Algeria



«85% de l’offre excédentaire de pétrole éliminés»

Les pays membres de l’OPEP et leurs alliés non OPEP se réuniront, le 15 avril prochain à Djeddah, pour discuter de la situation sur le marché pétrolier. Liés par un accord de réduction de l’offre depuis janvier 2017, les exportateurs de pétrol
El Watan - Economie

«85% de l’offre excédentaire de pétrole éliminés»

Les pays membres de l’OPEP et leurs alliés non OPEP se réuniront, le 15 avril prochain à Djeddah, pour discuter de la situation sur le marché pétrolier. Liés par un accord de réduction de l’offre depuis janvier 2017, les exportateurs de pétrole sont satisfaits de l’effet de cet accord sur les prix de l’or noir et sur les stocks. «Les coupes de production de pétrole ont éliminé 85% du problème de l’offre excédentaire» sur le marché, a annoncé, hier sur Blommberg, le président actuel du cartel OPEP, l’Emirati Suhail Al Mazrouei. Ce dernier souligne que la rencontre du 15 avril permettra de «discuter à la fois du niveau de conformité à l’accord de limitation de l’offre de pétrole, mais aussi de savoir comment garder l’équilibre autant que possible sur le marché, parce que nous avons travaillé très dur et cela a été bénéfique pour chacun». Al Mazrouaei considère que le cap aujourd’hui sera tourné vers l’objectif de maintenir l’équilibre le plus longtemps possible et surtout de garder souder le groupe de signataires de l’accord. «La majorité  de nos interlocuteurs sont d’accord pour le principe et attendent de discuter de la forme que prendra cette prolongation de la décision de limitation de la production pétrolière.»  Le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis et actuel président de l’OPEP dit aussi ne pas craindre un grand effet de la «guerre commerciale internationale» sur le marché. «Cela peut affecter le coût du forage, de l’achèvement, mais je pense que l’effet sera minime sur les prix du pétrole» affirme-t-il. Les pays OPEP et leurs alliés non OPEP et à leur tête la Russie semblent bien partis pour prolonger le délai d’achèvement de l’application de l’accord de limitation de l’offre de pétrole qui était prévue pour la fin de l’année en cours. Alors que le ministre émirati a salué, dans son entretien à Bloomberg, le partenaire russe, le prince héritier saoudien avait, pour rappel, déclaré lors de son voyage aux Etats-Unis que des négociations étaient en cours avec Moscou pour conclure une alliance à plus long terme. «Nous travaillons pour passer d’un accord annuel à un accord de 10 à 20 ans… Nous sommes d’accord sur la situation dans son ensemble mais pas encore sur les détails», avait-il ajouté. Ceci, alors que la demande mondiale de l’or noir ne cesse de croître et à la mi-mars, il a grimpé à hauteur de 1,6 million de barils par jour. «L’OPEP et ses alliés ont discuté de la possibilité de changer la façon dont ils mesurent l’impact de leur réduction de production, y compris en utilisant une moyenne d’inventaire sur sept ans au lieu de cinq années», avaient rapporté les délégués du groupe OPEP –non OPEP. Le baril de Brent affichait hier 67,95 dollars sur l’interContinental Exchange de Londres, marquant une légère hausse par rapport à la clôture de lundi. 

Les banques rappelées à l'ordre

Les banques ne jouent pas efficacement leur rôle dans la collecte des ressources, a déploré hier le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Loukal, appelant ainsi une nouvelle fois les établissements bancaires à ne pas dissuader l’épargne e
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Les banques rappelées à l'ordre

Les banques ne jouent pas efficacement leur rôle dans la collecte des ressources, a déploré hier le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Loukal, appelant ainsi une nouvelle fois les établissements bancaires à ne pas dissuader l’épargne en exigeant des justifications arbitraires sur l’origine des fonds. «La collecte de la ressource est du ressort des banques et le renseignement financier relève d’autres institutions», a signifié en ce sens le premier responsable de la Banque centrale, à l’occasion d’un symposium à la Safex (Alger) sur le thème de la place financière algérienne et la finance alternative. Rappelant les directives adressées récemment à l’ensemble des banques de la place, les exhortant à cesser d’exiger, lors de tout dépôt de fonds, des justificatifs au-delà de ceux liés à l’identité du client, Mohamed Loukal s’est montré pour le moins très critique à l’égard du secteur bancaire, qui, selon lui, «s’est enfermé dans une situation qui l’a amené à faire trop de zèle quant au respect des dispositions de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent». Les banques sont même passées de l’exigence de justification d’origine des fonds à d’autres liées carrément à l’objet de l’opération, a fustigé le gouverneur de la BA, en relatant l’exemple d’un client d’une agence bancaire depuis plus de vingt ans et qui s’est vu demander des justificatifs lors d’un dépôt d’un chèque provenant de la vente de son bien immobilier. L’inclusion financière, a-t-il regretté en ce sens, «est restée timide, alors que le contexte actuel est particulièrement sensible et que les banques devraient œuvrer à collecter au maximum les ressources qui continuent à circuler hors circuits bancaires». Des ressources estimées à quelque 4780 milliards de dinars, dont 1500 à 2000 milliards de dinars d’argent thésaurisés, tandis que le reste circule dans les circuits informels, a-t-il rappelé. Pour capter cette importante masse monétaire qui n’intègre pas le système bancaire, «il faut développer des produits et des instruments modernes, ainsi que les outils de l’inclusion financière», a encore insisté le gouverneur, avertissant que «si, jusque-là, la politique monétaire a été assez accommodante, le refinancement des banques devra au fur et à mesure s’effectuer à des taux plus coûteux». S’agissant, par ailleurs, du développement de la finance islamique, le premier responsable de la Banque centrale a annoncé, dans une déclaration à la presse, qu’un nouveau règlement sera promulgué très prochainement en vue d’encadrer la gestion des produits financiers alternatifs au niveau des banques. En attendant, a-t-il fait savoir, «les banques de la place qui activent dans la finance islamique peuvent déjà le faire très normalement dans le cadre de la loi sur la monnaie et le crédit (LMC)», dont il n’y a donc pas lieu de changer les dispositions, selon ses propos. Dans le même ordre d’idées, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a plaidé de son côté en faveur du développement d’une plus grande offre de produits financiers afin de capter, a-t-il dit, «les fonds qui circulent hors banques et lutter ainsi contre les circuits informels». La rareté de la ressource, alors que la demande est en constante croissance, rend pertinent le développement de nouveaux instruments d’inclusion financière, a-t-il souligné en conclusion.

«Nous ouvrir les portes pour la célébration des 48 ans du raï»

Nasreddine Touil, membre très actif de l’Association art-culture et protection du patrimoine musical oranais (ACPPMO), est le loup blanc d’Oran. Il est très connu de la scène raï sous l’alias «Nasro Apico». Il a organisé des festivals de raï de
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«Nous ouvrir les portes pour la célébration des 48 ans du raï»

Nasreddine Touil, membre très actif de l’Association art-culture et protection du patrimoine musical oranais (ACPPMO), est le loup blanc d’Oran. Il est très connu de la scène raï sous l’alias «Nasro Apico». Il a organisé des festivals de raï de 1991 à 2004. Cette année, il organise la célébration des 48 ans du raï. Comment a germé l’idée de célébrer les 48 ans de la musique raï ? Hormis cet anniversaire, c’est que la ville d’Oran va abriter la XIXe édition des Jeux méditerranéens en 2021. Donc, nous avons pensé à créer un événement. Nous avons voulu préparer une action double. D’abord donner une image attractive et belle d’Oran avant ces jeux. Et puis faire participer la population de cette ville, ses citoyens. Sans la participation de la population, l’événement est voué à l’échec. Il faut la faire contribuer. Il s’agit de créer une animation pour habituer le public. Nous nous sommes regroupés en tant qu’association, l’Association Art-culture et protection du patrimoine musical oranais (ACPPMO), surtout après l’hommage rendu au regretté Hasni, le 29 septembre 2017. Donc, créer un événement marquant. Fêter les 48 ans de la musique raï. Ce n’est pas un festival du raï… Non, ce n’est pas un festival du raï. C’est une animation au niveau d’Oran pendant une semaine. La célébration du 48e anniversaire du raï se déroulera du 2 au 11 août 2018. Pourquoi spécialement la célébration du 48e anniversaire du raï ? Depuis 1970.. ? Oui, depuis 1970. Mais le raï existait avant. Là, nous parlons d’officialisation du raï en 1970. Nous avons voulu montrer l’histoire du raï. Ils sont nombreux à parler du raï. Mais personne ne connaît le fond du raï. Il s’agit de laisser des témoignages aux générations futures. Et là, ce que nous constatons, ce sont des artistes qui sont en train de partir sans laisser d’archives. Leurs archives sont introuvables. Par exemple, des chaînes étrangères (TV) détiennent les archives du regretté Hasni. Et nous, rien. C’est déplorable. Donc, nous amorçons un vrai retour vers la vraie chanson de raï à travers cet anniversaire. Surtout pour rendre hommage à certains artistes disparus et qui ont laissé une trace. Comme les précurseurs du raï, Bouteldja Belkacem, Sanhadji, Zergui et Yacine, mort récemment, que Dieu ait leurs âmes. On nous annonce aussi que Cheb Tahar est délaissé dans un hôpital français. En 1985, la presse étrangère l’avait appelé «Le diable de la scène». Nous avons voulu rendre hommage à ces artistes. Parce qu’ils ont beaucoup donné à Oran. Une action unitaire et collégiale pour réussir cet événement... Oui, et cela grâce à l’ancien wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, et à l’actuel wali, Mouloud Chérifi, qui œuvre aussi pour cet événement. Hier, j’ai vu et constaté ce qui se prépare à Oran. Une animation d’envergure au-delà de la veine musicale… Oui, absolument. Il s’agit d’un événement non seulement musical mais aussi touristique, culturel et sportif. En tant que mouvement associatif, nous avons eu l’assurance émanant d’autres associations, proposant des circuits touristiques à travers Oran et l’Algérie. Et ces initiatives se transmettent de bouche à oreille. Des groupes issus d’ autres pays, que nous avons contactés, ne connaissent pas l’Algérie. C’est une belle et bonne occasion de joindre l’utile à l’agréable. Et par conséquent, leur faire découvrir la beauté diverse, panoramique et multiple de l’Algérie. Nous voulons montrer que l’Algérie est un pays stable. Donc, nous avons installé un comité regroupant des associations évoluant en Europe. Et ce, dans le but d’organiser des circuits. Nous avons convié, par exemple, des directeurs de festivals pour l’échange d’expériences et surtout pour avoir une visibilité efficiente pour les éventuels spectacles et autres concerts de troupes locales représentant l’Algérie à l’étranger. Donc, un événement national et international... Vingt-deux troupes venues d’Europe, notamment de France, du Portugal, de Russie et d’Ukraine, d’Asie, d’Amérique latine, entre autres de Bolivie, et bien sûr de pays arabes. Et elles viennent se produire à Oran gracieusement parce que convaincues. Un projet ambitieux… Oui, ambitieux. Mais il ne nous fait pas peur. Il s’agit uniquement de nous ouvrir les portes, nous accompagner, nous encourager dans cette initiative. Et qu’il n’y ait pas de blocage. C’est à travers nos recettes que nous allons nous prendre en charge. Quand l’APC (mairie) d’Oran met à notre disposition des équipements, cela est un sponsoring, un partenariat… Il ne s’agit pas de personnes. Cela concerne Oran. La ville d’Oran. Il s’agit encore une fois de nous faciliter la tâche au niveau de la wilaya d’Oran. Nous n’avons pas demandé de l’argent. La contribution du wali d’Oran nous ouvre les portes. Parce qu’il y va de la ville qu’il administre. Nous avons sollicité le patronage du wali d’Oran, du P/APC (maire), du P/APW… Et par ricochet, toutes les wilayas environnantes bénéficieront de cet événement culturel. Sidi Bel Abbès, Mascara, Tlemcen, Aïn Témouchent, Mostaganem… Les spectacles et les concerts donnés à Oran seront reprogrammés dans les villes limitrophes. Par ailleurs, nous avons sollicité les ministères de l’Enseignement supérieur, de l’Education et de la Formation professionnelle pour mettre à notre disposition un centre d’hébergement accueillant tous les participants, les artistes… Et en plus de cela, nous faciliter la tâche. Avec la contribution des partenaires publics et privés, la restauration, par exemple, est sur place, sur site. La prise en charge est une dotation comestible et consommable. Mais pas de financement, pas d’argent. Telles les contributions de Tassili Airlines, de la CNAN, d’Air Algérie, de certaines compagnies de transport, comme la SNTF. Ce sont des billets d’avion, de transport…Pas d’argent. Pour vous dire, de 1991 à 2004, nous avons organisé des festivals de raï sans argent. Notre objectif aussi est de baser notre démarche sur les nouvelles infrastructures et celles qui vont être réalisées à Oran dans le cadre de la XIXe édition des Jeux méditerranéens, en 2021. Les autoroutes, la nouvelle ville, les hôtels, les nouveaux village et stade olympique. Cela n’a aucun rapport avec les finances, l’argent pour réussir ce projet qui est dédié à la ville d’Oran… Je voudrais faire une mise au point. Sans inimitié ni animosité. C’est un message. Khaled, Bilal ou Mami devraient être au moins reconnaissants envers Oran, leur ville. C’est grâce à Oran qu’ils sont devenus des stars. Surtout eux. Parce qu’ils sont des ambassadeurs, des exemples. Leur participation est une reconnaissance à l’endroit d’Oran. Même s’ils ne chantent pas, ils doivent venir et être de la fête. Il faut que tout le monde se mobilise. Il ne s’agit pas uniquement de l’apanage d’une association. C’est l’affaire de tous. Que propose le programme de la célébration des 48 ans du raï… Le programme s’articule autour d’une chronologie. L’histoire du raï. Le bédoui (poésie chantée), le wahrani, le raï à travers des concerts. En marge du volet musical, un Salon en plein air du tourisme, de la gastronomie et de l’artisanat sera ouvert au centre-ville, facilitant l’accès aux riverains, ceux des quartiers bas de la ville. Les quartiers d’Oran seront animés par des artistes amateurs et professionnels se relayant. Nous allons lancer un concours de découverte de jeunes talents de la musique raï. C’est un concours auquel des jeunes de toute l’Algérie participent. Un CD compilant les lives (concerts directs) des six meilleurs talents seront publiés. Et ils passeront toute une journée en compagnie de stars de raï. Par exemple, avec Khaled. Il y a un cycle documentaire sur la chanson raï, des tables rondes, des communications et des ateliers sont prévus. On voudrait regrouper les anciens auteurs, compositeurs, musiciens, éditeurs… En vue d’élaborer un témoignage sur le raï. Et d’en faire une plateforme du raï. Les chaînes étrangères de TV réalisent des documentaires selon leur vision. Nous allons éditer une compilation, un CD, célébrant les 48 ans du raï. Où figurent, par exemple, Fethi, un grand chanteur de raï dont on ne parle pas assez, Houari El Marsaoui, Kouider Bensaïd… Et ce CD sera offert gratuitement lors de l’achat du ticket du grand concert de clôture. La clôture du 48e anniversaire du raï sera organisée au stade du 19 Juin d’Oran. Un grand concert non-stop où figurent les anciens et les jeunes chanteurs de raï. La diva Zahouania, Khaled, Mami, Bilal, Messaoud Bellemou, l’un des précurseurs du raï, El Hindi, Cheikhates Rabiaâ et Warda, Gana El Maghnaoui, Houari Benchenet, Cheba Kheira, Bila Seghir, Cheba Djenet, Dalila, Zina Daouidia (Maroc), Cheb Anouar, Abbès, Raïna Raï, Cheb Hamid, Yasmine Ammari, Abdelkader El Khaldi… Un événement qui verra une ample couverture médiatique nationale et internationale.

«Des centres de conversion supplémentaires sont nécessaires pour absorber l’importante demande»

Entretien réalisé par Lyes Mechti Comment évaluez-vous la consommation des carburants en Algérie, notamment dans le secteur des transports routiers ? Et quelle est la part du GPL/c dans la structure globale de la consommation ? La structure de
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«Des centres de conversion supplémentaires sont nécessaires pour absorber l’importante demande»

Entretien réalisé par Lyes Mechti Comment évaluez-vous la consommation des carburants en Algérie, notamment dans le secteur des transports routiers ? Et quelle est la part du GPL/c dans la structure globale de la consommation ? La structure de la consommation nationale des carburants (routiers), qui s’élève actuellement à plus de 14 millions de tonnes, dont 11 millions de tonnes raffinés localement et 3 millions de tonnes importés, montre que le gasoil représente 70%, suivi des essences 27% et du GPL 3%. Par ailleurs, la structure de la répartition du parc automobile national, qui s’élève à plus de 6 millions de véhicules, se présente comme suit : 70% véhicules essences et 30% véhicules diesel. Nous constatons aisément que le parc véhicule à essence est plus important, mais il n’en demeure pas moins que son évolution constante s’est corrélativement accompagnée d’une croissance préoccupante de la consommation du gasoil. Avec comme conséquence la «diésélisation» progressive du trafic routier. Ce phénomène de diésélisation s’il se confirme dans l’avenir risque de réduire les marges de manœuvre des politiques par les prix en vue de l’économie d’énergie, de l’efficacité énergétique et environnementale. Que pensez-vous du programme de conversion des véhicules essences en GPL/c lancé par les pouvoirs publics ? C’est un programme ambitieux tout à fait réalisable. Il y a lieu de constater que l’entreprise publique Naftal et les opérateurs privés sont en train de déployer les moyens logistiques nécessaires en matière de conversion de véhicules en GPL/C, d’une part, et de multiplier le nombre de stations-service dédiées au GPL/c, d’autre part, pour l’exécution de ce programme. Par contre, le problème qui reste posé concerne le parc roulant diesel. A ce niveau, il y a deux solutions qui peuvent être entreprises simultanément, à savoir le développement du GNC (gaz naturel comprimé) pour le transport en commun urbain et suburbain, et le GNL (gaz naturel liquéfié) pour le transport de marchandises à longue distance et les engins des travaux publics. Par conséquent, au lieu de parler maintenant du développement du GPL/c en Algérie, il y a lieu de concentrer les ressources nécessaires sur le développement du GNC et GNL, parce que pour le GPL/c le nécessaire a déjà été fait en tirant sur le levier des prix des essences, ce qui a d’ailleurs booster l’utilisation du GPL/c et l’engouement des automobilistes vers ce type de carburant. Enfin, je peux dire que la problématique de la consommation des carburants en Algérie, c’est le phénomène de diésélisation du parc roulant ! La chose est loin d’être simple, car les implications dans le système économique sont énormes tant que le transport y est intrinsèquement lié. Or, les recherches sur les politiques actuelles font généralement état du dysfonctionnement croissant entre l’évolution structurelle du système de transport routier et les stratégies mises en œuvre pour agir sur la demande de carburant de ce secteur, avec la diésélisation progressive du secteur du transport routier qui risque d’être encore plus difficile à gérer sur le plan de l’économie d’énergie, de l’efficacité énergétique et sur le plan environnemental. Le problème posé par cette évolution peut s’exprimer : comment ralentir la demande des carburants, notamment gasoil, sans sacrifier les bénéfices apportés par le transport, en termes de développement économique et social ? La solution est à la fois simple et complexe : en améliorant l’efficacité énergétique du transport. Les moyens disponibles sont nombreux, mais les moyens adaptés au contexte spécifique à l’Algérie méritent d’être bien pensés ! L’activité d’installation de kit GPL ne compte qu’une centaine d’installateurs. Pensez-vous que cela suffira pour répondre aux besoins du marché ? Effectivement, le nombre d’installateurs de kits GPL (ou de centres de conversion GPL) est de 150, dont 100 appartiennent aux opérateurs privés et 50 à Naftal. Ceci dit, les études ont montré que l’Algérie aura besoin de centres de conversion GPL supplémentaires pour absorber l’importante demande en matière de conversion, qui avoisine environ 150 000 véhicules par an. Par quels moyens le développement du GPL/c dans le transport routier doit-il se faire ? Actuellement, la consommation nationale des carburants fait apparaître la prédominance du transport routier avec 70%, suivi du transport aérien 15%, maritime 12% et ferroviaire 3%. Tout d’abord, il y a lieu de revenir à la segmentation du parc du transport routier en Algérie, qui est de l’ordre de 7 millions de véhicules répartis comme suit : véhicule de tourisme : 60% ; véhicule lourd et transport en commun : 40%. Par ailleurs, il y a lieu de signaler encore une fois que plus de 66% à 70% du parc automobile roulent à l’essence et 30% à 34% au diesel, mais qui utilisent 70% de la consommation totale des carburants en Algérie. Donc, pour répondre à votre question sur le développement du GPL/c, le problème de la GPLisation du parc roulant essence est en cours de résolution.

