Algeria



États-Unis : Nouvelle hausse des stocks hebdomadaires de pétrole

Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté moins que prévu la semaine dernière, d’après des chiffres publiés hier en fin de journée par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Les réserves commerciales de brut o
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États-Unis : Nouvelle hausse des stocks hebdomadaires de pétrole

Les stocks américains de pétrole brut ont augmenté moins que prévu la semaine dernière, d’après des chiffres publiés hier en fin de journée par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Les réserves commerciales de brut ont augmenté, lors de la semaine achevée le 2 mars, de 2,4 millions de barils pour s’établir à 425,9 millions, soit un peu moins que la hausse de 3 millions anticipée par les économistes interrogés par l’agence Bloomberg. Ces réserves sont en baisse de 19,4% par rapport à la même époque en 2017 et restent dans le bas de la fourchette moyenne pour cette période de l’année. Les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont baissé également de 600 000 barils à 28,2 millions. Après avoir reculé d’environ 20 millions de barils depuis le début de l’année, ils sont au plus bas depuis fin 2014. La tendance baissière a aussi touché les réserves d’essence qui ont de leur côté diminué de 800 000 barils, alors que les analystes anticipaient une hausse de 1,5 million de barils. Elles s’inscrivent en repli de 0,7% par rapport à la même période l’an dernier, mais restent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l’année. Les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont également régressé de 600 000 barils, tandis qu’une progression de 1 million de barils était prévue, selon l’EIA. Ils sont en repli de 14,9% par rapport à leur niveau un an auparavant, mais se maintiennent au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l’année. De son côté, la production de brut américaine poursuit sa hausse, le pays extrayant en moyenne 10,37 millions de barils par jour contre 10,28 millions de barils par jour (mbj) la semaine précédente. Un rapport de l’EIA avait déjà relevé avant-hier que la production américaine de brut avait atteint 10,3 millions de barils par jour en février et devrait représenter en moyenne 10,7 millions de barils par jour sur l’ensemble de l’année 2018 et 11,3 millions en 2019. Les exportations américaines se sont relativement stabilisées tandis que les importations ont connu une forte hausse, à 8 mbj contre 7,28 mbj une semaine auparavant. Au moment où la saison des travaux de maintenance se poursuit, la cadence des raffineries a connu une petite augmentation, ces dernières fonctionnant à 88,0% de leurs capacités contre 87,8% la semaine précédente. Au cours des quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,3 millions de barils par jour de produits raffinés, une progression de 3,4% par rapport à la même période de l’an dernier. La demande d’essence a progressé de 3,3% et celles des autres produits distillés de 0,6%. Le prix du pétrole, qui reculait nettement juste avant la diffusion du rapport de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, atténuait ses pertes peu après. Le baril de light sweet crude pour livraison en avril perdait vers 16h05 GMT 17 cents à 62,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Une dizaine de sous-traitants locaux répertoriés

L’ouverture de l’usine Soprovi, où seront assemblés les camions Renault et Volvo dans la région de Meftah (Blida), permettra la création d’environ 300 postes d’emploi, dont 200  directs et 100  indirects. Renault Trucks Algérie, qui a partic
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Une dizaine de sous-traitants locaux répertoriés

L’ouverture de l’usine Soprovi, où seront assemblés les camions Renault et Volvo dans la région de Meftah (Blida), permettra la création d’environ 300 postes d’emploi, dont 200  directs et 100  indirects. Renault Trucks Algérie, qui a participé aux Journées techniques sur la sous-traitance de véhicules (JTSV), organisées par le ministère de l’Industrie, les 5 et 6 mars, à l’hôtel El Aurassi, a saisi cette occasion, pour faire part de sa stratégie industrielle pour l’Algérie. Cela a eu lieu mardi soir, lors d’une table ronde organisée par Georges Haider, directeur général de Renault trucks Algérie, en compagnie de Johan Marchner, senior vice-président des achats du groupe Volvo. Ainsi, après avoir fait une «présentation externe» de son groupe, Johan Marchner s’est longuement attardé sur le cas de l’Algérie, un pays, dit-il, où «il y a beaucoup de potentiel, mais aussi beaucoup de travail». Se sentant «rassuré» après sa participation au JTSV, Johan Marchner a voulu, lui aussi, donner l’«approche positive» de son groupe sur les futurs collaborateurs locaux en prévision de l’usine Soprovi de montage de camions (Renault et Volvo trucks), qui entrera en activité avant la fin de l’année 2018. «Une démarche qui s’inscrit en droite ligne avec les objectifs stratégiques des autorités algériennes en matière de production nationale et d’intégration des produits locaux», a-t-il soutenu. Pour lui, «la sous-traitance représente une activité déterminante pour la compétitivité de l’économie algérienne qui nécessite le développement de relations de sous-traitance harmonieuses et équilibrées». C’est ainsi que, dans ce registre, la direction des achats du groupe Volvo a initié une étude pour identifier les fournisseurs locaux de pièces et développer un plan d’intégration spécifique à l’Algérie, en ligne avec les exigences du cahier des charges relatif au montage et à la production automobiles. «Cette stratégie d’intégration repose sur la prise en compte de fournisseurs stratégiques et sur une étude spécifique pour cartographier des fournisseurs potentiels, qu’il s’agisse de fournisseurs locaux déjà installés ou bien de fournisseurs susceptibles d’investir spécifiquement en Algérie», explique le conférencier. Senior vice-président des achats du groupe Volvo, Johan Marchner déclare, dans ce cadre, qu’«une vingtaine de nos fournisseurs stratégiques sont prêts à venir en Algérie et une dizaine de sous-traitants locaux ont déjà été répertoriés dans les modules électroniques, le câblage, les connecteurs, les pièces d’intérieurs et les roues». Ne voulant pas dévoiler tous ses potentiels fournisseurs locaux, Johan Marchner s’est dit aussi «intéressé» à l’avenir par les fournisseurs de boîtes à vitesses et batteries. «On croit à ce projet et on est ambitieux», dit-il avec assurance, estimant qu’«il ne faut pas sous-estimer le marché algérien». Pour le groupe Volvo, la sélection des fournisseurs, présentant les caractéristiques conformes à ses exigences, est un élément-clé pour répondre aux opportunités d’exportation. C’est pourquoi, préparer et soutenir les sous-traitants à l’industrialisation en cours constitue un des axes prioritaires de la politique d’entreprise de Renault trucks. De plus, fort de son expérience en opérations de type CKD sur tous les continents, le groupe Volvo souhaite renforcer et pérenniser sa présence en Algérie, sur le long terme, en mettant à profit sa riche expertise. Pour rappel, l’ouverture de l’usine Soprovi, où seront assemblés les camions Renault et Volvo dans la région de Meftah (Blida), permettra la création d’environ 300 postes d’emploi, dont 200 directs et 100 indirects. La première phase de recrutement des opérateurs de l’usine sera très prochainement lancée et les futurs employés seront formés notamment aux technologies de Renault trucks. Et dans ce cadre, la mise en place d’une école des métiers dédiée à leur formation est prévue. Cette école profitera également aux effectifs des distributeurs partenaires en charge du service après-vente.  

Exportations de gaz : «L’Algérie a honoré tous ses engagements»

A propos des exportations de gaz de l’Algérie durant cet hiver, le PDG a souligné que l’Algérie a honoré tous ses engagements, même si la situation était assez difficile, au vu de la demande interne qui a aussi énormément augmenté, en raison des
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Exportations de gaz : «L’Algérie a honoré tous ses engagements»

A propos des exportations de gaz de l’Algérie durant cet hiver, le PDG a souligné que l’Algérie a honoré tous ses engagements, même si la situation était assez difficile, au vu de la demande interne qui a aussi énormément augmenté, en raison des chutes de températures enregistrées au niveau local. Pour ce qui est des contrats gaziers à long terme, qui arrivent à expiration en 2020-2021, M. Ould Kaddour a souligné que les négociations sont en cours avec les clients de l’Algérie et que malgré la concurrence rude du gaz russe et du schiste américain prêt à inonder l’Europe —marché traditionnel de l’Algérie—, Sonatrach a développé «sa propre stratégie» et compte diversifier ses clients et ses modes de transport, notamment via les méthaniers qui ont permis récemment d’expédier du GNL vers la Corée du Sud et la Turquie. Par ailleurs, M. Ould Kaddour reste malgré tout confiant quant à une entente «avec les clients traditionnels de l’Algérie en Europe».

Sonatrach a réglé 80% de ses litiges

Le PDG de la compagnie a posé le problème du manque de communication au sein de son groupe, incitant ses cadres à collaborer ensemble afin de rehausser l’image de Sonatrach. Le groupe Sonatrach a réglé une dizaine de litiges avec ses partenaires, so
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Sonatrach a réglé 80% de ses litiges

Le PDG de la compagnie a posé le problème du manque de communication au sein de son groupe, incitant ses cadres à collaborer ensemble afin de rehausser l’image de Sonatrach. Le groupe Sonatrach a réglé une dizaine de litiges avec ses partenaires, soit 80% des contrats qui étaient objet de différends entre le groupe algérien et des groupes pétroliers étrangers, selon le PDG de Sonatrach, qui s’exprimait en marge d’une visite dans la wilaya de Tébessa. Un règlement en grande partie à l’amiable, ce qui redonne une visibilité à Sonatrach, selon Abdelmoumen Ould Kaddour, et la remet sur l’échiquier des compagnies sollicitées par les plus grands groupes pétroliers mondiaux. Il citera entre autres le norvégien Statoil avec lequel une réunion est programmée aujourd’hui à Alger, pour discuter d’un retour sur le champs de Hassi Mouina abandonné, il y a quelques années. Au vu de nombreuses «tracasseries bureaucratiques», Ould Kaddour cite aussi ExxonMobil, dont le patron a été nommé à la tête de la diplomatie américaine. Le groupe américain est très intéressé, selon le PDG de Sonatrach, par un partenariat en Algérie et «insiste pour faire affaire avec Sonatrach». Abdelmoumen Ould Kaddour estime que le règlement des litiges avec les partenaires de Sonatrach «a changé l’image de l’Algérie». Par ailleurs, le PDG de Sonatrach a encore une fois posé le problème du manque de communication au sein de son groupe, incitant ses cadres  à collaborer ensemble, afin de rehausser l’image de Sonatrach, mise à mal ces dernières années par ses litiges d’une part, et, par la mauvaise volonté de certains de ses cadres, qui ne jouent pas le jeu, d’autre part. «Depuis une année, j’essaie de changer les comportements des gens qui travaillent avec moi», insiste Ould Kaddour. Et d’ajouter : «Avant, Sonatrach était une compagnie de renommée mondiale, respectée par ses partenaires et admirée par les Algériens. Aujourd’hui, on se pose des questions sur ce qu’elle est devenue. Heureusement, le règlement des différends redonne à notre groupe une nouvelle aura et incite les entreprises étrangères à nous regarder de manière différente», assure le patron de Sonatrach. 21,9 milliards de mètres cubes exportés vers l’Europe via le gazoduc Mattei Le gazoduc Enrico Mattei ( ex- Transmed ) reliant l’Algérie à l’Italie, via la Tunisie, a permis de transporter 23,6 milliards de mètres cubes de gaz en 2017, dont 21,9 milliards  m³ exportés vers l’Europe, ce qui représente quasi 50% des exportations algériennes de gaz estimées à 55 milliards m³, selon le PDG de Sonatrach. Les quantités transportées via le gazoduc, le plus important des installations de transport de gaz du pays, sont en légère hausse par rapport à 2016, et devraient se situer au-delà 24 milliards m³ en 2018, au regard des quantités exportées entre le 1er janvier et le 24 février. Un bilan présenté hier par le chef de la direction des gazoducs, Enrico Mattei, située à Oued Sefsafa, près de la frontière tunisienne, fait ressortir, en effet, un volume transporté d’environ 4 milliards m3 depuis le début de l’année. Le PDG de Sonatrach a précisé que les capacités du gazoduc sont de l’ordre de 34 milliards  m³ par an, soit 60 millions  m³ par jour, ce qui fait du gazoduc le plus important ouvrage destiné à acheminer le gaz vers l’Europe, en plus des quantités écoulées en Algérie.  

Un mémorandum d’entente signé à Alger

Dans le domaine des hydrocarbures, la compagnie pétrolière danoise Maersk Oil est présente dans l’amont pétrolier et gazier en Algérie depuis de nombreuses années, notamment sur les champs de Berkine.  Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et l
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Un mémorandum d’entente signé à Alger

Dans le domaine des hydrocarbures, la compagnie pétrolière danoise Maersk Oil est présente dans l’amont pétrolier et gazier en Algérie depuis de nombreuses années, notamment sur les champs de Berkine.  Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) et la Confédération danoise de l’industrie (DI) ont signé, hier à Alger, un mémorandum d’entente sur la coopération à l’issue du Forum d’affaires algéro-danois. Ce Forum a été coprésidé par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et son homologue danois, Anders Samuelsen. La signature de ce document «permettra de fournir un cadre de coopération dans lequel les deux parties visent à établir une alliance stratégique de coopération entre les deux institutions ainsi que la concrétisation de projets au profit des entreprises des deux parties et leurs membres», précise ce mémorandum d’entente. Les deux parties ont ainsi convenu de coopérer dans les domaines de compétence dans lesquels la collaboration peut se développer, incluant, entre autres, la formulation et la mise en œuvre de stratégies d’entreprises, l’échange et le transfert des expériences réussies, comme la mise en œuvre de projets de développement local, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, de l’industrie et du tourisme, ainsi que la formation. Pour ce qui est des formes de coopération à développer en vertu de cette convention, elles comprennent la conception et le développement des activités de formation et de renforcement des capacités, et ce, par l’organisation de conférences, d’ateliers et de séminaires, ainsi que par la présentation des bonnes pratiques. Les formes de coopération peuvent également comprendre l’échange régulier des connaissances et des expériences sur les questions économiques de l’heure. Il s’agit aussi de la mise à disposition des entreprises et des investisseurs des services de soutien et d’accompagnement ainsi que le développement de mécanismes de suivi et d’évaluation devant contribuer à améliorer les performances des entreprises et leurs cadres. Le vice-président du FCE, Mehdi Bendimerad, a considéré que cet accord «très fort» permettra d’insuffler davantage la coopération entre les entreprises des deux pays. Rappelons que dans le domaine des hydrocarbures, la compagnie pétrolière danoise Maersk Oil est présente dans l’amont pétrolier et gazier en Algérie depuis de nombreuses années, notamment sur les champs de Berkine. En mai dernier, le PDG de Maersk Oil, Gretchen H. Watkins, avait effectué une visite en Algérie au cours de laquelle elle avait eu des entretiens avec le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. Mme Watkins avait alors affirmé que l’Algérie était un «pays important dans la stratégie de développement de Maersk Oil à l’international». Dans ce sens, elle avait exprimé la volonté de sa compagnie d’investir davantage en Algérie et de renforcer son partenariat avec Sonatrach.

«Les outils, les processus et l’organisation sont prêts»

En attendant l’entrée en vigueur de la loi sur le e-commerce, quel bilan faites-vous pour le e-paiement depuis son lancement ? Le e-paiement, comme vous le savez, a été lancé officiellement en octobre 2016 par l’ouverture du service à plusieurs g
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«Les outils, les processus et l’organisation sont prêts»

En attendant l’entrée en vigueur de la loi sur le e-commerce, quel bilan faites-vous pour le e-paiement depuis son lancement ? Le e-paiement, comme vous le savez, a été lancé officiellement en octobre 2016 par l’ouverture du service à plusieurs grands facturiers, tels les opérateurs de téléphonie, les compagnies aériennes, les sociétés de distribution d’eau et d’électricité ainsi que les société d’assurances  ; aujourd’hui nous sommes à 19 entités bénéficiant de ce service et pour l’année 2017 le nombre de transactions de paiement sur internet était de 107 844 pour un montant de 270 182 850,74 DA avec une progression mensuelle de 8%. Ceci marque une évolution dans l’utilisation des nouvelles technologies par les citoyens, ce qui nous permet d’être très optimistes quant à la généralisation du service pour le règlement des prix des biens et des services Quelles conditions doit-on assurer pour lancer réellement le e-commerce ? Sur le plan du paiement, les outils, les processus et l’organisation sont prêts depuis le lancement du paiement sur internet en date du 4 octobre 2016. Quid de la sécurité des transactions monétaires et de la base des données ? La plateforme de paiement sur internet est aux normes des standards internationaux de sécurité. Est-ce que les banques sont prêtes à contribuer au développement du e-commerce ? Oui, par la proposition du service de paiement sur internet aux clients éligibles à ce type de produits. Il faut savoir que les banques agissent activement à ouvrir le service de paiement en ligne à l’ensemble de leurs clients porteurs de carte. Concernant les web-marchands, seuls ceux qui sont éligibles au sens de la loi sur le e-commerce bénéficieront de ce service. Le e-commerce passe aussi par la garantie d’une base logistique importante des groupes et sociétés de distribution des produits. Est-ce le cas ? Nous pensons que oui. Il est clair que pour assurer une bonne prestation en ligne, il y a des pré requis, notamment un réseau de distribution efficace, et ce, afin de garantir, entre autres, les délais de livraison annoncés dans les conditions générales de vente affichées sur le site web marchand. Cela dit, il faudra s’adresser aux organes compétents en la matière.  

