Algeria



LG au service des personnes handicapées

La technologie peut jouer un rôle essentiel pour aider tous les individus à participer pleinement dans la société. Qu’elle soit instrumentale, allant des outils les plus simples aux microprocesseurs, ou sociale, se manifestant par l’insertion d’id
El Watan - Economie

LG au service des personnes handicapées

La technologie peut jouer un rôle essentiel pour aider tous les individus à participer pleinement dans la société. Qu’elle soit instrumentale, allant des outils les plus simples aux microprocesseurs, ou sociale, se manifestant par l’insertion d’idées ou d’objets dans le circuit social, ou encore économique, ayant trait aux principes et aux techniques de rentabilisation des investissements, elle permet une utilisation efficace des diverses techniques. L’ONU célèbre chaque 3 décembre la Journée internationale des personnes handicapées. A cette occasion, le secrétaire général de l’organisation, António Guterres, a déclaré : «Engageons-nous à faire tomber les barrières physiques et culturelles, à construire des sociétés résilientes et à créer des opportunités qui nous aideront véritablement à ne pas faire de laissés-pour-compte.» L’objectif de la technologie est l’amélioration de la qualité de vie et de briser les barrières, et dans ce contexte, LG s’engage et veille à ce que les avantages de ses produits soient accessibles à tous, grâce à sa technologie et à ses innovations pratiques lui permettant de participer pleinement et activement à l’inclusion sociale. LG Electronics croit fermement en l’importance de s’assurer que les personnes de toutes conditions soient capables d’accéder aux connaissances nécessaires afin de mener une vie épanouissante. En septembre dernier, LG a été l’un des principaux organisateurs du Global IT Challenge for Youth Handicap et a fourni aux personnes handicapées une plate-forme pour lancer leur carrière dans le domaine de la technologie. Le protocole d’accord de LG avec l’Union des aveugles de Corée est la preuve de ses efforts pour promouvoir l’égalité et accroître «l’inclusivité sociétale» pour les personnes présentant une déficience visuelle. De même, le protocole d’accord avec le Centre QoLT de l’Université nationale de Séoul garantit une utilisation simplifiée de l’électronique, tout en encourageant l’amélioration de l’accessibilité du Web et en fournissant des conseils réglementaires concernant la technologie pour les personnes handicapées. LG a également pris l’initiative de répondre aux besoins matériels de la communauté des personnes handicapées grâce à des activités telles que le don d’appareils pour des groupes de personnes handicapées aux Philippines. Pour rendre le quotidien des personnes handicapées et des personnes âgées plus facile, LG démontre encore une fois son engagement envers l’innovation et l’inclusion avec la gamme LG Signature. Ainsi, la fonction Auto Open Door du réfrigérateur, équipé d’un détecteur intelligent, ouvre automatiquement la porte, alors que la machine à laver LG Signature arbore des panneaux inclinés pour permettre un contrôle plus facile sans forcer les utilisateurs à se baisser.  

La première drague algérienne sera livrée bientôt

Un exploit, un partenariat gagnant-gagnant que viennent de réaliser deux universitaires algériens, à savoir Lakhdar Barkat et Arezki Berradi, qui sont à la tête respectivement de l’ENCC (Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie) et de l’
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La première drague algérienne sera livrée bientôt

Un exploit, un partenariat gagnant-gagnant que viennent de réaliser deux universitaires algériens, à savoir Lakhdar Barkat et Arezki Berradi, qui sont à la tête respectivement de l’ENCC (Entreprise nationale de charpente et de chaudronnerie) et de l’ANBT (Agence nationale des barrages et transferts). En effet, la première drague made in Algeria produite dans les ateliers de l’Alieco, filiale de l’ENCC, sera livrée avant la fin du 1er trimestre 2018. Cet engin va servir à nettoyer les fonds des barrages algériens. Il faut rappeler qu’en 2010, l’Algérie avait importé de Hollande une drague pour un montant de huit millions d’euros. L’ANBT avait passé une commande de trois dragues et trois bateaux multi-catering équipés des engins de débroussaillement des barrages pour un montant global de 1200 millions de dinars. A l’issue des séances de travail des ingénieurs-chercheurs des deux entreprises publiques, l’ANBT avait signé un contrat de conception et de fabrication de ces engins destinés au désenvasement des barrages avec l’Alieco (Algerian Industrial Equipment Company), unité qui se trouve au quartier Côte-Rouge (Hussein Dey). La drague stationnaire s’installe en premier lieu au niveau du barrage pour défricher le plan d’eau avant que l’autre drague n’arrive pour désenvaser les fonds du barrage. Ce kit, composé des deux dragues, coûte 400 millions de dinars. L’autre produit de fabrication algérienne en cours de construction dans les ateliers de l’Alieco concerne la station monobloc de traitement d’eau d’une capacité de 100 litres/seconde, qui sera livrée avant la fin de l’année 2017, selon les affirmations du directeur général de l’ANBT. Cet équipement est vital pour l’alimentation en eau potable des agglomérations situées dans les zones enclavées à partir des retenues collinaires, dépourvues d’un réseau AEP. La production de ces équipements en Algérie a pu se concrétiser grâce à la collaboration entre les ingénieurs-chercheurs algériens, d’une part, et d’autre part, l’engagement de deux opérateurs nationaux sérieux et soucieux de se développer après leur mise à niveau, en utilisant les nouvelles technologies. En visite de travail dans la wilaya de Tipasa, lundi dernier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a mis l’accent dans sa réponse à la question d’El Watan, sur la valorisation du savoir-faire des jeunes, qui a permis à l’Algérie de progresser dans le domaine de l’industrie hydroélectrique, «d’ailleurs je dois encore vous révéler que prochainement, il y aura la production dans les ateliers de l’Alieco des équipements électromécaniques et hydro-électriques pour nos stations de traitement et d’épuration des eaux usées (step). Cela rentre dans le cadre de la création des richesses et des emplois, le secteur de l’hydraulique a des créneaux pour investir et cesser l’importation de ces équipements», conclut-il. Les universitaires de l’ENCC et de l’ANBT montrent le chemin.                               

L’OPA des boîtes privées

C’est dans une rude bataille, à armes inégales, que s’affrontent depuis des années les sociétés spécialisées dans le gardiennage et la surveillance  : à peine trois entreprises publiques, pour ne pas dire une seule, opposées à au moins 170 autr
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L’OPA des boîtes privées

