Algeria



La finale de la coupe d’Algérie le 1er mai

Dans sa réunion tenue hier, le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football a pris plusieurs décisions. Il a d’abord validé la date de la finale de la coupe d’Algérie, programmée pour le 1er mai prochain, très probablement au stad
El Watan - Sports

La finale de la coupe d’Algérie le 1er mai

Dans sa réunion tenue hier, le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football a pris plusieurs décisions. Il a d’abord validé la date de la finale de la coupe d’Algérie, programmée pour le 1er mai prochain, très probablement au stade du 5 Juillet. Les matches de demi-finale sont programmés pour les 13 et 14 avril prochain Il a aussi confirmé les dates de la fin du championnat de Ligue 1 pour le 19 mai et Ligue 2  pour le 11 mai. Parmi les autres décisions, il faut relever la tenue de l’AG ordinaire de la FAF pour le 23 avril. Le BF a également confirmé l’annulation de la construction de l’hôtel, auquel tenait tant l’ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Par ailleurs, le bureau fédéral a  annoncé que l’Union arabe de football a accepté d’octroyer une troisième place à l’Algérie. L’on se rappelle que l’instance du football arabe avait invité l’ES Sétif et l’USM Alger à prendre part à la prochaine édition de la Coupe arabe des clubs. Toutefois, c’est la FAF qui se chargera de désigner le troisième club, qui va accompagner l’ESS et l’USMA dans cette compétition.   Programme:  Ligue 1 24e journée : aujourd’hui et demain 25e journée : vendredi/ Samedi 6/7/8 avril 2018 26e journée : samedi 21 avril 27e journée : mercredi 25 avril   Match avancé de la 28e journée ESS-NAHD le samedi 28 avril Match avancé de la 28e journée MCA-USMBA le samedi 28 avril (en cas d’élimination en 1/2 finale de la coupe d’Algérie) 28e journée : vendredi 4 mai Match retard de la 28e journée MCA-USMBA le mardi 8 mai (en cas de qualification en finale de la coupe d’Algérie) 29e journée : samedi 12 mai   30e journée : samedi 19 mai Ligue 2 24e journée : aujourd’hui et demain 25e journée : vendredi 6 avril 2018 26e journée : vendredi14 avril 27e journée : vendredi 20 avril 28e journée : vendredi 27 avril 29e journée : samedi 5 mai 30e journée : vendredi 11 mai   La coupe d’Algérie Demi-finale 13/14 avril Finale le mardi 1er mai   Matches retard JSK – MCA le mardi 3 avril  (reprise de la 23e journée) USMA –OM et MCO – CRB le vendredi 13 avril (reprise de la 25e journée) MCA- USMBA le mardi 8 mai (reprise de la 28e journée)

Ligue 1 : Le Chabab veut sa revanche face à l’USMA

Cinq matches sont au programme de cette journée avec en vedette deux rencontres à enjeu, à savoir CR Belouizdad – USM Alger et US Biskra – JS Kabylie. Onzième du classement avec 24 points, le Chabab est toujours menacé par la relégation, d’auta
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Ligue 1 : Le Chabab veut sa revanche face à l’USMA

Cinq matches sont au programme de cette journée avec en vedette deux rencontres à enjeu, à savoir CR Belouizdad – USM Alger et US Biskra – JS Kabylie. Onzième du classement avec 24 points, le Chabab est toujours menacé par la relégation, d’autant plus que trois points seulement le séparent des premiers reléguables, l’USM El Harrach et le DRB Tadjenanet (21 points). Les coéquipiers de Naâmani n’ont pas aussi oublié la sévère défaite du match aller à Omar Hamadi, où ils ont été baladés avec une lourde défaite sur le score de 4 buts à 0. Cette confrontation est aussi importante pour l’USM Alger, troisième du classement à 7 points du leader, le CS Constantine. C’est peut-être vrai que le titre va être difficile à décrocher, mais les poulains de Miloud Hamdi visent, au pire, la seconde place du classement, qualificative à la Ligue des champions d’Afrique. Du coup, la formation de Soustara est condamnée à gagner au stade du 20 Août 1955. Les Usmistes ont les moyens d’arriver à leur fin, surtout qu’ils restent la meilleure équipe hors de ses bases avec 20 points récoltés en déplacement avec seulement une défaite concédée en 11 sorties. L’autre confrontation qui retiendra l’intérêt des puristes sera celle qui opposera les mal-classés, l’US Biskra à la JS Kabylie, qui comptent le même nombre de points (22). Les Biskris restent sur trois défaites de suite, dont un sévère 5 à 0 à Oran devant le MCO. Ce revers a fini par emporter le coach Nadir Leknaoui. Aujourd’hui, c’est El Hadi Khezzar qui sera sur le banc de touche. Et pour son entame de mission, l’ancien coach de l’ASO veut les trois points de la partie. La JS Kabylie vise aussi un bon résultat après avoir réussi à se qualifier en demi-finale de la coupe d’Algérie la semaine dernière devant l’USM Blida. Le DRB Tadjenanet est condamné à la victoire devant la JS Saoura, qui vise toujours une place sur le podium. Le problème avec l’équipe de l’entraîneur Hamadi Edou est que celle-ci reste fragile même à domicile, comme le prouve le revers devant le PAC (1-2). Cet après-midi, l’équipe se doit de s’imposer afin de pouvoir sortir la tête de l’eau. La Saoura veut réussir, pour sa part, un troisième bon résultat de suite après la venue du coach Nabil Neghiz. La journée sera également importante pour le MC Alger, qui recevra la lanterne rouge, l’USM Blida. Sur le papier, les Vert et Rouge partiront largement favoris surtout au stade du 5 Juillet, où ils ont l’habitude d’étouffer tous leurs adversaires. Mais dans cette partie, les Blidéens joueront gros. Ils doivent impérativement réaliser un résultat positif afin de garder l’espoir du maintien intact. Enfin le club de la Mekerra vise devant le NA Hussein Dey un autre succès afin de bien préparer la demi-finale de la coupe d’Algérie devant le CR Zaouia. Quant au NA Hussein Dey avec 35 points, il voudrait bien aligner son seizième match de suite sans défaite cette saison.

Vers le retour de l’option des locaux !

Le coach Rabah Madjer a toujours affirmé, avant même de prendre en main la sélection nationale, qu’il envisageait de donner toutes leurs chances aux joueurs issus du championnat national. Cela s’est vérifié lors de la dernière rencontre amicale des
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Vers le retour de l’option des locaux !

Le coach Rabah Madjer a toujours affirmé, avant même de prendre en main la sélection nationale, qu’il envisageait de donner toutes leurs chances aux joueurs issus du championnat national. Cela s’est vérifié lors de la dernière rencontre amicale des Verts. Au coup de sifflet final du match Algérie–Iran, joué à Graz, ils étaient pas moins de 10 éléments ayant fait leurs premiers pas dans le championnat algérien sur le terrain. Seul Mandi, actuel joueur du Bétis de Séville, a été formé en France. Les autres, Chaouchi, Ferhat, Benmoussa, Chafaï, Bensebaïni, Boukhenchouche, El Melali, Slimani, Abid et Soudani, ont tous fait leurs classes au pays. On ne sait pas s’il y avait derrière cette option un message de Rabah Madjer adressé aux joueurs professionnels, qui sont de plus en plus mal à l’aise au sein de la sélection nationale. Les dernières «mésaventures» vécues par les Hanni, Mahrez et surtout Taïder en sont une parfaite illustration. Le dernier joueur a dû faire un voyage de 12 882 kilomètres en aller et retour entre Montréal et Graz pour 0 minute de jeu. Des joueurs comme M’bolhi, Feghouli et Boudebouz, qui évoluent pourtant régulièrement avec leurs clubs respectifs, ont été sciemment écartés de la sélection nationale. On affirme, par ailleurs, que Bentaleb et Brahimi, libérés du stage des Verts pour blessure, s’entraînent comme si de rien n’était avec leur club respectif en prévision des confrontations du week-end. Beaucoup d’Algériens s’étonnent aujourd’hui de ce choix qui, pour eux, ne fera qu’affaiblir encore plus la sélection nationale. En tout cas, nombreux sont les Algériens qui jugent cette option suicidaire, au moment où tous les autres pays sont en quête des meilleurs talents, surtout s’ils évoluent dans des championnats relevés. Le tout-professionnel avait été initié par l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui avait été le grand artisan de la nouvelle loi sur les joueurs binationaux en 2009. L’Algérie a pu récupérer plus de 17 ex-internationaux français dans les jeunes catégories. L’ex-patron de la FAF vantait le mérite de tous ces joueurs dans les performances précédentes des Verts avec notamment deux participations aux Coupes du monde de 2010 et 2014 après plus 24 ans d’attente. Il semble aujourd’hui que le vent ait tourné. Le nouveau staff technique maintient toutefois son cap, même si les critiques fusent de partout.

A Ciambra ou le pénible passage à l’âge adulte

Le jeune cinéaste italo-américain Jonas Carpignano aime plonger dans les quartiers lugubres des villes italiennes pour raconter des histoires à échelle humaine. Il a fallu qu’il découvre un lieu marginal de la petite ville côtière de Gioia Tauro,
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A Ciambra ou le pénible passage à l’âge adulte

Le jeune cinéaste italo-américain Jonas Carpignano aime plonger dans les quartiers lugubres des villes italiennes pour raconter des histoires à échelle humaine. Il a fallu qu’il découvre un lieu marginal de la petite ville côtière de Gioia Tauro, dans la région de Calabre, dans le sud de l’Italie, pour trouver suffisamment de matière aux fins d’écrire et de tourner deux longs métrages, Mediterranea, plusieurs fois primé en 2016, et A Ciambra, qui était en compétition officielle au 3e Festival d’Annaba du film méditerranéen. Le personnage de Pio, apparu dans le dernier court métrage de Jonas Carpignano (2014), reprend vie dans A Ciambra (les deux films portent le même titre). Une manière artistique pour le cinéaste de donner une continuité à ses récits et de nourrir ce qui paraît être une trilogie sur les migrants et les minorités, les populations de la périphérie. Pio (Pio Amato), un adolescent Rom de Calabre, veut devenir homme et marcher sur les pas de ses frères aînés qui vivent d’arnaques et de petits larcins. Il fait tout pour être à la hauteur de son frère Cosimo (Damiano Amato), son modèle. Pio est également un enfant, joue avec les autres gamins du quartier au vélo, part parfois se réfugier dans les bras de sa mère. L’emprisonnement de Cosimo avec le père ouvre la voie à Pio pour faire vivre sa famille. Il se sent alors responsable, surtout que sa mère, qui le couvre de tendresse, doit payer une lourde amende pour des factures d’électricité non payées. La vie à la marge a également son prix. Les lignes de la liberté Pio se fait aider par son ami burkinabè Ayiva (Koudous Seihon). Malgré la différence d’âge, il est son confident. Ayiva aide Pio à traverser certaines difficultés. Mais Pio sera-t-il à la hauteur de l’amitié ? Va-t-il trahir ? C’est le dilemme qui se pose à un enfant en phase difficile de transformation vers l’âge adulte. Il doit s’adapter aux règles et aux codes des adultes. Il l’apprendra, à ses dépens, en s’approchant d’un chef de la redoutable mafia locale. La caméra de Jonas Carpignano suit Pio partout dans ses mouvements et ses déplacements. Une caméra qui dévoile l’inconscience de l’enfant et l’univers des gitans où les plus petits peuvent se permettre de boire de l’alcool et fumer devant leurs parents sans gêne. Les lignes de la liberté sont poussées donc jusqu’au bout. La vie à la marge le permet amplement. La démarche cinéaste est de mêler la fiction au documentaire. Les acteurs jouent en fait, pour la plupart, leurs propres personnages. Pio est un enfant que le cinéaste a rencontré alors qu’il n’avait que 7 ans. Le quotidien de Pio a servi de matière dramaturgique pour Jonas Carpignano. Le film, d’une durée de deux heures, est marquant par son réalisme (ou son néoréalisme) en s’appuyant sur le regard intense d’un enfant-adulte qui scrute tout ce qui l’entoure en tentant de percer ses mystères. Dans le monde des Roms La quête de mieux comprendre le monde des Roms est là. D’où la valeur documentaire du film qui montre aussi que les Roms vivent dans de mauvaises conditions sociales et matérielles, sont obligés de se débrouiller pour pouvoir vivre, sont exclus du système social italien. Le long métrage insiste également sur l’importance de la famille chez les Roms, surtout que Pio trouve la protection chez ses sœurs, ses frères et ses parents. Une famille qui le harcèle également. Ayiva travaille, lui, durement pour aider sa fille et sa sœur, restées en Afrique. Le film a également une valeur psychiologique et sociologique puisqu’il entre dans l’intimité d’un adolescent déterminé malgré sa fragilité et son manque d’expérience dans la vie et explore son univers familial (comme cette belle et bruyante scène du dîner chez les Amato). Pio sent qu’il peut soulever les montagnes d’Italie, mais il se rend compte qu’il reste dépendant des autres et de son environnement. Et découvre, grâce à un groupe de ghanéens installés non loin de chez lui, que l’Afrique est le territoire de la chaleur humaine. Comme pour Pio, Jonas Carpignano suit le personnage de Ayiva, déjà présent dans son précédent film,  Mediterranea. En cela, la démarche de ce jeune cinéaste de 34 ans est originale. Elle est inévitablement contemporaine. Avec Jonas Carpignano, on peut croire qu’un personnage continue à vivre après la fin d’un film !

Les bonnes feuilles

Demain, tu viendras avec nous, on verra ce que tu sais faire. Maintenant, laisse-nous. Hafnaoui fut reconduit à sa tente. Il ne pouvait deviner ce qui l’attendait le lendemain et pendant sa première nuit au repaire des bandits, il dormit peu. Il mangeai
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Les bonnes feuilles