«Ce ne sont pas les sanctions qui vont pousser les gens à aller vers le e-commerce»

Le lancement du e-commerce est-il nécessaire actuellement pour l’Algérie ? Je pense que oui. Il faut qu’on se mette au diapason avec ce qui fait à travers le monde. Il est inconcevable que l’Algérie reste en marge des transformations qui se fon
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«Ce ne sont pas les sanctions qui vont pousser les gens à aller vers le e-commerce»

Le lancement du e-commerce est-il nécessaire actuellement pour l’Algérie ? Je pense que oui. Il faut qu’on se mette au diapason avec ce qui fait à travers le monde. Il est inconcevable que l’Algérie reste en marge des transformations qui se font en matière d’économie numérique et des avancées technologiques. Ces facilités sont disponibles dans de nombreux pays, pourquoi ne pas adopter ces solutions en Algérie ? On est donc obligés de lancer le e-commerce. Est-ce que les conditions s’y prêtent ? Nous sommes dans l’obligation de réunir toutes les conditions. Nous n’avons pas le choix. Premièrement, il faut qu’il y ait une infrastructure très fiable parce que l’activité est liée à internet. Il est inacceptable de lancer le e-commerce alors qu’on souffre pour avoir une connexion de bonne qualité, sécurisée et fiable à des prix très adorables. Il faut aussi que cette connexion soit accessible pour tout le monde. On ne peut pas se permettre de proposer un service pour une partie de la solution et léser une autre. Donc, l’infrastructure es très importante. Ça peut être un handicap et un prétexte pour les commerçants ou bien pour les consommateurs de ce service. S’il n’y a pas une bonne connexion, le commerçant qui a une mauvaise volonté ne le fera pas. C’est une condition très importante après la loi qui a été adoptée récemment à l’Assemblée populaire nationale. Maintenant que nous avons un texte réglementaire, même avec tous ses défauts, plus de prétextes à présenter. Nous savons aussi que l’Algérie est très en retard dans ce domaine. Cela fait des années qu’on s’est habitué au liquide et aux transactions informelles. Le gouvernement a essayé d’amener les gens à travailler avec le chèque et ça n’a pas marché. Les gens préfèrent travailler dans l’informel et dans tout ce qui n’est pas tracé. Avec cette culture du liquide et de l’informel, ramener tout ce monde vers le commerce électronique nécessite une nouvelle approche. Et ce, à travers une stratégie et une sensibilisation. Une stratégie basée sur les incitations. Ce ne sont pas les sanctions qui vont pousser les gens à aller vers le e-commerce. J’ai remarqué que dans le projet de loi, des 49 articles, le quart ce sont des sanctions. Des interdictions en série. Donc, on fait peur aux gens et on ne les pousse pas à aller vers ce changement. Les gens vont trouver mille et un prétextes pour ne pas transiter vers ce type commerce. Donc, il y a lieu de lancer un plan d’incitations. Comment ? Par exemple, quand Tassili Airlines a lancé la vente des billets par e-paiement, elle a proposé des promotions destinées aux gens qui payent en ligne. Si cette compagnie a pensé à cette incitation, pourquoi pas le gouvernement ? Dire aux gens, par exemple, si vous achetez en ligne, vous ne payerez pas de tva. Il s’agit en effet d’inciter et les commerçants et les consommateurs en même temps. Pour les commerçants, en leur proposant à titre illustratif de vendre électroniquement, le chiffre d’affaires réalisé sera exonéré de TVA par exemple. On peut également leur offrir de réductions fiscales sur la base de certains calculs. Le commerçant à son tour va pousser les clients à acheter en ligne. La loi à elle seule ne suffit pas. Je rappelle à ce sujet le dossier des constructions inachevées. Il y a certes la loi, mais cela n’a pas réglé le problème.Ça n’a pas donné de résultats. A la lumière de ces indicateurs, comment s’annonce l’avenir du e-commerce ?   Il faut que l’on trace des objectifs. Pour moi, c’est dans le marché informel qu’on pourra puiser. Il est estimé à des milliards de dollars. Certains ministres ont annoncé le chiffre de 40 milliards de dinars et le gouverneur l’a estimé à 20 milliards de dollars. Quoi qu’il en soit, si on trace un objectif et si on arrive à absorber 10% du marché informel à travers ces incitations, on peut ramener sur le circuit officiel 2 milliards de dollars sur deux ans par exemple. C’est un gain net pour le gouvernement qui pourrait investir ce montant en tant qu’incitations   Tout cela demande du temps… Depuis l’indépendance qu’on travaille au noir et avec du liquide, il faut qu’il y ait un effort, et l’effort à un prix. Quel bilan pour le e- paiement ? C’est un début. C’est une bonne chose. Maintenant, les chiffres réalisés ne sont pas énormes. Exemple : le nombre des transactions à la Seaal est de moins de 10 000 pour 3000 clients ; donc c’est le même client qui paye sa facture par internet. Il y a un problème de confiance  ? Certes, il y a un problème de confiance, mais je reviens à l’incitation. S’il y a une incitation, les gens prennent le risque. Qu’est-ce qui va pousser les gens à payer en ligne ? Lorsqu’on manipule beaucoup de liquide, il y a des erreurs. Si cette marge est à 1% d’erreur, c’est acceptable. Maintenant, pour le 1% qu’on perd si on fait l’effort de le transformer en incitations parce que le paiement électronique évite tous ces problèmes, on peut gagner. Est-ce que les entreprises qui ont lancé le paiement des factures par internet ne peuvent pas investir les montants qu’ils perdent dans les incitations via des petites réductions ? Sans cette démarche, le e-commerce ne donnera pas de résultats et si on tente de le relancer, ça ne va pas marcher. Il faut aussi un suivi et une évaluation pour corriger et améliorer ce qui se fait.   Quid des intermédiaires ? Les markets places sont à promouvoir au même titre que tout ce qui a trait à la logistique. A travers le monde, il y a eu la création des points relais. Il faut encourager les commerçants à ajouter cette activité dans leur registre de commerce. Ce qui facilitera la tâche aux transporteurs et aux clients.  

Commerce électronique : Mode d’emploi

Je n’utilise jamais ma carte interbancaire pour les retraits. Je ne fais pas confiance au système». C’est l’aveu d’une jeune femme cadre dans une société nationale qui préfère utiliser le chèque plutôt que «de prendre le risque», comme el
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Commerce électronique : Mode d’emploi

Je n’utilise jamais ma carte interbancaire pour les retraits. Je ne fais pas confiance au système». C’est l’aveu d’une jeune femme cadre dans une société nationale qui préfère utiliser le chèque plutôt que «de prendre le risque», comme elle le dira de passer par le Distributeur automatique de billets (CIB). Elle n’est pas la seule à avoir cette réaction. Ils sont nombreux à afficher cette appréhension. Une appréhension qui concerne également le payement par internet. Et ce, pour différentes raisons.Qu’en sera-t-il alors pour le e-commerce et pour les autres secteurs en voie de passer à la digitalisation ? Cette question s’impose après l’adoption par l’Assemblée populaire nationale (APN) du projet de loi sur le e-commerce. Les conditions sont-elles réunies pour entrer dans l’ère du commerce électronique en Algérie ? Si la plateforme de paiement sur internet répond scrupuleusement à ce qui se fait ailleurs, selon l’expert en TIC, Karim Khellouiati à travers la SATIM avec les cartes interbancaires (CIB) et Algérie Poste pour les cartes eddahabia), sur d’autres chapitres des éléments sont à assurer. M. Khellouiati estime à titre illustratif que sur le plan technique, les conditions sont très faibles, notamment du point de vue technique. «Il faut une refonte des sites web marchands algériens», préconise-t-il avant de relever que la psychologie des acheteurs constitue un blocage à l’essor du e-commerce. «Peu d’Algériens prendront le risque d’acheter sur internet, ils n’ont pas la culture de l’immatériel», rappellera-t-il. Maintenant que le cadre réglementaire est prêt (en attendant son adoption par le Sénat) pour encadrer les droits et les obligations du commerçant, les droits du consommateur, les modalités d’application, notamment les pénalités en cas d’activité non réglementée et les modalités de la mise en œuvre du paiement en ligne pour protéger la confidentialité des transactions électroniques et des données du citoyen, comme l’a expliqué la ministre des Postes, et des Télécommunications et du Numérique, Houda Imane Feraoun, il reste d’autres conditions à satisfaire. Pour le ministère du Commerce, ces conditions sont déjà assurées, puisque le texte législatif vient encadrer une activité qui existe déjà, selon Lyes Ferroukhi, chef de cabinet du ministère interrogé à cet effet. Or, ce n’est pas le cas. Sécurité Au-delà de la sécurité des plateformes, d’autres éléments sont en effet à prendre en charge. Les députés ont d’ailleurs appelé lors de l’examen du projet en question à la protection des données personnelles lors des transactions via un système de certification électronique. Ce qui fait défaut alors que cette certification considérée comme l’assise de toutes les transactions financières par internet est annoncée depuis des années. Un projet de loi était même attendu en 2017 Autre difficulté, la faiblesse du débit internet. «Pourquoi m’oblige-t-on à me doter d’un Terminal de paiement numérique (TPE) alors que la connexion est très mauvaise ? En attendant que la qualité d’internet soit améliorée, je préfère continuer à vendre de la manière traditionnelle», nous dira à ce sujet un commerçant à Alger. Un autre gérant d’une supérette nous confiera : «Je veux prendre le temps qu’il faut pour entamer une telle démarche. Je veux avoir toutes les garanties connaissant les perturbations dans le réseau d’internet.» «Quand le magasin est pris d’assaut les samedis, nous avons des difficultés à faire passer les payements via les cartes interbancaires. Ça bloque souvent», témoigne pour sa part une caissière dans une grande surface à Alger. Ce sont donc quelques-uns parmi les éléments qui risquent de retarder le développement du commerce alors qu’une disposition de la loi de finances 2018 oblige tout commerçant de se doter TPE avant la fin de 2019. «Les TPE seront vendus aux commerçants, c’est vraiment un acte illogique, surtout si le but est de généraliser la pratique du paiement électronique en Algérie. Sous d’autres cieux, ils sont offerts gracieusement, ou entrent dans le cadre d’un accompagnement technologique», déplore l’expert Karim Khellouiati. Le fait aussi que ces TPE soient importés n’étant pas fabriqués en Algérie pose aussi problème. Pourquoi ? Digitalisation bancaire au ralenti «Les TPE représentent un point d’accès ouvert à internet, qui peut transmettre des informations sur les transactions ou la traçabilité d’une carte bien précise à autrui. C’est pour cela qu’ils font l’objet d’études bien poussées au niveau des logiciels embarqués pour être sure qu’ils ne contiennent que ce qu’il faut», nous expliquera encore M. Khellouiati. D’où la nécessité de les produire localement. La ministre n’a pas manqué d’ailleurs d’appeler les industriels à investir dans ce créneau. Par ailleurs, le retard accusé dans la modernisation bancaire même si les annonces portant sur la digitalisation financière n’ont pas manqué ces derniers mois. Ce qui constitue également une entrave au e-commerce. D’où la nécessité d’accélérer la numérisation du système bancaire. Sur un autre plan, du côté des chefs d’entreprise du secteur des TIC, l’on regrette l’absence d’incitations dans le texte de loi. «Une start-up dans le e-commerce doit se concentrer sur la croissance plutôt que sur la marge qu’elle peut générer ; par conséquent, il aurait été utile que la loi prévoit des abattements fiscaux et des incitations à l’investissement», notera Kamel Haddar, l’initiateur de la première plateforme de e-learning en Algérie. Ce qu’ont relevé les députés lors du débat sur le projet. Il y a lieu également d’assurer une base logistique importante des groupes et de sociétés de distribution des projets. Emergence Ce qu’essayent de faire les start-up et les entreprises déjà lancées dans ce segment, à l’image de Guidini, echryli, tbeznyss, Algérie Market, Jumia et bien d’autres qui tentent d’émerger et de s’imposer dans un climat difficile, comme c’est le cas pour Jazairi BusinessMarket nouvellement lancé en 2017. Spécialisé dans l’organisation, la distribution, la vente, le marketing et la communication digitale des marques et produits algériens, cette plateforme (marché de gros en ligne) créée par Rezki Messar a choisi comme créneau la vente en gros via le service JAZAIRI b2b Market réservé essentiellement à la production nationale. Le choix de la période du lancement d’un tel projet n’est pas fortuit. Pour M. Messar, le projet de loi sur le e-commerce est un plus pour encadre cette activité en ligne, pourvu que les incitations arrivent pour bien se placer sur un marché encore naissant. Un marché qui pourrait être investi par d’autres acteurs, selon M. Khellouiati. Il s’agit de ceux qui sont déjà implantés dans le commerce classique qui penseraient à développer des plateformes de vente électronique pour concurrencer ceux qui y sont déjà. La place sera dans ce cas à la concurrence. Pourvu que le terrain soit clairement balisé. Ces points seront sans nul doute abordés lors du Salon dédié a commerce électronique Tidjar@tic prévu les 28, 29 et 30 avril prochains à Alger à l’initiative de Kooteo, une entreprise dédiée aux services des TIC.  

Agroalimentaire : Dulcesol agrandira son usine en Algérie

Le groupe espagnol Dulcesol, spécialisé dans les produits boulangers industriels, investira plus de 4,5 millions d’euros dans son usine en Algérie pour la construction d’une nouvelle ligne de production, a rapporté hier l’agence de presse publique
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Agroalimentaire : Dulcesol agrandira son usine en Algérie

Le groupe espagnol Dulcesol, spécialisé dans les produits boulangers industriels, investira plus de 4,5 millions d’euros dans son usine en Algérie pour la construction d’une nouvelle ligne de production, a rapporté hier l’agence de presse publique espagnole EFE. Le démarrage de la nouvelle ligne, prévu pour janvier 2019, permettra à l’entreprise d’augmenter sa production globale de 1300 kg/heure du produit fini actuel à 1850 kg/heure, soit une croissance de plus 40%, a ajouté la même source. Le personnel, actuellement composé de 125 personnes, va augmenter aussi grâce au recrutement de 20 travailleurs. Avec la mise en service de cette ligne, ajoutée aux deux existantes, dédiées aux muffins et pâtisseries, le groupe consolidera ainsi sa position de leader sur le marché algérien. Cette nouvelle ligne produira du pain brioché au levain avec différentes garnitures (crème, cacao, pépites de chocolat) qui sera commercialisé localement sous la marque Dulcesol. Le PDG du groupe Dulcesol, Rafael Juan, a indiqué que certains des produits ont une demande très stable. Ce facteur, ajouté aux difficultés d’exportation vers l’Algérie, a conduit Dulcesol à choisir de fabriquer localement ses produits, selon lui. L’usine en Algérie, située à Sig, dans la wilaya de Mascara, et inaugurée en 2014, représente la première usine pour le groupe, en dehors de l’Espagne, et a permis à Dulcesol de devenir la première marque de pâtisserie sur le marché algérien, selon la compagnie. L’investissement, qui s’élevait à 13 millions d’euros, incluait la construction des installations sur une superficie de 7000 m2 et l’achat de deux lignes de fabrication. La présence du groupe espagnol en Algérie remonte à février 2011, date à laquelle sa filiale Dulcesol Algérie avait commencé à opérer, initialement chargée de canaliser la vente de tous les produits provenant de ses usines espagnoles. Le groupe familial Dulcesol, basé à Villalonga, à Valence, a réalisé par ailleurs un plan d’expansion internationale qui lui a permis d’être présent dans 46 pays. Son chiffre d’affaires de 46,16 millions sur le marché international représente près de 14,5% de l’activité du groupe. Les principaux destinataires de ses produits sont l’Algérie, la France, l’Italie, le Maroc, le Portugal et le Royaume-Uni. Depuis 2010, l’entreprise a investi dans des installations, des machines de dernière génération et divers projets liés au développement de produits, d’une valeur de plus de 150 millions d’euros.  

Capacités de raffinage : Un déficit de plus de 3 millions de tonnes

L’achèvement de l’opération de réhabilitation de la raffinerie d’Alger (Sidi R’zine à Baraki) devrait permettre, selon le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, de répondre aux besoins internes en carburants et d’ouvrir la voie à l’arr
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Capacités de raffinage : Un déficit de plus de 3 millions de tonnes

L’achèvement de l’opération de réhabilitation de la raffinerie d’Alger (Sidi R’zine à Baraki) devrait permettre, selon le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, de répondre aux besoins internes en carburants et d’ouvrir la voie à l’arrêt des importations. Celles-ci coûtent 2 milliards de dollars par an à l’Etat, selon Ould Kaddour qui souligne que cette situation ne peut pas continuer. Il est à savoir que les volumes importés permettent de combler un déficit d’environ 3 millions de tonnes de carburants par an, alors que les capacités de raffinage actuelles de Sonatrach avoisinent les 12 millions de tonnes, face une consommation dépassant les 14 millions de tonnes par an. Le PDG de Sonatrach, qui s’exprimait lors d’un point de presse improvisé à Oran, en marge des festivités du 24 Février, a souligné en outre que l’opération de raffinage faite en Italie suite à un appel d’offres lancé par Sonatrach il y a quelques semaines, est «ponctuelle» et vise dans la conjoncture actuelle à «économiser des devises» au pays qui fait face à une demande grandissante en produits pétroliers. Selon le patron de Sonatrach, cette opération n’est pas appelée à être renouvelée, sauf cas de force majeure, soit en cas de retard des projets en cours de réalisation en Algérie. Il est à rappeler que la raffinerie d’Alger devrait permettre, une fois l’opération de rénovation terminée, d’augmenter la production de gasoil à 1,18 million de tonnes/an, celle de l’essence à 1,3 million t/an et celle du GPL à 270 000 t/an. Selon les projections de Sonatrach, le programme de renforcement des capacités de raffinage à travers la réalisation des raffineries de Hassi Messaoud et de Tiaret permettra, par ailleurs, de compter, à l’horizon 2021, sur une capacité de production additionnelle de 10 millions de tonnes supplémentaires par an. En attendant les réalisations projetées, le gouvernement tente de faire reculer la consommation interne devenue vorace ces dernières années. Une courbe de plus en plus ascendante alors que le programme de raffinage peine à être réalisé. Lors de la présentation de la loi de finances 2018, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a justifié les hausses des taxes sur les produits pétroliers par «la consommation excessive des carburants dans notre pays, évaluée à 14 millions de tonnes, dont 9,7 millions de tonnes de gasoil et 4,3 millions de tonnes d’essence». Il ajouta que la situation est d’autant plus intenable que «la part des produits pétroliers importés est estimée à 23% du total des carburants consommés, soit l’équivalent de 3,2% millions de tonnes, induisant une facture de 900 milliards de dinars supportée par le Trésor public».    

La consommation d’essence augmente

Le pompage de l’essence normale s’est accru de 1,8%, en passant de 1,16 million de tonnes (Mt) en 2016 à 1,18 Mt l’année dernière, tandis que l’utilisation de l’essence sans plomb par les conducteurs a augmenté durant la même période de 1,36 M
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La consommation d’essence augmente

Le pompage de l’essence normale s’est accru de 1,8%, en passant de 1,16 million de tonnes (Mt) en 2016 à 1,18 Mt l’année dernière, tandis que l’utilisation de l’essence sans plomb par les conducteurs a augmenté durant la même période de 1,36 Mt à 1,43 Mt, soit une évolution significative estimée à 5,4%. L’augmentation des prix de l’essence, induite par les deux dernières lois des finances, ne semble pas avoir d’effets sur la courbe de la consommation interne, la demande en la matière ayant globalement augmenté durant l’année écoulée, selon le dernier bilan de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH). Ainsi, la consommation de l’essence normale et sans plomb a continué à évoluer à la hausse durant l’année 2017, a révélé hier l’ARH, citée par l’APS. En volume, indique la même source, le pompage de l’essence normale s’est accru de 1,8% en passant de 1,16 million de tonnes (Mt) en 2016 à 1,18 Mt l’année dernière, tandis que l’utilisation de l’essence sans plomb par les conducteurs a augmenté durant la même période de 1,36 Mt à 1,43 Mt, soit une évolution significative estimée à 5,4%. S’agissant des autres types de carburants, l’ARH indique en revanche que la consommation de l’essence super a connu un recul de 12,4% pour s’établir à 1,53 Mt en 2017 contre 1,75 Mt en 2016, au même titre que le gasoil, dont la demande a légèrement régressé en s’établissant à 10,08 Mt, contre 10,32 Mt, soit une baisse de 2,3%. A contrario, la consommation du GPL/carburant a connu, elle, une croissance significative avec un volume de 456 978 tonnes en 2017, contre 351 571 tonnes une année plus tôt, marquant ainsi un bond de près de 30%. Dans l’ensemble, note cependant l’Autorité de régulation des hydrocarbures, la consommation globale des carburants a enregistré une baisse annuelle de 1,7%, reculant ainsi à 14,68 millions de tonnes en 2017, contre 14,94 Mt en 2016. Durant l’année prise en référence, soit 2017, les taxes induites par la loi des finances avaient, rappelle-t-on, charrié une relative hausse des prix des carburants à la pompe, l’essence normale ayant ainsi augmenté à 32,69 DA le litre, l’essence super à 35,72 DA, celle sans plomb à 35,33 DA et enfin le gasoil à 20,42 DA, tandis que le prix du GPL/carburant est resté stable à 9 DA/litre. Des prix qui ont été du reste révisés à nouveau à la hausse à la faveur de la loi de finances de l’année en cours, au moment où la facture d’importation des carburants atteignait près de 1,6 milliard de dollars (2,96 millions de tonnes de carburants importés), contre 1,35 milliard de dollars (3,06 millions de tonnes) en 2016. A noter qu’une dizaine d’opérateurs interviennent dans la distribution de gros de ces carburants sur le marché national, à savoir l’entreprise publique Naftal et neuf autres opérateurs privés, en l’occurrence Petrobaraka, Petroser, GBS, Petrogel, Galaoil, Alpetro, Hamdi Petrolium, Propal et Stpp. Alors que le parc national de véhicules compte actuellement plus 6 millions d’unités, ceux convertis au GPL/c ont été au nombre de 60 000 en 2017, contre 43 000 en 2016 et 24 700 en 2015.             