Le succès grandissant d’un carburant propre

Le nombre des automobilistes à jeter leur dévolu sur le gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c), pour faire carburer leurs véhicules, s’accroît à un rythme très significatif. L’envolée des cours des hydrocarbures conventionnels (essence et
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Le succès grandissant d’un carburant propre

Le nombre des automobilistes à jeter leur dévolu sur le gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c), pour faire carburer leurs véhicules, s’accroît à un rythme très significatif. L’envolée des cours des hydrocarbures conventionnels (essence et gasoil) n’a pas tardé à pousser, dès 2015, les pouvoirs publics à repenser les choix énergétiques et à revoir, à la hausse, les tarifs pratiqués à la pompe. Les prix de l’essence et du gasoil sont passés, ainsi, du simple au double en l’espace de quatre ans, alors que celui du GPL/c est resté à 9 DA le litre, suscitantvle rush espéré par les pouvoirs publics. Selon les chiffres de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), le nombre de véhicules convertis au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c) a été de 60 000 unités en 2017 (contre 43 000 en 2016). Globalement, sur un parc de véhicules essence estimé à 3,2 millions d’unités, le nombre de véhicules disposant d’un kit GPL/c est de 325 000, soit un taux de conversion du parc essence de 10%. Avec 20 000 véhicules/an, la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal) détient la plus grande capacité de conversion, soit 17% de la capacité nationale, suivie de la Sarl Ghazal avec 15 000 véhicules/an, soit 13% de la capacité nationale. La consommation du GPL/c, quant à elle, a atteint 450 000 tonnes en 2017, en hausse de 28%, un volume desservi par 750 stations-service, sur un total de 2446, soit un taux de couverture de 31%. Pour les prochaines années à venir, les pouvoirs publics tablent sur une estimation de consommation qui devrait passer de 450 000 tonnes en 2017, à 1,15 million de tonnes en 2021 et les 500 000 véhicules à convertir au GPL/c vont permettre un gain de consommation des essences de 1,82 million de tonnes sur la période 2018-2021, et 8,8 millions de tonnes sur la période 2018-2030, pour un investissement de 37,43 milliards de dinars. Pour l’automobiliste, en plus de son prix bas à la pompe, le GPL/c est aujourd’hui très prisé en raison de ses caractéristiques qui en font un carburant propre. Mais c’est beaucoup plus pour les économies réalisées par l’utilisation du GPL que ce carburant séduit : rouler 15 000 km en GPL coûtera 12 254 DA, lorsqu’en gasoil/super, le même kilométrage revient à 53 076 DA. Sur 15 000 km, l’économie est de 28 568 DA, et pour 30 000 km, elle est de 53 076 DA. A 60 000 km, c’est encore plus important : 114 278 DA d’économie. Un quota pour la subvention de 20 000 véhicules déjà expiré Il faut dire cependant que la décision de subventionner l’installation des kits GPL/c, à hauteur de 50%, a été pour beaucoup dans le rush constaté sur les centres de conversion, sachant que le coût de conversion d’un véhicule au GPL/c est compris entre 60 000 DA et 70 000 DA. En effet, l’Etat a pris la décision de subventionner 100 000 véhicules, en prenant à sa charge 50% du prix d’installation. Selon Mohamed Arachiche, directeur général adjoint de la Sarl Ghazal, la première société privée agréée dans l’activité conversion des véhicules au GPL et dans l’importation de kits et réservoirs GPL, un premier quota pour la subvention de 20 000 véhicules a été déjà consommé. «Depuis 2016, avec les augmentations des prix du carburant, les gens ont commencé à s’intéresser au GPL, et l’idée négative sur ce carburant a aujourd’hui pratiquement complètement disparue», nous dit M. Arachiche. L’entreprise, qui dispose de 4 centres de conversion à Alger, Oran et Batna, a converti, depuis sa création en 1995, pas moins de 100 000 véhicules. Elle souhaite cependant développer son activité et agrandir ses ateliers pour faire face à la demande grandissante, mais bute sur la non-disponibilité du foncier. «Le délai d’attente pour la conversion d’un véhicule est aujourd’hui d'un mois. Si nous arrivons à créer de nouveaux ateliers, ce délai sera beaucoup plus court», ajoute le même responsable. A Blida, selon le président de l’Association des installateurs de kit GPL, Aberrazak Salah, ce délai d’attente, après prise de RDV, est de 3 mois. «Nous arrivons tant bien que mal à satisfaire la demande, mais beaucoup d’entreprises se plaignent de l’indisponibilité de la main-d’œuvre spécialisée dans ce métier», d’où la nécessité d’encourager les jeunes à s’intéresser à cette spécialité à l’avenir prometteur. Notons à ce propos que Naftal a pris l’initiative de signer une convention avec l’Ansej pour la formation de jeunes dans ce domaine, afin qu’ils travaillent à leur propre compte, comme agents agréés.

Produits financiers alternatifs: bientôt un nouveau règlement de la Banque d'Algérie

Un nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA)   encadrant la gestion des produits financiers dits alternatifs au niveau des   banques et établissements financiers sera promulgué incessamment une fois   validé par le Conseil de la Monnaie et du C
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Produits financiers alternatifs: bientôt un nouveau règlement de la Banque d'Algérie

Un nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA)   encadrant la gestion des produits financiers dits alternatifs au niveau des   banques et établissements financiers sera promulgué incessamment une fois   validé par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, a indiqué mardi à Alger   le Gouverneur de la BA, Mohamed Loukal. «Nous allons promulguer incessamment un règlement pour faire en sorte que   les produits financiers classiques et ceux dits alternatifs soient d'une   imperméabilité totale», a-t-il avancé lors d'un symposium sur la place   financière algérienne.  «Il y aura une seule supervision et un seul règlement qui encadre la   finance classique et la finance alternative», a-t-il déclaré à la presse en   marge du symposium sans avancer plus de détails.  Il a noté que les banques de la place pouvaient offrir normalement, dans   le cadre de la loi actuelle sur la Monnaie et le Crédit, des produits   bancaires alternatifs aux produits classiques et qu'il n'y avait pas donc   nécessité de changer cette loi.  Cependant, les banques qui vont ouvrir des fenêtres pour ces produits,   «doivent leur dédier une organisation spécifique et particulière» de   manière a assurer une «imperméabilité totale entre les produits classiques   et les produits alternatifs», a-t-il souligné.  Le gouverneur a, d'autre part, tenu à démentir certaines «rumeurs» faisant   état d'un abandon par la BA des produits alternatifs (produits conformes à   la Charia islamique qui offrent d'autres formes de rémunérations aux   crédits que les taux d'intérêts), et a avancé que la BA «a analysé tous les   nouveaux produits proposés par les banques de la place dans ce cadre et   leur a demandé de mieux les adapter».  Revenant avec insistance sur l'importance d'accroître l'inclusion   financière en Algérie, il a sommé les banques d'être plus agressives en   matière de collecte de ressources au risque de se retrouver contraintes à   subir des opérations de refinancement assez coûteuses.  «Jusque-là, la politique monétaire a été assez accommodante. Mais au fur   et à mesure, cette politique sera un peu plus dure et va contraindre les   banques à choisir entre le refinancement avec des coûts plus exorbitants,   et le recours à la ressources avec des coûts moindres, avec une   bancarisation plus poussée», a-t-il averti.   Pour capter cette masse, les banques sont appelées à aller plus rapidement   et de manière plus prononcée dans l'innovation, en développant des   instruments modernes dont le paiement électronique, la bancassurance et la   finance alternative, selon le gouverneur.   Interrogé par la presse sur les raisons du manque de liquidités qui aurait   été observé chez certaines banques, M. Loukal a assuré qu'il n'y avait   «aucun problème de liquidités, ni au niveau des banques ni au niveau des   points postaux» et qu'il y avait même 1.480 mds de DA de surliquidités.   «Ce sont des cas exceptionnels (de manque de liquidités)», a-t-il observé.     Invité à communiquer de nouveaux chiffres sur l'argent imprimé par la BA   dans le cadre du financement non conventionnel, il a rappelé que ces   données sont communiquées mensuellement par la BA via le journal officiel. 

«Une d’Art... des arts populaires pour ma ville Maghnia»

Comédien et metteur en scène résidant à Grenoble, Abdou Elaïdi, dont la dernière œuvre a été inspirée de trois nouvelles d’auteurs algériens (Le temps des dominos, de Azzouz Begag, Bistrot des brumes, de Jamel Eddine Bencheikh, et Les Zmagras d
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«Une d’Art... des arts populaires pour ma ville Maghnia»

Comédien et metteur en scène résidant à Grenoble, Abdou Elaïdi, dont la dernière œuvre a été inspirée de trois nouvelles d’auteurs algériens (Le temps des dominos, de Azzouz Begag, Bistrot des brumes, de Jamel Eddine Bencheikh, et Les Zmagras de labachninou, de Mohamed Kacimi), pour en faire un spectacle, Les Algériens au café, rentre, pour une durée aujourd’hui, au bercail, dans sa ville Maghnia, pour concrétiser un projet qui lui tient à cœur : fonder une maison d’arts qu’il a appelée «Une d’Art des arts populaires». En fait, c’est une bibliothèque particulière, à l’image des institutions internationales, comprenant des départements de poésie, théâtre contemporain, philosophie, roman et nouvelles, galerie d’exposition, laboratoire de traduction et un atelier de création (peinture, photographie, calligraphie, studio de réalisation de courts métrages..) et un espace scénique en plein air de 75 places. Un projet dont il dit qu’il sera financé entièrement par des mécènes, avec bien entendu la participation de la commune et des services de la wilaya. «J’ai déjà près de 3000 ouvrages cédés à des prix symboliques par la FNAC et des éditeurs. Je dois préciser que ceux qui dirigeront cette institution devront répondre à une seule condition, l’amour de la culture. Moi, je n’ai aucune prétention, j’ai seulement décidé d’investir dans ma ville avec un projet culturel. C’est aux artistes de prendre en charge la culture.» 3000 ouvrages cédés à des prix symboliques par la Fnac Pour Elaïdi, «c’est une forme d’hommage que je rends à ma ville et à mon pays. c’est une manière d’effacer le fondamentalisme par la culture et lutter contre l’oisiveté génératrice de conflits». Maghnia a vu naître des cinéastes de renom, comme Rachid Bouchareb, Mehdi Charef, les auteurs Ahmed Bellahcène, Zineb Laâwedj, les interprètes Gana El Maghnaoui, les hommes de théâtre et une pléiade d’artistes dans tous les genres. «On ne s’invente pas, on se réinvente tout simplement !», dit-il en fin de conversation. Abdou Elaïdi a été honoré, il y a une semaine, lors des Journées nationales du théâtre pour enfants, organisées à Maghnia.  

Les méandres du crime à couper le souffle

Pour son premier polar, Hors de contrôle, le jeune architecte aura réussi à tenir le lecteur en haleine. Les pages défilent à merveille, peintes d’un style fluide et d’un vocabulaire allant bien à chaque scène ou dialogue. Deux crimes similair
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Les méandres du crime à couper le souffle

Pour son premier polar, Hors de contrôle, le jeune architecte aura réussi à tenir le lecteur en haleine. Les pages défilent à merveille, peintes d’un style fluide et d’un vocabulaire allant bien à chaque scène ou dialogue. Deux crimes similaires poussent l’inspecteur Ahmed Ben Hemna à faire preuve de beaucoup de tact, de bon sens et d’efficacité, mettant sa vie en péril. Les deux hommes assassinés à Mascara, ville natale de l’Emir Abdelkader, avaient travaillé ensemble au sein de la direction de l’urbanisme. Youcef Kdadra reçut deux balles nocturnes, tirées par un tueur à gage, Houari en l’occurrence. Quelques jours après, son supérieur, Khalil, directeur départemental du Trésor public, est retrouvé occis dans son appartement, chloroformé au préalable ! L’inspecteur,Ahmed Ben Hemna entama son enquête sur les chapeaux de roues, à la traque du suspect. Une femme sans scrupules, Zahia Berrached, secrétaire et amante de Khalil, et en même temps l’épouse secrète de feu Youcef Kdadra, s’avéra magouilleuse de marchés de construction octroyés de biais, surfacturation et œuvres fictives à l’appui. Son pactole, elle le verse dans des comptes offshore. L’inspecteur Ahmed Ben Hemna faillit perdre la vie, lorsqu’il tomba entre les mains des sbires de Houari, un repris de justice mal en vue. L’officier réussit la prouesse de sauver sa peau in extremis. Miraculeusement. L’écheveau est démêlé avec dextérité. Mourad Bettayeb, un comptable à la direction de l’urbanisme, ayant purgé trois ans de prison pour falsification et usage de faux de documents de marchés publics. Sa signature imitée, son gendre le jette en taule, quoi qu’il clame son innocence. Sorti de prison, il prend sa revanche sanguinaire et engagea Houari qu’il connut en prison et tua son gendre, Youcef Kdadra, et son acolyte, Khalil. Roman bien aéré et structuré Tout au long de ce beau roman bien aéré et structuré comme sur un plan établi par AutoCAD, l’écrivain, Abdellatif Ould Abdellah, nous fait bercer d’un béguin de l’inspecteur, en charge de l’enquête criminelle, pour la jeune recrue algéroise, Kahina, débordant de beauté à perdre la tête. Ses hanches désorientèrent le jeune inspecteur voluptueux. L’auteur nous étonne avec des détails sur les personnages et les lieux, les effluves quotidiens, et aussi les dédales de la pensée humaine, au bord de la bêtise ou de l’extase. Ou du couperet. Le romancier, Ould Abdellah, natif de Mascara, né en 1988, déjoue l’intrigue criminelle haut le verbe. Rien à envier aux séries de Peter Folk. La lecture de ce polar hors du commun est vivement recommandée pour les aficionados ès matière, au moment où les homicides volontaires prennent de l’ampleur au sein de la société algérienne, qui sort à peine de la décennie rouge et noire de braises. Une société en pleine mutation. Un polar qui mérite bien une traduction vers la langue française et/ou anglaise.    Par Belkacem Meghzouchene Romancier algérien   Hors de contrôle Roman en arabe, 216 pages Editions El Ikhtilef (Algérie)

«Mon engagement artistique est fondé sur un métissage humain et culturel»

Samara est une artiste algérienne passionnée de flamenco. Enfant, elle s’est d’abord initiée au piano, puis au violon et enfin à la danse classique. Propos recueillis par Akram El Kebir C’est votre deuxième spectacle de flamenco à Oran
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«Mon engagement artistique est fondé sur un métissage humain et culturel»

Samara est une artiste algérienne passionnée de flamenco. Enfant, elle s’est d’abord initiée au piano, puis au violon et enfin à la danse classique. Propos recueillis par Akram El Kebir C’est votre deuxième spectacle de flamenco à Oran. Le premier a eu lieu en 2014, au conservatoire Ahmed Wahbi, où la salle était bondée. Celui-ci aura lieu au théâtre, une salle bien plus vaste. Pensez-vous que le public oranais soit friand de cette musique ? Je n’oublierai jamais notre première fois à Oran. C’était un magnifique spectacle organisé par l’Institut français dans le cadre d’une tournée dans quatre villes d’Algérie. Effectivement, le conservatoire Ahmed Wahbi était bondé. Je me souviens de l’atmosphère très particulière de ce lieu et de sa belle acoustique. Le public était extrêmement chaleureux et l’accueil digne de cette superbe ville qu’est Oran. Depuis, j’attendais avec impatience de revenir. Aujourd’hui, grâce à Inmaculada Jiménez, la nouvelle directrice de l’Institut Cervantès d’Oran et à la collaboration de Mourad Senouci, directeur du Théâtre régional, nous avons la chance de retrouver les Oranais. J’espère que le public sera au rendez-vous. Je sais que les Oranais adorent le flamenco, alors on les attend très nombreux! A propos du TRO, je souhaiterais ajouter que le travail effectué par Mourad Senouci et son équipe pour redynamiser et diversifier l’offre culturelle à Oran est exceptionnel. Le public, les artistes, les équipes techniques, la ville, tout le monde en bénéficie ! Vous vous êtes prise de passion pour la danse flamenco au point de décider de vous installer à Séville en 2007. Comment cela s’est-il passé ? J’ai eu un coup de foudre avec le flamenco, que l’on pourrait définir comme l’imbrication de plusieurs langages, cultures et traditions musicales. Le flamenco est issu du brassage culturel qu’a connu l’Andalousie durant des siècles. C’est ce qui m’a fortement attirée. Aujourd’hui mon engagement artistique est fondé sur ce métissage humain et culturel. Je suis algérienne, africaine, maghrébine, mais je me suis approprié le flamenco comme une forme d’expression artistique. Il fait partie d’un vaste patrimoine musical méditerranéen. C’est une histoire commune, en somme. Lorsque je me suis installée en Espagne, j’ai décidé de me consacrer entièrement à la danse flamenco. C’est une danse complexe techniquement et rythmiquement, mais elle a ce quelque chose qui vous prend aux tripes. Elle est très éloquente et me permet d’exprimer beaucoup de choses, avec parfois juste un regard, un tout petit geste. Parlez-nous de Oleaje, le spectacle que vous jouerez jeudi prochain à Oran. Quelle est sa part de féminité ? Ce spectacle est un hommage à la danse féminine, sa subtilité, son tempérament, sa puissance. C’est ce que j’ai toujours beaucoup admiré chez les danseuses de flamenco : ce mélange de force et de sensualité. Contrairement aux autres musiques folkloriques, le flamenco dépend de manière essentielle de la personnalité de l’interprète. C’est ce que je cherche à cultiver. Ça vous plonge dans une sacrée introspection, croyez-moi ! Dans certaines sociétés conservatrices, pas seulement arabes, les danseuses sont mal perçues, voire empêchées, d’exercer. Parfois, elles-mêmes renoncent à leur rêve à cause de la pression sociale. Utiliser mon corps comme moyen d’expression, comme vecteur d’émotion et d’énergie, est une façon de m’imposer et de lutter contre ces tabous. Pour moi, danser c’est entrer en contact physique avec la liberté, c’est la sensation que cela me procure, et je me battrai pour pouvoir conserver cette liberté. Me produire en Algérie est très important. être reconnue dans mon pays artistiquement pour tout le travail réalisé est une grande satisfaction. J’ai dansé dans plusieurs pays, mais danser en Algérie a une saveur particulière. Surtout lorsque je perçois de l’admiration dans les yeux des petites filles ou du respect et de la tendresse dans celui des femmes plus mûres. Votre compagnie Amalgama a été créée suite à la rencontre de deux artistes à la recherche d’un flamenco absolu et authentique. Qu’entendez-vous par «absolu et authentique» ? Lorsque j’ai rencontré le guitariste Sergio Matesanz, avec lequel j’ai monté ce projet, nous avions la même inquiétude, celle de creuser dans la tradition flamenca, d’en déchiffrer les codes et les secrets. Pour moi l’authenticité consiste à ne pas se prendre pour quelqu’un d’autre, à ne pas imiter, à cultiver sa personnalité et sa vision du monde dans ce que l’on fait. Le flamenco est, à l’origine la voix du peuple andalou, il est donc très chargé socialement et historiquement. Et même si je suis née et ai grandi en Algérie, cette musique me touche profondément. Quels sont vos projets actuellement ? Depuis les débuts de ma compagnie en 2012, j’ai créé cinq spectacles que nous continuons de proposer aux théâtres et dans différents festivals. La nouveauté est une série d’ateliers mensuels de danse flamenca pour débutants (hommes et femmes) en partenariat avec l’Institut Cervantès d’Alger. J’ai eu la chance de me former et de me perfectionner pendant des années en Espagne, aujourd’hui j’aimerais faire découvrir le flamenco à mes compatriotes. C’est une joie de partager ça avec les amoureux du flamenco, car cette passion commune peut créer des liens très forts. Justement, à Oran, au lendemain de mon spectacle, nous organisons au TRO un atelier pour découvrir les bases rythmiques, techniques et chorégraphiques du flamenco, mais en s’amusant, bien sûr ! Ce sera les vendredi 6, samedi 7 et dimanche 8 avril. Les inscriptions se font au niveau de l’Institut Cervantès. C’est ouvert à tous, pas besoin de connaissances préalables.Marhaba !  

