Algeria



Hydrocarbures : Cepsa augmente sa participation dans le champ de Bir El Msana

Le groupe pétrolier espagnol Cepsa, détenu par un fonds souverain d'Abu Dhabi, a porté sa participation dans le champ pétrolier de Bir El Msana (Hassi Messaoud) de 45% à 75%, après l'acquisition des parts détenues par la compagnie malaisienne Petronas
El Watan - Economie

Hydrocarbures : Cepsa augmente sa participation dans le champ de Bir El Msana

Le groupe pétrolier espagnol Cepsa, détenu par un fonds souverain d'Abu Dhabi, a porté sa participation dans le champ pétrolier de Bir El Msana (Hassi Messaoud) de 45% à 75%, après l'acquisition des parts détenues par la compagnie malaisienne Petronas (30%), ont rapporté hier divers médias espagnols, citant un communiqué de l’entreprise. Les 25% restants appartiennent à Sonatrach, la société d'hydrocarbures appartenant à l'Etat algérien. La cérémonie officielle de l'acquisition de la participation de Petronas s’est déroulée hier au siège de la compagnie à Kuala Lumpur (Malaisie) en présence de Claver Rodrigo Francisco Javier, directeur de Cepsa en Algérie, et Azman Aziz, un représentant de Petronas, a ajouté la même source. Mis en production en juillet 2015, le gisement pétrolier de Bir El Msana (BMS), situé dans le bassin de Berkine, assure une production de 12 000 barils/jour avec des réserves prouvées estimées à hauteur de 144 millions de barils et un taux de récupération de 39%. Ce projet, qui comprend également une base-vie et une ligne électrique de haute tension (60 KV), a été réalisé par le groupement sud-coréen Hyundai pour un coût d’environ 160 millions de dollars. Présent en Algérie depuis 30 ans, l’espagnol Cepsa exploite, en partenariat avec le groupe Sonatrach, deux autres champs dans le Bassin de Berkine : Rhourde El Krouf, et Ourhoud (2e champ le plus important du pays). Au total, les gisements exploités par la société espagnole dirigée par Pedro Miró en Algérie produisent plus de 130 000 barils par jour, selon ses propres chiffres. Le groupe espagnol a aussi terminé la phase d’exploration du champ Rhourde Er Rouni II, également dans le bassin de Berkine, et est passé à la phase de développement. Dans le domaine du gaz naturel, la firme possède 11,25% des parts dans le complexe de production du champ gazier de Timimoune, exploité avec Sonatrach (51%) et le français Total (37,75%). Inauguré fin mars, le groupement de Timimoune offre une production de 5 millions de mètres cubes/jour de gaz. Ce projet gazier, dont la production commerciale devrait atteindre 1,6 milliard de mètres cubes/an, représente un investissement de 1,5 milliard de dollars pour le consortium Sonatrach-Total-Cepsa, chargé du développement de ce champ gazier. Cepsa détient aussi une participation de 42% dans Medgaz, le gazoduc qui relie l'Algérie à l'Espagne. Ce gazoduc, contrôlé également par l’algérien Sonatrach et l’espagnol Gas Natural Fenosa, est vital pour l'approvisionnement énergétique de l'Espagne, puisque près de 50% du gaz consommé proviennent d'Algérie, selon les derniers chiffres communiqués par le gouvernement espagnol.

Un déploiement massif des TPE en 2018

 Intervenant hier lors du symposium sur la place financière algérienne organisé à la Safex, la directrice de Satim, Mme Benkritly, a indiqué que «les banques se préparent activement à la propagation attendue des paiements électroniques». L’ann
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Un déploiement massif des TPE en 2018

 Intervenant hier lors du symposium sur la place financière algérienne organisé à la Safex, la directrice de Satim, Mme Benkritly, a indiqué que «les banques se préparent activement à la propagation attendue des paiements électroniques». L’année 2018 devrait être celle du déploiement massif du réseau de terminaux de paiement électronique (TPE). Selon Nawel Benkritly, directrice générale de la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim), le nombre de TPE installés à travers le territoire national devrait atteindre les 25 000 unités, alors que ce nombre actuellement ne dépasse pas les 15 000. Intervenant hier lors du symposium sur la place financière algérienne organisé à la Safex, Mme Benkritly a indiqué que «les banques se préparent activement à la propagation attendue des paiements électroniques», d’autant que la disposition de la loi de finances 2018, qui stipule que tout agent économique, qui offre des biens ou services à des consommateurs, doit mettre à leur disposition des TPE pour leur permettre de régler le montant de leurs achats par carte de paiement électronique, est déjà entrée en vigueur. La même responsable s’attend, à cet effet, à ce que l’écosystème favorable au paiement électronique se mette en place progressivement, parallèlement à la levée des contraintes, notamment en matière de réglementation. «La plateforme technique interbancaire existe et la réglementation est aujourd’hui mise en place, il ne reste à cet effet que l’adhésion des concernés», a indiqué la directrice générale de la Satim. Pour elle, l’implication et l’engagement des utilisateurs sont primordiaux pour la généralisation et la réussite du paiement électronique en Algérie. Cependant, il faudrait renforcer le travail de sensibilisation, notamment au sein des banques, pour convaincre les commerçants de l’utilité d’adhérer au paiement électronique, compte tenu des avantages multiples qu’il présente. Il faut dire à ce propos qu’une certaine réticence à accepter les TPE est à remarquer chez des commerçants, du fait que cet outil technologique n’est pas encore bien compris par la plupart des citoyens, mais aussi à cause de la «traçabilité des transactions» qu’il rend possible. Il n’en demeure pas moins qu’une année depuis le lancement des programmes, les banques ont distribué, selon les chiffres de la Satim, près de 12 000 terminaux pour atteindre prochainement près de 900 000 points de vente. Pour sa part, l’ex-ministre Abderrahmane Benkhalfa a indiqué que, pour l’avenir, les enjeux immédiats s’appellent aussi la digitalisation des activités bancaires et financières, l'architecture du système monétique algérien et les évolutions futures en matière de e-paiement, de e-commerce, ou de m-paiement. M. Benkhalfa s’attend dans les prochaines années à un «déclic» comparable dans ce domaine à ce qui s’est passé au cours de la dernière décennie pour le téléphone mobile. «Il faut qu’on ait rapidement 50 000 TPE installés, y compris dans les supérettes et que tout le monde ait sa carte bancaire comme tout le monde a son portable», a-t-il précisé.

Zergoun Green Energy lancera prochainement son usine

La société privée algérienne Zergoun Green Energy (ZEG), une des filiales du groupe appartenant aux frères Zergoun, va inaugurer à la mi-juillet son usine de fabrication de panneaux photovoltaïques dans la wilaya de Ouargla, a rapporté hier le site d
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Zergoun Green Energy lancera prochainement son usine

La société privée algérienne Zergoun Green Energy (ZEG), une des filiales du groupe appartenant aux frères Zergoun, va inaugurer à la mi-juillet son usine de fabrication de panneaux photovoltaïques dans la wilaya de Ouargla, a rapporté hier le site d’information spécialisé PV- Magazine, citant un responsable de l’entreprise.  Dotée d’une capacité de production initiale de 180 mégawatts par an, l’usine de modules photovoltaïques a nécessité un investissement de 10 millions d'euros, a affirmé le président-directeur général de la société, Rahmoun Zergoun. L’usine doit produire des panneaux photovoltaïques avec une puissance allant jusqu’à 360 W, grâce à une technologie allemande non divulguée, a ajouté la même source. Les panneaux solaires seront fournis par des fabricants chinois, a poursuivi le patron de l’entreprise, en précisant que les importations en provenance de fabricants européens non identifiés sont également envisagées. Les panneaux photovoltaïques fabriqués dans l’usine de Ouargla seront principalement distribués en Algérie et pourraient être exportés vers le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal. Dans le cadre de son programme de sécurité énergétique, le gouvernement algérien envisage de lancer un appel d'offres national et international pour la production et la distribution de 4000 mégawatts d'énergie électrique renouvelable. Cet appel d'offres, adossé à un cahier des charges obligeant les investisseurs de produire et d'assurer le montage local des équipements industriels de production et de distribution des énergies renouvelables, s'inscrit dans le cadre de l'application du programme national de développement des énergies renouvelables, à travers lequel le gouvernement aspire à atteindre un niveau de production de 22 000 mégawatts d'énergie électrique renouvelable à l'horizon 2030, soit un taux de 37% de la production nationale globale d'électricité. Toutefois, l'appel d'offres a été retardé plusieurs fois et se trouve au point mort. Actuellement, il existe deux producteurs de modules photovoltaïques en Algérie : la société franco-algérienne Aurès Solaire, qui exploite une usine de panneaux photovoltaïques de 30 MW dans la zone industrielle de Aïn Yagout, près de Batna, dans l'est de l'Algérie ; et le fabricant d'électronique algérien, Condor Electronics, qui possède une unité de production de modules de 75 MW à Bordj Bou Arréridj, ainsi qu'une participation de 50% dans Aurès Solaire.

«85% de l’offre excédentaire de pétrole éliminés»

Les pays membres de l’OPEP et leurs alliés non OPEP se réuniront, le 15 avril prochain à Djeddah, pour discuter de la situation sur le marché pétrolier. Liés par un accord de réduction de l’offre depuis janvier 2017, les exportateurs de pétrol
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«85% de l’offre excédentaire de pétrole éliminés»

Les pays membres de l’OPEP et leurs alliés non OPEP se réuniront, le 15 avril prochain à Djeddah, pour discuter de la situation sur le marché pétrolier. Liés par un accord de réduction de l’offre depuis janvier 2017, les exportateurs de pétrole sont satisfaits de l’effet de cet accord sur les prix de l’or noir et sur les stocks. «Les coupes de production de pétrole ont éliminé 85% du problème de l’offre excédentaire» sur le marché, a annoncé, hier sur Blommberg, le président actuel du cartel OPEP, l’Emirati Suhail Al Mazrouei. Ce dernier souligne que la rencontre du 15 avril permettra de «discuter à la fois du niveau de conformité à l’accord de limitation de l’offre de pétrole, mais aussi de savoir comment garder l’équilibre autant que possible sur le marché, parce que nous avons travaillé très dur et cela a été bénéfique pour chacun». Al Mazrouaei considère que le cap aujourd’hui sera tourné vers l’objectif de maintenir l’équilibre le plus longtemps possible et surtout de garder souder le groupe de signataires de l’accord. «La majorité  de nos interlocuteurs sont d’accord pour le principe et attendent de discuter de la forme que prendra cette prolongation de la décision de limitation de la production pétrolière.»  Le ministre du Pétrole des Emirats arabes unis et actuel président de l’OPEP dit aussi ne pas craindre un grand effet de la «guerre commerciale internationale» sur le marché. «Cela peut affecter le coût du forage, de l’achèvement, mais je pense que l’effet sera minime sur les prix du pétrole» affirme-t-il. Les pays OPEP et leurs alliés non OPEP et à leur tête la Russie semblent bien partis pour prolonger le délai d’achèvement de l’application de l’accord de limitation de l’offre de pétrole qui était prévue pour la fin de l’année en cours. Alors que le ministre émirati a salué, dans son entretien à Bloomberg, le partenaire russe, le prince héritier saoudien avait, pour rappel, déclaré lors de son voyage aux Etats-Unis que des négociations étaient en cours avec Moscou pour conclure une alliance à plus long terme. «Nous travaillons pour passer d’un accord annuel à un accord de 10 à 20 ans… Nous sommes d’accord sur la situation dans son ensemble mais pas encore sur les détails», avait-il ajouté. Ceci, alors que la demande mondiale de l’or noir ne cesse de croître et à la mi-mars, il a grimpé à hauteur de 1,6 million de barils par jour. «L’OPEP et ses alliés ont discuté de la possibilité de changer la façon dont ils mesurent l’impact de leur réduction de production, y compris en utilisant une moyenne d’inventaire sur sept ans au lieu de cinq années», avaient rapporté les délégués du groupe OPEP –non OPEP. Le baril de Brent affichait hier 67,95 dollars sur l’interContinental Exchange de Londres, marquant une légère hausse par rapport à la clôture de lundi. 

Les banques rappelées à l'ordre

Les banques ne jouent pas efficacement leur rôle dans la collecte des ressources, a déploré hier le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Loukal, appelant ainsi une nouvelle fois les établissements bancaires à ne pas dissuader l’épargne e
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Les banques rappelées à l'ordre

Les banques ne jouent pas efficacement leur rôle dans la collecte des ressources, a déploré hier le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Loukal, appelant ainsi une nouvelle fois les établissements bancaires à ne pas dissuader l’épargne en exigeant des justifications arbitraires sur l’origine des fonds. «La collecte de la ressource est du ressort des banques et le renseignement financier relève d’autres institutions», a signifié en ce sens le premier responsable de la Banque centrale, à l’occasion d’un symposium à la Safex (Alger) sur le thème de la place financière algérienne et la finance alternative. Rappelant les directives adressées récemment à l’ensemble des banques de la place, les exhortant à cesser d’exiger, lors de tout dépôt de fonds, des justificatifs au-delà de ceux liés à l’identité du client, Mohamed Loukal s’est montré pour le moins très critique à l’égard du secteur bancaire, qui, selon lui, «s’est enfermé dans une situation qui l’a amené à faire trop de zèle quant au respect des dispositions de la loi relative à la lutte contre le blanchiment d’argent». Les banques sont même passées de l’exigence de justification d’origine des fonds à d’autres liées carrément à l’objet de l’opération, a fustigé le gouverneur de la BA, en relatant l’exemple d’un client d’une agence bancaire depuis plus de vingt ans et qui s’est vu demander des justificatifs lors d’un dépôt d’un chèque provenant de la vente de son bien immobilier. L’inclusion financière, a-t-il regretté en ce sens, «est restée timide, alors que le contexte actuel est particulièrement sensible et que les banques devraient œuvrer à collecter au maximum les ressources qui continuent à circuler hors circuits bancaires». Des ressources estimées à quelque 4780 milliards de dinars, dont 1500 à 2000 milliards de dinars d’argent thésaurisés, tandis que le reste circule dans les circuits informels, a-t-il rappelé. Pour capter cette importante masse monétaire qui n’intègre pas le système bancaire, «il faut développer des produits et des instruments modernes, ainsi que les outils de l’inclusion financière», a encore insisté le gouverneur, avertissant que «si, jusque-là, la politique monétaire a été assez accommodante, le refinancement des banques devra au fur et à mesure s’effectuer à des taux plus coûteux». S’agissant, par ailleurs, du développement de la finance islamique, le premier responsable de la Banque centrale a annoncé, dans une déclaration à la presse, qu’un nouveau règlement sera promulgué très prochainement en vue d’encadrer la gestion des produits financiers alternatifs au niveau des banques. En attendant, a-t-il fait savoir, «les banques de la place qui activent dans la finance islamique peuvent déjà le faire très normalement dans le cadre de la loi sur la monnaie et le crédit (LMC)», dont il n’y a donc pas lieu de changer les dispositions, selon ses propos. Dans le même ordre d’idées, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a plaidé de son côté en faveur du développement d’une plus grande offre de produits financiers afin de capter, a-t-il dit, «les fonds qui circulent hors banques et lutter ainsi contre les circuits informels». La rareté de la ressource, alors que la demande est en constante croissance, rend pertinent le développement de nouveaux instruments d’inclusion financière, a-t-il souligné en conclusion.

«Des centres de conversion supplémentaires sont nécessaires pour absorber l’importante demande»

Entretien réalisé par Lyes Mechti Comment évaluez-vous la consommation des carburants en Algérie, notamment dans le secteur des transports routiers ? Et quelle est la part du GPL/c dans la structure globale de la consommation ? La structure de
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«Des centres de conversion supplémentaires sont nécessaires pour absorber l’importante demande»

Entretien réalisé par Lyes Mechti Comment évaluez-vous la consommation des carburants en Algérie, notamment dans le secteur des transports routiers ? Et quelle est la part du GPL/c dans la structure globale de la consommation ? La structure de la consommation nationale des carburants (routiers), qui s’élève actuellement à plus de 14 millions de tonnes, dont 11 millions de tonnes raffinés localement et 3 millions de tonnes importés, montre que le gasoil représente 70%, suivi des essences 27% et du GPL 3%. Par ailleurs, la structure de la répartition du parc automobile national, qui s’élève à plus de 6 millions de véhicules, se présente comme suit : 70% véhicules essences et 30% véhicules diesel. Nous constatons aisément que le parc véhicule à essence est plus important, mais il n’en demeure pas moins que son évolution constante s’est corrélativement accompagnée d’une croissance préoccupante de la consommation du gasoil. Avec comme conséquence la «diésélisation» progressive du trafic routier. Ce phénomène de diésélisation s’il se confirme dans l’avenir risque de réduire les marges de manœuvre des politiques par les prix en vue de l’économie d’énergie, de l’efficacité énergétique et environnementale. Que pensez-vous du programme de conversion des véhicules essences en GPL/c lancé par les pouvoirs publics ? C’est un programme ambitieux tout à fait réalisable. Il y a lieu de constater que l’entreprise publique Naftal et les opérateurs privés sont en train de déployer les moyens logistiques nécessaires en matière de conversion de véhicules en GPL/C, d’une part, et de multiplier le nombre de stations-service dédiées au GPL/c, d’autre part, pour l’exécution de ce programme. Par contre, le problème qui reste posé concerne le parc roulant diesel. A ce niveau, il y a deux solutions qui peuvent être entreprises simultanément, à savoir le développement du GNC (gaz naturel comprimé) pour le transport en commun urbain et suburbain, et le GNL (gaz naturel liquéfié) pour le transport de marchandises à longue distance et les engins des travaux publics. Par conséquent, au lieu de parler maintenant du développement du GPL/c en Algérie, il y a lieu de concentrer les ressources nécessaires sur le développement du GNC et GNL, parce que pour le GPL/c le nécessaire a déjà été fait en tirant sur le levier des prix des essences, ce qui a d’ailleurs booster l’utilisation du GPL/c et l’engouement des automobilistes vers ce type de carburant. Enfin, je peux dire que la problématique de la consommation des carburants en Algérie, c’est le phénomène de diésélisation du parc roulant ! La chose est loin d’être simple, car les implications dans le système économique sont énormes tant que le transport y est intrinsèquement lié. Or, les recherches sur les politiques actuelles font généralement état du dysfonctionnement croissant entre l’évolution structurelle du système de transport routier et les stratégies mises en œuvre pour agir sur la demande de carburant de ce secteur, avec la diésélisation progressive du secteur du transport routier qui risque d’être encore plus difficile à gérer sur le plan de l’économie d’énergie, de l’efficacité énergétique et sur le plan environnemental. Le problème posé par cette évolution peut s’exprimer : comment ralentir la demande des carburants, notamment gasoil, sans sacrifier les bénéfices apportés par le transport, en termes de développement économique et social ? La solution est à la fois simple et complexe : en améliorant l’efficacité énergétique du transport. Les moyens disponibles sont nombreux, mais les moyens adaptés au contexte spécifique à l’Algérie méritent d’être bien pensés ! L’activité d’installation de kit GPL ne compte qu’une centaine d’installateurs. Pensez-vous que cela suffira pour répondre aux besoins du marché ? Effectivement, le nombre d’installateurs de kits GPL (ou de centres de conversion GPL) est de 150, dont 100 appartiennent aux opérateurs privés et 50 à Naftal. Ceci dit, les études ont montré que l’Algérie aura besoin de centres de conversion GPL supplémentaires pour absorber l’importante demande en matière de conversion, qui avoisine environ 150 000 véhicules par an. Par quels moyens le développement du GPL/c dans le transport routier doit-il se faire ? Actuellement, la consommation nationale des carburants fait apparaître la prédominance du transport routier avec 70%, suivi du transport aérien 15%, maritime 12% et ferroviaire 3%. Tout d’abord, il y a lieu de revenir à la segmentation du parc du transport routier en Algérie, qui est de l’ordre de 7 millions de véhicules répartis comme suit : véhicule de tourisme : 60% ; véhicule lourd et transport en commun : 40%. Par ailleurs, il y a lieu de signaler encore une fois que plus de 66% à 70% du parc automobile roulent à l’essence et 30% à 34% au diesel, mais qui utilisent 70% de la consommation totale des carburants en Algérie. Donc, pour répondre à votre question sur le développement du GPL/c, le problème de la GPLisation du parc roulant essence est en cours de résolution.