84 milliards de dinars de financement à l’économie

L’établissement financier privé, spécialisé dans le leasing, Maghreb Leasing Algérie (MLA), a totalisé, depuis sa création en 2006 à fin 2017, un montant de 84 milliards de dinars de financement à l’économie nationale. Pour la seule année 20
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84 milliards de dinars de financement à l’économie

L’établissement financier privé, spécialisé dans le leasing, Maghreb Leasing Algérie (MLA), a totalisé, depuis sa création en 2006 à fin 2017, un montant de 84 milliards de dinars de financement à l’économie nationale. Pour la seule année 2017, l’établissement qui détient plus du tiers du marché du leasing en Algérie, a réalisé un marché de 12 milliards de dinars, contre 9 milliards en 2016. Selon Nafa Abrous, président du directoire de MLA, qui s’exprimait hier en marge d’une rencontre à Alger, consacrée au lancement d’un nouveau produit appelé «Pack School», le marché du leasing a enregistré ces dernières années une régression due au ralentissement de l’économie nationale. Malgré cette conjoncture peu favorable au développement des activités du leasing, MLA a tout de même réalisé une croissance de son business traduite par une hausse de son chiffre d’affaires de 34% en 2017, par rapport à 2016. «C’est parce que nous avons développé une stratégie axée sur la proximité avec les entreprises et sur la diversification du portefeuille. Nous finançons tous les secteurs de l’économie et nous nous spécialisons notamment dans le financement de l’outil de production, avec un seuil qui a augmenté, passant de 2 à 3 millions d’euros», a expliqué M. Abrous. Et de préciser que, contrairement à ce que pensent beaucoup d’opérateurs, l’établissement n’est pas spécialisé dans le financement de l’achat des véhicules, puisque «ce marché ne représente que 10% de notre portefeuille, et le mobilier à peine 6%». Quant aux secteurs qui ont eu le plus à bénéficier de crédits-bails, le même responsable a cité en premier lieu le commerce, à hauteur de 28% des crédits octroyés, le BTP avec 24% et enfin l’industrie et les services. Concernant le nouveau produit lancé hier, MLA indique que le Pack School est une formule de leasing simplifiée, conçue spécialement pour la création et le développement des crèches, des collèges, des universités et autres centres et institutions de formation. Cette formule permet l’acquisition de biens tels que les sièges, les annexes, les matériels informatique et bureautique, ainsi que les parcs roulants. L’année dernière, l’établissement avait lancé un pack appelé «Pack santé» destiné aux cliniques, laboratoires, pharmaciens, médecins et autres professionnels de la santé. En 2016, MLA a mis sur le marché le concept de financement «Mantoudj Bladi» (Produit de mon pays) au profit des jeunes investisseurs, une formule qui permet de financer l’investisseur en amont pour «lancer la production, puis l’accompagner dans les premiers pas de la commercialisation, à travers le financement des clients qui achètent le produit». Pour rappel, MLA, présent en Algérie depuis plus de dix ans, a été agréé en mars 2016 par la Banque d’Algérie comme établissement financier spécialisé. Il est doté d’un capital de 3,5 milliards de dinars. Ses actionnaires sont Tunisie Leasing Group et la banque tunisienne Amen Bank, la SFI, filiale de la Banque mondiale, FMO, un fonds public d’investissement néerlandais, Proparco de l’Agence française de développement et CFAO.                         

«Le développement de la finance islamique permettra de réduire le taux des épargnes qui circulent dans l’informel»

- Selon vous, en quoi la finance islamique est différente du mode de financement conventionnel ? Ce qu’il faut retenir c’est que dans la finance classique, le plus grand acteur ce sont les banques. Celles-ci font de l’intermédiation monétaire. El
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«Le développement de la finance islamique permettra de réduire le taux des épargnes qui circulent dans l’informel»

- Selon vous, en quoi la finance islamique est différente du mode de financement conventionnel ? Ce qu’il faut retenir c’est que dans la finance classique, le plus grand acteur ce sont les banques. Celles-ci font de l’intermédiation monétaire. Elles collectent de l’argent, elles le prêtent et prennent des marges. Chez les banques islamiques, le processus est le même, mais ces dernières se basent sur le principe de partenariat et le partage des pertes et des gains selon un taux convenu d’avance sous forme de contrats (moudaraba et moucharaka). Dans la moudaraba il y a un détenteur du capital et une deuxième partie qui a le savoir-faire (la banque) en termes de placement et de financement. Le déposant lui confie son argent et ils partageront les gains et les pertes à la fin. La moucharaka, quant à elle, est une prise de participation directe où le déposant prend des parts dans une société X ou Y. - Quel sont les avantages de ce système ? Dans les régions où la population est majoritairement musulmane, l’usure est interdite même s’il existe parfois des polémiques concernant le taux d’intérêt prohibé. Il faut rappeler que cette pratique a été interdite d’abord par le christianisme et le judaïsme, car l’usure a souvent mené la société à la dérive et aggrave les inégalités sociales. Donc la finance islamique a une dimension spirituelle et permet d’assurer l’équité sociale à travers le partage des gains et des pertes dans un esprit de solidarité. Chose qu’on ne trouve pas dans le système classique. Il y a un verset coranique qui dit que «Le bon Dieu a interdit l’usure et toléré le commerce». En partant de ce principe, c’est toute une industrie qui s’est mise en place. - La finance islamique peine à se développer en Algérie. Pourquoi et quelles en sont les conséquences ? L’une des premières tentatives, si ce n’est pas la toute première, de mettre en place une banque islamique a été réalisée à Alger en 1928 à l’initiative d’un érudit algérien qui s’appelait Hadj Brahim Abu El Yakdane. On était les pionniers en termes d’idées, mais il a fallu attendre jusqu’au début des années 1990, pour qu’une première banque islamique soit installée en Algérie, El Baraka Bank, suivie en 2008 par El Salam Bank. Nous avons été devancés de 20 ans par les pays du Golfe et de l’Asie du Sud-Est. Cependant, en Algérie, la finance islamique représente à peine 5% du marché bancaire national. Les banques susmentionnées n’ont pas pu s’imposer et développer leurs activités à cause de l’absence de cadre juridique spécifique à ces institutions financières. Si on va au code du commerce, on ne trouvera pas de titres qui s’appellent Sukuk, par exemple. A cette contrainte s’ajoute le problème de la double taxation des produits des banques islamiques, dont l’activité se base essentiellement sur la vente, l’achat et la location de biens. Tous les pays qui se sont développés dans ce domaine ont mis en place des lois spécifiques à ce type de financement, y compris le Royaume-Uni et la France. - Pourquoi l’Algérie ne l’a pas encore fait, selon vous ? L’Algérie ne l’a pas fait auparavant, puisque le pays n’était pas en crise. Aujourd’hui, la situation a changé. Le ministre des Finances a annoncé l’ouverture de fenêtres de la finance islamique par trois banques publiques avant fin 2017. Mais cela n’a pas été fait en raison, me semble-t-il, des retards mis pour élaborer les textes réglementaires. Le développement de la finance islamique est plus qu’une nécessité pour faire face à la crise. Ce mode de financement permettrait de réduire le taux des épargnes qui circulent dans les circuits informels. Si les gens gardent leur argent à la maison, c’est que les prestations des banques ne répondent pas à leurs besoins et convictions religieuses. L’ouverture de banques islamiques a été suivie dans beaucoup de pays par des dépôts incroyables d’épargnes. Le système a tellement bien fonctionné, au point où certaines banques ont eu du mal à investir l’argent collecté.  

Finance islamique : L’Algérie à la traîne faute d’une législation adéquate

L’Algérie dispose pour le moment de deux banques qui proposent des produits conformes à la charia, à savoir Al Baraka Bank et El Salam Bank, mais cela reste insuffisant par rapport à ses potentialités économiques. L’Algérie est l’un des rares
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Finance islamique : L’Algérie à la traîne faute d’une législation adéquate

L’Algérie dispose pour le moment de deux banques qui proposent des produits conformes à la charia, à savoir Al Baraka Bank et El Salam Bank, mais cela reste insuffisant par rapport à ses potentialités économiques. L’Algérie est l’un des rares pays musulmans au monde à ne pas encore disposer d’une légalisation spécifique à même de développer la finance islamique. C’est ce qu’ont affirmé, avec regret, des participants au 1er Salon national de la finance islamique, tenu du 26 au 28 de ce mois à Boumerdès. Organisée par la Chambre locale de commerce et d’industrie en collaboration avec Unicom de Rouiba, cette manifestation, qui prendra fin aujourd’hui, a été une occasion pour de nombreux opérateurs, experts financiers et responsables de banques publiques et privées d’expliquer les spécificités et avantages de ce mode de financement très en vogue dans les pays moyen-orientaux, mais peu développé et méconnu chez nous. En Algérie comme partout ailleurs, le sujet suscite souvent des polémiques, notamment quand il est abordé sous un angle idéologique. Pour Boubekeur Ajdir, expert international venu de France, «la finance islamique se base surtout sur le principe du partage des gains et des pertes. Elle prône le respect de l’éthique et la nécessité d’éviter ce qui est interdit par la charia et vise à promouvoir les valeurs de l’équité, la transparence, etc.». Selon lui, l’Algérie demeure très en retard en la matière par rapport à ses voisins immédiats. «L’Algérie dispose pour le moment de deux banques qui proposent des produits conformes à la charia, à savoir Al Baraka Bank et El Salam Bank, mais cela reste insuffisant par rapport à ses potentialités économiques. Ces banques sont soumises à la même réglementation que celle qui régit le système financier classique et les autres banques», a-t-il précisé. Vu la diversité et l’attractivité des produits et offres proposés par les banques islamiques, ce mode de financement pourrait, selon lui, contribuer grandement à la relance de l’économie à travers la mobilisation des ressources et épargnes qui, à présent, sont hors circuit bancaire en raison de l’absence d’instruments répondant aux convictions de leurs détenteurs. Pour un cadre d’une banque publique, les formules d’investissement basées sur les techniques participatives, telles que «Al Moudharaba» ou «Al Moucharaka» sont fortement plus juteuses que les placements bancaires classiques, notamment en période de baisse des taux. «Même la présidente du FMI loue les avantages de la finance islamique en disant un jour qu’il porte des valeurs dont le capitalisme moderne a besoin aujourd’hui. Car en sus du fait qu’il permet d’éviter la spéculation, l’incertitude, la manipulation, il assure la traçabilité et le développement d’une économie réelle qui profite à tous», appuie-t-il, en rappelant que le Royaume-Uni est le premier pays à avoir encouragé ce financement alternatif pour attirer les investisseurs et les fonds des milliardaires du Golfe afin de faire face à la crise. Hicham El Kacimi, directeur de contrôle à El Salam Bank, lui, s’est plaint des retards enregistrés par l’Algérie pour élaborer une législation spécifique à la finance islamique. «Certes, on est autorisés à activer, mais nous le faisons avec beaucoup de difficultés et nous avons du mal à diversifier nos offres. La finance islamique est un domaine très vaste qui doit être régi par une loi spécifique, car le mode de collecte de fonds et leur utilisation sont différents que ceux du système classique», a-t-il noté. Abondant dans ce sens, un autre participant au Salon a déploré le non-respect des délais annoncés – fin 2017 – pour l’ouverture par la CNEP, BADR et BDL, des fenêtres de la finance islamique. «On attend à ce jour le feu vert de la Banque centrale pour se lancer dans ce créneau», dit-il. Pour sa part, Sofiane Mazari, expert financier, a évalué la finance islamique en Algérie à moins de 5% du marché bancaire national, estimant qu’il est plus que nécessaire de mettre en place des textes réglementaires et un écosystème indispensables à l’émergence d’émetteurs corporatifs quasi souverains ou des institutions financières islamiques.                                    

Trust Connect en seul un clic

Trust Bank Algeria lance un nouveau service : Trust Connect. Il permet aux clients de découvrir la banque en ligne et de gérer leurs transactions bancaires en téléchargeant l’application. «Si vous êtes connecté et mobile, la banque est accessible
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Trust Connect en seul un clic

Trust Bank Algeria lance un nouveau service : Trust Connect. Il permet aux clients de découvrir la banque en ligne et de gérer leurs transactions bancaires en téléchargeant l’application. «Si vous êtes connecté et mobile, la banque est accessible partout grâce à cette application destinée aux particuliers, aux professionnels et aux entreprises», souligne un communiqué de presse.   L’accès à un espace personnalisé sur le mobile permet de profiter de multiples fonctionnalités, comme la situation des comptes, la consultation des transactions à intervalles réguliers ainsi que la consultation des transactions par type de carte. En outre, l’application offre la possibilité de générer des relevés de compte sous format PDF, l’opposition sur cartes et la consultation des cotations devises. D’autres fonctionnalités sont disponibles à travers l’application. Ses utilisateurs peuvent ainsi procéder à l’exécution de virements vers leurs comptes ou vers d’autres comptes, commander des chéquiers ou encore accéder à la situation des échéances. Le tout avec un espace de notifications, une localisation des agences et GAB ainsi que des contacts et un accès au service client. Si vous êtes abonnés à TB@Net+, vous serez automatiquement inscrits à Trust Connect ! Pour bénéficier d’une assistance, contacter l’adresse serviceclient@trustbank.dz  

Samsung sort la grosse artillerie

En ligne de mire, la maison intelligente, où les différents appareils obéiront à un simple clic, voire à la voix du maître. Le géant sud-coréen a organisé le 18 février, à Rome, en Italie, sa plus grande messe annuelle dédiée à la région MEN
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Samsung sort la grosse artillerie

En ligne de mire, la maison intelligente, où les différents appareils obéiront à un simple clic, voire à la voix du maître. Le géant sud-coréen a organisé le 18 février, à Rome, en Italie, sa plus grande messe annuelle dédiée à la région MENA. L’opportunité s’était offerte à cette marque pour présenter ses dernières innovations dans le domaine de l’électronique, des objets connectés et dans l’électroménager. Des innovations à couper le souffle ont été présentées pour la première fois lors de ce show grandiose. Samsung a notamment levé le voile sur la toute nouvelle TV QLED 8K et l'intégration de SmartThings à travers sa gamme TV Smart, le lave-linge QuickDrive, le Hub Family ainsi que le climatiseur Wind-Free, tous deux dotés d’une connexion permettant un contrôle à distance plus intelligent et plus profitable. Avec l’ensemble de ces innovations, Samsung confirme que la maison intelligente est au cœur de sa stratégie. Il s’agit là d’un investissement franc et d’un pas de plus vers la maison de demain avec l’objectif que chacun des appareils obéisse à la voix et au clic du maître. «En 2020, tous les produits de Samsung seront intelligents, c’est notre défi.» C’est ainsi que le patron de la marque pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) affiche la couleur, à l’ouverture de la 8e édition du Samsung Mena Forum, organisé cette année dans la capitale italienne. La messe de Rome s’est révélée une réelle démonstration de force du géant sud-coréen qui veut ainsi prendre ses concurrents de court, alors qu’ils s’échauffaient dans les starting-blocks en prévision du Mobile World Congress de Barcelone. Lors du regroupement annuel de ses cadres et partenaires de la région MENA, Samsung a présenté sa stratégie pour améliorer ses propositions IoT (Internet des objets) à travers l'introduction de l'intelligence artificielle (AI) et le SmartThings qui unifieront les appareils connectés de Samsung. En outre, grâce à l'intégration de Bixby sur certains appareils domestiques et intelligents, Samsung apporte son intelligence personnalisée à davantage d'appareils, facilitant ainsi les tâches quotidiennes. La marque sud-coréenne repousse ainsi un peu plus les limites de l’innovation afin de «simplifier et enrichir la vie des consommateurs», souligne Sungwan Myung, président de Samsung Electronics Moyen-Orient et Afrique du Nord. «C’est un pas important vers la construction d'un monde entièrement connecté, intelligent et personnalisable», précise le même responsable. Samsung s’appuie sur ses deux principales innovations : la plateforme SmartThings et l’intégration de l’intelligence dans l’internet des objets pour reprendre la main sur le terrain de l’innovation. En ligne de mire, la maison de demain. C’est-à-dire la maison intelligente, où les différents appareils, lave-linge, téléviseur, réfrigérateur, consommables de cuisson, obéiront à un simple clic, voire à la voix du maître. A Rome, dans l’enceinte du palais des Congrès, le géant sud-coréen a révélé à la même occasion sa dernière gamme de smartphones Galaxy, dont le Galaxy Note 8, le Galaxy S8 et le tout nouveau Galaxy A8, lancé en janvier 2018. Des terminaux qui sont censés traduire dans les faits la diversification de l’offre Samsung et poursuivre, par la même, la conquête de plus larges parts de marchés. C’est dire que cette 8e édition du Samsung Mena Forum était l’occasion pour sortir la grosse artillerie. Avec un chiffre d’affaires de 300 milliards de dollars et 40 milliards de dollars d’investissements dans les RD (recherche et développement), le colosse sud-coréen a de quoi bomber le torse face aux concurrents.