Le MCO très frileux en déplacement

Le MCO vient encore une fois de boire le calice jusqu’à la lie face à l’ESS après avoir pris la tasse devant le MCA à la faveur de deux sorties qui lui vaudront un zéro pointé avec huit buts, et non des moindres, pris dans ses filets face à ces der
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Le MCO très frileux en déplacement

Le MCO vient encore une fois de boire le calice jusqu’à la lie face à l’ESS après avoir pris la tasse devant le MCA à la faveur de deux sorties qui lui vaudront un zéro pointé avec huit buts, et non des moindres, pris dans ses filets face à ces derniers. Signe des temps, les Hamraoua, qui dictaient leur loi en dehors de leurs bases lors de la manche aller, ont renversé la tendance durant le retour en se faisant alpaguer à tout bout de champ, un vrai dilemme pour Bououkaz qui ne sait plus où donner de la tête pour cette équipe qui est en train de dilapider beaucoup de points à un moment crucial de la compétition, sachant que le MCO a pour objectif la 2e ou 3e place, synonyme de participation à l’un des deux challenges continentaux mis en jeu. Le comble de la déroute sétifienne verra pourtant les gars du président Belhadj s’offrir un stage du côté de Gammarth, où toutes les conditions étaient réunies. Ajoutons à cela que l’attaque hamraouie commence sérieusement à inquiéter l’entourage du club, nonobstant bien sûr les cinq buts inscrits à domicile face à une équipe biskrie pas du tout fortiche. Ce jour-là, Tiaiba et Chibane se sont permis le luxe d’inscrire un doublé chacun avant de devenir subitement muets face à l’ESS et même durant la joute contre le MCA. Le technicien oranais devra maintenant prendre les devants et trouver la faille dans ces déconvenues qui sont en train de prendre des proportions alarmantes, quand on sait que les prochains matchs vont se jouer à couteaux tirés, dont la joute du CRB, une équipe qui commence à sortir des sentiers battus et qui voyage bien du côté de Zabana. Ajoutons à cela que le MCA a de fortes chances de doubler ou de rejoindre les Hamraoua à la faveur de son match en retard qui se jouera aujourd’hui face à la JSK. Idem pour le NAHD qui lui aussi commence sérieusement à inquiéter le MCO, et ce, par le biais d’une remontée spectaculaire qui peut lui valoir un grand bonus pour le podium. Le président du MCO, Baba, semble très en colère contre ses poulains en mettant à l’index ces derniers à un moment charnière du championnat. Ce dernier a même menacé de geler les salaires et autres primes promis à ses joueurs et ne veut plus entendre parler d’échec pour la suite de la compétition. Du côté des fans du club, la smala hamraouie s’en est pris carrément aux joueurs durant presque toute la partie face à l’ESS, et ce, après le troisième but sétifien. Précisons enfin que le prochain match du MCO se disputera le 13 avril, un énième intermède qui risque encore une fois de jouer un vilain tour aux Hamraoua très frileux envers les trêves qui leur ont occasionné deux déroutes subies successivement face au MCA et à l’ESS. 

USM Alger : Badou Zaki, la piste de Serrar

C’est quasiment acquis. L’actuel entraîneur de l’USM Alger, Miloud Hamdi, va quitter la barre technique du club à la fin de la saison. Le président du directoire de l’équipe algéroise, Abdelhakim Serrar, est arrivé, selon toute vraisemblance
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USM Alger : Badou Zaki, la piste de Serrar

C’est quasiment acquis. L’actuel entraîneur de l’USM Alger, Miloud Hamdi, va quitter la barre technique du club à la fin de la saison. Le président du directoire de l’équipe algéroise, Abdelhakim Serrar, est arrivé, selon toute vraisemblance, à un accord définitif avec le Franco-Algérien (à l’amiable, nous dit-on) quant aux modalités de son départ. Pour le remplacer, le nouveau responsable des Rouge et Noir mise sur le Marocain Badou Zaki. Selon des informations, Serrar s’est rendu hier au Maroc pour régler les derniers détails avec l’ancien coach du Chabab de Belouizdad. «A 90%, Badou Zaki sera le futur entraîneur de l’USMA», a affirmé Serrar. Libre de tout engagement depuis son départ de l’Ittihad Riadhi de Tanger, le technicien marocain a même laissé entendre ces derniers jours, dans les médias marocains, que sa future destination pourrait être l’Algérie. En tout cas, Serrar veut régler tous les détails relatifs à la barre technique avant la fin de l’actuelle saison afin que le nouveau staff puisse entamer son travail au début de l’été, et se charger ainsi de la préparation du groupe pour la prochaine saison. L’ancien président sétifien a déjà entamé l’opération de recrutement de joueurs. Départ demain vers le Nigeria Par ailleurs, l’USMA se déplacera, demain, vers le Nigeria pour affronter le club de Plateau United pour le compte des 16es de finale aller de la Coupe de la CAF. Le groupe fera le voyage via un vol régulier. Il transitera par Casablanca (Maroc) avant d’arriver à la ville nigériane de Lagos le lendemain jeudi vers 3h. Le match est prévu samedi prochain, à partir de 16h (heure locale et algérienne), à Agege Stadium, de Lagos, une enceinte sportive d’à peine quelques milliers de place (4000 environ), indique-t-on. Celui-ci n’est pas le stade habituel de Plateau United qui reçoit ses adversaires en championnat au Rwang Pam Stadium, mais ce dernier a été déclaré «non conforme» par la Confédération africaine de football (CAF). En tout cas, les Rouge et Noir ont repris les entraînements, hier, après une journée de repos accordée aux joueurs. Pour ce déplacement au Nigeria, le staff disposera de tout son effectif, exception faite du Marocain Reda Hajhoudj, qui restera à Alger. Même s’il est complètement rétabli de sa blessure, le staff médical veut le préserver. Il faut noter, en dernier lieu, que cette rencontre des 16es de finale de la Coupe de la Confédération sera arbitrée par un trio sud-africain. Il s’agit de Victor Miguel de Freitas Gomes, qui sera assisté de Johannes Sello Moshidi et Athenkosi Ndongeni. Le match retour est prévu le 17 avril au stade de Bologhine.

Victoire inéluctable pour les Canaris

Les Canaris affronteront, aujourd’hui, au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou (17h), leurs homologues du MC Alger dans une rencontre qui s’annonce difficile étant donné qu’un faux pas compliquerait davantage la situation de la JSK qui demeure toujour
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Victoire inéluctable pour les Canaris

Les Canaris affronteront, aujourd’hui, au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou (17h), leurs homologues du MC Alger dans une rencontre qui s’annonce difficile étant donné qu’un faux pas compliquerait davantage la situation de la JSK qui demeure toujours relégable. Ainsi, les Jaune et Vert ont bien préparé ce match décisif. Ils feront certainement le tout pour le tout afin de réaliser un bon résultat. D’ailleurs, lors des séances d’entraînement aussi bien samedi que dimanche, le coach des Canaris, Youcef Bouzidi, a activement, dit-il, préparé cette empoignade. «L’essentiel est d’empocher les trois points de la victoire, surtout que nous allons jouer devant notre public. La JSK n’est pas relégable comme il a été écrit dans la presse. Nous avons un match de retard à jouer face au MCA et une victoire changera notre position au classement général», a-t-il souligné tout en précisant que l’objectif essentiel de cette rencontre est de s’imposer devant l’adversaire. Selon lui, ses poulains ont préparé ce match dans de bonnes conditions. «L’état psychologique de mes joueurs est au beau fixe», a-t-il estimé tout en refusant de parler, d’ores et déjà, du match des demi-finales en coupe d’Algérie puisque, a-t-il dit, chaque rencontre a sa propre préparation. «Nous parlerons du match de la coupe d’Algérie après avoir joué les prochaines rencontres du championnat face au MCA et à l’ESS», a souligné le coach des Jaune et Vert, qui exhorte les supporters de la JSK à venir massivement, aujourd’hui, prêter main-forte à leur club. «J’espère que le public sera au rendez-vous et que le match se jouera dans un esprit sportif total et un fair-play admirable», a-t-il ajouté reconnaissant qu’en cette fin de saison, tous les matchs sont difficiles, surtout quand il s’agit de jouer pour assurer le maintien. Le clasico JSK-MCA est très attendu, notamment par les inconditionnels des Canaris. «On est toujours derrière la JSK, surtout en ces moments difficiles qu’elle traverse. On doit la soutenir pour sortir de la zone rouge et se prémunir de la relégation. Les enfants et les supporters de la JSK doivent se solidariser avec le club qui ne mérite pas d’être relégué en division inférieure», nous a confié un supporter de la JSK, hier, à Tizi Ouzou où le match des Canaris face au MCA était au centre des discussions.

Une quarantaine de blessés, 30 interpellations et des questions

Le match ayant opposé, samedi dernier, le club local, la JSMS, à l’équipe de l’ASO Chlef, s’est terminé par des heurts, qui se sont vite transformés en émeutes. Jusqu’à hier, le bilan de ces événements n’avait toujours pas été officiel
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Une quarantaine de blessés, 30 interpellations et des questions

Le match ayant opposé, samedi dernier, le club local, la JSMS, à l’équipe de l’ASO Chlef, s’est terminé par des heurts, qui se sont vite transformés en émeutes. Jusqu’à hier, le bilan de ces événements n’avait toujours pas été officiellement arrêté et le nombre de blessés variait d’une source à une autre. Au moment où des sources proches des services de sécurité avancent le nombre de 60 blessés, dont 38 policiers, le bilan rapporté, hier, par la Protection civile fait état de 39 blessés, dont 26 policiers. Devant l’absence de toute communication officielle, on avance, çà et là, que ces émeutes auraient également été ponctuées par l’interpellation d’une trentaine de jeunes émeutiers, des mineurs dans leur majorité. Pour revenir au scénario catastrophe de cette rencontre, dont le score de parité mettait fin aux espoirs d’accession du club local en Ligue 1, et selon des supporters présents au stade, tout a basculé à moins de deux minutes du coup de sifflet final. «On a d’abord eu à constater la chute de deux jeunes supporters des gradins et à leur évacuation vers l’hôpital. A cet instant, et déçus par le score de la rencontre, les supporters de la tribune se sont tous retournés vers la tribune des officiels pour s’en prendre au président du club à coup de slogans injurieux. Cet échange finira par mettre le feu aux poudres et la fin de la rencontre allait alors servir de starter à la violence des jeunes. Par mesure de sécurité, les supporters de l’équipe visiteuse ont été appelés à rejoindre le terrain pour éviter tout affrontement», témoignent plusieurs personnes ayant assisté à cette rencontre. Et d’ajouter :«Des dizaines de jeunes supporters locaux en furie se sont alors rassemblés devant l’entrée du stade et tentaient de rejoindre le centre-ville. Il était près de 19h lorsque l’affrontement entre jeunes émeutiers et forces de l’ordre commença. Au jet de pierres qu’ils essuieront, les policiers ont riposté par des bombes lacrymogènes. La foule en colère parviendra néanmoins à avancer sur plusieurs dizaines de mètres en direction du centre-ville. Les émeutiers saccageront sur leur passage des vitres du siège d’Algérie Télécom, les corbeilles à papiers, ainsi que les abribus qui jalonnent une partie des Allées du 20 Août, avant d’être stoppés dans leur élan, aux environs de 20h, à l’intersection des Frères Saker.»   Des jeunes en colère La circulation, fermée sur l’artère des Allées du 20 Août dès la fin du match, ne sera rouverte qu’après 20h et le dispositif de sécurité restait encore visible jusqu’à une heure tardive de la nuit. Les joueurs des deux clubs et le corps arbitral ont dû se cloîtrer dans les vestiaires, avant d’être escortés, vers 22h, par un cordon sécuritaire. Ces émeutes, et en dépit du nombre de blessés et d’interpellés, ne doivent cependant pas cacher l’interminable descente aux enfers du club chéri de Skikda. Une descente aux enfers soutenue et nourrie par un certain nombre de personnes et d’élus, qui profitent de l’amour que portent les jeunes à la JSMS pour nourrir leurs propres ambitions politiques et mercantiles. La JSMS n’a cessé depuis deux décennies déjà de servir de tremplin à des «begarra» et des vendeurs de sable sans relation aucune avec le football. La colère des jeunes, samedi dernier, n’était qu’un cri de désillusion. On leur a tellement vendu du vent et promis des chimères qu’ils ont fini par craquer et tenté même de mettre la ville à sac. Qu’ont donc apporté ces dirigeants qui se sont relayés depuis plus de 20 ans au club skikdi ? Absolument rien. Des centaines de milliards de centimes d’argent public ont été dépensés au nom de la JSMS et dans cette furie financière, on n’a même pas pensé à la doter au moins d’un siège digne d’un club historique. Ces dirigeants n’ont fait que profiter de l’aura de la JSMS pour renforcer leurs bulletins de vote, faire des affaires, accaparer de luxueux lots de terrain ou convoiter des postes de députés, à défaut de maire. La JSMS, créée par la crème intellectuelle d’une Skikda qui n’existe plus, est tombée depuis trop bas.  C’est désormais un club «bla moualin» (orphelin) qui vogue à la dérive, avec le silence complice de tout le monde. À croire qu’à Skikda, il ne reste plus de Skikdis !

Ces clubs qui empêchent la retransmission des matchs

Les dirigeants de la JSM Skikda ont empêché, avant-hier, l’équipe de la chaîne de télévision privée détentrice des droits télé de la Ligue 2, d’accéder au stade pour retransmettre la rencontre qui allait opposer leur équipe à l’ASO Chlef, p
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Ces clubs qui empêchent la retransmission des matchs

Les dirigeants de la JSM Skikda ont empêché, avant-hier, l’équipe de la chaîne de télévision privée détentrice des droits télé de la Ligue 2, d’accéder au stade pour retransmettre la rencontre qui allait opposer leur équipe à l’ASO Chlef, pour le compte de la 24e journée, et qui s’était terminé finalement sur le score de zéro  partout. Un match marqué, il faut le rappeler, par des incidents plus ou moins graves, qui se sont déroulés après le coup de sifflet final de l’arbitre. Plusieurs autres responsables des clubs des deux ligues professionnelles ont exprimé leur volontés d’«empêcher» la retransmission de leurs matchs en cette fin de saison. Pourtant, la réglementation est claire à ce sujet et les sanctions sont sévères dans le cas de l’empêchement d’une retransmission, que ce soit pour le direct ou le différé (pour l’enregistrement des extraits pour les émissions spécialisées). Les équipes des deux chaînes de télévision qui détiennent les droits du championnat professionnel (EPTV pour la Ligue 1 et Dzair TV pour la Ligue 2) ne doivent en aucune manière être empêchées d’accéder à un terrain. A cet effet, il faut rappeler que l’article 121 des règlements du championnat de football professionnel stipule que «l'empêchement ou le refus de retransmission télévisuelle, enfreignant ainsi les dispositions des contrats de la FAF et de la LFP relatifs aux droits de retransmission télévisuelle, constitue une infraction sanctionnée conformément aux dispositions prévues par le code disciplinaire en vigueur». Et ce dernier évoque dans son article 104 «un match sans attribution des points au club adverse» plus 2 500 000 DA d’amende (250 millions de centimes). Dans le cas où l’équipe de la télévision s’est déplacée au stade pour «la couverture destinée aux émissions spécialisées», la sanction est d’un match perdu sans attribution des points au club adverse et 200 000 DA d’amende (20 millions de centimes). Dans les deux cas, «le club fautif sera privé de la quote-part due au titre des droits de télévision». Dans le cas présent, si la réglementation est appliquée, en plus de la sanction financière, la JSMS perdrait le point qu’elle avait grignoté face à l’ASO. Le club occuperait toujours la 6e place mais avec 38 points et non 39. En somme, pour user de moyens extra-sportifs, dans un contexte où les enjeux sont énormes, certains dirigeants ne voudraient surtout pas de la présence des caméras de télévision.  

Plateau United - USMA avancé à samedi

Le match aller des 16es de finale bis, qui opposera l’USM Alger au club nigérian Plateau United, a été avancé de 24 heures, annonce la direction du club algérois sur son site officiel. Initialement prévu le dimanche 8 avril, le match aura lieu fina
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Plateau United - USMA avancé à samedi

Le match aller des 16es de finale bis, qui opposera l’USM Alger au club nigérian Plateau United, a été avancé de 24 heures, annonce la direction du club algérois sur son site officiel. Initialement prévu le dimanche 8 avril, le match aura lieu finalement samedi 7 avril à 16h (heure algérienne), au stade Agege de Lagos. Le formation de Soustara a communiqué son plan de vol pour rallier la ville nigériane. En effet, l’USMA se déplacera à Lagos ce mercredi, via Casablanca (Maroc) par un vol régulier. Le retour aura lieu le lendemain du match pour préparer la manche retour, prévue mardi 17 avril au stade Omar Hamadi de Bologhine. La Caf a également communiqué les noms des arbitres des deux matches. L'aller sera officié par un trio sud-africain, conduit par le directeur de jeu Victor Miguel de Freitas Gomez, lequel sera assisté de ses deux compatriotes Johannes Sello Moshidi et Athenkosi Ndongeni. En revanche, le match retour sera dirigé par un trio sénégalais composé de Maguette Ndiaye (directeur de jeu) et ses deux assistants Ababacar Sene et Nouha Bangoura. Entre les deux rencontres, l’USMA disputera le 13 avril un match contre l’Olympique de Médéa comptant pour la mise à jour du calendrier du championnat de Ligue 1 (25e journée). L’autre représentant algérien en Coupe de la CAF, le CR Be-louizdad en l’occurrence, jouera le match aller dimanche 8 avril à Abidjan (Côte d’Ivoire) contre l’ASEC Mimosas. Le Chabab qui reste sur une précieuse victoire en championnat contre l’USMA (1-0) se déplacera jeudi prochain, via Casablanca à bord d’un vol régulier. Tout comme l’USMA, le match retour aura lieu le mardi 17 avril au stade du 20 Août 1955. Les deux matches seront entrecoupés par un match retard de la 25e journée contre le MCO, prévu le vendredi 13 avril.  