Le succès grandissant d’un carburant propre

Le nombre des automobilistes à jeter leur dévolu sur le gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c), pour faire carburer leurs véhicules, s’accroît à un rythme très significatif. L’envolée des cours des hydrocarbures conventionnels (essence et
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Le succès grandissant d’un carburant propre

Le nombre des automobilistes à jeter leur dévolu sur le gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c), pour faire carburer leurs véhicules, s’accroît à un rythme très significatif. L’envolée des cours des hydrocarbures conventionnels (essence et gasoil) n’a pas tardé à pousser, dès 2015, les pouvoirs publics à repenser les choix énergétiques et à revoir, à la hausse, les tarifs pratiqués à la pompe. Les prix de l’essence et du gasoil sont passés, ainsi, du simple au double en l’espace de quatre ans, alors que celui du GPL/c est resté à 9 DA le litre, suscitantvle rush espéré par les pouvoirs publics. Selon les chiffres de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), le nombre de véhicules convertis au gaz de pétrole liquéfié carburant (GPL/c) a été de 60 000 unités en 2017 (contre 43 000 en 2016). Globalement, sur un parc de véhicules essence estimé à 3,2 millions d’unités, le nombre de véhicules disposant d’un kit GPL/c est de 325 000, soit un taux de conversion du parc essence de 10%. Avec 20 000 véhicules/an, la Société nationale de commercialisation et de distribution de produits pétroliers (Naftal) détient la plus grande capacité de conversion, soit 17% de la capacité nationale, suivie de la Sarl Ghazal avec 15 000 véhicules/an, soit 13% de la capacité nationale. La consommation du GPL/c, quant à elle, a atteint 450 000 tonnes en 2017, en hausse de 28%, un volume desservi par 750 stations-service, sur un total de 2446, soit un taux de couverture de 31%. Pour les prochaines années à venir, les pouvoirs publics tablent sur une estimation de consommation qui devrait passer de 450 000 tonnes en 2017, à 1,15 million de tonnes en 2021 et les 500 000 véhicules à convertir au GPL/c vont permettre un gain de consommation des essences de 1,82 million de tonnes sur la période 2018-2021, et 8,8 millions de tonnes sur la période 2018-2030, pour un investissement de 37,43 milliards de dinars. Pour l’automobiliste, en plus de son prix bas à la pompe, le GPL/c est aujourd’hui très prisé en raison de ses caractéristiques qui en font un carburant propre. Mais c’est beaucoup plus pour les économies réalisées par l’utilisation du GPL que ce carburant séduit : rouler 15 000 km en GPL coûtera 12 254 DA, lorsqu’en gasoil/super, le même kilométrage revient à 53 076 DA. Sur 15 000 km, l’économie est de 28 568 DA, et pour 30 000 km, elle est de 53 076 DA. A 60 000 km, c’est encore plus important : 114 278 DA d’économie. Un quota pour la subvention de 20 000 véhicules déjà expiré Il faut dire cependant que la décision de subventionner l’installation des kits GPL/c, à hauteur de 50%, a été pour beaucoup dans le rush constaté sur les centres de conversion, sachant que le coût de conversion d’un véhicule au GPL/c est compris entre 60 000 DA et 70 000 DA. En effet, l’Etat a pris la décision de subventionner 100 000 véhicules, en prenant à sa charge 50% du prix d’installation. Selon Mohamed Arachiche, directeur général adjoint de la Sarl Ghazal, la première société privée agréée dans l’activité conversion des véhicules au GPL et dans l’importation de kits et réservoirs GPL, un premier quota pour la subvention de 20 000 véhicules a été déjà consommé. «Depuis 2016, avec les augmentations des prix du carburant, les gens ont commencé à s’intéresser au GPL, et l’idée négative sur ce carburant a aujourd’hui pratiquement complètement disparue», nous dit M. Arachiche. L’entreprise, qui dispose de 4 centres de conversion à Alger, Oran et Batna, a converti, depuis sa création en 1995, pas moins de 100 000 véhicules. Elle souhaite cependant développer son activité et agrandir ses ateliers pour faire face à la demande grandissante, mais bute sur la non-disponibilité du foncier. «Le délai d’attente pour la conversion d’un véhicule est aujourd’hui d'un mois. Si nous arrivons à créer de nouveaux ateliers, ce délai sera beaucoup plus court», ajoute le même responsable. A Blida, selon le président de l’Association des installateurs de kit GPL, Aberrazak Salah, ce délai d’attente, après prise de RDV, est de 3 mois. «Nous arrivons tant bien que mal à satisfaire la demande, mais beaucoup d’entreprises se plaignent de l’indisponibilité de la main-d’œuvre spécialisée dans ce métier», d’où la nécessité d’encourager les jeunes à s’intéresser à cette spécialité à l’avenir prometteur. Notons à ce propos que Naftal a pris l’initiative de signer une convention avec l’Ansej pour la formation de jeunes dans ce domaine, afin qu’ils travaillent à leur propre compte, comme agents agréés.

Produits financiers alternatifs: bientôt un nouveau règlement de la Banque d'Algérie

Un nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA)   encadrant la gestion des produits financiers dits alternatifs au niveau des   banques et établissements financiers sera promulgué incessamment une fois   validé par le Conseil de la Monnaie et du C
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Produits financiers alternatifs: bientôt un nouveau règlement de la Banque d'Algérie

Un nouveau règlement de la Banque d'Algérie (BA)   encadrant la gestion des produits financiers dits alternatifs au niveau des   banques et établissements financiers sera promulgué incessamment une fois   validé par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, a indiqué mardi à Alger   le Gouverneur de la BA, Mohamed Loukal. «Nous allons promulguer incessamment un règlement pour faire en sorte que   les produits financiers classiques et ceux dits alternatifs soient d'une   imperméabilité totale», a-t-il avancé lors d'un symposium sur la place   financière algérienne.  «Il y aura une seule supervision et un seul règlement qui encadre la   finance classique et la finance alternative», a-t-il déclaré à la presse en   marge du symposium sans avancer plus de détails.  Il a noté que les banques de la place pouvaient offrir normalement, dans   le cadre de la loi actuelle sur la Monnaie et le Crédit, des produits   bancaires alternatifs aux produits classiques et qu'il n'y avait pas donc   nécessité de changer cette loi.  Cependant, les banques qui vont ouvrir des fenêtres pour ces produits,   «doivent leur dédier une organisation spécifique et particulière» de   manière a assurer une «imperméabilité totale entre les produits classiques   et les produits alternatifs», a-t-il souligné.  Le gouverneur a, d'autre part, tenu à démentir certaines «rumeurs» faisant   état d'un abandon par la BA des produits alternatifs (produits conformes à   la Charia islamique qui offrent d'autres formes de rémunérations aux   crédits que les taux d'intérêts), et a avancé que la BA «a analysé tous les   nouveaux produits proposés par les banques de la place dans ce cadre et   leur a demandé de mieux les adapter».  Revenant avec insistance sur l'importance d'accroître l'inclusion   financière en Algérie, il a sommé les banques d'être plus agressives en   matière de collecte de ressources au risque de se retrouver contraintes à   subir des opérations de refinancement assez coûteuses.  «Jusque-là, la politique monétaire a été assez accommodante. Mais au fur   et à mesure, cette politique sera un peu plus dure et va contraindre les   banques à choisir entre le refinancement avec des coûts plus exorbitants,   et le recours à la ressources avec des coûts moindres, avec une   bancarisation plus poussée», a-t-il averti.   Pour capter cette masse, les banques sont appelées à aller plus rapidement   et de manière plus prononcée dans l'innovation, en développant des   instruments modernes dont le paiement électronique, la bancassurance et la   finance alternative, selon le gouverneur.   Interrogé par la presse sur les raisons du manque de liquidités qui aurait   été observé chez certaines banques, M. Loukal a assuré qu'il n'y avait   «aucun problème de liquidités, ni au niveau des banques ni au niveau des   points postaux» et qu'il y avait même 1.480 mds de DA de surliquidités.   «Ce sont des cas exceptionnels (de manque de liquidités)», a-t-il observé.     Invité à communiquer de nouveaux chiffres sur l'argent imprimé par la BA   dans le cadre du financement non conventionnel, il a rappelé que ces   données sont communiquées mensuellement par la BA via le journal officiel. 

«On a tellement tiré la couverture de notre côté que certains sont partis»

Qu’en est-il des investissements recensés en 2017 par Alnaft ? Pour 2017, nous avons enregistré 2 milliards de dollars de nouveaux investissements, avec tout ce qui a été signé entre Sonatrach et ses partenaires, à l’exemple du complexe de Timim
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«On a tellement tiré la couverture de notre côté que certains sont partis»

Qu’en est-il des investissements recensés en 2017 par Alnaft ? Pour 2017, nous avons enregistré 2 milliards de dollars de nouveaux investissements, avec tout ce qui a été signé entre Sonatrach et ses partenaires, à l’exemple du complexe de Timimoun, réalisé en partenariat avec Cepsa (Espagne) et Total (France) et qui devrait renforcer l’industrie gazière en Algérie. Et pour 2018 ? Nous avons un objectif de 2 à 3 milliards si nous obtenons des contrats sur l’offshore et sur le Nord. On y travaille. Pour l’offshore, pour le moment, on regarde et on étudie toute la région, pour ensuite cartographier les endroits les plus potentiels. Pour les contrats à venir, nous sommes optimistes, nous discutons tous les jours avec nos partenaires, ces derniers sont de plus en plus intéressés. Ils nous demandent des opportunités à développer. Pour le moment nous regardons, je suis confiant, certainement cette année nous aurons encore des contrats à signer. Je vous dirais qu’en offshore, il y a quatre sociétés qui évaluent avec nous. Elles analysent le data et regardent au fond de la mer ce qu’il y a. N’oublions pas qu’il y a le Maroc à côté, qui explore le pétrole en offshore, et les Egyptiens, de l’autre côté, pour le gaz en offshore aussi. Donc pour l’Algérie, je pense qu’il est temps au moins de voir ce qu’il y a pour situer les réserves. Le plus important, c’est d’amener les gens à trouver des partenaires. C’est comme ça qu’on donne de la valeur à un domaine minier. C’est notre rôle de ramener des gens pour évaluer ce qu’il y a. Quid de l’adaptation au nouveau contexte économique national et mondial ? Les choses se sont inversées. Maintenant, ce sont les pays qui courent après les sociétés, alors qu’avant c’était les sociétés qui couraient derrière les pays. C’est pour cela qu’on faisait des appels d’offres pour en tirer le maximum. C’est à nous d’aller chercher l’investissement. Il y a plusieurs chantiers à mener, dont la révision de la loi. On contribue justement dans ce cadre. Quelles sont vos propositions ? On va suggérer certaines idées, il y a beaucoup de points, par exemple, la fiscalité à réduire peut-être. Il faut savoir que toute la fiscalité pétrolière qui rentre aujourd’hui parvient des anciens contrats qui sont sous le terme de la 86-14. La loi actuelle n’a produit aucune fiscalité pour le moment. Elle va le faire avec le projet de Timimoun, qui vient de démarrer. Il faut donner aux partenaires des projets qui soient rentables, tout en préservant l’intérêt de l’Algérie. Donc, c’est à nous de leur concocter des projets où ils nous ramènent de la technologie pour partager le risque avec nous. On est les plus chers en termes de fiscalité, donc ça prouve qu’on essaye de tirer le maximum de profits de l’Etat. On a tellement tiré la couverture de notre côté que certains sont partis. Et en dehors de la fiscalité ? Il y a la préqualification. Pour qu’une compagnie opère en Algérie, il lui faut un agrément, nous allons simplifier la procédure de requalification. Ça va être allégé via une check-list plus simple. Pour donner de la valorisation, il faut un forage, et sur ce point, il faut qu’on se mette d’accord, la valorisation c’est quand vous trouvez des hydrocarbures. Donc, il faut ramener quelqu’un et c’est notre rôle de le valoriser. Nous avons des bassins très variables. L’Est est plus à l’hydrocarbure, alors que l’Ouest est plutôt gaz, comme Timimoun, Touat. Le potentiel est à exploiter, car on n’a fait que 30 à 40% du domaine minier, le reste est à préciser. Pour cela, il faudrait simplifier. Et là, une mesure secondaire commence à faire aussi son chemin. Peut-être sortir quelques aspects de la loi pour pouvoir les négocier au cas par cas, par exemple, pour le travail de forage. Autrement dit, ça serait bien de négocier au cas par cas selon le risque sur le terrain, car le risque géologique change d’une région à une autre. Ne pas obliger l’opérateur à faire deux forages et lui laisser le temps de faire des études d’abord par un petit investissement pour qu’il voie plus clair, le laisser commencer et passer phase par phase Là, la compagnie sera peut-être plus intéressée de venir parce qu’on réduit le risque. Les compagnies font un classement du moins risqué au plus risqué et prennent les moins risqués. Nous on est en bas de la liste, parce que c’est plus risqué. On essaye de faire remonter nos projets dans le classement des investisseurs dans les premières places en diminuant le risque exploration et en améliorant la fiscalité. En facilitant des accès à certains points aussi. Il y a tout dans la loi aujourd’hui, ça serait bien si on laissait une marge de confiance dans les négociations. Du travail reste à faire pour convaincre tout ce beau monde. C’est comme ça qu’on fera remonter un projet classé dixième par ce qu’il est trop cher vers la troisième place. Donc, les changements en cours vont améliorer le climat des affaires dans le secteur de l’énergie… Le climat des affaires s’est déjà amélioré, mais avec la révision de la loi ça va être encore mieux. D’ici juillet, on aura le schéma, mais en définitive, c’est le ministère qui gère et nous, nous contribuons et nous ramenons notre expertise. Qu’en est-il pour le gaz de schiste ? Nous sommes en phase d’évaluation. Des études ont été faites par des organismes étrangers, mais on veut bien faire la nôtre. Ça sera le point de vue de l’Algérie pour pouvoir négocier. On ne négocie pas avec le point de vue des autres. Et quand on va préciser tout ça, on va donner une valeur à nos réserves. En conclusion… Au niveau d’Alnaft, nous ferons tout notre possible et nous mettrons nos connaissances et notre expertise, qui n’est pas des moindres, à la disposition, car en face de nous, nous avons de grosses pointures. Maintenant, il faut évoluer et accepter le changement.