Demain, tu viendras avec nous, on verra ce que tu sais faire. Maintenant, laisse-nous. Hafnaoui fut reconduit à sa tente. Il ne pouvait deviner ce qui l’attendait le lendemain et pendant sa première nuit au repaire des bandits, il dormit peu. Il mangeait, de temps à autre, des bouts de galette et de viande séchée, puisant dans un sac qu’on lui avait apporté en début de soirée. Il sortait aussi, par moment, pour s’asseoir au seuil de sa tente scrutant les hommes encore éveillés, réunis en petits groupes autour de feux de bois, discutant en grillant des morceaux de viande au bout d’un bâton ou d’un poignard. Parfois, ses yeux s’égaraient entre les parois des montagnes, puis, plus haut, dans le ciel sans nuages où les étoiles étaient particulièrement brillantes, cette nuit. Le lendemain, le réveil fut agité. - Le jour était à peine levé lorsque les hommes se mirent en selle, prêts à prendre la route. Sabre à la taille, fusil en bandoulière, le regard aiguisé des grands jours, ils n’attendaient que le signal du départ. Hafnaoui se réveilla en sursaut aux premiers hennissements des chevaux. Il avait pris le soin de ne pas quitter ses bottes pour ne pas rester à la traîne pour sa première razzia avec la bande, et lorsque le nuage de poussière soulevé par les hommes d’Amer Ben Lahcen parvint à sa tente, il était déjà à son seuil, debout, le menton haut, mais sans excès, et les mains sur les hanches. Un cavalier se détacha du groupe, traînant derrière lui le cheval de Hafnaoui qui adressa instinctivement un sourire à l’animal. Il se saisit de la bride et, d’un bond, se mit en selle, puis regarda le bandit. - Pour toi, pas d’armes aujourd’hui, annonça l’homme de Ben Lahcen, devinant les pensées de Dayem. - Pas d’armes ! Mais comment pourrais-je…     - Pas d’armes, aujourd’hui. Le bandit tourna bride, rejoignit au galop les autres. Amer leva une main annonçant le départ. La troupe s’ébranla vers la sortie du repaire, bientôt suivie par Hafnaoui Dayem. Les hommes chevauchèrent pendant deux heures avant de repérer au loin un petit groupe de cavaliers, cinq hommes à cheval et sans aucun chargement. - Ces hommes n’ont pas l’air d’être de riches marchands, espérons qu’ils ne sont pas sortis les bourses vides, dit Saad. - Et bien, allons leur demander gentiment, répliqua son chef avant de donner l’ordre aux hommes d’attaquer. Les voyageurs furent rapidement encerclés par les bandits, hurlant et brandissant leurs armes en l’air. Hafnaoui, légèrement en retrait, étudiait attentivement les méthodes de la bande. Dépossédés de leurs armes mais toujours à cheval, les cinq hommes regardèrent en direction du chef qui s’approchait au trot. Ses acolytes s’écartèrent à son passage. - Donnez ce que vous avez, voyageurs, et prolongez votre vie, clama-t-il. Cette sommation faite sur un ton solennel fut néanmoins accompagnée d’un sourire. Mais l’un des hommes encerclés adressa un regard audacieux à Amer. - Va au diable, chien galeux, cracha-t-il. Amer le fixa, les sourcils bien hauts, puis la tête légèrement inclinée sur le côté. L’autre ne s’arrêta pas. - Et si tu es un homme, je te défie au combat devant tes compagnons et les miens, lança-t-il fièrement. Dayem était impressionné. Il regarda Amer guettant sa réaction. Le chef des bandits tira paresseusement un pistolet de sa ceinture, le pointa sur le cavalier qui venait de le provoquer en duel et fit feu. L’autre tomba de son cheval, l’épaule ensanglantée. - Je suis un homme qui n’a aucune patience, cria-t-il, le canon de son arme pointé en l’air. Maintenant, vos bourses. Il se tourna vers les membres de sa bande. - Prenez tout ce que possèdent ces hommes, sauf lui, dit-il en désignant le blessé. Il s’éloigna aussitôt sous le regard étonné des voyageurs. Une heure plus tard, les bandits s’arrêtèrent à nouveau, cette fois, sur une colline. Leur chef, le regard interrogeant l’horizon, était contrarié. - Pas de caravane aujourd’hui, dit-il. - Attendons encore un peu, suggéra Saad. - Cela ne servirait à rien… Les routes ne sont plus ce qu’elles étaient… Depuis qu’il y a ces révoltes. Maintenant il y a cet homme à l’ouest qui attaque les soldats français. Ses hommes sont de plus en plus nombreux. - Il s’appelle Bouamama. - Oui, Bouamama… Amer garda le silence un moment. Bientôt, il n’y aura plus de caravanes… Et nous serons obligés de devenir des gens honnêtes, dit-il à voix haute. Derrière lui, les hommes rirent. Saad sourit. Son attention fut ensuite attirée par un troupeau de moutons qui évoluait en bas de la colline, longeant un cours d’eau. Trois cavaliers, fusils à l’épaule, gardaient le troupeau qui comptait au moins 250 têtes. - Un méchoui pour le déjeuner, ce ne serait pas une mauvaise idée, pas vrai ? suggéra le chef de la bande. Ses hommes approuvèrent bruyamment. - Ils ne sont que trois et ils n’ont même pas de chien, remarqua l’un d’entre eux. - S’ils n’ont pas de chien, je me porte volontaire, proposa Hafnaoui. Amer qui avait presque oublié sa présence, se tourna lentement vers lui. Hafnaoui avança sa monture, emplit ses poumons d’air. - Je peux nous ramener des moutons pour le méchoui, j’irai seul et sans utiliser d’arme… même pas un poignard. En faisant cette proposition, il réussit à retenir l’attention de ses compagnons. Et si Amer avait l’air curieux, on pouvait déjà lire de la méfiance sur le visage de Saad. Comme les autres, il devait être étonné par l’audace du jeune homme, mais il se garda bien de le montrer. - Sans arme, dis-tu ! s’exclama Amer. - Sans arme, confirma Hafnaoui. Et je ne veux même pas que vous interveniez si les bergers me repèrent. Les voix des cavaliers s’élevèrent à nouveau dans un bourdonnement amusé. - Et combien de moutons comptes-tu nous ramener ? demanda un bandit. Le chef se tourna lentement vers lui avec le sourire puis regarda Dayem, attendant sa réponse. - Et bien, un mouton pour deux hommes… Nous sommes 18, cela nous fait 9 moutons. - Et comment vas-tu t’y prendre ? l’interrogea le chef de la bande. - Vous le verrez d’ici… j’ai juste besoin de cordes, beaucoup de cordes. D’un même geste de la main, Amer autorisa le jeune homme à passer à l’acte et ses acolytes à lui apporter les cordes. Sans perdre de temps, Hafnaoui descendit de son cheval. Et pendant que les autres jetaient à ses pieds toutes les cordes qu’ils avaient, il se mit à enlever ses vêtements pour ne garder que son saroual et ses bottes, sous le regard à présent franchement intrigué de ses compagnons. Même Saad ne pouvait plus masquer sa surprise. Dayem s’enroula, l’une après l’autre, les cordes autour des épaules et de la taille. Il tourna son regard en direction du troupeau qui s’éloignait lentement, plissa les yeux comme pour évaluer la distance à parcourir, puis, sans dire un mot, il courut. Les hommes suivirent du regard ce fou couvert de cordes, qui dévalait la colline. Un fou agile, cependant, qui savait, à chaque fois, où mettre les pieds. Il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour arriver au pied de la colline, mais, contre toute attente, il s’arrêta brusquement, puis s’engouffra dans un buisson. De loin, on vit des rameaux et des arbrisseaux bouger et au bout d’un moment, l’un des arbrisseaux se détacha des autres, s’éloignant à toute vitesse. Amer fronça les sourcils, mais finit par sourire en s’apercevant que Hafnaoui s’était confectionné un camouflage fait de branches et de feuilles qu’il avait enserrées autour de son front avec une corde. Le bandit traversa rapidement le cours d’eau, se dirigea à toute vitesse vers le troupeau. Il s’approcha, dos courbé, des derniers moutons, et au bout de quelques pas, bondit sur l’un d’eux, agrippa ses pattes et le fit tomber à terre. Il enroula une corde autour des pattes de l’animal pour l’empêcher de se redresser. Une fois la corde nouée, le voleur se leva, et, laissant sa prise sur place, marcha à pas feutrés derrière le troupeau. Quelques instants plus tard, il sauta sur un autre mouton, l’attacha aussi solidement que le premier et le laissa derrière lui, immobilisé au sol. Il faisait en sorte que chacune des bêtes attachées, soit dissimulée derrière un roc ou un buisson. Il devait à chaque fois choisir la proie et l’abri. Hafnaoui en était déjà à son quatrième mouton et, à la tête du troupeau, les bergers qui devisaient calmement ne pouvaient se douter qu’un arbrisseau les suivait au pas, immobilisant, l’un après l’autre, les derniers moutons du troupeau. - Cet homme est le diable, murmura Amer Ben Lahcen. Derrière lui, les hommes savouraient volontiers cette parenthèse offerte par Dayem. On riait, on jurait et on se défiait. - Deux pièces d’or qu’il se fera repérer avant le neuvième mouton. - Pari tenu. Leur complice attacha son cinquième mouton, mais au sixième, il s’immobilisa. L’un des bergers venait d’arrêter son cheval. Comme s’il avait soupçonné quelque chose, le cavalier, un long fusil à l’épaule, avait laissé ses deux compagnons avancer, regardant vers l’arrière du troupeau. - Les choses risquent de se compliquer pour notre ami, dit Amer à Saad. Entendant cette phrase, un homme se saisit d’un fusil, prêt à le pointer sur le berger, mais le chef l’arrêta d’un geste de la main. - On avait dit pas d’intervention. La scène qui se déroulait en bas de la colline et sur laquelle les brigands avaient pleine vue, leur imposa un silence total. D’un côté du tableau, on voyait le jeune voleur, sous son camouflage, allongé, le bras posé sur un mouton, une main enserrant sa corne, et, de l’autre, un cavalier armé regardant dans sa direction sans le voir. Hafnaoui, en sueur et haletant portant déjà de nombreuses écorchures sur le corps se savait seul. Il espérait surtout que la vigilance du berger retombe avant que ne passe le dernier des moutons, car, à ce moment-là, l’homme à cheval aurait une meilleure vue et pourrait être alerté par une brassée de laine mal dissimulée. Les grosses moustaches du chef des bandits se retroussèrent. A côté de lui, Saad était figé. Leurs acolytes, spectateurs muets, attendaient le dénouement de la scène.

Lorsqu’on est passionné, on est déjà un peu un héros

Les scènes de votre premier roman, Complot à Alger (2007) se déroulent durant la période ottomane. Le dernier, Promesse de bandit (éditions Frantz Fanon) a pour cadre l’époque coloniale (fin XIXe siècle). Pourquoi cet attrait constant pour l’histoi
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Lorsqu’on est passionné, on est déjà un peu un héros

Les scènes de votre premier roman, Complot à Alger (2007) se déroulent durant la période ottomane. Le dernier, Promesse de bandit (éditions Frantz Fanon) a pour cadre l’époque coloniale (fin XIXe siècle). Pourquoi cet attrait constant pour l’histoire ? C’est un genre que j’apprécie particulièrement. C’est quelque chose d’assez subjectif, en réalité. Le passé, comme contexte pour un roman, octroie un certain nombre de possibilités que le présent ne donne pas, notamment sur le plan esthétique. Dans Complot à Alger, comme dans Promesse de bandit, c’est le décor d’une époque éloignée et l’allure des personnages que je trouve intéressants. On est quelque peu dépaysé dans les deux cas, qu’il s’agisse d’un palais habité par un dey ou d’un espace désertique peuplé d’aventuriers, de cavaliers fougueux et traversé par des caravanes chargées de marchandises. De plus, je voulais raconter une histoire dans laquelle les Algériens sont les maîtres de leur destin dans leur propre pays, à une époque où celui-ci était dirigé par des étrangers. Des Algériens qui ont leur propre personnalité, qui ont confiance en eux. Je pense qu’il est intéressant de raconter des histoires qui se passent à l’époque coloniale, mais dans lesquelles l’occupant joue un rôle secondaire et où les Algériens sont décrits autrement que comme des gens opprimés ou résistants. L’histoire est celle d’un bandit en herbe qui est contrarié dans ses projets. La bande dans laquelle il est enrôlé était aux prises avec l’armée coloniale. Les personnages, au demeurant ordinaires, avaient participé à leur manière à la résistance contre l’occupant, menée à la même période par Bouamama, chef des Ouled Sidi Cheikh el ghraba... Personne n’aime l’occupant français dans ce récit. Les bandits menés par Ben Lahcen ne reculent devant rien pour dépouiller les voyageurs de leurs biens, qu’ils soient Algériens où Européens. Mais ils sont particulièrement hostiles à l’occupant français et, comme on peut le constater dans le roman, ils éprouvent une certaine satisfaction lorsqu’ils réussissent à infliger des coups douloureux aux soldats français. Evidemment, ces brigands ne sont pas animés par un sentiment de patriotisme, mais leur aversion envers l’occupant est instinctive et ils savent parfaitement que ces soldats étrangers n’ont rien à faire dans leur pays. Parallèlement, la révolte de Bouamama, même si elle est plus ou moins lointaine de leur repaire, leur pose un sérieux problème, puisqu’elle a eu pour effet de renforcer la présence militaire sur une partie de leur terrain de chasse. Elle a également fait que les caravanes chargées de marchandises se fassent plus rares. Même chose pour les Européens de passage dans la région, incluant les Espagnols qui, et c’est un fait historique, récoltaient l’alfa dans la partie ouest du pays, à l’époque où la révolte de Bouamama gagnait du terrain. En somme, les bandits n’aiment personne, mais ils détestent particulièrement les soldats français. Et c’est précisément parce qu’ils se sentent pris en étau qu’ils décident d’organiser un grand coup, une opération spectaculaire que je n’évoquerai pas ici pour ne pas gâcher l’histoire aux lecteurs. Des personnages, comme le peintre Dinet ou même des héros locaux, apparaissent furtivement au fil du récit... Effectivement, l’objectif est double, en réalité. D’abord, il s’agit de planter réellement le décor de cette époque. La rencontre furtive, et tout à fait fictive, avec Etienne Dinet, mais aussi la mention faite au sujet de la construction encore inachevée d’une tour métallique en plein cœur de Paris par un certain Eiffel qui a promis de la livrer l’année suivante sont autant de repères pour le lecteur plongé dans un monde désertique fait d’espaces pierreux et d’horizons infinis. Il y a aussi le passage qui évoque les héros Abba et Mokhtar Ben Mofok, des chevaliers connus pour leur bravoure, respectivement à Laghouat et à Djelfa et là, c’est un repère un peu plus personnel, car c’est mon défunt père qui me parlait de ces deux héros et c’est, en quelque sorte, un hommage que je lui fais en les évoquant dans un roman. Il y aussi, bien sûr, la révolte de Bouamama qui représente un autre repère historique pour le lecteur. En fait, dans cette région des Haut plateaux, dans un décor, en apparence, désertique, il y a une foule de personnages et une succession d’événements et c’est presque étouffant pour les bandits qui sillonnent la région et surtout pour le personnage principal, Hafnaoui Dayem. En parlant de repère historique toujours, il y a aussi, dans la dernière partie, une sorte de clin d’œil aux Algérois en particulier et à leur histoire récente. En résumé, le fait d’intégrer des repères réels dans un récit fictif est à même de lui conférer  davantage d’épaisseur et une certaine vraisemblance utile. C’est du moins ce que je crois. Le réalisme dans une histoire fictive est un élément très important. Vous avez fait le choix de sortir de la ville qui est devenue le décor obligé des jeunes romanciers algériens. Vous avez préféré les vastes paysages steppiques. On constate d’ailleurs votre maîtrise de la géographie et de l’histoire de ces régions dont, je pense, vous êtes originaire. Le choix n’est donc pas fortuit ? En fait, je suis né à Alger, dans un quartier populaire où il y a, du reste, beaucoup d’histoires à raconter. Mon premier roman parle d’ailleurs d’Alger, à l’époque ottomane. L’histoire est fictive, mais il est toujours agréable de situer une histoire dans une ville que nous connaissons et dans laquelle nous vivons. Mais je ne suis pas qu’Algérois. Je suis d’origine de Djelfa, une wilaya où je ne me suis rendu qu’une douzaine de fois, à peu près, mais dont je connais pas mal de choses à travers ce que me racontaient mes parents. Dans mon roman, je ne précise pas où l’aventure se passe, dans quelle wilaya exactement. Je parle plutôt de la région des Hauts Plateaux, en général. J’avais en tête, en écrivant Promesse de bandit, des histoires puisées dans le vécu des gens de cette région, racontées par mes parents. Des récits d’aventures, mais aussi des histoires amusantes, parfois. Des histoires de chevaliers audacieux, de fantasia et celles d’aventuriers rusés qui se tirent toujours d’affaire en trouvant l’idée qu’il faut au bon moment. Des histoires de bandits aussi. Et le personnage de Hafnaoui Dayem est un peu une sorte de mélange des personnages de ces récits. Il y a aussi le paysage des Hauts Plateaux qui est particulier, car ce n’est ni celui du grand désert de sable, ni celui du nord du pays. Dans certaines régions des Hauts Plateaux, il y a une sorte de décor pierreux et de rochers érodés par les vents et le temps qui font penser aux films western. D’ailleurs, certaines scènes du roman  Promesse de bandit évoquent quelque peu ces films. L’influence de l’écriture cinématographique, constatée dans votre premier roman fantastique, est évidente dans le second texte. Qu’en dites-vous ? Tout à fait d’accord. En fait, je suis un grand amateur de films de cinéma et cela a eu une influence sur mon écriture. Dans Complot à Alger comme dans Promesse de bandit, le visuel est très cinématographique, par moment du moins. Et le rythme du récit, lui-même, s’apparente à celui d’une succession de scènes d’un film. Le rythme est assez soutenu comme dans un film d’action avec quelques moments de répit, l’équivalent de la pause pub, dans les films, mais, fort heureusement, sans la pub. Plus sérieusement, l’idée c’est de plonger le lecteur le plus vite possible dans l’histoire, puis retenir son attention tout en évitant, à tout prix, de l’ennuyer en tournant en rond. Et les moments de répit sont là pour lui permettre de souffler et de réfléchir un instant à ce qu’il a lu. Après, il faut que cela reparte très vite, avec des scènes visuelles, et si possible, chargées d’actions. Globalement, je ne pense pas pouvoir faire autre chose qu’un récit visuel. Pendant longtemps, les romans ont influencé la production cinématographique et il est probablement tout aussi logique que le cinéma marque de son empreinte la production littéraire contemporaine, et c’est très intéressant, à condition que l’on soit amateur du genre. Comme pour les films que j’aime, les histoires que je raconte ne sont tristes ou qui ont une fin triste. Malheureusement, il y a trop souvent des fins tristes dans nos films comme dans nos romans. Dans nos films surtout, nos héros meurent à la fin ou, dans le meilleur des cas, ne parviennent pas à réaliser leurs objectifs. Je pense qu’il est temps que les Algériens aient des héros vivants aussi bien dans les romans que dans les films, des héros qui vont jusqu’au bout de leur aventure et qui réalisent leurs objectifs. Dans  Promesse de bandit, les Algériens ne sont pas décrits comme des gens écrasés par l’occupant. Ils ont une vie, ils ont des buts et ils font tout pour les réaliser. Ils ne sont pas passifs, ils ne sont pas, non plus, des spectateurs. Hafnaoui Dayem, le personnage principal du roman, est un homme brillant, pas à cause de ce qu’il fait, mais parce qu’il a une passion. Il veut absolument être célèbre, même si cela lui en coûte. Son rêve est discutable, évidemment, puisqu’il veut être un grand bandit, et il comprendra, au fil des pages, qu’il est dans l’erreur. Mais cela ne change rien au fait qu’il soit un passionné, qu’il soit, en quelque sorte, réellement vivant. Lorsque le héros ne meurt pas à la fin d’une histoire, il ne doit pas se contenter de rester en vie. Il doit être réellement vivant. Et cela se mesure par la passion et ce qu’il fait pour la réaliser. Lorsqu’on est passionné, on est déjà un peu un héros. Il suffit de mener les choses plus loin. Y a-t-il projet d’une adaptation cinématographique pour ce texte ou même pour le premier ? Non. Plusieurs personnes ont dit que le premier roman était fait pour une adaptation cinématographique. Mais il n’y avait aucun producteur parmi elles. Aucun réalisateur ne m’a contacté et je dois dire que je ne me suis rapproché d’aucun cinéaste pour lui en faire la proposition. Pour le roman qui vient de sortir, il est encore tôt pour faire des démarches dans ce sens, l’objectif premier est de faire connaître le roman en tant que tel. Mais mon éditeur, qui pense que Promesse de bandit est tout à fait adaptable au cinéma, n’exclut pas le fait d’explorer cette possibilité. Attendons qu’un réalisateur le lise pour savoir ce qu’il en pensera.