«On a tellement tiré la couverture de notre côté que certains sont partis»

Qu’en est-il des investissements recensés en 2017 par Alnaft ? Pour 2017, nous avons enregistré 2 milliards de dollars de nouveaux investissements, avec tout ce qui a été signé entre Sonatrach et ses partenaires, à l’exemple du complexe de Timim
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«On a tellement tiré la couverture de notre côté que certains sont partis»

Qu’en est-il des investissements recensés en 2017 par Alnaft ? Pour 2017, nous avons enregistré 2 milliards de dollars de nouveaux investissements, avec tout ce qui a été signé entre Sonatrach et ses partenaires, à l’exemple du complexe de Timimoun, réalisé en partenariat avec Cepsa (Espagne) et Total (France) et qui devrait renforcer l’industrie gazière en Algérie. Et pour 2018 ? Nous avons un objectif de 2 à 3 milliards si nous obtenons des contrats sur l’offshore et sur le Nord. On y travaille. Pour l’offshore, pour le moment, on regarde et on étudie toute la région, pour ensuite cartographier les endroits les plus potentiels. Pour les contrats à venir, nous sommes optimistes, nous discutons tous les jours avec nos partenaires, ces derniers sont de plus en plus intéressés. Ils nous demandent des opportunités à développer. Pour le moment nous regardons, je suis confiant, certainement cette année nous aurons encore des contrats à signer. Je vous dirais qu’en offshore, il y a quatre sociétés qui évaluent avec nous. Elles analysent le data et regardent au fond de la mer ce qu’il y a. N’oublions pas qu’il y a le Maroc à côté, qui explore le pétrole en offshore, et les Egyptiens, de l’autre côté, pour le gaz en offshore aussi. Donc pour l’Algérie, je pense qu’il est temps au moins de voir ce qu’il y a pour situer les réserves. Le plus important, c’est d’amener les gens à trouver des partenaires. C’est comme ça qu’on donne de la valeur à un domaine minier. C’est notre rôle de ramener des gens pour évaluer ce qu’il y a. Quid de l’adaptation au nouveau contexte économique national et mondial ? Les choses se sont inversées. Maintenant, ce sont les pays qui courent après les sociétés, alors qu’avant c’était les sociétés qui couraient derrière les pays. C’est pour cela qu’on faisait des appels d’offres pour en tirer le maximum. C’est à nous d’aller chercher l’investissement. Il y a plusieurs chantiers à mener, dont la révision de la loi. On contribue justement dans ce cadre. Quelles sont vos propositions ? On va suggérer certaines idées, il y a beaucoup de points, par exemple, la fiscalité à réduire peut-être. Il faut savoir que toute la fiscalité pétrolière qui rentre aujourd’hui parvient des anciens contrats qui sont sous le terme de la 86-14. La loi actuelle n’a produit aucune fiscalité pour le moment. Elle va le faire avec le projet de Timimoun, qui vient de démarrer. Il faut donner aux partenaires des projets qui soient rentables, tout en préservant l’intérêt de l’Algérie. Donc, c’est à nous de leur concocter des projets où ils nous ramènent de la technologie pour partager le risque avec nous. On est les plus chers en termes de fiscalité, donc ça prouve qu’on essaye de tirer le maximum de profits de l’Etat. On a tellement tiré la couverture de notre côté que certains sont partis. Et en dehors de la fiscalité ? Il y a la préqualification. Pour qu’une compagnie opère en Algérie, il lui faut un agrément, nous allons simplifier la procédure de requalification. Ça va être allégé via une check-list plus simple. Pour donner de la valorisation, il faut un forage, et sur ce point, il faut qu’on se mette d’accord, la valorisation c’est quand vous trouvez des hydrocarbures. Donc, il faut ramener quelqu’un et c’est notre rôle de le valoriser. Nous avons des bassins très variables. L’Est est plus à l’hydrocarbure, alors que l’Ouest est plutôt gaz, comme Timimoun, Touat. Le potentiel est à exploiter, car on n’a fait que 30 à 40% du domaine minier, le reste est à préciser. Pour cela, il faudrait simplifier. Et là, une mesure secondaire commence à faire aussi son chemin. Peut-être sortir quelques aspects de la loi pour pouvoir les négocier au cas par cas, par exemple, pour le travail de forage. Autrement dit, ça serait bien de négocier au cas par cas selon le risque sur le terrain, car le risque géologique change d’une région à une autre. Ne pas obliger l’opérateur à faire deux forages et lui laisser le temps de faire des études d’abord par un petit investissement pour qu’il voie plus clair, le laisser commencer et passer phase par phase Là, la compagnie sera peut-être plus intéressée de venir parce qu’on réduit le risque. Les compagnies font un classement du moins risqué au plus risqué et prennent les moins risqués. Nous on est en bas de la liste, parce que c’est plus risqué. On essaye de faire remonter nos projets dans le classement des investisseurs dans les premières places en diminuant le risque exploration et en améliorant la fiscalité. En facilitant des accès à certains points aussi. Il y a tout dans la loi aujourd’hui, ça serait bien si on laissait une marge de confiance dans les négociations. Du travail reste à faire pour convaincre tout ce beau monde. C’est comme ça qu’on fera remonter un projet classé dixième par ce qu’il est trop cher vers la troisième place. Donc, les changements en cours vont améliorer le climat des affaires dans le secteur de l’énergie… Le climat des affaires s’est déjà amélioré, mais avec la révision de la loi ça va être encore mieux. D’ici juillet, on aura le schéma, mais en définitive, c’est le ministère qui gère et nous, nous contribuons et nous ramenons notre expertise. Qu’en est-il pour le gaz de schiste ? Nous sommes en phase d’évaluation. Des études ont été faites par des organismes étrangers, mais on veut bien faire la nôtre. Ça sera le point de vue de l’Algérie pour pouvoir négocier. On ne négocie pas avec le point de vue des autres. Et quand on va préciser tout ça, on va donner une valeur à nos réserves. En conclusion… Au niveau d’Alnaft, nous ferons tout notre possible et nous mettrons nos connaissances et notre expertise, qui n’est pas des moindres, à la disposition, car en face de nous, nous avons de grosses pointures. Maintenant, il faut évoluer et accepter le changement.

«Améliorer la loi sur les hydrocarbures sans toucher aux fondamentaux»

Quelle lecture faites-vous de l’engagement du ministre de l’Energie à lever les contraintes bureaucratiques à l’investissement? L’ environnement algérien a été confronté à la bureaucratie et le climat des affaires s’est détérioré d’u
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«Améliorer la loi sur les hydrocarbures sans toucher aux fondamentaux»

Quelle lecture faites-vous de l’engagement du ministre de l’Energie à lever les contraintes bureaucratiques à l’investissement? L’ environnement algérien a été confronté à la bureaucratie et le climat des affaires s’est détérioré d’une façon extraordinaire. Sur le plan légal, nous avons de bonnes lois et une réglementation attractive dans tous les secteurs, mais l’influence de l’environnement a fait qu’il n’y a pas beaucoup d’intérêt pour le pays, notamment ces dernières années. Dans le secteur de l’énergie, d’une manière générale, cette bureaucratie existe et est beaucoup plus liée aux procédures qui prennent énormément de temps et le temps c’est de l’argent pour les sociétés internationales qui viennent avec un programme bien défini, cadré par la loi sur les hydrocarbures. Ces sociétés viennent pour une exploration avec plusieurs phases. Sur le plan technique, globalement, depuis 1986 il n’y a pas eu beaucoup de changements dans la loi sur les hydrocarbures, il y a eu des améliorations, des apports. Ensuite, quand on prend les lois, aujourd’hui, le système fiscal algérien est composé de trois régimes. Il y a le régime de la loi 86-14, qui s’applique à tous les contrats signés dans le cadre de cette loi, Il y a le régime de la loi 2005, première version, je dirais amendée en 2006, qui coexiste avec la 86-14, et il y a la dernière mouture de la 2005, modifiée et complétée en 2013, qui est venue également avec un autre régime et les trois régimes marchent en parallèle. Il n’y a pas de problèmes. Les partenaires sont-ils rassurés à votre avis ? Les partenaires dans les débats lors des conférences estiment que le climat a changé et la confiance commence à revenir. Mais d’autres changements s’imposent… C’est une autre amélioration parce que les investisseurs cherchent une rentabilité, et un profit et ils le cherchent dans un cadre précis. Quand on leur fait perdre du temps, ça ne les arrange pas. Il faut que l’investisseur ait confiance. Donc je dis que l’établissement d’un climat de confiance et de sérénité est très important pour les affaires. C’est une condition sine qua non. Cette confiance est en train de revenir et la base d’une confiance c’est d’abord le dialogue. C’est dialoguer entre deux structures et ce sont ces échanges qui vont aboutir à une confiance. Je pense que le ministère a ouvert le dialogue avec les partenaires. Alnaft reçoit tout le monde et discute avec tout le monde. Elle écoute les sociétés pétrolières en matière d’exécution des opérations ou en matière d’incompréhension de la loi. Donc, l’essentiel est que le climat des affaires dans le secteur de l’énergie est en train de s’améliorer et d’aller dans cette direction. Comment intéresser justement les nouvelles sociétés pétrolières ? Maintenant, le deuxième élément, pour intéresser les futurs partenaires, c’est bien sûr le profit qu’ils cherchent. Ces compagnies aspirent à maximiser leurs produits. C’est tout à fait légitime de leur part et la loi actuelle, de mon point de vue, n’est pas suffisamment comprise et expliquée simplement, parce que les gens font une lecture probablement orientée, où on prend le maximum prévu par la loi en matière de taxes.  Certains pensent que le résultat de la loi 2013 c’est que l’Etat prend 93% des taxes et qu’il ne resterait que 7% à partager entre Sonatrach et ses partenaires. Je dis que cela est faux. C’est faux dans la mesure où on prend le maximum prévu par la loi uniquement en matière de taxes. C’est vrai que s’il y a un gisement qui fait plus de 100 000 barils/jour et qui se trouve dans la meilleure zone, la taxe est plus importante, on peut effectivement arriver à un taux de 93%, mais 100 000 barils/jour, c’est quand même 7000 qu’on laisse aux partenaires et qu’on multiplie par 60 dollars, ça donne un chiffre important par jour, soit 42 000 dollars par jour. Mais si on prend un gisement qui fait 10 000 barils/jour et qui se trouve dans un coin isolé où la taxe est très faible on peut se retrouver avec 25% simplement pour l’Etat. Donc, pour lire une loi dans le volet fiscalité, il faut la lire dans sa totalité et il ne faut pas faire simplement une sélection pour orienter une décision Faudrait-il alors expliquer ? Absolument, c’est très important et c’est le rôle d’Alnaft pour expliquer la loi, expliquer les avantages parce que la loi sur les hydrocarbures a été bâtie sur un principe où, théoriquement, quel que soit le prix du baril, il n’y a pas d’impact direct sur la loi et sur les conséquences de cette loi, parce qu’on table sur la rentabilité, et la rentabilité ce sont les revenus sur les investissements. Si le prix du baril est faible, les revenus seront faibles et la rentabilité aussi, et par conséquent les taxes seront faibles. Donc, voilà, c’est le concept qui est mis en exergue dans l’amendement de 2013. Et pour la loi qui va arriver ? Pour l’instant, il n’y a pas de signaux clairs. Aucun signal n’a été donné par le ministre. En juillet, il y aura la première mouture. Mais la loi est un bâti qui se compose de plusieurs pavés. Il y a les fondamentaux, qui resteront fondamentaux. Parmi ces derniers, c’est la propriété sur les hydrocarbures tant qu’ils ne sont pas sortis en surface. Donc, tout ce qui se trouve au sous-sol appartient à l’Etat, même si la société a travaillé et annonce des découvertes. De ce principe découle un autre, c’est-à-dire aucune possibilité d’hypothéquer les réserves du pays. Ça c’est important. Je ne pense pas que quelqu’un puisse les changer. L’autre point fondamental, c’est le principe des 51% pour Sonatrach, sauf si on libère complètement et on revient à la loi de 2005, c’est à dire on va jeter Sonatrach dans l’océan et à mon avis ce c’est pas encore le moment, peut être ça viendra dans quinze ou vingt ans, mais une chose est sûre, ça fait partie des fondamentaux, au même titre que l’interdiction de la torche pour protéger l’environnement (sauf des exceptions par la loi dans certains cas). Il faudrait demander des autorisations et payer des pénalités pour le faire quand le besoin se fait sentir. Quand on part vers les opérations, c’est identifié et nous avons plusieurs phases il y a la prospection qui permet à l’investisseur de dépenser de l’argent sans rien attendre en retour. Ce que gagne l’investisseur, c’est la connaissance et ça concerne essentiellement les études. L’Algérie n’a aucune obligation vis-à-vis du partenaire dans ce cas et le bénéfice qui va à l’Algérie c’est l’étude elle-même. Cette phase de prospection n’est pas exclusive et est ouverture à plusieurs sociétés sur la même parcelle en ayant des datas que fournirait Alnaft. La deuxième étape c’est l’exploration, et là on va changer également. Aujourd’hui, nous avons sept années pour l’exploration qui sont décomposées en phases. Le seul changement qui pourrait intervenir c’est de dire peut-être que sept ans c’est trop ou bien on oublie ces phases comme c’est le cas en Libye. Mais a priori, ça ne gêne personne. Le découpage en phases est en faveur des investisseurs et non en faveur de l’Etat). Aussi, la loi actuelle, contrairement aux précédentes, a ouvert la possibilité à l’investisseur d’avoir déjà comme partenaire Sonatrach, qui s’engage financièrement dans l’exploration. C’est une nouveauté. Il faut savoir que l’exploration est un risque qui n’a jamais été partagé par Sonatrach auparavant. Cette dernière attend la fin de cette étape pour dire je suis votre partenaire si vous avez trouvé. La loi actuelle donne la possibilité à Sonatrach de le faire si elle est intéressée, ce n’est pas une obligation. Et ça c’est un avantage qui est donné aux autres sociétés. La contrainte, c’est simplement de dire que Sonatrach doit s’annoncer avant l’appel d’offres. Quand on passe au développement, qui commence par un plan remis à Alnaft pour approbation, et à ce niveau, il y a des délais qu’il faut réduire. Car, les gens perdent du temps. Il faudrait que la loi soit respectée. D’ailleurs le texte de 2013 a mis la pression sur Alnaft. Si on passe à la phase d’exploitation, elle est bien définie, la prise en charge est bien structurée et les investissements sont tous affectés d’un taux d’actualisation c’est-à-dire pour les dollars investis en 2000, il y a un bénéfice supplémentaire aujourd’hui. La loi prend en considération le fait que l’investissement a duré des années. Jusqu’à la production, le processus est là et ne pose aucun problème. C’est bien encadré. Où résident les problèmes alors ? Le plus gros problème se sont les gens qui sont chargés de l’application de la loi. Ils doivent répondre aux demandes dans des délais précis. Quid des profits ? Il faut comprendre le processus de la loi.  Tant qu’on n’a pas la sortie, les hydrocarbures appartiennent à l’Etat algérien. On va résumer le processus. Quand le pétrole sort des puits, il va à travers les installations de traitement et là l’Etat donne déjà un avantage gratuitement au contractant. Il est autorisé à prélever des quantités pour ses besoins, dans des proportions raisonnables. C’est déjà un avantage. Les pertes en cours ne sont pas prises en compte, par exemple. Une fois mis à la porte du pipe, il y a les points de mesure. C’est là que les choses commencent à prendre forme en matière financière. Et là, la production reste chez le contractant et l’Etat commence à demander ses droits par la première taxe qui s’appelle la redevance, dépendante de plusieurs facteurs : du niveau de production et de la zone, notamment. Cette taxe varie de 5,5% à 20%. Ensuite, dans tout ce qui reste de cette production va couvrir le coût du transport et c’est l’Etat qui le prend en charge en plus. Après, on valorise et on calcule les investissements totaux (exploration et développement) pour les rembourser et on passe à la taxe sur les revenus   pétroliers. Dans ce cas, je pense que le mot taxe est inapproprié parce que c’est toujours le remboursement de la propriété de l’Etat. Et là, l’Etat tient compte du niveau de production et de certains paramètres pour payer la taxe qui va jusqu’à 70% et ça continue comme ça. Cette taxe dépend de la rentabilité. Si cette dernière est inférieure ou égale à 10%, vous avez le minimum de taxes sur le revenu pétrolier, c’est-à-dire 20% et 10% pour le non conventionnel, mais si vous avez une rentabilité qui dépasse 20%, là vous avez le plafond des taxes, 70%, pour le conventionnel et 40% pour le non conventionnel. Voilà, jusqu’ici c’est bon. L’Etat prend sa part. Ensuite, il y a une autre taxe : les profits. On ne voit plus les hydrocarbures, mais une société qui opère en Algérie. Vous avez votre résultat, moi je le taxe. L’opérateur est taxé à 30% pour certaines catégories et 19% pour d’autres. Ces derniers ont bénéficié d’un avantage fiscal. Là, quand la rentabilité dépasse 20% la taxe est de 80%. Ce qui est contesté par les gens. Ça fait peur. Mais le problème est de savoir quels sont les projets qui vont être dans cette catégorie, moi je dirais deux ou trois, c’est tout. A votre avis , y a-t-il lieu d’alléger ? On peut revoir et rabaisser les taux pour être en compétition avec d’autres pays. La nouvelle mouture peut effacer tout cela et venir avec autre chose. Qu’en pensez-vous ? Moi, je pense qu’avant de se lancer dans un chantier nouveau, il faut d’abord étudier ce qui existe. Il y a lieu d’améliorer. Et pour le développement du gaz de schiste ? Pour le gaz de schiste, c’est cadré par la loi aujourd’hui. Nous sommes en phase de prospection.  Ce gaz va coûter cher et plus on précise les études, plus on gagne en temps et en argent par la suite. Donc, le gaz de schiste a un calendrier et présente une complication par rapport au conventionnel. Il faudrait que la chaîne logistique soit très performante. C’est là où on gagne. Si ce ne sera pas le cas, on perdra énormément d’argent, on ne va pas tirer profit de ce projet économiquement sauf pour la sécurité énergétique du pays parce que cela n’a pas de prix. Aujourd’hui, on est à l’aise. Mais, d’ici 2030-2040, tout ce qu’on produira ou 60 à 70% seront destinés à la consommation interne si rien ne change. Qu’en est-il pour les énergies renouvelables ? Il faut être cohérent avec sa démarche. En 2011, on déclare un programme présidentiel de 22 000 mégawatt (mW) pour 2030. Il y a eu une volonté et on a terminé un programme de 400 mW en 2014. Mais de 2014 à aujourd’hui, on n’a rien fait en quatre ans, zéro mW malgré l’avantage que présentent les ENR par rapport aux hydrocarbures. Mon idée c’est d’encourager les citoyens à s’auto-équiper en électricité via les EN en leur accordant des subventions. Ça peut représenter 30 ou 40% du programme. Maintenant les responsabilités entre ministères ont été clarifiées, l’énergie se charge de tout ce qui est connectable au réseau et l’environnement se charge du reste. Ça ne gêne pas, mais ce qui est important aujourd’hui, il faut être concret. Il ne faut pas qu’on regarde les ENR sur du papier. Les ENR sont une nécessité. Ces énergies ne vont pas remplacer les hydrocarbures, certes, mais c’est un complément pour assurer la sécurité énergétique et éventuellement donner au pays la possibilité d’avoir un peu plus de revenus.

