La tournée de Gebran Bassil en Hongrie comprenait des réunions politiques et une conférence sur l'avenir des chrétiens :Nous tenons à un Liban libéré de l'occupation et de la tutelle et la défense des chrétiens d'Orient est une approche d'action et d'engagement
Le président du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a tenu une série de réunions politiques en Hongrie, notamment avec le président du Parlement et le ministre des affaires étrangères et a donné une conférence sur le rôle des chrétiens dans le façonnement de l'avenir du Moyen-Orient.Lors d'une conférence de presse avec le ministre hongrois des affaires étrangères, Péter Szijjártó, à l'issue de sa rencontre à Budapest, Bassil a insisté au maintien d’une seul Liban, unifié , libre, souverain et indépendant, libéré de toute occupation israélienne, de toute agression mécréante et de toute tutelle étrangère, un Liban impartial par rapport aux conflits et aux axes de la région et du monde qui le déchirent.Il a souligné qu'en n'appartenant à aucun d'entre eux, le Liban peut jouer le rôle de médiateur et d'unificateur au lieu d'être victime de la division et de la fragmentation ; un Liban fort avec ses institutions, son armée, son système et son économie ; un Liban qui cherche à vivre dans la stabilité chez lui et dans la paix dans son environnement, sur la base du rétablissement de ses droits sur son territoire, son espace aérien, ses eaux territoriales et ses ressources. Bassil a souligné que cette paix est juste, durable et globale, qu'elle est le fruit de convictions et d'intérêts et non d'impositions et de crimes, une paix voulue et non imposée, la paix des religions qui croient en un seul Dieu, non les guerres des religions qui visent à instaurer des régimes sectaires.Bassil a déclaré que la question de la défense des chrétiens d'Orient n'est pas un slogan vague que l'on brandit pour solliciter une voix ici ou un don là, ou une question saisonnière chaque fois que l'intérêt l'exige, mais plutôt une ligne de conduite et un engagement, grâce auxquels nous avons réussi à fixer les chrétiens sur leur terre, encouragé la diaspora libanaise à accroître la communication et les liens avec leur patrie, garanti leur droit à retrouver leur citoyenneté libanaise et à participer au vote pour les représentants de leur patrie dans leurs pays de résidence. Il a ajouté : «La clé reste de garder les Libanais d'origine sur leur terre et de ne pas les pousser à émigrer et à les remplacer par d'autres peuples qui ne peuvent pas préserver le caractère unique du modèle libanais - le laboratoire de la coexistence».Bassil a apprécié l'aide apportée par l'Etat hongrois à la préservation de l'identité libanaise en soutenant notre demande de retour des réfugiés syriens au Liban dans leurs foyers, que ce soit au sein de la communauté internationale ou de l'Union européenne, ainsi que sa conscience de la grande pression exercée par ces réfugiés et sa sensibilité au danger auquel le Liban est confronté en raison de la présence de plus de deux millions et demi de migrants et réfugiés, qui menace la réalité démographique libanaise et va au-delà pour mettre en danger la survie du Liban en tant qu'entité, identité et message.Il a souligné l'importance du rôle joué par l'Etat hongrois en termes de soutien à la communauté chrétienne au Liban et la conférence qui s'est tenue récemment à Budapest avec la participation active du Courant Patriotique Libre pour établir un fonds de soutien à la survie des chrétiens au Liban, rappelant que les représentants du «Courant» ont souligné l'importance de préserver le Liban en tant que symbole unique de coexistence entre chrétiens et musulmans sur la base d'une gouvernance partagée.