C’est dans une rude bataille, à armes inégales, que s’affrontent depuis des années les sociétés spécialisées dans le gardiennage et la surveillance  : à peine trois entreprises publiques, pour ne pas dire une seule, opposées à au moins 170 autres privées, sur un marché qui pèse plus de 700 milliards de dinars, l’équivalent de près de 7 milliards de dollars. Sur ce marché, très dynamique mais extrêmement discret, une seule entreprise publique, la Société de gardiennage et de surveillance (SGS), dont le capital est contrôlé par Ferrovial et les deux groupes publics Sider et Asmidal (20%, 60% et 20% de parts respectives), face à un bataillon de boîtes lourdement  «armées». Etre en mesure de résister face à, en quelque sorte, une autre SGS, la suprématie des gradés de la sécurité, est ce à quoi elle s’attache inlassablement. Amnal, propriété des six banques publiques BDL, CNEP, CPA, BNA, BADR et BEA, en partenariat avec deux compagnies d’assurance (CAAR et CAAT), étant exclusivement dédiée au convoyage de fonds, et la Société de prévention et d’action en sécurité (SPAS), filiale de Sonelgaz chargée de la sécurisation des sites du groupe: «Le gardiennage et la surveillance sont un créneau fort lucratif. Plus de 170 sociétés privées s’ y sont impliquées. Aujourd’hui, 99 % du marché sont entre les mains de ces sociétés qui se livrent bataille, chacune cherchant à être la plus prompte à déployer son influence. Leur grignoter 1 % de part de marché n’a pas été chose facile, surtout pour notre entreprise», admet, avec dépit et fierté, Karim Manta, le boss de la SGS. Tel un Phénix qui renaît de ses cendres, cette dernière l’est à bien des égards. Car c’est à une entreprise instable, très mal en point, voire moribonde, que se verra confier le jeune ingénieur en 2015. Depuis sa création en 1995, pas moins d’une dizaine de directeurs généraux s’y étaient succédé. Instabilité qui se nourrissait d’incessantes manœuvres de déstabilisation auxquelles avait recours l’ancien collège syndical, qui agissait pour des intérêts occultes. Forte d’un puissant réseau, plusieurs unités à travers 25 wilayas du pays, 2800 agents, celle que les titans de la filière du gardiennage -anciens haut gradés de l’armée et de la Sûreté nationale, associés pour la plupart à d’ex-hommes forts des plus hautes sphères politiques du pays- voient comme  un obstacle embarrassant, semble avoir galéré avant de reconquérir la confiance de ses clients traditionnels, des secteurs de l’industrie et des télécommunications, notamment. Au plan financier, la SGS était, et les chiffres en témoignent, au bord du précipice : un passif négatif s’élevant à plus de 2 milliards de dinars en 2015, 178 millions de dinars en 2014 et 210 MDA en 2013. SGS, l’entreprise publique qui résiste Le plan de sauvetage, alors mis au point puis déployé par la nouvelle jeune équipe dirigeante, a permis à l’entreprise de sortir la tête l’eau. «Les 178 MDA ont été amenés) 87 MDA avec un résultat positif de 12 MDA, en 2016, nous avons réalisé un EBE (Excédent brut d’exploitation) positif de 30 MDA et 20 MDA de bénéfices. En 2017, 50 MDA (EBE positif) et 35 MDA au titre de résultats positifs. Tout cela a pu être obtenu grâce à la mobilisation des effectifs», se réjouissent le DG et ses proches collaborateurs, rencontrés au siège de l’entreprise. A la banqueroute, évitée de justesse, une explication : «Très mal négocié au départ, le contrat liant, depuis 2003, la SGS à Algérie-Telecom (AT) -plus de 40% du chiffre d’affaires de l’ entreprise- avait occasionné de lourdes pertes. D’où sa résiliation le 22 février 2017.» C’est ce que tient à souligner M. Manta. Pis, abondent ses collègues syndicalistes, «la SGS était confrontée à des pratiques anticoncurrentielles. Nos concurrents privés facturent les prestations à raison de 180 000 à 200 000 DA/agent, alors que le salaire réellement perçu par ce même agent dépasse rarement les 30 000 DA, ces tarifs s’appliquent pour la région du Sud. Dans le Nord, 50 000 DA pour un salaire réel équivalent au Smig, si ce n’est moins. Ce qui ne se tolère jamais dans une entreprise publique comme la nôtre, où le salaire minimum oscille entre 30 000 et 40 000 DA». Et si la SGS arrive, tant bien que mal, à tenir tête aux privés qui jouissent de solides appuis au sein des cercles décisionnels les plus influents, c’est bien grâce à quelques contrats qu’elle a réussi à leur ravir. Ses  clients actuels sont : 90 % des filiales du groupe Imetal (Sider El Hadjar, groupe Sider avec tous ses points de vente, AQS Bellara, Batimetal, Anabib, l’Entreprise Portuaire de Annaba (EPAN), Mobilis (une seule région) et Algérie-Poste. Pour les sites stratégiques de la grosse industrie publique et autres services publics, Algérie-Télecom, les trois régions Mobilis, Sonatrach avec l’ensemble des sites et plateformes pétroliers, toutes les entreprises portuaires (une dizaine), tous les ports secs auxquels il faut ajouter le long réseau bancaire, etc., la priorité étant aux privés, mais pas tous, une poignée de privilégiés. Dit autrement, 99 % des 7 milliards de dollars/an générés par la filière font le bonheur de puissants hommes de la muette, à la retraite ou toujours en poste, et leurs associés du monde politique, dont d’anciens ministres et même un ex-chef de gouvernement, avons-nous appris de sources externes à l’entreprise, mais bien au fait des arcanes du marché du gardiennage et de la surveillance. Favoritisme et pratiques clientélistes «Il existe une seule entreprise étatique face à une armada de sociétés privées robustes. C’est en quelque sorte un duel entre une abeille et un essaim de frelons asiatiques (rires). Nous vous invitons à aller chercher qui sont les véritables propriétaires des indétrônables puissantes sociétés, présentes sur les plus grands sites de Sonatrach et ses partenaires étrangers, les grands hôtels, des grosses entreprises de téléphonie mobile, les consultas, etc. Sur le marché, il y a au moins trois généraux à la retraite issus de votre région (Est)», révèlent les mêmes sources, qui ont requis l’anonymat. D’ailleurs, précisent-elles, «pour pouvoir bénéficier d’un agrément, habilitant à exercer dans le gardiennage et la surveillance, il faut être un ancien de l’armée, de la gendarmerie ou de la Sûreté nationale et c’est la loi qui le dit»,  Interrogé à ce propos, le DG de la SGS était catégorique : «Je ne peux pas m’exprimer sur l’identité de nos concurrents privés. Cela me dépasse, ne me regarde pas. Par contre, ces sociétés privées, et cela n’est un secret pour personne, ont la mainmise sur le marché, elles le contrôlent presque entièrement.» Pour preuve  «La sécurité extérieure (clôtures, entre autres)  du complexe pétrochimique Fertial avec ses deux usines (Annaba/Arzew), est assurée par une société privée, alors que 20 % du capital de la SGS est détenu par le groupe Asmidal, également propriétaire de 34 % de la co-entreprise algéro-espagnole (Fertial). N’est-ce pas là une aberration manifeste?», tonne un groupe d’agents croisés à la sortie du siège de l’entreprise Chaïba, commune de Sidi Amar. Mieux encore, «le grand site de Cital Annaba, coentreprise algéro-française spécialisée dans l’assemblage et la maintenance des tramways, est sécurisé par un privé. Pourtant, Ferrovial, actionnaire à SGS (20%), contrôle 41 % du tour de table de Cital, le reste revenant au groupe tricolore Alstom et Entreprise métro d’Alger (EMA), 49 et 10 % de parts», poursuivent les mêmes agents, Autre curieuse aberration : en 2002, environ une année après l’arrivée de l’ex-partenaire indien (Mittal), le contrat par lequel était liés, des années durant, la SGS et le complexe sidérurgique, avait été unilatéralement suspendu, sur décision du premier responsable de la sécurité d’El Hadjar de l’époque. Le «marché» sera par la suite conclu avec une société privée, qui finira par s’éclipser, car n’étant pas suffisamment ‘’armée’’ pour couvrir une entreprise de la taille d’El Hadjar. Le groupe Sider (version années 2000), faut-il le souligner, alors contrôlant 30% des actifs du complexe, était, également, actionnaire majoritaire à la SGS (60 %). Trois exemples frappants parmi tant d’autres qui en disent long sur l’étendue des relations clientélistes et des pratiques de favoritisme dont se distingue la filière du gardiennage et de la surveillance. C’est dire comment l’État s’évertue lui-même à créer les conditions nécessaires à une manipulation criante des lois du marché en faveur de groupes d’intérêts particuliers. Y adhérer aveuglement, les ‘’facilitateurs’’ en ont de bonnes raisons. Heureusement, il y a ceux, même s’ils sont très peu nombreux, qui, fort heureusement, préfèrent rester à l’écart de ces luttes d’intérêts, favorisant beaucoup l’expertise et la technicité requises par un métier aussi sensible. Le cas, entre autres, du français CGG (Compagnie générale de géophysique), partenaire de Sonatrach. La compagnie, spécialisée dans l’exploration du sous-sol, a fait appel aux services de la SGS pour les besoins de sécurisation de son site de Debdeb, aux frontières algéro-libyennes «par ce contrat décroché au terme de laborieuses négociations, le client français, extrêmement exigeant et tatillon en termes de normes, de logistique ou de moyens matériels et humains, la porte du Grand Sud, jusqu’ alors hermétiquement fermée à notre entreprise, commence à s’ouvrir petit à petit. Surtout que ce grand client s’est dit très satisfait des prestations de SGS. Ce qui est susceptible de plaider en notre faveur pour grignoter d’autres contrats dans la région», se réjouit-on à la SGS. Autre exploit à l’actif du jeune staff dirigeant : est, en effet, en passe d’être signé un contrat, et non des moindres, avec Algérie-Poste. Y est prévu le recrutement de pas moins de 6000 nouveaux agents, a annoncé à El Watan-Economie, Karim Manta. Avec les 2800 actuels, ses troupes devraient donc totaliser, d’ici quelques mois, près de 9000 éléments, propulsant, ainsi, la SGS au rang des plus grands employeurs du pays. Autant dire que malgré la puissance des colosses, sur-étoilés, du gardiennage et de la surveillance et les pratiques prédatrices auxquelles ont recours grand nombre d’entre eux, la SGS est résolument déterminée à ne pas ‘’baisser les armes’’.

Changement de logo de la CGS : une affaire close

«Bien des années après son éclatement, l’insolite «Affaire du logo SGS», qui allait prendre la dimension d’un incident diplomatique, est, avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante, aujourd’hui définitivement close. L’aigle, symbol
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Changement de logo de la CGS : une affaire close

«Bien des années après son éclatement, l’insolite «Affaire du logo SGS», qui allait prendre la dimension d’un incident diplomatique, est, avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante, aujourd’hui définitivement close. L’aigle, symbolisant le sceau du président US, qui fut au cœur de la vieille vive polémique algéro-américaine, a fini par changer de ‘’look’’, en arborant le drapeau algérien et en s’offrant quelques retouches esthétiques au niveau des ailes, des pattes, de la branche d’olivier et des fléchettes. La genèse : cette affaire remonte à la fin des années 1993, lorsque de passage non loin du siège de l’ambassade américaine à El Biar (Alger), un imposant 4x4 de couleur noire, frappé du logo de la SGS Annaba, avait suscité la curiosité puis la colère des agents de sécurité US en faction à l’entrée. La raison : ce logo métallique doré de l’entreprise de surveillance et de gardiennage algérienne était un ersatz du blason officiel de la Maison- Blanche. Une plainte sera aussitôt déposée contre le SGS Annaba et le dossier rapidement soumis au ministère de l’Intérieur algérien. Les diplomates américains étant mondialement réputés pour leur vigilance extrême, rien ne leur échappe et ils ont toujours un œil sur tout ce qui peut toucher aux intérêts et aux symboles de leur patrie. Appuyé par notre diplomatie, qui n’avait pas tardé à s’y mêler, le ministre de l’Intérieur de l’époque avait réussi à apaiser l’ire des représentants du gendarme du monde en Algérie, arguant des nuances existant entre les deux symboles.