Nadia Belarbi : «Ecrire pour l’enfant était mon rêve»

Après un cursus universitaire qui s’est soldé par l’obtention de deux licences, une en littérature arabe et une autre en psychologie, Nadia Belarbi, la trentaine, issue d’une famille originaire de Oued R’hiou, manifeste son attachement à la pédag
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Nadia Belarbi : «Ecrire pour l’enfant était mon rêve»

Après un cursus universitaire qui s’est soldé par l’obtention de deux licences, une en littérature arabe et une autre en psychologie, Nadia Belarbi, la trentaine, issue d’une famille originaire de Oued R’hiou, manifeste son attachement à la pédagogie de la catégorie la plus fragile qu’est l’enfant. Conseillère pédagogique, liée avec le secteur de l’Education, Nadia s’est aussi lancée dans l’écriture. «Depuis mon jeune âge, je m’intéressais à l’élaboration des écrits sur des sujets différents que je présentais à mes enseignants. Au fil des années, je fus éprise par cette belle sensation», dit-elle. «Mon amour pour les lettres et ma spécialisation m’ont, semble-t-il, forgée et m’ont encouragée à m’orienter vers le créneau de la littérature pour enfants», ajoute-t-elle. Pour elle, l’enfant est la case de départ de la formation de toute société. «Je pense que l’enfant est la première cellule sociale qu’il faut d’abord protéger des conflits des différents courants et ensuite lui inculquer les valeurs suprêmes de civisme, d’humanisme et de tolérance», affirme Nadia. C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’elle a entamé ses travaux et qu’elle a mis sur les étals deux ouvrages. Le premier, une pièce théâtrale éditée par Dar El Kifaya, et le second, édité par Dar El Adib, destiné aussi aux enfants scolarisés. Pleine d’allant, cette jeune écrivaine et dramaturge se penche actuellement sur un autre projet et appelle tous les intellectuels à s’unir dans des clubs littéraires pour l’échange des idées. «Nous manquons énormément d’espaces et de lieux où nos idées peuvent fertiliser et se propager», conclut-elle.  

Tizi Ouzou : Djamel Mati invité du Café littéraire

Le Café littéraire de la ville de Tizi Ouzou a accueilli, samedi dernier, l’écrivain Djamel Mati. La rencontre s’est déroulée en présence d’un public connaisseur au café-restaurant Aminel, devenu depuis quelque temps un lieu d’échanges et d
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Tizi Ouzou : Djamel Mati invité du Café littéraire

Le Café littéraire de la ville de Tizi Ouzou a accueilli, samedi dernier, l’écrivain Djamel Mati. La rencontre s’est déroulée en présence d’un public connaisseur au café-restaurant Aminel, devenu depuis quelque temps un lieu d’échanges et de débats littéraires. L’invité de Malek Amirouche a présenté son roman, Yoko et les gens du Barzakh, lauréat du grand prix Assia Djebar. Pour planter le décor, le jeune écrivain a donné un aperçu global sur son roman, qui retrace le destin de trois familles que tout sépare, mais elles se croisent pour partager la douleur d’une tragédie accablante dans un huis clos total. L’amour, la douleur profonde, la culpabilité se côtoient au quotidien sous le regard de Yoko, qui est au centre du drame. Le poids de la tragédie impose un isolement total. «Le Barzakh, un entre-deux-mondes qui se trouve à la frontière de notre passé et de l’incertitude qui nous attend. Un isthme sur lequel nous n’avons aucune emprise, uniquement l’attente de quelque chose que nous ne connaissons pas. Un endroit où nos actes nous jugent», écrit l’invité du Café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou, dans la première page de son livre. Drames humains, réels, la harga (migration), le racisme… A travers ce roman, Djamel Mati raconte «des drames humains, réels, tels que la harga et le racisme», qui sont plus que jamais d’actualité. Par ailleurs, Hocine Kheloufi, auteur-compositeur et interprète, a égayé l’assistance par des morceaux musicaux et des chansons telles que la longue marche, tikli i tulen, un vibrant hommage aux précurseurs du combat pour la reconnaissance de tamazight.   La rencontre s’est terminée par une vente-dédicace des livres de l’auteur, après une collation offerte gracieusement  par l’établissement  Aminel. «Notre gratitude va à Toufik Bouzegza, qui abrite généreusement le Café littéraire et philosophique de Tizi Ouzou», a tenu à souligner Amirouche Malek, l’organisateur de cette rencontre littéraire.

Jusqu’à la fin des temps, de Yasmine Chouikh, décroche le grand prix

Jusqu’à la fin des temps, le premier long métrage de la cinéaste algérienne Yasmine Chouikh, a décroché, mardi soir au théâtre régional Azzeddine Medjoubi, le Annab d’or, grand prix, du 3e Festival de Annaba du film méditerranéen, qui s’est d
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Jusqu’à la fin des temps, de Yasmine Chouikh, décroche le grand prix

Jusqu’à la fin des temps, le premier long métrage de la cinéaste algérienne Yasmine Chouikh, a décroché, mardi soir au théâtre régional Azzeddine Medjoubi, le Annab d’or, grand prix, du 3e Festival de Annaba du film méditerranéen, qui s’est déroulé du 21 au 27 mars 2018. La comédienne, Djamila Arras, qui a joué le rôle de Djoher dans le même long métrage, a obtenu le Prix de la meilleure interprétation féminine. «Cette comédienne jouait avec subtilité et humour. Elle est venue pour mourir, mais s’est retrouvée forcée de vivre. J’ai trouvé le personnage très beau. Avec ces détails, la cinéaste est arrivée à nous faire adopter ses personnages. Il y a dans le film un ton très singulier. Un beau regard de cinéma pour un premier long métrage. J’ai aimé la manière de la cinéaste de regarder tous les personnages, leurs contradictions, leurs faiblesses, leurs failles. Elle est arrivée à être émouvante sans être sentimentale», a expliqué le scénariste français Jacques Fieschi, président du jury. L’Algérie était également en course avec En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui. «C’est un beau film aussi. Il a eu beaucoup de récompenses ailleurs. Ce n’est pas le cas pour Yasmine Chouikh. Nous avions donc voulu l’encourager pour lancer davantage son film», a confié le président du jury. Le Annab d’argent est revenu au film  Eté 93, de l’Espagnole Carla Simon. Une fiction qui évoque l’histoire d’une fillette qui a perdu ses parents et qui quitte la ville pour s’installer chez son oncle à la campagne. Pour son long métrage saisissant A Ciambra, l’Italo-Américain, Jonas Carpignano, a obtenu le Prix du meilleur réalisateur. Il suit dans cette fiction, qui s’inscrit dans un néoréalisme italien rafraîchi, le quotidien de Pio, un adolescent rom, qui fait tout pour prouver qu’il est devenu homme, dans la région de Calabre (sud de l’Italie). Le docu-fiction La chasse aux fantômes, du Palestinien Raed Andoni, a obtenu le Prix du public. Le jeune comédien égytien, Ahmed El Fischawy, a décroché le Prix de la meilleure interprétation masculine pour son rôle principal dans la comédie dramatique Sheikh Jackson, de Amr Salama. Le court métrage algérien  That lovely life primé That lovely life, d’Iskander Rami Aloui, a décroché le Annab d’or du meilleur court métrage. Le Annab d’argent est revenu à Entre les deux chambres, de Merouane Boudiab. Le jury, présidé par l’acteur tunisien Driss Behi, a accordé son Prix spécial à Dahniz, de Mohamed Benabdallah. Cette année, la compétition dans la section courts métrages était réservée aux Algériens. Le réalisateur belge Jean-Jacques Andrien, président du jury documentaire, a eu un coup de cœur pour Carré 35, du Français Eric Caravaca, qui tente de percer, dans ce film, le secret de la mort de sa sœur, un secret de famille. «Dans ce film Il y a une adéquation entre le fond et la forme. La forme est au service du fond. Je trouve que c’est une réussite. Nous faisons la différence entre le documentaire de création, le cinéma documentaire et le film journalistique d’information. Il y a le monde du cinéma et il y a le monde de l’information. Nous avons choisi de primer des films qui participaient du monde du cinéma», a souligné Jean-Jacques Andrien. Les droits de diffusion du film tunisien Fleur d’Alep cédés à l’Algérie Le jury, qui a décidé de ne pas attribuer le Annab d’argent, a accordé deux mentions spéciales pour les documentaires Des moutons et des hommes et Fais soin de toi, des Algériens Karim Sayad et Mohamed Lakhdar Tati. «Karim Sayad a réussi à s’approcher d’un groupe de jeunes et de moins jeunes de la banlieue populaire d’Alger. J’ai trouvé cela intéressant comme démarche sociologique. Le réalisateur à réussi à s’introduire dans ce milieu et à traduire en termes cinématographiques ce qu’il a trouvé. Pour Fais soin de toi, nous avons voulu saluer ce courage d’avoir abordé des questions qui sont généralement taboues. Le réalisateur s’est jeté à l’eau. Il a approché le sujet avec une certaine fraîcheur», a souligné le président du jury. Najib Ayed, directeur des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), a été honoré par un Annab d’amitié, autant que le cinéaste tunisien Ridha Béhi, qui a décidé de céder ses droits de diffusion de son dernier film Fleur d’Alep  à l’Algérie. «L’essentiel est qu’on montre nos films. J’espère aller vers une coproduction avec l’Algérie pour le prochain film (L’île du pardon)», a-t-il déclaré. D’autres Annab d’amitié ont été accordés aux comédiens algériens Nadia Talbi et Hassan Benzerari, et au réalisateur suisse, Barbet Schroeder. Le Festival de Annaba et son commissaire, Saïd Ould Khelifa, n’ont pas oublié de rendre hommage aux Algériens Youcef Bouchouchi et Mahmoud Zemmouri, ainsi qu’au Tunisien Tayeb Louhichi, disparus ces derniers mois. Azzeddine Mihoubi, ministre de la Culture, a annoncé, lors de la cérémonie de clôture, la rénovation et la modernisation de la salle El Manar de Annaba pour en faire un multiplex de quatre salles dotées de DCP et a rappelé la décision de charger l’AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel) de s’occuper des salles de cinéma au niveau national.

Le compte bancaire du club bloqué

La situation financière que vit l’USM Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) a fait l’objet d’une réunion d’urgence tenue récemment, en présence de Youcef Afir, en sa qualité de président de la section football, et de l’ensemble des dirigeants et du pr
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Le compte bancaire du club bloqué

La situation financière que vit l’USM Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou) a fait l’objet d’une réunion d’urgence tenue récemment, en présence de Youcef Afir, en sa qualité de président de la section football, et de l’ensemble des dirigeants et du président de l’APC de la localité. «Beaucoup d’efforts ont été consentis depuis le 1er janvier 2018 pour sauvegarder la stabilité du club et cela suite aux efforts du président de l’APC, Bouarour Mustapaha, qui est l’enfant du club, ainsi que les amis de l’USM Draâ Ben Khedda et les investisseurs de la région par le précieux soutien sur le plan financier et matériel», a déclaré Youcef Afir lors de cette AG. A l’occasion, il a souligné que le compte bancaire du club est bloqué par les anciens dirigeants, déplorant l’attitude d’autres personnes qui, selon lui, veulent nuire au club sous prétexte qu’il n’a pas honoré les dettes des années précédentes. Le président de l’APC de Draâ Ben Khedda compte demander une commission d’enquête pour mettre fin au blocage concernant la gestion générale du club, a annoncé le président de la section football. Cela permettra, dit-il, le paiement des salaires et des primes des joueurs, du staff technique et autres fournisseurs. Par ailleurs, les responsables du club exhortent tous les amoureux et amis des Ciel et Blanc à rester mobilisés afin de maintenir le club en Régionale 1.

JSM Béjaïa : La direction motive les joueurs

A la veille d’un déplacement périlleux à Oran pour affronter l’ASMO dans le cadre de la 24e journée du championnat de Ligue 2, les dirigeants de la JSMB ont décidé de jouer la carte de la motivation pour pousser les joueurs à fournir des efforts su
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JSM Béjaïa : La direction motive les joueurs

A la veille d’un déplacement périlleux à Oran pour affronter l’ASMO dans le cadre de la 24e journée du championnat de Ligue 2, les dirigeants de la JSMB ont décidé de jouer la carte de la motivation pour pousser les joueurs à fournir des efforts supplémentaires lors des prochaines rencontres et réussir un meilleur résultat à Oran pour espérer rester dans la course et conserver ainsi leurs chances intactes à l’accession. En effet, comme déjà promis par le président Tiab samedi dernier, les joueurs ont eu deux mois de salaires pour les anciens et un mois pour les nouveaux, sans oublier les trois primes des rencontres remportées face au CAB, JSMS et MCS. Par ailleurs, le président du conseil d’administration de la JSMB, Boualem Tiab, a rendu visite aux joueurs lors de la séance d’entraînement effectuée dans la matinée d’hier au stade de l’UMA. Celui-ci a eu une discussion avec les joueurs et les membres du staff technique en leur demandant de faire le maximum pour bien négocier ce déplacement à Oran, qui demeure la clé de l’accession, d’autant plus qu’un bon résultat permettrait aux poulains du coach Mounir Zeghdoud de conserver leur première place. En plus de cela, le boss de la JSMB a promis une forte prime aux joueurs en cas de succès. Les joueurs semblent avoir bien retenu le message et comptent relever le défi. Zeghdoud a déclaré à propos de ce match : «Nous allons faire le maximum pour réussir un bon résultat et de maintenir notre belle série afin de réaliser l’objectif tracé, et ce, bien que la rencontre ne soit pas facile.» Les Béjaouis se déplaceront ce matin à Oran où ils auront à effectuer une séance d’entraînement sur place.