Bassil a déclaré : «Nous confirmons le développement des liens qui nous unissent sur la base du partenariat stratégique pour préserver l'identité libanaise et l'enracinement des chrétiens en son sein, et c'est le cœur de la cause pour laquelle nous luttons, toujours engagés à défendre les droits de tous les Libanais, ajoutant : »Le courant patriotique libre continuera à œuvrer au renforcement des relations avec la Hongrie et les autres pays amis qui soutiennent le Liban dans cette phase difficile, à être des amis et non des mandataires ainsi qu’à tirer profit de leurs positions en faveur de la survie du Liban.Bassil a également exprimé sa gratitude pour les projets réalisés au Liban grâce au financement direct de l'État hongrois, qui ont eu pour effet de renforcer la fermeté des Libanais et des chrétiens sur leur terre, ce qui contribue à préserver la diversité sociale unique du Liban et le concept du «Liban le message», titre donné au Liban par Sa Sainteté le pape Jean-Paul II, notant que «la Hongrie s'est révélée être un partenaire stratégique pour l'idée du « Liban le message et l'entité », un véritable soutien en temps de crise.»Bassil a vu que« le projet de restauration des églises historiques, qui a atteint jusqu'à présent 64 églises, va au-delà de la restauration de la pierre constituant un pilier essentiel pour restaurer la relation du chrétien libanais avec sa terre, l'encourager à ne pas émigrer de son pays et contribuer à la revitalisation du tourisme religieux, qui connaît un essor au Liban grâce à la planification et au travail diligent que nous avons réalisé en raison de la richesse religieuse et culturelle du Liban, qui est inégalée dans le monde». Il espère que «le nombre d'églises restaurées atteindra un jour mille et que l'aide hongroise se poursuivra avec tous les projets de développement, de tourisme et de culture promis au Liban».Bassil a rappelé que «le Liban a été classé troisième au monde en termes d'engagement des chrétiens à prier et à assister à la Divine Liturgie, selon une étude menée par CARA (Centre de recherche chrétienne appliquée), ce qui souligne l'importance du Liban en tant que centre spirituel et religieux, reflète la foi profonde et le fort attachement à l'Église confirmant le rôle majeur du Liban dans le maintien de la présence chrétienne au Moyen-Orient et dans le monde». Il a également mentionné les efforts de la Hongrie pour soutenir la résistance sociale et économique en accordant des bourses aux étudiants libanais dans les universités hongroises et en aidant un certain nombre d'hôpitaux et d'établissements d'enseignement.Le ministre hongrois des affaires étrangères, Péter Szijjártó, a déclaré : «Au cours de cette visite, nous célébrons le 60e anniversaire des relations diplomatiques entre le Liban et la Hongrie. Il est clair que les relations et le dialogue entre les deux pays étaient fondés sur le respect mutuel, ce qui a une grande valeur aujourd'hui, car nous sommes tous confrontés à de grands défis», notant que «les problèmes de sécurité au Moyen-Orient ont un impact négatif important sur la situation en Europe».Il a souligné que «notre coopération est très forte et stable parce que le christianisme est la base de cette coopération, la Hongrie est un pays chrétien millénaire et le Liban est le foyer de la plus ancienne nation chrétienne du monde. La coopération entre les deux pays constitue une base solide», soulignant que «cette politique chrétienne hongroise donne cette base solide à la relation», ajoutant : «Notre politique estime que la persécution des chrétiens et les attaques contre les chrétiens n'ont pas leur place dans le monde et doivent être catégoriquement rejetées.»Szijjártó a souligné que «la Hongrie et le gouvernement hongrois ont, ces dernières années, apporté leur aide à de nombreux groupes chrétiens dans 64 pays du monde, avec environ 400 programmes de redéveloppement et de réhabilitation d'une valeur de 42 milliards de forints. Une partie de ces programmes ont été octroyés au Liban - 38 programmes pour soutenir les chrétiens au Liban et le programme le plus important et le plus évident est lié au Liban, car nous avons restauré 33 églises chrétiennes très anciennes au Liban.Szijjártó a vu que »dans le monde, il y a des attaques contre les chrétiens, non seulement liées aux terroristes et aux extrémistes, mais il y a aussi des attaques contre les valeurs chrétiennes dans le monde occidental et elles augmentent«, ajoutant que »la bonne nouvelle est que le nouveau président américain est contre toutes les lignes libérales et a réduit son financement«.Il a dit : »nous nous soucions également de la souveraineté et de la stabilité du Liban et afin de parvenir à la stabilité au Moyen-Orient, la sécurité du Liban ne peut être ignorée représentant l'un des facteurs qui affectent la stabilité européenne. Sur ce nous approuvons le cessez-le-feu entre le Liban et Israel pour que le Liban retrouve sa stabilité sans laquelle les chrétiens du Liban et le Liban tout entier rencontreront de grandes difficultés. Il a ajouté : «Nous soutenons également le Liban parce que ce pays accueille des millions de Syriens. Il ne peut supporter seul le fardeau financier de cet accueil et nous ne pouvons pas le permettre», considérant que «l'ensemble du monde occidental a encouragé les changements en Syrie en dépit du fait que ce nouveau régime en Syrie commet de nombreux crimes et une plus grande confrontation devrait être prise en considération avec ce dernier», en ajoutant : «Des millions de personnes ont fui la Syrie cherchant refuge au Liban parce que Bachar Al-Assad était au pouvoir et là il ne l'est plus. La communauté internationale doit donc maintenant prendre la responsabilité de créer les conditions favorables permettant le retour des Syriens en Syrie, ce qui est très important pour la stabilité du pays.»Bassil a également rencontré Laszlo Kove, président du Parlement hongrois, et a discuté avec lui des moyens de soutenir le Liban, de la présence chrétienne et des défis posés par les déplacements de population. Bassil a aussi donné une conférence à l'Académie diplomatique sur le thème «Quel est le rôle des chrétiens dans l'avenir du Moyen-Orient ?» et a rencontré le Dr Orsola Pacsay _ Tomassich, présidente de l'Académie.