points", a admis l'ex-chef du gouvernement conservateur, disant assumer "personnellement la responsabilité" des décisions prises à l'époque."Je pense que nous avons fait de notre mieux (...) dans des circonstances très difficiles.(...) Y a-t-il des choses que nous aurions dû faire différemment ? Incontestablement".</p><p>M. Johnson est apparu sérieux et concentré face au flot de questions ardues lors de cette audition prévue pour durer deux jours. </p><p>Depuis le début des audiences en juin, plusieurs conseillers et scientifiques ont décrit un Premier ministre dépassé, indécis, peu soucieux des victimes lorsque la pandémie a éclaté début 2020, et un gouvernement divisé et chaotique.</p><p>Boris Johnson a-t-il pris trop de temps pour imposer un premier confinement ? Avait-il pris la mesure de la pandémie ?</p><p>Le gouvernement, ses conseillers, et aussi la communauté scientifique ont "sous-estimé" la menace posée par le Covid-19, a-t-il admis.L'erreur était "collective", insiste-t-il cependant.</p><p>La commission l'a interrogé sur son action semaine après semaine, en janvier, février, mars 2020."Je me souviens aujourd'hui que les scènes en provenance d'Italie m'ont vraiment bouleversé", a-t-il dit, en référence au premier pays européen frappé par la pandémie.</p><p>Pourtant, le confinement au Royaume-Uni est intervenu plusieurs semaines plus tard, fin mars.</p><p>"Nous aurions dû collectivement nous rendre compte beaucoup plus tôt" de la gravité de la crise."J'aurais dû m'en rendre compte", a dit Boris Johnson.</p><p></p><p>- "Complètement faux" -</p><p></p><p>Le gouvernement estimait alors, selon lui, que le premier pic de la maladie serait en mai ou juin."C'était complètement faux", reconnaît-il.</p><p>M. Johnson a lui-même failli mourir du Covid en avril 2020.</p><p>Brillant orateur, M. Johnson, 59 ans, plus prompt à botter en touche avec humour qu'à répondre avec précision, a fort à faire pour convaincre qu'il était début 2020 l'homme de la situation.</p><p>L'ex-Premier ministre a soigneusement préparé sa défense, lu 6.000 pages de documents, et s'est enfermé pendant des heures avec ses avocats, selon plusieurs médias. </p><p>Mais ses excuses ont déjà été rejetées par Aamer Anwar, l'avocat d'une association écossaise de victimes du Covid, Scottish Covid Bereaved."Au lieu de résoudre la crise", Boris Johnson a "présidé à une orgie de narcissisme totalement dégoûtante", a-t-il déclaré à des journalistes devant le bâtiment où a lieu l'audience."Il a laissé les corps s'empiler et les personnes âgées être traitées comme des déchets toxiques", a-t-il ajouté. </p><p>Le 23 mars 2020, un premier confinement avait été imposé aux Britanniques, suivi de deux autres.Des fêtes illégales à Downing Street durant cette période ont fait scandale, et contribué à la chute de Boris Johnson, contraint à la démission en juillet 2022.</p><p>"Il est incapable de diriger", se lamentait à l'automne 2020 dans des messages WhatsApp le secrétaire général de Downing Street Simon Case, le plus haut fonctionnaire du pays."Il change de direction stratégique tous les jours", se désespérait-il.</p><p>Martin Reynolds, ancien secrétaire particulier de M. Johnson, a aussi décrit un gouvernement à la culture dysfonctionnelle et machiste.D'autres ont dénoncé une culture "toxique".</p><p>Boris Johnson, lui, a dit que son équipe comptait "un grand nombre de personnes très talentueuses et très motivées".Mais face à "l'anxiété", à "l'immense stress" provoqué par la pandémie, certains ont été "enclins à critiquer les autres".</p><p>"Je pense que parfois, pendant la pandémie, trop de réunions étaient dominées par les hommes, pour être tout à fait honnête avec vous", a-t-il tenté.</p><p></p> Visuel miniature: Visuel: Pays: MondeURL: Read more