Un nouveau cadre législatif pour attirer les investisseurs

Entre le gaz de schiste, l’offshore, la recherche de nouvelles réserves dans le conventionnel, le développement des énergies renouvelables (ENR), le secteur de l’énergie se cherche toujours des pistes pour satisfaire la demande interne sans cesse en a
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Un nouveau cadre législatif pour attirer les investisseurs

Entre le gaz de schiste, l’offshore, la recherche de nouvelles réserves dans le conventionnel, le développement des énergies renouvelables (ENR), le secteur de l’énergie se cherche toujours des pistes pour satisfaire la demande interne sans cesse en augmentation et honorer en parallèle les engagements contractuels pris à l’international.  Les défis à relever sont en effet importants particulièrement dans le contexte actuel, que ce soit à l’échelle nationale ou mondiale. Pour ce faire, le cap est mis sur le partenariat. Mais, faudrait-il justement asseoir les bases de ce partenariat tant recherché. Le débat était d’ailleurs axé sur cette question durant la dernière édition (8e) de la Conférence nord-africaine de l’industrie du gaz et du pétrole, North Africa Petroleum Exhibition & Conference (Napec), qui s’est déroulée du 25 au 28 mars dernier à Oran sous le slogan  «Succès, défis et vision». Une occasion pour les professionnels d’un secteur en mutation de discuter sur le climat régissant l’investissement dans ce domaine en Algérie pour donner plus de visibilité aux partenaires sur les projets futurs et sur ce que veut faire l’Etat algérien dans les différents segments du secteur, à l’image du gaz de schiste ou de l’offshore. Des projets à prévoir dans un nouveau cadre réglementaire, puisque l’Algérie est en phase de préparer une nouvelle mouture de la loi sur les hydrocarbures, qui sera dévoilée dans sa première mouture d’ici à juillet prochain, pour être prête fin 2018 ou début 2019, selon le ministre de l’Energie et des Mines, Mustapha Guitouni, qui promet de réunir toutes les conditions nécessaires pour ouvrir les opportunités d’investissements au partenariat et d’exploiter dans un futur proche toutes les ressources algériennes qui s’annoncent particulièrement prometteuses. L’engagement est donc pris pour assurer un climat propice au renouvellement des réserves et à l’augmentation de la production et de l’exportation. Le cap est mis dans ce cadre sur l’amélioration de l’attractivité via la nouvelle loi. Comment ?  Il est prévu, selon les premiers éléments donnés par le ministre, d’assouplir la fiscalité et de lever les contraintes bureaucratiques qui étouffent toute velléité d’investissement. Cela pour résumer que le partenariat est l’option choisie pour mettre en œuvre la stratégie énergétique du pays. «Les améliorations que nous voulons apporter à la loi sur les hydrocarbures s’inscrivent dans cette volonté de densifier la concertation avec les partenaires, mais aussi de promouvoir la coopération sectorielle et privilégier les voies qui mènent au développement durable et à une valorisation locale optimale de nos ressources», dira encore le ministre. Mais pour valoriser localement, il y a lieu de développer l’aval pétrolier et gazier avec l’apport technologique des sociétés étrangères. «Or, les étrangers ne sont pas intéressés par l’aval. Ils ne veulent pas qu’on valorise. Sinon, ils vont perdre leur plus-value», constatera un cadre de Sonatrach dans les projets aval. Améliorer les procédures, assurer l’efficacité. Les firmes internationales sont donc aujourd’hui beaucoup plus intéressées par l’amont et restent attentives aux nouvelles orientations du cadre législatif. Globalement, quel que soit leur champ d’intervention, ces sociétés aspirent à un meilleur environnement des affaires. La partie algérienne semble avoir compris ces attentes en misant sur l’amélioration des procédures et des relations avec les partenaires via l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft).  «Ça va se faire progressivement. Il y aura sûrement plus de critères pour rendre faisables les projets», nous dira à ce sujet un ancien cadre de Sonatrach récupéré par une firme internationale présente au Salon. «L’Algérie est la destination d’investissements importants dans le domaine minier encore inexploré, notamment dans les hydrocarbures non conventionnels et l’offshore», a estimé pour sa part, lors de la table ronde dédiée aux opportunités de partenariat, le directeur des études prospectives à Alnaft, Lounès Adour, qui mettra en exergue la révision en cours de la loi sur les hydrocarbures. A titre indicatif, les domaines ouverts à l’exploration concernent, notamment, les régions frontalières et l’offshore, ainsi que le développement de nouvelles découvertes de pétrole et de gaz au même titre que les ressources non conventionnelles. Des études ont démontré que le potentiel en hydrocarbures en offshore est très important, «même s’il y a une certaine réticence de la part des compagnies étrangères à investir dans l’exploration, en raison de la crise actuelle née de la baisse des prix du pétrole», a précisé M. Adour. Au sujet du gaz de schiste, le projet est toujours à l’étude et l’exploration ne pourra commencer avant cinq ou dix ans. Mais, il est clair aujourd’hui que la place (troisième à l’échelle mondiale de l’Algérie en matière de réserves dans ce domaine -on avance même que ces réserves sont plus importantes que celles des USA- lui donne la possibilité de se lancer sur cette piste une fois toutes les données ramassées. Mais ce chemin ne s’annonce guère facile, eu égard aux conditions nécessaires dans ce cadre. Gaz de schiste, dernier recours «Pour rendre faisables ces projets, il va falloir un très haut degré d’efficacité via l’ organisation des tâches. Il faut que tout le monde agisse en même temps pour que le puits puisse produire», nous dira un spécialiste en gaz de schiste travaillant pour une compagnie étrangère. Et d’ajouter : «Ce n’ est pas un problème de technologie. En Algérie, on fore à raison de 4 puits par an. Ce qu’il faut, c’est qu’il n’ y ait pas de blocages. Je dirais plus, un management de qualité et une veille qui permette d’assurer le fonctionnement de cette chaîne et de voir ce qui coince.» Donc, faudrait-il réellement y aller ? En réponse à cette question, notre spécialiste nous dira: «Actuellement ce n’est pas économique. Ce qui nous laisse un autre avantage de bien nous assurer qu’on ne s’est pas trompé. Car ce n’est pas facile. Toutes ces sociétés doivent s’assurer que les lois fonctionnent et que les facilités sont accordées. Par exemple, on ne peut pas commencer à forer alors qu’il y a des équipements bloqués dans les ports. C’est l’affaire de tout un Etat, et ça commence au port jusqu’au chantier ou on fore. Donc, en somme, pour l’heure, il y a des études pour savoir si nos gisements sont rentables, mais la ressource humaine est à suivre. Et la réglementation aussi». «C’est le cas en matière de fiscalité. Quels seront les intérêts des uns et des autres ? Les sociétés étrangères veulent des garanties. Elles veulent que la rentabilité de leurs investissements soit assurée. Elles sont très intéressées et ce qui leur fait peur ce sont les lois, les procédures et la rentabilité», résumera-t-il avant de préciser: «A 70 dollars, il est un peu tôt pour avoir des investissements rentables.» L’autre paramètre et non des moindres à prendre en considération est la technologie. Nos gisements de schiste sont relativement bons par rapport à ceux des USA et les compagnies étrangères sont très intéressées, même si Sonatrach n’a pas donné officiellement les résultats des études. Elle a juste rendu quelques indices et paramètres sur la qualité des gisements et des réservoirs. «Globalement, ces indicateurs donnent une idée sur ce à quoi il faut s’attendre», expliquera encore notre interlocuteur, pour qui ce n’est pas évident de se lancer dans cette aventure d’autant que c’est une question de prix également. En Chine, par exemple, le prix de revient d’un million de BTU de ce gaz est de 13 dollars, alors qu’ils se vend à 2,5 dollars aux USA. «C’est en analysant tous ces éléments qu’on pourra voir l’impact d’un tel projet», notera cet ancien cadre de Sonatrach, pour qui il y a lieu de s’attaquer à tous les fronts, conventionnels et non conventionnels, pour faire face à la demande interne et maintenir la place du pays sur le marché de l’exportation. «En plus de la possibilité de développer le photovoltaïque, nous avons beaucoup de petites découvertes, qui ne sont certes pas importantes, mais qui nous permettront d’éviter le gaz de schiste. Pour moi, c’est le dernier recours», conclura-t-il, rappelant la nécessité de réagir et de répondre aux craintes des investisseurs étrangers. Des investisseurs qui ont relevé, selon les avis recueillis lors du Napec la nécessité d’améliorer le climat des affaires encore plus, même si la confiance commence à revenir, du moins selon l’organisateur de la manifestation, Djaâfar Yacini, pour qui une grande confiance s’installe, notamment grâce aux débats qui ont permis de lever quelques ambiguïtés. Cela dit, certains restent sceptiques quant à l’impact des changements prévus. Ils attendent du concret. «Les procédures d’appels d’offres sont très lentes. Les préoccupations sont d’ordre bureaucratiques», s’accordent à dire de nombreux opérateurs présents en Algérie dans les services dédiés à l’industrie gazière et pétrolière. Ceci dit, pour d’autres, les choses vont en s’améliorant. Pour Pertamina, par exemple, une société indonésienne impliquée dans plusieurs opérations en Algérie depuis 2014, le climat est favorable à l’investissement en Algérie, même s’il y a lieu d’alléger la fiscalité, selon la représentante la société, Maria R. Nellia, rencontrée lors de l’exposition Napec. Cette compagnie est en phase de négociations avec des entreprises locales pour des contrats de services dans les projets menés avec Sonatrach.  

USMH 2 – PAC 1 : El Harrach en seconde période

L’USM El Harrach a remporté hier une précieuse victoire dans sa lutte pour le maintien en Ligue 1, en battant le Paradou AC sur le score de 2 à 1. Les camarades de Bouguèche étaient menés au score en première période grâce à un but signé Naïd
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USMH 2 – PAC 1 : El Harrach en seconde période

L’USM El Harrach a remporté hier une précieuse victoire dans sa lutte pour le maintien en Ligue 1, en battant le Paradou AC sur le score de 2 à 1. Les camarades de Bouguèche étaient menés au score en première période grâce à un but signé Naïdji à la 40'. Malgré l’absence de quelques joueurs, à l’image de l’attaquant Younès, suspendu, la bande à Aziz Abbès a su renverser la situation en seconde période. L’omniprésent Hadj Bouguèche a d’abord nivelé la marque à l’heure de jeu avant que Daoud ne délivre les nombreux supporters à sept minutes de la fin en ajoutant un deuxième but salvateur pour l’équipe qui quitte provisoirement la zone des relégables à six journées de la fin du championnat et surtout avant son prochain derby face au NAHD, prévu samedi prochain au stade du 20 Août 1955. L’USM El Harrach doit bien négocier ses prochains matchs, notamment face à ses concurrents directs le DRBT, l’USMBA et l’US Biskra, si elle veut se maintenir en Ligue 1.

ESS 4 - MCO 1 : Zeghba décourage les Oranais

Les traditionnelles retrouvailles entre Sétifiens et Oranais ont débuté sur les chapeaux de roues. Les points de la confrontation obligent les 22 acteurs à entrer dans le vif du sujet, suivis par une foule nombreuse. Les aléas d’un long déplacemen
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ESS 4 - MCO 1 : Zeghba décourage les Oranais

Les traditionnelles retrouvailles entre Sétifiens et Oranais ont débuté sur les chapeaux de roues. Les points de la confrontation obligent les 22 acteurs à entrer dans le vif du sujet, suivis par une foule nombreuse. Les aléas d’un long déplacement n’ont pas dissuadé les inconditionnels du MCO, surpris par l’action individuelle de Rebiai (5’) qui a déconcerté et la défense et Nateche ne pouvant que constater les dégâts. Au grand bonheur des présents venus pour assister à un spectacle et des buts. L’ouverture du score a non seulement changé les choses mais obligé les visiteurs à se découvrir, ouvrir le jeu, prendre des risques et laisser des espaces à leurs vis-à-vis qui ont excellé dans les contres. Cette manière de faire a fait mouche puisque l’Entente a corsé l’addition (23’) par Haddouche, qui a transformé le penalty accordé. Cette réalisation a libéré quelque peu les Sétifiens qui se sont distingués par la maîtrise du ballon et une bonne fraîcheur physique qui leur ont permis d’inscrire un très beau 3e but à l’actif par Aït Ouameur, matérialisant de fort belle manière l’excellent centre de Djahnit. Soulignons que les approximations de la défense adverse ont facilité la tâche des hommes de Benchikha croyant avoir plié le match avant l’heure. Bien embusqué à l’intérieur des six yards sétifiens, Tiaiba (40’) a sauvé la mise et relancé ainsi son équipe qui pouvait boucler la première mi-temps avec un bien meilleur résultat, mais l’intervention de Zeghba (45'+1) a découragé Chibane et ses partenaires qui ont buté sur un grand gardien annihilant à lui seul trois buts nets en seconde période, marquée par la réalisation de Banouh (84’) qui venait de remplacer Benayad, malchanceux une fois de plus.

«Il faut soustraire l’équipe nationale aux manipulations»

- M. Madjer, commençons par le dernier chapitre, celui de la rencontre face à l’Iran et les commentaires qui ont suivi cette sortie (défaite 1-2 concédée à Graz). Votre avis sur ce match et tout ce qui a été dit et écrit sur ce rendez-vous. Pou
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«Il faut soustraire l’équipe nationale aux manipulations»

- M. Madjer, commençons par le dernier chapitre, celui de la rencontre face à l’Iran et les commentaires qui ont suivi cette sortie (défaite 1-2 concédée à Graz). Votre avis sur ce match et tout ce qui a été dit et écrit sur ce rendez-vous. Pour être franc, j’ai noté que beaucoup de réactions et commentaires étaient disproportionnés par rapport au contenu et résultat du match. Certes, l’équipe nationale a concédé une courte défaite devant un mondialiste, faut-il le rappeler, mais il n’y a pas le feu comme certains ont voulu l’accréditer aux yeux de l’opinion publique. Dans le même temps, beaucoup de grandes sélections, à l’instar de l’Argentine et du Portugal, champion d’Europe en titre, ont essuyé de lourdes défaites, 1-6 pour l’Argentine devant l’Espagne et 0-3 pour le Portugal face aux Pays-Bas. Sans qu’Argentins et Portugais ne convoquent de tribunaux populaires pour juger et condamner joueurs et sélectionneurs. J’assume la responsabilité de cette défaite contre l’Iran en tant que premier responsable technique de la sélection. Il y a eu une dramatisation disproportionnée après la défaite. Comme si l’Algérie était championne du monde en titre et qu’elle avait concédé une défaite cinglante et humiliante devant une équipe d’inter-quartiers. Dans ce que j’ai parcouru dans des articles sur ce match, je n’ai relevé aucune note positive. Le tableau a été assombri totalement sans aucune retenue. Ce n’est pas mon avis. Comme si l’équipe nationale n’avait pas le droit de perdre un match, même amical. - D’une manière générale, l’opinion sportive n’aime pas lorsque l’équipe nationale perd un match, fût-il amical. D’accord, mais il ne faut pas exagérer aussi. Où est l’humiliation de perdre par un but d’écart contre un mondialiste ? On ne gagne pas toujours en football. Parfois, on peut bien jouer mais ne pas gagner. En football, très souvent, la vérité tient à peu de choses. Dans le contexte actuel marqué par les attaques contre la personne de Madjer, l’homme, et non pas le sélectionneur, même une victoire ne m’aurait pas épargné le déluge de dénigrement que je subis depuis les premières heures de ma nomination comme sélectionneur. Je ne suis pas surpris. Mieux, j’accepte cette situation à condition qu’elle ne touche pas les joueurs et ne déteint pas sur le groupe. Des cercles font le forcing pour créer et alimenter une polémique très dangereuse, dont l’objectif est de créer la division entre les enfants d’un même pays. Mon message est le suivant. Attention, vous jouez avec le feu. Attaquez-moi avec la férocité que vous voulez, mais laissez les joueurs de côté. Ne vous servez pas d’eux dans un combat qui n’est pas le leur. Eux, ils viennent jouer en équipe nationale pour défendre les couleurs de leur pays quelle que soit l’identité du sélectionneur. Dois-je rappeler que Madjer est en poste depuis 7 mois seulement ? Mon collègue Carlos Queiroz est à la tête de l’équipe d’Iran depuis 7 ans. Je ne dis pas cela pour éluder la question, mais pour fixer le contexte de ce rendez- vous. Je saisis cette occasion pour affirmer que je ne me plains pas. Tous ceux qui sont passés avant moi à la tête de la sélection ont tous été confrontés à la même situation. J’ai suffisamment de caractère pour continuer à travailler, avancer pour atteindre les objectifs fixés par la fédération - La tâche ne s’annonce pas facile. Je le savais avant de prendre mes fonctions. L’équipe nationale est chère à tous les Algériens. Il faut juste la soustraire aux manipulations. Tout le reste est normal. C'est-à-dire les critiques, les observations, les avis et le débat contradictoire, j’y souscris complètement. - Il vous a été reproché, à juste titre, de ne pas aller à la rencontre des journalistes, d’avoir boycotté la conférence de presse lors de l’annonce de la liste des joueurs retenus pour le match face à l’Iran. Cet épisode a failli tourner au drame national parce que Madjer n’a pas tenu de conférence de presse. Ceux qui ont tout fait pour donner ce cachet à cette péripétie ont subitement perdu la mémoire. Ils n’ont pas rué dans les brancards lorsque des sélectionneurs avant moi ont boycotté des conférences de presse lors de matchs officiels. Ils ont retrouvé la voix qu’ils avaient perdue quand leurs confrères ont été interdits d’accès à des conférences de presse. Il ne faut pas se méprendre sur mes propos. Ils visent essentiellement ceux dont le credo est «tolérance zéro pour les coachs algériens». Ils se reconnaîtront. Pour les étrangers, tout était permis. Les journalistes et citoyens algériens prenaient connaissance des informations sur l’équipe nationale via des médias et supports étrangers sans provoquer de vagues. Je réaffirme ma totale disponibilité vis-à-vis des journalistes algériens. Aucune des deux parties (presse-sélectionneur) ne peut exister sans l’autre. Je réitère ce que j’ai déclaré lors de ma première conférence de presse, je suis là pour collaborer avec la presse. Je reste toujours sur cette ligne. - C'est-à-dire que le contact avec la presse sera renoué ? C’est une relation de travail normale entre deux parties appelées à collaborer ensemble pour offrir aux Algériens toutes les informations sur l’équipe nationale. Comme tous les sélectionneurs du monde, je me soumettrai à toutes les exigences et conditions liées à l’exercice de la fonction de sélectionneur et cela dans le respect mutuel et de tous les acteurs du football, dont la presse demeure une partie incontournable. Le contraire de la part des médias doit aussi être vrai. La relation ne peut pas être à sens unique. - Beaucoup d’encre a coulé sur vos choix et décisions lors du match contre l’Iran. La non-titularisation de Taider, la sortie de Hanni avant l’heure de jeu et le remplacement de Mahrez dans le dernier quart d’heure. J’ai convoqué Taider sans aucun engagement initial de ma part pour qu’il soit titulaire. C’est un joueur pour lequel j’ai beaucoup de respect et de considération. Il y a quelques semaines encore, il jouait en Italie. Durant le stage à Sidi Moussa, j’ai constaté, avec le staff technique et médical, qu’il n’était pas au niveau physique qu’on lui connaissait. J’ai fait un choix. Il n’a pas joué les deux matchs mais cela ne signifie nullement qu’il est en dehors de mes calculs. Lorsqu’il sera en possession de tous ses moyens, je ne vais pas me priver de ses services. Pour Hanni, ce n’est pas la même chose. A l’approche de la demi-heure de jeu contre l’Iran, j’avais deux options. Maintenir le même dispositif tactique, alors qu’on perdait 0-2, ou opérer un réajustement tactique qui passait obligatoirement par la sortie d’un joueur du milieu. J’ai remplacé Hanni par Benmoussa et cela m’a permis de faire glisser 4 joueurs (Ferhat, Mandi, Medjani, Bensebaini) dans l’optique de revenir au score. La suite, chacun peut se prononcer. Le remplacement de Riyad Mahrez n’est ni une insulte à son immense talent et encore moins à un manque de respect à ce grand joueur. Des parties ont exploité le remplacement de Mahrez pour en faire presqu'une affaire d’Etat. S’en est suivie bien sûr une dramatisation dont seuls les auteurs connaissent les motivations et mobiles. Ronaldo a vécu la même situation lors du Portugal-Pays-Bas sans que cela ne suscite un déchaînement de la part des commentateurs et analystes portugais. Mahrez est une valeur sûre de l’équipe nationale. Je ne suis pas fou pour me passer des services d’un si grand joueur. - Contre l’Iran, l’équipe nationale a bouclé un parcours de 5 matchs sanctionnés par 3 victoires, 1 nul, contre le Nigeria transformé en victoire sur tapis vert, et une défaite. Votre commentaire sur le parcours des Verts ? J’ai pris l’équipe nationale dans des circonstances très difficiles, marquées par une élimination de la Coupe du monde 2018, de multiples changements de sélectionneurs durant la dernière phase des éliminatoires de la Coupe du monde (Rajevac, Leekens, Alcaraz, Madjer). Les joueurs, et c’est tout à fait normal, ont mal vécu cette période. Ce sont des compétiteurs et il s’agissait de la Coupe du monde, une compétition qui fait rêver tous les joueurs du monde. Petits et grands. L’objectif principal était de remonter la pente, de sortir la tête de l’eau. Les attentes sont toujours grandes lorsqu’il s’agit de l’équipe nationale. Après 7 mois à la tête de la sélection, je crois que nous sommes sur la bonne voie, mais que le chemin sera encore long, semé d’embûches, avant d’atteindre notre objectif principal qui est de revenir au premier plan. La qualification à la CAN-2019 est le premier objectif. Atteindre le dernier carré est le second. Remporter le trophée au Cameroun figure en bonne place de nos priorités durant la période à venir. Cela demandera du temps, beaucoup d’efforts et de travail. On ne bâtit pas une grande équipe nationale en quelques mois. Nous avons alterné le bon avec de larges victoires avec une qualité de jeu qui augure d'une bonne suite, mais aussi un rendement qu’on peut améliorer. Tous les joueurs auront leur chance et ce sont les meilleurs qui seront retenus et joueront. Contre le Nigeria (1-1), j’ai aligné une équipe amoindrie par l’absence de la moitié des cadres. La période était difficile après la consommation de l’élimination de la Coupe du monde 2018. La sélection était dans le trou. Je salue au passage le professionnalisme et l’engagement des joueurs. Quelques jours plus tard, le Nigeria a écrasé l’Argentine (4-2). Il y a eu ensuite le match contre la Centrafrique, qu’on a battu avec la manière à l’occasion du retour de l’équipe nationale au stade du 5 Juillet. L’équipe nationale appartient à tous les Algériens qui ont le droit de la voir évoluer partout en Algérie. Jouer au stade du 5 Juillet ne m’a jamais fait peur. Le public, il faut le gagner en jouant bien, en remportant des matchs et ne pas le craindre. Une équipe qui a peur de son public, qui le fuit, n’ira pas loin. - Vos commentaires après les sorties contre le Rwanda, la Centrafrique et la Tanzanie n’ont pas apaisé le climat autour de l’équipe nationale. Je n’ai rien dit de mal. J’ai simplement fait remarquer, après Rwanda-Algérie (1-4) joué avec une équipe composée uniquement de locaux, que lorsqu’on ne voit pas un match (il n’était pas retransmis), il faut s’abstenir de commenter son contenu. Cela n’a pas plu à certains, mais j’ai dit ce que je pensais. La victoire contre la Centrafrique a été obtenue avec la manière. On a rétorqué que c’était une équipe faible. Les mêmes commentaires ont suivi Algérie -Tanzanie (4-1). - C’est ce que vous disiez en tant que consultant lorsque vous commentiez les matchs des Verts. Effectivement, j’ai dit à la fin du match Algérie-Tanzanie (7-0 à Blida) qu’il fallait relativiser le jugement du fait que l’adversaire n’était pas un foudre de guerre. Me suis-je trompé au sujet d’une équipe qui a encaissé 7 buts ? Pour en revenir au match du 5 Juillet, le contexte n’était pas le même. Les Verts sont à la recherche du niveau qui était le leur à l’époque du match de Blida. Mes déclarations de l’époque ont été exhibées pour m’apporter la contradiction. C’est de bonne guerre. - Quel bilan faites-vous des 7 premiers mois passés à la tête des Verts ? Je qualifie le bilan de positif, même si je suis conscient qu’on pouvait faire mieux. Nous sommes dans les temps avec la feuille de route arrêtée par le staff technique en accord avec la fédération. Les contours de la sélection se dessinent de jour en jour. Elle sera prête lors des échéances officielles. Elle a une âme. Je suis critiqué sur mes choix. C’est normal. C’est le lot de tous les sélectionneurs et entraîneurs dans le monde. Je suis optimiste et même confiant en ce qui concerne l’avenir de la sélection. Le courant passe très bien avec toute la composante de la sélection. J’ai beaucoup de respect pour les joueurs. Aucun joueur absent lors des 2 derniers matchs n’est banni de la sélection. Comme aucun de ceux qui ont fait le stage et joué contre la Tanzanie et l’Iran ne jouit du droit d’être titulaire s’il n’est pas en forme et compétitif. Je ne fermerai jamais la porte de la sélection à ceux qui le méritent. J’ai beaucoup de respect et d’estime pour les joueurs. J’ai été joueur et je sais ce que représente la sélection pour eux. Je suis un coach qui ne demandera à personne la permission de convoquer ou faire jouer un joueur. Les plus méritants seront toujours récompensés. Ensuite, j’accorde le droit à chacun d’apprécier ou non mes décisions, de les commenter. Le dernier mot revient toujours au sélectionneur. Il faut respecter ses choix et, bien sûr, les commenter ensuite. Je suis un homme qui accepte la critique. Elle fait partie du quotidien professionnel de tous les entraîneurs du monde. Madjer ne déroge pas à la règle. - Il vous est reproché, entre autres, de faire la part belle aux joueurs locaux au détriment des professionnels évoluant à l’étranger. Ceux qui propagent ce discours haineux insultent l’intelligence des supporters algériens. Pour moi, le seul point qui compte au moment d’établir la liste des sélectionnés ou de composer l’équipe c’est le niveau des joueurs, leurs qualités, leur forme, leur degré de compétitivité, la complémentarité entre les éléments et les compartiments où ils sont appelés à évoluer. Je ne fais aucune différence entre un joueur qui évolue en Algérie et un autre qui joue à l’étranger. J’étais un joueur formé en Algérie, j’ai joué à l’étranger et j’ai porté plusieurs fois le maillot de l’équipe nationale. Je ne pourrais jamais faire de différence entre deux joueurs algériens. Qui n’est pas content que des joueurs qui jouent en Algérie et d’autres qui évoluent à l’étranger forment la sélection nationale ? La dichotomie joueurs locaux- joueurs pros est un cancer que des esprits malveillants propagent à des fins qui n’ont strictement rien à voir avec le sujet et l’objet de l’heure. Tous les joueurs sont des Algériens sans aucune restriction. Les seuls points qui les départagent, ce sont la valeur, la qualité, la forme et le rendement. - On termine cet entretien sur la relation Madjer-presse. J’ai toujours entretenu de bonnes relations avec la presse algérienne. Cela date du temps où je jouais au NAHD et en équipe nationale. Durant mes deux carrières (joueur-sélectionneur) je n’ai jamais eu de problème avec les journalistes. Ma disponibilité envers eux n’a jamais été prise en défaut. Même lorsque j’ai essuyé de virulentes critiques, je n’ai jamais dévié de ma ligne de conduite. Malheureusement, le contraire n’a pas toujours été vrai. Le respect doit être mutuel et pas à sens unique. Je continue à considérer que les journalistes doivent jouir d’une totale liberté dans leurs appréciations et jugements du fait footballistique mais sans toucher à la dignité d’un homme. Les critiques, les avis contradictoires ne m’offusquent nullement quand c’est fait avec objectivité et professionnalisme. Qui peut nier que je fais l’objet, depuis des mois, d’attaques personnelles qui n’ont rien à voir avec mon rôle et ma mission ? Après ma nomination, de nombreux titres de la presse étrangère m’ont sollicité pour des entretiens. J’ai refusé. J’ai dit, mes premières sorties médiatiques seront réservées aux journalistes algériens. J’ai tenu cet engagement. Madjer restera toujours disponible pour la presse algérienne.