L’économie toujours en manque de lisibilité

C’est sur fond d’annonces et d’instructions pour relancer l’économie hors hydrocarbures, mais aussi de notes négatives, que se termine l’année 2017.  Une année marquée par des changements superficiels sur le plan économique, sans réformes pr
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L’économie toujours en manque de lisibilité

C’est sur fond d’annonces et d’instructions pour relancer l’économie hors hydrocarbures, mais aussi de notes négatives, que se termine l’année 2017.  Une année marquée par des changements superficiels sur le plan économique, sans réformes profondes dont l’urgence a été pourtant soulignée à maintes reprises. Au cours de l’année qui s’achève, l’économie algérienne a continué à fonctionner sans vision stratégique. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a signé cette année son retour à la tête du gouvernement en pleine saison estivale (août) en remplacement de Abdelmadjid Tebboune (suite à un bras de fer avec le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE)), l’a d’ailleurs reconnu en octobre dernier devant les hommes d’affaires de ce forum, les invitant à aider les pouvoirs publics à mettre en place une base de données et une cartographie de l’économie du pays. Cela pour dire qu’en 2017, trois ans après le début de l’épisode baissier des cours du pétrole et de l’aggravation du déficit budgétaire, l’Algérie n’a pas réussi à mettre en place une stratégie susceptible de lui permettre de faire face aux chocs externes. Les résultats sont là aujourd’hui. Au cours de cette année, les difficultés financières du pays se sont aggravées et le problème de gouvernance économique est resté sans solutions en raison de l’absence des réformes. Épuisement du FRR en février L’année 2017 a, en effet, mal démarré, avec l’épuisement du Fonds de régulation des recettes (FRR) dès février. Déjà, entre 2014 et 2016, ce montant est passé de 4400 milliards de dinars à quelque 840 milliards de dinars, alors qu’officiellement, il devrait conserver un montant légal de 740 milliards de dinars. Le gouvernement a bien reconnu ces difficultés. Dans le plan d’action d’Ahmed Ouyahia, rendu public quelques semaines après sa nomination, il est clairement noté que la situation des finances publiques est préoccupante. «Le recul de la fiscalité pétrolière a généré des déficits budgétaires répétés, entraînant la consommation de la totalité de l’épargne du Trésor qui était logée au Fonds de régulation des recettes (FRR) épuisé en février 2017», indique à ce sujet ledit document. Parallèlement, les réserves de change de l’Algérie se sont effritées pour atteindre 98 milliards de dollars (mds USD) en novembre dernier, avec une prévision de 97 mds USD d’ici la fin de l’année. Elles étaient à 102,4 milliards de dollars en septembre dernier. Ce matelas était, pour rappel, de 114,1 mds USD à fin décembre 2016, contre 144,1 mds USD à fin 2015.   Résultat : au cours de cette année, la dépense publique s’est tassée et de nombreux projets ont été gelés. Là aussi, le gouvernement reconnaît la gravité de la situation. «Le Trésor public est désormais confronté à un déficit récurrent, et même ces deux dernières années, à une sévère crise de liquidités, entravant les programmes de réalisation», est-il encore indiqué dans le plan d’action du gouvernement. Ce qui explique d’ailleurs le ralentissement de l’activité économique et la réduction du volume des échanges entre les agents (entreprises, ménages, organismes, commerces, etc.), la baisse de la fiscalité ordinaire, de la liquidité et la demande à la consommation. Rien que pour les liquidités, la baisse est évaluée à 72% en juin 2017 pour un montant de 725 milliards de dinars. D’où le recours à la planche à billets et à d’autres mesures conjoncturelles sans réformes structurelles, à l’exemple du recadrage des importations. Gouvernance toujours en quête de réforme Côté gouvernance, le changement tarde à se faire au même titre que sur le plan politique. Les promesses de réformes étaient certes au rendez-vous dans les discours au cours de cette année, mais aussi à travers la promulgation de nouvelles lois (loi d’orientation de la PME et le nouveau code de l’investissement notamment). Mais sur le terrain, pas d’amélioration notable à souligner. Un investisseur privé du secteur des textiles, rencontré à la 26e Foire de la production nationale (FPN), ne manque de le relever. «Il est toujours difficile de faire des affaires en Algérie. Le climat n’a pas évolué en 2017. Les choses ne sont pas claires», regrettera-t-il. Une manière de mettre en exergue les tergiversations du gouvernement dans la mise en œuvre des réformes. Et dire que la lisibilité de la politique économique   s’impose, du moment que le cap est mis sur la diversification de la production et des exportations. A ce sujet, également, place était plutôt aux appels et aux promesses. A l’ouverture de la 26e FPN, Ahmed Ouyahia a, encore une fois, assuré la détermination du gouvernement à aider et accompagner les opérateurs privés, notamment ceux qui exportent, sollicitant leur appui pour réduire les importations. «Aidez-nous à réduire les importations pour préserver les réserves de changes et par conséquent l’indépendance financière du pays.» C’est ainsi qu’il s’est adressé à des producteurs privés. Un SOS qui en dit long sur la situation économique du pays et qui expliquerait ce revirement dans certaines positions. Alors qu’il y a quelques années, précisément depuis 2013, les pouvoirs publics n’avaient cessé de prôner le développement des partenariats public-privé, écartant les opérations de privation, mais sans en assurer le cadre légal à cet effet, voilà qu’aujourd’hui, en cette fin d’année, l’on insiste sur l’ampleur des difficultés financières pour justifier cette volte-face traduite par la signature de la charte de partenariat public-privé, prélude à la privation des entreprises publiques. La couleur est donnée à ce sujet et le pas semble franchi, puisque le Premier ministre a affirmé que «l’ouverture du capital des PME publiques sera facilitée». «Nous faciliterons l’ouverture du capital des petites et moyennes entreprises publiques dans le cadre de la législation en vigueur», a-t-il souligné devant le patronat et l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Un cadeau ou une annonce de fin d’année signifiant un nouveau virage économique. Attendons pour voir.  

Ibis d’Oran et Tlemcen : AccorHotels veut relancer ses deux destinations

Dans le cadre de la célébration des 50 ans du groupe AccorHotels, un voyage presse a été organisé les 17, 18 et 19 décembre pour faire découvrir aux journalistes les hôtels de l’Oranie et mettre en lumière les villes qui les abritent, Oran et Tlemc
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Ibis d’Oran et Tlemcen : AccorHotels veut relancer ses deux destinations

Dans le cadre de la célébration des 50 ans du groupe AccorHotels, un voyage presse a été organisé les 17, 18 et 19 décembre pour faire découvrir aux journalistes les hôtels de l’Oranie et mettre en lumière les villes qui les abritent, Oran et Tlemcen. Selon Narimen Morsi, responsable de communication et de marketing du groupe, «par rapport à notre plan de développement, dans le cadre de la JV Sieha(partenariat Accorhotels/Gimmo), un Novotel est prévu à Alger avec 255 chambres, un espace séminaires, bien-être et  piscine, parking plus l’extension de l’Ibis Alger (+104 chambres)et un projet en cours d’étude pour la construction d’un Ibis à Mostaganem de 120 chambres». En contrat de gestion, il y a Sofitel  thalasso à Sidi Fredj, un hôtel de 240 chambres, et un Mercure à Aïn Bénian, qui comportera 152 chambres. Le parc actuel est constitué de 10 hôtels de 1800 chambres. «Nous avons le métier d’investisseur et de gestionnaire. AccorHotels est le seul opérateur hôtelier à investir en Algérie, les autres opérateurs étrangers sont soit en franchise ou en management. Tous les hôtels Sieha sont aussi en contrat de management», a-t-elle ajouté. Des études sont faites pour mieux connaître les clients et savoir pour quel motif ils viennent dans ces hôtels. L’origine des clients est selon la destination : sur Alger, on est à 60% de clientèle étrangère et 40% de clientèle domestique, alors qu’en province, c’est le contraire, on est plus sur une clientèle algérienne qu’étrangère. Pour le motif du voyage, près de 80% des clients viennent pour un but business (travail, séminaire, salon), le loisir reste un segment et une cible très importants. La différence, c’est que le client business, on n’a pas besoin d’aller  le chercher, alors que pour le loisir, il faut aller chercher le client. On ne vend pas l’hôtel mais une destination. Et pour relancer les deux Ibis en Oranie, Pierre-Alain Bignalet, DG des deux infrastructures, veut mettre les petits plats dans les grands. «On essaie d’impulser une dynamique concernant le tourisme de loisirs avec des packagings qui combinent Oran et Tlemcen. On travaille avec des agences de voyages qui font du réceptif. Nous avons lancé aussi une promotion pour les vacances d’hiver: 3 nuitées pour le prix de 2, avec 20% de moins sur les prix de la restauration. Elle a été lancée le 22 décembre et va s’étendre au 7 janvier», a-t-il déclaré à El Watan. Autre recette pour se relancer : la richesse de son offre de restauration, qui permet aux gourmets, résidant ou non à l’hôtel, de vivre une expérience culinaire unique. Cela s’inscrit dans le projet de transformation et d’accélération d’AccorHotels, visant à répondre, au-delà de l’univers du voyage, aux nouveaux besoins d’une clientèle de plus en plus exigeante. Le concept «Comme au marché» sera introduit avec des décorations de caisses en bois et des croissants de la taille de ceux qu’on mange quand on va faire le marché. En plus de la formule «Pasta and grill», où le client aura le choix entre 4 viandes ou 4 poissons.  