Samsung Algérie : Bientôt une usine d’électroménager à Annaba

En Algérie, le géant sud-coréen renoue avec les vieilles traditions et mise désormais sur l’usinage. Après l’inauguration d’une première usine d’assemblage de smartphones, Samsung ouvrira une deuxième fabrique d’électroménager à Annaba.
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Samsung Algérie : Bientôt une usine d’électroménager à Annaba

En Algérie, le géant sud-coréen renoue avec les vieilles traditions et mise désormais sur l’usinage. Après l’inauguration d’une première usine d’assemblage de smartphones, Samsung ouvrira une deuxième fabrique d’électroménager à Annaba. Le géant sud-coréen Samsung ouvrira bientôt son usine d’électroménager en Algérie. Elle est implantée à Annaba. Ses lignes de production commenceront à vrombir sous peu, certainement avant la fin du mois de mai prochain. En Algérie, Samsung renoue ainsi avec les vieilles traditions et mise désormais sur l’usinage. Il y a quelques semaines, la firme sud-coréenne avait inauguré, à Rouiba (Alger), une première usine de montage de smartphones. Une première en Afrique. Une démarche assez symbolique pour cette marque qui s’accroche inlassablement au marché algérien. Grâce aux partenariats conclus avec des opérateurs locaux, tant pour la branche téléphone que pour l’industrie de l’électroménager, Samsung prend un nouveau virage en Algérie. Objectif : continuer à croître de façon profitable et doper ses parts de marché ; un des plus importants de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Mais pas seulement. «Nous voulons être plus compétitifs sur le rapport qualité/prix, apporter une valeur ajoutée pour l’économie du pays à travers le transfert technologique et la création d’emplois», souligne le directeur général de Samsung Algérie, Joonho Jung, rencontré au Samsung Mena Forum qui vient de se tenir à Rome, en Italie. Une équipe de 130 ingénieurs algériens a d’ores et déjà été formée par Samsung pour les besoins de son usine de Annaba. «Nous en formerons encore davantage au fur et à mesure que nous évoluons dans la production et dans les innovations», assure le directeur général de Samsung Algérie. Il y a quelques semaines, le champion mondial des smartphones s’est lancé dans l’assemblage des téléphones cellulaires à Rouiba, à Alger. Fruit d’un partenariat avec son distributeur Timecom, cette unité d’assemblage de smartphones, inaugurée en janvier dernier par le ministre de l’Industrie, produira cette année 1,5 million de téléphones cellulaires avant de passer à la vitesse supérieure dès 2019, pour volume de production de 2,5 millions d’unités. A Annaba, la future usine de Samsung, en cours de réalisation avec son distributeur exclusif d’appareils électroménagers, produira des téléviseurs, des machines à laver et des réfrigérateurs. Avec ces deux fabriques, Samsung signe une nouvelle offensive sur le marché algérien des smartphones et de l’électroménager. «Des investissements en ligne de mire déterminés par le gouvernement algérien et qui donne la part belle à la production nationale», précise Joonho Jung. La marque sud-coréenne, qui détenait plus de 40% du marché algérien des smartphones, veut désormais se hisser au rang de leader dans le segment de l’électroménager. «Nous sommes déjà leader du marché des téléphones cellulaires. Dans l’avenir, nous voulons être la marque préférée des Algériens», nous a indiqué le directeur général de Samsung Algérie, comme pour lancer un avertissement on ne peut plus franc à l’adresse de la concurrence. Le patron de Samsung Algérie a ainsi levé le voile sur les investissements et les objectifs de sa marque en Algérie. Les perspectives semblent prometteuses pour Samsung, d’autant plus que le marché ne fait que se resserrer sous l’effet des mesures dites d’encadrement des importations, introduites par le gouvernement. La direction de Samsung Algérie est bien consciente des enjeux. C’est la raison pour laquelle le géant sud-coréen a décidé de lancer deux usines en Algérie en partenariat avec ses deux principaux distributeurs. Deux grandes ailes qui devraient propulser la marque vers les points culminants des deux marchés : celui des smartphones sur lequel Samsung est déjà leader, ainsi que sur le marché de l’électroménager, dont la concurrence est de plus en plus rude. Joonho Jung dit compter sur «la lucidité du consommateur algérien et la perspicacité dont il fait preuve lorsqu’il s’agit de choisir son produit». En définitive, Samsung Algérie montre qu’à côté de son objectif d’accroître les ventes et les parts de marché, il ne délaisse pas pour autant sa stratégie d’investissement sur le long terme en Algérie.                    

«C’est la réforme de l’Etat qui doit précéder celle de l’entreprise»

En cette période de difficultés financières, l’on parle de revoir le système des subventions, alors que l’Etat continue à renflouer des entreprises publiques. Comment faire pour prendre en charge ce dossier sensible ? Les leviers traditionnels d
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«C’est la réforme de l’Etat qui doit précéder celle de l’entreprise»

En cette période de difficultés financières, l’on parle de revoir le système des subventions, alors que l’Etat continue à renflouer des entreprises publiques. Comment faire pour prendre en charge ce dossier sensible ? Les leviers traditionnels d’intervention de l’Etat dans la sphère économique sont de trois types : les entreprises publiques, les subventions et la commande publique. Il arrive que ces leviers soient confondus dans le cadre d’une action publique ou de politiques publiques, c’est-à-dire que l’entreprise publique, elle-même est bénéficiaire d’une subvention ou chargée d’exécuter une commande publique.  Généralement, on cherche à trouver un équilibre entre les trois leviers pour ne pas solliciter davantage le Trésor public. Aujourd’hui, le système mis en place pour l’intervention de l’Etat alimenté par les mêmes ressources, celles du Trésor, sans diversification significative et même sans impacts de la commande publique sur la performance de l’entreprise publique commence à montrer ses limites. Quid de l’efficacité économique et de l’obligation de résultat devant toutes ces aides ? L’entreprise publique n’a pas tiré profit de cette période d’aisance financière des dépenses publiques généreuses, parce qu’elle n’était pas présente de manière significative dans les secteurs à fort potentiels de dépenses publiques, comme le logement, les travaux publics, les transports, la valorisation des hydrocarbures (pétrochimie), les équipements industriels… Seules deux entreprises publiques ont profité : le groupe GICA et le groupe Cosider. La situation de l’EPE est réellement préoccupante. D’abord, il ne sera plus possible de continuer à la subventionner comme aujourd’hui, les ressources publiques sont de plus en plus réduites et les affectations possibles de ces dernières sont de plus en plus nombreuses. Depuis les réformes de 1988, l’entreprise publique n’a pas connu d’autres transformations significatives et même les mécanismes mis en place à cette époque sont ou contournés, ou abandonnés. En effet, les réformes de 1988 ont donné un statut juridique et une validité économique à l’entreprise publique. Deux préoccupations sont aujourd’hui urgentes à prendre au sérieux et tout report du règlement de ces questions hypothéquera l’avenir ou le devenir de l’entreprise. En théorie comme dans la pratique, il est démontré que l’Etat est un mauvais propriétaire, parce que d’une part, il ne veut pas et ne peut pas tolérer l’épanouissement de l’entreprise comme agent économique autonome soumis aux règles du marché. L’Etat continue à utiliser l’entreprise publique comme un instrument avec lequel il peut agir sur tel ou tel aspect de la vie économique du pays et non comme un agent économique à part entière. Dans cette conception, l’entreprise publique est assimilée à un établissement public (EPA, EPIC) sous tutelle. La transformation de l’entreprise en EPE (société commerciale) n’a pas beaucoup changé cette perception. Ainsi, l’habillage juridique donné à l’entreprise (EPE-SPA ou EPE-Sarl en termes de gouverne devient une fiction juridique. Toutes les tentatives d’amendement de la réforme de 1988 n’ont pas réhabilité le statut de l’entreprise publique comme agent économique autonome. Les holdings comme les SGP et aujourd’hui les groupes industriels sont des catégories juridiques creuses et les velléités de mise sous tutelle des entreprises publiques ont été plus fortes que les principes et les préconisations annoncées. Donc, ce «statut» sui generis (entre deux rationalités, l’une administrative et l’autre managériale et économique) met l’entreprise dans une situation de recherche d’un équilibre qui ne peut être obtenu dans un statu quo «suicidaire». Comment réorienter l’intervention publique dans ce cas ?   Les EPE sont soumises aux contraintes de financement du haut et du bas du bilan et le recours au marché financier est devenu une nécessité, certes ancienne mais elle prend de nouvelles formes : concurrence du secteur privé sur les mêmes ressources et retrait de l’Etat au financement du bas du bilan. Ainsi, la performance de l’entreprise publique et sa solvabilité financière sont des critères critiques pour sa domiciliation bancaire. Il est tout autant nécessaire de prévoir des alternatifs au manque de financement du cycle d’exploitation des entreprises publiques qui devraient subir fort probablement les retombées de la crise actuelle en prévision de la diminution des commandes publiques fortement tributaire du budget de l’Etat. Pendant longtemps, l’entreprise publique a été soumise à une gouvernance mixte : d’un côté, la soumission aux règles du code de commerce et de l’autre côté le respect des orientations de l’actionnaire. Quelles sont, selon vous, les conséquences d’une telle politique ? Sur le terrain, cette situation n’a pas été toujours favorable à l’entreprise publique, non seulement aux plans économique et financier mais surtout au plan des comportements et du développement du management. En effet, l’esprit d’initiative et de prise de risques, propre à l’acte d’entreprendre, n’a pas toujours été présent dans le comportement des gestionnaires publics, soit par peur de ne pas être conforme à une logique institutionnelle implicite, soit par peur de tomber sous le coup du code pénal pour mauvaise gestion, soit encore par inertie et lourdeur dans les procédures de gestion des affaires publiques. C’est toute la problématique de la relation Etat/ Entreprise publique et de son impact sur l’autonomie réelle effective qui se pose. Les pouvoirs publics ont pris conscience de cette faiblesse de la gouvernance des entreprises publique et la décision d’y remédier a été prise dans le cadre de la réorganisation du secteur public marchand. L’objectif recherché à travers cette résolution de restructuration-reconfiguration organisationnelle des entités économiques est d’améliorer la performance des EPE grâce à une meilleure définition de leur portefeuille et à une grande organisation autour de la nouvelle entité «Groupe» qui sera le niveau pertinent des stratégies industrielles et des pratiques managériales les plus performantes. Encore une fois, la démarche consiste à reconfigurer toujours selon la même logique de soumission de l’EPE à un cadre institutionnel rigide ne permet pas la mise en branle de la dynamique d’entreprendre. Pour conclure, je dirai qu’il faut trancher une fois pour toute sur l’autonomie de l’entreprise et sur son statut plein et non négociable. Dans cette perspective, c’est la réforme de l’Etat qui doit précéder celle de l’entreprise. En effet, ce dernier doit se donner la posture d’un actionnaire actif et non celle d’un propriétaire passif. L’actionnaire doit assumer ses responsabilités vis-à-vis de l’entreprise. La charte PPP, sans avoir la prétention d’être un cadre législatif nouveau, définit la méthodologie de la transformation de l’EPE dans le cadre de la législation en place. Ainsi le capital de la société EPE peut être ouvert/augmenté au profit du secteur privé national ou étranger dans des proportions variables allant jusqu’à 66%. L’Etat doit impulser cette dynamique de transformation en affichant ses objectifs vis-à-vis du secteur public marchand, filière par filière..

Un soutien, source d’érrances financières

A la faveur de la crise et de la baisse des ressources financières de l’Etat, on assiste ces trois dernières années à l’intensification du débat sur le dossier des subventions. Un débat qui a pris de l’ampleur depuis le début de l’année en
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Un soutien, source d’érrances financières

A la faveur de la crise et de la baisse des ressources financières de l’Etat, on assiste ces trois dernières années à l’intensification du débat sur le dossier des subventions. Un débat qui a pris de l’ampleur depuis le début de l’année en cours. L’on parle ainsi de la révision du système pour mieux cibler les aides. Le sujet fait même polémique surtout après la sortie d’Ahmed Ouyahia à Biskra à l’occasion du 21e anniversaire de la création du Rassemblent national démocratique (RND). Jouant l’assurance, Ouyahia a troqué sa casquette de SG du RND contre  celle de premier ministre pour dire que les carburants, le pain et le lait ne seront pas touchées par la levée du soutien de l’Etat soulignant même que «quelconque déclaration s’agissant d’une levée de subvention est infondée». Une sortie qui montre encore une fois que cette question des subventions fait partie des enjeux politiques de l’heure. Mais dans tout ce débat qui s’annonce lent avec l’absence de cohérence dans les déclarations faites jusque-là, les subventions dédiées aux entreprises publiques sous différentes formes sont occultées. Et pourtant ces subventions ont consommé d’importantes enveloppes pour assurer l’exploitation et l’équilibre au sein de ces entreprises. Elles constituent une aide directe à ces entités économiques dans un cadre volontariste difficile à quantifier. L’expert en risques financiers le dit d’ailleurs dans une de ses contributions publiées sur Maghreb Emergent  : «Le soutien inconditionnel du budget de l’Etat à des entreprises publiques et autres services publiques a généré une errance comptable et financière telle qu’il devient titanesque l’effort d’en faire un suivi analytique suffisant pour en maîtriser l’investissement, puis le fonctionnement et son efficience opérationnelle et financière.» Pour ce dernier, l’intervention publique doit se limiter à des investissements sur des projets à hauts risques ou à lourds investissements, sur des secteurs jugés stratégiques. Or, ce n’est le cas. «L’Etat continue à injecter de l’argent dans des entreprises insolvables les maintenant ainsi sous perfusion financière.  Au fil des ans, l’Etat a transformé ces dettes des entreprises en obligations.  Un mécanisme qu’on ne voit nulle part dans les comptes», nous dira un expert financier. Aujourd’hui, avec l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, les banques ont la possibilité de vendre ces obligations au Trésor qui les paye via la planche à billets. Des crédits en hausse Auparavant, avant l’actionnement de ce mode de financement, entre 2015 et 2016, les créances bancaires non performantes, dues sur des entreprises publiques réglées par le Trésor aux banques à travers l’émission des obligations se sont élevées à 767 milliards de dinars). Actuellement, le changement opéré dans la loi sur la monnaie et le crédit ouvre la porte au risque inflationniste à travers cette création de monnaie via justement ce financement non conventionnel (FNC). « On crée de la monnaie parce qu’il y a des créances des entreprises des années passées qu’on va compenser par la création artificielle de la monnaie quand les banques demanderont leur argent au trésor», nous expliquera encore notre expert. C’est cette création monétaire qui a induit la hausse des liquidités dans les banques fin 2017 par rapport à 2016. Le gouverneur de la BA, Mohamed Loukel, l’a mentionné dans la présentation de la note de conjoncture la semaine dernière devant les députés. Après être passé de 821 mds DA à fin 2016 à 512 mds DA à la fin septembre 2017, ce montant a atteint 1 400 mds DA à fin 2017, soit une évolution de près de 59%. Parallèlement à ces aides, les crédits accordés au secteur public durant cette période ont aussi augmenté avec un encours de 4 237,4 milliards de dinars, soit une croissance de 7,22%.A titre indicatif, 74,5% de ces crédits accordés sont des crédits à moyen ou à long terme.  Encore un montant difficile à rembourser par les EPE face en proie à d’énormes difficultés en dépit des soutiens à coups de dizaines de milliards de dollars au fil des ans. Des soutiens via notamment le Fonds national d’investissements(FNI).

La restructuration du secteur public sans résultat

Trois ans après la dernière restructuration (février 2015) du secteur public marchand industriel (SPMI) à travers la mise en place de 12 groupes industriels à partir de 14 sociétés de gestion des participations de l’Etat, créées à leur tour en rem
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La restructuration du secteur public sans résultat

Trois ans après la dernière restructuration (février 2015) du secteur public marchand industriel (SPMI) à travers la mise en place de 12 groupes industriels à partir de 14 sociétés de gestion des participations de l’Etat, créées à leur tour en remplacement des holdings, les entreprises publiques continuent à chercher les moyens de leur développement et de leur équilibre tant au plan financier que managérial.  Elles sont en effet toujours en quête de ressources financières leur permettant de lancer leurs projets pour certaines et de se maintenir pour d’autres. Finalement, le nouveau schéma fixé, pour rappel, en août 2014 par le Conseil des participations de l’Etat (CPE) à travers la fusion et l’absorption des SGP n’a pas encore donné de résultat. Le SPMI tarde à sortir de sa léthargie pour entrer dans l’ère de la performance. «On a tout essayé. Mais la question réelle est de faire le distinguo entre l’Etat prioritaire et l’Etat actionnaire. C’est-à-dire passer du propriétaire à l’actionnaire», nous dira à ce sujet Mohamed Cherif Belmihoub, expert économique. Théoriquement, à travers cette réorganisation, ces groupes ont pour principale mission de rentabiliser les fonds publics investis, de multiplier les activités au plan national, notamment du fait de l’initiative privée, par une demande croissante de sous-traitance et par l’encouragement de l’investissement dans la filière concernée.   L’on s’attend aussi à ce que ces groupes deviennent un «moteur» de l’internationalisation de l’entreprise algérienne par l’extension de ses marchés et activités à l’international. Or, ce n’est pas encore le cas. Et la conjoncture financière dans laquelle a été opérée cette mue n’a pas joué en faveur du réveil du SPIM. Un secteur qui continue à dépendre des interventions financières de l’Etat. D’où d’ailleurs la décision de recourir aux partenariats publics-privés (PPP) en décembre 2017 et les accords avec les bourses de sous-traitance algériennes. Ainsi, après la signature d’une convention-cadre en octobre 2017 entre la Coordination des bourses de sous-traitance algériennes et quatre groupes industriels (SNVI, GICA , AGM mécanique Spa, Imetal et le groupe Elec El Djazaïr) publics pour développer des partenariats public-privé via la sous-traitance, il y a eu la charte sur le PPP en décembre 2017, un dossier qui a fait couler beaucoup d’encre  particulièrement après le rappel à l’ordre du chef de L’Etat, Abdelaziz Bouteflika, dans lequel il a été clairement signifié au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, que  toute ouverture du capital d’une entreprise  ne peut se faire sans l’aval de Bouteflika. Ce qui n’est pas finalement une remise en cause de la charte. «C’est juste une manière de dire que le chef de l’Etat contrôle de près les questions économiques», nous dira un expert économique. Des déclarations d’intention pour le PPP Et même si les choses semblent encore floues pour le moment, des opérateurs privés auraient déjà affiché leur intention d’entrer en partenariat avec des entreprises publiques. C’est le cas dans l’agroalimentaire, plus précisément les minoteries et dans les industries chimiques et les matériaux de construction. Les offres seraient à l’étude mais pour l’heure, les décisions se font attendre.   Le groupe privé Condor présent déjà dans le bâtiment serait parmi les investisseurs privés intéressés par ces partenariats recherchés par le secteur public. Nous avons appris également auprès d’une source proche de ce dossier que les responsables des groupes industriels ont instruit les chefs d’entreprise publiques de trouver des partenaires via la conclusion des joint-ventures et pas à travers l’ouverture de capital. Une manière de cadrer avec l’instruction de Bouteflika relayée par le ministre de l’Industrie et des Mines lors de sa visite à Relizane mi -janvier. «L’ouverture du capital des entreprises publiques relève des prérogatives du président de la République», avait-il rappelé. Obstacles L’option des joint-ventures est donc celle ciblée par le gouvernement. Les conditions s’y prêtent-elles à cet effet ? «Ce n’est pas du tout évident de trouver des partenaires. Il y a une montagne d’obstacles», nous répondra notre source à ce sujet. Des obstacles d’ordre managérial et financier particulièrement. Ce qui ne fera que retarder la construction des filières industrielles, l’émergence des groupes et des pôles industriels et, par ricochet, la diversification économique. Entre-temps, l’on continue à injecter de l’argent pour recapitaliser les EPE. En 2012, pour rappel, l’Etat avait injecté 12 milliards de dollars et une enveloppe similaire avait été dégagée en 2008. Ce qui fait 24 milliards de dollars en quatre ans. Des enveloppes auxquelles s’ajoutent les subventions pour maintenir ces entreprises en survie. Des entreprises en proie à des difficultés de plus en plus importantes. Ce qui veut dire que l’intervention financière de l’Etat sans une ouverture à l’autonomie de gestion n’a nullement contribué à faire démarrer des EPE. «L’Etat devra réduire son implication dans la gestion de ces entreprises et n’exercer que son rôle d’actionnaire stratégique et ne plus se mêler de la gestion opérationnelle de ces entreprises», nous disait d’ailleurs à ce sujet dans un entretien l’expert industriel, Ahmed Lateb.   Un autre nous résumera clairement que le point nodal réside dans la réforme de l’Etat. «Autrement dit, la réforme de l’Etat doit précéder celle de l’entreprise.» Sinon, tout réaménagement ne sera qu’une simple opération de lifting et toute tentative d’ouverture au privé via les PPP   sans mise en place des conditions de réussite notamment sera sans effets sur des EPE qui luttent pour leur survie.  