«Améliorer la loi sur les hydrocarbures sans toucher aux fondamentaux»

Quelle lecture faites-vous de l’engagement du ministre de l’Energie à lever les contraintes bureaucratiques à l’investissement? L’ environnement algérien a été confronté à la bureaucratie et le climat des affaires s’est détérioré d’u
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«Améliorer la loi sur les hydrocarbures sans toucher aux fondamentaux»

Quelle lecture faites-vous de l’engagement du ministre de l’Energie à lever les contraintes bureaucratiques à l’investissement? L’ environnement algérien a été confronté à la bureaucratie et le climat des affaires s’est détérioré d’une façon extraordinaire. Sur le plan légal, nous avons de bonnes lois et une réglementation attractive dans tous les secteurs, mais l’influence de l’environnement a fait qu’il n’y a pas beaucoup d’intérêt pour le pays, notamment ces dernières années. Dans le secteur de l’énergie, d’une manière générale, cette bureaucratie existe et est beaucoup plus liée aux procédures qui prennent énormément de temps et le temps c’est de l’argent pour les sociétés internationales qui viennent avec un programme bien défini, cadré par la loi sur les hydrocarbures. Ces sociétés viennent pour une exploration avec plusieurs phases. Sur le plan technique, globalement, depuis 1986 il n’y a pas eu beaucoup de changements dans la loi sur les hydrocarbures, il y a eu des améliorations, des apports. Ensuite, quand on prend les lois, aujourd’hui, le système fiscal algérien est composé de trois régimes. Il y a le régime de la loi 86-14, qui s’applique à tous les contrats signés dans le cadre de cette loi, Il y a le régime de la loi 2005, première version, je dirais amendée en 2006, qui coexiste avec la 86-14, et il y a la dernière mouture de la 2005, modifiée et complétée en 2013, qui est venue également avec un autre régime et les trois régimes marchent en parallèle. Il n’y a pas de problèmes. Les partenaires sont-ils rassurés à votre avis ? Les partenaires dans les débats lors des conférences estiment que le climat a changé et la confiance commence à revenir. Mais d’autres changements s’imposent… C’est une autre amélioration parce que les investisseurs cherchent une rentabilité, et un profit et ils le cherchent dans un cadre précis. Quand on leur fait perdre du temps, ça ne les arrange pas. Il faut que l’investisseur ait confiance. Donc je dis que l’établissement d’un climat de confiance et de sérénité est très important pour les affaires. C’est une condition sine qua non. Cette confiance est en train de revenir et la base d’une confiance c’est d’abord le dialogue. C’est dialoguer entre deux structures et ce sont ces échanges qui vont aboutir à une confiance. Je pense que le ministère a ouvert le dialogue avec les partenaires. Alnaft reçoit tout le monde et discute avec tout le monde. Elle écoute les sociétés pétrolières en matière d’exécution des opérations ou en matière d’incompréhension de la loi. Donc, l’essentiel est que le climat des affaires dans le secteur de l’énergie est en train de s’améliorer et d’aller dans cette direction. Comment intéresser justement les nouvelles sociétés pétrolières ? Maintenant, le deuxième élément, pour intéresser les futurs partenaires, c’est bien sûr le profit qu’ils cherchent. Ces compagnies aspirent à maximiser leurs produits. C’est tout à fait légitime de leur part et la loi actuelle, de mon point de vue, n’est pas suffisamment comprise et expliquée simplement, parce que les gens font une lecture probablement orientée, où on prend le maximum prévu par la loi en matière de taxes.  Certains pensent que le résultat de la loi 2013 c’est que l’Etat prend 93% des taxes et qu’il ne resterait que 7% à partager entre Sonatrach et ses partenaires. Je dis que cela est faux. C’est faux dans la mesure où on prend le maximum prévu par la loi uniquement en matière de taxes. C’est vrai que s’il y a un gisement qui fait plus de 100 000 barils/jour et qui se trouve dans la meilleure zone, la taxe est plus importante, on peut effectivement arriver à un taux de 93%, mais 100 000 barils/jour, c’est quand même 7000 qu’on laisse aux partenaires et qu’on multiplie par 60 dollars, ça donne un chiffre important par jour, soit 42 000 dollars par jour. Mais si on prend un gisement qui fait 10 000 barils/jour et qui se trouve dans un coin isolé où la taxe est très faible on peut se retrouver avec 25% simplement pour l’Etat. Donc, pour lire une loi dans le volet fiscalité, il faut la lire dans sa totalité et il ne faut pas faire simplement une sélection pour orienter une décision Faudrait-il alors expliquer ? Absolument, c’est très important et c’est le rôle d’Alnaft pour expliquer la loi, expliquer les avantages parce que la loi sur les hydrocarbures a été bâtie sur un principe où, théoriquement, quel que soit le prix du baril, il n’y a pas d’impact direct sur la loi et sur les conséquences de cette loi, parce qu’on table sur la rentabilité, et la rentabilité ce sont les revenus sur les investissements. Si le prix du baril est faible, les revenus seront faibles et la rentabilité aussi, et par conséquent les taxes seront faibles. Donc, voilà, c’est le concept qui est mis en exergue dans l’amendement de 2013. Et pour la loi qui va arriver ? Pour l’instant, il n’y a pas de signaux clairs. Aucun signal n’a été donné par le ministre. En juillet, il y aura la première mouture. Mais la loi est un bâti qui se compose de plusieurs pavés. Il y a les fondamentaux, qui resteront fondamentaux. Parmi ces derniers, c’est la propriété sur les hydrocarbures tant qu’ils ne sont pas sortis en surface. Donc, tout ce qui se trouve au sous-sol appartient à l’Etat, même si la société a travaillé et annonce des découvertes. De ce principe découle un autre, c’est-à-dire aucune possibilité d’hypothéquer les réserves du pays. Ça c’est important. Je ne pense pas que quelqu’un puisse les changer. L’autre point fondamental, c’est le principe des 51% pour Sonatrach, sauf si on libère complètement et on revient à la loi de 2005, c’est à dire on va jeter Sonatrach dans l’océan et à mon avis ce c’est pas encore le moment, peut être ça viendra dans quinze ou vingt ans, mais une chose est sûre, ça fait partie des fondamentaux, au même titre que l’interdiction de la torche pour protéger l’environnement (sauf des exceptions par la loi dans certains cas). Il faudrait demander des autorisations et payer des pénalités pour le faire quand le besoin se fait sentir. Quand on part vers les opérations, c’est identifié et nous avons plusieurs phases il y a la prospection qui permet à l’investisseur de dépenser de l’argent sans rien attendre en retour. Ce que gagne l’investisseur, c’est la connaissance et ça concerne essentiellement les études. L’Algérie n’a aucune obligation vis-à-vis du partenaire dans ce cas et le bénéfice qui va à l’Algérie c’est l’étude elle-même. Cette phase de prospection n’est pas exclusive et est ouverture à plusieurs sociétés sur la même parcelle en ayant des datas que fournirait Alnaft. La deuxième étape c’est l’exploration, et là on va changer également. Aujourd’hui, nous avons sept années pour l’exploration qui sont décomposées en phases. Le seul changement qui pourrait intervenir c’est de dire peut-être que sept ans c’est trop ou bien on oublie ces phases comme c’est le cas en Libye. Mais a priori, ça ne gêne personne. Le découpage en phases est en faveur des investisseurs et non en faveur de l’Etat). Aussi, la loi actuelle, contrairement aux précédentes, a ouvert la possibilité à l’investisseur d’avoir déjà comme partenaire Sonatrach, qui s’engage financièrement dans l’exploration. C’est une nouveauté. Il faut savoir que l’exploration est un risque qui n’a jamais été partagé par Sonatrach auparavant. Cette dernière attend la fin de cette étape pour dire je suis votre partenaire si vous avez trouvé. La loi actuelle donne la possibilité à Sonatrach de le faire si elle est intéressée, ce n’est pas une obligation. Et ça c’est un avantage qui est donné aux autres sociétés. La contrainte, c’est simplement de dire que Sonatrach doit s’annoncer avant l’appel d’offres. Quand on passe au développement, qui commence par un plan remis à Alnaft pour approbation, et à ce niveau, il y a des délais qu’il faut réduire. Car, les gens perdent du temps. Il faudrait que la loi soit respectée. D’ailleurs le texte de 2013 a mis la pression sur Alnaft. Si on passe à la phase d’exploitation, elle est bien définie, la prise en charge est bien structurée et les investissements sont tous affectés d’un taux d’actualisation c’est-à-dire pour les dollars investis en 2000, il y a un bénéfice supplémentaire aujourd’hui. La loi prend en considération le fait que l’investissement a duré des années. Jusqu’à la production, le processus est là et ne pose aucun problème. C’est bien encadré. Où résident les problèmes alors ? Le plus gros problème se sont les gens qui sont chargés de l’application de la loi. Ils doivent répondre aux demandes dans des délais précis. Quid des profits ? Il faut comprendre le processus de la loi.  Tant qu’on n’a pas la sortie, les hydrocarbures appartiennent à l’Etat algérien. On va résumer le processus. Quand le pétrole sort des puits, il va à travers les installations de traitement et là l’Etat donne déjà un avantage gratuitement au contractant. Il est autorisé à prélever des quantités pour ses besoins, dans des proportions raisonnables. C’est déjà un avantage. Les pertes en cours ne sont pas prises en compte, par exemple. Une fois mis à la porte du pipe, il y a les points de mesure. C’est là que les choses commencent à prendre forme en matière financière. Et là, la production reste chez le contractant et l’Etat commence à demander ses droits par la première taxe qui s’appelle la redevance, dépendante de plusieurs facteurs : du niveau de production et de la zone, notamment. Cette taxe varie de 5,5% à 20%. Ensuite, dans tout ce qui reste de cette production va couvrir le coût du transport et c’est l’Etat qui le prend en charge en plus. Après, on valorise et on calcule les investissements totaux (exploration et développement) pour les rembourser et on passe à la taxe sur les revenus   pétroliers. Dans ce cas, je pense que le mot taxe est inapproprié parce que c’est toujours le remboursement de la propriété de l’Etat. Et là, l’Etat tient compte du niveau de production et de certains paramètres pour payer la taxe qui va jusqu’à 70% et ça continue comme ça. Cette taxe dépend de la rentabilité. Si cette dernière est inférieure ou égale à 10%, vous avez le minimum de taxes sur le revenu pétrolier, c’est-à-dire 20% et 10% pour le non conventionnel, mais si vous avez une rentabilité qui dépasse 20%, là vous avez le plafond des taxes, 70%, pour le conventionnel et 40% pour le non conventionnel. Voilà, jusqu’ici c’est bon. L’Etat prend sa part. Ensuite, il y a une autre taxe : les profits. On ne voit plus les hydrocarbures, mais une société qui opère en Algérie. Vous avez votre résultat, moi je le taxe. L’opérateur est taxé à 30% pour certaines catégories et 19% pour d’autres. Ces derniers ont bénéficié d’un avantage fiscal. Là, quand la rentabilité dépasse 20% la taxe est de 80%. Ce qui est contesté par les gens. Ça fait peur. Mais le problème est de savoir quels sont les projets qui vont être dans cette catégorie, moi je dirais deux ou trois, c’est tout. A votre avis , y a-t-il lieu d’alléger ? On peut revoir et rabaisser les taux pour être en compétition avec d’autres pays. La nouvelle mouture peut effacer tout cela et venir avec autre chose. Qu’en pensez-vous ? Moi, je pense qu’avant de se lancer dans un chantier nouveau, il faut d’abord étudier ce qui existe. Il y a lieu d’améliorer. Et pour le développement du gaz de schiste ? Pour le gaz de schiste, c’est cadré par la loi aujourd’hui. Nous sommes en phase de prospection.  Ce gaz va coûter cher et plus on précise les études, plus on gagne en temps et en argent par la suite. Donc, le gaz de schiste a un calendrier et présente une complication par rapport au conventionnel. Il faudrait que la chaîne logistique soit très performante. C’est là où on gagne. Si ce ne sera pas le cas, on perdra énormément d’argent, on ne va pas tirer profit de ce projet économiquement sauf pour la sécurité énergétique du pays parce que cela n’a pas de prix. Aujourd’hui, on est à l’aise. Mais, d’ici 2030-2040, tout ce qu’on produira ou 60 à 70% seront destinés à la consommation interne si rien ne change. Qu’en est-il pour les énergies renouvelables ? Il faut être cohérent avec sa démarche. En 2011, on déclare un programme présidentiel de 22 000 mégawatt (mW) pour 2030. Il y a eu une volonté et on a terminé un programme de 400 mW en 2014. Mais de 2014 à aujourd’hui, on n’a rien fait en quatre ans, zéro mW malgré l’avantage que présentent les ENR par rapport aux hydrocarbures. Mon idée c’est d’encourager les citoyens à s’auto-équiper en électricité via les EN en leur accordant des subventions. Ça peut représenter 30 ou 40% du programme. Maintenant les responsabilités entre ministères ont été clarifiées, l’énergie se charge de tout ce qui est connectable au réseau et l’environnement se charge du reste. Ça ne gêne pas, mais ce qui est important aujourd’hui, il faut être concret. Il ne faut pas qu’on regarde les ENR sur du papier. Les ENR sont une nécessité. Ces énergies ne vont pas remplacer les hydrocarbures, certes, mais c’est un complément pour assurer la sécurité énergétique et éventuellement donner au pays la possibilité d’avoir un peu plus de revenus.

Un nouveau cadre législatif pour attirer les investisseurs

Entre le gaz de schiste, l’offshore, la recherche de nouvelles réserves dans le conventionnel, le développement des énergies renouvelables (ENR), le secteur de l’énergie se cherche toujours des pistes pour satisfaire la demande interne sans cesse en a
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Un nouveau cadre législatif pour attirer les investisseurs

Entre le gaz de schiste, l’offshore, la recherche de nouvelles réserves dans le conventionnel, le développement des énergies renouvelables (ENR), le secteur de l’énergie se cherche toujours des pistes pour satisfaire la demande interne sans cesse en augmentation et honorer en parallèle les engagements contractuels pris à l’international.  Les défis à relever sont en effet importants particulièrement dans le contexte actuel, que ce soit à l’échelle nationale ou mondiale. Pour ce faire, le cap est mis sur le partenariat. Mais, faudrait-il justement asseoir les bases de ce partenariat tant recherché. Le débat était d’ailleurs axé sur cette question durant la dernière édition (8e) de la Conférence nord-africaine de l’industrie du gaz et du pétrole, North Africa Petroleum Exhibition & Conference (Napec), qui s’est déroulée du 25 au 28 mars dernier à Oran sous le slogan  «Succès, défis et vision». Une occasion pour les professionnels d’un secteur en mutation de discuter sur le climat régissant l’investissement dans ce domaine en Algérie pour donner plus de visibilité aux partenaires sur les projets futurs et sur ce que veut faire l’Etat algérien dans les différents segments du secteur, à l’image du gaz de schiste ou de l’offshore. Des projets à prévoir dans un nouveau cadre réglementaire, puisque l’Algérie est en phase de préparer une nouvelle mouture de la loi sur les hydrocarbures, qui sera dévoilée dans sa première mouture d’ici à juillet prochain, pour être prête fin 2018 ou début 2019, selon le ministre de l’Energie et des Mines, Mustapha Guitouni, qui promet de réunir toutes les conditions nécessaires pour ouvrir les opportunités d’investissements au partenariat et d’exploiter dans un futur proche toutes les ressources algériennes qui s’annoncent particulièrement prometteuses. L’engagement est donc pris pour assurer un climat propice au renouvellement des réserves et à l’augmentation de la production et de l’exportation. Le cap est mis dans ce cadre sur l’amélioration de l’attractivité via la nouvelle loi. Comment ?  Il est prévu, selon les premiers éléments donnés par le ministre, d’assouplir la fiscalité et de lever les contraintes bureaucratiques qui étouffent toute velléité d’investissement. Cela pour résumer que le partenariat est l’option choisie pour mettre en œuvre la stratégie énergétique du pays. «Les améliorations que nous voulons apporter à la loi sur les hydrocarbures s’inscrivent dans cette volonté de densifier la concertation avec les partenaires, mais aussi de promouvoir la coopération sectorielle et privilégier les voies qui mènent au développement durable et à une valorisation locale optimale de nos ressources», dira encore le ministre. Mais pour valoriser localement, il y a lieu de développer l’aval pétrolier et gazier avec l’apport technologique des sociétés étrangères. «Or, les étrangers ne sont pas intéressés par l’aval. Ils ne veulent pas qu’on valorise. Sinon, ils vont perdre leur plus-value», constatera un cadre de Sonatrach dans les projets aval. Améliorer les procédures, assurer l’efficacité. Les firmes internationales sont donc aujourd’hui beaucoup plus intéressées par l’amont et restent attentives aux nouvelles orientations du cadre législatif. Globalement, quel que soit leur champ d’intervention, ces sociétés aspirent à un meilleur environnement des affaires. La partie algérienne semble avoir compris ces attentes en misant sur l’amélioration des procédures et des relations avec les partenaires via l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft).  «Ça va se faire progressivement. Il y aura sûrement plus de critères pour rendre faisables les projets», nous dira à ce sujet un ancien cadre de Sonatrach récupéré par une firme internationale présente au Salon. «L’Algérie est la destination d’investissements importants dans le domaine minier encore inexploré, notamment dans les hydrocarbures non conventionnels et l’offshore», a estimé pour sa part, lors de la table ronde dédiée aux opportunités de partenariat, le directeur des études prospectives à Alnaft, Lounès Adour, qui mettra en exergue la révision en cours de la loi sur les hydrocarbures. A titre indicatif, les domaines ouverts à l’exploration concernent, notamment, les régions frontalières et l’offshore, ainsi que le développement de nouvelles découvertes de pétrole et de gaz au même titre que les ressources non conventionnelles. Des études ont démontré que le potentiel en hydrocarbures en offshore est très important, «même s’il y a une certaine réticence de la part des compagnies étrangères à investir dans l’exploration, en raison de la crise actuelle née de la baisse des prix du pétrole», a précisé M. Adour. Au sujet du gaz de schiste, le projet est toujours à l’étude et l’exploration ne pourra commencer avant cinq ou dix ans. Mais, il est clair aujourd’hui que la place (troisième à l’échelle mondiale de l’Algérie en matière de réserves dans ce domaine -on avance même que ces réserves sont plus importantes que celles des USA- lui donne la possibilité de se lancer sur cette piste une fois toutes les données ramassées. Mais ce chemin ne s’annonce guère facile, eu égard aux conditions nécessaires dans ce cadre. Gaz de schiste, dernier recours «Pour rendre faisables ces projets, il va falloir un très haut degré d’efficacité via l’ organisation des tâches. Il faut que tout le monde agisse en même temps pour que le puits puisse produire», nous dira un spécialiste en gaz de schiste travaillant pour une compagnie étrangère. Et d’ajouter : «Ce n’ est pas un problème de technologie. En Algérie, on fore à raison de 4 puits par an. Ce qu’il faut, c’est qu’il n’ y ait pas de blocages. Je dirais plus, un management de qualité et une veille qui permette d’assurer le fonctionnement de cette chaîne et de voir ce qui coince.» Donc, faudrait-il réellement y aller ? En réponse à cette question, notre spécialiste nous dira: «Actuellement ce n’est pas économique. Ce qui nous laisse un autre avantage de bien nous assurer qu’on ne s’est pas trompé. Car ce n’est pas facile. Toutes ces sociétés doivent s’assurer que les lois fonctionnent et que les facilités sont accordées. Par exemple, on ne peut pas commencer à forer alors qu’il y a des équipements bloqués dans les ports. C’est l’affaire de tout un Etat, et ça commence au port jusqu’au chantier ou on fore. Donc, en somme, pour l’heure, il y a des études pour savoir si nos gisements sont rentables, mais la ressource humaine est à suivre. Et la réglementation aussi». «C’est le cas en matière de fiscalité. Quels seront les intérêts des uns et des autres ? Les sociétés étrangères veulent des garanties. Elles veulent que la rentabilité de leurs investissements soit assurée. Elles sont très intéressées et ce qui leur fait peur ce sont les lois, les procédures et la rentabilité», résumera-t-il avant de préciser: «A 70 dollars, il est un peu tôt pour avoir des investissements rentables.» L’autre paramètre et non des moindres à prendre en considération est la technologie. Nos gisements de schiste sont relativement bons par rapport à ceux des USA et les compagnies étrangères sont très intéressées, même si Sonatrach n’a pas donné officiellement les résultats des études. Elle a juste rendu quelques indices et paramètres sur la qualité des gisements et des réservoirs. «Globalement, ces indicateurs donnent une idée sur ce à quoi il faut s’attendre», expliquera encore notre interlocuteur, pour qui ce n’est pas évident de se lancer dans cette aventure d’autant que c’est une question de prix également. En Chine, par exemple, le prix de revient d’un million de BTU de ce gaz est de 13 dollars, alors qu’ils se vend à 2,5 dollars aux USA. «C’est en analysant tous ces éléments qu’on pourra voir l’impact d’un tel projet», notera cet ancien cadre de Sonatrach, pour qui il y a lieu de s’attaquer à tous les fronts, conventionnels et non conventionnels, pour faire face à la demande interne et maintenir la place du pays sur le marché de l’exportation. «En plus de la possibilité de développer le photovoltaïque, nous avons beaucoup de petites découvertes, qui ne sont certes pas importantes, mais qui nous permettront d’éviter le gaz de schiste. Pour moi, c’est le dernier recours», conclura-t-il, rappelant la nécessité de réagir et de répondre aux craintes des investisseurs étrangers. Des investisseurs qui ont relevé, selon les avis recueillis lors du Napec la nécessité d’améliorer le climat des affaires encore plus, même si la confiance commence à revenir, du moins selon l’organisateur de la manifestation, Djaâfar Yacini, pour qui une grande confiance s’installe, notamment grâce aux débats qui ont permis de lever quelques ambiguïtés. Cela dit, certains restent sceptiques quant à l’impact des changements prévus. Ils attendent du concret. «Les procédures d’appels d’offres sont très lentes. Les préoccupations sont d’ordre bureaucratiques», s’accordent à dire de nombreux opérateurs présents en Algérie dans les services dédiés à l’industrie gazière et pétrolière. Ceci dit, pour d’autres, les choses vont en s’améliorant. Pour Pertamina, par exemple, une société indonésienne impliquée dans plusieurs opérations en Algérie depuis 2014, le climat est favorable à l’investissement en Algérie, même s’il y a lieu d’alléger la fiscalité, selon la représentante la société, Maria R. Nellia, rencontrée lors de l’exposition Napec. Cette compagnie est en phase de négociations avec des entreprises locales pour des contrats de services dans les projets menés avec Sonatrach.  