Algérie-UE : Ouyahia invoque des clauses de sauvegarde pour justifier l’interdiction d’importer plus de 1000 produits

La décision du gouvernement d’interdire l’importation de plus de 1000 produits ne contredit pas les accords conclus avec l’UE et les autres partenaires de l’Algérie, a affirmé, aujourd’hui samedi, le Premier ministre Ahmed Ouyahia. « L’inter
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Algérie-UE : Ouyahia invoque des clauses de sauvegarde pour justifier l’interdiction d’importer plus de 1000 produits

La décision du gouvernement d’interdire l’importation de plus de 1000 produits ne contredit pas les accords conclus avec l’UE et les autres partenaires de l’Algérie, a affirmé, aujourd’hui samedi, le Premier ministre Ahmed Ouyahia. « L’interdiction de l’importation ne contredit pas les accords conclu par l’Algérie avec l’Union européenne et les autres partenaires. Il y a des clauses de sauvegarde qui nous permettent de prendre des mesures dans des conjonctures exceptionnelles », a déclaré Ouyahia, en marge de la cérémonie de signature de la Charte de partenariat Public-privé, organisée ce matin au siège de l’UGTA à Alger.   Le recours à l’interdiction des importations s’est imposé pour « arrêter  l’hémorragie » qui touche les réserves de change du pays, selon le Premier ministre. Il a expliqué en outre que cette mesure aura pour effet de protéger les entreprises algériennes qui sont actuellement «  incapables de faire face à la concurrence » des entreprises étrangères.    Pour rappel, dans son dernier rapport sur les obstacles au commerce, l’UE a vivement critiqué le système des licences d’importation en le qualifiant de mesure « protectionniste » et « restrictive ». 

«Nous n’avons plus de devises à gaspiller»

Jeudi après-midi, au Salon de la production nationale, Ahmed Ouyahia s’est montré inflexible sur l’urgence de redresser la balance des paiements qui n’a jamais semblé aussi pressante. Des mots d’ordre ont fini par courir à l’issue de sa tourn
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«Nous n’avons plus de devises à gaspiller»

Jeudi après-midi, au Salon de la production nationale, Ahmed Ouyahia s’est montré inflexible sur l’urgence de redresser la balance des paiements qui n’a jamais semblé aussi pressante. Des mots d’ordre ont fini par courir à l’issue de sa tournée dans les différents stands : retrousser les manches pour produire plus, satisfaire les besoins du marché national et tenter impérativement d’investir les marchés extérieurs, réduire la facture des importations et diversifier les ressources du pays en devises. Peu bavard ! Mais les quelques mots émis à certains exposants parmi les producteurs nationaux étaient plutôt lourds de sens. Alors que nombre de concessionnaires attendent fébrilement les nouveaux textes sur le montage automobile et les importations, le Premier ministre tranche dans le vif : il n’y aura plus aucun agrément de plus pour l’investissement dans le montage automobile. «Nous n’allons pas laisser se reproduire l’histoire des minoteries», s’était-il adressé à des concessionnaires retardataires qui semblent pris eux aussi de cette espèce de frénésie pour l’assemblage automobile. Selon le Premier ministre, le nombre d’investissements dans l’assemblage automobile sera limité à cinq pour les véhicules de tourisme et à cinq pour les véhicules utilitaires (camions). Une manière de dire que plus aucune autorisation d’investissement ne sera accordée, étant donné que les cinq opérateurs attributaires d’agrément ont d’ores et déjà commencer à usiner. Ahmed Ouyahia s’est posé comme le tenant d’une réforme «axée» sur l’impératif de rétablir les comptes extérieurs. L’histoire des minoteries auxquelles sont assimilées les chaînes de montage automobile est une caricature lourde de sens. Le Premier ministre fait allusion à la prolifération de minoteries en nombre important, profitant d’une multitude de facilitations accordées par l’Etat et de céréales subventionnées à coups de milliards de dollars sans que le défi de l’exportation ne soit réussi. Du point de vue des ajustements à opérer, Ahmed Ouyahia penche en faveur d’un coup de rabot qui serait de nature à limiter la fonte des réserves de change. Monter en exigence en matière d’importation et d’exportation est l’un des leviers dont le gouvernement compte se servir pour opérer ses ajustements budgétaires. La volonté de remettre de l’ordre dans le secteur automobile répond justement, d’après Ouyahia, à une tentative d’endiguer l’amenuisement des réserves de change du pays. «Si on a arrêté d’importer 500 000 véhicules/an, soit l’équivalent de 6 milliards de dollars, ce n’est pas pour importer 600 000 ou 800 000 kits aujourd’hui. Les 500 000 véhicules étaient importés à l’époque où nous avions 174 milliards de dollars (de réserves de change, ndlr), mais aujourd’hui, à novembre, nous n’avons que 98 milliards de dollars», a-t-il indiqué, laissant entendre qu’il n’était plus judicieux de «gaspiller» les devises dans l’importation des «kits». Il s’agit aussi, d’après les propos du Premier ministre, d’une question de bon sens et de rentabilité économique.   Le défi de l’exportation «Nous n’avons plus de devises à gaspiller et dites-le à vos amis du secteur : aujourd’hui, cela leur semblera une démarche gouvernementale un peu brutale, mais il faut qu’ils pensent aussi que, dans quatre ans, ils risquent tous de baisser rideau», a-t-il lancé à l’égard d’un concessionnaire automobile. Aux concessionnaires, parqués pour la plupart dans le pavillon Ahagar, Ahmed Ouyahia a tenu à dire ses quatre vérités. Son gouvernement court désormais après les réformes budgétaires à grands coups, objectifs de réduire les déficits obligent. Le risque à court et à moyen termes est que le déficit de la balance des paiements se creuse davantage sous l’effet d’une fièvre d’importation qui ne retombe pas, à l’heure où les recettes d’hydrocarbures décroissent conséquemment à la chute des cours du pétrole. C’est le scénario qui inquiète le gouvernement. Car, faut-il le souligner, la fonte accélérée des réserves de change est en lien direct avec l’évolution défavorable de la balance des paiements extérieurs depuis juin 2014. Mardi dernier, le ministre du Commerce avait indiqué que le gouvernement était prêt à agir pour mieux encadrer le commerce extérieur, aujourd’hui sans foi ni loi. Le lancement dès 2018 de nouveaux instruments administratifs et fiscaux, permettant de réduire la facture d’importation de 46 à 30 milliards de dollars l’an prochain, participe justement à cette tentative de réduire le déséquilibre des comptes extérieurs. Dans la boîte à outils dont dispose le gouvernement, le défi de l’exportation y est également. Jeudi, ce propos revenait comme une prière dans les différents échanges du Premier ministre avec les producteurs nationaux. Ahmed Ouyahia a enjoint les concessionnaires qui se sont mis déjà à usiner ainsi que les producteurs d’appareils électroménagers d’en faire une ambition de première priorité. Il a insisté sur le fait que l’Etat était prêt à fournir des efforts importants pour accompagner les producteurs nationaux dans l’acte d’exportation. A fin de donner un essor à ce créneau, le Premier ministre a appelé les opérateurs à se saisir de l’ouverture du fret à l’investissement privé pour réduire les coûts du transport et rendre les produits exportés plus compétitifs. L’idée d’associer plusieurs investisseurs autour de ce projet d’entreprises de fret maritime et aérien fait consensus et pourrait s’avérer concluante, estime le locataire du palais Docteur Saâdane. S’adressant néanmoins à certains managers d’actifs publics, Ahmed Ouyahia a brandi à nouveau l’étendard de la difficulté pour sonner la fin de l’attitude accommodante de l’Etat vis-à-vis de ces entreprises. «L’Etat n’a plus les moyens financiers pour continuer à éponger les découverts», lance-t-il à l’adresse du dirigeant d’une entreprise publique, précisant sur sa lancée que l’Algérie était le «seul pays au monde qui pratique une bonification des crédits de 2,5 points». La messe est désormais dite : il était temps de passer aux choses sérieuses pour rétablir un tant soit peu la viabilité des finances publiques. Avec sa nature corrosive, le déficit des comptes extérieurs a fini par accélérer le déclin des réserves de change, seul élément qui argue de la solvabilité du pays. Pour y faire face, l’Exécutif semble vouloir s’attaquer de front à deux problèmes : il s’agit de freiner l’emballement des importations et d’améliorer la compétitivité de l’économie algérienne.  

La planche à billets a commencé à tourner

La planche à billets a déjà commencé à tourner. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a indiqué, jeudi, en marge de l’inauguration, par le Premier ministre, de la Foire de la production nationale, que l’opération de tirage des billets de b
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La planche à billets a commencé à tourner

La planche à billets a déjà commencé à tourner. Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a indiqué, jeudi, en marge de l’inauguration, par le Premier ministre, de la Foire de la production nationale, que l’opération de tirage des billets de banque, dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel prévu par la loi amendée sur la monnaie et le crédit, a débuté récemment. Cet outil de financement auquel recourt le gouvernement en ces temps de tension financière servira à couvrir les montants de la dette interne, les déficits budgétaires ainsi que les besoins en financement du Fonds national d’investissement (FNI). A ce titre, le ministre des Finances a précisé que le déficit du Trésor public pour l’année en cours, se chiffrant, selon lui, à 570 milliards dinars, est d’ores et déjà pris en charge par le moyen du financement dit non conventionnel. Le gouvernement a décidé d’expérimenter la planche à billets pour la gestion des déficits budgétaires plutôt que de tenter un endettement extérieur qui serait périlleux, à en croire les arguments officiels. A une question liée à la publication des textes d’application relatifs au mécanisme de financement non conventionnel prévu par la loi amendée sur la monnaie et le crédit, le grand argentier du pays a annoncé qu’ils seront promulgués début 2018. Le ministre n’a néanmoins pas voulu s’exprimer sur la nature des réformes économiques et budgétaires qui devraient accompagner la mise en marche de la planche à billets. Ces réformes, qui devaient figurer dans un décret présidentiel en attente de publication, avaient pour finalité d’aider l’économie à repartir, les finances publiques à se redresser et à amortir l’impact de la création monétaire sur les consommateurs et le reste des agents économiques. Dans l’une de ses précédentes sorties médiatiques, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait affirmé que les fonds devant être empruntés par le Trésor public auprès de la Banque d’Algérie, dans le cadre du mécanisme de financement non conventionnel, n’entraîneront pas une inflation et seront exclusivement destinés au financement de l’investissement public.  