Lancement de la résidence d’écriture

La 9e édition du festival culturel «Lire en fête» a eu lieu dimanche dernier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans une ambiance bon enfant au niveau de la bibliothèque principal
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Lancement de la résidence d’écriture

La 9e édition du festival culturel «Lire en fête» a eu lieu dimanche dernier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans une ambiance bon enfant au niveau de la bibliothèque principale de lecture publique. Elle a été marquée par la fanfare et la déclamation de poèmes par la jeune génération de la chorale de Houra (Bouzeguène) sur des personnalités historiques et culturelles, notamment l‘écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri. Le coup d’envoi de ce  festival  a été donné par la directrice de la culture, Nabila Goumeziène, en présence du sénateur Hocine Haroun, du représentant du chef de la sûreté de wilaya, des auteurs  Abderahmane Yefsah, Mohamed Attaf, Imache, le poète Ahcene Meriche, les membres de l’association Mouloud Feraoun et une présence importante des enfants et de leurs parents. Il a été procédé, à cette occasion, au lancement des ateliers et des résidences d’écriture, qui vont durer jusqu’à la clôture  du festival, a-t-on indiqué. 20 maisons d’édition et au programme 20 ateliers On note la participation de 20 maisons d’édition et au programme 20 ateliers et 4 concours d’essais et d’écriture. Des activités artistiques, un Salon du livre pour enfants,  des pièces de théâtre et des projections de films d’animation figurent au programme de cette 9e édition du festival Lire en fête. Dans son allocution, la directrice locale de la culture a mis en relief l’importance que rêvet cette rencontre dédiée à la lecture et à la culture. «Ce festival a pour objectif principal la promotion de la lecture publique et l’encouragement de la jeune génération à l’écriture et l’essai littéraire, notamment par la nouveauté de la résidence d’écriture lancée pour les jeunes entre 9 et 15 ans. La thématique choisie -Lire des livres, lire délivre- vient montrer que la lecture forge une personnalité et donne accès aux savoirs et aux sciences et à la culture d’une manière générale». Pour sa part, Mohamed Hamas, commissaire du festival, a souligné qu’en moins de 2 ans d’existence, la bibliothèque principale de lecture publique compte 6000 adhérents et 10 000 titres et plusieurs espaces sont ouverts, libres d’accès aux enfants afin de promouvoir la lecture publique.  

Après l’autodafé de Daech, l’Irak se délivre

Après l’autodafé de  la guerre et  celui, inquisiteur, de Daech, le livre revient en Irak. Le Salon international du livre de Baghdad est de retour après  15 ans d’absence. Il a été inauguré officiellement jeudi et durera jusqu’au 7 avril 2018
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Après l’autodafé de Daech, l’Irak se délivre

Après l’autodafé de  la guerre et  celui, inquisiteur, de Daech, le livre revient en Irak. Le Salon international du livre de Baghdad est de retour après  15 ans d’absence. Il a été inauguré officiellement jeudi et durera jusqu’au 7 avril 2018. Le Salon international du livre de Baghdad est un  événement  culturel significatif, une tradition existant depuis 1978. Et le slogan marquant son retour est éloquent : «Nous lisons pour nous promouvoir.» Car il intervient après les affres et la tragédie de la guerre, et surtout l’inquisition barbare et sanguinaire de Daech à l’endroit de tout ce qui ressemble à des livres, documents, manuscrits…Comme cela s’était passé en 1258, où la cité de  Baghdad  fut assiégée, pillée, incendiée, détruite et sa population massacrée. L’histoire, malheureusement se répétait. Donc, une victoire, ce carrefour du livre de Baghdad. Et  l’espoir renaît de ses cendres pour fleurir. Des feuilles pas du tout mortes, mais vivantes. De bonnes feuilles d’un printemps qui ne serait que plus beau, comme dirait le grand et regretté écrivain algérien, Rachid Mimouni (Tombeza, L’honneur de la tribu, Malédiction…). «Ce qui est important à travers le retour de bon augure de la Foire internationale du livre de Baghdad, est que les Irakiens soient guidés par la lumière du savoir, de la culture, spécialement après la défaite de Daech…» déclarera avec enthousiasme le président de  l’Union des écrivains irakiens, Abdul Wahab Al-Radhi. La Foire internationale du  livre de Baghdad, organisée par l’Union des écrivains irakiens, en collaboration avec le ministère du Commerce, accueille 600 maisons d’édition irakiennes et étrangères, notamment celles issues des pays arabes. Présence remarquée du SNEL Et justement, ayant tenu à marquer sa présence et à témoigner sa solidarité envers un pays frère, l’Irak, le Syndicat national des éditeurs (algériens) du livre (SNEL), dont le président est Ahmed Madi (directeur des éditions Dar El Hikama), participe au Salon du livre  de Baghdad. Et ce, de par un important stand représentant 2185 titres émanant de publications algériennes. Des ouvrages en arabe, français et  tamazight. De front, le Syndicat  national des éditeurs du livre et  l’Union des écrivains irakiens vont parapher un protocole d’accord portant sur la coédition, la distribution, la traduction et la formation. Les officiels irakiens -qui évoquent  au passage d’éventuels chantiers de forage de pétrole de la Sonatrach en Irak, en Libye et en Egypte- et l’ambassadeur d’Algérie en Irak, Benchaâ Abdelkader, ont été heureux de voir la participation agissante du SNEL à la Foire internationale du livre de Baghdad. Baghdad, en dépit de vivre une  tragédie insoutenable, a su survivre en…lisant. Oui, la lecture, les livres.  Et  le centre névralgique et livresque se trouve au «Charaâ El Moutannabi». Une rue piétionne  portant le nom d’un immense poète, Abou Tayeb El Moutannabi. Une artère dont le sang qui coule est d’encre sympathique. Aussi bleu que  l’eau  du Tigre et de l’Euphrate, quand les Mongols ont détruit la fameuse bibliothèque de Baghdad et  jeté de  précieux livres d’astronomie, de médecine, de physique et autre philosophie dans l’abîme de l’immonde ignorance. «Chariaâ El Moutannabi», est  une bibliothèque à ciel ouvert, une librairie urbaine, où  l’on célèbre le plaisir de  lire. Et  où on  se délivre tous les jours.  

May Ziadé, brindille de cèdre en «enfer dantesque»

Dans son 26e roman en arabe, Nuits d’Isis Copia, trois cent et une nuits à l’enfer d’Asfourieh ,l’écrivain algérien pétri d’érudition académique, Waciny Laredj, démontre qu’il est le maestro de la littérature foncièrement humaine. Les
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May Ziadé, brindille de cèdre en «enfer dantesque»

Dans son 26e roman en arabe, Nuits d’Isis Copia, trois cent et une nuits à l’enfer d’Asfourieh ,l’écrivain algérien pétri d’érudition académique, Waciny Laredj, démontre qu’il est le maestro de la littérature foncièrement humaine. Les souffrances des individus, comme les décrépitudes des peuples à travers l’Histoire, ont toujours été ses principales préoccupations romancées. Laredj sait où le bât blesse. L’auteur de 2084, l’Histoire du dernier Arabe, nous exhume l’écrivaine palestino-libanaise, May Ziadé, (1886-1941), de son vrai nom, Marie Ziadé, soixante-seize ans après sa mort au Caire. C’est la vie douloureuse d’une auteure polyglotte et féconde, conçue d’un père libanais, Elias Ziadé, et d’une mère palestinienne orthodoxe, Nazha Mouammar.May s’installa ensuite au Caire en 1908, où son père dirigeait la revue arabe Al Mahroussa. Excellente oratrice, May avait été influencée par Baudelaire, Lamartine, de Bryon, et l’inamovible GibranKahlil Gibran, dont son roman, les Ailes brisées chambarda la fille du Cèdre. Ecrivant sous le nom de plume Isis Copia, cette pionnière du féminisme oriental et fondatrice en 1912 d’un Salon littéraire accueillant d’illustres écri-vains de l’époque, fut accusée, à tort, de démence, pour que ses cousins paternels fassent main basse sur son héritage en terre des Cèdres, à Chahtoul. Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage, comme proclame l’adage. L’Histoire des grandes figures se répète, nous interpelle même : si seulement onze personnes avaient assisté à l’enterrement du mastodonte Karl Marx en mars 1883, à Londres, voilà que la poétesse May Ziadé détrône le philosophe allemand, car n’avaient vu les pelletées de terre lors de son ensevelissement automnal que trois personnes : Ahmad Lutfial-Sayyid, Khalil Moutran et Antoine Al Jamil. Une bougie orientale de cire rarissime, éteinte dans l’oubli et l’ostracisme, la condition féminine d’alors ne fut guère reluisante. Misogynie, patriarcat, et dénigrement de la gent féminine, semblent être des pratiques non encore abolies. L’enfant prodige de Sidi Boudjnane (Tlemcen) puise toute sa puissance narrative à la quête des trois cent et une nuits que May avait endurées à l’hôpital psychiatrique d’Asfourieh, à Beyrouth. Elle ne cessait de crier qu’elle était saine, sobre et consciente. Vainement. May Ziadé, native de Nazareth, fit fleurir, encore adolescence, son premier poème, Les fleurs de rêve. «Ils m’ont fait sortir de ma maison à quatre heures de l’après-midi... Mes proches m’ont jetée à El Ousfouria, asile des fous, pour agoniser puis mourir à petit feu... Je suis votre Sainte Ma-rie, pourquoi donc m’abandonniez-vous ?». La trame fictionnelle suppose l’existence d’un journal intime, écrit par May Ziadé au cours de son internement à Asfourieh. Lequel journal fut caché par l’infirmière Suzanne Blueheart entre deux murs d’une maison habitée par May Ziadé à sa sortie de l’enfer. A l’image du personnage phare des thrillers de Dan Brown, Robert Langdon, deux universitaires joignent leurs efforts durant trois longues années, un homme narrateur, travaillant depuis trente ans au département des Manuscrits (Bibliothèque nationale française-François Mitterrand), et Rose Khalil, femme anthropologue libanaise, reliée à l’université américaine de Beyrouth (AUB). A la traque du manuscrit perdu ou détruit, ils sillonnèrent Le Caire, Rome, Berlin, Vienne, Rome, Paris, Londres, Beyrouth et Nazareth. Un périple périlleux, truffé d’embûches. Et de belles coïncidences, comme ce crash d’avion en partance de Paris à destination du Caire, que les deux chercheurs devaient prendre, mais s’y résignèrent à la dernière minute. Le destin leur décréta un second souffle pour achever leur enquête. L’architecte de la Maison andalouse édifie son œuvre romanesque de pierres narratives polies, d’où jaillissent des proses étonnamment éblouissantes. Isis Copia crache son désarroi, éclabousse son journal d’asile forcé. «L’absence est l’enfer terrestre. J’effleure l’existence. Seigneur, ne suis-je pas ta Sainte Marie ? Pourquoi donc m’abandonniez-vous ? Je flétris entièrement. Je ne peux ni vivre ni mourir... J’écris pour que je ne périsse pas d’étouffement de folie...» Elle s’égosillait à clamer son indemnité psychique. «Je ne suis pas folle ! Je suis juste mélancolique des suites d’une grande perte. Je n’ai pas encore perdu ma raison… Aujourd’hui, j’ai le droit de m’évanouir tel un nuage, au fond de mon amour qui m’a sculptée... Ma vraie famille a cessé d’exister avec la mort de ma mère. Après elle, le grand abîme. Mon monde devint une jungle d’Amazonie, dépourvu de frontières. Ne rôdent qu’obscurité et bêtes féroces. Je suis advenue une femme sans soutien». Suite à la perte de ses parents, May Ziadé se retrouva à la merci de ses cousins paternels, machiavéliques. A chaque page, sa détresse se dresse, s’escrime à vaincre sa dégénérescence. «J’ai bravé le vide toute seule, après que Dieu m’a délaissée, pour que j’affronte le destin qu’il m’a imposé». A l’asile, le médecin, Miller, se déguisant en Georges l’orientaliste, teste sa folie. Etonné qu’elle ait appris à jouer au piano chez les nonnes de Nazareth, se souvenant de Mozart et de Schumann. Elle se plaint de Joseph Ziadé, son cousin, tenu responsable de cet enfermement infernal à Asfourieh, le bien-aimé qui l’a répudiée pour convoler en justes noces avec une Française moins gracieuse qu’elle. A son entrée à Asfourieh, May Ziadé rejeta repas et médicaments, contestant avec véhémence la sentence d’aliénation, fabriquée de toutes pièces. Elle eut même peur qu’on l’assassine par empoisonnement. May Ziadé se remémore de sa conférence à l’AUB, fin octobre 1922, obnubilée par les progrès des Yankees. Elle mentionne moult détails y afférents au gouffre de sa claustration involontaire : l’espace clos, les murs dénudés, le jardin verdoyant, les cèdres, les pins d’Alep, le gigantesque saule, le comportement agressif du personnel médical, la déchéance des vraies folles, les exhortations, les gémissements, les agonies. Bref, un monde lugubre, cruel, déshumanisé. Une fois, May Ziadé demande une chaise, une table, des cahiers et un crayon, pour écrire ses mémoires, mais Mme Choquat, infirmière obèse et dédaigneuse, avec une poitrine plantureuse, s’en moqua éperdument. May la vexa en abordant les bourrelets lipidiques et les parties intimes poilues de Mme Choquat. May Ziadé fut une femme hors du commun, elle adorait la musique, la danse, la sculpture. En face de l’infirmière Suzanne Blueheart, si douce et compréhensive, a contrario de Mme Choquat, May dénonce le climat délétère de la culture arabe, empreinte «d’hypocrisie et de peur du tout ce qui est nouveau… J’écris pour maintenir la flamme bleue qui vacille dans mes tripes... Je suis la femme fatale qu’on ne peut éviter». Sa demeure d’enfance à Nazareth, en face de la Mosquée blanche et l’église, les gazouillis des oiseaux et les encens qui en émanaient, la hantèrent à jamais. Comme les souvenirs de son défunt père. Waciny Laredj, en grand écrivain investigateur, avait même visité le chêne sous lequel May griffonna ses premiers vers. Alors qu’entre Gibran Khalil Gibranvivait, à New York, et May Ziadé, au Caire, naquit une idylle littéraire qui durera dix-neuf années (1912-1931), date de la mort de l’auteur du Prophète, sonnant le glas de cette épopée épistolaire inédite, amour platonique. May, qui s’est entichée de Gibran, qui, une fois décédé, elle se sentit dépaysée, orpheline de tendresse. Pour May, Gibran fut «une lumière, un nuage, un rayonnement... Peu importe si tu m’aimes, mais que tu écrives sur moi pour que je me sente une femme capable de devenir ta bien-aimée éternelle, ton amante, à vrai dire. Folle de toi.... Pourtant, tu ne m’as pas gratifiée de cette chance, au milieu de ton armée de femmes... Où est ma place dans ce jardin parfumé, mon chéri ? Je cours vers toi, pour que je cueille le désir de tes yeux...Gibran, homme flou, le Dieu des pluies et des tempêtes». May Ziadé en voulait aussi à la presse, complice de sa démoralisation, et à ceux qui l’ont laissée dépérir à Asfourieh, telles ces grandes plumes arabes : Taha Hussein, Mahmoud Abbas El Akkad, et Co. Le Syrien Fares Khouri engagea un ex-ministre comme avocat, Habib Abou Shehla, qui mena une bataille judiciaire éprouvée, pour secourir cette femme pesant à peine trente kilos, squelettique de surcroît. Une plaidoirie qui donna ses fruits de libération d’Asfourieh, plus grand asile d’alors au Moyen-Orient. Quelle fierté ! Amine Reyhani la délivre enfin de l’asile effrayant, lui consacrant une maison dans une ferme herbeuse, avec un air pur. Toutefois, May Ziadé se devait de présenter une conférence, prouvant sa salubrité mentale. Ce jour-là, elle enfila son manteau gris, ses cheveux ayant vite blanchi. Dans la salle, elle eut droit à des ovations revigorantes. Malgré les quintes de toux qui déchiraient ses poumons, elle lutta bravement pour survivre à l’abandon. Atteinte de neurasthénie à l’entame de la Deuxième Guerre mondiale, cette «Virginia Woolf» arabe, morte aussi sept mois plus tôt par suicide, dans une rivière anglaise, flanche et ploie sous la dépression, frôlant le suicide, s’en alla avec le goût d’inachevé en termes d’émancipation de la femme orientale. La terre cairote enveloppa son corps, loin de son Liban nostalgique. Nuits d’Isis Copia est un roman débordant de sensibilité, que Laredj sait narrer, très limpide, douloureux, évocateur des grands défis de la condition féminine dans le monde arabe, si frustré, masochiste et bourreau de la création. Laredj est venu rendre justice à l’auteure de Ténèbres et Rayons, dépoussiérant sa mémoire enfouie par préméditation. Waciny Lardej, né le 8 août 1954, de descendance morisque, enseignant à La Sorbonne et à l’université d’Alger, est l’auteur talentueux d’une vingtaine d’œuvres littéraires majeures, traduites en maintes langues, dont les Balcons de la mer du Nord, Femmes de Casanova, Royaume des papillons, Mémoire de l’eau, Fleurs d’amandiers, Livre de l’Emir, Mémoire de l’Aveugle, les Fantômes de Jérusalem, Gar-dienne des ombres, les Ailes de la reine, l’Impasse des Invalides, les Doigts de Lolita, les Cendres de l’Orient. Il est récipiendaire de prix littéraires distingués : prix Cheikh Zayeddes Lettres (2007) et Katara du roman (2015), entre autres.