Arbres fruitiers : Le groupe compte planter l'équivalent de sa consommation annuelle en papier

La Fondation Hasnaoui, créée en ce début d’année 2018, entamera ce mardi ses activités par la plantation de 50 arbres fruitiers (nectarines) représentant l’équivalent de sa consommation annuelle en papier. C’est ce qu'a annoncé, jeudi dans u
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Arbres fruitiers : Le groupe compte planter l'équivalent de sa consommation annuelle en papier

La Fondation Hasnaoui, créée en ce début d’année 2018, entamera ce mardi ses activités par la plantation de 50 arbres fruitiers (nectarines) représentant l’équivalent de sa consommation annuelle en papier. C’est ce qu'a annoncé, jeudi dans un communiqué, la direction générale du groupe des sociétés Hasnaoui, précisant que l’opération de plantation s’effectuera dans la localité de Tabia, à l’ouest de la ville de Sidi Bel Abbès. «Parce que l’environnement fait partie de notre priorité, le groupe des sociétés Hasnaoui a décidé de planter 50 arbres de nectarine représentant une consommation pour l’exercice 2017 d’environ 1500 rames de papier», précise le communiqué. Pour ce faire, la direction financière, en collaboration avec la filiale Sodea, a convié des employés du groupe à prendre part à cette journée à caractère écologique. La Fondation Hasnaoui a pour vocation de soutenir les actions à caractère écologique, humanitaire, social, culturel et sportif, selon ses initiateurs.  

«Encourager la mise en place de systèmes constructifs qualitatifs à des coûts et délais réduits»

- Depuis la création de l’entreprise Hasnaoui, vous vous êtes inscrits dans un processus d’industrialisation des métiers du bâtiment. En quoi cela consiste-t-il ? Au départ, il fallait satisfaire les besoins de l’entreprise intervenant sur plus
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«Encourager la mise en place de systèmes constructifs qualitatifs à des coûts et délais réduits»

- Depuis la création de l’entreprise Hasnaoui, vous vous êtes inscrits dans un processus d’industrialisation des métiers du bâtiment. En quoi cela consiste-t-il ? Au départ, il fallait satisfaire les besoins de l’entreprise intervenant sur plusieurs projets de construction dans l'Oranie. Durant les années 1970 et 1980, l’entreprise Hasnaoui devait compter sur ses propres moyens pour achever dans les délais ses projets, et ce, dans un contexte peu favorable au développement de l’initiative privée. Il fallait, à l’époque, relever ce défi et réinvestir tous nos bénéfices dans la mise en place d’un long et laborieux processus d’industrialisation des métiers du bâtiment. Aujourd’hui, nous proposons des systèmes constructifs englobant des matériaux de construction fabriqués localement en partenariat avec des firmes étrangères. Des systèmes favorisant une meilleure maîtrise de la mise en œuvre de projets de construction (logements, installations industrielles, hôpitaux…) et d’ouvrages d’art spécifiques. Le pôle construction, constitué de 12 filiales, offre aujourd’hui des produits prêts à l’emploi tous corps d’état, moins coûteux, certifiés aux normes internationales et permettant de réduire sensiblement les délais de réalisation. - Quelles ont été les différentes étapes de ce processus d’industrialisation ? C’est d’abord une capitalisation d’expérience qui s’est affermie à travers divers partenariats conclus avec des firmes étrangères spécialisées dans le domaine de l’engineering, du bâtiment et de la fabrication de matériaux de construction. Il s’agit notamment de firmes espagnoles, portugaises et italiennes. Outre un transfert de savoir-faire et une meilleure qualification de la main-d’œuvre locale, ces partenariats ont permis de développer des systèmes constructifs innovants, écologiques et à faible consommation d’énergie. Le quartier El Ryad d’Oran en est l’exemple vivant. Le processus d’industrialisation du secteur de la construction a, essentiellement, pour finalité de maîtriser les coûts et délais de réalisation, d’encourager l’écoconstruction et de réduire la pénibilité dans les métiers du bâtiment. - Quel regard portez-vous sur l’évolution du secteur de la construction en Algérie ? J’estime qu’il est aujourd’hui nécessaire d’imposer à tous les intervenants du secteur des seuils qualitatifs en deçà desquels nul ne peut descendre. Cela nécessite une révision des cahiers des charges établis par les maîtres d’ouvrage dans le sens d’une meilleure qualité du bâti et d’un plus grand engagement des pouvoirs publics à encourager la production nationale des matériaux de construction. - Justement, les restrictions à l’importation sont-elles en mesure de booster concrètement la production nationale ? A mon avis, la conjoncture économique actuelle, difficile certes, est une excellente opportunité pour développer l’industrie nationale pour peu qu’on fasse l’effort d’identifier et d’aider rationnellement les secteurs à promouvoir en prenant en compte les avantages dont recèle le pays. Notre credo est de créer de la richesse en interne et de favoriser la création d’emplois. Dans une économie libérale, les restrictions ne constituent pas une solution. - Vous vous êtes souvent exprimé sur la problématique du foncier en Algérie… Une plus grande disponibilité du foncier est à même d’améliorer sensiblement l’ensemble des paramètres auxquels obéit le secteur immobilier. En libérant le foncier, cela contribuera à consolider le rôle des entreprises privées algériennes spécialisées dans le BTP afin de répondre plus efficacement à la demande sur le logement. - Quelle appréciation faites-vous de la politique de l’habitat en Algérie ? La politique de l’habitat doit être repensée. Le logement ne doit pas se mesurer en fonction de son coût initial, mais en fonction de son impact sur la santé, l’éducation, la productivité… L’urbanisme conditionne le citoyen de demain et cela n’a pas de prix. Tous les acteurs du secteur de la construction doivent prendre conscience de cet aspect essentiel dans l’acte de bâtir. L’Algérie de demain doit pouvoir trouver les meilleures formules possibles pour développer le savoir-vivre-ensemble.  

Des investissements soutenus dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des télécommunications

Le groupe des sociétés Hasnaoui, leader dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, est constitué de 17 filiales, dont 7 en partenariat avec des sociétés européennes. Elles exercent dans diverses branches d’activité, lesquelles sont axée
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Des investissements soutenus dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des télécommunications

Le groupe des sociétés Hasnaoui, leader dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, est constitué de 17 filiales, dont 7 en partenariat avec des sociétés européennes. Elles exercent dans diverses branches d’activité, lesquelles sont axées sur trois pôles d’excellence, à savoir la construction, l’agriculture et les services. Le groupe des sociétés Hasnaoui, à travers ses 17 filiales, compte augmenter et diversifier ses investissements dans les secteurs de la construction, de l’agriculture et des télécommunications durant l’année 2018, a indiqué jeudi Omar Hasnaoui, directeur général du groupe éponyme. Lors d’une visite guidée, organisée les 27, 28 et 29 mars au profit des médias nationaux, dans plusieurs de leurs installations industrielles à Oran et Sidi Bel Abbès, les responsables du groupe ont annoncé des investissements de l’ordre de 6 milliards de dinars au cours de l’année 2018. A Sidi Ali Benyoub, localité située au sud du chef-lieu de la wilaya, le groupe compte lancer une nouvelle usine de transformation de marbre, en extension, destiné exclusivement à l’exportation, après le démarrage en 2016 des unités Granittam (exploration de marbre et granit à Tamanrasset) et la filiale algéro-portugaise de transformation de la pierre (Alpostone). «L’usine disposera d’une capacité de 7000 mètres carrés/jour. Nous envisageons également la production de carreaux de marbre d’un centimètre d’épaisseur pour répondre à la forte demande induite, suite à l’interdiction d’importation de carreaux en céramique», explique Othmane Hasnaoui, responsable de la filiale d’exploitation des carrières d’agrégats (SECH). Au niveau du pôle de Sidi Ali Benyoub, les installations de transformation de marbre de Granittam et Alpostone tournent à plein régime face à une demande sans cesse croissante. «L’Algérie dispose d’énormes potentialités minières qui gagneraient à être mises en valeur. Notre démarche consiste à satisfaire d’abord les besoins du marché national en produits de qualité répondant aux normes prescrites, puis à les placer à l’international», explique le responsable de la SECH qui produit également quelque 3 millions de tonnes d’agrégats/an pour les secteurs de la construction et des travaux publics. Complètement automatisées, les carrières d’agrégats de la SECH disposent, précise-t-il, de deux systèmes de dépoussiérage, l’un par injection d’eau mouillante et l’autre par air comprimé, pour la préservation de l’environnement. «L’aspect environnemental est primordial dans la démarche du groupe», fait remarquer Othmane Hasnaoui. Une dynamique ascendante Au niveau de la zone industrielle de Sidi Bel Abbès, la BTPH Hasnaoui, entreprise-mère du groupe, regroupe presque l’ensemble des activités liées au bâtiment. Le directeur général de la BTPH, Mohamed Belabbas, se montre très optimiste quant aux perspectives de croissance du groupe. «Du bâtiment aux travaux publics, en passant par l’agriculture et les télécommunications, le groupe des sociétés Hasnaoui est sur une dynamique ascendante», dit-il. Selon lui, la concurrence imposée par des sociétés de construction étrangères dans le domaine du bâtiment a permis de tirer le groupe vers le haut. «Nos actions de partenariat avec des sociétés espagnoles et portugaises spécialisées dans la construction nous ont surtout offert la possibilité d’intégrer des systèmes constructifs innovants et le perfectionnement de notre main-d’œuvre», révèle Mohamed Belabbas, faisant notamment référence à la réalisation du Centre anticancéreux (CAC) de Sidi Bel Abbès, l’hôpital de Tabia, le quartier El Ryad d’Oran et le projet de réhabilitation de l’hôtel Tahat de Tamanrasset. Des partenariats concluants ayant permis la création de sociétés mixtes à la pointe de la technologie, à l’instar, entre autres, de Technakem (chimie de la construction) Grupopuam (mortiers et bétons prêts à l’emploi), Strugal (extrusion aluminium), MDM (portes multi-usages). «D’autres investissements dans la production de plaques de plâtre maçonnées et de peintures à Bouira ont été engagés en 2017 afin de compléter tout le processus d’intégration du groupe», ajoute-t-il. Au niveau de la société Sodea, spécialisée dans la production de plants maraîchers et arboricoles, les capacités installées permettent la production de 4 millions de plants/an, affirme Ali Hasnaoui. Projets clés en main en agriculture Ses équipements et installations (semoirs, salle de germination) assurent une protection phytosanitaire préventive qu’elle assure durant tout le cycle de production. «La Sodea propose des projets clés en main en agriculture, depuis l’étude des sols jusqu'à l’accompagnement technique», indique notre interlocuteur. Disposant également d’une division de machinisme agricole, la Sodea est la première société en Algérie à avoir investi dans la réalisation de process industriel et de laboratoires de recherche et de développement (R&D) pour la production de micro-algues destinée, entre autres, aux industries parapharmaceutique et cosmétique. Pour Omar Hasnaoui, directeur général du groupe éponyme, l’investissement productif dans les secteurs industriels est une question de volonté. 9 millions d’euros investis dans les télécoms «Ici, c’est du concret. Au moment où certains opérateurs ont cédé à la facilité d’importer tous genres de produits et d’équipements à la faveur de la hausse des prix du pétrole, le groupe des sociétés Hasnaoui a opté pour des investissements massifs dans l’intégration de systèmes constructifs, l’agriculture, les TIC…», confie-t-il lors de la visite effectuée jeudi à l’unité HTA de production des caméras de surveillance. Importées presque exclusivement de pays du Moyen-Orient et d’Asie, les caméras de télésurveillance seront «désormais assemblées en Algérie et disponibles à des prix concurrentiels avec la mise en place d’une première chaîne de production à l’usine HTA, sise à la zone industrielle de Sidi Bel Abbès», précise Touta Abdelkrim, directeur de HTA. Avec l’entrée en production de cette nouvelle unité, depuis presque deux mois, deux modèles sont proposés : caméras résidentielles et caméras motorisées à usage professionnel et semi-professionnel. L’investissement consenti pour l’assemblage de caméras de surveillance s’élève à 9 millions d’euros et prévoit, indique-t-il, de porter le taux d’intégration de 5 à 70% en l’espace de cinq années. Le groupe des sociétés Hasnaoui, leader dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics, est constitué de 17 filiales, dont 7 en partenariat avec des sociétés européennes. Elles exercent dans diverses branches d’activité, lesquelles sont axées sur trois pôles d’excellence, à savoir la construction, l’agriculture et les services. Employant plus de 3000 salariés répartis sur l’ensemble du territoire national, le groupe, qui dispose de 6 hectares d’installations industrielles, a livré, à ce jour, plus de 40 000 logements individuels et collectifs, ainsi que 250 infrastructures publiques pour un chiffre d’affaires estimé à plus de 22 milliards de dinars.  

Les lauréat du Prix d’architecture récompensés

Les lauréats du Grand Prix d'architecture étudiant 2018, organisé par LafargeHolcim Algérie, en partenariat avec trois établissements d’excellence, ont été récompensés, jeudi à Alger, en présence de représentants du ministère de l’Habitat et
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Les lauréat du Prix d’architecture récompensés

Les lauréats du Grand Prix d'architecture étudiant 2018, organisé par LafargeHolcim Algérie, en partenariat avec trois établissements d’excellence, ont été récompensés, jeudi à Alger, en présence de représentants du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Plus de 330 jeunes étudiants ont participé à cette édition placée sous le thème «Réinventer l’habitat intermédiaire». De l'avis de tous, des projets de très grande qualité ont été en compétition cette année. Les trois gagnants sont issus de l’Ecole polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger (EPAU), ainsi que du département d’architecture d’Alger (faculté des sciences). Outre la qualité architecturale et l'utilisation des matériaux de construction performants, les trois projets ont été évalués sur leurs capacités à réduire leurs empreintes environnementales par l'utilisation d'énergies alternatives, la réduction des besoins énergétiques et la capacité du jeune promoteur à défendre son projet en situation de compétition. Présent à cette cérémonie de remise des prix, le PDG de l’entreprise, Jean-Jacques Gauthier, a rappelé les réalisations de Lafarge en Algérie, insistant notamment sur les opérations d’exportation effectuées récemment vers l’Afrique. Selon lui, Lafarge Algérie entend renforcer sa présence dans le pays à travers quatre relais de croissance, qui sont l’exportation, les solutions route, le développement de son réseau commercial et l’activité d’incinération des déchets. A ce propos, le même responsable a annoncé la signature prochaine d’un important contrat pour l’incinération des déchets pétroliers.