Hydrocarbures : Saipem doit verser 135 millions de dollars à Sonatrach

La compagnie italienne des services pétroliers Saipem a été sommée, hier, par les arbitres de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris (CCI) de verser un montant de 135 millions de dollars au profit de la soci
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Hydrocarbures : Saipem doit verser 135 millions de dollars à Sonatrach

La compagnie italienne des services pétroliers Saipem a été sommée, hier, par les arbitres de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale de Paris (CCI) de verser un montant de 135 millions de dollars au profit de la société nationale pétrolière, Sonatrach, dans le cadre du litige qui oppose les deux parties depuis mars 2014. Saipem a précisé, sur son site web, que cette décision concerne le litige en rapport avec le contrat, conclu en novembre 2008, pour la construction en Algérie d’une usine d’extraction des liquides associés à Hassi Messaoud. Les arbitres ont ainsi accordé à Sonatrach, dans une décision prise à la majorité, «une compensation pour perte de production d’un montant, intérêts compris, d’environ 135 millions de dollars sur la base d’une prétendue négligence grave que Saipem nie», ajoute la compagnie, qui dit se réserver le droit de demander un recours contre cette décision après examen du dossier. Il convient de rappeler que trois autres affaires opposant les deux compagnies sont soumises à l’arbitrage international. Du côté algérien, Sonatrach réclame des indemnités à hauteur de 2,6 milliards d’euros, tandis que Saipem, contrôlée par le géant pétrolier ENI.MI et l’organisme public italien Cassa Depositi e Prestiti, exige, elle, la somme de 1,7 milliard d’euros. Les projets concernés par l’arbitrage sont ceux du champ gazier Menzel Ledjmet Est (MLE), le projet  LPG à Hassi Messaoud, la réalisation du pipeline  LZ2 et la réalisation de l’unité de gaz naturel liquéfié (GNL 3) à Arzew, pour lesquels Saipem réclame 1,7 milliard d’euros. Pour ce qui est du projet  LZ2, la CCI rendra ses décisions en 2018, alors qu’elle se prononcera en 2019 sur le dossier «GNL 3» d’Arzew. Quant à l’affaire dite des 200 millions de dollars de pots-de-vin, la CCI a accepté de nouveau la demande de Sonatrach d’être indemnisée à hauteur de 34,5 millions d’euros, une somme qui équivaut à la commission versée par Saipem à Farid Bedjaoui afin de remporter le contrat de réalisation du projet LPG  à Hassi Messaoud.                          

Palmier-dattier : Les produits dérivés en mal de certification

Le Salon international de la datte de Biskra (Sidab) de cette année a été une rencontre fructueuse et fort impressionnante. Plus de 4000 visiteurs venus de tout le pays et de l’étranger, dont des ambassadeurs et des représentants consulaires de France
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Palmier-dattier : Les produits dérivés en mal de certification

Le Salon international de la datte de Biskra (Sidab) de cette année a été une rencontre fructueuse et fort impressionnante. Plus de 4000 visiteurs venus de tout le pays et de l’étranger, dont des ambassadeurs et des représentants consulaires de France, Italie, Turquie, Tunisie, Sénégal, Iran, Arabie Saoudite, Indonésie, Inde et Corée du Sud ont fait une halte au Sidab 2017 et pour la plupart sont repartis enchantés. Plus de 18 millions de stipes sont répertoriés en Algérie qui produiront, selon les estimations pour cette saison, 1,1 million de tonnes de dattes, dont seulement quelque 5% seront exportés à l’état brut vers des marchés traditionnels. Les dattes algériennes se retrouvent essentiellement en France, en Belgique, en Russie et dans des pays du Moyen-Orient, très souvent sous des labels et des appellations autres qu’algériennes, se plaint-on. Manne divine pour les uns, fruit d’un savoir-faire ancestral des agriculteurs du Sud pour les autres, le palmier-dattier et ses produits dérivés, en plus des dattes, ont été à l’honneur de la 3e édition du Salon international de la datte de Biskra (Sidab), qui s’est tenu du 2 au 4 décembre à Biskra. Organisée par la CCI des Ziban à l’Ecole régionale des sports olympiques, cette manifestation annuelle visant à promouvoir les dattes algériennes et les produits dérivés du palmier-dattier a réuni tous les intervenants dans la filière ; producteurs de dattes, conditionneurs, transformateurs, exportateurs, fabricants de matériels et d’équipements industriels, artisans et organismes de soutien à l’exportation des dattes et d’assurance pour les fellahs et les négociants. Des éleveurs d’ovins et de camelins, des apiculteurs, des producteurs de figues de Béjaïa, autre produit du terroir, des tisserands de vêtements traditionnels et des cultivateurs de produits maraîchers y ont été associés pour le grand bonheur des visiteurs éberlués par les fruits et les légumes présentés à Biskra laquelle a, une fois de plus, affirmé sa vocation de pôle agricole d’excellence. Attentes De l’avis de tous, le Sidab de cette année a été une rencontre fructueuse et fort impressionnante. Plus de 4000 visiteurs venus de tous le pays et de l’étranger, dont des ambassadeurs et des représentants consulaires de France, Italie, Turquie, Tunisie, Sénégal, Iran, Arabie Saoudite, Indonésie, Inde et Corée du Sud ont fait une halte au Sidab 2017 et, pour la plupart, sont repartis enchantés non seulement par l’accueil chaleureux, le climat ambiant et l’organisation générale mais aussi par la qualité des produits exposés et des activités proposées en parallèle, telles que les représentations folkloriques, les séances de dégustation de dattes et de produits préparés à base de celles-ci. Des interprètes et des traductrices du Centre d’apprentissage des langues étrangères (CEIL) de l’université Mohamed Khider de Biskra ont même été recrutés par les organisateurs pour le confort linguistique des visiteurs étrangers. Une attention fort bien appréciée par les étrangers, souligne-t-on. Succès retentissant pour cette édition du Sidab ? Certainement que oui, au vu des réactions et des témoignages recueillis sur place et de la satisfaction exprimée par Abdelkader Bouazgui, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, accompagné de Mohamed Benmeradi, ministre du Commerce, lesquels en avaient conjointement, avec Ahmed Kerroum, wali de Biskra, a donné le coup d’envoi. «Les dattes et les produits en dérivant exposés à ce salon feraient le bonheur de tout consommateur dans le monde entier. J’ai été agréablement surpris de voir la qualité des dattes algériennes et notamment la fameuse Deglet Nour dont on vante partout les caractéristiques. Je ne savais pas que les artisans algériens du Sud produisaient autant de produits issus du palmier-dattier. L’Algérie mériterait une place sur le podium des pays phœnicicoles mais elle doit s’extirper des marchés ethniques pour proposer des produits certifiés et de large consommation», a confié un diplomate européen en visite à Biskra. Cependant, ce florilège de satisfecit ne doit pas obnubiler les sens et donner le prétexte à dormir sur les lauriers, car les difficultés, les embûches et les obstacles auxquels sont confrontés les phoeniciculteurs, les artisans et industriels transformateurs, ainsi que les exportateurs de dattes algériens font légion, fait-on remarquer. Ceux-ci ont des attentes légitimes et sensées pour hisser la production agricole nationale et particulièrement la phœniciculture algérienne au rang qui devrait être le sien. L’Algérie est le 8e producteur de dattes au monde et ses produits dérivés sont pratiquement inconnus, introuvables sur les marchés internationaux, rapporte-t-on. La Deglet Nour, prisée des consommateurs, ne représente que 20% de la production. Alors que les produits dérivés des dattes et du palmier-dattier pourraient constituer une plus-value des plus intéressantes et ouvrir la voie à des centaines de chercheurs d’emplois. «Le secteur de la transformation des dattes demeure au stade embryonnaire et discrétionnaire et ce savoir-faire familial et ancestral est cantonné à sa forme primitive», reconnaît-on. Abandonné à son triste sort pendant des années et ayant repris vie à la faveur du PNDRA, initié par le président Abdelaziz Bouteflika, un plan incluant une panoplie de mesures d’accompagnement technique et de facilitations à l’accès aux terres agricoles et de soutiens financiers en faveur des travailleurs de la terre, le secteur de la phœniciculture, dégageant des milliards de bénéfices, attire désormais une multitude d’intervenants, d’intermédiaires et de spéculateurs faisant augmenter les prix des produits agricoles et des dattes. En 2015, tout le monde se rappelle qu’un kilo de dattes coûtait de 1000 à 1400 Da à Alger, alors que, à titre d’exemple, les producteurs de Biskra les cédait à 250 où 300 DA le kg. De grandes quantités de dattes étaient illégalement exportées vers des pays limitrophes et d’autres étaient injectées dans le circuit du troc avec des pays subsahariens. «Nous sommes confrontés à l’anarchie dans le secteur de la commercialisation des dattes. La contrebande y fait des ravages. Une multitude d’intermédiaires et de commerçants Occasionnels, alléchés par les bénéfices, y font la pluie et le beau temps. Il faut réorganiser la filière, en éliminant les parasites faisant tout et n’importe quoi, et laisser les professionnels s’investir pleinement dans le créneau du conditionnement et de l’exportation des dattes», affirme Youcef Ghemri, président de l’Association interprofessionnelle des conditionneurs et exportateurs de dattes et PDG de la Sudaco, unique entreprise publique d’Algérie activant dans le secteur de l’exportation des dattes. «Nous avons de grosses difficultés pour accéder aux fonciers agricoles et industriels afin d’augmenter la surface des palmeraies et construire des unités de conditionnement et de stockage aux normes internationales», ajoute le représentant d’une entreprise de production, de conditionnement et d’exportation des dattes très connue de Tolga, commune dont les dattes sont appréciées par les consommateurs du monde entier. «Ce qui me décourage et me gène le plus, c’est le manque de main-d’œuvre qualifiée et pérenne. Nous offrons de bonnes conditions de travail et des salaires intéressants, mais les jeunes se désintéressent totalement du travail dans les palmeraies et dans les unités de triage et de conditionnement des dattes», se plaint un autre investisseur de Bouchagroune. Bio Quelle famille du Sud ne connaît pas le suc (rob), la farine (rouina) où la pâte (ajina) issus de la transformation des dattes ? Ces produits sont respectivement utilisés comme fortifiants et médicaments pour les petits déjeuners, en guise de «Corn Flakes», et pour confectionner de succulentes pâtisseries diététiques. Les connaisseurs vous diront que ces produits sont biologiques, excellent pour la santé vu leurs teneurs en fibre et en vitamines et qu’ils ont des qualités gustatives incomparables. On n’y ajoute aucun colorant, édulcorant ou conservateur chimique. Au Sidab 2017, les artisans transformateurs venus en force pour présenter le fruit de leurs savoir-faire en ont écoulé d’importantes quantités. Interrogés, ils aspirent tous à développer leurs productions et à appliquer les processus de fabrication à un niveau industriel voire, dans un premier temps, semi-industriel et à faire certifier et labelliser leurs produits afin de pouvoir les exporter au même titre que les dattes. «Mais cette ambition est trop difficile à réaliser car elle nécessite de lourds investissements, un accès au foncier industriel à des prix étudiés, la disponibilité d’ingénieurs, de techniciens et d’une main-d’œuvre spécialisés en production de denrées agroalimentaires et un long et dure combat contre l’ ‘‘hydre’’ administratif», soulignent-ils à l’unisson. «Il y a un fonds national pour aider les artisans à développer leurs activités et entreprises, mais il a été gelé il y a quelques années, puis réactiver mais sans dotation. Les artisans doivent trouver un investisseur et créer des sociétés, puiser dans leurs fonds propres et ils sont tous de condition modeste, ou recourir aux services de l’Ansej ou de l’Angem pour espérer que leurs activités prennent les allures d’une manufacture moderne ou d’une PME produisant tout au long de l’année et dotée de toutes les caractéristiques normatives en termes de conditions de travail, de production certifiée et de respect de l’environnement», a commenté Youcef Si Labdi, directeur de la Chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) de Biskra. Ainsi, les potentialités du palmier-dattier et de l’agriculture algérienne et les ambitions des acteurs de la filière agroalimentaire s’entremêlent et se nourrissent l’une l’autre. Il reste juste à trouver les bonnes formules et les mesures idoines pour redonner l’allant, le dynamisme et le lustre à la phœniciculture et à l’agriculture algériennes qui constituent le créneau et le secteur du futur. Le Sibad 2017 l’a parfaitement démontré.  