«Tous les projets de Sonatrach accusent des retards de réalisation»

La célébration du double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures a été mise à profit hier, par le PDG de Sonatrach, pour mettre en évidence les retards constatés sur tous les chantiers lancés par le groupe,
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«Tous les projets de Sonatrach accusent des retards de réalisation»

La célébration du double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures a été mise à profit hier, par le PDG de Sonatrach, pour mettre en évidence les retards constatés sur tous les chantiers lancés par le groupe, ce qui compromet, selon lui, les objectifs tracés par Sonatrach. «Tous les chantiers que j’ai eu à visiter, sans exception aucune, connaissent des retards de réalisation. Aucun n’a été terminé à temps. Il faut faire un effort dans ce domaine», a notamment déclaré Abdelmoumen Ould Kaddour, lors d’une rencontre organisée avec les cadres et travailleurs du groupe à Oran, en marge des festivités du double anniversaire du 24 Février. Le PDG de Sonatrach a par ailleurs pointé du doigt le problème de communication qu’il a constaté au sein du groupe qu’il dirige depuis dix mois. Des courroies de transmission inexistantes qui créent des dysfonctionnements et retardent, selon lui, dans les prises de décision et l’application des programmes tracés. «Chaque individu évolue dans un monde à part, sans contact avec ses partenaires, au sein du même groupe», s’insurge le PDG du groupe énergétique national. «C’est désespérant», lâche-t-il encore. Pour Ould Kaddour, il est impératif que le personnel soit formé dans le sens d’une meilleure communication et d’un management moderne qui créent des passerelles de communication sans rétention d’information, pour aider tous les responsables à effectuer au mieux leurs tâches. Il a expliqué que Sonatrach, qui est au centre de la stratégie économique de l’Etat, «dans une conjoncture économique difficile et un baril de pétrole qui fait le yo-yo, alors qu’une stratégie est en cours en quête d’un partenariat étranger porteur d’investissement, doit améliorer son fonctionnement interne» pour faire face à tous les défis. S’exprimant par ailleurs face à la presse au sujet des contrats gaziers à long terme, qui arrivent à expiration en 2021 pour les plus anciens, le PDG de Sonatrach a souligné que les négociations sont en cours et que l’Algérie est en train de préparer sa propre stratégie de vente de gaz. Une option stratégique pour Sonatrach pour les années à venir.                 

Raffineries : Hausse des capacités de production

Les capacités de production des raffineries en service passeront à près de 31 millions de tonnes d'ici fin 2018, contre 27 millions de tonnes actuellement, soit une hausse de 4 millions de tonnes, à la faveur d’un «ambitieux» programme de réhabilitat
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Raffineries : Hausse des capacités de production

Les capacités de production des raffineries en service passeront à près de 31 millions de tonnes d'ici fin 2018, contre 27 millions de tonnes actuellement, soit une hausse de 4 millions de tonnes, à la faveur d’un «ambitieux» programme de réhabilitation et de modernisation, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, cité par l’agence APS. «En application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, visant à répondre à la demande croissante en carburant, le secteur de l'énergie a tracé un programme ambitieux visant essentiellement à réhabiliter et à moderniser les raffineries en service et augmenter les capacités de production à près de 31 millions de tonnes d'ici fin 2018, contre 27 millions de tonnes actuellement», a fait savoir le ministre lors d'une séance plénière à l’APN en réponse à une question orale d’un député sur le projet de réalisation d'une raffinerie de pétrole dans la wilaya de Tiaret. Ce plan, qui vise aussi à améliorer la qualité des produits pétroliers conformément aux normes internationales et à réaliser de nouvelles raffineries, a été élaboré sur la base de «plusieurs données et considérations économiques et stratégiques, dont notamment la disponibilité de ressources pour approvisionner la raffinerie en brut à long terme et des infrastructures nécessaires pour assurer le transport des produits raffinés sur le marché national et leur exportation», a relevé le ministre de l'Energie. Le programme des nouvelles raffineries prend en considération les risques sismiques par rapport à la nature du sol et à la disponibilité de l'eau, ainsi que le nombre de raffineries devant être réalisées et les sites appropriés pour leur installation, a-t-il noté, précisant que de nouvelles raffineries seront construites sur la base de ces données. Evoquant les projets de réalisation de deux raffineries à Hassi Messaoud (Ouargla) et à Tiaret, il a estimé que les études d'ingénierie pour ces deux projets ont été achevées en septembre 2017 et les travaux d'aménagement de leurs sites sont en cours. En premier lieu, un avis d'appel d'offres a été lancé pour la raffinerie de Hassi Messaoud dont l’entrée en production est prévue dès 2022 pour être suivie par celle de Tiaret. Par ailleurs, M. Guitouni a annoncé que le groupe Sonatrach procédera cette année au raffinage du pétrole brut à l'étranger, première opération du genre depuis plusieurs années.  

Si, un jour la frontière sud est exploitée davantage pour la main-d’œuvre, cela rendra service au secteur de l’agriculture

- Comment l’Algérie peut tirer profit de l’expérience turque en matière de textile et d’agroalimentaire ? Il y a simplement des pratiques à identifier et des principes à suivre. D’une manière générale, il faut d’abord s’autosuffire, c
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Si, un jour la frontière sud est exploitée davantage pour la main-d’œuvre, cela rendra service au secteur de l’agriculture

- Comment l’Algérie peut tirer profit de l’expérience turque en matière de textile et d’agroalimentaire ? Il y a simplement des pratiques à identifier et des principes à suivre. D’une manière générale, il faut d’abord s’autosuffire, c’est-à-dire répondre aux besoins primaires de la population qui est de manger. Pour cela, nous avons tout ce qu’il faut, la terre fertile et de l’eau et il n’y a aucune raison, en principe, pour que cet objectif ne soit pas atteint. Puis vient le deuxième principe : c’est la transformation et nous avons la tête baissée. Car, la première règle n’est pas acquise. Donc, nous assumons ce retard. Nous sommes en train de mettre des couches au-dessus et pourtant tout est accessible. Comme la ressource est rare, il faut faire un choix et se demander dans quel domaine je peux avoir un taux d’intégration important et si j’ai moins de 40%, pas la peine de s’aventurer ou de perdre du temps... La sélection ici est de mise. L’idée est de ne pas pouvoir faire l’impasse sur le diagnostic existant. Nous devons aussi faire de la substitution à l’importation, mais à condition que cela ne revienne pas plus cher que les produits importés, sinon nous n’aurons pas de chance pour l’exportation. Un détail important à soulever : la main-d’œuvre. Nous devons être dans la productivité. C’est-à-dire, moi, l’employeur, je paye 20% plus cher ma main-d’œuvre, mais je sais que la productivité sera de 20% de plus. Le souci en Algérie est que l’abondance  de la main-d’œuvre n’existe malheureusement pas. Si aujourd’hui, on voudrait mettre 1000 femmes derrière une machine dans un endroit, on ne peut pas les trouver dans certaines zones où le taux de femmes travailleuses est bas. Toute production qui nécessite la cueillette pose d’ailleurs problème. A Dubai, par exemple, c’est grâce à cette main-d’œuvre que la productivité s’est développée. Même méthode utilisée en Espagne. Aujourd’hui, en Algérie, les machines remplacent la main-d’œuvre ! Si un jour la frontière sud est exploitée davantage grâce à la main-d’œuvre, cela rendra service au secteur de l’agriculture. La Turquie avait d’ailleurs la même préoccupation que l’Algérie, c’est-à-dire : nourrir. Et  après avoir atteint cet objectif, elle développe l’industrie agroalimentaire. En Turquie, on a atteint le stade de la sous-traitance. Et étant donné les liens forts entre la Turquie et l’Allemagne, les Turcs ont su et même pu tirer profit et  se demandent pourquoi alors ne pas suivre la compétence allemande. La Turquie s’est donc appuyée sur son client principal, ce que nous n’avons pas chez nous. Nous ne sous-traitons presque rien. Au début, la Turquie était l’atelier des Allemands pour devenir ensuite un relais. - La réduction des importations permettra-t-elle de booster cette filière qui se cherche ? Non. Elle créera la spéculation. Toute cette question de licences d’importation ne fait qu’accentuer la spéculation. C’est d’ailleurs l’exemple du ciment, des bananes. Il y a une déperdition des valeurs. On a simplement détruit le dinar et le pouvoir d’achat. Ce que je veux dire, ce n’est pas forcément la bonne solution. - Et le partenariat public-privé, comment faut-il l’orienter pour qu’il soit une réussite ? Pour les secteurs marchands, l’Etat n’a pas à s’en préoccuper. Tout cela est dépassé à mon sens. Nous sommes en train de reculer et nous ne trouvons toujours pas les bonnes solutions. L’Etat n’a en principe rien à y voir. Au lieu de ce partenariat public-privé, il faut simplement encourager le domaine commercial marchand. Mais ce qu’il faut noter au final est que dans toute industrialisation, il faut établir une réflexion et avoir des objectifs et surtout les déclarer pour évaluer ensuite. Et cette option n’est jamais appliquée en Algérie. Nous n’avons jamais tracé des résultats attendus.  

Relizane L’eau risque d’hypothéquer la rentabilité du mégaprojet du textile

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a été reçu hier par le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier effectuera prochainement une visite en Algérie qui, dit-il, «constituera une étape importante da
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Relizane L’eau risque d’hypothéquer la rentabilité du mégaprojet du textile

Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a été reçu hier par le président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier effectuera prochainement une visite en Algérie qui, dit-il, «constituera une étape importante dans les relations algéro-turques». L’occasion pour El Watan Week-end a choisi de faire le point sur les investissement turcs en Algérie. Débrief’ Les grands travaux de réalisation de la première phase du mégaprojet intégré du textile, l’un des grands pôles industriels érigés au niveau du parc de Sidi Khettab dans la wilaya de Relizane, ont été achevés par l’entreprise Astay 36 mois après leur entame. Il ne reste plus que l’installation des équipements utiles pour la production, comme convenu dans la convention-cadre signée entre les actionnaires qui sont les entreprises publiques nationales (30%pour C&H, 21% pour Tesalg) et Intertay, filiale de Taipa (49%), l’un des leaders mondiaux du textile. Toutes les mesures ont ainsi été ficelées par les responsables de l’usine pour démarrer les machines des ateliers établis sur une surface de 100 hectares, soit 20% de la superficie globale du complexe, a-t-on appris de source bien informée qui précisera que le centre de formation a déjà accueilli la première vague du personnel concerné par le perfectionnement. «On a érigé notre propre centre de perfectionnement et d’amélioration du savoir-faire, une structure qui pourra accueillir plus 400 stagiaires pour un cycle de 2 mois» a indiqué notre source. «L’eau reste le seul souci qui risque, selon notre source, de troubler notre processus de production.» Le complexe a bénéficié d’une autorisation pour la réalisation de quatre forages mais l’usine a besoin de 10 millions de litres/jour pour être optimale, a-t-on appris.Rappelons que lors de son passage à Relizane, l’ex-ministre de l’Industrie,  Abdesselam Bouchouareb, a promis le dégagement d’une enveloppe financière de 1300 milliards de dinars pour l’aménagement du site sur ces 500 ha par l’Agence nationale de la régulation intermédiaire foncière (Alpiref). L’opération devrait porter sur la pose de la voirie et son raccordement aux différents réseaux (eau, électricité et gaz de ville) ainsi que la fibre optique. Mais depuis et jusque-là, rien n’a été fait. Une contrainte qui inquiète sérieusement les initiateurs du projet qui s’accrochent tout de même à entrer en production dès le mois prochain. Pour  sa capacité de production annuelle en matière de textile durant cette phase, on prévoit la réalisation de 30 millions de mètres linéaires de tissu destinés à la confection des jeans, de 14 millions de mètres linéaires de tissu destinés à la confection des chemises et 3200 tonnes d’étoffe de bonneterie. Au sujet de la confection, l’on table sur une production annuelle de 12 millions de pièces jeans, 6 millions de pièces chemises et 12 millions d’unités de bonneterie. Tous les moyens humains et matériels ont été réunis pour atteindre ces objectifs, affirme-t-on. Ainsi, il est question de recruter pour cette phase pas moins de 10 000 employés qualifiés dans leurs spécialités. Il est aussi question de l’installation d’une centrale d’énergie (électricité et vapeur) de 35 mégawatts pour palier à toute éventuelle coupure de courant et garantir l’autoalimentation. Le traitement des eaux avant et après usage est aussi pris en considération. Dans ce sens, une station de traitement des eaux et de leurs 10 000 m3 est prête pour le service. Même une cité résidentielle pour 600 personnes est au programme. «Tous ces éléments sont des paramètres de réussite et des atouts en mesure de booster la variante coût/qualité de notre produit pour faire face à la concurrence mondiale», a expliqué notre source. Cela dit, après l’achèvement de la 2e phase en 2022, le complexe compte mettre sur le marché national 40% de sa production et le reste sera destiné à l’exportation. «Nous avons tous les atouts pour concurrencer les grandes firmes du textile», a souligné notre source. En plus de son apport dans la diversification de l’économie nationale et son impact sur le monde du travail, où l’on présage 25 000 postes d’emploi direct, ce mégaprojet amorcera autour de lui toute une panoplie d’activités, notamment en matière d’agriculture. «Relizane a toutes les potentialités pour se lancer dans la culture du coton, la matière utile pour la production de la filature», a souligné un agriculteur averti. «Il est utile de moderniser notre agriculture et l’adapter surtout avec les besoins de notre industrie», a-t-il noté en précisant : «Autrefois, on cultivait le coton dans la région de Hemadena et on peut revenir à ce créneau.»  

«Pauvres, les ménages algériens consacrent 42% de leur budget aux dépenses alimentaires»

- Le gouvernement poursuit sa marche forcée vers la révision (suppression) de la politique des subventions dont le système est présenté comme étant le mal absolu de l’économie algérienne. Un système de ciblage prendra la place de l’ancien. N’av
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«Pauvres, les ménages algériens consacrent 42% de leur budget aux dépenses alimentaires»