«Les demandeurs d’emploi doivent se départir de la mentalité d’éternels assistés»

Directeur et fondateur de Business Wise, M’hamed Kouidmi est une personne dynamique et avenante, croyant fermement que les jeunes Algériens à la recherche d’un emploi ont des capacités intrinsèques qu’il faut seulement promouvoir et valoriser afin d
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«Les demandeurs d’emploi doivent se départir de la mentalité d’éternels assistés»

Directeur et fondateur de Business Wise, M’hamed Kouidmi est une personne dynamique et avenante, croyant fermement que les jeunes Algériens à la recherche d’un emploi ont des capacités intrinsèques qu’il faut seulement promouvoir et valoriser afin de leur permettre d’accéder au monde du travail. Qu’est-ce que Mahara’ty ? Mahara’ty est le premier accélérateur d’emploi en Algérie qui vise à munir les jeunes chercheurs d’emploi diplômés de solides compétences afin de leur permettre d’élaborer des projets professionnels hautement compétitifs sur le marché. C’est un programme, dont l’impact attendu est de contribuer à l’employabilité durable en Algérie et à combattre le chômage en se concentrant tout d’abord sur le développement des compétences personnelles à travers des méthodes d’enseignement non conventionnelles et des sessions de mentorat. En outre, il facilite l’accès à l’emploi et l’orientation dans le monde du travail à travers des visites sur le terrain et des rencontres avec des professionnels, des conférences, des groupes d’études, une initiation au monde de l’entrepreneuriat et un accès à un ensemble de ressources et de conseils pour les postulants à un poste de travail. Pourquoi un accélérateur d’emploi est-il nécessaire ? Aujourd’hui, les jeunes de moins de 35 ans, représentant 75% de la population algérienne, sont pour 60% des diplômés de l’enseignement supérieur, mais la majorité d’entre eux est au chômage, car ils manquent de compétences socioémotionnelles, de capacités professionnelles et d’histoires de réussite marquantes, inspirantes et motivantes. Ce processus de formation vise à doter les primo-demandeurs d’emploi d’une nouvelle culture pour appréhender le monde du travail,  mettre l’innovation en ressources humaines et la technologie de l’éducation au cœur de la stratégie de recrutement, promouvoir l’équité dans l’accès au travail des jeunes et l’accompagnement des managers et des entrepreneurs de demain. 90% des bénéficiaires témoignent avoir  gagné en confiance de soi, amélioré leur communication interpersonnelle et mieux maîtrisé leurs techniques de recherche d’un emploi après cette formation.       Que manque-t-il vraiment aux jeunes chercheurs d’emploi en Algérie pour décrocher un poste de travail ? Pour être franc, nos jeunes sont très compétitifs comparés aux jeunes des autres pays, mais il leur manque essentiellement une attitude positive. Nous vivons dans une société où l’on ne fait que se plaindre et se complaire dans cette situation. Du coup, les jeunes diplômés sont entourés d’ondes négatives. Ils ont besoin de voir et de croire que des gens réussissent malgré les obstacles et les difficultés. Nous ne sommes pas tous nés avec une cuillère d’or dans la bouche. Ils doivent développer une pensée critique, se remettre en question par l’autoanalyse et l’introspection. Les entreprises ont besoin de personnel sachant d’abord parler et faire preuve d’intelligence émotionnelle et de gestion des tensions et des tempéraments pour pouvoir travailler en équipe. Le leadership signifie qu’on est capable de prendre les bonnes décisions sans attendre qu’elles viennent d’ailleurs en se dépêtrant de la victimisation et de la mentalité d’éternels assistés servant d’excuses à la passivité.       Etes-vous convaincu que ces jeunes pourront se libérer des chaînes socioéconomiques et culturelles pour entrer de plain-pied dans le monde du travail avec succès ? Le parcours pédagogique de Mahara’ty est né pour contrecarrer la tendance générale poussant à la déprime, au pessimisme et à la fatalité que beaucoup de jeunes adoptent. J’ai eu l’opportunité de décrocher une bourse pour aller étudier aux Etats-Unis où les jeunes dès 15 ans se trouvent un job d’été ou un travail pendant leur cursus universitaire. Cela renforce leurs appréhensions du monde du travail et les aguerrit. J’ai vu une société où des gens en poussent d’autres vers l’avant en développant leurs talents et capacités. L’Algérie offre gratuitement aux jeunes l’éducation, la santé et la culture. Sachons en profiter. Les jeunes doivent être capables de s’en sortir seuls et d’évoluer dans l’environnement parfois hostile, mais aussi prometteur de notre pays. Je suis confiant. Je remercie le FCE pour son soutien et El Watan pour son accompagnement médiatique.  

Mahara’ty se déploie pour renforcer les chances de recrutement des diplômés

En collaboration avec le bureau du FCE de Biskra et le soutien du Mepi, organisme du département d’Etat étasunien prenant en charge les initiatives à impact social et économique dans les pays du Maghreb, les formateurs et animateurs de Business Wise, qu
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Mahara’ty se déploie pour renforcer les chances de recrutement des diplômés

En collaboration avec le bureau du FCE de Biskra et le soutien du Mepi, organisme du département d’Etat étasunien prenant en charge les initiatives à impact social et économique dans les pays du Maghreb, les formateurs et animateurs de Business Wise, qui est une entreprise sociale algérienne, ont encadré, du 13 au 28 mars, la formation de 60 demandeurs d’emploi diplômés des universités et des instituts nationaux. Au cours de ce stage, les participants ont reçu des recommandations et des conseils afin de peaufiner leurs candidatures à un poste d’emploi, appris à rédiger un CV et des lettres de motivation personnalisées et ainsi mettre de leurs côtés toutes les chances pour être recrutés dans une société ou créer leur propres entreprises et, enfin, ils ont été amenés à modifier leurs approches, attitudes et comportements vis-à-vis des recruteurs et du monde du travail, a-t-on appris. S’appuyant sur le programme Mahara’ty incluant des conférences en groupes restreints et des ateliers préférentiels, l’accès à une plateforme en ligne, la prise en charge des primo-demandeurs d’emploi par un système de mentorat, des visites sur terrain et la mise en relation avec des chefs d’entreprise, cette session de formation a pour objectifs le renforcement de l’employabilité de la main-d’œuvre en fonction des réalités socioéconomiques et des besoins et l’accompagnement des chercheurs d’emploi tout au long de leur parcours. Selon les chiffres et les résultats révélés par Business Wise, 70% des bénéficiaires du programme Maraha’ty, déployé à Alger, Oran, Blida et Annaba, ont trouvé un emploi six mois après cette formation, tandis que 6% d’entre eux ont créé leurs propres entreprises en partenariat avec des groupes industriels et de services, soucieux de la notion de responsabilité sociétale. Le processus Mahara’ty est ainsi un accélérateur d’emploi moderne, recourant à des techniques pédagogiques éprouvées visant essentiellement à développer l’intelligence émotionnelle et les capacités communicationnelles des chercheurs d’emploi. «Le FCE s’est naturellement associé à l’action de Mahara’ty du fait qu’il répond à ses objectifs de favoriser la création d’emplois et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. J’espère que cette formation vous a incités à vous départir de tous vos préjugés. Vous avez fait preuve d’assiduité, de sérieux et de rigueur pour renforcer vos chances de décrocher un poste de travail», a souligné Sami Agli, délégué régional du FCE, à l’endroit des présents qui ont, semble-t-il, compris que chercher un emploi  est «déjà un emploi à temps plein».  

Des alliés de l’OPEP favorables à une prolongation de l’accord au-delà de 2018

Les pays exportateurs de pétrole alliés de l’OPEP et signataires de l’accord de réduction de l’offre pétrolière sur le marché penchent de plus en plus vers une prolongation des délais de l’accord au-delà de l’année 2018. Alors que des pa
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Des alliés de l’OPEP favorables à une prolongation de l’accord au-delà de 2018

Les pays exportateurs de pétrole alliés de l’OPEP et signataires de l’accord de réduction de l’offre pétrolière sur le marché penchent de plus en plus vers une prolongation des délais de l’accord au-delà de l’année 2018. Alors que des pays de l’OPEP se sont déjà prononcés pour un accord de long terme, des pays alliés non OPEP commencent à adhérer à une prolongation de l’accord jusqu’en 2019. C’est ce qu’a révélé, hier, le ministre irakien du Pétrole, Jabbar Al Luaibi, en annonçant que «certains producteurs de l’OPEP et d’autres pays participant à des réductions de la production mondiale ont suggéré d’étendre l’accord au-delà de 2018, et jusqu’au milieu de l’année prochaine», rapporte l’agence Bloomberg. Cette annonce vient conforter les aspirations de l’OPEP à la veille d’une importante réunion en avril prochain, devant mettre sur la table des discussions l’avenir de l’accord entré en application depuis janvier 2017 et dont l’expiration est prévue à la fin 2018. Certains suggèrent de prolonger l’accord de trois mois, d’autres seraient favorables à une extension de six mois. Le respect quasi «religieux» de l’accord de coupes de pétrole a permis aux cours de se maintenir à un seuil acceptable pour les pays exportateurs qui craignaient une surabondance de l’offre américaine sur un marché de plus en plus sensible à la croissance maintenue du niveau des stocks américains. Ces derniers ont injecté pas moins de 5,32 millions de barils supplémentaires sur le marché la semaine dernière. Le duel entre les coupes de production OPEP-non-OPEP et l’augmentation de la production américaine continue de se jouer du barème des prix du pétrole. Dans leurs prévisions, l’OPEP et l’AIE s’attendent à une élimination de l’excédent de stocks cette année grâce aux réductions de production. Le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, a déclaré, pour sa part, que si «le marché du pétrole exigeait que l’accord soit prolongé jusqu’en 2019, la Russie serait d’accord avec cela».  

Pertamina aspire à un assouplissement fiscal

La société pétrolière indonésienne Pertamina aspire à voir la révision de la loi sur les hydrocarbures en cours apporter «des assouplissements fiscaux qui aideront la compagnie à élargir ses investissements en Algérie». La représentante de Per
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Pertamina aspire à un assouplissement fiscal

La société pétrolière indonésienne Pertamina aspire à voir la révision de la loi sur les hydrocarbures en cours apporter «des assouplissements fiscaux qui aideront la compagnie à élargir ses investissements en Algérie». La représentante de Pertamina en Algérie, Maria R. Nellia, qui occupe le poste de VP commercial & business support, se dit cependant «très satisfaite du climat des affaires en Algérie» et estime que les investissements de Pertamina ont été «très bien accueillis et facilités, aussi bien par le gouvernement que par Sonatrach». Rencontrée au Salon Napec 2018, qui se clôturera aujourd’hui à Oran, la responsable de Pertamina table sur «un très bon futur pour Pertamina en Algérie», et estime que «les relations sont très fructueuses». La représentante de Pertamina souligne, en outre, que sa compagnie est actuellement «en cours de conclusion d’un accord avec une compagnie algérienne de services, en vue de la mise en œuvre du plan de développement du contrat la liant à Sonatrach». Il faut savoir que la société Pertamina participe à plusieurs opérations pétrolières, depuis 2014, avec Sonatrach et Repsol en Algérie. Il s’agit notamment de contrats concernant les gisements de Menzel Ledjmet Nord (MNL), El Merk (Illizi) et Ourhoud (Ouargla). En décembre 2017, Sonatrach et la société indonésienne Pertamina ont signé également un accord de coopération, en vue de renforcer le partenariat existant, à travers l’identification de nouveaux axes de coopération et d’asseoir un cadre favorable pour la concrétisation des opportunités identifiées, notamment dans l’amont et l’aval pétroliers. L’accord définit en outre les axes de coopération arrêtés conjointement par les deux compagnies nationales, et précise les mécanismes de leur mise en œuvre en Algérie et en Indonésie, ainsi que dans d’autres pays tiers. Par ailleurs, le protocole d’accord inclut l’échange d’informations et de savoir-faire dans les segments de la chaîne des hydrocarbures, notamment dans le domaine de la recherche, du développement et de la transformation des hydrocarbures. Le document paraphé en 2017 faisait suite à la signature d’un mémorandum d’entente et de coopération entre les deux sociétés en septembre 2016.

Une seconde entreprise cimentière se lance dans l’export

Les opérations de placement du ciment algérien sur les marchés internationaux semblent aller bon train. Après une première opération d’exportation, effectuée par Lafarge Algérie, en décembre 2017 vers la Gambie, le groupe privé El Hamel vient,
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Une seconde entreprise cimentière se lance dans l’export

Les opérations de placement du ciment algérien sur les marchés internationaux semblent aller bon train. Après une première opération d’exportation, effectuée par Lafarge Algérie, en décembre 2017 vers la Gambie, le groupe privé El Hamel vient, à son tour, d’expédier vers le Niger quelque 950 tonnes de ciment gris à partir de sa cimenterie d’Aoulef, à Adrar. Selon le ministère de l’Industrie et des Mines, qui en a fait l’annonce, les opérations d’exportation de cette société, entrée en production en décembre 2017, «se poursuivront de manière régulière dans le futur avec des quantités encore plus importantes». D’une capacité de 1,5 million de tonnes par an, la cimenterie d’Aoulef prévoit de consacrer une grande partie de sa production à l’exportation, pour atteindre environ un million de tonnes par an dans un futur proche. Il faut dire que l’arrivée massive des investissements dans le secteur de l’industrie cimentière en Algérie et la surproduction, entamée depuis 2017, a amené les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires à même d’encourager les opérateurs, publics et privés du secteur, à aller à la conquête des marchés internationaux, notamment ceux de l’Afrique. De l’avis des experts de l’industrie cimentière, «l’intervention de l’Etat algérien a été très efficace, dans la mesure où elle a fait passer le pays d’un statut d’importateur à celui d’exportateur, sachant que l’Algérie enregistre actuellement une surcapacité oscillant entre 23 et 24 millions de tonnes par an». L’Algérie est ainsi passée de grand importateur de ciment à un pays exportateur, grâce à l’émergence d’une véritable industrie cimentière, avec une production qui a dépassé les 25 millions de tonnes/an. Cette production est appelée à augmenter davantage pour atteindre les 40 millions de tonnes/an à l’horizon 2040, soit un excédent de 20 millions de tonnes/an. Il reste à savoir si le recours à l’exportation du ciment algérien peut effectivement absorber le surplus de production. Selon les experts, le seul marché capturable pour l’Algérie est celui de l’Afrique de l’Ouest, évalué à 15 millions de tonnes. Ce marché, bien que très demandeur, ne pourra pas à lui seul absorber tout le surplus de production, «ce qui risque de provoquer l’arrêt de plusieurs usines et le déclenchement d’une guerre des prix sur le marché national», estiment encore certains experts. Et de préciser que l’exportation du ciment algérien ne peut pas se faire sans la mobilisation et l’intervention des pouvoirs publics, notamment en matière de facilitation à l’export et de disponibilité de logistique. «Les infrastructures portuaires adaptées ne sont pas disponibles et toutes les cimenteries sont loin des ports, ce qui engendre des coûts logistiques supplémentaires, comme c’est le cas au port d’Oran», avait indiqué récemment un responsable de Lafarge Algérie.

Assurances : Un chiffre d’affaires en croissance

Le chiffre d’affaires du marché des assurances a légèrement augmenté (+3,6%) en 2017, passant à 138,31 milliards de dinars contre 133,53 milliards de dinars l’année précédente, a annoncé avant-hier le Conseil national des assurances (CNA), cité
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Assurances : Un chiffre d’affaires en croissance

Le chiffre d’affaires du marché des assurances a légèrement augmenté (+3,6%) en 2017, passant à 138,31 milliards de dinars contre 133,53 milliards de dinars l’année précédente, a annoncé avant-hier le Conseil national des assurances (CNA), cité par l’agence APS. Le chiffre d’affaires réalisé par les assurances des dommages a prédominé en s'établissant à 121,62 milliards (88% de la totalité) contre 119,2 milliards en 2016, soit une hausse de 2%. Quant aux assurances de personnes, elles ont connu une augmentation de près de 13% en se chiffrant à près de 13 milliards contre 11,46 milliards, a ajouté la même source. Par branche des assurances de dommages, le chiffre d'affaires de l’assurance automobile a totalisé 65,3 milliards contre 65,19 milliards (+0,2%). L’assurance automobile occupe 53,7% de la totalité de cette branche. S’agissant de la branche incendie et risques divers (IRD), elle a enregistré un chiffre d’affaires de 45,7 milliards contre 43,06 milliards (+6,1%). Quant à la branche risques agricoles, son chiffre d’affaires a affiché une nette régression de 22,1% pour se chiffrer à 2,6 milliards contre 3,3 milliards en 2016. Pour le chiffre d’affaires de la branche transport, il a diminué de 6,2% en s'établissant à près de 6 milliards contre 6,2 milliards. Le CNA a imputé le recul de cette branche d'assurance au transport maritime dont le chiffre d’affaires a baissé de 11,6%, pour s’établir à 3,18 milliards contre 3,6 milliards. Cependant, le transport ferroviaire a augmenté de 16% pour un chiffre d'affaires de 6,6 millions contre 5,7 millions. Pour sa part, le chiffre d’affaires du transport terrestre a évolué de près de 3% pour atteindre 1,12 milliard contre près de 1,1 milliard en 2016. Sur le plan bancaire, l’assurance crédit a enregistré une hausse de près de 61,1%, tirée principalement par la vente à tempérament (crédit à la consommation) dont le chiffre d’affaires des assurances a augmenté de 990,6% pour se chiffrer à 34,46 millions contre 3,16 millions, d’après le CNA. Même tendance observée pour le chiffre d’affaires du crédit hypothécaire qui a augmenté de plus de 92%, pour se chiffrer à 1,14 milliard en 2017 contre près de 600 millions en 2016. Le chiffre d’affaires du crédit à l’exportation a, quant lui, atteint près de 115 millions en 2017 contre plus de 87 millions en 2016 (+31,7%). S’agissant des parts de marché, les sociétés publiques ont concentré près de 74% du chiffre d'affaires global réalisé par le secteur des assurances en atteignant près de 90,26 milliards, suivies des sociétés privées avec 28,43 milliards (24%) et des sociétés mixtes avec près de 3 milliards de dinars (2%), selon le CNA.  