Durant la décennie noire, l’Algérie a perdu du terrain dans l’exportation des dattes

- Pourquoi les conditionneurs et les exportateurs de dattes se plaignent-ils encore de nombreux maux ? En coordination avec les parties concernées, nous menons depuis des années de larges actions pour réorganiser la filière phœnicicole, la moderniser
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Durant la décennie noire, l’Algérie a perdu du terrain dans l’exportation des dattes

- Pourquoi les conditionneurs et les exportateurs de dattes se plaignent-ils encore de nombreux maux ? En coordination avec les parties concernées, nous menons depuis des années de larges actions pour réorganiser la filière phœnicicole, la moderniser et en exploiter toutes les potentialités. L’exportation des dattes suppose en amont du professionnalisme à toutes les étapes et une logistique de pointe. Nous œuvrons pour la réalisation d’un tissu d’unités de conditionnement et de production de produits dérivés des dattes et agissons pour informer les phœniciculteurs et les exportateurs sur les facilitations, les avantages douaniers et les mesures d’encouragement qui leur sont accordés par l’Etat. La CCI des Ziban garde ses portes ouvertes à tous les jeunes exportateurs et aux investisseurs pour les seconder et les accompagner dans leurs activités. Le Sidab a pour vocation de servir de tremplin à la phœniciculture algérienne qui est prête à gagner de nouveaux marchés. - A propos de nouveaux marchés, le volume des échanges entre l’Algérie et l’Indonésie et le Vietnam, dont vous avez reçu les représentants, ont-ils progressé dans le secteur des dattes ? Nous nous sommes rendus dans ces pays pour y présenter nos produits. La vente, c’est désormais 70% de publicité et 30% pour le produit en lui-même. Leurs ambassadeurs et représentants consulaires venus au Sidab savent que la qualité de nos produits est irréprochable. Avec le ministère du Commerce et celui des Affaires étrangères, nous projetons de créer des comptoirs permanents dans ces pays pour y exposer et vendre les dattes et les produits agricoles algériens en passant par des mandataires locaux. Je dois souligner qu’avec certains pays comme la Turquie ou la Corée du Sud, les dattes algériennes sont soumises à des taxes d’importation astronomiques, contrairement à celles de la Tunisie, qui a ratifié avec ces pays des traités et des conventions de libre-échange commercial. Durant la décennie noire, l’Algérie a perdu du terrain dans le domaine des exportations des dattes, mais nous travaillons d’arrache-pied pour reconquérir des marchés pris par d’autres. - Les produits dérivés des dattes connaîtront-ils un essor international ? Voilà un créneau incontestablement d’avenir. Là encore, un travail de fond est réalisé par les pouvoirs publics pour les promouvoir et les insérer dans le secteur industriel. Ceux-ci doivent être homologués, leurs caractéristiques et propriétés organoleptiques définies et leurs modes de production et de consommation détaillés et enfin être certifiés pour répondre aux normes internationales. Il faut favoriser la création d’unités de transformation des dattes. Quelques-unes sont déjà en voie de certification à Biskra. Le Sidab a accueilli cette année une jeune entreprise de Batna qui conditionne d’excellentes dattes fourrées de noix et enrobées de chocolat que les visiteurs se sont arrachés. Ce qui est de bon augure. Avec les rebuts de dattes, les noyaux et les restes du nettoyage des palmeraies, on peut créer des entreprises et nous invitons tous les investisseurs à se rapprocher de Biskra pour y travailler. Pour terminer, je voudrais dire que nous ne devons pas arrêter de planter des palmiers-dattiers. A l’image de la Tunisie qui inonde sa partie sud de palmeraies, ou de l’Egypte dont l’armée est mise à contribution pour planter 50 000 palmiers-dattiers sur les bord du Nil, nous devons impérativement redonner vie aux palmeraies de Touggourt, El Oued, Ouargla, Adrar, Béchar, Tébessa et Biskra et décupler notre production de dattes et de produits qui en sont dérivés.  

Une première unité de production de sucre de dattes à Biskra

En marge du Sidab 2017, une unité industrielle de production et de raffinage de sucre de dattes a été inaugurée à Biskra au début du mois en cours. Elle a été réalisée par un groupe industriel privé, en coopération avec une firme italienne, pou
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Une première unité de production de sucre de dattes à Biskra

En marge du Sidab 2017, une unité industrielle de production et de raffinage de sucre de dattes a été inaugurée à Biskra au début du mois en cours. Elle a été réalisée par un groupe industriel privé, en coopération avec une firme italienne, pour un investissement de près de 3 millions d’euros. Première du genre en Afrique, cette unité transformera en sucre les tonnes de dattes de toutes les variétés déclassées, impropres à la consommation en l’état et qui étaient vouées à la déchetterie. «Notre carnet de commande est déjà saturé et 6 pays étrangers ont émis le souhait de prendre toute la production de sucre liquide, conditionnée dans des fûts de 200 litres», a déclaré Salah Eddine Chadli, gérant de cette Sarl innovatrice. A noter que le baril de sucre de dattes vaut sur le marché international 500 dollars et que 80% de la production de sucre extrait des dattes sont destinés à l’exportation. Additif naturel, on l’utilise pour des préparations culinaires et pharmaceutiques de grande qualité. Dans un second temps, cette usine extrayant du sucre naturel à partir des résidus de dattes produira du charbon actif utilisé dans les filtres d’eau, un produit jusque-là importé à coups de milliards de dollars. Selon les perspectives tracées par les initiateurs de ce projet unique en son genre, cette usine sera dotée de chaînes de production de confiture, de miel et d’aliments pour animaux issus des rebuts de dattes. Ainsi, les agriculteurs de la région n’auront plus à se soucier de l’écoulement de leurs dattes de moindre qualité et engrangeront de subsidiaires revenus, est-il souligné.