Arbres fruitiers : Le groupe compte planter l'équivalent de sa consommation annuelle en papier

La Fondation Hasnaoui, créée en ce début d’année 2018, entamera ce mardi ses activités par la plantation de 50 arbres fruitiers (nectarines) représentant l’équivalent de sa consommation annuelle en papier. C’est ce qu'a annoncé, jeudi dans u
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Arbres fruitiers : Le groupe compte planter l'équivalent de sa consommation annuelle en papier

La Fondation Hasnaoui, créée en ce début d’année 2018, entamera ce mardi ses activités par la plantation de 50 arbres fruitiers (nectarines) représentant l’équivalent de sa consommation annuelle en papier. C’est ce qu'a annoncé, jeudi dans un communiqué, la direction générale du groupe des sociétés Hasnaoui, précisant que l’opération de plantation s’effectuera dans la localité de Tabia, à l’ouest de la ville de Sidi Bel Abbès. «Parce que l’environnement fait partie de notre priorité, le groupe des sociétés Hasnaoui a décidé de planter 50 arbres de nectarine représentant une consommation pour l’exercice 2017 d’environ 1500 rames de papier», précise le communiqué. Pour ce faire, la direction financière, en collaboration avec la filiale Sodea, a convié des employés du groupe à prendre part à cette journée à caractère écologique. La Fondation Hasnaoui a pour vocation de soutenir les actions à caractère écologique, humanitaire, social, culturel et sportif, selon ses initiateurs.  

«Encourager la mise en place de systèmes constructifs qualitatifs à des coûts et délais réduits»

- Depuis la création de l’entreprise Hasnaoui, vous vous êtes inscrits dans un processus d’industrialisation des métiers du bâtiment. En quoi cela consiste-t-il ? Au départ, il fallait satisfaire les besoins de l’entreprise intervenant sur plus
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«Encourager la mise en place de systèmes constructifs qualitatifs à des coûts et délais réduits»

- Depuis la création de l’entreprise Hasnaoui, vous vous êtes inscrits dans un processus d’industrialisation des métiers du bâtiment. En quoi cela consiste-t-il ? Au départ, il fallait satisfaire les besoins de l’entreprise intervenant sur plusieurs projets de construction dans l'Oranie. Durant les années 1970 et 1980, l’entreprise Hasnaoui devait compter sur ses propres moyens pour achever dans les délais ses projets, et ce, dans un contexte peu favorable au développement de l’initiative privée. Il fallait, à l’époque, relever ce défi et réinvestir tous nos bénéfices dans la mise en place d’un long et laborieux processus d’industrialisation des métiers du bâtiment. Aujourd’hui, nous proposons des systèmes constructifs englobant des matériaux de construction fabriqués localement en partenariat avec des firmes étrangères. Des systèmes favorisant une meilleure maîtrise de la mise en œuvre de projets de construction (logements, installations industrielles, hôpitaux…) et d’ouvrages d’art spécifiques. Le pôle construction, constitué de 12 filiales, offre aujourd’hui des produits prêts à l’emploi tous corps d’état, moins coûteux, certifiés aux normes internationales et permettant de réduire sensiblement les délais de réalisation. - Quelles ont été les différentes étapes de ce processus d’industrialisation ? C’est d’abord une capitalisation d’expérience qui s’est affermie à travers divers partenariats conclus avec des firmes étrangères spécialisées dans le domaine de l’engineering, du bâtiment et de la fabrication de matériaux de construction. Il s’agit notamment de firmes espagnoles, portugaises et italiennes. Outre un transfert de savoir-faire et une meilleure qualification de la main-d’œuvre locale, ces partenariats ont permis de développer des systèmes constructifs innovants, écologiques et à faible consommation d’énergie. Le quartier El Ryad d’Oran en est l’exemple vivant. Le processus d’industrialisation du secteur de la construction a, essentiellement, pour finalité de maîtriser les coûts et délais de réalisation, d’encourager l’écoconstruction et de réduire la pénibilité dans les métiers du bâtiment. - Quel regard portez-vous sur l’évolution du secteur de la construction en Algérie ? J’estime qu’il est aujourd’hui nécessaire d’imposer à tous les intervenants du secteur des seuils qualitatifs en deçà desquels nul ne peut descendre. Cela nécessite une révision des cahiers des charges établis par les maîtres d’ouvrage dans le sens d’une meilleure qualité du bâti et d’un plus grand engagement des pouvoirs publics à encourager la production nationale des matériaux de construction. - Justement, les restrictions à l’importation sont-elles en mesure de booster concrètement la production nationale ? A mon avis, la conjoncture économique actuelle, difficile certes, est une excellente opportunité pour développer l’industrie nationale pour peu qu’on fasse l’effort d’identifier et d’aider rationnellement les secteurs à promouvoir en prenant en compte les avantages dont recèle le pays. Notre credo est de créer de la richesse en interne et de favoriser la création d’emplois. Dans une économie libérale, les restrictions ne constituent pas une solution. - Vous vous êtes souvent exprimé sur la problématique du foncier en Algérie… Une plus grande disponibilité du foncier est à même d’améliorer sensiblement l’ensemble des paramètres auxquels obéit le secteur immobilier. En libérant le foncier, cela contribuera à consolider le rôle des entreprises privées algériennes spécialisées dans le BTP afin de répondre plus efficacement à la demande sur le logement. - Quelle appréciation faites-vous de la politique de l’habitat en Algérie ? La politique de l’habitat doit être repensée. Le logement ne doit pas se mesurer en fonction de son coût initial, mais en fonction de son impact sur la santé, l’éducation, la productivité… L’urbanisme conditionne le citoyen de demain et cela n’a pas de prix. Tous les acteurs du secteur de la construction doivent prendre conscience de cet aspect essentiel dans l’acte de bâtir. L’Algérie de demain doit pouvoir trouver les meilleures formules possibles pour développer le savoir-vivre-ensemble.  

Des investissements soutenus dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des télécommunications

Le groupe des sociétés Hasnaoui, leader dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, est constitué de 17 filiales, dont 7 en partenariat avec des sociétés européennes. Elles exercent dans diverses branches d’activité, lesquelles sont axée
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Des investissements soutenus dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des télécommunications

Le groupe des sociétés Hasnaoui, leader dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, est constitué de 17 filiales, dont 7 en partenariat avec des sociétés européennes. Elles exercent dans diverses branches d’activité, lesquelles sont axées sur trois pôles d’excellence, à savoir la construction, l’agriculture et les services. Le groupe des sociétés Hasnaoui, à travers ses 17 filiales, compte augmenter et diversifier ses investissements dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des télécommunications durant l’année 2018, a indiqué jeudi Omar Hasnaoui, directeur général du groupe éponyme. Lors d’une visite guidée, organisée les 27, 28 et 29 mars au profit des médias nationaux, dans plusieurs de leurs installations industrielles à Oran et Sidi Bel Abbès, les responsables du groupe ont annoncé des investissements de l’ordre de 6 milliards de dinars au cours de l’année 2018. A Sidi Ali Benyoub, localité située au sud du chef-lieu de la wilaya, le groupe compte lancer une nouvelle usine de transformation de marbre, en extension, destiné exclusivement à l’exportation, après le démarrage en 2016 des unités Granittam (exploration de marbre et granit à Tamanrasset) et la filiale algéro-portugaise de transformation de la pierre (Alpostone). «L’usine disposera d’une capacité de 7000 mètres carrés/jour. Nous envisageons également la production de carreaux de marbre d’un centimètre d’épaisseur pour répondre à la forte demande induite, suite à l’interdiction d’importation de carreaux en céramique», explique Othmane Hasnaoui, responsable de la filiale d’exploitation des carrières d’agrégats (SECH). Au niveau du pôle de Sidi Ali Benyoub, les installations de transformation de marbre de Granittam et Alpostone tournent à plein régime face à une demande sans cesse croissante. «L’Algérie dispose d’énormes potentialités minières qui gagneraient à être mises en valeur. Notre démarche consiste à satisfaire d’abord les besoins du marché national en produits de qualité répondant aux normes prescrites, puis à les placer à l’international», explique le responsable de la SECH qui produit également quelque 3 millions de tonnes d’agrégats/an pour les secteurs de la construction et des travaux publics. Complètement automatisées, les carrières d’agrégats de la SECH disposent, précise-t-il, de deux systèmes de dépoussiérage, l’un par injection d’eau mouillante et l’autre par air comprimé, pour la préservation de l’environnement. «L’aspect environnemental est primordial dans la démarche du groupe», fait remarquer Othmane Hasnaoui. Une dynamique ascendante Au niveau de la zone industrielle de Sidi Bel Abbès, la BTPH Hasnaoui, entreprise-mère du groupe, regroupe presque l’ensemble des activités liées au bâtiment. Le directeur général de la BTPH, Mohamed Belabbas, se montre très optimiste quant aux perspectives de croissance du groupe. «Du bâtiment aux travaux publics, en passant par l’agriculture et les télécommunications, le groupe des sociétés Hasnaoui est sur une dynamique ascendante», dit-il. Selon lui, la concurrence imposée par des sociétés de construction étrangères dans le domaine du bâtiment a permis de tirer le groupe vers le haut. «Nos actions de partenariat avec des sociétés espagnoles et portugaises spécialisées dans la construction nous ont surtout offert la possibilité d’intégrer des systèmes constructifs innovants et le perfectionnement de notre main-d’œuvre», révèle Mohamed Belabbas, faisant notamment référence à la réalisation du Centre anticancéreux (CAC) de Sidi Bel Abbès, l’hôpital de Tabia, le quartier El Ryad d’Oran et le projet de réhabilitation de l’hôtel Tahat de Tamanrasset. Des partenariats concluants ayant permis la création de sociétés mixtes à la pointe de la technologie, à l’instar, entre autres, de Technakem (chimie de la construction) Grupopuam (mortiers et bétons prêts à l’emploi), Strugal (extrusion aluminium), MDM (portes multi-usages). «D’autres investissements dans la production de plaques de plâtre maçonnées et de peintures à Bouira ont été engagés en 2017 afin de compléter tout le processus d’intégration du groupe», ajoute-t-il. Au niveau de la société Sodea, spécialisée dans la production de plants maraîchers et arboricoles, les capacités installées permettent la production de 4 millions de plants/an, affirme Ali Hasnaoui. Projets clés en main en agriculture Ses équipements et installations (semoirs, salle de germination) assurent une protection phytosanitaire préventive qu’elle assure durant tout le cycle de production. «La Sodea propose des projets clés en main en agriculture, depuis l’étude des sols jusqu'à l’accompagnement technique», indique notre interlocuteur. Disposant également d’une division de machinisme agricole, la Sodea est la première société en Algérie à avoir investi dans la réalisation de process industriel et de laboratoires de recherche et de développement (R&D) pour la production de micro-algues destinée, entre autres, aux industries parapharmaceutique et cosmétique. Pour Omar Hasnaoui, directeur général du groupe éponyme, l’investissement productif dans les secteurs industriels est une question de volonté. 9 millions d’euros investis dans les télécoms «Ici, c’est du concret. Au moment où certains opérateurs ont cédé à la facilité d’importer tous genres de produits et d’équipements à la faveur de la hausse des prix du pétrole, le groupe des sociétés Hasnaoui a opté pour des investissements massifs dans l’intégration de systèmes constructifs, l’agriculture, les TIC…», confie-t-il lors de la visite effectuée jeudi à l’unité HTA de production des caméras de surveillance. Importées presque exclusivement de pays du Moyen-Orient et d’Asie, les caméras de télésurveillance seront «désormais assemblées en Algérie et disponibles à des prix concurrentiels avec la mise en place d’une première chaîne de production à l’usine HTA, sise à la zone industrielle de Sidi Bel Abbès», précise Touta Abdelkrim, directeur de HTA. Avec l’entrée en production de cette nouvelle unité, depuis presque deux mois, deux modèles sont proposés : caméras résidentielles et caméras motorisées à usage professionnel et semi-professionnel. L’investissement consenti pour l’assemblage de caméras de surveillance s’élève à 9 millions d’euros et prévoit, indique-t-il, de porter le taux d’intégration de 5 à 70% en l’espace de cinq années. Le groupe des sociétés Hasnaoui, leader dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, est constitué de 17 filiales, dont 7 en partenariat avec des sociétés européennes. Elles exercent dans diverses branches d’activité, lesquelles sont axées sur trois pôles d’excellence, à savoir la construction, l’agriculture et les services. Employant plus de 3000 salariés répartis sur l’ensemble du territoire national, le groupe, qui dispose de 6 hectares d’installations industrielles, a livré, à ce jour, plus de 40 000 logements individuels et collectifs, ainsi que 250 infrastructures publiques pour un chiffre d’affaires estimé à plus de 22 milliards de dinars.  

Les lauréat du Prix d’architecture récompensés

Les lauréats du Grand Prix d'architecture étudiant 2018, organisé par LafargeHolcim Algérie, en partenariat avec trois établissements d’excellence, ont été récompensés, jeudi à Alger, en présence de représentants du ministère de l’Habitat et
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Les lauréat du Prix d’architecture récompensés

Les lauréats du Grand Prix d'architecture étudiant 2018, organisé par LafargeHolcim Algérie, en partenariat avec trois établissements d’excellence, ont été récompensés, jeudi à Alger, en présence de représentants du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Plus de 330 jeunes étudiants ont participé à cette édition placée sous le thème «Réinventer l’habitat intermédiaire». De l'avis de tous, des projets de très grande qualité ont été en compétition cette année. Les trois gagnants sont issus de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (EPAU), ainsi que du département d’architecture d’Alger (faculté des sciences). Outre la qualité architecturale et l'utilisation des matériaux de construction performants, les trois projets ont été évalués sur leurs capacités à réduire leurs empreintes environnementales par l'utilisation d'énergies alternatives, la réduction des besoins énergétiques et la capacité du jeune promoteur à défendre son projet en situation de compétition. Présent à cette cérémonie de remise des prix, le PDG de l’entreprise, Jean-Jacques Gauthier, a rappelé les réalisations de Lafarge en Algérie, insistant notamment sur les opérations d’exportation effectuées récemment vers l’Afrique. Selon lui, Lafarge Algérie entend renforcer sa présence dans le pays à travers quatre relais de croissance, qui sont l’exportation, les solutions route, le développement de son réseau commercial et l’activité d’incinération des déchets. A ce propos, le même responsable a annoncé la signature prochaine d’un important contrat pour l’incinération des déchets pétroliers.