Pétrole : Les cours repartent à la hausse

Les prix du pétrole ont rebondi, hier en cours d'échanges européens, toujours portés par le risque géopolitique et les craintes d’éventuelles perturbations dans les approvisionnements pétroliers. Vers 10h GMT, le baril de brent de la mer du Nord p
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Pétrole : Les cours repartent à la hausse

Les prix du pétrole ont rebondi, hier en cours d'échanges européens, toujours portés par le risque géopolitique et les craintes d’éventuelles perturbations dans les approvisionnements pétroliers. Vers 10h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 70,36 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 24 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour la même échéance prenait 21 cents à 65,76 dollars. Selon les observateurs, l'escalade des inquiétudes que les Etats-Unis réimposeront des sanctions à l'Iran, ce qui limiterait sévèrement la capacité de Téhéran à exporter du pétrole brut, a fait grimper les prix du pétrole. Le président Donald Trump a nommé la semaine dernière John Bolton, qui ne cache pas son hostilité au régime iranien, au poste de conseiller à la sécurité nationale. Pour beaucoup d'analystes, l'accord sur le nucléaire iranien a ainsi de grandes chances de ne pas survivre à mai, ce qui pourrait se traduire par un retour des sanctions et un embargo sur le pétrole iranien. Les spécialistes évoquent également l'appui de l'Arabie Saoudite aux mesures de limitation de la production menées par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie et qui sera prolongé jusqu'en 2019, afin de soutenir les prix du pétrole. De son côté, l'Irak, le deuxième plus grand producteur au sein de l'OPEP, a déclaré hier qu'il soutenait également l'accord visant à réduire la production pétrolière. Cependant, un tel mouvement pourrait être opposé compte tenu de l'augmentation incessante de la production de pétrole brut aux Etats-Unis. Il convient de noter, par ailleurs, que les contrats à terme sur le pétrole brut de Shanghai ont vu à leur deuxième jour de négoce se répéter les hauts volumes de lundi. Au cours des 24 premières heures de négociation, les volumes bruts au comptant de Shanghai représentaient 5% du marché mondial, contre 23% pour le brent et 72% pour le West Texas Intermediate (WTI). Le lancement des contrats à terme sur le pétrole en Chine devrait donner plus de pouvoir au plus grand consommateur d'énergie au monde en ce qui concerne le prix du brut vendu en Asie, et fournir une troisième référence mondiale aux côtés de brent et WTI. Rappelons qu’une réunion à huis clos des délégués des pays membres de l’OPEP et leurs alliés a eu lieu hier à Vienne, pour discuter des options à prendre afin de mieux contrôler les cours sur le marché international. Cette réunion précède celle des ministres membres du comité de suivi de l’accord des pays de l’OPEP et leurs alliés, prévue à Djeddah le 15 avril prochain.

Le schiste vole la vedette aux énergies renouvelables

Les perspectives de l’Algérie en matière de développement des énergies renouvelables ont été reléguées au second plan, du moins dans le discours et au cours des conférences organisées au sein de la manifestation du Napec, qui se tient, pour sa 8e
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Le schiste vole la vedette aux énergies renouvelables

Les perspectives de l’Algérie en matière de développement des énergies renouvelables ont été reléguées au second plan, du moins dans le discours et au cours des conférences organisées au sein de la manifestation du Napec, qui se tient, pour sa 8e édition, à Oran. Ce sont les questions de gaz de schiste et d’énergies fossiles qui tiennent en haleine les participants depuis l’ouverture de l’événement qui se clôturera demain à Oran, et autour desquelles s’articulent les discours officiels et les offres des entreprises présentes dans un but commercial à l’événement. Si les acteurs industriels de la filière photovoltaïque, notamment, sont bien présents au Salon d’exposition du Napec et exposent des projets bien avancés en la matière, telle que l’entreprise Zergoun Green Energy (ZGE) qui lancera bientôt une usine de panneaux photovoltaïques d’une capacité annuelle de 160 MW, dans la wilaya de Ouargla, les débats sont rarement orientés vers le thème du renouvelable et de la transition énergétique. Cette mise entre parenthèses est liée certainement au changement de tutelle du secteur, qui est désormais écartelé entre celui de l’environnement et de l’énergie. Un changement qui dilue les responsabilités et disperse les compétences et les énergies. Alors que le fameux projet de 4000 MW avaient tenu en haleine les participants à la 7e édition du Napec, organisée en 2017 à Oran, l’intérêt des adhérents cette année est surtout capté par les potentialités du secteur du pétrole et gaz, dans sa version conventionnelle et non conventionnelle, et les techniques et procédés de forage. Le ministre de l’Energie avait donné le ton dès le premier jour, en axant son intervention d’ouverture sur le non-conventionnel et les hydrocarbures conventionnels. Le premier responsable du secteur a certes souligné que l’amendement de la loi sur les hydrocarbures en cours actuellement «est dicté par l’impératif de la sécurité et de la transition énergétique» et que le modèle à venir «doit tenir compte de la problématique de l’efficacité énergétique et les mutations imposées par les énergies renouvelables», mais la majorité de l’intervention a été consacrée aux hydrocarbures et au développement de la prospection du schiste et de l’amélioration des rendements des hydrocarbures sous toutes leurs formes en attirant des investissements étrangers notamment.

Consommation : Le droit de rétraction consacré

Le nouveau texte de loi relatif à la protection du consommateur et à la répression des fraudes, présenté, dimanche à l’APN, par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, devrait consacrer le principe du droit de rétractation permettant au consommat
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Consommation : Le droit de rétraction consacré

Le nouveau texte de loi relatif à la protection du consommateur et à la répression des fraudes, présenté, dimanche à l’APN, par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, devrait consacrer le principe du droit de rétractation permettant au consommateur d'annuler l'achat d'un produit ou d'un bien, même après sa livraison, et impose, par la même occasion, au commerçant ou au vendeur, de récupérer le produit et de restituer son prix au consommateur. Les délais de rétractation et les listes des produits concernés par cette mesure devraient être arrêtés par voie réglementaire, après adoption de la loi. Le texte prévoit également l’obligation d’étiquetage des produits qui sera remplacé par «l’obligation d’informer le consommateur». A ce propos, le ministre a indiqué que dans le cadre du contrôle aux frontières durant l'année 2016 et le 1er semestre de 2017, sur un total de 1874 produits importés, 95% n'étaient pas conformes aux normes d'étiquetage. Il a affirmé, par ailleurs que les résultats des enquêtes effectuées par les services de contrôle ont révélé la non-conformité de certains produits alimentaires, principalement en matière de taux de plafonnement des ingrédients. En matière de lutte contre la contrefaçon, le projet de loi prévoit, dans le cadre de la coordination intersectorielle pour lutter contre ce phénomène, un nouvel article introduisant des mesures conservatoires concernant les produits suspects, notamment pour les agents chargés du contrôle relevant de l'administration chargée du commerce, lesquels peuvent intervenir dans ce domaine. Le projet de loi prévoit, en outre, l'introduction de «la fermeture administrative de locaux», fixée à 30 jours, en vue de distinguer entre l'arrêt temporaire de l'activité, à l'effet d'éviter l'entrave des étapes de production par la fermeture administrative de l'entreprise et l'arrêt temporaire de l'activité, objet de la contravention qui est suffisant.

Ouyahia évoque la nécessité d’améliorer le climat des affaires

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’est montré hier comme placide et plutôt laconique, évitant toute déclaration à la presse, lors d’une conférence régionale sur le thème de la nouvelle économie, organisée à Alger par le ministère des Financ
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Ouyahia évoque la nécessité d’améliorer le climat des affaires

Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, s’est montré hier comme placide et plutôt laconique, évitant toute déclaration à la presse, lors d’une conférence régionale sur le thème de la nouvelle économie, organisée à Alger par le ministère des Finances, en collaboration avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire arabe. Alors que les spéculations vont bon train depuis plus d’une semaine autour de son éventuelle mise à l’écart, Ahmed Ouyahia s’est ainsi contenté d’un bref discours de circonstances, où il a surtout mis en avant les actions et les réalisations accomplis par les pouvoirs publics dans les domaines de la formation, de l’emploi et de l’accès aux nouvelles technologies. Tout en reconnaissant que dans le domaine économique et financier, «beaucoup de progrès restent encore à accomplir pour mettre à niveau et moderniser l’environnement des affaires», le Premier ministre a néanmoins estimé que des efforts massifs ont déjà été déployés pour permettre à l’Algérie de prétendre à tirer «sa part légitime des bienfaits de l’économie numérique». Dans cet ordre d’idées, il a notamment évoqué l’importance des dépenses allouées par l’Etat à la politique publique d’éducation et de formation, estimées à «plus de 10 milliards de dollars annuellement», ainsi que le lancement depuis 2010 de plus de 500 000 nouvelles entreprises par des jeunes, à la faveur des dispositifs publics dédiés au soutien à l’emploi. Dans le domaine de l’accès aux nouvelles technologies de communication, Ahmed Ouyahia a également préconisé la mise en place d’un programme de numérisation du service public, le déploiement d’un réseau national de fibre optique dépassant déjà les 120 000 kilomètres, mais aussi, l’engagement d’un processus de mise à niveau du cadre législatif et réglementaire en vue d’aider à améliorer le climat des affaires. Intervenant à travers un bref message vidéo, le président du groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a pour sa part insisté sur la nécessité d’œuvrer à assainir l’environnement des affaires dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, avertissant à cet égard que durant les quelques décennies à venir, «il sera vital pour les économies de la région de trouver de nouveaux leviers de croissance». La Banque mondiale, a-t-il en outre assuré, «est disposée à collaborer avec ces pays en vue de mettre en place une économie numérique» en favorisant, a-t-il préconisé, l’émergence de start-up et l’accès aux nouvelles technologies.

Le patron d’Alnaft rectifie le tir

Réagissant à des informations faisant état de négociations en cours avec les compagnies pétrolières Anadarko et British Petroleum (BP) autour de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, Arezki Hocini, président de l’Agence nationale pou
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Le patron d’Alnaft rectifie le tir

Réagissant à des informations faisant état de négociations en cours avec les compagnies pétrolières Anadarko et British Petroleum (BP) autour de l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, Arezki Hocini, président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), affirme que ses propos ont été «mal interprétés» et insiste sur le fait que la décision d’exploitation, qui est du ressort exclusif du gouvernement, n’est absolument pas à l’ordre du jour, même si elle est «inéluctable» à moyen terme. M. Hocini affirme que les discussions qui sont en cours avec un nombre de compagnies en activité en Algérie, dont les deux citées ci-dessus, mais aussi de nombreuses autres, telles la française Total et l’italienne ENI, ont trait non pas à l’exploitation, qui ne peut se faire que dans une dizaine d’années au moins, et sur décision préalable du Conseil des ministres, mais «sur les modèles de recherche et d’exploitation mis en œuvre par les différentes compagnies et l’évaluation du potentiel non conventionnel que recèlent les périmètres exploités actuellement par les compagnies étrangères» en vertu des contrats pétrole et gaz conventionnels. Chaque groupe, nous explique-t-on, a en fait ses propres méthodes et techniques de recherche et de forage et Alnaft se donne pour mission de connaître les expériences précises des compagnies, et de voir dans quelle mesure elles sont transposables en Algérie. Il s’agit aussi de connaître les techniques et d’évaluer les coûts – très onéreux – de chaque procédé. «Nous sommes au stade d’évaluer nos vrais potentiels», souligne Arezki Hocini, qui ajoute que chaque groupe étranger peut évaluer le potentiel de schiste sur son périmètre de recherche en exploitation en Algérie, ce qui aiderait l’Agence à faire ses évaluations. Le patron d’Alnaft souligne en outre que son comité planche sur une étude sur le non-conventionnel et «cherche à préciser les données faites par des organismes internationaux afin de connaître le volume réel des réserves». «Une étude 100% algérienne est en cours actuellement», selon M. Hocini, qui ajoute : «Lorsque nous connaîtrons nos réserves, nous pourrons négocier sur une bonne base, à l’avenir, des contrats de recherche avec les partenaires intéressés, car l’importance du volume à exploiter détermine les termes de la négociation.» Les perspectives se précisent dans l’offshore Quatre études consacrées au potentiel offshore algérien ont été commandées par Alnaft en collaboration avec plusieurs compagnies spécialistes de l’offshore en Méditerranée, dont ENI, Total et Statoil. Trois études ont été finalisées alors que la quatrième le sera dans les prochains jours, selon Alnaft. Les résultats de la phase d’étude devraient être disponibles dans 12 à 18 mois, ce qui laisse présager une perspective de forage dans un délai de 3 à quatre ans, nous explique-t-on, avec au préalable une réadaptation de l’arsenal juridique. Il est à savoir que les études, qui seront suivies de négociations sur la recherche, puis l’exploration effective, permettront, dans un premier temps, de déterminer le potentiel offshore de l’Algérie d’est en ouest, et la structure géologique des sites à forer éventuellement. Les récentes opérations de prospection faites par les groupes énergétiques en Méditerranée, comme ce fut le cas en Egypte avec grand succès, au Maroc et à Chypre, pourront servir de base de comparaison avec le potentiel algérien, selon Alnaft. Il est à rappeler que le PDG de Sonatrach avait été encore plus optimiste quant aux délais de prospection de l’offshore, espérant la conclusion d’un accord avec Saipem, filiale du géant ENI, avant la fin de l’année en cours. Qu’en sera-t-il réellement de ses délais, puisqu’en mai 2017 déjà, la perspective d’un nouveau partenariat dans l’offshore se profilait avec la Norvège suite à celle concrétisée entre Sonatrach et le groupe italien ENI, via un contrat d’exploration signé en mars 2017, en vue de la prospection au large des côtes algériennes. Des études étaient déjà en cours alors, en vertu du contrat paraphé par les deux groupes, pour déterminer les potentialités pétrolières et gazières des périmètres concernés. Sonatrach et Statoil envisageaient un partenariat d’exploration pétrolière et gazière en offshore au large des côtes algériennes. Les perspectives avaient été dessinées lors d’un entretien qui avait réuni en mai 2017, à Alger, le ministre de l’Energie algérien et le ministre des Affaires étrangères norvégien, Børge Brende.

La transparence, un frein à la modernisation

Difficile de passer le cap de la transformation digitale des institutions et des entreprises.  Et pour cause, les conditions nécessaires à cette mutation, porteuse pourtant d’efficacité, de modernisation et de croissance, ne sont pas réunies. A commenc
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La transparence, un frein à la modernisation

Difficile de passer le cap de la transformation digitale des institutions et des entreprises.  Et pour cause, les conditions nécessaires à cette mutation, porteuse pourtant d’efficacité, de modernisation et de croissance, ne sont pas réunies. A commencer par la transparence. Les participants à la deuxième édition des Digital Business Days, organisée à la mi-mars à Alger par N’tic Magazine convergent à ce sujet, même s’ils divergent sur certains points liés notamment au progrès menés jusque-là dans ce cadre, surtout en ce qui concerne l’innovation. L’accent a en effet été mis sur la nécessité de l’évolution du rôle des directions informatiques, de celui de simple support à l’entreprise et ses business units, à un rôle de contributeur aux résultats opérationnels transformateurs. Ce n’est pas encore le cas justement au sein de nos entreprises.  Le baromètre de la maturité digitale des entreprises africaines, résultat d’une étude du cabinet Deloitte réalisée dans 7 pays du continent dont l’Algérie, le montre clairement. Avec un score de 2,32, qui est bien au-dessous de la moyenne (2,5), et ce, essentiellement faute de moyens, selon les experts du cabinet. «Les budgets sont limités notamment en cette période de crise», expliquera Mme Hidayette Maâzouz, qui ajoutera : «Le retard dans le déploiement du e-commerce est également à l’origine des résultats enregistrés dans ce domaine.» Toutefois, la tendance pourrait changer à la lumière de l’intérêt affiché pour ce virage numérique. «Le fait que le digital soit considéré comme un levier de croissance important peut changer les choses dans le bon sens», prévoit-elle.   En effet, pour notre experte, cette transformation permet d’améliorer la qualité de l’information de manière à assurer une meilleure prise de décision et, par ricochet, l’efficacité opérationnelle. Or, déplore Slim Othmani, président du conseil d’administration de NCA Rouiba, la logique de peur de l’information persiste. Autrement dit, il y a une réticence vis-à-vis de la transparence. «On est encore en phase de transformation. Cette transparence gêne tous les acteurs : les chefs d’entreprise et leurs partenaires, car elle met à nu leurs incompétences. L’environnement des affaires a fait que la transformation digitale se fait lentement», précisera-t-il, donnant l’exemple du ministère des Finances, qui accuse un énorme retard, selon lui, dans la modernisation et la digitalisation de son système. «C’est un grand point d’interrogation. Pourquoi sommes-nous en retard dans ce secteur ?», s’interrogera-t-il. «La transformation digitale doit se faire par le haut d’abord et pas seulement par les entreprises», préconisera-t-il. Pour Slim Othmani, gagner la bataille de l’économe numérique nécessite des exemples de réussite. Certes, le potentiel est là, mais il faudrait, à son avis, qu’il y ait un leader qui franchisse le pas pour être suivi par d’autres acteurs économiques. Mais aussi institutionnels. Cela pour dire qu’il ne suffit pas d’avoir des outils destinés à faciliter les processus opérationnels quotidiens ou adopter des solutions plus avancées permettant de réaliser des analyses plus détaillées du marché, mais faudrait-il s’engager en travaillant dans la transparence d’abord. Pour sa part, Hakim Soufi, P-DG de Macir Vie, estime que les choses se font même si la manière est lente. Il dira d’ailleurs que beaucoup de progrès ont été faits. Il donnera comme exemples, la carte d’identité et le passeport biométriques. Mais le chemin reste encore long à suivre. «Pour arriver à la digitalisation du pays, il faut suivre des étapes, à savoir créer une identité numérique, avoir des infrastructures, construire un écosystème. Le changement est en cours, mais le chemin reste long et difficile», reconnaîtra-t-il. Globalement, experts et chefs d’entreprise  insistent sur la valorisation de l’innovation pour réussir la révolution numérique de l’économie, notamment dans ce contexte d’évolution des nouvelles technologies auquel devrait s’adapter l’Algérie. Karim Bibi Triki d’ Intel Corporation parlera même de la nécessité de passer à cette nouvelle forme d’économie à travers un écosystème de plusieurs secteurs, où la dimension du développement durable et d’environnement est à prendre en considération pour profiter pleinement des opportunités qu’offre le digital.