Les assureurs privés dénoncent leur éviction

Dans deux courriers adressés respectivement au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et au président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, les compagnies représentées par Alliance Assurances, Macir Vie et Salama Assurances Algérie se disent vic
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Les assureurs privés dénoncent leur éviction

Dans deux courriers adressés respectivement au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et au président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ali Haddad, les compagnies représentées par Alliance Assurances, Macir Vie et Salama Assurances Algérie se disent victimes d’«une mise à l’écart» orchestrée par certains responsables de l’administration qui donnent, au niveau régional, des directives privilégiant les compagnies d’assurance publiques au détriment des assureurs privés. Pour ces derniers, les consignes, données via des correspondances officielles, enfreignent clairement les règles commerciales garantissant une concurrence loyale entre tous les opérateurs, qu’ils soient publics ou privés. Dans leur courrier au Premier ministre, en date du 17 décembre 2017, dont une copie a été adressée à El Watan, les trois compagnies signataires relèvent plusieurs exemples de manquement aux bonnes règles concurrentielles. Ils citent, notamment, la correspondance signée le 17 février 2017 par «le directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Sétif, rappelant aux directeurs des centres de formation professionnelle le nécessaire respect d’une précédente directive, envoyée le 14 décembre 2016, leur enjoignant de privilégier la souscription des polices d’assurance, au titre de l’exercice 2017, auprès des compagnies d’assurance du secteur public». Pour les assureurs privés «cette insistance — deux courriers en deux mois —, afin d’évincer purement et simplement les compagnies privées, nous décourage d’aller de l’avant». Les signataires dénoncent également «l’annulation pure et simple d’un avis d’attribution d’un marché établi en faveur d’Alliance Assurances, relatif à l’assurance de la responsabilité civile et du patrimoine mobilier et immobilier de la commune d’Oran pour l’exercice 2018, via une correspondance émanant de I’APC d’Oran, en date du 7 novembre 2017, ouvrant la voie au lancement d’un nouvel appel d’offres et invitant les soumissionnaires à procéder au retrait d’un nouveau cahier des charges comprenant de nouvelles conditions de soumission». Les trois compagnies informent, par ailleurs, le Premier ministre de leur tentative de dénoncer dès 2014, auprès du Conseil de la concurrence, «ce genre de pratiques anti-concurrentielles» à travers différentes correspondances. Une sollicitation qui est restée, selon eux, sans réponse.  «En effet, écrivent-ils, nous avions sollicité cet organe de l’Etat, en vain, afin de faire respecter les règles de la concurrence ente sociétés publiques et privées, et surtout d’assurer la régulation concurrentielle des marchés pour lutter contre toutes pratiques commerciales déloyales, nous référant au sens de la loi, dans son ordonnance 03-03 du 19 juillet 2003, modifiée et complétée, relative à la concurrence. Seulement, à notre grand désarroi, une fin de non-recevoir nous a été notifiée.» Par ailleurs, les compagnies signalent qu’elles ont saisi également, en vain, la Direction des assurances en sa qualité d’autorité de régulation et de contrôle, en tant que membre du conseil d’administration des compagnies d’assurance publiques. Les compagnies concentrées ont, par ailleurs, saisi le président des chefs d’entreprise (FCE) «afin de plaider leur cause» et dans le but de restaurer ce qu’ils qualifient de «place qui leur est due au sein de l’économie algérienne, laquelle est sans cesse bafouée».

Les entreprises locales se meurent

Les entreprises algériens spécialisées dans la transformation du liège sont dans une situation apocalyptique. Alors qu’elles étaient une trentaine dans les années 1990 à assurer une production régulière, écoulée sur le marché national ou export
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Les entreprises locales se meurent

Les entreprises algériens spécialisées dans la transformation du liège sont dans une situation apocalyptique. Alors qu’elles étaient une trentaine dans les années 1990 à assurer une production régulière, écoulée sur le marché national ou exportée vers les pays du pourtour méditerranéen, plus de 80% d’entre elles ont cessé d’exister depuis déjà quelques années, et celles étant toujours en activité risquent, aujourd’hui, de connaître le même sort. Et pour cause, l’exportation du produit liège a connu une diminution alarmante, en raison de la chute de la production nationale de cette matière et l’augmentation des prix de vente du liège brut chez l’entité publique assurant sa récolte dans les forêts domaniales et sa revente aux transformateurs. Selon l’Association des transformateurs de liège (ATL), activant notamment dans la région de Jijel, le plus grave est que cette matière première, réelle richesse naturelle pour le pays, «est en train d’être exploitée par certains individus étrangers au métier, usant de procédés malsains, aux fins de faire fuir des capitaux à l’étranger et asphyxier, par conséquence, les quelques entreprises locales qui tentent de résister à la crise». Les animateurs de l’association affirment que ces entreprises, déjà fragilisées, n’arrivent plus à faire face à la concurrence déloyale des détenteurs de gros capitaux, d’autant que ces derniers «ne sont pas inquiétés par les agents de l’administration publique qui ignorent leurs pratiques mafieuses ou ne font pas l’effort d’imposer un contrôle rigoureux». Ils jouissent, de surcroît, disent-ils, d’une «complicité active et grassement rétribuée de certains responsables». L’association en veut pour preuve, les opérations d’achat effectuées lors des mises en vente aux enchères de liège brut où «de grosses quantités sont acquises à des prix exorbitants, notamment par des opérateurs chinois qui transforment la matière en granulés et l’exportent en Chine à des entreprises de connivence avec eux». Nos interlocuteurs affirment que parmi ces acquéreurs figure une société privée algéro-chinoise, fraîchement créée, et qui a été impliquée, en Tunisie l’année dernière, dans une affaire de vente de quantités de liège brut autour de laquelle pèsent jusqu’à présent des soupçons de corruption et de favoritisme. En Algérie, cette société, dotée de fonds considérables, «s’est accaparée de plus de 60% de la récolte de liège, bien qu’elle ne dispose pas suffisamment de moyens pour transformer cette quantité, se contentant de la stocker dans des hangars», nous dit-on. Elle a ainsi trouvé dans ce matériau «une forme de spéculation et de contrebande où elle investit de grandes sommes d’argent, puis procède à des exportations avec des valeurs d’achat et de vente incompatibles avec les valeurs douanières en vigueur». Il s’agit carrément de «trafic sur les valeurs déclarées à l’export», ajoutent nos interlocuteurs. Il faut savoir, à ce propos, que la dernière restructuration du secteur a donné lieu à la création d’une entreprise publique, en l’occurrence l’Entreprise algérienne de génie rural (EAGR), qui a été chargée de récolter le liège dans les forêts domaniales et de le revendre à des transformateurs qui en font des bouchons, des pièces de carrelage de décoration et des isolants. Selon les professionnels du secteur, l’entité publique est tenue de gérer l’exploitation du liège et d’en faire un moyen permettant aux entreprises du secteur de continuer à fonctionner. Les opérations adjudications qu’organise cette entité sont encadrées par une réglementation «et on réclame le strict respect de la loi et des cahiers des charges imposés» en matière d’acquisition des récoltes de liège, soulignent les liégeurs, car il y va «non seulement de la crédibilité de l’administration publique, mais aussi de la vie des entreprises locales», concluent-ils  

Lufthansa passera à 9 vols hebdomadaires

La compagnie aérienne allemande Lufthansa va augmenter la fréquence de ses vols sur la ligne Alger-Frankfurt dès le mois de mars 2018. La ligne a carburé à plein régime durant l’année 2017 et les ventes ne se sont jamais aussi bien portées. La ren
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Lufthansa passera à 9 vols hebdomadaires

La compagnie aérienne allemande Lufthansa va augmenter la fréquence de ses vols sur la ligne Alger-Frankfurt dès le mois de mars 2018. La ligne a carburé à plein régime durant l’année 2017 et les ventes ne se sont jamais aussi bien portées. La rentabilité de la ligne Alger-Frankfurt a plaidé en partie pour l’augmentation de la fréquence hebdomadaire des vols. Ils passeront de 5 vols actuellement à 9, dès mars 2018, avons-nous appris hier auprès des responsables de la compagnie en poste à Alger. L’offensive de la compagnie allemande sur la ligne Alger-Frankfurt répond aussi à un objectif de taille : monter en puissance sur les lignes de transit plus que jamais compétitives. En 2017, Lufthansa a grignoté d’importantes parts de marché, s’attribuant le statut de transporteur préféré, notamment pour le transit via l’aéroport de Frankfurt. Elu meilleur transporteur européen en 2017, Lufthansa a fait des vols pleins, sur toute l’année, d’Alger à destination de Frankfurt et/ou de Frankfurt vers la capitale algérienne. Les compagnies concurrentes sur les lignes de transit sont prévenues : l’Allemande passera à la vitesse supérieure dès mars 2018, à raison de 9 vols par semaine. Mieux, Il y aura du wifi à bord des avions affrétés sur la ligne Alger-Frankfurt. Une première ! La compagnie propose aussi un programme de fidélisation au profit des entreprises, incluant avantages, promotions et gratuités ; de sérieux atouts pour s’affermir davantage sur les lignes de transit. A tout cela s’ajoute le statut d’une compagnie cinq étoiles ; la plus haute distinction que peut avoir un transporteur européen. Par ailleurs, l’allemande Lufthansa, très affectée par la dépréciation du dinar à l’instar des autres compagnies présentes sur le marché algérien, pourrait réétudier la tarification de ses billets dès 2018, avons-nous également appris. La forte érosion du dinar face à l’euro n’a pas pour autant dissuader la compagnie allemande d’augmenter le rythme de ses vols vers et depuis Alger. En tout cas, le transporteur statuera sur la question des tarifs en 2018 avec, comme éventualité, de revoir à la hausse la tarification des billets sur la ligne Alger-Frankfurt.