- Le gouvernement poursuit sa marche forcée vers la révision (suppression) de la politique des subventions dont le système est présenté comme étant le mal absolu de l’économie algérienne. Un système de ciblage prendra la place de l’ancien. N’avez-vous pas l’impression que le débat sur les subventions publiques des produits de large consommation, les seuls décidément à être décriés, n’escamote pas la problématique essentielle de la relance économique ? L’impression que dégage le gouvernement depuis le retournement des prix pétroliers en 2014 est qu’il s’inscrit dans une démarche de rééquilibrage des comptes publics, ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, mais rechigne à engager les réformes structurelles de mutation de l’économie algérienne vers une économie d’offre diversifiée, durable et de moins en moins dépendante des hydrocarbures. Au début de la crise, le Fonds de régulation des recettes a, dans un premier temps, été mis à contribution pour combler les déficits budgétaires, l’épuisant totalement en 2017. Il a été question, dans un second temps, d’une mise en conformité fiscale volontaire qui s’est transformée en revers puisque la cible (les opérateurs du secteur informel) n’a pas joué le jeu. Il a été fait appel, dans un troisième temps, à l’émission d’obligations d’Etat qui s’est soldée par un semi échec puisque la population n’y a pas souscrit et ce sont les entreprises publiques, les banques et les autres institutions financières (compagnies d’assurance, mutuelle, sécurité sociale, etc.) qui ont été contraintes de les acheter. Il a été question, dans un quatrième temps, du financement non conventionnel qui n’est rien d’autre qu’une émission monétaire sans contrepartie, susceptible d’alimenter l’inflation. Le gouvernement souhaite, dans un cinquième temps, faire des économies en levant les subventions qui grèvent lourdement le budget de l’Etat. Il veut recourir, dans un sixième temps, à l’endettement extérieur en cas de nécessité. Enfin, il désire développer les hydrocarbures non conventionnels, ce qui risquerait de perpétuer le caractère rentier de l’Etat algérien. De son côté, la Banque d’Algérie cherche à remplacer les billets de banque dans le but d’attirer l’argent thésaurisé et celui du secteur informel dans les banques, même si ce n’est pas l’objectif avoué. Pour revenir aux subventions, il y a lieu de rappeler que même si celles-ci ont existé dans le système de planification centralisée en vigueur dans les années 1970 et 1980 par le canal des prix administrés, elles ont complètement disparu vers la fin des années 1990 dans le cadre du programme d’ajustement structurel appliqué par l’Algérie sous l’égide du FMI. Elles ne sont revenues, et en force, accompagnées par d’autres dispositifs de soutien aux jeunes et aux chômeurs tels que l’Ansej et la CNAC, qu’à la faveur du Printemps arabe en 2011 lorsque les émeutes ont commencé à atteindre notre pays. Du point de vue économique, le subventionnement est une anomalie au même titre que l’informel ou la corruption, car il fausse les prix qui constituent le seul moyen de coordination des actions des agents qui composent l’économie d’un pays. En conséquence, lorsque l’Etat empêche les prix de s’ajuster naturellement à l’offre et à la demande, il perturbe la coordination des millions de ménages et de firmes qui composent l’économie. A fortiori, lorsque l’Etat subventionne des produits importés, non seulement il crée un effet d’éviction sur les productions locales mais, dans le même temps, il en transfère le bénéfice aux productions étrangères. Les subventions des prix à la consommation ne sont donc pas le meilleur moyen d’aider l’économie à se développer et n’ont, par ailleurs, pas vocation à être équitables pour la population. - Le «ciblage» semble être la panacée pour le gouvernement. Quid de cette méthode : son opérabilité dans le contexte algérien ? Et qu’en est-il des expériences analogues dans le monde ? La première difficulté qui se présente au gouvernement est liée à la problématique de la sensibilité du niveau de vie des Algériens car, selon la dernière enquête décennale réalisée par l’ONS, relative aux dépenses de consommation et au niveau de vie des ménages, en 2011, les dépenses alimentaires ont représenté près de 42% du budget familial, ce qui est énorme et dévoile la pauvreté des ménages algériens. En effet, plus la part alimentaire dans le budget est élevée plus le ménage est pauvre et inversement (loi d’Ernest Engel). A titre de comparaison, les dépenses alimentaires de l’Union européenne n’ont représenté que 13% durant la même période, avec tout de même des disparités entre les différents pays (DGCCRF, n°21 novembre 2013). La seconde difficulté réside dans l’effet de cliquet qui désigne, en économie, le fait que lorsque leurs revenus diminuent, les agents ne vont pas à court terme ajuster leur consommation à la baisse et ils sont quasiment incapables de revenir en arrière (théorie de Thomas Brown). La troisième difficulté concerne le palliatif à la levée des subventions alimentaires. Si le ciblage des subventions doit signifier distribuer des couffins ou des chèques aux plus pauvres (encore faut-il pouvoir les identifier ?), cela est symptomatique des camps de réfugiés. Une façon plus convenable et civilisée d’attribuer une compensation serait de relever le SNMG et les pensions de retraite et d’accorder une allocation de chômage aux personnes en âge de travailler et sans emploi lorsque celles-ci pourront être correctement recensées. Une des expériences de subventionnement qui a réussi ne concerne pas l’alimentation mais le logement, l’APL, l’aide pour le logement accordée aux ménages les plus pauvres et aux étudiants en France, qui louent leur logement au prix coûtant mais qui reçoivent une compensation de la part de l’Etat, calculée sur la base de critères préalablement définis. Dans cet exemple, aussi bien le prix de marché que le pouvoir d’achat sont préservés. Dans le même pays, les personnes en âge de travailler et sans emploi perçoivent également une allocation chômage. - Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, avait indiqué samedi dernier, en marge d’une réunion des ministres arabes des Finances et du FMI, que le recours à l’endettement extérieur était envisageable dès l’année prochaine. Les hautes autorités du pays se sont dépensées pour récuser tout recours à terme à l’emprunt extérieur et ont fait le choix du financement non conventionnel. Cette volte-face traduit-elle un emballement des indicateurs économiques et financiers du pays : sachant que le pays dispose encore de réserves de change de près de 100 milliards de dollars, et une relative appréciation des cours du pétrole ? Dans l’absolu, il n’est pas déconseillé à un pays d’emprunter sur les marchés financiers internationaux. Ce qui est déconseillé, c’est de ne pas avoir les moyens de rembourser les emprunts. De même, il n’est pas déconseillé à une économie de recourir à titre exceptionnel au financement non conventionnel. Ce qui est déconseillé, c’est que celui-ci soit employé à combler les déficits publics sans que l’économie en question ne possède les ressorts nécessaires pour se relancer. Or, l’économie algérienne, en dépit de ses immenses potentialités, s’est retrouvée à la croisée des chemins. Elle n’est plus une économie centralement planifiée mais elle n’est pas non plus une économie de marché. Elle est une économie rentière dépendant quasiment de ses ressources en hydrocarbures et qui a vu se développer en son sein l’informel et la corruption. Elle possède un secteur informel étendu et menaçant pour les fondements de l’économie algérienne et la corruption a atteint des summums inégalés et est généralisée. En outre, l’Etat est omniprésent dans les affaires économiques jusqu’à devenir contre-productif. Dans ce contexte, toutes les mesures prises depuis l’avènement de la crise en 2014 ne peuvent constituer des solutions durables et n’ont pas vocation à relancer l’économie en crise. Seules des réformes structurelles conduisant à la transformation radicale de l’économie algérienne et de son mode de gestion peuvent constituer la solution idoine et pérenne mais que l’économie politique, polluée par des intérêts de clans, ne permet pas d’amorcer pour le moment. Quant aux «récusations de recours à l’emprunt extérieur par les autorités» que vous mentionniez dans votre question, je vous rappelle que c’est l’actuel Premier ministre qui a déclaré, lorsqu’il était chef d’un précédent gouvernement, qu’en politique, il n’y a jamais de «jamais». Sa théorie s’est d’ailleurs vérifiée dans les années 1990 lorsque l’Algérie a rééchelonné sa dette extérieure et recouru au FMI pour appliquer le programme d’ajustement structurel sous sa houlette, alors qu’elle affirmait quelques mois plus tôt qu’elle ne se plierait jamais aux conditionnalités du FMI, et plus récemment encore pour l’officialisation de tamazight alors que les plus hautes autorités du pays avaient déclaré quelques années plus tôt qu’il ne serait jamais officialisé. - Le gouvernement a fait sien le choix de l’austérité avec ses lots de compression des dépenses publiques, frein au recrutement public, suspension de milliers de grands et moyens projets, contingents de produits interdits à l'importation et autres recettes préconisées par des institutions financières internationales. Le cas du Portugal et son choix anti-austéritaire fait-il contre-exemple ? Autrement dit, le modèle de la croissance tirée par la dépense publique a-t-il vécu, selon vous ? L’austérité n’est jamais un choix pour un gouvernement. Il y recourt lorsqu’il n’a plus les moyens de sa politique. La croissance a été tirée pendant une quinzaine d’années par la dépense publique, elle-même rendue possible par les recettes engrangées par les exportations des hydrocarbures. Lorsque les revenus extérieurs du pays ont chuté de moitié, en raison de la baisse drastique des prix des hydrocarbures, et que cela dure depuis quatre ans, le manque à gagner est faramineux. Une fois que l’Etat a épuisé tous les instruments en sa possession pour combler les déficits, il ne lui reste plus qu'à appliquer la politique d’austérité. Celle-ci se décline toujours, sans ou sous la houlette du FMI, par : l’augmentation des impôts et taxes ; la levée des subventions ; le gel, voire la compression, des personnels de la Fonction publique ; la privatisation et/ou la faillite d’entreprises publiques et la réduction de leurs effectifs, le report et/ou l’arrêt de projets d’infrastructures publiques, le désengagement de l’Etat de la sphère économique, la décentralisation, etc. Le modèle rentier de la croissance tirée par la dépense publique s’essouffle et on commence enfin à reparler ou à redécouvrir l’économie et ses principes. Quant à la comparaison avec le Portugal, je ne la trouve pas idoine car c’est depuis 1985 que ce pays est entré dans un processus de modernisation et il a rejoint l’Union européenne en 1986. Anciennement pays agricole, le Portugal a développé une économie de type capitaliste de plus en plus fondée sur les services, puis sur l’industrie. Il a aussi réalisé beaucoup de réformes, dont la privatisation de nombreuses sociétés contrôlées auparavant par l’Etat. Il a, bien entendu, souffert de la crise financière internationale de 2008, transformée en crise des dettes souveraines européennes en 2010, au même titre que tous les pays du sud de l’Europe, plus vulnérables que ceux du Nord. Au demeurant, le Portugal n’est pas un pays rentier. Il tire sa richesse du travail. - L'ancien ministre de l'Industrie, Abdelhamid Temmar, a défendu bec et ongles sa politique de privatisation qu'il a jugé «réussie». Avec le PPP, le partenariat public-privé, le gouvernement et ses partenaires UGTA/patronat découvrent les vertus du PPP plus de 40 ans après les pays du Sud-Est asiatique. L'histoire du privé national, du capital privé national, sa formation, sa vocation, peut-elle s'insérer dans un modèle PPP genre Corée du Sud en investissant des secteurs structurants (industrie, technologie, etc.) et à forte valeur ajoutée ? J’ai lu et apprécié l’interview sur TSA de l’ancien ministre chargé de l’Industrie, Abdelhamid Temmar. Il a d’ailleurs été mon professeur à l’université et mon ministre lorsqu’il était à la Prospective et à la Statistique. J’ai trouvé sa contribution pédagogique, académique et objective au regard de son contenu. Je n’ai pas eu la chance de travailler avec lui lorsqu’il était à l’Industrie, donc je ne peux pas porter de jugement sur la réalité de ce qui s’est vraiment passé au cours de la période en question. Je dois signaler tout de même un élément que je n’avais pas mentionné plus haut, c’est que lorsqu’une économie est en crise, la vente des actifs publics fait partie de la panoplie des solutions pour renflouer les caisses de l’Etat. Cela permet aussi aux entreprises privatisées d’avoir une gestion plus rigoureuse. Par contre, je ne comprends pas pourquoi n’avoir pas ouvert le capital des entreprises publiques privatisées en passant par le marché financier, ce qui aurait permis d’une part de dynamiser ce dernier et d’autre part d’avoir une meilleure évaluation de ces entreprises. Quant à l’appellation PPP (partenariat public-privé) ou à celle de privatisation, ce ne sont rien d’autre que l’ouverture du capital des entreprises publics, le reste étant une question de proportions. Ce qui importe, c’est la gestion selon les règles de rentabilité économique de ces entreprises. Maintenant, si cette rentabilité peut s’inscrire dans des projets structurants de long terme, dans le cadre d’un partenariat public-privé, dans un souci de mutualisation des moyens, pourquoi pas ? Si, par contre, il s’agit d’ouvrir le capital d’entreprises publiques au privé, national et étranger, il serait souhaitable de passer par le marché financier et d’adapter les moyens de celui-ci à la nouvelle situation. - Quelle valeur, selon vous, peut avoir la charte du PPP et dans quelle mesure celle-ci peut déboucher sur une reprise en main efficace des unités privatisables sans que la collectivité y perde au change (transfert maffieux de la propriété, perte de l'emploi, cessation de l’activité, etc.) ? Je pense, encore une fois, qu’un marché financier organisé, transparent et doté de moyens adéquats, est la meilleure façon d’éviter les passe-droits. Celui-ci ne se développe, bien sûr, que dans le cadre d’une économie de marché elle-même développée. Mais, l’un alimentant l’autre et vice-versa, ils pourront tous les deux se développer. Je suis conscient aussi que le processus d’ouverture, qui a pris déjà 30 ans de retard, doit tout de même se faire prudemment et progressivement afin d’éviter des conséquences non désirées. Evidemment, cela aurait été plus facile durant les années d’aisance financière. Mais, aujourd’hui, la transformation de l’économie algérienne est non seulement nécessaire mais indispensable au regard de la leçon de 1986, rééditée en 2014. Et, il vaut mieux que nous la fassions nous-même qu’encore une fois contraints et forcés sous la houlette du FMI. Je suis conscient enfin que l’Etat a une responsabilité historique et politique majeure, durant cette conjoncture de tous les doutes, dans la libération des initiatives des Algériens, aujourd’hui bridées, en améliorant le climat des affaires de façon particulière et l’écosystème d’une manière générale afin de relancer la machine économique mais également et surtout en garantissant les droits à une éducation et à une santé de qualité, le droit à une justice indépendante, les droits sociaux, les droits politiques à choisir librement et en toute transparence et connaissance de cause ses représentants, du président de l’APC au président de la République, et à pouvoir exercer le contrôle sur toutes les institutions de l’Etat.

«Ce qui doit changer, c’est l’aspect fiscal»

A partir de Londres, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a estimé que ce n’est pas vraiment la règle 51/49 qui gêne l’investissement étranger, mais les conditions fiscales. «La loi sur les hydrocarbures doit changer, on travaille dessu
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«Ce qui doit changer, c’est l’aspect fiscal»

A partir de Londres, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a estimé que ce n’est pas vraiment la règle 51/49 qui gêne l’investissement étranger, mais les conditions fiscales. «La loi sur les hydrocarbures doit changer, on travaille dessus et bientôt on aura de bonnes nouvelles», dit-il dans un entretien accordé à l’APS. Et d’ajouter en réponse à une question sur la nécessaire suppression ou pas de la règle sus-mentionnée pour attirer les investisseurs, que celle-ci n'est pas le réel frein aux investissements. «Je ne pense pas que cette règle soit une réelle entrave aux investisseurs étrangers. Il est tout à fait possible d’attirer des partenaires étrangers et de relancer l’investissement sans pour autant changer ce principe qui exige une participation algérienne majoritaire dans tout partenariat économique et commercial», déclare le PDG de Sonatrach, avant de préciser que ce qui doit impérativement changer c’est l’aspect fiscal. «Cet aspect doit être rééquilibré et des spécialistes s’y attellent… De nouvelles propositions sont en cours d’élaboration», indique Ould Kaddour. Tout comme la révision de la loi sur les hydrocarbures, la stratégie de développement de la compagnie Sonatrach à l’horizon 2030 est «en phase de maturation». «Je pourrais dire d’emblée que dans un pays comme le nôtre, où nous avons des limitations de vente du pétrole dans un marché (mondial) instable, notre stratégie vise à développer davantage le secteur gazier et la filière pétrochimie», précise le responsable de la compagnie nationale qui prenait part à la Semaine internationale du pétrole, IP Week, à Londres. Face à la concurrence de plus en plus rude sur le marché international, Sonatrach misera sur son gaz et la diversification de sa clientèle, notamment en visant l’Asie. «La mise en exploitation de nouveaux champs gaziers en 2018 va faire augmenter les capacités productives de Sonatrach», affirme-t-il en notant que l’année dernière, la compagnie a exporté 54 milliards de mètres cubes de gaz naturel vers l’Europe et travaille pour dépasser le cap des 57 milliards de mètres cubes cette année. «L’Algérie est appelée à diversifier les destinations de ses exportations pour faire face à toute éventualité», souligne Ould Kaddour, en assurant qu’il existe «pas mal de solutions pour renforcer notre part de marché et échapper aux conditions draconiennes qui pourraient nous être imposées par le marché, et à long terme, le gaz reste la solution idoine pour l’Algérie». Outre la vente, Sonatrach ambitionne de renforcer ses activités et sa présence dans différents pays. Le PDG de Sonatrach rappelle que la compagnie est déjà présente dans un certain nombre de pays, en notant que le «pays le plus rentable pour nous actuellement c’est le Pérou avec, notamment, le champ gazier Camisea». Sonatrach marque aussi sa présence au Niger, en Libye et négocie actuellement une présence en Irak. Interrogé, par ailleurs, sur le souhait de l’OPEP d’instaurer un contrat à long terme avec ses partenaires pour la limitation de l’offre de pétrole et stabiliser les prix sur le marché, Ould Kaddour a estimé que «chaque pays membre de l’organisation a sa propre stratégie et qu’une entente sur une ou deux années est possible, mais il est plus compliqué de s’entendre sur le long terme».

Issad Rebrab sollicite la technologie Toyota

Le groupe Cevital veut convaincre le premier constructeur automobile mondial japonais, Toyota, à nouer avec lui un partenariat technique pour la fabrication, en Algérie, de véhicules avec un niveau d’intégration hautement avancé. «Nous sommes inté
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Issad Rebrab sollicite la technologie Toyota

Le groupe Cevital veut convaincre le premier constructeur automobile mondial japonais, Toyota, à nouer avec lui un partenariat technique pour la fabrication, en Algérie, de véhicules avec un niveau d’intégration hautement avancé. «Nous sommes intéressés par la fabrication de voitures de marque Toyota avec un taux d’intégration pouvant atteindre un niveau très élevé. Nous ne vous demandons pas d’argent, mais un partenariat technique», a lancé, hier au siège de sa filiale de fabrication de verre plat, MFG, le président du groupe, Issad Rebrab, à l’adresse du représentant de la marque nippone accompagnant la délégation d’hommes d’affaires japonais en visite de prospection en Algérie, conduite par l’Organisation japonaise du commerce extérieur (Jetro). Le patron de Cevital a expliqué que son groupe vient tout récemment d’acquérir, en Allemagne, les moules industriels et les équipements nécessaires à la fabrication des tôles pour les produits électroménagers et que «cette acquisition peut servir aussi à la construction automobile». Son but serait non seulement de «satisfaire les besoins du marché national, mais aussi d’aller vers l’exportation, surtout en Afrique». «Si on bâtit de solides plateformes de construction, on peut exporter vers l’Afrique et exploiter les avantages comparatifs dont nous disposons, notamment en matière d’exonération d’impôt à l’exportation», a expliqué Issad Rebrab. Il y a quelques jours seulement, l'ambassadeur du Japon à Alger, Masaya Fujiwara, a affirmé que les investisseurs japonais «sont intéressés pour venir en Algérie et saisir les opportunités d'investissement offertes et établir un partenariat bilatéral dans plusieurs domaines, notamment dans l'industrie automobile», soulignant la disponibilité de son pays à coopérer avec des partenaires algériens et à ouvrir un nouveau domaine de coopération, tel que le montage et l'assemblage de véhicules, en premier lieu, puis leur fabrication en Algérie. Le diplomate nippon a indiqué, à ce propos, que son pays «avait, en effet, négocié avec les autorités algériennes un dossier de montage et d'assemblage de marques japonaises connues dans l'industrie automobile, telle que Nissan, Mitsubishi et Suzuki». Il faut dire, cependant, que les hommes d’affaires japonais, émerveillés par les nombreux projets réalisés par le groupe Cevital, se sont beaucoup plus intéressés au projet de production de l’eau ultra pure et le traitement des eaux industrielles présenté par Issad Rebrab en personne. Il s’agit d’une nouvelle technologie, élaborée par le centre de recherche du groupe implanté en Allemagne, permettant la production de membranes et d’unités de dessalement d’eau de mer et de production d’eau ultra pure pour les industries pharmaceutique, agroalimentaire, des semi-conducteurs et pour le traitement des eaux de gaz et de pétrole de schiste. Ce nouveau projet, qui s’ajoute aux nombreux investissements du groupe en Algérie et à l’étranger, devrait être lancé au cours de cette année 2018, a également fait savoir Issad Rebrab, qui n’a pas manqué d’inviter les investisseurs japonais à s’y intéresser en déclarant que «Cevital peut même faire bénéficier les entreprises japonaises de cette nouvelle technologie». Pour sa part, le représentant de la délégation japonaise a affirmé que les entreprises de son pays sont disposées à nouer une véritable relation de partenariat avec les entreprises algériennes, «pour peu qu’elles aient de plus amples informations sur l’Algérie, un pays qui reste tout de même méconnu pour elles».     

Banque d'Algérie : « certains guichets bancaires ont été à l’origine de refoulement de capitaux »

La Banque d'Algérie a adressé mercredi une note aux banques les exhortant à respecter leurs obligations légales en donnant davantage de souplesse aux opérations de dépôts de fonds et de l’accès à ces dépôts par les épargnants, ont indiqué à l'
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Banque d'Algérie : « certains guichets bancaires ont été à l’origine de refoulement de capitaux »

La Banque d'Algérie a adressé mercredi une note aux banques les exhortant à respecter leurs obligations légales en donnant davantage de souplesse aux opérations de dépôts de fonds et de l’accès à ces dépôts par les épargnants, ont indiqué à l'APS des responsables de cette institution monétaire. En effet, «il est apparu qu’au nom d’une interprétation, souvent abusive et non fondée, des dispositions de la loi régissant le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, certains guichets bancaires ont été à l’origine de refoulement de capitaux de manière arbitraire et sans justifications réglementaires», constate la Banque d'Algérie dans cette note. Cette interprétation «restrictive» que font certaines banques des dispositions légales et réglementaires est constatée notamment en matière d’ouverture de comptes, d’acceptation des dépôts et de «délais exagérés» de mise à disposition des fonds. Cette attitude «a desservi les objectifs de l’inclusion financière et a généré, auprès des épargnants potentiels, un phénomène d’incompréhension et d’expectative», relève la même source. En conséquence, la Banque d'Algérie a adressé cette note à l’ensemble des banques de la place dans laquelle elle les appelle «à cesser d’exiger, lors de tout dépôt de fonds en caisse auprès de leurs guichets, des justificatifs au-delà de ceux relatifs à l’identité du client dans le cadre des exigences règlementaires en matière de connaissance du client». Précisant que «les retraits demeurent libres d’utilisation», la Banque centrale invite les banques «à faire preuve de diligence en matière de mise à disposition des fonds à la clientèle». Dans ce sens, elle appelle les P-dg des banques et des établissements financiers à mobiliser leurs structures opérationnelles, y compris par des programmes de formation et des actions de sensibilisation, aux fins de développer, de manière efficiente et soutenue, la bancarisation et l’inclusion financière. L’inclusion financière à travers une bancarisation soutenue, la plus large possible, appuyée par des politiques de collecte de la ressource auprès des acteurs économiques et des ménages, a, de tout temps, été le principe directeur soutenant les axes de modernisation et de développement du système bancaire et de croissance de l’économie nationale, expliquent les mêmes responsables. Dans cette optique, l’intermédiation bancaire doit jouer un rôle déterminant en matière de participation élargie des différents acteurs, sans distinction de statuts, aux efforts de diversification et de développement de l’économie nationale, ajoutent-ils. Ils font valoir que cette participation multiforme doit puiser sa contrepartie dans l’efficacité opérationnelle du système bancaire et financier, son adaptation permanente aux besoins de la clientèle et de sa capacité d’innovation technologique. A ce propos, la Banque d'Algérie rappelle aux banques l’institution du «droit au compte» pour tout citoyen précisé par une instruction de décembre 2012 de la Banque d’Algérie. Ceci a été conforté par l’article 43 de la Loi de Finances complémentaire pour 2015 permettant l’inclusion de nouveaux acteurs, comme sources d’expansion de l’épargne nationale et de sa canalisation, à travers la mise en œuvre du Programme de conformité fiscale volontaire.   Persistance du phénomène de la sous-bancarisation   La Banque centrale soutient aussi que la mobilisation des ressources financières internes est un «impératif permanent», notamment, dans le contexte actuel marqué par des objectifs de développement et de diversification soutenus de l’économie, à travers l’investissement productif. En conséquence, elle interpelle le système bancaire de nouveau «à se déployer, à travers ses différents outils et instruments, à capter et à canaliser tout épargne potentielle, aux fins de réduire la liquidité monétaire en circulation, notamment informelle, et d’instaurer la confiance avec la clientèle épargnante dans un cadre d’une relation bancaire professionnelle et sereine». Dans son exposé des motifs accompagnant cette note, la Banque d'Algérie fait part d'un «phénomène persistant de sous-bancarisation». En effet, fait-elle valoir, la circulation fiduciaire hors banques représente une certaine proportion de la masse monétaire (M2), évaluée à près de 33%, soit 4.675 milliards de dinars à fin 2017 se répartissant en encaisses transactionnelles et thésaurisation pour un montant estimé entre 1.500 et 2.000 milliards de dinars auprès des entreprises et ménages, alors que le reste représente la circulation fiduciaire dans l’économie informelle, soit un montant allant entre près de 2.680 et 3.200 milliards de DA. Elle rappelle ainsi aux banques que l’objectif de développement de la bancarisation et de généralisation des instruments de paiements modernes ainsi que le renforcement de l’inclusion financière, requièrent la mise en place de mesures à même «de faciliter les opérations bancaires, notamment de dépôt, de retrait et de rémunération, afin d’améliorer l’attractivité des services bancaires au détriment de la thésaurisation.»  