Des éléments pour une meilleure négociation

Le 21 mars s’est close à Kigali (Rwanda) une session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine (UA) pour discuter de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine(Zleca). Cette initiative entre dans le cadre de l’age
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Des éléments pour une meilleure négociation

Le 21 mars s’est close à Kigali (Rwanda) une session extraordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine (UA) pour discuter de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine(Zleca). Cette initiative entre dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA. Cette initiative entre dans le cadre de l’agenda 2063 de l’UA. La feuille de route de la Zleca a été adoptée en 2012 et la décision de lancer des négociations en juin 2015, avec pour objectif (dépassé) une mise en place fin 2017. Les ministres africains du Commerce avaient décidé, en juin 2017, de libéraliser dans un premier temps 90% des lignes tarifaires avec une marge de négociation sur les 10% restants pour les produits sensibles à exclure. En supprimant les tarifs douaniers, il est attendu de cette zone de libre-échange une augmentation du commerce intra-africain de 52%. La réduction des barrières non tarifaires pourrait le doubler. D’un autre côté, il est attendu aussi une baisse de 4 milliards de dollars de recettes douanières, mais qui pourraient être compensées par une diminution des prix à la consommation. Ces chiffres constituent l’argumentaire officiel de la Commission économique de l’Afrique (CEA) : le think tank officiel de l’Union africaine. Plusieurs aspects seront abordés dans cette contribution. Le premier est de donner à l’Algérie les gains et les pertes dont elle va bénéficier ou qu’elle va subir. Le second aspect concerne l’interférence que pourra avoir la Zleca avec les accords commerciaux déjà signés par l’Algérie et en vigueur (UMA et Accord bilatéral avec la Tunisie). Enfin, le troisième point concernera la viabilité de la Zleca et son financement à travers des fonds structurels. Une majorité de pays africains sont riches en ressources minières. Les droits de douane sur les matières premières sont assez faibles. Sur ce point, la Zleca ne peut pas faire grand-chose pour favoriser davantage ces exportations. Néanmoins, en réduisant les droits de douane intra-africains sur les produits intermédiaires et finis, la Zleca peut créer des opportunités dans ce sens. Le premier effet attendu de l’entrée en vigueur de la Zleca est une baisse des recettes douanières. La CEA les estime entre 3 et 4 milliards de dollars américains. Le premier chiffre correspond à une libéralisation totale des droits de douane avec la mise en place de listes négatives pour chacun des pays membres sur les produits les plus importants. Le second chiffre correspond à une libéralisation totale des droits de douane sans listes négatives. La libéralisation totale est entendue au sens d’une suppression totale des droits de douane sur tous les produits. D’un autre côté, il est estimé un gain de 11 à 16 milliards de dollars en termes de baisse des coûts de production et des prix à la consommation finale. Ceci pour l’ensemble du continent. Les résultats par pays sont plus mitigés. Pour l’Algérie, il est prévu une perte d’environ de 3% dans les recettes douanières. Ceci est dû en fait du faible volume du commerce entre l’Algérie et les pays africains. Il faut savoir que le volume des échanges de l’Algérie avec les pays d’Afrique sont très faibles. En 2016, l’Algérie a importé des 54 pays africains pour un peu plus de 1,4 milliard de dollars. Soit environ 3% de l’ensemble du total de ses importations. La moitié de ces importations viennent de la région UMA (environ 700 millions de dollars). Elles sont concentrées sur deux groupes de produits : les «semi-produits», avec 38%, et «Alimentation – Boissons – Tabacs», avec 27%. Aussi, il faut remarquer que les importations algériennes par pays sont très concentrées. Sur les 54 pays africains, cinq concentrent à eux seuls 95% des importations algériennes. La figure 2 ci-dessous résume cette seconde particularité des importations algériennes. Sur le plan des exportations, l’Algérie a exporté, en 2016, vers les pays africains, pour l’équivalent de 1,5 milliard de dollars américains. Ce qui représente environ 5% du total des exportations de l’Algérie. De ce fait, la balance commerciale de l’Algérie avec les pays africains est légèrement excédentaire de près de 100 millions de dollars. Les produits exportés les plus importants sont ceux qui relèvent du groupe «Energie et lubrifiants», avec 86%, suivi du groupe «Alimentation – Boissons – Tabacs», avec 9% des parts. Le reste est réparti sur tous les autres produits. Le potentiel à l’exportation existe à ce niveau. Cette structure du commerce extérieur de l’Algérie, par pays et par produit, peut constituer un des éléments pour négocier le calendrier du démantèlement tarifaire afin de mieux tirer profit des détours de commerce qui vont naître dès l’entrée en vigueur de la Zleca. Il s’agirait de dresser la liste des produits qui sont importés en dehors de la région Afrique et de voir si son substitut existe dans un des pays africains et quel est son coût. La diminution du droit de douane doit au moins égaler les coûts d’importation dans les deux régions (Afrique et hors Afrique). L’Algérie part avec un certain désavantage dans cette expérience de zone de libre-échange par rapport aux autres pays africains. En effet, il existe une disposition, pour les membres de l’OMC, qui permet de mieux profiter de la Zleca et renforcer le commerce intra-africain. Cette disposition est «l’Accord sur la facilitation des échanges (AFE)», qui est entré en vigueur le 17 février 2017. Cet accord vise à réduire le coût du commerce international en simplifiant, modernisant ou harmonisant les règles et procédures du pays à l’exportation et à l’importation. A l’heure actuelle, sur les 55 pays africains, 44 sont membres de l’OMC. L’Algérie n’est pas membre. Aussi, ce qui gênera le négociateur algérien est la pauvreté et la rareté des études sur la mesure des impacts de ce type d’arrangements commerciaux sur l’économie algérienne. Ceci rendra difficile les négociations et fera dépendre les négociateurs algériens des résultats d’études réalisées dans d’autres pays. A l’heure actuelle, l’essentiel de ces études est financé par la CEA ou par des organismes multilatéraux qui encouragent ce genre d’initiatives de libéralisation commerciale. Pour dépasser cette insuffisance, il est urgent de réaliser des études sur le potentiel à l’export de l’Algérie envers les pays africains. Le gain de l’Algérie est plus au niveau des exportations que de la baisse attendue des coûts à la production et à la consommation du fait de la faiblesse des importations mentionnée plus haut. Du fait des avantages qu’elle offre, l’UMA et l’Accord bilatéral algéro-tunisien devraient s’effacer et laisser place à la Zleca. En effet, les avantages perçus par l’Algérie au sein de la Zleca seront supérieurs à ceux négociés au sein de l’UMA et de l’Accord bilatéral algéro-tunisien. Il est utile de mentionner que l’UA compte 15 CER (Communauté économique régionale) et Unions douanières. La Zleca va s’appuyer sur ces accords régionaux pour un gain de temps et d’efficacité. Le fait que l’UMA n’ait pas beaucoup avancé est un handicap pour l’Algérie. Le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie et la Libye ont pris leurs dispositions dans ce sens en adhérant à d’autres communautés économiques régionales, comme la CEN-SAD 1 . Un dernier point à aborder et qui clôt cette contribution est la question du financement de ce processus d’intégration régionale. En matière d’expériences de zones de libre-échange, l’expérience l’Union européenne reste la référence. L’un des éléments les plus importants qui ont permis sa réussite est la mise à disposition des pays les plus faibles de fonds structurels et de fonds de cohésion. Ces fonds ont permis le rattrapage des pays moins développés, comme le Portugal, l’Espagne, la Grèce, et la Pologne récemment. Pour le cas de la Zleca, se posera la question de savoir qui financera ce processus, quand on sait que 32 des 55 pays africains sont classés par la Banque mondiale comme PMA (Pays moins avancés). Dans cet ordre d’idée, l’UA a prévu une «taxe de 0,2%» à prélever sur les importations éligibles en Afrique pour financer son budget de fonctionnement et son budget des opérations de soutien à la paix. La proposition de prélever 0,2% visait à mobiliser 1,2 milliard de dollars pour l’année 2017.  Il est utile de rappeler que cette taxe est en contradiction avec certaines dispositions de l’OMC, car elle est assise sur les importations. Les pays africains membres de l’OMC (au nombre de 44) seraient dispensés du paiement de cette taxe ! Aussi il est important de souligner à ce propos, que le budget de l’UA n’est financé par les pays africains membres qu’à hauteur de 44% ! le reliquat vient de donateurs internationaux (Chine,USA, Royaume-Uni, Banque mondiale, Union européenne). Le partage des avantages résultant d’une zone de libre échange est important pour des questions d’équité et de la viabilité dans le temps de cet accord. La zone de libre-échange touche des pays ayant des niveaux de développement différents. Il est sûr que certains vont gagner plus d’autres et que d’autres vont perdre plus. Si les gains perçus profitent à seulement à quelques pays, on risque d’observer, dans les années à venir, plusieurs « Afrexit».   Par  : Mohamed Yazid Boumghar Maître de Recherche - CREAD – myboumghar@gmail.com (1) Communauté des États sahélo-sahariens qui comprend 23 pays

Quel impact pour l’économie algérienne ?

Lors d’une session extraordinaire de l’Union africaine, 44 pays membres ont signé, le 21 mars 2018 à Kigali, capitale du Rwanda, un accord instaurant une zone de libre-échange continentale (ZLEC). L’organisation a ainsi jeté les bases d’une zon
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Quel impact pour l’économie algérienne ?

Lors d’une session extraordinaire de l’Union africaine, 44 pays membres ont signé, le 21 mars 2018 à Kigali, capitale du Rwanda, un accord instaurant une zone de libre-échange continentale (ZLEC). L’organisation a ainsi jeté les bases d’une zone de libre-échange continentale promise à un bel avenir, tant les projections en matière de croissance économique et démographique sont appelées à bouleverser positivement les données macroéconomiques du continent. La croissance économique sera forte et durable tout au long des vingt prochaines années, de même que la poussée démographique, l’une des plus consistantes au monde, promet de porter la population du continent à plus d’un milliard d’habitants à cette échéance. Par ce geste fondateur, L’Union africaine espère augmenter au minimum de 60% le commerce intra-africain, qui ne dépasse guère les 16% aujourd’hui. L’objectif à atteindre est donc fort ambitieux et particulièrement lucratif pour les pays et les entreprises qui prendront la peine d’investir et s’y investir. Des pays comme l’Afrique du Sud, le Maroc, le Kenya et le Rwanda ont d’emblée manifesté leur intérêt pour cet espace économique, en s’adjugeant les attributs de membres fondateurs, avec sans doute l’arrière-pensée que leurs avis pèseront lourd dans les prises de décisions y afférentes. Mais il faut dire que cette mise en avant de ces cinq pays n’a été rendue possible que par le refus d’adhésion de la plus grande puissance économique africaine qu’est le Nigeria et la présence bien timide du plus vaste pays du continent africain qu’est l’Algérie. C’est pourquoi l’Union africaine compte appeler ces deux pays à de meilleurs sentiments, lors du prochain sommet de l’organisation qui se tiendra cet été dans la capitale mauritanienne.     Cet espace économique et commercial sans frontières d’un milliard deux cents millions de consommateurs a de quoi faire fantasmer les entreprises africaines. Tout est en effet à faire dans ce continent qui a basé son économie sur l’exploitation des matières premières, au détriment des produits manufacturés qui, pour la plupart, proviennent d’Europe et d’Asie. Il y a donc tout un espace économique que pourraient reprendre les entreprises africaines, pour peu qu’on leur offre des avantages particuliers à l’intérieur de cette zone. Et c’est précisément ce que prévoit le texte fondateur du nouvel espace économique africain qui, toutefois, appelle les pays concernés à mettre rapidement en œuvre les réformes structurelles requises, le but étant d’inciter les entreprises du continent à investir dans l’industrie manufacturière, les services et la production agroalimentaire. La spécialisation est à encourager pour booster la diversité des échanges entre les pays africains, qui n’ont, aujourd’hui, que des produits de même nature à échanger. De nombreux observateurs sont étonnés que l’Algérie et le Nigeria, qui ont des économies relativement fortes et diversifiées, ne s’impliquent pas, comme il serait dans leur intérêt, dans ce projet qui a beaucoup à leur apporter. Ces pays disposent sans doute mieux que les autres d’infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, qui leur offrent la possibilité d’écouler leurs produits dans tous les pays du Sahel et de nombreuses parties de l’Afrique profonde, pour peu qu’ils améliorent le niveau des prestations bancaires, leurs performances productives et, bien entendu, la communication autour des produits qu’ils sont appelés à commercialiser. Il faudra également harmoniser les normes de production, concevoir des partenariats bancaires, et éviter coûte que coûte la concurrence fiscale entre Etats, véritable talon d’Achille des espaces de libre-échange.  Il faudra aussi des infrastructures routières,  ferroviaires et de télécommunications plus performantes, à la construction desquelles l’Union africaine devrait s’atteler dès à présent. Les partisans de cette zone de libre-échange continentale considèrent également que la création de ce vaste marché de plus d’un milliard de consommateurs est de nature à susciter l’intérêt des grands groupes industriels étrangers au continent, qui ne tarderont pas à envisager la création, seuls ou en partenariat avec des hommes d’affaires africains, d’usines de diverses natures. La zone de libre-échange continentale à laquelle l’Union africaine vient donner officiellement naissance est, évidemment, une tâche de longue haleine, un immense chantier qui requiert beaucoup de temps et une volonté déterminée des pays membres, et, notamment, celle des plus influents d’entre eux. Si quatre pays (Afrique du Sud, Maroc, Kenya et  Rwanda) se sont opportunément désignés comme membres fondateurs dotés de l’autorité morale nécessaire au pilotage du projet, on ne comprend pas pourquoi le Nigeria et l’Algérie ont manifesté autant de tiédeur à l’égard de ce palpitant projet. Dans l’Union africaine, on ne désespère toutefois pas de voir ces deux grands pays et une dizaine d’autres qui n’ont pas encore signé l’accord d’adhésion, s’impliquer davantage à l’occasion du prochain sommet de Nouakchott.  

Pétrole : Les prix en légère hausse

Les prix du pétrole remontaient hier en cours d'échanges européens alors que la nomination à la Maison-Blanche d'un nouveau conseiller à la sécurité nationale opposé à l'accord iranien sur le nucléaire pourrait perturber les exportations du pays.
El Watan - Economie

Pétrole : Les prix en légère hausse

Les prix du pétrole remontaient hier en cours d'échanges européens alors que la nomination à la Maison-Blanche d'un nouveau conseiller à la sécurité nationale opposé à l'accord iranien sur le nucléaire pourrait perturber les exportations du pays. Vers 11h GMT (12h HEC), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 69,09 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 18 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour la même échéance prenait 24 cents à 64,54 dollars. Le président américain, Donald Trump, a nommé jeudi le néo-conservateur John Bolton, analyste de Fox News, au poste très influent de conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche. Sa nomination intervient à l'approche d'une échéance cruciale sur l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien, dont cet ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU est un grand pourfendeur. «En ajoutant la nomination de Mike Pompeo, un autre ‘‘faucon’’, au poste de secrétaire d'Etat, les marchés estiment, qu'au mieux, l'accord sur le nucléaire iranien est mort», a tranché Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix, cité par l’agence AFP. Cependant, les marchés observaient également les échanges de plus en plus houleux entre le président des Etats-Unis et la Chine, qui a tiré hier ses premières salves, menaçant de droits de douane plus d'une centaine de produits américains, après l'ouverture par Washington des hostilités commerciales à l'encontre de la deuxième économie mondiale. «Le spectre du protectionnisme pourrait mettre des bâtons dans les roues de la croissance de la demande mondiale», a prévenu Stephen Brennock, analyste chez PVM. Les prix du pétrole résistaient cependant, aidés par des propos rassurants du ministre saoudien de l'Energie, Khaled Al Faleh, qui a affirmé que l'Opep et ses dix partenaires seraient «ensemble en 2019 et au-delà» pour surveiller l'équilibre du marché.

Vueling lancera cet été une desserte Malaga-Alger

La compagnie aérienne Vueling, filiale du groupe IAG, lancera cet été une nouvelle liaison saisonnière reliant Malaga à Alger, a rapporté hier le site électronique Air Journal. La nouvelle liaison sera inaugurée le 14 juin et proposera deux rotatio
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Vueling lancera cet été une desserte Malaga-Alger

La compagnie aérienne Vueling, filiale du groupe IAG, lancera cet été une nouvelle liaison saisonnière reliant Malaga à Alger, a rapporté hier le site électronique Air Journal. La nouvelle liaison sera inaugurée le 14 juin et proposera deux rotations hebdomadaires entre Malaga-Costa del Sol et Alger-Houari Boumediène, a ajouté la même source. Les A320 décolleront jeudi et dimanche à 23h25 pour arriver à 23h55, et repartir d’Algérie lundi et vendredi à 0h55 pour se poser à 3h25. La compagnie aérienne Vueling sera sans concurrence sur cette cinquième ligne vers la capitale algérienne, déjà desservie depuis Alicante, Barcelone, Valence et Marseille, selon Air Journal. La compagnie aérienne espagnole Vueling avait lancé sa première liaison de vols vers l’Algérie en 2012. Fondée en juillet 2004 par Carlos Munoz et Lazaro Ros avec un capital de 150 millions d’euros, Vueling est une compagnie aérienne d’origine espagnole, basée à El Prat de Llobregat, à Barcelone. En 2009, Vueling a fusionné avec Clickair pour améliorer sa rentabilité et élargir sa flotte. Depuis 2013, 90,5% de ses actifs sont possédés par International Airlines Group (IAG), qui regroupe, entre autres, British Airways et Iberia. Avec un âge moyen de 6,6 ans, la flotte de Vueling compte 100 appareils (en août 2015). Elle est composée de 5 Airbus A319-100, 91 Airbus A320-200 et 4 Airbus A321-200. L’IAG a commandé 62 avions pour Vueling, en août 2013. Ce sont des appareils de type A320 ; ils ont rejoint la flotte de Vueling depuis le début de l’année 2015, et la compagnie les exploitera jusqu’en 2020. Grâce à ses billets pas chers, Vueling connaît une forte progression ces dernières années. En 2015, la compagnie a transporté près de 25 millions de passagers, un trafic en croissance de +15% par rapport à l’année précédente. Cette année, Vueling propose au départ de 13 aéroports français des vols réguliers à destination de Barcelone et d’autres villes espagnoles et italiennes, ainsi que quelques vols saisonniers. La compagnie assure des vols réguliers avec escale vers de nombreuses autres villes d'Europe et d'Afrique du Nord. Vueling est également aujourd´hui la première compagnie low cost européenne à proposer des vols d´autres compagnies directement à travers ses canaux de vente, afin d´offrir à ses passagers une plus grande offre de vols vers les principales villes d´Europe et un service complet. Vueling a ainsi passé des accords de partage de codes avec de nombreuses compagnies traditionnelles, comme American Airlines, Qatar Airlines, British Airways et Iberia.