«Les demandeurs d’emploi doivent se départir de la mentalité d’éternels assistés»

Directeur et fondateur de Business Wise, M’hamed Kouidmi est une personne dynamique et avenante, croyant fermement que les jeunes Algériens à la recherche d’un emploi ont des capacités intrinsèques qu’il faut seulement promouvoir et valoriser afin d
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«Les demandeurs d’emploi doivent se départir de la mentalité d’éternels assistés»

Directeur et fondateur de Business Wise, M’hamed Kouidmi est une personne dynamique et avenante, croyant fermement que les jeunes Algériens à la recherche d’un emploi ont des capacités intrinsèques qu’il faut seulement promouvoir et valoriser afin de leur permettre d’accéder au monde du travail. Qu’est-ce que Mahara’ty ? Mahara’ty est le premier accélérateur d’emploi en Algérie qui vise à munir les jeunes chercheurs d’emploi diplômés de solides compétences afin de leur permettre d’élaborer des projets professionnels hautement compétitifs sur le marché. C’est un programme, dont l’impact attendu est de contribuer à l’employabilité durable en Algérie et à combattre le chômage en se concentrant tout d’abord sur le développement des compétences personnelles à travers des méthodes d’enseignement non conventionnelles et des sessions de mentorat. En outre, il facilite l’accès à l’emploi et l’orientation dans le monde du travail à travers des visites sur le terrain et des rencontres avec des professionnels, des conférences, des groupes d’études, une initiation au monde de l’entrepreneuriat et un accès à un ensemble de ressources et de conseils pour les postulants à un poste de travail. Pourquoi un accélérateur d’emploi est-il nécessaire ? Aujourd’hui, les jeunes de moins de 35 ans, représentant 75% de la population algérienne, sont pour 60% des diplômés de l’enseignement supérieur, mais la majorité d’entre eux est au chômage, car ils manquent de compétences socioémotionnelles, de capacités professionnelles et d’histoires de réussite marquantes, inspirantes et motivantes. Ce processus de formation vise à doter les primo-demandeurs d’emploi d’une nouvelle culture pour appréhender le monde du travail,  mettre l’innovation en ressources humaines et la technologie de l’éducation au cœur de la stratégie de recrutement, promouvoir l’équité dans l’accès au travail des jeunes et l’accompagnement des managers et des entrepreneurs de demain. 90% des bénéficiaires témoignent avoir  gagné en confiance de soi, amélioré leur communication interpersonnelle et mieux maîtrisé leurs techniques de recherche d’un emploi après cette formation.       Que manque-t-il vraiment aux jeunes chercheurs d’emploi en Algérie pour décrocher un poste de travail ? Pour être franc, nos jeunes sont très compétitifs comparés aux jeunes des autres pays, mais il leur manque essentiellement une attitude positive. Nous vivons dans une société où l’on ne fait que se plaindre et se complaire dans cette situation. Du coup, les jeunes diplômés sont entourés d’ondes négatives. Ils ont besoin de voir et de croire que des gens réussissent malgré les obstacles et les difficultés. Nous ne sommes pas tous nés avec une cuillère d’or dans la bouche. Ils doivent développer une pensée critique, se remettre en question par l’autoanalyse et l’introspection. Les entreprises ont besoin de personnel sachant d’abord parler et faire preuve d’intelligence émotionnelle et de gestion des tensions et des tempéraments pour pouvoir travailler en équipe. Le leadership signifie qu’on est capable de prendre les bonnes décisions sans attendre qu’elles viennent d’ailleurs en se dépêtrant de la victimisation et de la mentalité d’éternels assistés servant d’excuses à la passivité.       Etes-vous convaincu que ces jeunes pourront se libérer des chaînes socioéconomiques et culturelles pour entrer de plain-pied dans le monde du travail avec succès ? Le parcours pédagogique de Mahara’ty est né pour contrecarrer la tendance générale poussant à la déprime, au pessimisme et à la fatalité que beaucoup de jeunes adoptent. J’ai eu l’opportunité de décrocher une bourse pour aller étudier aux Etats-Unis où les jeunes dès 15 ans se trouvent un job d’été ou un travail pendant leur cursus universitaire. Cela renforce leurs appréhensions du monde du travail et les aguerrit. J’ai vu une société où des gens en poussent d’autres vers l’avant en développant leurs talents et capacités. L’Algérie offre gratuitement aux jeunes l’éducation, la santé et la culture. Sachons en profiter. Les jeunes doivent être capables de s’en sortir seuls et d’évoluer dans l’environnement parfois hostile, mais aussi prometteur de notre pays. Je suis confiant. Je remercie le FCE pour son soutien et El Watan pour son accompagnement médiatique.  

Mahara’ty se déploie pour renforcer les chances de recrutement des diplômés

En collaboration avec le bureau du FCE de Biskra et le soutien du Mepi, organisme du département d’Etat étasunien prenant en charge les initiatives à impact social et économique dans les pays du Maghreb, les formateurs et animateurs de Business Wise, qu
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Mahara’ty se déploie pour renforcer les chances de recrutement des diplômés

En collaboration avec le bureau du FCE de Biskra et le soutien du Mepi, organisme du département d’Etat étasunien prenant en charge les initiatives à impact social et économique dans les pays du Maghreb, les formateurs et animateurs de Business Wise, qui est une entreprise sociale algérienne, ont encadré, du 13 au 28 mars, la formation de 60 demandeurs d’emploi diplômés des universités et des instituts nationaux. Au cours de ce stage, les participants ont reçu des recommandations et des conseils afin de peaufiner leurs candidatures à un poste d’emploi, appris à rédiger un CV et des lettres de motivation personnalisées et ainsi mettre de leurs côtés toutes les chances pour être recrutés dans une société ou créer leur propres entreprises et, enfin, ils ont été amenés à modifier leurs approches, attitudes et comportements vis-à-vis des recruteurs et du monde du travail, a-t-on appris. S’appuyant sur le programme Mahara’ty incluant des conférences en groupes restreints et des ateliers préférentiels, l’accès à une plateforme en ligne, la prise en charge des primo-demandeurs d’emploi par un système de mentorat, des visites sur terrain et la mise en relation avec des chefs d’entreprise, cette session de formation a pour objectifs le renforcement de l’employabilité de la main-d’œuvre en fonction des réalités socioéconomiques et des besoins et l’accompagnement des chercheurs d’emploi tout au long de leur parcours. Selon les chiffres et les résultats révélés par Business Wise, 70% des bénéficiaires du programme Maraha’ty, déployé à Alger, Oran, Blida et Annaba, ont trouvé un emploi six mois après cette formation, tandis que 6% d’entre eux ont créé leurs propres entreprises en partenariat avec des groupes industriels et de services, soucieux de la notion de responsabilité sociétale. Le processus Mahara’ty est ainsi un accélérateur d’emploi moderne, recourant à des techniques pédagogiques éprouvées visant essentiellement à développer l’intelligence émotionnelle et les capacités communicationnelles des chercheurs d’emploi. «Le FCE s’est naturellement associé à l’action de Mahara’ty du fait qu’il répond à ses objectifs de favoriser la création d’emplois et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. J’espère que cette formation vous a incités à vous départir de tous vos préjugés. Vous avez fait preuve d’assiduité, de sérieux et de rigueur pour renforcer vos chances de décrocher un poste de travail», a souligné Sami Agli, délégué régional du FCE, à l’endroit des présents qui ont, semble-t-il, compris que chercher un emploi  est «déjà un emploi à temps plein».  

OM – CSC : Victoire impérative à Médéa

Aujourd’hui au stade Imam Lyes de Médéa, les Clubistes auront peut-être rendez-vous avec leur destin, la rencontre face à l’Olympique local prenant, notamment de par son timing, des allures de tournant décisif. En effet, en perte de vitesse depui
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OM – CSC : Victoire impérative à Médéa

Aujourd’hui au stade Imam Lyes de Médéa, les Clubistes auront peut-être rendez-vous avec leur destin, la rencontre face à l’Olympique local prenant, notamment de par son timing, des allures de tournant décisif. En effet, en perte de vitesse depuis la fin de la phase aller, les camarades de Hocine Benayada, même s’ils sont arrivés à se maintenir en tête du championnat, à 4 points du poursuivant immédiat (le MCO), doivent se rassurer, et rassurer leurs fans, face à une équipe coriace laquelle, de surcroît, leur a toujours posé problème, preuve en est le nul enregistré à Hamlaoui en octobre. Conscient de la difficulté de la tâche, l’entraîneur Abdelkader Amrani a procédé à une préparation des plus rigoureuses, laquelle avait été ponctuée par deux matchs amicaux (respectivement face au CA Bordj Bou Arréridj et au NRB Teleghma), et ce afin que les joueurs ne pâtissent pas du manque de compétition imposé par la programmation, et surtout que l’équipe parvienne à bien négocier ses deux déplacements consécutifs (Médéa et Béchar). Côté effectif, le coach devrait pouvoir compter sur tous ses éléments, à l’exception de l’international Mohamed Lamine Abid, suspendu, que devra remplacer au pied levé l’avant-centre malien Moctar Cissé, auteur de trois buts lors de rencontres de préparation, et sur lequel beaucoup d’espoirs sont fondés, et de Rebih, qui n’a pas encore récupéré de sa blessure. Concernant Khadir, reparti chez lui à Oran pour assister aux obsèques de sa grand-mère, il devrait tenir sa place sur le flanc droit de la défense, et ce selon le souhait d’Amrani qui lui a demandé de rejoindre ses coéquipiers à Blida où une mise au vert a été programmée. Conscient de l’importance du match, la direction du club a fixé le montant de la prime de la victoire à 25 millions de centimes, ce qui devrait constituer une motivation supplémentaire pour le groupe. Enfin, l’inauguration du nouveau siège du CSC, attenant au complexe Hamlaoui, aura lieu la semaine prochaine, en présence de ministres, des autorités locales, ainsi que de nombreuses personnalités du monde sportif, économique et culturel.

USMBA 0 – NAHD 1 : El Khadra replonge dans le doute

L’USM Bel Abbès a concédé hier sa quatrième défaite à domicile cette saison, après celles face au PAC, le CSC et le MCO. Cette fois, les gars de la Mekerra sont tombés sur leur terrain face à la coriace formation du NA Hussein Dey qui n’a plu
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USMBA 0 – NAHD 1 : El Khadra replonge dans le doute

L’USM Bel Abbès a concédé hier sa quatrième défaite à domicile cette saison, après celles face au PAC, le CSC et le MCO. Cette fois, les gars de la Mekerra sont tombés sur leur terrain face à la coriace formation du NA Hussein Dey qui n’a plus perdu en 17 journées. Les poulains de Chérif El Ouazzani, auréolés de leur victoire face au PAC, lors de la précédente journée, espéraient rester sur leur lancée pour s’éloigner définitivement de la zone de turbulences, mais ils sont tombés encore une fois sur une équipe difficile à manier. Les Sang et Or qui n’ont plus gagné à Bel Abbès depuis l’année 2000 (match de coupe d’Algérie remporté par le Nasria sur le score 1-0), l’ont refait cette fois sous la conduite de Billel Dziri. L’unique but de la victoire des Algérois a été inscrit par le jeune défenseur Khacef d’un joli retourné suite une passe lumineuse de Harrag (23e). Les gars de la Mekerra parviendront ensuite à créer plusieurs occasions nettes de scorer, notamment par Zouari et Tabti, mais l’excellent portier husseindéen Merbah veillera au grain. L’entrée de Sougueur et de Mebarki au cours de la deuxième période n’a pas apporté le plus escompté, même si les locaux ont pratiquement joué dans la moitié de terrain des visiteurs. Le portier Merbah, sans doute l’homme du match, a arrêté plusieurs occasions permettant du coup à son équipe de revenir avec les trois points de la victoire, la première cette saison en dehors de leurs bases (excepté les derbys, ndlr) et de se propulser à la 4e place au classement général. Après cette défaite, l’USMBA est condamnée à remporter ses matchs à domicile devant la JSS, l’USMH et l’USB, et naturellement de négocier ses déplacements, notamment face au DRBT lors de la prochaine journée pour assurer le maintien en Ligue 1.  

CRB 1 - USMA 0 : Victoire salutaire pour le Chabab

Le CR Belouizdad a remporté hier son derby face à l’USM Alger en s’imposant sur le score de 1 à 0. But inscrit par Belaïli sur penalty. Cette victoire est très importante pour le Chabab dans sa lutte pour le maintien et surtout avant son déplacem
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CRB 1 - USMA 0 : Victoire salutaire pour le Chabab

Le CR Belouizdad a remporté hier son derby face à l’USM Alger en s’imposant sur le score de 1 à 0. But inscrit par Belaïli sur penalty. Cette victoire est très importante pour le Chabab dans sa lutte pour le maintien et surtout avant son déplacement à Abidjan (Côte d’Ivoire) pour disputer la manche aller des 8es de finale (bis) de la coupe de la CAF face à l’ASEC Mimosas. En effet, les poulains de Taoussi s’éloignent de la zone de turbulences et occupent provisoirement la 10e place avec 27 points. Les «Rouge et Blanc» de Laâqiba ont d’emblée affiché leurs intentions à s’emparer des points de la victoire, notamment avec cette reprise de la tête de Aribi, déviée in extremis par Zemmamouche en corner (10e). Une alerte qui secoua les Usmistes ayant vite répliqué par Benmoussa dont le coup franc bien botté sera repoussé  difficilement par le portier Salhi (13e). Les Belouizdadis, plus volontaires, continueront à pousser jusqu’à la 32e minute où il bénéficieront d’un penalty que transformera le défenseur Belaïli. Les Usmistes auraient pu niveler la marque peu avant la pause par Meftah, mais sa reprise de la tête passera au-dessus. En seconde période, Aribi ratera le KO à l’heure de jeu. Seul face au gardien de but Zemmamouche, il tire à côté. L’attaquant Aribi était complètement hors coup dans ce derby ce qui a contraint l’entraîneur Taoussi à le remplacer par Lakroum. En procédant par des contre-attaques, les Belouizdadis auraient pu ajouter un deuxième but, en vain. Cependant, l’action la plus dangereuse est à mettre à l’actif des Usmistes. Chafaï, bien servi par Yaya, ne parviendra pas à redresser la trajectoire du ballon et tire à côté, laissant passer une bonne occasion de niveler la marque.

La spécificité identitaire des deux rives

Le numéro 4 de la revue Le lien, édition 2018, vient de paraître, avec, comme à l’accoutumée, un éditorial de la ministre de l’Education nationale,  Nouria Benghabrit. Fidèle à la logique et à la démarche qui la caractérisent, cette publica
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La spécificité identitaire des deux rives

Le numéro 4 de la revue Le lien, édition 2018, vient de paraître, avec, comme à l’accoutumée, un éditorial de la ministre de l’Education nationale,  Nouria Benghabrit. Fidèle à la logique et à la démarche qui la caractérisent, cette publication allie deux qualités cardinales : la signifiance de sa thématique, en cohérence avec les missions du service ELCO, dont elle est la carte de visite et le miroir, d’une part, et, de l’autre, la hauteur de vue analytique de ses auteurs. Sur la pertinence des objets sur lesquels elle a focalisé l’attention, on observera qu’elle offre comme un florilège de réflexions sur ce qui a trait à la science, à la pédagogie et à la culture, perçues sous l’angle de la dynamique de la production intellectuelle et artistique traversant la Méditerranée du nord au sud et du sud au nord. En cela elle demeure fidèle à son titre, qui connote une passerelle enjambant la Méditerranée. Sur les échanges entre les deux rives, le va-et-vient des hommes et de leurs productions est appréhendé à partir de problématiques dont le dénominateur commun est l’apport fécond de l’un à l’autre. Le professeur Noureddine Toualbi-Thaâlibi, coordonnateur du service ELCO, se penche sur la contribution de l’Algérie à l’enseignement de la langue arabe en France, et, dans une réflexion prospective, dessine des lignes directrices pouvant configurer le profil et le statut de cette langue dans l’Hexagone à brève et moyenne échéances. S’agissant du concours à la recherche en France de l’élite scientifique algérienne, Abderrahmane Tadjeddine, directeur de recherche émérite au CNRS, et Abdelkader Djeflat, professeur à l’université de Lille, montrent l’effort productif d’une intelligentsia algérienne qui stimule la recherche en France et encadre des thèses dans de nombreuses universités algériennes et françaises. Les professeurs, Youssef Nacib et Abdelmadjid Merdaci, se sont intéressés pour leur part à l’aide apportée par le corps enseignant français à l’école algérienne débutante en 1962 et à l’université d’Alger, qui disposait alors d’un personnel enseignant algérien insuffisant en nombre et en qualification. De son côté, la professeure Christiane Achour-Chaulet analyse avec une minutie remarquable l’itinéraire et l’œuvre de Assia Djebar, symbole de rencontre intellectuelle entre les deux rives par la médiation de la langue de Molière, ce qui a valu à la romancière et essayiste son élection à l’Académie française. Dans le domaine de la littérature et des arts, le professeur Rachid Guerbas explique avec pédagogie le sens et l’histoire de la musique andalouse, en évoquant, par la relation d’expériences vécues, le succès de la musique algérienne en France. Pour sa part, Slimane Benaïssa, dramaturge, acteur et metteur en scène, s’intéresse au concept d’identité étudié à partir de son propre vécu théâtral en France. Il traite en particulier d’un problème qui concerne l’émigration algérienne en France : l’arabe dialectal. Son analyse percutante fait écho à la posture défendue sur ce thème pendant deux décennies par le premier dramaturge de l’indépendance : Kateb Yacine. Enfin, El-Hocine Messadek, ancien directeur et fondateur du journal arabophone El-Massa’, décrypte les données et les répercussions de la distribution de la presse algérienne en France. Il voit d’ailleurs dans Le lien un échantillon de cette presse algérienne.

Du talent et des ambitions

Abdelghani Taïbi est venu très tôt à la peinture. Dès ses débuts, il s’est illustré en remportant en 1995 le premier prix lors d’un Salon organisé par la wilaya d’Oum El Bouaghi. Comment est-il venu à la peinture ?, lui avons-nous demandé «J
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Du talent et des ambitions

Abdelghani Taïbi est venu très tôt à la peinture. Dès ses débuts, il s’est illustré en remportant en 1995 le premier prix lors d’un Salon organisé par la wilaya d’Oum El Bouaghi. Comment est-il venu à la peinture ?, lui avons-nous demandé «J’ai appris le dessin dès l’école primaire et j’ai développé mon don grâce à notre professeur de collège. Je dois beaucoup à Rachid Belmechri, qui m’a appris les rudiments de la peinture», nous a-t-il confié. Après ses études, il s’est inscrit à l’Ecole des beaux-arts de Batna, où il a suivi un cursus en études artistiques appliquées. C’est pendant une exposition collective dans le hall de la salle An Nasr que nous avons pris contact avec l’artiste. Une casquette noire vissée sur le crâne, portant une barbe bien soignée, Abdelghani reçoit les visiteurs avec le sourire derrière ses lunettes noires, en vrai intellectuel qu’il est. «Avant d’entrer à l’Ecole des beaux-arts, je n’appréciais pas beaucoup la peinture de Picasso. En réalité, je n’y comprenais rien. Plutôt, j’avais une inclination ou un penchant pour le classicisme. Plus tard, j’ai découvert la portée philosophique et picturale des œuvres de l’auteur de la célèbre toile de Guernica», révèle-t-il. Taïbi, qui avait d’autres cordes à son arc, s’est inscrit à l’université pour l’obtention d’un Master de littérature comparée. «Je m’intéresse à l’intersémiotique pour faire un lien entre la littérature et l’art plastique. Mon thème de prédilection est la comparaison entre l’œuvre de Diderot et la peinture de Picasso», poursuit-il. En outre, Ghani, pour les intimes, s’intéresse de près à la scénographie. Il y a deux ans, il a rejoint le Théâtre régional pour s’initier à la scénographie. «C’est un art très proche de ce que je fais. Je dois beaucoup au scénographe Abderrazak Zaâboub, qui connaît tous les arcanes de cet art et notamment l’art dramatique. Lui-même est artiste-peintre». Taïbi participe de temps à autre aux Salons de peinture pour se frotter aux autres artistes. Il a exposé ses peintures aux Festivals de Tlemcen, d’Alger, d’Oum El Bouaghi, de Skikda et d’autres villes du pays. D’ailleurs, il s’est vu attribuer le premier prix au Festival national des jeunes à Skikda en 2017. Ses tableaux ont pour titre «La biomécanique de la société», «La résurrection», et «Ethas» en hommage à Mohammed Did. Sa peinture est toute tournée vers le symbolisme et le surréalisme, genres dans lesquels il excelle. Ghani, qui a beaucoup de projets en tête, ne compte pas s’arrêter là, mais entend poursuivre son bonhomme de chemin. Ce qui nous pousse à lui souhaiter de grands succès dans son art.

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