Beaucoup reste à faire…

La sélection nationale de football ne rassure pas. Au-delà de la défaite, d’avant-hier en Autriche, face à l’Iran, sur le score de deux buts à un, c’est beaucoup plus la prestation fournie par les Verts qui alimente les inquiétudes. Une défens
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Beaucoup reste à faire…

La sélection nationale de football ne rassure pas. Au-delà de la défaite, d’avant-hier en Autriche, face à l’Iran, sur le score de deux buts à un, c’est beaucoup plus la prestation fournie par les Verts qui alimente les inquiétudes. Une défense perméable à volonté, un milieu de terrain passif et une attaque amorphe, notamment en première période. Le dispositif mis en place par le staff technique national d’entrée de match n’a pas fonctionné. C’est ce qui a fait que le groupe a encaissé deux buts, durant les 20 premières minutes de jeu, et d’une manière aisée. Les correctifs apportés en cours de route ont permis aux Verts, en deuxième mi-temps, de réduire la marque. Mais cela n’a pas été suffisant pour renverser la balance. D’autres lacunes ont surgi en fin de match. En somme, face à une équipe qui, quoique classé 33e mondialement, n’est pas un foudre de guerre, les Algériens n’ont pu asseoir leur jeu et se sont contentés d’incursions désordonnées et individuelles. Le sélectionneur national, Rabah Madjer, aura beaucoup à faire pour redonner confiance à un groupe apparemment toujours en proie au doute. Et le prochain stage, prévu en juin, qui sera ponctué par un match amical face au Portugal, risque de ne pas suffire pour préparer la suite des éliminatoires de la CAN-2019. Le staff à la recherche du «meilleur équilibre possible» Bien évidemment, le staff en place a relativisé. Lors du point de presse d’après-match, l’adjoint Meziane Ighil a tenu un discours «non alarmiste», avec même une note d’optimisme. D’après lui, l’équipe est «toujours en construction» et le staff est «à la recherche du meilleur équilibre possible parmi les joueurs en place». Celui-ci a tenu à signaler que le groupe a «débuté le match en toute confiance en étant concentré comme il se doit». Il a même réussi «à se créer quelques occasions véritables qu'il pouvait concrétiser». Sauf qu’il y avait, d’une manière générale, ajoute-t-il, un déficit d’efficacité. En plus de cela, «les buts encaissés ont quelque peu déstabilisé l’équipe. A la mi-temps, nous leur avons parlé et les joueurs avaient la volonté suffisante pour revenir au score. Et c’est ce qui s'est passé en deuxième mi-temps», a déclaré Ighil. Voulant être plus précis, l’adjoint de Madjer a indiqué qu’après avoir senti qu’il y avait un déséquilibre en milieu de terrain, «il fallait réagir pour avoir une meilleure présence dans ce compartiment». Et c’est ce qui s’est passé avec l’incorporation de Benmoussa à la place de Henni dès la demi-heure de jeu, avant de décaler Mandi sur le flanc droit avec l’incorporation de Bensebaini dans l’axe, explique Ighil, pour qui, après cela, «il y avait un meilleur équilibre avec trois milieux qui pouvaient être un peu plus actifs dans la récupération». Les choses s’améliorent donc peu à peu, d’après le staff. Il n’y a pas lieu de s’en alarmer. «Il n’y a pas d’affaire Taider» Par ailleurs, le milieu récupérateur Saphir Taider a provoqué une polémique en quittant le banc, se dirigeant vers les vestiaires, quelques minutes avant la fin de la partie. Selon des informations, celui-ci n’a pas apprécié le fait qu’il ne soit pas aligné durant ces deux matchs (Tanzanie et Iran). Pour Ighil, «il n’y a pas d’affaire Taider». «Ce n’est pas le seul joueur qui n’ait pas participé à ces deux matchs. On a arrêté l’équipe en fonction de l’adversaire et de la forme physique des joueurs. Taider fait toujours partie du groupe. S’il n’a pas été aligné lors de ces deux matchs, il le sera probablement à l’occasion des futurs rendez-vous. Il n’y a ni affaire Taider, ni affaire Naamani, ni affaire Belkheir. Tous ceux qui sont dans le groupe peuvent prétendre à une place. A eux de saisir les occasions qui se présenteront», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Nous avons affaire à des professionnels, des compétiteurs, des footballeurs qui ont envie de jouer. Quand on ne l’aligne pas, nous devons aussi lui dire pourquoi. On ne fait pas ce qu’on veut dans cette équipe, on fait ce qui doit être fait.» Pour ce qui est de la sortie de Mahrez, à la 67', lui qui était très efficace sur le terrain, l’adjoint du sélectionneur dira que ce changement était prévu à l’avance puisque le staff «voulait faire participer le maximum de joueurs». En tout cas, malgré ces explications, il est clair que le staff sera mis à rude épreuve, notamment avec l’approche du prochain match amical face au Portugal. C’est l’unique occasion que le sélectionneur national aura pour apporter les correctifs nécessaires, avant le déplacement des Verts en Gambie, en septembre prochain, pour le compte de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN-2019. Les deux autres équipes du groupe D sont le Bénin et le Togo, face auxquels les Verts se sont imposés lors de la première journée par un but à zéro. 

Des alliés de l’OPEP favorables à une prolongation de l’accord au-delà de 2018

Les pays exportateurs de pétrole alliés de l’OPEP et signataires de l’accord de réduction de l’offre pétrolière sur le marché penchent de plus en plus vers une prolongation des délais de l’accord au-delà de l’année 2018. Alors que des pa
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Des alliés de l’OPEP favorables à une prolongation de l’accord au-delà de 2018

Les pays exportateurs de pétrole alliés de l’OPEP et signataires de l’accord de réduction de l’offre pétrolière sur le marché penchent de plus en plus vers une prolongation des délais de l’accord au-delà de l’année 2018. Alors que des pays de l’OPEP se sont déjà prononcés pour un accord de long terme, des pays alliés non OPEP commencent à adhérer à une prolongation de l’accord jusqu’en 2019. C’est ce qu’a révélé, hier, le ministre irakien du Pétrole, Jabbar Al Luaibi, en annonçant que «certains producteurs de l’OPEP et d’autres pays participant à des réductions de la production mondiale ont suggéré d’étendre l’accord au-delà de 2018, et jusqu’au milieu de l’année prochaine», rapporte l’agence Bloomberg. Cette annonce vient conforter les aspirations de l’OPEP à la veille d’une importante réunion en avril prochain, devant mettre sur la table des discussions l’avenir de l’accord entré en application depuis janvier 2017 et dont l’expiration est prévue à la fin 2018. Certains suggèrent de prolonger l’accord de trois mois, d’autres seraient favorables à une extension de six mois. Le respect quasi «religieux» de l’accord de coupes de pétrole a permis aux cours de se maintenir à un seuil acceptable pour les pays exportateurs qui craignaient une surabondance de l’offre américaine sur un marché de plus en plus sensible à la croissance maintenue du niveau des stocks américains. Ces derniers ont injecté pas moins de 5,32 millions de barils supplémentaires sur le marché la semaine dernière. Le duel entre les coupes de production OPEP-non-OPEP et l’augmentation de la production américaine continue de se jouer du barème des prix du pétrole. Dans leurs prévisions, l’OPEP et l’AIE s’attendent à une élimination de l’excédent de stocks cette année grâce aux réductions de production. Le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, a déclaré, pour sa part, que si «le marché du pétrole exigeait que l’accord soit prolongé jusqu’en 2019, la Russie serait d’accord avec cela».  

Pertamina aspire à un assouplissement fiscal

La société pétrolière indonésienne Pertamina aspire à voir la révision de la loi sur les hydrocarbures en cours apporter «des assouplissements fiscaux qui aideront la compagnie à élargir ses investissements en Algérie». La représentante de Per
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Pertamina aspire à un assouplissement fiscal

La société pétrolière indonésienne Pertamina aspire à voir la révision de la loi sur les hydrocarbures en cours apporter «des assouplissements fiscaux qui aideront la compagnie à élargir ses investissements en Algérie». La représentante de Pertamina en Algérie, Maria R. Nellia, qui occupe le poste de VP commercial & business support, se dit cependant «très satisfaite du climat des affaires en Algérie» et estime que les investissements de Pertamina ont été «très bien accueillis et facilités, aussi bien par le gouvernement que par Sonatrach». Rencontrée au Salon Napec 2018, qui se clôturera aujourd’hui à Oran, la responsable de Pertamina table sur «un très bon futur pour Pertamina en Algérie», et estime que «les relations sont très fructueuses». La représentante de Pertamina souligne, en outre, que sa compagnie est actuellement «en cours de conclusion d’un accord avec une compagnie algérienne de services, en vue de la mise en œuvre du plan de développement du contrat la liant à Sonatrach». Il faut savoir que la société Pertamina participe à plusieurs opérations pétrolières, depuis 2014, avec Sonatrach et Repsol en Algérie. Il s’agit notamment de contrats concernant les gisements de Menzel Ledjmet Nord (MNL), El Merk (Illizi) et Ourhoud (Ouargla). En décembre 2017, Sonatrach et la société indonésienne Pertamina ont signé également un accord de coopération, en vue de renforcer le partenariat existant, à travers l’identification de nouveaux axes de coopération et d’asseoir un cadre favorable pour la concrétisation des opportunités identifiées, notamment dans l’amont et l’aval pétroliers. L’accord définit en outre les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies nationales, et précise les mécanismes de leur mise en œuvre en Algérie et en Indonésie, ainsi que dans d’autres pays tiers. Par ailleurs, le protocole d’accord inclut l’échange d’informations et de savoir-faire dans les segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment dans le domaine de la recherche, du développement et de la transformation des hydrocarbures. Le document paraphé en 2017 faisait suite à la signature d’un mémorandum d’entente et de coopération entre les deux sociétés en septembre 2016.

Une seconde entreprise cimentière se lance dans l’export

Les opérations de placement du ciment algérien sur les marchés internationaux semblent aller bon train. Après une première opération d’exportation, effectuée par Lafarge Algérie, en décembre 2017 vers la Gambie, le groupe privé El Hamel vient,
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Une seconde entreprise cimentière se lance dans l’export

Les opérations de placement du ciment algérien sur les marchés internationaux semblent aller bon train. Après une première opération d’exportation, effectuée par Lafarge Algérie, en décembre 2017 vers la Gambie, le groupe privé El Hamel vient, à son tour, d’expédier vers le Niger quelque 950 tonnes de ciment gris à partir de sa cimenterie d’Aoulef, à Adrar. Selon le ministère de l’Industrie et des Mines, qui en a fait l’annonce, les opérations d’exportation de cette société, entrée en production en décembre 2017, «se poursuivront de manière régulière dans le futur avec des quantités encore plus importantes». D’une capacité de 1,5 million de tonnes par an, la cimenterie d’Aoulef prévoit de consacrer une grande partie de sa production à l’exportation, pour atteindre environ un million de tonnes par an dans un futur proche. Il faut dire que l’arrivée massive des investissements dans le secteur de l’industrie cimentière en Algérie et la surproduction, entamée depuis 2017, a amené les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires à même d’encourager les opérateurs, publics et privés du secteur, à aller à la conquête des marchés internationaux, notamment ceux de l’Afrique. De l’avis des experts de l’industrie cimentière, «l’intervention de l’Etat algérien a été très efficace, dans la mesure où elle a fait passer le pays d’un statut d’importateur à celui d’exportateur, sachant que l’Algérie enregistre actuellement une surcapacité oscillant entre 23 et 24 millions de tonnes par an». L’Algérie est ainsi passée de grand importateur de ciment à un pays exportateur, grâce à l’émergence d’une véritable industrie cimentière, avec une production qui a dépassé les 25 millions de tonnes/an. Cette production est appelée à augmenter davantage pour atteindre les 40 millions de tonnes/an à l’horizon 2040, soit un excédent de 20 millions de tonnes/an. Il reste à savoir si le recours à l’exportation du ciment algérien peut effectivement absorber le surplus de production. Selon les experts, le seul marché capturable pour l’Algérie est celui de l’Afrique de l’Ouest, évalué à 15 millions de tonnes. Ce marché, bien que très demandeur, ne pourra pas à lui seul absorber tout le surplus de production, «ce qui risque de provoquer l’arrêt de plusieurs usines et le déclenchement d’une guerre des prix sur le marché national», estiment encore certains experts. Et de préciser que l’exportation du ciment algérien ne peut pas se faire sans la mobilisation et l’intervention des pouvoirs publics, notamment en matière de facilitation à l’export et de disponibilité de logistique. «Les infrastructures portuaires adaptées ne sont pas disponibles et toutes les cimenteries sont loin des ports, ce qui engendre des coûts logistiques supplémentaires, comme c’est le cas au port d’Oran», avait indiqué récemment un responsable de Lafarge Algérie.

Leïla Aslaoui présente son dernier recueil de nouvelles

Samedi dernier, au Théâtre régional d’Oran, la romancière Leïla Aslaoui a présenté sa toute dernière production littéraire, un recueil de nouvelles, intitulé Raison garder, publié chez Média-Plus. Devant un public venu nombreux, nonobstant le
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Leïla Aslaoui présente son dernier recueil de nouvelles

Samedi dernier, au Théâtre régional d’Oran, la romancière Leïla Aslaoui a présenté sa toute dernière production littéraire, un recueil de nouvelles, intitulé Raison garder, publié chez Média-Plus. Devant un public venu nombreux, nonobstant les conditions météorologiques très délicates, l’auteure de Sans voile, sans remords (prix de l’Association des écrivains d’expression française en 2013), a expliqué comment lui est venue l’idée d’écrire ce livre. «Je voulais mettre à nu les nombreuses dérives qui polluent le quotidien des Algériens en les tournant en dérision. Il y a un adage algérien qui dit : hem ybeki w hem ydhahek (un malheur fait pleurer et un autre fait rire, ndlr). La décadence de notre société pèse sur les esprits et je voulais tenter de dérider l’atmosphère en riant de nos problèmes», déclare Leïla Aslaoui. Mohamed Daoud, universitaire, chargé à cette occasion de présenter l’auteure et d’apporter son analyse d’homme littéraire, a résumé son allocution en une phrase : «Ce recueil de nouvelles est une radioscopie de l’Algérie d’aujourd’hui.» Dans 11 nouvelles qui dépeignent les calamités du quotidien des Algériens, les mots tentent une touche humoristique. «Les morts rient aux éclats», ou «Mon nikab, mon oxygène», ou encore «Autres temps, autres mœurs», sont des sujets où l’hypocrisie, l’intégrisme et autres maux se dénoncent avec un humour fin et subtil. «Aller à la mairie pour retirer un simple papier administratif, prendre les transports en commun, s’attabler dans un restaurant ou bien voir les cérémonies d’hommage qu’organisent les autorités pour des artistes délaissés de leur vivant ont été mes sources d’inspiration», explique Leïla Aslaoui. Mourad Senouci, directeur du théâtre d’Oran et organisateur de cette rencontre littéraire dans le cadre du Café littéraire du TRO, a exprimé vouloir voir un jour les nouvelles de Leïla Aslaoui adaptées sur scène, tant les sujets sont sensibles et drôles à la fois. «Je trouve qu’il est vraiment important de traiter nos problèmes par l’humour. J’ai appris cela de notre dramaturge Abdelkader Alloula, qui aimait faire passer des messages dans une comédie théâtrale», dit-il. Le recueil de nouvelles est actuellement disponible dans toutes les librairies en Algérie.

Lila Borsali demain soir au théâtre d’Oran

Lila Borsali se produira au Théâtre régional d’Oran dans le cadre de la tournée de promotion de son nouvel album Pour l’espoir. Le court métrage musical Laissez-moi aimer, réalisé par le cinéaste Belkacem Hadjadj, dans lequel la chanteuse interpr
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Lila Borsali demain soir au théâtre d’Oran

Lila Borsali se produira au Théâtre régional d’Oran dans le cadre de la tournée de promotion de son nouvel album Pour l’espoir. Le court métrage musical Laissez-moi aimer, réalisé par le cinéaste Belkacem Hadjadj, dans lequel la chanteuse interprète un rôle, sera projeté en ouverture du spectacle. Un concert sous le signe de l’amour, de la paix, de la tolérance et de l’espoir sera donné, demain, au Théâtre régional d’Oran, à partir de 19h. Lila Borsali sera présente pour enchanter son public. La chanteuse se produira dans le cadre de la tournée de promotion de son nouvel album Pour l’espoir. Elle sera accompagnée de deux comédiens conteurs et d’une troupe de danse. Le court métrage musical Laissez-moi aimer, réalisé par Belkacem Hadjadj sur un scénario de Tahar Boukella, qui accompagne la sortie du dernier opus de Lila Borsali et dans lequel elle tient le rôle de «la porteuse de l’espoir», sera projeté en ouverture du spectacle. Le spectacle est un mélange de genres novateurs, qui donne à l’authenticité du patrimoine andalou de nouvelles formes d’expression modernes, ouvertes sur la chanson -comme support principal-, le cinéma, le conte et la chorégraphie. Le prix du ticket d’entrée à l’événement est fixé à 800 DA, à acheter au niveau des guichets du TRO. Le spectacle Pour l’espoir est attendu à Tlemcen le 30 mars et à Annaba le 11 avril. Née à Alger d’une famille tlemcénienne de mélomanes, poussée par son désir de chanter, Lila, dès l’âge de 11 ans, apprend à jouer de la mandoline en classe d’initiation, dirigée par M. Bekkaï. Elle rejoint, quelque temps après, l’orchestre sénior de la prestigieuse association Ahbab Cheikh Larbi Bensari et en devient l’une des solistes piliers du groupe. Avec l’association Les Beaux-Arts d’Alger, elle participe à diverses manifestations, où elle excelle dans l’interprétation de la nouba et du hawzi. Parmi ses albums, Fraq Lahbab, en 2010, Nouba Ghrib, en 2013 et Nouba Hosn Es-Selim, en 2015, et son dernier-né, Pour l’espoir.  