La BAD table sur une croissance à long terme en Algérie

Les réformes structurelles engagées en Algérie pourraient jeter les bases d’une croissance à long terme, selon la Banque africaine de développement (BAD), qui publie pour la première fois un rapport régional consacré à l’Afrique du Nord, dans le
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La BAD table sur une croissance à long terme en Algérie

Les réformes structurelles engagées en Algérie pourraient jeter les bases d’une croissance à long terme, selon la Banque africaine de développement (BAD), qui publie pour la première fois un rapport régional consacré à l’Afrique du Nord, dans le sillage de son étude sur les perspectives économiques du continent africain pour 2018. Pour la BAD, le nouveau plan d’action du gouvernement algérien, adopté en septembre 2017, devrait permettre de poursuivre l’assainissement des finances de l’Etat pour réduire les déficits et limiter les nouveaux emprunts extérieurs. La BAD souligne ainsi que l’objectif du gouvernement algérien «est de parvenir à un équilibre des soldes budgétaire et extérieur d’ici à 2020». Elle met en relief les réformes — assainissement budgétaire et réformes structurelles — mises en œuvre pour accroître la compétitivité et promouvoir la diversification, estimant que le gouvernement algérien «est déterminé à réduire les obstacles à l’investissement et à la croissance en améliorant le climat des affaires et en attirant des investissements du secteur privé, notamment des investissements directs étrangers (IDE)». Le rapport met l’accent, en outre, sur la volonté de l’Algérie d’arriver, d’ici 2020, à concrétiser la réduction des dépenses courantes à 20% du PIB et celle des dépenses en capital à 10% du PIB, tout en renforçant l’efficacité des investissements par l’amélioration de la sélection, de la mise en œuvre et de l’évaluation des projets. La BAD souligne aussi la réforme des subventions projetée à travers l’augmentation des prix du carburant et leur remplacement par des transferts monétaires pour protéger les personnes les plus vulnérables ; l’augmentation des recettes fiscales non pétrolières grâce à la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes sur les produits de luxe et la réduction des subventions à l’énergie. Au plan régional, la BAD souligne que l’Algérie a été le troisième principal contributeur à la croissance de la région Afrique du Nord en 2017, après l’Egypte et la Libye. Notre pays a ainsi contribué à la croissance régionale à hauteur de 13,4% en 2017, en baisse par rapport à 2016, puisqu’elle se situait alors à 28%. Un recul qui est lié, selon les conclusions de la BAD, à un ralentissement de la croissance, qui est passée en Algérie de 3,3% en 2016 à 2,5% en 2017. L’Algérie, troisième contributeur à la croissance régionale Selon la BAD, «les recettes de l’Etat ont diminué en raison des quotas imposés par l’OPEP en 2016, lesquels ont annulé les gains résultant de la hausse des cours du pétrole». Elle souligne, par ailleurs, que «la vulnérabilité de l’économie et des recettes fiscales de l’Algérie face aux fluctuations du marché mondial du pétrole incite à réformer les dépenses publiques, à rééquilibrer les comptes extérieurs et à diversifier les sources de croissance et de revenus. Néanmoins, à moyen terme, alors que les cours du pétrole continuent de remonter, les perspectives économiques de l’Algérie restent favorables, avec une croissance projetée à 3,5%, soit une nette amélioration par rapport à 2017». Il est à rappeler, plus globalement, que le nouveau rapport de la BAD sur les perspectives économiques en Afrique du Nord — qui couvre l’Algérie, l’Egypte, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie — analyse les performances macroéconomiques de la région et ses perspectives pour 2018 et 2019. Il examine en outre le lien entre sécurité alimentaire et pauvreté dans les zones rurales. Selon la BAD, la région Afrique du Nord a connu un rétablissement rigoureux depuis 2010. En effet, signale-t-elle, la croissance du PIB réel en 2017 est estimée à 4,9%, contre 3,3% en 2016, et est supérieure à la moyenne africaine de 3,6%. C’est le meilleur taux de croissance d’Afrique après l’Afrique de l’Est. Cette performance en hausse est due en grande partie, selon la BAD, au volume plus important que prévu de la production et de l’exportation de pétrole de la Libye, lesquelles ont généré une forte croissance du PIB de 55,1%, à la faveur de l’amélioration de la situation sécuritaire résultant des efforts conjoints d’aides régionale et internationale dont a bénéficiées le pays. Les prévisions de croissance pour la région demeurent favorables en comparaison des autres régions (sauf l’Afrique de l’Est), avec une projection de croissance moyenne de 5,0% en 2018 et 4,6% en 2019.

Réussir avec un petit budget

Le Salon national de la micro-activité s’est clôturé mercredi. Cette année, les femmes sont à l’honneur. El Watan Week-end a rencontré ces entrepreneurs. «Cette année, le salon est dédié principalement à la femme rurale dans le but de promou
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Réussir avec un petit budget

Le Salon national de la micro-activité s’est clôturé mercredi. Cette année, les femmes sont à l’honneur. El Watan Week-end a rencontré ces entrepreneurs. «Cette année, le salon est dédié principalement à la femme rurale dans le but de promouvoir sa contribution dans la diversification économique et dans le développement socio-économique», assure Achour Benkerouh, chargé de communication de l’ANGEM. Organisé par l’Agence nationale de gestion du micro-crédit en Algérie (ANGEM), le salon vise à promouvoir les produits locaux, réalisés par les femmes rurales exposantes et montrer les expériences réussies des promotrices, financées dans le cadre du dispositif du micro-crédit. Un deal visiblement réussi. En effet, la touche traditionnelle est partout. De la kessra et l’huile, aux objets décoratifs passant par les habits traditionnels et les produits de cosmétiques… Tout est fait main. Leurs projets sont réalisés grâce à deux types de crédits : triangulaire et PMR AMP. Le premier est plafonné à 1 million de dinars. Ce crédit est appelé ainsi car il regroupe la participation de trois parties à des taux différents : la banque (70%),  l’ANGEM (29%) et le 1% qui reste doit être un apport personnel du demandeur de crédit. Le second est plafonné à 100 000 DA. - Katia Boudjighami La quarantaine. Elle est créatrice de savon naturel. L’idée de devenir son propre chef n’est pas nouvelle pour Katia. Cette dernière a toujours été passionnée par ce hobby et a longtemps souhaité en faire son métier et s’installer à son compte. «J’ai longtemps hésité, puis un jour, j’ai décidé de me lancer. La fabrication de produits cosmétiques 100%  naturels et bios est une passion pour moi. Aujourd’hui, je suis fière de dire que mon activité me permet d’exercer ma passion, et d’en vivre en même temps». Afin de devenir auto-entrepreneuse, Katia a bénéficié d’un crédit de 959.332.94 DA. «Cette somme m’a servi pour lancer mon activité et dépasser ainsi un obstacle d’envergeure : l’aspect financier», confie-t-elle. Opérationnelle depuis 2014, la micro-activité de Katia compte parmi les projets ayant bénéficié d’un prêt communément appelé le crédit triangulaire. Ce genre de crédit est accordé aux potentiels entrepreneurs désirant développer leurs activités de production. En termes de chiffres, Katia est optimiste : «J’ai lancé mon activité depuis seulement deux années, et j’ai déjà remboursé presque 50% de mon prêt à la banque». La créatrice avoue être fière de son parcours et compte bien poursuivre sur cette belle lancée : «Grâce aux multiples salons et événements auxquels j’assiste, mon business se porte à merveille. Ces événements sont d’ailleurs une chance inouïe pour accroître notre visibilité auprès de nos potentiels clients», atteste-elle. - Tamazouzt Ben Moussa La trentaine. Elle est native de Béjaïa. Elle est fabricante d’objets de décoration. Des coqs en paille, des cadres, des porte-clefs, des cruches décoratives, des tapis… Tamazouzt confectionne tous ces objets elle-même. Ses tarifs varient entre 1200 DA et 2200 DA. Elle confie : «J’ai toujours été attirée par tout ce qui concerne la décoration, et ce depuis ma plus tendre enfance. Ce que je préfère le plus dans mon métier, c’est que je réalise mes objets moi-même. J’aime tout ce qui est fait main. Aujourd’hui, je vis de ma passion». Pour réaliser son projet, Tamazouzt a bénéficié d’un prêt de type PNR AMP d’un montant de 40.000 DA. «J’ai demandé un si petit prêt car mon projet n’exige pas une somme faramineuse. 40 000 DA est le montant adéquat pour acheter ma matière première», explique-t-elle. Sauf que pour obtenir son budget, Tamazouzt a dû attendre quelques mois. En effet, son projet a d’abord fait l’objet d’une étude de la part de la commission d’admission de l’ANGEM. Cette procédure a duré trois mois pour validation. Suite à cela, l’ANGEM a débloqué son crédit en un mois à peine. Cette dernière se dit satisfaite de son expérience. «Non seulement on nous accorde des crédits mais aussi on est pris en charge par l’agence quand nous sommes appelés a participer a ce salon», assure-t-elle. Aujourd’hui, Tamazouzt souhaite faire du bénéfice. «Les ventes sont timides jusqu’a présent. J’espère en faire plus à l’avenir et voir mon chiffre d’affaires augmenter petit à petit», espère-elle. - La famille Ameziane Fouzi et sa femme Khadidja, de Tizi Ouzou, ont monté leur projet à deux. Leur secteur d’activité : la confection de vanniers. Leurs prix varient entre 900 DA et 1500 DA. Chez eux, ce métier est une question de famille. «La vannerie est un métier familial. Il est exercé de génération en génération et ce, depuis une centaine d’années». Pour la réalisation de leur petite entreprise, le couple a bénéficié d’un crédit de 40.000 DA, accordé par l’ANGEM. «Notre but premier derrière ce prêt n’est pas uniquement pour acheter la matière première mais plutôt la réputation qu’on pourrait se faire grâce au salon. De plus, grâce à ce crédit, on est conviés à participer au Salon de la micro-activité tous les ans. Nous bénéficions d’une prise en charge, ce qui amortit les coûts du transport. Car il faut savoir que le seul transport de la marchandise de ma commune jusqu’à Alger me reviendrait très cher. Un avantage qui n’est pas négligeable pour moi», confie Fouzi. Selon lui, le salon leur a permis de développer leur carnet d’adresses et d’avoir un relationnel plus élargi à l’échelle nationale. Fouzi et Khadidja sont fiers de ce qu’ils ont accompli jusqu’à présent. «Grâce à une toute petite somme, on a pu monter une sorte de mini-entreprise». Pour ce qui est de l’étude de leur dossier, Khadidja avoue que cela a pris 4 mois : «De l’étude jusqu’à l’obtention du crédit, nous n’avons eu que 4 mois d’attente». Aujourd’hui, le couple souhaite qu’il y ait plus de personnes intéressées par ce salon afin qu’il puisse se faire une réputation et pourquoi pas, agrandir son chiffre d’affaires. - Amel Djouhra La trentaine. Elle est propriétaire d’un salon de coiffure et d’esthétique. Enthousiaste, motivée, la jeune fille a décidé de créer son salon de coiffure et d’esthétique, et de devenir sa propre patronne. «J’ai toujours rêvé de créer mon propre salon d’esthétique et ce, depuis mon jeune âge». Le rêve d’Amel s’est aujourd’hui réalisé.  «J’ai bénéficié d’un prêt ANGEM d’une valeur de 1.000. 000 DA. Cela m’a permis d’acquérir le matériel nécessaire pour démarrer mon activité. Depuis la mise en activité de mon salon, j’ai pu jusqu’à ce jour recruter trois personnes, dont une jeune fille, syrienne, professionnelle et compétente», confie-t-elle. Son activité a donc le mérite de générer des postes d’emploi, essentiellement grâce à l’aide de l’Agence nationale de l’emploi, qui travaille en étroite collaboration avec les services de l’ANGEM et autres dispositifs d’aide à la création d’entreprises, à l’instar de l’Ansej et la Cnac. Cependant, le souhait d’Amel ne s’est pas réalisé en un claquement de doigts. En effet, son prêt ne lui a pas été accordé en espèces mais plutôt en matériel. Amel se rappelle des obstacles rencontrés quant à l’octroi de son matériel. Une procédure jugée lon-gue et fatigante. «Alors que je pensais que je pourrais rencontrer des difficultés avec l’ANGEM, j’avais totalement tort De manière générale, je dois avouer que je suis satisfaite du service, et de l’encadrement de l’ANGEM. Mais c’est plutôt au niveau de mon fournisseur que ça bloquait», confie-t-elle. «J’ai rencontré des soucis avec mon fournisseur qui m’a tardivement livré l’ensemble du matériel, indispensable au bon fonctionnement de mon salon, pénalisant grandement l’ensemble de mon activité. Mon attente a duré huit longs mois», se souvient-elle. Amel se dit aujourd’hui satisfaite de son parcours et souhaite développer davantage son activité. «L’un des avantages de bénéficier d’un crédit ANGEM est d’être invité à ce genre de manifestation. Cela nous aide énormément car c’est un coup de pub non négligeable», confie-elle.  

Faderco lance un nouveau produit

La société spécialisée dans la fabrication d'articles d'hygiène corporelle, Faderco, a annoncé, hier à Alger, le lancement d’un nouveau produit de changes infantiles, Bimbies confort, «développé après un important travail de recherche et d’éco
El Watan - Economie

Faderco lance un nouveau produit

La société spécialisée dans la fabrication d'articles d'hygiène corporelle, Faderco, a annoncé, hier à Alger, le lancement d’un nouveau produit de changes infantiles, Bimbies confort, «développé après un important travail de recherche et d’écoute des mamans algériennes». Selon Nazim Mokrani, responsable de la stratégie marketing du groupe, ce nouveau produit est le fruit de «deux années de recherche et d’une étude, étendue sur l’ensemble du territoire national, réalisées avec l’appui de l’institut international TNS auprès de 1600 foyers algériens». Selon le même responsable, le produit de changes est un «produit premium intégrant les dernières évolutions technologiques, comme le mécanisme duo absorb qui garantit une vitesse d’absorption de 23 secondes, ou encore l’utilisation d’un tissu unique super soft pour les couches des nouveau-nés». Testé en Allemagne et certifié Dermatest, il sera fabriqué dans le complexe industriel de pointe de Faderco, situé à Sétif, et couvrira l’ensemble du marché national. Il convient de rappeler que le groupe Faderco est aujourd’hui leader du secteur en Algérie, disposant de quatre pôles industriels et d’une usine de bobines à papier, la plus grande du Maghreb. La marque exporte également son produit vers la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et d’autres pays d’Afrique. En 2017, le groupe a exporté plus de 5000 tonnes de bobines mères de papier vers les pays européens (France, Espagne, Grèce et Irlande).  

L’OPEP discute des nouvelles options de calcul d’impact

Une réunion à huis clos des délégués des pays membres de l’OPEP et leurs alliés a eu lieu, lundi dernier, à Vienne, pour discuter des options à prendre afin de mieux contrôler les cours sur le marché international. Cette réunion, qui précèd
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L’OPEP discute des nouvelles options de calcul d’impact

Une réunion à huis clos des délégués des pays membres de l’OPEP et leurs alliés a eu lieu, lundi dernier, à Vienne, pour discuter des options à prendre afin de mieux contrôler les cours sur le marché international. Cette réunion, qui précède celle des ministres membres du comité de suivi de l’accord des pays de l’OPEP et leurs alliés, prévue à Djeddah le 15 avril prochain, a concerné «des discussions sur le changement de la façon de mesurer l’impact de leur décision de réduction de la production». Ainsi se poseront aux pays exportateurs de pétrole signataires de l’accord de réduction de l’offre de pétrole des options pour une meilleure mesure du suivi de l’accord. «Une des options que les délégués de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP ont discuté, lundi à Vienne, est de continuer à mesurer les stocks commerciaux de pétrole dans les économies développées par rapport à la moyenne quinquennale, sans compter les années de stocks élevés», explique la source de Bloomberg. Et d’ajouter : «Une autre option consiste à utiliser une moyenne des stocks de sept ans. Cela déplacerait leur objectif de réduction des stocks à des niveaux normaux plus éloignés de la portée, ce qui pourrait nécessiter une plus longue période de coupes pour l’atteindre.» Bloomberg note que les délégués ont aussi examiné une période de calcul de plus de sept ans. Si le choix final reviendra aux ministres, il est utile de souligner que ces discussions dénotent d’une certaine incertitude sur les tendances du marché, alors que l’accord de réduction de l’offre de pétrole a bien entamé sa deuxième année et certains membres de l’OPEP souhaitent même le prolonger au-delà de fin 2018. Pour l’heure, les signataires de l’accord ont atteint des coupes plus importantes que celles prévues et certains, comme l’Arabie Saoudite, veulent encore dépasser ces seuils, surtout que les prix du pétrole sont confortablement assis au-dessus de 60 dollars. «Lorsque l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, la Russie et ses alliés ont conclu un accord en 2016 pour mettre fin au marasme des prix et rééquilibrer un marché excédentaire, ils ont fixé comme objectif de ramener les stocks pétroliers détenus par les membres de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) en ligne avec la moyenne quinquennale. Après plus d’une année de frein à l’approvisionnement, ils ont fait des progrès significatifs», explique-t-on. Le pari a été tenu, puisque les stocks ont chuté en février à 44 millions de barils, contre un excédent de 293 millions de barils en janvier 2017, date de départ de l’application des coupes. Les délégués de l’OPEP estiment que le marché «est en voie de rééquilibrer la mesure quinquennale au deuxième ou au troisième trimestre», alors que l’Arabie Saoudite et la Russie se sont prononcées contre. Ces pays estiment la mesure quinquennale erronée et que la nature inégale des données en dehors de l’OCDE rend difficile l’obtention d’une image précise de l’ensemble du marché mondial. Suivre d'autres indicateurs mondiaux que ceux de l’OCDE devient donc une option à discuter. 

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