L’Etat veut sévir contre l’évasion fiscale

La lutte contre les phénomènes de fraude et d’évasion fiscales est une «priorité» pour les pouvoirs publics, a affirmé avant-hier le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, en réponse aux interpellations des députés lors des débats à l’Ass
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L’Etat veut sévir contre l’évasion fiscale

La lutte contre les phénomènes de fraude et d’évasion fiscales est une «priorité» pour les pouvoirs publics, a affirmé avant-hier le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, en réponse aux interpellations des députés lors des débats à l’Assemblée populaire nationale (APN) sur la loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2015. Le ministre des Finances, repris par l’APS, a fait état à l’occasion de l’existence d’un fichier de 120 000 fraudeurs qui seraient donc recensés et connus des services des impôts et contre lesquels les pouvoirs publics exercent déjà, selon lui, des sanctions et un contrôle très rigoureux. D’après les explications de du grand argentier du pays, il s’agit ainsi de 120 000 opérateurs inscrits au fichier national des fraudeurs comme étant coupables d'infractions graves aux législations et réglementations fiscales, commerciales, douanières, bancaires et financières. Ces fraudeurs, a-t-il tenté de rassurer, «sont exclus des transactions commerciales extérieures (import et export), de la participation aux marchés publics et de tous les avantages accordés habituellement aux investisseurs». Sans avancer de plus amples détails sur le préjudice causé par ces fraudeurs au Trésor public, le ministre a néanmoins tenté de mettre en avant la détermination de l’Etat à sévir désormais contre la fraude et l’évasion fiscales, citant à ce propos des échanges d'informations réguliers tant au plan interne qu'international, notamment avec les pays auxquels l'Algérie est liée par des conventions de coopération fiscale. De plus, a-t-il assuré, l'administration des impôts a initié de nombreuses actions pour lutter contre la fraude, dont surtout la multiplication du nombre des contrôleurs fiscaux, la réorientation du contrôle vers les données au niveau des services, l'intensification des interventions, l'introduction de nouveaux procédés comme le contrôle inopiné, mais aussi le suivi régulier des dossiers d'importance majeure ou considérés comme à grand risque. Dans ce même ordre d’idées, Abderrahmane Raouia a fait savoir que le produit des recouvrements de la fiscalité ordinaire, soit celle collectée en hors hydrocarbures, est passé de 1 179 milliards de dinars en 2008 à 2 841 milliards dinars en 2015, augmentant ainsi, selon lui, de 140% en huit années. Aussi, s’est-il félicité, la part de la fiscalité ordinaire est passée de 41% à 62% de l'ensemble de la fiscalité recouvrée durant la période en question. A cet égard, il convient de noter enfin que la Cour des comptes n’a cessé ces dernières années de mettre en évidence la grave faiblesse des recouvrements de certains impôts et les nombreuses défaillances qui caractérisent le système et les services fiscaux, aggravées notamment par l’ampleur des phénomènes de fraude et d’évasion fiscale, mais aussi par le foisonnement d’avantages et d’exonérations fiscaux et le manque de moyens et d’efficacité au sein des structures chargées de la collecte des impôts.

Le prix du Brent se hisse à plus de 65 dollars

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a atteint hier 65,19 dollars sur l’Intercontinental Exchange de Londres. Maintenant leur tendance haussière depuis vendredi, les prix du pétrole ont réagi positivement aux intentions de l’OPEP d’arriver
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Le prix du Brent se hisse à plus de 65 dollars

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a atteint hier 65,19 dollars sur l’Intercontinental Exchange de Londres. Maintenant leur tendance haussière depuis vendredi, les prix du pétrole ont réagi positivement aux intentions de l’OPEP d’arriver à un accord de limitation de l’offre de pétrole sur le marché à long terme, mais aussi aux tensions au Moyen-Orient. Le prix du panier OPEP affichait 62,41 dollars vendredi dernier. «Ces tensions pourraient perturber la production iranienne, alors que le pays a extrait en janvier 3,81 millions de barils par jour, selon les données de l’Agence américaine de l’Energie», indiquent les analystes. D’autre part, la production américaine est en pleine croissance avec la mise en activité de nouveaux puits. Bien plus de 7, la semaine dernière, selon les dernières données du fournisseur de services pétroliers Baker Hughes. «Le nombre de puits actifs a augmenté de 55 depuis le début de l’année, ce qui laisse envisager une poursuite de la hausse de la production américaine», notent les analystes. Une étude vient rassurer les pays exportateurs de pétrole en affirmant que la demande mondiale sur l’or noir connaîtra une hausse. Elaboré par la compagnie pétrolière française Total, ce scénario prédit que la demande mondiale de pétrole pourrait augmenter d’environ 10,8% d’ici 2040 et ce du fait, entre autres facteurs, des transports. Notant qu’il s’agit plus d’hypothèses que de certitudes, Total s’attend à une demande mondiale d’environ 10 millions de barils par jour par rapport à 2015 où le secteur des transports absorbait 56% de la demande mondiale. Cette demande pourrait donc connaître une évolution avec la croissance du nombre de kilomètres à parcourir et qui ne seront pas compensés par les seuls véhicules électriques ou au biogaz. La demande pour le transport individuel augmentera aussi de 2mb/j d’ici 2040, de 6mb/j pour le transport routier, de 1mb/j pour le transport maritime et de 4mb/j pour l’aviation. Par ailleurs, le secteur de la pétrochimie pourrait lui aussi prétendre à une demande supplémentaire de pétrole d’ici 2040.  

Les défis du secteur des hydrocarbures en Algérie au cœur des débats

L’événement est dédié aux professionnels du secteur de l’énergie et est placé sous le slogan «Succès, défis et vision». Il vise notamment à «mettre en perspective des opportunités d’investissement effectives et un partenariat gagnant-gagnan
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Les défis du secteur des hydrocarbures en Algérie au cœur des débats

L’événement est dédié aux professionnels du secteur de l’énergie et est placé sous le slogan «Succès, défis et vision». Il vise notamment à «mettre en perspective des opportunités d’investissement effectives et un partenariat gagnant-gagnant», selon les organisateurs.   Les défis du secteur des hydrocarbures en Algérie, qui veut augmenter sa production et redessiner la relation avec ses partenaires, à la faveur de sa nouvelle stratégie portée par Sonatrach, seront au centre des thèmes phares qui seront abordés,  lors de la 8e édition du NAPEC (North Africa Petroleum Exhibition & Conference). L’événement, dédié aux professionnels du secteur de l’énergie, est placé sous le slogan «Succès, défis et vision». Il vise notamment à «mettre en perspective des opportunités d’investissement effectives et un partenariat gagnant-gagnant», selon les organisateurs. Le Napec qui sera abrité par le Palais des conventions d’Oran du 25 au 28 mars 2018, est par ailleurs consacré aux opportunités dans le domaine de «la promotion du secteur minier, ses défis et ses enjeux actuels en Afrique du Nord». D’autres thématiques sont aussi inscrites à l’ordre du jour, telles que «l’exploration et la production, le gaz, le gaz naturel liquéfié (GNL), le raffinage, la pétrochimie, les technologies du pipeline et du forage, ainsi que des ateliers sur l’investissement et le partenariat». Le salon sera par ailleurs consacré, selon les organisateurs, «à la technologie de pointe, aux sciences spécialisées, à l’expertise et au savoir-faire énergétique». Il permettra également aux acteurs mondiaux des hydrocarbures de se rencontrer et aux compagnies de mettre en relief les défis qui s’imposent au vu de la conjoncture actuelle, caractérisée notamment par les fluctuations des prix du pétrole et le repositionnement des acteurs et des clients gaziers, ainsi que l’évolution des énergies renouvelables. Quarante pays prendront part au NAPEC 2018 Plus de 500 exposants activant dans le domaine énergétique représentant quarante pays, notamment d’Afrique, prendront part au NAPEC. «Ces opérateurs proviennent de diverses sociétés de technologies, de services et de sous-traitance gravitant autour de l’industrie pétrolière et gazière» soulignent les organisateurs. «La France se taille la part du lion avec le plus grand nombre d’entreprises, ainsi qu’une forte participation de pays comme la Chine, les USA, l’Inde, l’Indonésie, le Qatar ou encore la Norvège». Les entreprises nationales ne seront pas en reste dans cette manifestation, tiennent à préciser les organisateurs. Il faut savoir que l’événement comprend un salon professionnel international dédié aux activités Upstream, Midstream et Downstream, et les solutions technologiques accompagnant l’exploration, la production et la commercialisation des hydrocarbures. Par ailleurs, sont programmées une série de communications qu’animeront des experts et des représentants de compagnies pétrolières internationales ainsi que des sociétés spécialisées en la matière. Les conférences porteront, entre autres thématiques, sur l’évolution des technologies liées à l’industrie pétrolière et gazière, la transition énergétique, les marchés, le marketing et autres sujets de l’heure. Parmi les nouveautés de cette édition, figure un atelier dédié tant aux jeunes cadres algériens du secteur de l’industrie pétrolière et gazière qu’aux nouveaux diplômés dans le domaine, et ce, dans le cadre d’un échange avec les experts sur un ensemble de thématiques comme l’avenir énergétique dans le monde.  

Angers, la région modèle

En s’inscrivant résolument dans la valorisation de son territoire, la ville d’Angers, dans le pays de la Loire en France, reste un modèle pour d’autres régions de l’Hexagone et d’ailleurs en termes d’optimisation des produits du terroir. Le
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Angers, la région modèle

En s’inscrivant résolument dans la valorisation de son territoire, la ville d’Angers, dans le pays de la Loire en France, reste un modèle pour d’autres régions de l’Hexagone et d’ailleurs en termes d’optimisation des produits du terroir. Le dynamisme des milliers d’entreprises qui activent notamment dans le végétal a encore une fois été mis en exergue lors du Salon international des productions végétales (Sival) tenu les 16, 17 et 18 janvier pour sa 32e édition. Un salon dont le nombre des entreprises locales et internationales présentes ainsi que des visiteurs est en hausse. Un salon qui montre aussi tout le degré de la mécanisation et le poids des nouvelles technologies dans le domaine agricole. Souriante et très dynamique, Mme Lydie Bernard, vice-présidente de la région pays de la Loire est catégorique : «Le Sival permet de faire rayonner la région. Il permet de mettre en valeur toute la filière végétale et s’ouvrir sur le monde.» La région qui subventionne une manifestation comme le Sival à hauteur de 30 000 euros n’est pas si régionale que ça, estime-t-elle. «Au niveau de l’Etat français, il y a eu récemment la décentralisation, donc les régions ont une certaine autonomie sur le deuxième pilier de la politique agricole commune et sur des lignes de crédit qui concernent par exemple l’innovation, la modernisation, l’agriculture biologique. Nous avons un budget via l’Europe et la région gère le budget régional. Mais on est moins régionalisé que l’Allemagne. D’ailleurs, des délégations étrangères optent pour l’Allemagne à cause de son niveau de décentralisation. Surtout ceux qui n’ont pas une architecture pyramidale et qui veulent travailler en réseaux», dira-t-elle. Présidente d’une commission en charge de l’agriculture, agroalimentaire, forêt, pêche et mer, Mme Lydie Bernard indique que ce qui caractérise sa région c’est la multiplicité des productions. «On a toutes les filières : végétale (arborie, maraîchage...) et animale. Ce qui singularise la région, ce sont les signes de qualité, les marques et les produits bio. Ces derniers représentent 10% de la surface agricole. L’agriculture avec l’agroalimentaire est le premier pilier économique de notre région», assénera-t-elle. En effet, ce sont des activités qui représentent plus de 10% des emplois, 20% du produit intérieur brut, 20 milliards de chiffre d’affaires et 25% des exportations régionales. «On n’exporte pas assez, il y a un gros travail à faire là-dessus», fera-t-elle remarquer. A la question de connaître la clé de la réussite de la mise en valeur des produits du terroir, Mme Lydie Bernard révélera que selon un sondage fait par les soins de son département, il s’est avéré que le consommateur demande un produit local avant le bio, alors que la tendance actuelle en France est pour moins de produits phytosanitaires et moins d’antibiotiques. C’est dire le poids du produit local et sa mise en valeur par les consommateurs eux-mêmes au service de l’essor de la région. Le consommateur appelé à payer plus pour manger sain Fait marquant du Sival 2018, les organisateurs du salon ont réussi, l’espace d’un débat citoyen dénommé «Fruits et légumes à l’horizon 2050», de cerner toute la problématique liée à la qualité des fruits et légumes de demain. Experts et membres de la société civile ont ainsi, l’espace d’une soirée de débats, abordé la transition écologique où moins de pesticides et de viandes dans les assiettes a été maintes fois assénée. Face au dynamique et talentueux journaliste Mac Lesggy qui animait les débats, des intervenants n’ont pas omis de préconiser d’éduquer les gens pour accepter les légumes moches, respecter la saisonnalité des produits, utiliser de moins en moins d’énergie fossile pour les cultures et opter pour des intrants de plus en plus naturels. Pour manger sainement, il a été ainsi préconisé une alternative au «tout chimique» en développant la «biodiversité naturelle». Pour le toxicologue Gérard Pascal, manger de la nourriture conventionnelle (aux pesticides) est dangereux pour la santé. Pour cela, il a plaidé pour réglementer les limites des résidus liés aux pesticides et de limiter les produits phytosanitaires. La société devient-elle «risquophobe» ? demandera un intervenant. Il est vrai que suite au scandale du lait contaminé Lactalis et de celui du Glyphosate de Monsanto, les consommateurs ne cessent de réclamer une agriculture saine et éco-responsable. Cependant, les experts et autres opérateurs de la filière n’ont pas omis de relever que «les aménagements éco-responsables ont un coût» et qu’au final, c’est le consommateur qui doit payer plus pour manger sainement.

«Il faut entreprendre une nouvelle politique sur la base du physique des territoires»

Akli Moussouni est ingénieur agronome. Il a exercé comme expert indépendant pour les programmes de coopération européenne (GTZ et DIVECO). Actuellement, il intervient pour l’encadrement des projets en relation avec les investisseurs nationaux dans l’
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«Il faut entreprendre une nouvelle politique sur la base du physique des territoires»