Nawell Madani au festival d'Annaba : « J'ai envie de faire une vraie tournée en Algérie »

« C'est tout pour moi », le premier long métrage réalisé par Nawell Madani a été projeté au 3ème Festival d'Annaba du film méditerranéen devant une salle comble.  Dimanche soir, Annaba a réservé un accueil triomphal à la comédienne belgo-al
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Nawell Madani au festival d'Annaba : « J'ai envie de faire une vraie tournée en Algérie »

« C'est tout pour moi », le premier long métrage réalisé par Nawell Madani a été projeté au 3ème Festival d'Annaba du film méditerranéen devant une salle comble.  Dimanche soir, Annaba a réservé un accueil triomphal à la comédienne belgo-algérienne Nawell Madani à la faveur de la projection de son premier long métrage « C'est tout pour moi », en séance spéciale au 3ème Festival d'Annaba du film méditerranéen. Une foule dense s'est regroupée autour du théâtre régional Azzeddine Medjoubi avant l'ouverture des portes. La salle était déjà archicomble, moins d'une heure avant le début de la projection du film où la comédienne raconte partiellement sa vie et son parcours professionnel dans la danse, le stand up et le seul en scène. Forts applaudissements, lors de l'entrée de Nawell Madani en salle.    L'artiste a invité son père à Annaba après une demande exprimée par Said Ould Khelifa, commissaire du festival. « J'ai rempli les salles d'Europe grâce à la bénédiction de mes parents. A travers mon film, je voulais montrer que les jeunes peuvent aller au bout de leurs rêves en se faisant accompagner de leurs parents. C'est la plus belle chose qui peut vous arriver. Mes parents n'ont pas pris de vacances pendant dix sept ans pour nous offrir de bonnes études Mon père est avec moi Annaba et partira après avec moi à Los Angles », a déclaré Nawell Madani après avoir essuyé ses larmes, lors du débat public qui a suivi la projection. « Les algériens aiment la culture et aiment sortir mais il n'y a pas assez d'événements. Notre public est ouvert et généreux. Il aime partager. J'ai fait des salles dans ma vie. Mais, je n'ai jamais été aussi bien accueillie, comme je l'ai été en Algérie, peut être que je suis algérienne et qu'à travers mon histoire, je raconte celle des algériens. Lorsque vous êtes accueillis avec des youyou, ça vous transperce le cœur », a-t-elle confié.    Elle est revenue sur les trois spectacles qu'elle a présentée à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaieh en janvier dernier avec la présence de 7000 spectateurs. « Là, j'ai envie de faire une vraie tournée en Algérie, de créer des résidences pour ne pas avoir des gens qui se bousculent ou du surbooking. On va faire comme cela se fait ailleurs pour éviter que les billets soient vendus trois fois le prix. Il faut offrir aux algériens de la qualité, prendre son temps et s'installer. Je souhaite monter une école de stand up en Algérie. Les jeunes ont envie de cela et d'exprimer. Nous avons de magnifiques théâtres. Il faut qu'il ait un suivi. Après ce festival, il y a des jeunes qui ont envie de prendre une caméra ou de jouer, il faut les suivre », a confié Nawell Madani. Selon elle, le film « C'est tout pour moi » n'est pas un biopic. « J'ai plus galéré dans ma vraie vie que ce que vous avez vu à l'image. J'ai mis douze ans à construire ma carrière à Paris. En Belgique, il n'y a pas d'émissions de divertissement où tu peux t'exposer. J'ai dormi dans ma voiture, je me lavais dans la piscine municipale du 19ème. J'étais convaincue que je pouvais y arriver. Le milieu de l'humour est dure. Femme, maghrébine et musulmane, je suis jugée dans tous les sens. Je suis montée sur scène en Algérie et j'ai gardé la même liberté de ton qu'en France. Il y a des à priori sur le pays. Je dis que les algériens sont ouverts avec une richesse rare. J'ai envie de montrer cela », a-t-elle déclaré.    Nawell Madani écrit un nouveau long métrage. « Mais, je ne vais pas lâcher la scène. J'aime ce rapport avec le public. Toutes mes avant-premières se sont passées comme celle-ci. C'est bien de montrer son film, mais c'est mieux de voir le public et de partager avec lui. Je ferais une alternance entre le cinéma et la scène », a-t-elle dit. « J'ai envie de montrer aux jeunes filles que tu peux être femme, maghrébine, musulmane, venue des quartiers pauvre et réussir. J'ai un spectacle, un film qui tourne, j'ai d'autres films avec de magnifiques acteurs. Je vais ouvrir une école en Belgique. Donc, si tu veux, tu peux », a-t-elle conclu.

Ligue 1 : La fin du championnat maintenue au 19 mai

La Fédération algérienne de football (FAF) a démenti catégoriquement les informations faisant état d’une demande de dérogation auprès de la FIFA pour décaler la date de la fin du championnat de Ligue 1 d’une semaine, soit au 25 mai au lieu du 19
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Ligue 1 : La fin du championnat maintenue au 19 mai

La Fédération algérienne de football (FAF) a démenti catégoriquement les informations faisant état d’une demande de dérogation auprès de la FIFA pour décaler la date de la fin du championnat de Ligue 1 d’une semaine, soit au 25 mai au lieu du 19 mai, comme prévu initialement. La FIFA a instruit toutes les fédérations que la date limite de fin des championnats partout dans le monde est fixée au 20 mai en raison du déroulement de la Coupe du monde 2018 en Russie (15 juin-14 juillet). Des informations ont circulé sur un éventuel prolongement du délai de fin de championnat d’une semaine en raison du calendrier démentiel auquel sont soumises nos équipes, notamment avec la participation de quatre équipes en compétitions africaines, en plus des matchs de coupe d’Algérie (demi-finales et finale), plus les sept journées du championnat de Ligue 1 qu’il faudrait caser en moins de deux mois. La FAF tient à rassurer l’opinion sportive que le délai fixé par la FIFA sera respecté. La FAF précise dans le même communiqué que «le directoire qui gère la Ligue de football professionnel (LFP) présentera pour approbation par le prochain bureau fédéral, prévu le jeudi 29 mars 2018, une mouture du calendrier de fin de saison où la dernière journée se déroulera le 19 mai prochain, comme décidé par l’instance du football international». Le président du directoire de la LFP, Amar Bahloul, abonde dans le même sens et affirme à l’APS : «Afin de respecter les délais fixés par la Fédération internationale de football (FIFA) pour la fin de tous les championnats locaux au monde, à savoir le 19 mai prochain, nous allons trouver la variante exemplaire, quitte à avancer ou reporter de 48 heures certains matchs sans enjeu des équipes engagées en compétitions africaines interclubs.» Auparavant, Amar Bahloul avait affirmé à la même agence que la FAF allait demander à la FIFA une dérogation pour repousser la fin du championnat national d’une semaine.

Mention assez bien au trio autrichien

Dans l’esprit des Algériens, les Verts devaient rapidement reprendre des couleurs, pour cela, il fallait «provoquer» des signes avant-coureurs. Et comme le printemps est la saison propice qui incarne le «vert», couleur de l’espoir, à condition de n
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Mention assez bien au trio autrichien

Dans l’esprit des Algériens, les Verts devaient rapidement reprendre des couleurs, pour cela, il fallait «provoquer» des signes avant-coureurs. Et comme le printemps est la saison propice qui incarne le «vert», couleur de l’espoir, à condition de ne rien laisser au gré de l’aléatoire et espérer oublier un tant soit peu les précédents déboires. Pour cela, une suite favorable a été émise à la sollicitation d’un mondialiste de la dimension de l’Iran comme «sparring-partner», même juste après avoir donné la réplique à la Tanzanie avec 3 jours d’intervalle et un (re)tour en Autriche avec un sous-bassement triomphal. Pour cette joute, un quatuor autrichien fut engagé et conduit par Julian Weninberger (33 ans), ayant acquis son badge FIFA en 2018. Cet arbitre dirige des matchs au pays voisin pour le compte du championnat professionnel de la Bundesliga, réputé pour ne pas être un exercice où se conjuguent toutes sortes de «dégâts». Il est à signaler que l’arbitre a tardé à prendre les choses en main, car une faute évidente (5’), non sanctionnée, a été commise sur Mandi sur un coup de pied de coin. Les buts de l’Iran (11’ et 19’) ont été le fruit d’habileté, de facilité et de cran. A la 44’, Ferhat, auteur d’une faute évidente, contesta la sentence arbitrale avec une attitude indécente. Après la pause citron, et sûrement sermonnés par Madjer, les Verts reviennent à la charge et par une tête (d’or) de Chafaï réduisirent la marge. Slimani rentré en changement, Chafaï, Bounedjah et le capitaine Mandi écopèrent d’avertissements après leurs différents errements et défaut d’affrontement.

Première défaite de l’ère Madjer

Graz-Liebenau Stadion (Autriche)   Arbitre : Wienberger (Autriche) Buts : Chafai (56’) Algérie - Azmoun (11’), Taremi (19’) Iran Averts : Slimani, Chafai, Bounedjah, Mandi (Algérie) Algérie : Chaouchi, Boukhanchouche, Mandi (C), Bensebai
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Première défaite de l’ère Madjer

Graz-Liebenau Stadion (Autriche)   Arbitre : Wienberger (Autriche) Buts : Chafai (56’) Algérie - Azmoun (11’), Taremi (19’) Iran Averts : Slimani, Chafai, Bounedjah, Mandi (Algérie) Algérie : Chaouchi, Boukhanchouche, Mandi (C), Bensebaini, Chafai, Medjani (Slimani 63’), Soudani, Mahrez (El Melali 67’), Ferhat, Bounedjah (Abid 82’), Hanni (Benmoussa 33’) Entr. : Rabah Madjer Iran : Beiranvand, Montazeri, Ghafouri, Khanzadeh, Ansarifard (Razaei 70’), Taremi (Amiri 38’), Haji, Safi, Azmoun (Ibrahime 61’), Ezatolahi (Shojaei 46’), Jahanbakhsh (Ghodos 79’) Entr. : Carlos Queiroz L'Algérie a concédé, hier, sa première défaite sous la coupe de Rabah Madjer en s’inclinant sur le score de 2 à 1 devant l’Iran qui, certes, n’est pas une grosse cylindrée, mais était mieux organisé sur le terrain. Les Verts ont débuté le match avec un système de jeu différent de celui adopté face à la Tanzanie. Malgré un renforcement du compartiment défensif avec quatre joueurs et Carl Medjani en sentinelle, les Verts ont encaissé deux buts durant les 20 premières minutes sur des erreurs de placement et de marquage. Azmoun a ouvert la marque de la tête sur un centre d’un coéquipier (11') profitant de la passivité de Ferhat, aligné comme latéral droit. Huit minutes plus tard, Taremi a doublé la mise sur un but «gag» après un cafouillage entre trois défenseurs algériens et la passivité de Mandi. L’attaquant iranien s’est engouffré facilement dans la surface de réparation avant d’éliminer le portier Chaouchi et mettre le ballon au fond des filets. Auparavant, Soudani seul face au gardien Beiravand a raté l’occasion de niveler la marque. Avec la production en demi-teinte des joueurs où seul Riyad Mahrez a tenté quelques incursions et servi idéalement ses coéquipiers, l’entraîneur Rabah Madjer a rapidement effectué son premier changement en incorporant Benmoussa à la place de Hanni, hors du coup durant la première demi-heure. Mais cela n’a rien changé au comportement des joueurs qui manquaient terriblement de rythme et d’imagination. Après la pause citron, les Verts sont entrés avec plus de motivation dans l’espoir de revenir à la marque, mais ni Bounedjah ni Medjani n’ont pu y arriver en deux tentatives (49' et 50'). Ce n’était que partie remise, le défenseur de l’USMA, Chafaï,  parvenant à réduire la marque de la tête suite à un coup franc bien botté par son coéquipier Benmoussa (56'). Mais à force de vouloir chercher coûte que coûte l’égalisation, les camarades de Slimani et Abid — incorporés en cours de match pour donner plus de tonus au compartiment offensif — sont tombés dans un jeu brouillon qui a fait l’affaire des Iraniens, mieux organisés. Un grand chantier attend Madjer.

Assurances : Un chiffre d’affaires en croissance

Le chiffre d’affaires du marché des assurances a légèrement augmenté (+3,6%) en 2017, passant à 138,31 milliards de dinars contre 133,53 milliards de dinars l’année précédente, a annoncé avant-hier le Conseil national des assurances (CNA), cité
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Assurances : Un chiffre d’affaires en croissance

Le chiffre d’affaires du marché des assurances a légèrement augmenté (+3,6%) en 2017, passant à 138,31 milliards de dinars contre 133,53 milliards de dinars l’année précédente, a annoncé avant-hier le Conseil national des assurances (CNA), cité par l’agence APS. Le chiffre d’affaires réalisé par les assurances des dommages a prédominé en s'établissant à 121,62 milliards (88% de la totalité) contre 119,2 milliards en 2016, soit une hausse de 2%. Quant aux assurances de personnes, elles ont connu une augmentation de près de 13% en se chiffrant à près de 13 milliards contre 11,46 milliards, a ajouté la même source. Par branche des assurances de dommages, le chiffre d'affaires de l’assurance automobile a totalisé 65,3 milliards contre 65,19 milliards (+0,2%). L’assurance automobile occupe 53,7% de la totalité de cette branche. S’agissant de la branche incendie et risques divers (IRD), elle a enregistré un chiffre d’affaires de 45,7 milliards contre 43,06 milliards (+6,1%). Quant à la branche risques agricoles, son chiffre d’affaires a affiché une nette régression de 22,1% pour se chiffrer à 2,6 milliards contre 3,3 milliards en 2016. Pour le chiffre d’affaires de la branche transport, il a diminué de 6,2% en s'établissant à près de 6 milliards contre 6,2 milliards. Le CNA a imputé le recul de cette branche d'assurance au transport maritime dont le chiffre d’affaires a baissé de 11,6%, pour s’établir à 3,18 milliards contre 3,6 milliards. Cependant, le transport ferroviaire a augmenté de 16% pour un chiffre d'affaires de 6,6 millions contre 5,7 millions. Pour sa part, le chiffre d’affaires du transport terrestre a évolué de près de 3% pour atteindre 1,12 milliard contre près de 1,1 milliard en 2016. Sur le plan bancaire, l’assurance crédit a enregistré une hausse de près de 61,1%, tirée principalement par la vente à tempérament (crédit à la consommation) dont le chiffre d’affaires des assurances a augmenté de 990,6% pour se chiffrer à 34,46 millions contre 3,16 millions, d’après le CNA. Même tendance observée pour le chiffre d’affaires du crédit hypothécaire qui a augmenté de plus de 92%, pour se chiffrer à 1,14 milliard en 2017 contre près de 600 millions en 2016. Le chiffre d’affaires du crédit à l’exportation a, quant lui, atteint près de 115 millions en 2017 contre plus de 87 millions en 2016 (+31,7%). S’agissant des parts de marché, les sociétés publiques ont concentré près de 74% du chiffre d'affaires global réalisé par le secteur des assurances en atteignant près de 90,26 milliards, suivies des sociétés privées avec 28,43 milliards (24%) et des sociétés mixtes avec près de 3 milliards de dinars (2%), selon le CNA.  

Pétrole : Les cours repartent à la hausse

Les prix du pétrole ont rebondi, hier en cours d'échanges européens, toujours portés par le risque géopolitique et les craintes d’éventuelles perturbations dans les approvisionnements pétroliers. Vers 10h GMT, le baril de brent de la mer du Nord p
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Pétrole : Les cours repartent à la hausse

Les prix du pétrole ont rebondi, hier en cours d'échanges européens, toujours portés par le risque géopolitique et les craintes d’éventuelles perturbations dans les approvisionnements pétroliers. Vers 10h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 70,36 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour la même échéance prenait 21 cents à 65,76 dollars. Selon les observateurs, l'escalade des inquiétudes que les Etats-Unis réimposeront des sanctions à l'Iran, ce qui limiterait sévèrement la capacité de Téhéran à exporter du pétrole brut, a fait grimper les prix du pétrole. Le président Donald Trump a nommé la semaine dernière John Bolton, qui ne cache pas son hostilité au régime iranien, au poste de conseiller à la sécurité nationale. Pour beaucoup d'analystes, l'accord sur le nucléaire iranien a ainsi de grandes chances de ne pas survivre à mai, ce qui pourrait se traduire par un retour des sanctions et un embargo sur le pétrole iranien. Les spécialistes évoquent également l'appui de l'Arabie Saoudite aux mesures de limitation de la production menées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie et qui sera prolongé jusqu'en 2019, afin de soutenir les prix du pétrole. De son côté, l'Irak, le deuxième plus grand producteur au sein de l'OPEP, a déclaré hier qu'il soutenait également l'accord visant à réduire la production pétrolière. Cependant, un tel mouvement pourrait être opposé compte tenu de l'augmentation incessante de la production de pétrole brut aux Etats-Unis. Il convient de noter, par ailleurs, que les contrats à terme sur le pétrole brut de Shanghai ont vu à leur deuxième jour de négoce se répéter les hauts volumes de lundi. Au cours des 24 premières heures de négociation, les volumes bruts au comptant de Shanghai représentaient 5% du marché mondial, contre 23% pour le brent et 72% pour le West Texas Intermediate (WTI). Le lancement des contrats à terme sur le pétrole en Chine devrait donner plus de pouvoir au plus grand consommateur d'énergie au monde en ce qui concerne le prix du brut vendu en Asie, et fournir une troisième référence mondiale aux côtés de brent et WTI. Rappelons qu’une réunion à huis clos des délégués des pays membres de l’OPEP et leurs alliés a eu lieu hier à Vienne, pour discuter des options à prendre afin de mieux contrôler les cours sur le marché international. Cette réunion précède celle des ministres membres du comité de suivi de l’accord des pays de l’OPEP et leurs alliés, prévue à Djeddah le 15 avril prochain.

Le schiste vole la vedette aux énergies renouvelables

Les perspectives de l’Algérie en matière de développement des énergies renouvelables ont été reléguées au second plan, du moins dans le discours et au cours des conférences organisées au sein de la manifestation du Napec, qui se tient, pour sa 8e
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Le schiste vole la vedette aux énergies renouvelables

Les perspectives de l’Algérie en matière de développement des énergies renouvelables ont été reléguées au second plan, du moins dans le discours et au cours des conférences organisées au sein de la manifestation du Napec, qui se tient, pour sa 8e édition, à Oran. Ce sont les questions de gaz de schiste et d’énergies fossiles qui tiennent en haleine les participants depuis l’ouverture de l’événement qui se clôturera demain à Oran, et autour desquelles s’articulent les discours officiels et les offres des entreprises présentes dans un but commercial à l’événement. Si les acteurs industriels de la filière photovoltaïque, notamment, sont bien présents au Salon d’exposition du Napec et exposent des projets bien avancés en la matière, telle que l’entreprise Zergoun Green Energy (ZGE) qui lancera bientôt une usine de panneaux photovoltaïques d’une capacité annuelle de 160 MW, dans la wilaya de Ouargla, les débats sont rarement orientés vers le thème du renouvelable et de la transition énergétique. Cette mise entre parenthèses est liée certainement au changement de tutelle du secteur, qui est désormais écartelé entre celui de l’environnement et de l’énergie. Un changement qui dilue les responsabilités et disperse les compétences et les énergies. Alors que le fameux projet de 4000 MW avaient tenu en haleine les participants à la 7e édition du Napec, organisée en 2017 à Oran, l’intérêt des adhérents cette année est surtout capté par les potentialités du secteur du pétrole et gaz, dans sa version conventionnelle et non conventionnelle, et les techniques et procédés de forage. Le ministre de l’Energie avait donné le ton dès le premier jour, en axant son intervention d’ouverture sur le non-conventionnel et les hydrocarbures conventionnels. Le premier responsable du secteur a certes souligné que l’amendement de la loi sur les hydrocarbures en cours actuellement «est dicté par l’impératif de la sécurité et de la transition énergétique» et que le modèle à venir «doit tenir compte de la problématique de l’efficacité énergétique et les mutations imposées par les énergies renouvelables», mais la majorité de l’intervention a été consacrée aux hydrocarbures et au développement de la prospection du schiste et de l’amélioration des rendements des hydrocarbures sous toutes leurs formes en attirant des investissements étrangers notamment.

Sadia Chabane couronnée

Ce concours a regroupé 14 candidates issues des communes de Larbaâ Nath Irathen, Aït Agouacha, Irdjen, Aït Oumalou et Tizi Rached. La jeune lycéenne Sadia Chabane, 19 ans, originaire du village Aït Freh, a été élue Miss Nath Irathen, à l’issue
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Sadia Chabane couronnée

Ce concours a regroupé 14 candidates issues des communes de Larbaâ Nath Irathen, Aït Agouacha, Irdjen, Aït Oumalou et Tizi Rached. La jeune lycéenne Sadia Chabane, 19 ans, originaire du village Aït Freh, a été élue Miss Nath Irathen, à l’issue de la 3e édition d’un concours de beauté organisé, samedi, à la salle de cinéma Afrique du chef-lieu de daïra de Larbaâ Nath Irathen, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les membres du jury, composé, entre autres, de Nadir Guendouli, connu dans l’organisation de ce genre d’événements, ont également choisi, comme 1re dauphine, Lisa Mekdoud, d’Aït Oumalou et étudiante en 2e année à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. La troisième place de ce concours est revenue à Ouerdia Mahiouz, aide-soignante stagiaire, tandis que  Lynda Belkacemi,  élève en 1re A.S,  a occupé la quatrième loge.  Notons aussi que cette activité, organisée par Sabrina Ziane-Chaouche, en partenariat avec l’association culturelle Ibtourene, a suscité un engouement remarquable dans la région, et ce, en raison, notamment du nombre important  de personnes qui ont assisté au défilé des 14 candidates en lice pour décrocher la couronne de Miss Nath Irathen. La journée était également pleine d’animation, avec des artistes et comédiens qui ont égayé l’assistance durant plus de trois heures. La coqueluche  de la jeune génération, Cylia Ould Mohand, a, d’ailleurs, agrémenté l’événement par de belles productions. Il en est de même pour une autre étoile montante de la chanson kabyle, en l’occurrence Melissa Sekhi, qui a interprété des chansons envoûtantes. «Le concours a enregistré une réussite, surtout qu’il a permis à nos filles de découvrir le monde de la mode.  La sélection des candidates était vraiment rude, car, nous avons pris en considération plusieurs critères, comme le niveau d’études et de culture générale. Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont aidés pour la réussite de ce concours qui a regroupé les candidates issues des différentes régions d’Ath Irathen, à savoir les communes  de Larbaâ Nath Irathen, Aït Agouacha, Irdjen, Aït Oumalou et Tizi Rached», nous a déclaré  Madame Ziane-Chaouche. Rappelons enfin que  Leticia Arad , du village Adni,  avait remporté la couronne de la précédente  édition.

«W» ou le moine bouddhiste de la terreur

Le massacre des Rohingyas, minorité musulmane en Birmanie, est toujours couvert d’un lourd silence médiatique international actuellement. Le cinéaste suisse, Barbet Shroeder, dévoile dans son nouveau documentaire, Le vénérable W, projeté samedi 2
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«W» ou le moine bouddhiste de la terreur

Le massacre des Rohingyas, minorité musulmane en Birmanie, est toujours couvert d’un lourd silence médiatique international actuellement. Le cinéaste suisse, Barbet Shroeder, dévoile dans son nouveau documentaire, Le vénérable W, projeté samedi 24 mars au soir, au Théâtre régional Azzeddine Medjoubi, à l’occasion du 3e Festival de Annaba du film méditerranéen, relate le discours haineux de certains moines bouddhistes qui ont nourri les violences contre les musulmans. Entré clandestinement en Birmanie, Barbet Shroeder a suivi Ashin Wirathu (ou W), un moine raciste, adepte de la «pureté» de la race et de la religion. Il compare les musulmans au poisson-chat d’Afrique «qui se reproduit rapidement et qui détruit son environnement». De sermon en sermon, il sert un discours débordant de haine contre les musulmans, «venus en Birmanie prendre les richesses et épouser les femmes». Il pousse ses adeptes à haïr les musulmans, à boycotter leurs commerces et à les chasser des terres. Il dirige le mouvement nationaliste islamophobe «969», qui ressemble au parti nazi allemand des années 1930. Il est bâti sur l’idée de la défense de «la race et de la religion». 969, créé à l’origine par le sinistre Kyaw Lwin, considère la minorité musulmane, 4 % seulement de la population, comme «une menace» pour la race birmane (majoritaire) et pour le bouddhisme. La Birmanie, à 90 % bouddhiste, est composée d’une centaine de minorités ethniques, dont les Rohingyas, qui vivent au nord de l’Arakan, aux frontières avec le Bangladesh, et qui sont privés de la nationalité birmane depuis 1982. Devant la caméra de Ashin Wirathu, qui adore s’entourer de foules comme un gourou d’une secte, il développe ses idées terrifiantes sans aucun complexe. Des idées relayées sur internet et propagées au moyen de DVD et CD. Les adeptes de 969 (créé en 1999) pratiquent sur le terrain les théories haineuses que W développe en s’attaquant aux biens des musulmans et aux mosquées. A partir de 2012, les violences prennent une autre ampleur. Les musulmans sont ciblés physiquement en raison de leur religion. Des émeutes suivies d’assassinats sont commises dans plusieurs régions de Birmanie, comme le développe le documentaire de Barbet Schroeder. A chaque fois, elles sont nourries par le discours de 969, qui répand de fausses informations sur les réseaux sociaux, évoquant notamment le viol de filles bouddhistes par des musulmans. «Facebook est devenu un océan de propagande antimusulmane. Le régime a réussi à boucler complètement le pays. Les gens n’osent pas parler, mais la majorité du pays est favorable au génocide», a constaté le cinéaste, lors du débat qui a suivi la projection à Annaba. Face aux critiques internationales, le mouvement 969 change de peau, en 2014, pour devenir Ma Ba Tha, l’Association pour la défense de la race et de la religion en Birmanie, devenue ensuite, en 2017, la fondation philanthropique Bouddha. Mais, l’idéologie de cette fondation est discrètement protégée par le régime militaire de Naypyidwa, la nouvelle capitale de la Birmanie. Entre-temps, le gouvernement de Aung San Suu Kyi a adopté la loi sur la race et la religion, qui reprend en grande partie la philosophie extrémiste de Ashin Wirathu. Des musulmans brûlés vifs Les images montrées par Shroeder sont insoutenables. Des musulmans achevés à la machette ou brûlés vifs par des bouddhistes déchaînés sont montrées. Parfois, plusieurs cadavres sont rassemblés comme un amas de bois pour être brûlés sous les yeux des bouddhistes. Le bouddhisme n’est-il pas une religion pacifiste qui prône l’acceptation de l’autre et la sagesse ? Une voix off tente d’équilibrer en expliquant les principes de base du boud-dhisme qui refuse la violence. «En 2015, j’ai lu un rapport établi par l’université de Yale, qui évoquait qu’un génocide allait se produire. Je me suis alors renseigné et j’ai constaté que cela allait impliquer des bouddhistes, ce qui était en contradiction avec les enseignements du bouddhisme. Pour moi, c’était quelque chose que je devais tirer au clair, puisque moi-même j’étais intéressé par le bouddhisme quand j’avais 19 ans. Quand je fais des films, c’est pour en savoir plus. J’ai découvert donc l’existence d’un mouvement extrémiste bouddhiste qui voulait préserver la race et la religion», a détaillé Barbet Schroeder. Après six mois de préparation, le cinéaste est parti en Birmanie pour tourner le film avec une petite caméra et une équipe de deux personnes. Il a constaté l’existence d’un silence dans les médias sur le drame des Rohinyas. «En ce moment, les militaires birmans rasent au bulldozer des villages des Rohingyas en entier. Ils veulent faire disparaître les preuves. C’est un geste criminel. Ce genre de nouvelles passe inaperçu dans les médias parce que nous sommes inondés d’informations. Et, l’inondeur en chef, c’est Donald Trump, qui, chaque jour, lance des menaces», a-t-il noté. Barbet Schroeder a critiqué Aung San Suu Kyi, conseillère spéciale de l’Etat et porte-parole de la présidence birmane, prix Nobel de la paix (1991). «Elle est partie prenante dans la mesure où elle fait partie d’un groupe de propagande dont la mission est de justifier les actions de l’armée. Elle soutient, par exemple, que les Rohingyas brûlent leurs propres maisons alors qu’ils sont des centaines de milliers à fuir leurs villages.  San Suu Kyi va se retrouver un jour devant un tribunal comme les Serbes du Kosovo pour rendre des comptes. Elle ne pourra pas dire qu’elle obéissait aux ordres puisqu’elle est élue et donc responsable. Elle se retrouve dans la position du maréchal Pétain en France avec la collaboration avec les Allemands. Aung San est couverte de sang et d’opprobre. Elle ne se relèvera pas», a soutenu le cinéaste. Selon lui, Aung San Suu Kyi n’a pas participé directement au massacre, mais elle a laissé faire, n’est jamais intervenue ni contre ni pour les Rohingyas. «Tout simplement, elle pense en bouddhiste. Elle est prisonnière des militaires, qui contrôlent tout, la police, les frontières, etc. En fait, il n’y avait pas moyen de les arrêter après qu’ils ont commencé les massacres. Il y a un nettoyage ethnique en Birmanie. Au Kosovo, c’était la même chose. Les Serbes brûlaient les maisons dans les villages musulmans et chassaient les gens. Les drames en Birmanie sont plus extrêmes qu’au Kosovo», a-t-il souligné. Non distribué aux Etats-Unis, projeté en séance spéciale au dernier Festival de Cannes (sélectionné à la dernière minute), le documentaire Le vénérable W fait actuellement le tour du monde. «Malheureusement, je n’ai pas trouvé de distributeurs en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Aujourd’hui, le cinéma documentaire, avec un film aussi difficile que Le vénérable W, qui exige des versions différentes, puisque tourné en birman, ne trouve pas preneur. Je comptais sur des chaînes internationales comme Netflix ou Amazon. Refus. Les responsables m’ont dit qu’ils cherchent à atteindre un public maximum. Le public ne peut pas lire tous les sous-titres. Le film n’a pas encore été diffusé à la télévision en France et en Suisse. Il y a donc tout un parcours à franchir pour arriver à la reconnaissance, mais je ne pense pas qu’il existe une conspiration contre le film», a regretté Barbet Schroeder. Barbet Schroeder est connu, notamment, pour avoir réalisé des fictions et des documentaires comme La vierge des tueurs, Général Idi Amin Dada, L’avocat de la terreur (sur Jacques Vergès) et Amnesia.

«L’Algérie, que j’aime, m’a beaucoup suivi»

 Je suis un célèbre animateur de télévision de l’émission «Questions pour un champion». Je suis...Je suis…Julien Lepers ! Et je suis à Alger pour animer le Grand Quizz de la francophonie à El Mougar. Entretien réalisé par K. Smail  
El Watan - Culture

«L’Algérie, que j’aime, m’a beaucoup suivi»