Akli Moussouni est ingénieur agronome. Il a exercé comme expert indépendant pour les programmes de coopération européenne (GTZ et DIVECO). Actuellement, il intervient pour l’encadrement des projets en relation avec les investisseurs nationaux dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire. Connu pour ses interventions ayant trait au développement rural, il dissèque dans l’entretien qu’il a bien voulu nous accorder les ressorts d’un éveil économique pour les collectivités territoriales. Quelles politiques envisager pour déclencher un processus de diversification de l’économie à travers les produits de terroir ? L’Algérie, qui dispose d’une lecture géographique et culturelle diversifiée, a intérêt à adopter des «chartes de pays» qui puissent permettre de fonder des stratégies fiables autour des spécificités locales. Les programmes de développement des communes doivent être élaborés sur une base territoriale au-delà des limites administratives communales d’une zone homogène. Il y a lieu de relancer ces communes par rapport aux richesses dont elles disposent, sur lesquelles peuvent être fondées des stratégies efficaces, en les accompagnant de mécanismes de gestion dite «intercommunale» qui n’existe pas dans le jargon de notre économie. Il est important de tirer les leçons de la gestion sectorielle de ces communes, contraignante pour avoir morcelé l’entreprise du développement régional, au même titre que celui de la propriété privée. C’est donc la configuration de nouvelles politiques sur la base du physique des territoires qu’il y a lieu d’entreprendre. Ce n’est qu’à ce moment qu’il est possible de déclencher l’investissement conséquent porteur de richesses et d’emplois par rapport à des créneaux cachés ou considérés secondaires. Les mécanismes d’investissement doivent favoriser la valorisation des richesses existantes et non l’inverse à travers les «porteurs de projets» dont l’activité n’est pas planifiée, tel que cela se fait de nos jours. Lesquels «projets» dans bien des cas sont mort-nés. Cette politique doit être accompagnée d’outils d’orientation pour concevoir des réseaux de commerce et des marchés à investir avec les produits du terroir. Beaucoup d’atouts mal exploités... Jusqu’à quand ? Les opportunités économiques offertes par le contexte local dont la population peut tirer profit sont nombreuses, mais qui ne sont malheureusement pas du tout ou très peu exploitées. Le nord du pays bénéficie de conditions bioclimatiques avantageuses du fait de l’intensité de la chaleur et de l’humidité, notamment dans les vallées entourées de montagnes, en particulier très favorables, par exemple au maraîchage péri-urbain, capable d’approvisionner les agglomérations en légumes frais pré-cuits et autres produits de cuisine. Un des créneaux potentiels porteur d’emploi. Les productions artisanales, mal façonnées, d’un coût excessif du fait du caractère archaïque des procédés manuels qui les ont générés ont fait que ces métiers enregistrent de plus en plus de départs des outils qui ont permis de les générer, alors qu’il est possible de les reconfigurer techniquement pour de nouveaux marchés. Globalement, les thématiques abordées par ces activités sont départagées entre le produit agricole et les savoir-faire collectifs. Aussi, le recyclage des déchets ménagers et autres résidus de la transformation pour la production d’engrais organiques et de l’alimentation animale, ainsi que l’exploitation des essences de la biodiversité pour l’industrie des cosmétiques et pharmaceutiques, etc. sont autant de créneaux qu’il y a lieu d’aborder. C’est une aberration que des milliers de jeunes filles arpentent chaque jour les rues des agglomérations à la recherche d’un hypothétique emploi, alors qu’on importe de la mayonnaise et des vinaigrettes ! C’est donc un défi humain, technique et économique qu’il y a lieu de relever progressivement pour mettre fin à contexte de sous-développement porteur de tous les dangers. La manne pétrolière n’est plus de mise, comment envisager le financement d’une telle politique ? «A faire les choses, les moyens sont le tout», disait un proverbe français. Les nouvelles technologies de l’information et de communication sont un moyen à exploiter. Les potentialités dormantes humaines et matérielles sont un autre moyen autour duquel il y a lieu créer des organisations. Rassurer le porteur de projet sur le retour sur investissement privé est un autre moyen à débloquer. Le maintien du financement de la CNAC et de l’Ansej tels qu’ils sont opérés jusqu’alors est un impair qu’il y a lieu de réorienter pour financer des toiles actives dont les agrégats sont interdépendants. Parmi les bailleurs de fonds extérieurs, on peut citer la Commission européenne à travers son mécanisme d’appui au développement des PME/PMI en termes de soutien à la formation professionnelle absolument indispensable pour la mise à niveau et le recyclage des intervenants. Le Fonds international de développement agricole (FIDA) en appui aux projets intégrés, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en termes d’études des projets pilotes, la Banque africaine de développement (BAD) en termes de financement des actions à engager, la Banque mondiale en soutien aux actions en faveur de la femme rurale, etc. sont autant de pourvoyeurs de fonds dont les quelques enveloppes octroyés à l’Algérie n’ont jamais été utilisés à bon escient ou carrément renvoyés au profit des pays tiers. Avant d’aborder le volet «financement», c’est donc la pertinence des investissements et la manière de les encadrer qui pose problème, qu’il y a lieu de maîtriser pour ne pas reproduire des semblants de programmes très coûteux pour des résultats mitigés, à l’image du «renouveau rural». Beaucoup de villages en Kabylie organisent des festivités liées aux produits du terroir pour leur promotion. Quelle lecture faites-vous de ces événements ? Ce sont des fêtes de l’espoir dans un contexte où le produit du terroir, relégué aux oubliettes, aurait pu contribuer au développement de ses fiefs. En effet, les spécificités culturelles et matérielles des régions ont été sacrifiées sur l’autel de l’«équilibre régional» à travers les programmes sectoriels destinés à améliorer le bien-être du citoyen certes, mais très limités en termes de développement local. Devant le manque de perspectives, la société, éprise d’espoir, s’organise dans une effervescence festive autour des reconnaissances collectives dont avaient bénéficié les produits du terroir. L’idée de remettre ces derniers sur la sellette du développement en tant qu’opportunité a été initiée sans compter sur le processus contre-productif du morcellement du patrimoine familial et la déperdition des pratiques d’usage de ces produits. Aussi, il s’en est suivi le lessivage des terres par l’érosion pour cause de dégradation du couvert végétal par une succession de feux de forêt. Les ressources hydriques, à leur tour, du fait de l’accumulation des périodes de sécheresse, surexploitées, sont réduites au minimum. Quant aux valeurs immatérielles de la société, elles continuent de perdurer tant bien que mal à travers un artisanat traditionnel maintenu par des métiers manuels en voie de disparition. L’organisation des villages, sous l’égide de comités auxquels, est venue se joindre depuis une quinzaine d’années à un mouvement associatif très dynamique mais non organisé autour d’actions d’ampleur pour être significatives. Ce dernier est agréé par l’administration, mais sans le renforcer avec une législation qui permettra de l’engager dans la décentralisation, pourtant incontournable. Les instances élues, sans moyens d’intervention conséquents par rapport à des exigences de plus en plus importantes de la population, sont prises en sandwich entre le tarissement des apports de l’Etat et les nouvelles exigences du citoyen. Ces communes, dépourvues de richesses, accusent une insuffisance flagrante, faisant qu’il n’est pas aisé de recommander des alternatives par rapport à leur contexte actuel. Le citoyen, quant à lui, vit soit du commerce ou de la commande de l’Etat ou de l’apport de l’immigration qui se réduisent en peau de chagrin. L’université a produit une armée de diplômés, mais dont la formation n’est pas prise en charge sur un terrain miné par des dispositifs d’emploi non engagés pour servir de toiles actives. Ces diplômés, dans la plupart des cas sans emploi, quittent le pays sans espoir de retour pour contribuer à l’économie d’autres Etats après avoir été formés à coups de milliards pour des mirages. Ironie du sort, on fait appel aux produits du terroir au moment où on les a asphyxiés pour servir à leur tour d’«oxygène» pour une nouvelle économie. Est-il possible d’envisager la construction de la filière du tourisme en tant que secteur éclaireur ? Je pense que oui. De Hassi Messaoud à Tizi Ouzou, il est temps pour l’Algérie de «changer son fusil d’épaule». Plus précisément au village Tiferdoud, par exemple, le plus haut de la Kabylie, est une symbolique que ses habitants ont érigé en citadelle capable de séduire le touriste le plus réservé. Ici, les citoyens comme dans plusieurs villages ont décidé d’agir ensemble pour le bien-être de tous. Ils ont entamé une démarche d’organisation à couper le souffle pour dépoussiérer un potentiel touristique dormant composé d’innombrables sites naturels, des vues panoramiques, une architecture spécifique et l’artisanat ancien ainsi, que des spécialités culinaires ancestrales, etc. Ces curiosités hallucinantes, l’Algérie en renferme une infinité, que peu de pays en disposent et qui peuvent être mis à profit pour construire sur une base solide une filière de tourisme particulière. C’est une démarche qui a été entamée depuis plusieurs années par l’association Amnir (guide en tamazight). Par ailleurs, dans un autre village, Ath Hamou d’Iferhounen, elle a organisé avec le comité du village le montage réel d’un circuit de randonnée doté de toutes les commodités pour lequel il y eu la formation d’une cinquantaine d’intervenants. Sans le savoir peut-être, cette action vient déclencher un processus modèle qu’il y a lieu de renforcer et de généraliser. C’est donc toute une image à vendre pour ces villages qui comptent contribuer pleinement à la construction de filières des produits du terroir pour laquelle il y a lieu de mettre en place les outils légaux. L’Algérie, de par son immensité et la diversité de ses territoires, allant de la Méditerranée au centre de l’Afrique, peut présenter au monde un catalogue pittoresque et culturel des plus enviables. M. M.

Produits du terroir : Des atouts non rentabilisés

Près d’un milliard de personnes vivent dans des zones montagneuses, et plus de la moitié de la population humaine dépend des montagnes pour l’eau, les aliments et l’énergie propre. En Kabylie, et dans d’autres zones montagneuses d’Algérie, l
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Produits du terroir : Des atouts non rentabilisés

Près d’un milliard de personnes vivent dans des zones montagneuses, et plus de la moitié de la population humaine dépend des montagnes pour l’eau, les aliments et l’énergie propre. En Kabylie, et dans d’autres zones montagneuses d’Algérie, les populations multiplient les initiatives citoyennes pour mettre en valeur les territoires et tout ce qu’ils recèlent comme richesses pour subvenir aux besoins quotidiens et atténuer un tant soit peu l’exode massif des jeunes vers des contrées souvent lointaines. Durant toute l’année, et de manière plus prononcée en été, dans les villes et villages de Kabylie se tiennent des manifestations culturelles mettant en avant des produits du terroir régional. Ce sont des manifestations qui existent depuis années pour certaines, mais qui n’ont pas évolué par rapport à leur caractère plutôt culturel. Outre l’huile d’olive, produit phare de la région, on peut citer la Fête de la figue de Barbarie au village Sahel, celle de la figue au village Lemsella, la cerise à Aït Allaoua, le bijou à Ath Yenni, ou encore le tapis à Ath Hichem. Pourtant, les conditions de production et de promotion des produits du terroir que recèlent les régions d’Algérie sont des plus difficiles. Malgré une réputation certaine et des atouts indéniables, les contraintes sont nombreuses et touchent à la fois la production et la commercialisation de ces produits, ainsi qu’à la faible organisation des acteurs et des opérateurs locaux. L’exemple de la filière de l’huile d’olive est à cet effet édifiant. En effet, l’huile d’olive de Kabylie avait bénéficié, au temps des échanges en troc, d’une reconnaissance collective à travers le pays, en particulier dans les Hauts-Plateaux où ce produit servait aussi bien dans l’alimentation humaine que pour les soins des cheptels. Mais c’est un produit pour lequel l’Algérie n’a jamais imposé des règles de fabrication et de commercialisation pourtant signataire des conventions du Conseil oléicole international (COI), à contre-courant des critères de qualité universelle faisant que cette huile a été exclue des marchés extérieurs, indiquent des experts. Outre l’amateurisme dans le processus de la transformation du produit, sa fabrication pose un autre problème sérieux, à savoir le rejet dans la nature des milliers de tonnes de résidus qui auraient pu constituer, par une action de transformation, autant de tonnes d’aliments de bétail ou d’engrais organiques. La Fête de l’olive organisée chaque année à Ifigha (Azzazga) n’a pas fait évoluer la situation de ce produit de pauvre qualité, car non standardisée. Le morcellement du patrimoine portant l’olivier du fait du phénomène d’héritage contre-productif pose problème. «Cette filière élargie au sud du pays dans les mêmes conditions est menacée de régression irréversible au moment où les pays méditerranéens en ont  fait leur cheval de bataille», avertit l’expert agronome Akli Moussouni. Autre produit du terroir, la figue de Barbarie (karmouss ensara) aurait pu jouer à son tour un double rôle de production d’un fruit très succulent très demandé par les laboratoires pharmaceutiques pour ses multiples vertus. Fait non négligeable également, il peut servir aussi d’obstacle efficace contre les incendies de forêt qui sévissent souvent dans la région ces dernières années. La figue, quant à elle, dont les plantations sont rarement renouvelées, souffre du manque d’une industrie de transformation, ce qui fait qu’une bonne partie n’est pas consommée. Quant à la cerise, elle est en pleine décadence et voit sa culture se réduire telle une peau de chagrin. Ce constat peu reluisant peut, bien entendu, s’appliquer à d’autres produits du terroir tels le miel, le lait, la poterie, et autres produits de l’artisanat notamment. Ces derniers relevant d’un savoir-faire collectif ancien font dans la résistance. Du célèbre bijou d’Ath Yenni à la Fête du burnous au village Houra de Bouzguene en passant par celle de la poterie du village d’Ath Khir (Mekla) et du tapis d’Ath Hichem ainsi que la robe kabyle célébrée aux Ouadhias, sont autant de créneaux réduits à l’usage des festivités. Même s’il faut saluer le mérite des quelques familles qui, contre vents et marées, continuent tant bien que mal à les maintenir en vie par rapport à des métiers non rémunérés, les associations activant pour leur part en faveur de la femme rurale, qui maintiennent l’essentiel de ces métiers, ne peuvent aller au-delà des limites du peu de moyens dont elles disposent. Ces productions artisanales n’ont pas bénéficié de protection commerciale, ce qui fait qu’elles ont basculé dans la banalité et ne peuvent évoluer dans un contexte qui n’autorise pas le développement d’une filière économique. Lueur d’espoir Cependant, des initiatives fort louables commencent à prendre forme et à booster cet embryon d’activité économique. Il en est ainsi de la wilaya de Tizi Ouzou qui, à travers le concours Rabah Issat du «village le plus propre» organisé par l’APW, permet donc à l’économique de s’inviter de lui-même à travers l’implication des villageois pour construire un contexte où il fait bon vivre. Lequel contexte confirme qu’il est possible de s’engager dans la construction d’un cadre touristique d’un autre genre, qui fera appel de lui-même aux filières attenantes, comme cette autre démarche de s’organiser autour de la propreté de l’environnement. Ce qui peut ouvrir des créneaux économiques porteurs sur la base de la valorisation des potentialités locales quelle qu’en soit la nature. D’autant plus que les autorités locales semblent avoir bien saisi l’importance de telles opportunités, notamment en ces temps de disette financière. «L’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, depuis son installation en 2012, a mis en place une stratégie pour la préservation et la promotion des produits du terroir kabyle après un recensement des différents produits agricoles et artisanaux à travers notre territoire qui recèle une grande diversité de produits, et une identification des acteurs en charge de la promotion et du développement de ces produits», a indiqué Ramdane Ladaouri, ex-président de la commission agricole à l’APW de Tizi Ouzou. Cette dernière a en effet engagé une réflexion pour connaître les forces et les faiblesses de son territoire. L’étude a révélé une grande diversité des produits agricoles souvent de bonne qualité et de surcroît bio et qui ont gardé leur authenticité dans le secteur de l’artisanat, mais dont la faiblesse est à situer dans la présentation, la finition et l’emballage. Le problème majeur n’est donc pas dans la qualité des produits, mais dans l’organisation des filières et dans la prise en charge de ces derniers. Un constat largement partagé par tous les intervenants des différentes filières et des experts aussi. Pour M. Ladaouri, «la contrainte majeure pour la sauvegarde et la promotion des produits du terroir kabyle est donc liée à la faiblesse des organisations professionnelles, à savoir les associations agricoles au nombre de 25 et de seulement 5 pour l’artisanat, car ces organisations souffrent d’une sous-qualification des dirigeants qui se trompent souvent d’objectifs.» Et d’ajouter : «Les Chambres consulaires de l’Artisanat avec 10 000 artisans, de l’Agriculture avec 40 000 inscrits ne remplissent pas leur rôle, car elles sont toujours régies par des textes de loi obsolètes qui néantisent toute action de promotion ; ce sont juste des appendices des administrations déconcentrées de l’Etat.» Faisant suite à ce diagnostic territorial, l’APW de Tizi Ouzou a décidé de soutenir toutes les activités visant à la promotion et au développement des produits et l’aide à l’organisation des professionnels par la création d’associations et coopératives. Et, à en croire cet ex-responsable de la commission agriculture, l’APW durant son mandat a financé par le biais du budget de wilaya toutes les fêtes à hauteur de 1 million de dinars annuellement pour les fêtes historiques, à savoir celle des bijoux d’Ath Yenni, de la poterie de Maatkas, du tapis d’Aït Hichem, toutes deux érigées en festivals par le ministère de la Culture et à hauteur de 500 000 DA, la Fête du burnous du village Hora à Bouzeguene, de l’olive d’Ifigha, de la figue de Lemsella à Illoula, de l’olivier d’Aït zaïm à Maatkas, de la robe kabyle des Ouadhias, de la forge d’Ihitoucene, de la figue de Barbarie à Illoula, de la plaquemine à Méchtras et enfin du lait à Imaloucene (Timizart). Ces différents événements sont organisés pour la plupart par des associations culturelles ou des comités de village qui ne sont pas directement liés à ces activités ; néanmoins, ces fêtes de village ont permis de faire rencontrer les villageois de différentes régions et des professionnels qui ont le même métier et de booster ponctuellement l’économie dans ces contrées. Les différentes fêtes organisées à travers la wilaya ont également permis une prise de conscience de l’importance de sauvegarder et de préserver ce patrimoine. Qu’en est-il sur le plan économique ? M. Ladaouri est catégorique : «Au plan économique, ces fêtes et foires n’arrivent pas à impulser une vraie dynamique économique car la sous-organisation des acteurs du secteur, conjuguée à une mauvaise prise en charge par l’Etat de ces domaines d’activités est un frein à toute initiative novatrice. Il faut plus d’efforts et plus d’organisation, ajoutera-t-il, mais surtout de formation et d’accompagnement des associations à se développer pour avoir des projets qui mettront le produit au centre du dispositif et ainsi résoudre de manière définitive les problèmes qui durent depuis des décennies, à savoir la commercialisation des produits et l’approvisionnement en matières premières.» Et de conclure : «Avec l’aide de l’APW de Tizi Ouzou, les organisateurs de ces événements pourront créer une dynamique sociale à travers le territoire de la wilaya, qui doit se transformer en une dynamique économique par la création de véritables circuits commerciaux et par la création de coopératives, seuls types d’organisations capables de défendre de manière efficace les produits du terroir kabyle.»

Indices

- Le géant italien Eni a annoncé hier avoir enregistré en 2017 un bénéfice net de 3,43 milliards d'euros, contre une perte de 1,46 milliard un an plus tôt, grâce au rebond des cours du brut et un niveau de production record. Ce chiffre est très largem
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Indices

- Le géant italien Eni a annoncé hier avoir enregistré en 2017 un bénéfice net de 3,43 milliards d'euros, contre une perte de 1,46 milliard un an plus tôt, grâce au rebond des cours du brut et un niveau de production record. Ce chiffre est très largement supérieur aux attentes. Selon le consensus Factset Estimates, les analystes tablaient sur un bénéfice de 1,98 milliard d'euros. Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net s'est envolé, atteignant 2,1 milliards, soit six fois plus que l'an passé à la même période, et ce, alors que les analystes s'attendaient à 604 millions. Son bénéfice net ajusté — un indicateur scruté de près, qui exclut des éléments volatils et exceptionnels — a atteint sur l'année 2,4 milliards d'euros contre une perte de 340 millions un an plus tôt. Le chiffre d'affaires s'élève à 66,92 milliards d'euros, un résultat là aussi meilleur qu'attendu, les analystes pronostiquant 65,69 milliards. Ces résultats ont été favorisés par le rebond du cours du pétrole. Eni a parallèlement accru sa production. Sur l'année, celle-ci a atteint 1,82 million de barils par jour, le niveau le plus haut de son histoire. - L'euro accentuait sa hausse face au dollar, hier, évoluant à ses plus hauts niveaux en plus de trois ans face à un billet vert délaissé par les cambistes qui semblaient avoir déjà intégré aux cours une hausse prochaine des taux d'intérêt américains. L'euro valait 1,2525 dollar — grimpant même dans la matinée à 1,2555 dollar, son niveau le plus fort depuis mi-décembre 2014 — contre 1,2500 dollar jeudi soir et 1,2451 dollar mercredi. La monnaie unique européenne montait légèrement face à la devise japonaise, à 132,77 yens pour un euro contre 132,67 yens jeudi soir. Le billet vert baissait un peu face à la monnaie nipponne, à 106,03 yens pour un dollar contre 106,14 yens la veille. Les analystes considèrent que le mouvement de vente qui frappe le dollar ne montre pas de signes d'apaisement. Le billet vert avait amorcé une reprise mercredi juste après la publication de données montrant une hausse plus marquée qu'attendu des prix à la consommation aux Etats-Unis en janvier, avant de renverser la vapeur et de baisser fortement, mouvement qui se poursuivait hier. - La République du Congo, l'un des pays pétroliers du golfe de Guinée, vient de décider d'adhérer à l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP), une décision qui arrive à point nommé, étant donné que la production du pays atteindrait 350 000 barils par jour en 2018, contre 280 000 en 2017. L'or noir étant la première richesse nationale, cette hausse de production occasionnerait un taux de croissance de plus de 3% en 2018, contre moins de 2% entre 2015 et 2016, selon les prévisions du gouvernement. Le Congo doit cette embellie au gisement Moho Nord dont la production connaîtra un pic de 100 000 barils par jour et à celui de Banga Kayo qui produira 50 000 barils par jour en 2018. Ces deux champs représentent respectivement un investissement de 11 et 2 milliards de dollars américains. Dans un communiqué, la présidence congolaise justifie le choix du pays d'appartenir à l'OPEP. «Ce statut de membre de plein droit témoigne de l'engagement du Congo d'appartenir à un cartel ayant entre autres missions la fixation des quotas de production qui influe sur les prix de vente du pétrole, et ce, dans l'intérêt des pays membres», indique le texte.  

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