 Je suis un célèbre animateur de télévision de l’émission «Questions pour un champion». Je suis...Je suis…Julien Lepers ! Et je suis à Alger pour animer le Grand Quizz de la francophonie à El Mougar. Entretien réalisé par K. Smail   Vous êtes adopté par les téléspectateurs algériens. On vous aborde familièrement dans les rues d’Alger… Je suis heureux de revenir. Je suis content d’être là.  Ma récente visite, c’était lors du Salon international du livre d’Alger (SILA). C’est mon troisième voyage. Je vous signale que Marseille est à trois quarts d’heure d’avion. On est à côté (rires). J’aime l’Algérie. J’anime le Grand Quizz de la francophonie. C’est un quizz questions-réponses. «Questions pour un champion», on n’en parle plus. D’ailleurs, je tiens à remercier l’ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt, pour m’avoir convié au Printemps francophone et gastronomique «Goût (good) de  France, ainsi que Grégor Trumel, conseiller de la coopération et de l’action culturelle et directeur de l’Institut français d’Algérie…Ce sera un quizz convivial, bienveillant  et  amusant. Vous avez animé le Grand Quizz de la francophonie à la salle El Mougar, dans le cadre de la 4e édition du Printemps francophone et gastronomique baptisé «Goût (good) de  France», du 17 au 25 mars 2018,  à travers  ses  cinq Instituts français en Algérie… Oui, effectivement. Le Grand Quiz de la francophonie a vu la participation de 600 personnes, toute la salle El Mougar. Les 16 meilleurs  ont été sélectionnés et scindés en 4 groupes de quatre qui sont montés sur scène. Dont il a émané 4 finalistes. Et il n’en est resté qu’un ou une. Tout est possible. Le champion ou la championne de la francophonie. N’oublions pas le féminin. En ce moment…les lauréates et les lauréats ont reçu des cadeaux conséquents. Les questions du quizz ont porté sur la culture générale, l’histoire, la géographie, la gastronomie de l’Algérie, le sport,  les arts,  la musique, notamment le  raï.  Et cela, durant 1h30. Sous le signe de l’amitié algéro-française… Oui, absolument. Les gens étaient contents de me voir. L’Algérie m’a beaucoup suivi. Durant les 28 ans de «Questions pour un champion». L’émission française la plus regardée dans le monde grâce à TV5 Monde. J’insiste pour que vous le notiez, ici. (rires). Les quizz, j’en fais beaucoup à travers le monde. Questions-réponses animées par Julien Lepers. Je ne parle pas de Questions pour un champion. On n’en parle plus.   On tourne la page… Oui. Et là on tourne la page. On fait autre chose.   A force de poser des questions et de connaître les réponses, vous êtes incollable… Non, pas du tout. Je n’ai pas beaucoup de mémoire. J’en ai plus que quelques uns, évidemment (rires).  Mais je ne peux pas tout retenir.   Et la francophonie, un partage, un échange… Je suis très ouvert à la francophonie. J’aime beaucoup la langue française. Elle est tellement riche. Nous ne pouvons pas la posséder, nous Français, tellement elle est difficile et belle. J’ai  écrit un livre intitulé les Fautes de français. Plus jamais «j’habite Alger». Et  non pas, «j’habite à Alger ou Paris». Moi, j’habite Paris. Et je faisais cette erreur. Et je le faisais pendant 20 ans, vous voyez. Et au bout je recevais un courrier fou. Les gens, les professeurs de français déploraient: «Mais non pas vous Monsieur Lepers. Vous qui êtes un exemple à la Télévision. Ne faites pas des fautes aussi élémentaires que cela…». Je lis les lettres. Je constate comment est perçu le jeu «Questions pour un champion». Comment est-il reçu ? Qu’est-ce qu’il faudrait que je modifie, que je garde et que j’amplifie ? La langue française est magnifique. La francophonie, pour moi, c’est l’avenir. C’est très important. Je pense que dans les  vingt ans à venir, grâce à l’Afrique,  les chiffres sont formels, il y aura de plus en plus de locuteurs francophones. Et celui qui m’a fait vraiment aimer la francophonie, c’est Abdou Diouf, l’ex-président du Sénégal. Un homme politique remarquable, d’une grande ouverture d’esprit et de tolérance. Il a été secrétaire général de la francophonie. Il venait toujours sur le plateau  des «Spéciales Questions pour un champion» pour remettre des récompenses aux gagnants. Et il m’a invité à quatre sommets de la francophone.  Où  42  chefs  d’Etat  étaient présents. Oui, j’aime la francophonie, vecteur de diversité,  d’ouverture,  de tolérance, d’enrichissement...Tout  cela,  pour  moi, ce sont des mots qui veulent dire quelque chose. Vous  adorez  aussi  la musique, cette  passion première. Vous  avez composé des tubes,  notamment Pour le plaisir, pour Herbert Léonard (1981) et  Amoureux fous, pour Julie Pietri (1983)… Pour le plaisir, pour Herbert Léonard…Il y longtemps.  Pour le plaisir, oui, c’est vrai, c’était un succès. Trois millions de disques vendus. A l’époque où vous vendiez du disque. Il y eut aussi des succès avec Sylvie Vartan, Sheila… Je me demande si je ne vais pas reprendre la musique. Ne serait-ce que pour mon plaisir. Composer pour les autres. Concevoir des projets orchestraux, des instrumentaux… Justement vous n’êtes pas inactif. Des projets plein la tête… Je viens de lancer une application B1-Bethewone. La seule application permettant  de  jouer  24h/24, 7jours sur 7 en direct contre des milliers d’autres joueurs sur des questions de culture générale et de gagner du cash. Soit  900 compétiteurs par jour (https://bethewone.com). Bethewone, c’est du délire, et ça décolle.  Contrairement à ce qu’on croit, je m’intéresse beaucoup à l’économie. Mon journal de chevet, c’est les Echos. Je suis aussi l’égérie de plusieurs marques. S’il y a des marques algériennes, je pense à  Cévital, qui aurait besoin de l’image, un porte-drapeau, de quelqu’un comme moi pour se lancer sur le marché international,  je serais heureux d’y contribuer. Travaillons ensemble, serrons-nous la main…

Consommation : Le droit de rétraction consacré

Le nouveau texte de loi relatif à la protection du consommateur et à la répression des fraudes, présenté, dimanche à l’APN, par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, devrait consacrer le principe du droit de rétractation permettant au consommat
El Watan - Economie

Consommation : Le droit de rétraction consacré

Le nouveau texte de loi relatif à la protection du consommateur et à la répression des fraudes, présenté, dimanche à l’APN, par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, devrait consacrer le principe du droit de rétractation permettant au consommateur d'annuler l'achat d'un produit ou d'un bien, même après sa livraison, et impose, par la même occasion, au commerçant ou au vendeur, de récupérer le produit et de restituer son prix au consommateur. Les délais de rétractation et les listes des produits concernés par cette mesure devraient être arrêtés par voie réglementaire, après adoption de la loi. Le texte prévoit également l’obligation d’étiquetage des produits qui sera remplacé par «l’obligation d’informer le consommateur». A ce propos, le ministre a indiqué que dans le cadre du contrôle aux frontières durant l'année 2016 et le 1er semestre de 2017, sur un total de 1874 produits importés, 95% n'étaient pas conformes aux normes d'étiquetage. Il a affirmé, par ailleurs que les résultats des enquêtes effectuées par les services de contrôle ont révélé la non-conformité de certains produits alimentaires, principalement en matière de taux de plafonnement des ingrédients. En matière de lutte contre la contrefaçon, le projet de loi prévoit, dans le cadre de la coordination intersectorielle pour lutter contre ce phénomène, un nouvel article introduisant des mesures conservatoires concernant les produits suspects, notamment pour les agents chargés du contrôle relevant de l'administration chargée du commerce, lesquels peuvent intervenir dans ce domaine. Le projet de loi prévoit, en outre, l'introduction de «la fermeture administrative de locaux», fixée à 30 jours, en vue de distinguer entre l'arrêt temporaire de l'activité, à l'effet d'éviter l'entrave des étapes de production par la fermeture administrative de l'entreprise et l'arrêt temporaire de l'activité, objet de la contravention qui est suffisant.

Ouyahia évoque la nécessité d’améliorer le climat des affaires

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’est montré hier comme placide et plutôt laconique, évitant toute déclaration à la presse, lors d’une conférence régionale sur le thème de la nouvelle économie, organisée à Alger par le ministère des Financ
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Ouyahia évoque la nécessité d’améliorer le climat des affaires

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’est montré hier comme placide et plutôt laconique, évitant toute déclaration à la presse, lors d’une conférence régionale sur le thème de la nouvelle économie, organisée à Alger par le ministère des Finances, en collaboration avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire arabe. Alors que les spéculations vont bon train depuis plus d’une semaine autour de son éventuelle mise à l’écart, Ahmed Ouyahia s’est ainsi contenté d’un bref discours de circonstances, où il a surtout mis en avant les actions et les réalisations accomplis par les pouvoirs publics dans les domaines de la formation, de l’emploi et de l’accès aux nouvelles technologies. Tout en reconnaissant que dans le domaine économique et financier, «beaucoup de progrès restent encore à accomplir pour mettre à niveau et moderniser l’environnement des affaires», le Premier ministre a néanmoins estimé que des efforts massifs ont déjà été déployés pour permettre à l’Algérie de prétendre à tirer «sa part légitime des bienfaits de l’économie numérique». Dans cet ordre d’idées, il a notamment évoqué l’importance des dépenses allouées par l’Etat à la politique publique d’éducation et de formation, estimées à «plus de 10 milliards de dollars annuellement», ainsi que le lancement depuis 2010 de plus de 500 000 nouvelles entreprises par des jeunes, à la faveur des dispositifs publics dédiés au soutien à l’emploi. Dans le domaine de l’accès aux nouvelles technologies de communication, Ahmed Ouyahia a également préconisé la mise en place d’un programme de numérisation du service public, le déploiement d’un réseau national de fibre optique dépassant déjà les 120 000 kilomètres, mais aussi, l’engagement d’un processus de mise à niveau du cadre législatif et réglementaire en vue d’aider à améliorer le climat des affaires. Intervenant à travers un bref message vidéo, le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a pour sa part insisté sur la nécessité d’œuvrer à assainir l’environnement des affaires dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, avertissant à cet égard que durant les quelques décennies à venir, «il sera vital pour les économies de la région de trouver de nouveaux leviers de croissance». La Banque mondiale, a-t-il en outre assuré, «est disposée à collaborer avec ces pays en vue de mettre en place une économie numérique» en favorisant, a-t-il préconisé, l’émergence de start-up et l’accès aux nouvelles technologies.

Le patron d’Alnaft rectifie le tir

Réagissant à des informations faisant état de négociations en cours avec les compagnies pétrolières Anadarko et British Petroleum (BP) autour de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, Arezki Hocini, président de l’Agence nationale pou
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Le patron d’Alnaft rectifie le tir

Réagissant à des informations faisant état de négociations en cours avec les compagnies pétrolières Anadarko et British Petroleum (BP) autour de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, Arezki Hocini, président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), affirme que ses propos ont été «mal interprétés» et insiste sur le fait que la décision d’exploitation, qui est du ressort exclusif du gouvernement, n’est absolument pas à l’ordre du jour, même si elle est «inéluctable» à moyen terme. M. Hocini affirme que les discussions qui sont en cours avec un nombre de compagnies en activité en Algérie, dont les deux citées ci-dessus, mais aussi de nombreuses autres, telles la française Total et l’italienne ENI, ont trait non pas à l’exploitation, qui ne peut se faire que dans une dizaine d’années au moins, et sur décision préalable du Conseil des ministres, mais «sur les modèles de recherche et d’exploitation mis en œuvre par les différentes compagnies et l’évaluation du potentiel non conventionnel que recèlent les périmètres exploités actuellement par les compagnies étrangères» en vertu des contrats pétrole et gaz conventionnels. Chaque groupe, nous explique-t-on, a en fait ses propres méthodes et techniques de recherche et de forage et Alnaft se donne pour mission de connaître les expériences précises des compagnies, et de voir dans quelle mesure elles sont transposables en Algérie. Il s’agit aussi de connaître les techniques et d’évaluer les coûts – très onéreux – de chaque procédé. «Nous sommes au stade d’évaluer nos vrais potentiels», souligne Arezki Hocini, qui ajoute que chaque groupe étranger peut évaluer le potentiel de schiste sur son périmètre de recherche en exploitation en Algérie, ce qui aiderait l’Agence à faire ses évaluations. Le patron d’Alnaft souligne en outre que son comité planche sur une étude sur le non-conventionnel et «cherche à préciser les données faites par des organismes internationaux afin de connaître le volume réel des réserves». «Une étude 100% algérienne est en cours actuellement», selon M. Hocini, qui ajoute : «Lorsque nous connaîtrons nos réserves, nous pourrons négocier sur une bonne base, à l’avenir, des contrats de recherche avec les partenaires intéressés, car l’importance du volume à exploiter détermine les termes de la négociation.» Les perspectives se précisent dans l’offshore Quatre études consacrées au potentiel offshore algérien ont été commandées par Alnaft en collaboration avec plusieurs compagnies spécialistes de l’offshore en Méditerranée, dont ENI, Total et Statoil. Trois études ont été finalisées alors que la quatrième le sera dans les prochains jours, selon Alnaft. Les résultats de la phase d’étude devraient être disponibles dans 12 à 18 mois, ce qui laisse présager une perspective de forage dans un délai de 3 à quatre ans, nous explique-t-on, avec au préalable une réadaptation de l’arsenal juridique. Il est à savoir que les études, qui seront suivies de négociations sur la recherche, puis l’exploration effective, permettront, dans un premier temps, de déterminer le potentiel offshore de l’Algérie d’est en ouest, et la structure géologique des sites à forer éventuellement. Les récentes opérations de prospection faites par les groupes énergétiques en Méditerranée, comme ce fut le cas en Egypte avec grand succès, au Maroc et à Chypre, pourront servir de base de comparaison avec le potentiel algérien, selon Alnaft. Il est à rappeler que le PDG de Sonatrach avait été encore plus optimiste quant aux délais de prospection de l’offshore, espérant la conclusion d’un accord avec Saipem, filiale du géant ENI, avant la fin de l’année en cours. Qu’en sera-t-il réellement de ses délais, puisqu’en mai 2017 déjà, la perspective d’un nouveau partenariat dans l’offshore se profilait avec la Norvège suite à celle concrétisée entre Sonatrach et le groupe italien ENI, via un contrat d’exploration signé en mars 2017, en vue de la prospection au large des côtes algériennes. Des études étaient déjà en cours alors, en vertu du contrat paraphé par les deux groupes, pour déterminer les potentialités pétrolières et gazières des périmètres concernés. Sonatrach et Statoil envisageaient un partenariat d’exploration pétrolière et gazière en offshore au large des côtes algériennes. Les perspectives avaient été dessinées lors d’un entretien qui avait réuni en mai 2017, à Alger, le ministre de l’Energie algérien et le ministre des Affaires étrangères norvégien, Børge Brende.

CRB – USMA : Le Chabab prêt pour le derby

Le CR Belouizdad affrontera vendredi (16h) l’USM Alger dans un derby important dans la course pour le maintien en Ligue 1.  «C’est un match important mais pas décisif», a déclaré en substance le coach marocain du Chabab, Rachid Taoussi, visibleme
El Watan - Sports

CRB – USMA : Le Chabab prêt pour le derby

Le CR Belouizdad affrontera vendredi (16h) l’USM Alger dans un derby important dans la course pour le maintien en Ligue 1.  «C’est un match important mais pas décisif», a déclaré en substance le coach marocain du Chabab, Rachid Taoussi, visiblement pour évacuer la pression sur ses joueurs qui semblaient reprendre confiance après leur brillante qualification en Coupe de la CAF face à Nkana FC. Le coach belouizdadi qui avait des soucis en attaque s’est quelque peu rassuré après la production de ses poulains face à l’OM Ruisseau en amical, remporté (3-1) un match au cours duquel il a été enregistré le réveil de l’attaquant Aribi, auteur d’un des trois buts de la victoire. Les choses vont certainement s’améliorer avec le retour de Sid Ali Lakroum qui a fait l’impasse sur cette joute amicale à cause d’une forte grippe l’ayant cloué au lit, mais qui devait reprendre les entraînements hier avec le groupe pour préparer le derby de ce vendredi. L’équipe va aussi bénéficier du retour du Malien Sidibé qui a regagné le pays hier après un séjour de quelques jours dans sa famille, et du défenseur axial Sofiane Bouchar qui souffrait d’une entorse de la cheville. Les gars de Laâqiba qui ont été sévèrement corrigés à l’aller (4-0) devront bien négocier ce match pour éviter de retomber dans le doute, surtout que lors de la prochaine journée ils effectueront un périlleux déplacement à Oran pour y affronter le MCO qui joue pour le titre.

JSK – MCA au stade Hamlaoui

La JS Kabylie qui a hérité du MC Alger en demi-finale de la coupe d’Algérie, à l’issue du tirage au sort effectué dimanche soir, pourrait recevoir son adversaire au stade Chahid Hamlaoui de Constantine, a-t-on appris de source proche du club kabyle.
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JSK – MCA au stade Hamlaoui

La JS Kabylie qui a hérité du MC Alger en demi-finale de la coupe d’Algérie, à l’issue du tirage au sort effectué dimanche soir, pourrait recevoir son adversaire au stade Chahid Hamlaoui de Constantine, a-t-on appris de source proche du club kabyle. Le stade du 1er Novembre, dont la capacité ne dépasse pas les 20 000 places, n’est pas homologué pour abriter le clasico. C’est ainsi que la direction du club phare du Djurdjura aurait opté pour le stade de Constantine qui répond aux normes requises par la FAF. Les responsables de la JSK, à leur tête le président Cherif Mellal, auraient déjà saisi la Commission coupe d’Algérie pour cette éventualité. Mellal a évoqué cette possibilité devant la presse, estimant que l’enceinte du 5 Juillet est le stade habituel du MC Alger. En effet, le MCA reçoit depuis quelque temps ses adversaires au stade olympique et possède tous les repères. Contrairement à la JSK qui n’a évolué cette saison au 5 Juillet qu’une seule fois. C’était samedi passé, à l’occasion des quarts de finale de la coupe d’Algérie contre l’USM Blida (2-1). Le président kabyle a affirmé même que le MCA aura 3000 places seulement dans la mesure où c’est son club qui a été tiré le premier. Les deux équipes s’étaient affrontées plusieurs fois en coupe d’Algérie et à chaque fois c’est le Doyen qui l’a emporté, comme c’était le cas la saison passée en quart de finale au 5 Juillet (1-1 après prolongations et le MCA s’était qualifié aux tirs au but). La JSK s’était imposée une seule fois en 1989 en 8es de finale aux tirs au but après un match nul (2-2), disputé à Mascara. Avant ce match très attendu qui aura lieu le 13 ou le 14 avril prochain, les deux équipes vont s’affronter d’abord en championnat le 3 avril à Tizi Ouzou dans le cadre de la mise à jour du calendrier (23e journée).  

Les Verts face à un «vrai» test

La sélection nationale de football va affronter aujourd’hui en amical, dans la ville de Graz, en Autriche, à partir de 17h, l’Iran, dans le deuxième match préparatoire de l’actuel stage des Verts après celui de jeudi dernier, face à la Tanzanie (4
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Les Verts face à un «vrai» test

La sélection nationale de football va affronter aujourd’hui en amical, dans la ville de Graz, en Autriche, à partir de 17h, l’Iran, dans le deuxième match préparatoire de l’actuel stage des Verts après celui de jeudi dernier, face à la Tanzanie (4-1), disputé au stade du 5 Juillet à Alger. Mahrez et ses coéquipiers sont arrivés en Autriche dimanche en début d’après-midi. Le même jour, ils se sont entraînés en fin de journée, sur le terrain d’un stade mitoyen de l’hôtel Das Weitezer, où ils sont hébergés. Hier, le staff technique avait programmé, durant la matinée, une séance d’analyse vidéo. Les joueurs ont visionné ensemble le match Tunisie – Iran disputé vendredi dernier. Une dernière séance d’entraînement a eu lieu dans l’après-midi, à l’heure du match. En tout cas, les poulains du coach Rabah Madjer tenteront d’offrir à leurs supporters une prestation meilleure que celle fournie jeudi dernier. Face aux Tanzaniens, et malgré la large victoire, les Verts n’ont pas été vraiment convaincants, notamment en première période. Le schéma tactique mis en place par le sélectionneur national, avec trois défenseurs au lieu de quatre, a été décrié par bon nombre d’observateurs. Madjer, lui, a estimé qu’il était «tôt» pour se prononcer sur l’efficacité d’un tel dispositif. Va-t-il le reconduire aujourd’hui face à l’Iran ? La sélection coachée par le Portugais Carlos Quieroz est d’un calibre supérieur à la Tanzanie. Cette équipe est dans le groupe B du Mondial 2018 en compagnie de l’Espagne, du Portugal et du Maroc. D’où d’ailleurs cette rencontre amicale face à l’Algérie. «Je ne vais pas dire si je reconduirai le même schéma tactique, en 3-4-2-1, ou pas. On verra bien d'ici à mardi prochain», avait déclaré Madjer samedi dernier. Sauf qu’entre-temps, le staff a été contraint de libérer trois joueurs, en l’occurrence Brahimi et Bentaleb, blessés, ainsi que Bennaceur, qui a été laissé à la disposition de son club italien d’Empoli. Rappelons que ces deux derniers avaient été alignés face à la Tanzanie. Bentaleb avait débuté le match, avant que Bennaceur ne le remplace à l’heure de jeu. Ce qui signifie que Madjer sera forcé, de toute façon, d’apporter des changements à son onze. Il se pourrait même qu’il revienne au schéma habituel avec quatre défenseurs. Dans cette éventualité, le défenseur Medjani va probablement récupérer son poste de «sentinelle», laissant dans l’axe Chafai et Mandi. En tout cas, cette rencontre face à l’Iran, qui cherche également une victoire, après sa défaite vendredi dernier, en amical, face à la Tunisie (1-0), est un sérieux test pour le staff qui dispose de temps suffisant avant la poursuite des éliminatoires de la CAN-2019 dont la deuxième journée est prévue au mois de septembre prochain. Lors de la première journée, l’Algérie avait battu le Togo par un but à zéro. Les deux autres équipes du groupe B sont le Bénin et la Gambie, le futur adversaire des Verts.  

La transparence, un frein à la modernisation

Difficile de passer le cap de la transformation digitale des institutions et des entreprises.  Et pour cause, les conditions nécessaires à cette mutation, porteuse pourtant d’efficacité, de modernisation et de croissance, ne sont pas réunies. A commenc
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La transparence, un frein à la modernisation

Difficile de passer le cap de la transformation digitale des institutions et des entreprises.  Et pour cause, les conditions nécessaires à cette mutation, porteuse pourtant d’efficacité, de modernisation et de croissance, ne sont pas réunies. A commencer par la transparence. Les participants à la deuxième édition des Digital Business Days, organisée à la mi-mars à Alger par N’tic Magazine convergent à ce sujet, même s’ils divergent sur certains points liés notamment au progrès menés jusque-là dans ce cadre, surtout en ce qui concerne l’innovation. L’accent a en effet été mis sur la nécessité de l’évolution du rôle des directions informatiques, de celui de simple support à l’entreprise et ses business units, à un rôle de contributeur aux résultats opérationnels transformateurs. Ce n’est pas encore le cas justement au sein de nos entreprises.  Le baromètre de la maturité digitale des entreprises africaines, résultat d’une étude du cabinet Deloitte réalisée dans 7 pays du continent dont l’Algérie, le montre clairement. Avec un score de 2,32, qui est bien au-dessous de la moyenne (2,5), et ce, essentiellement faute de moyens, selon les experts du cabinet. «Les budgets sont limités notamment en cette période de crise», expliquera Mme Hidayette Maâzouz, qui ajoutera : «Le retard dans le déploiement du e-commerce est également à l’origine des résultats enregistrés dans ce domaine.» Toutefois, la tendance pourrait changer à la lumière de l’intérêt affiché pour ce virage numérique. «Le fait que le digital soit considéré comme un levier de croissance important peut changer les choses dans le bon sens», prévoit-elle.   En effet, pour notre experte, cette transformation permet d’améliorer la qualité de l’information de manière à assurer une meilleure prise de décision et, par ricochet, l’efficacité opérationnelle. Or, déplore Slim Othmani, président du conseil d’administration de NCA Rouiba, la logique de peur de l’information persiste. Autrement dit, il y a une réticence vis-à-vis de la transparence. «On est encore en phase de transformation. Cette transparence gêne tous les acteurs : les chefs d’entreprise et leurs partenaires, car elle met à nu leurs incompétences. L’environnement des affaires a fait que la transformation digitale se fait lentement», précisera-t-il, donnant l’exemple du ministère des Finances, qui accuse un énorme retard, selon lui, dans la modernisation et la digitalisation de son système. «C’est un grand point d’interrogation. Pourquoi sommes-nous en retard dans ce secteur ?», s’interrogera-t-il. «La transformation digitale doit se faire par le haut d’abord et pas seulement par les entreprises», préconisera-t-il. Pour Slim Othmani, gagner la bataille de l’économe numérique nécessite des exemples de réussite. Certes, le potentiel est là, mais il faudrait, à son avis, qu’il y ait un leader qui franchisse le pas pour être suivi par d’autres acteurs économiques. Mais aussi institutionnels. Cela pour dire qu’il ne suffit pas d’avoir des outils destinés à faciliter les processus opérationnels quotidiens ou adopter des solutions plus avancées permettant de réaliser des analyses plus détaillées du marché, mais faudrait-il s’engager en travaillant dans la transparence d’abord. Pour sa part, Hakim Soufi, P-DG de Macir Vie, estime que les choses se font même si la manière est lente. Il dira d’ailleurs que beaucoup de progrès ont été faits. Il donnera comme exemples, la carte d’identité et le passeport biométriques. Mais le chemin reste encore long à suivre. «Pour arriver à la digitalisation du pays, il faut suivre des étapes, à savoir créer une identité numérique, avoir des infrastructures, construire un écosystème. Le changement est en cours, mais le chemin reste long et difficile», reconnaîtra-t-il. Globalement, experts et chefs d’entreprise  insistent sur la valorisation de l’innovation pour réussir la révolution numérique de l’économie, notamment dans ce contexte d’évolution des nouvelles technologies auquel devrait s’adapter l’Algérie. Karim Bibi Triki d’ Intel Corporation parlera même de la nécessité de passer à cette nouvelle forme d’économie à travers un écosystème de plusieurs secteurs, où la dimension du développement durable et d’environnement est à prendre en considération pour profiter pleinement des opportunités qu’offre le digital.

Des éléments pour une meilleure négociation

Le 21 mars s’est close à Kigali (Rwanda) une session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine (UA) pour discuter de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine(Zleca). Cette initiative entre dans le cadre de l’age
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Des éléments pour une meilleure négociation

Le 21 mars s’est close à Kigali (Rwanda) une session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine (UA) pour discuter de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine(Zleca). Cette initiative entre dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA. Cette initiative entre dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA. La feuille de route de la Zleca a été adoptée en 2012 et la décision de lancer des négociations en juin 2015, avec pour objectif (dépassé) une mise en place fin 2017. Les ministres africains du Commerce avaient décidé, en juin 2017, de libéraliser dans un premier temps 90% des lignes tarifaires avec une marge de négociation sur les 10% restants pour les produits sensibles à exclure. En supprimant les tarifs douaniers, il est attendu de cette zone de libre-échange une augmentation du commerce intra-africain de 52%. La réduction des barrières non tarifaires pourrait le doubler. D’un autre côté, il est attendu aussi une baisse de 4 milliards de dollars de recettes douanières, mais qui pourraient être compensées par une diminution des prix à la consommation. Ces chiffres constituent l’argumentaire officiel de la Commission économique de l’Afrique (CEA) : le think tank officiel de l’Union africaine. Plusieurs aspects seront abordés dans cette contribution. Le premier est de donner à l’Algérie les gains et les pertes dont elle va bénéficier ou qu’elle va subir. Le second aspect concerne l’interférence que pourra avoir la Zleca avec les accords commerciaux déjà signés par l’Algérie et en vigueur (UMA et Accord bilatéral avec la Tunisie). Enfin, le troisième point concernera la viabilité de la Zleca et son financement à travers des fonds structurels. Une majorité de pays africains sont riches en ressources minières. Les droits de douane sur les matières premières sont assez faibles. Sur ce point, la Zleca ne peut pas faire grand-chose pour favoriser davantage ces exportations. Néanmoins, en réduisant les droits de douane intra-africains sur les produits intermédiaires et finis, la Zleca peut créer des opportunités dans ce sens. Le premier effet attendu de l’entrée en vigueur de la Zleca est une baisse des recettes douanières. La CEA les estime entre 3 et 4 milliards de dollars américains. Le premier chiffre correspond à une libéralisation totale des droits de douane avec la mise en place de listes négatives pour chacun des pays membres sur les produits les plus importants. Le second chiffre correspond à une libéralisation totale des droits de douane sans listes négatives. La libéralisation totale est entendue au sens d’une suppression totale des droits de douane sur tous les produits. D’un autre côté, il est estimé un gain de 11 à 16 milliards de dollars en termes de baisse des coûts de production et des prix à la consommation finale. Ceci pour l’ensemble du continent. Les résultats par pays sont plus mitigés. Pour l’Algérie, il est prévu une perte d’environ de 3% dans les recettes douanières. Ceci est dû en fait du faible volume du commerce entre l’Algérie et les pays africains. Il faut savoir que le volume des échanges de l’Algérie avec les pays d’Afrique sont très faibles. En 2016, l’Algérie a importé des 54 pays africains pour un peu plus de 1,4 milliard de dollars. Soit environ 3% de l’ensemble du total de ses importations. La moitié de ces importations viennent de la région UMA (environ 700 millions de dollars). Elles sont concentrées sur deux groupes de produits : les «semi-produits», avec 38%, et «Alimentation – Boissons – Tabacs», avec 27%. Aussi, il faut remarquer que les importations algériennes par pays sont très concentrées. Sur les 54 pays africains, cinq concentrent à eux seuls 95% des importations algériennes. La figure 2 ci-dessous résume cette seconde particularité des importations algériennes. Sur le plan des exportations, l’Algérie a exporté, en 2016, vers les pays africains, pour l’équivalent de 1,5 milliard de dollars américains. Ce qui représente environ 5% du total des exportations de l’Algérie. De ce fait, la balance commerciale de l’Algérie avec les pays africains est légèrement excédentaire de près de 100 millions de dollars. Les produits exportés les plus importants sont ceux qui relèvent du groupe «Energie et lubrifiants», avec 86%, suivi du groupe «Alimentation – Boissons – Tabacs», avec 9% des parts. Le reste est réparti sur tous les autres produits. Le potentiel à l’exportation existe à ce niveau. Cette structure du commerce extérieur de l’Algérie, par pays et par produit, peut constituer un des éléments pour négocier le calendrier du démantèlement tarifaire afin de mieux tirer profit des détours de commerce qui vont naître dès l’entrée en vigueur de la Zleca. Il s’agirait de dresser la liste des produits qui sont importés en dehors de la région Afrique et de voir si son substitut existe dans un des pays africains et quel est son coût. La diminution du droit de douane doit au moins égaler les coûts d’importation dans les deux régions (Afrique et hors Afrique). L’Algérie part avec un certain désavantage dans cette expérience de zone de libre-échange par rapport aux autres pays africains. En effet, il existe une disposition, pour les membres de l’OMC, qui permet de mieux profiter de la Zleca et renforcer le commerce intra-africain. Cette disposition est «l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE)», qui est entré en vigueur le 17 février 2017. Cet accord vise à réduire le coût du commerce international en simplifiant, modernisant ou harmonisant les règles et procédures du pays à l’exportation et à l’importation. A l’heure actuelle, sur les 55 pays africains, 44 sont membres de l’OMC. L’Algérie n’est pas membre. Aussi, ce qui gênera le négociateur algérien est la pauvreté et la rareté des études sur la mesure des impacts de ce type d’arrangements commerciaux sur l’économie algérienne. Ceci rendra difficile les négociations et fera dépendre les négociateurs algériens des résultats d’études réalisées dans d’autres pays. A l’heure actuelle, l’essentiel de ces études est financé par la CEA ou par des organismes multilatéraux qui encouragent ce genre d’initiatives de libéralisation commerciale. Pour dépasser cette insuffisance, il est urgent de réaliser des études sur le potentiel à l’export de l’Algérie envers les pays africains. Le gain de l’Algérie est plus au niveau des exportations que de la baisse attendue des coûts à la production et à la consommation du fait de la faiblesse des importations mentionnée plus haut. Du fait des avantages qu’elle offre, l’UMA et l’Accord bilatéral algéro-tunisien devraient s’effacer et laisser place à la Zleca. En effet, les avantages perçus par l’Algérie au sein de la Zleca seront supérieurs à ceux négociés au sein de l’UMA et de l’Accord bilatéral algéro-tunisien. Il est utile de mentionner que l’UA compte 15 CER (Communauté économique régionale) et Unions douanières. La Zleca va s’appuyer sur ces accords régionaux pour un gain de temps et d’efficacité. Le fait que l’UMA n’ait pas beaucoup avancé est un handicap pour l’Algérie. Le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye ont pris leurs dispositions dans ce sens en adhérant à d’autres communautés économiques régionales, comme la CEN-SAD 1 . Un dernier point à aborder et qui clôt cette contribution est la question du financement de ce processus d’intégration régionale. En matière d’expériences de zones de libre-échange, l’expérience l’Union européenne reste la référence. L’un des éléments les plus importants qui ont permis sa réussite est la mise à disposition des pays les plus faibles de fonds structurels et de fonds de cohésion. Ces fonds ont permis le rattrapage des pays moins développés, comme le Portugal, l’Espagne, la Grèce, et la Pologne récemment. Pour le cas de la Zleca, se posera la question de savoir qui financera ce processus, quand on sait que 32 des 55 pays africains sont classés par la Banque mondiale comme PMA (Pays moins avancés). Dans cet ordre d’idée, l’UA a prévu une «taxe de 0,2%» à prélever sur les importations éligibles en Afrique pour financer son budget de fonctionnement et son budget des opérations de soutien à la paix. La proposition de prélever 0,2% visait à mobiliser 1,2 milliard de dollars pour l’année 2017.  Il est utile de rappeler que cette taxe est en contradiction avec certaines dispositions de l’OMC, car elle est assise sur les importations. Les pays africains membres de l’OMC (au nombre de 44) seraient dispensés du paiement de cette taxe ! Aussi il est important de souligner à ce propos, que le budget de l’UA n’est financé par les pays africains membres qu’à hauteur de 44% ! le reliquat vient de donateurs internationaux (Chine,USA, Royaume-Uni, Banque mondiale, Union européenne). Le partage des avantages résultant d’une zone de libre échange est important pour des questions d’équité et de la viabilité dans le temps de cet accord. La zone de libre-échange touche des pays ayant des niveaux de développement différents. Il est sûr que certains vont gagner plus d’autres et que d’autres vont perdre plus. Si les gains perçus profitent à seulement à quelques pays, on risque d’observer, dans les années à venir, plusieurs « Afrexit».   Par  : Mohamed Yazid Boumghar Maître de Recherche - CREAD – myboumghar@gmail.com (1) Communauté des États sahélo-sahariens qui comprend 23 pays

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