Les smartphones série E débarquent sur le marché algérien

Filiale de l’Entreprise nationale des industries électroniques, ENIE Mobile a entamé son show de présentation à l’hôtel Cherif de Sidi Bel Abbès en mettant l’accent sur la fiabilité et la qualité de ses produits qui seront proposés à des prix
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Les smartphones série E débarquent sur le marché algérien

Filiale de l’Entreprise nationale des industries électroniques, ENIE Mobile a entamé son show de présentation à l’hôtel Cherif de Sidi Bel Abbès en mettant l’accent sur la fiabilité et la qualité de ses produits qui seront proposés à des prix «imbattables», compris entre 2000 et 30 000 DA. La série E sera disponible à partir de la fin 2017, mais pourra être précommandée dans les prochains jours. Le E7, avec reconnaissance digitale, a été dévoilé en premier. Véritable vitrine technologique d’ENIE Mobile, le E7 dispose d’un écran 5,5 inch (720x1280), une mémoire 3 Go Ram+32 Go et deux caméras (arrière 13Mp, frontale 8 MP). Il fonctionne sous système d’exploitation Androïd 7.0 et dispose d’une très longue autonomie grâce à une batterie de 3000 Amh. Le smartphone E5 à écran HD (720x1280) est doté d’une mémoire 3 Gb Ram+ 16 Gb ainsi que deux caméras (arrière 8Mp, frontale 5Mp) avec système Androïd 6.0. En entrée de gamme, ENIE Mobile propose le EF1 avec mémoire de 32 Mb RAM+ 62 Mo ROM. Six autres produits de la série E seront mis sur le marché à compter du premier semestre 2018. «L’ENIE amorce une nouvelle courbe ascendante dans la fabrication de produits électroniques professionnels et grand public. Nous sommes fiers aujourd’hui de présenter à nos clients des produits fabriqués en Algérie et destinés à un très large public avec un rapport qualité/prix avantageux», déclare le PDG de l’ENIE, Djamel Bekara, devant un parterre de distributeurs de la région, d’industriels, de jeunes cadres de l’entreprise, des représentants du distributeur exclusif de la marque ENIE Mobile et des médias. Les smartphones de la série E sont le fruit d’un partenariat public-privé avec le Hamana Group (HG) Power, distributeur de produits électroménagers et électroniques depuis 2010. Pour le directeur général de HG Power, Brahim Hamana, le projet ENIE Mobile est l’aboutissement d’un partenariat économique et commercial entamé en 2017 à la faveur du démarrage effectif de nouvelles unités de production au niveau du complexe électronique ENIE. Partenariat public-privé «Le lancement des smartphones ENIE en partenariat avec Hamana Group Power constitue un point de départ pour la promotion de la production nationale. C’est aussi un exemple concret des possibilités qu’offre le partenariat public-privé dans le secteur très dynamique de l’électronique grand public», souligne-t-il. Hamana Group est, présentement, spécialisé dans la distribution de la téléphonie mobile et accessoires mobiles de la marque sud-coréenne LG. «Les compétences intégrées de Hamana Group en termes de logistique, marketing et flux financiers, et son expertise métier en font un partenaire incontournable sur le marché», ajoute-t-il. Selon Akram Stihi, Product and Training manager, une large campagne de promotion de la série E sera lancée prochainement sur plusieurs supports médias pour s’assurer un positionnement rapide sur le marché des smartphones en Algérie. «Le partenariat public-privé, entre ENIE Mobile et Hamana Group, permet de disposer de produits de qualité supérieure et d’une flexibilité éco-nomique et commerciale pour la promotion de la production natio-nale», note-t-il. Les produits de la série E seront présents à la Foire de la production nationale, du 21 au 27 décembre, à la Safex, aux Pins Maritimes (Alger), selon M. Bekara. ENIE Mobile et Hamana Group ont, lors de la cérémonie de présentation de la série E, annoncé d’autres partenariats à l’avenir dans le domaine de l’électroménager.

L’initiative «Oran Silicon Valley» prend forme

La deuxième édition de l’événement «Oran Silicon Valley algérienne» a eu lieu samedi, au Méridien, à l’initiative du FCE. Cette initiative, dédiée aux nouvelles technologies, ambitionne de contribuer à l’émergence en Algérie de start-up
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L’initiative «Oran Silicon Valley» prend forme

La deuxième édition de l’événement «Oran Silicon Valley algérienne» a eu lieu samedi, au Méridien, à l’initiative du FCE. Cette initiative, dédiée aux nouvelles technologies, ambitionne de contribuer à l’émergence en Algérie de start-up ou d’entreprises innovantes, qui représenteront le socle de l’économie de demain. La présence à cette rencontre du S/G du ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, du wali d’Oran et du président du FCE, démontre l’intérêt accordé à ce secteur autant par les autorités que par le monde de l’entreprise, auquel il faut ajouter le monde universitaire, représenté à l’occasion par les recteurs, mais aussi les chercheurs et les étudiants. Précisément pour ce dernier cas, parmi les exposants (activité annexe à la rencontre-débats), des étudiants, affiliés à un club de l’Institut des technologies de l’information et de la communication basé à Oran, ont conçu un prototype de drone pour les sauvetages en mer, avec une connexion qui permet une localisation instantanée du baigneur, qui porte un bracelet pour les cas d’urgence. Les moyens mis à la disposition des étudiants, comme l’imprimante 3D, avec laquelle sont par exemple conçues les petites hélices du drone, sont particulièrement motivants et c’est par ailleurs cette expérience à petite échelle qui demande à être généralisée dans le monde réel de l’entreprise et des affaires. Certains des témoignages présentés au public, représentant des parcours dits «atypiques» démontrent à quel point il est utile de mettre en place ce concept de la «Silicon Valley», déjà expérimenté dans des pays autres que les Etats-Unis. Celui-ci permet à tout porteur d’idées innovantes de trouver un cadre idéal et des facilités pour fructifier ses projets. En tant qu’opérateur économique, Ooredoo est l’un des acteurs qui ont contribué à développer des start-up en Algérie, en parrainant des initiatives ou en créant des espaces dédiés notamment en partenariat avec l’Agence nationale de développement de la PME. Les efforts n’ont pas été vains, puisque même dans le domaine du logiciel, le représentant de cette entreprise estime à 273 le nombre d’applications développées par des compétences nationales et qui ont généré près de 3 000 000 de téléchargements. Sur un autre registre, le groupe Hasnaoui, habituellement spécialisé dans le bâtiment, s’est lancé dans les télécommunications avec la création de la filiale HTA, pour répondre à un besoin précis, celui d’éradiquer les antennes paraboliques qui défigurent le paysage urbain. Il fallait trouver une solution alternative à la réception par satellite et c’est pour cela que le groupe s’est doté de son propre Data Center à Oran, afin de gérer les besoins de ses 2000 abonnés, à qui il propose 180 chaînes accessibles par la formule IPTV. Parmi les intervenants, certains peuvent être considérés comme des pionniers, c’est le cas de Djawed Allal qui, au début des années 2000, a créé sa première entreprise MainSoft pour proposer ce qu’on appelle aujourd’hui des «solutions d’intégration et de transformation digitale» et son premier projet lui a été confié par le secteur judiciaire à Oran. «Aujourd’hui, le résultat est visible, à l’exemple de la facilité du retrait du casier judiciaire, et je suis fier d’y avoir contribué», a-t-il indiqué. Sa société n’a pas survécu aux difficultés financières mais il a pu rebondir avec Adex Technology, qui propose l’intégration de solutions au profit des entreprises. En accordant un intérêt particulier à la génération née après 1995, il pense surtout au fait que les jeunes d’aujourd’hui sont plus familiers avec les nouvelles technologies et qu’ils sont de fait porteurs de renouveau. «Cette génération représente le véritable socle de la transformation digitale, qui a déjà commencé, et qui est inévitable pour celui qui ne veut pas rater la prochaine étape du développement industriel». C’est sans doute pour cela qu’il lance un appel aux pouvoirs publics afin de réduire les taxes imposées sur le matériel et les équipements informatiques. Bouzid Mehdi n’avait que 18 ans en 2006 lorsqu’il a lancé le site Oued Kniss. Aujourd’hui, avec le million de visites par jour et les 2600 abonnés (des magasins en ligne), la réussite est visible. «Le public algérien s’adapte très vite aux innovations, mais ce qu’il faut c’est simplifier les idées et les procédures», indique-t-il. Se basant sur sa propre expérience, il fera remarquer que, de manière générale, «les jeunes ne sont pas pris au sérieux lorsqu’ils se présentent pour demander un appui qui n’est pas forcément financier». Les choses sont peut-être en train de changer, et l’initiative du FCE en est en quelque sorte l’illustration. D’autres jeunes se sont lancés dans des expériences diverses, même si elles sont plus récentes, comme les initiateurs de Dirassatic, pour atténuer l’échec scolaire, Emploitic, pour les recherches d’emploi en ligne, une tendance qui va en s’amplifiant, Beeform, solution e-learning pour les formations en masse, Jumia Algérie, le 1er site de e-commerce en Algérie proposant des livraisons à domicile et tant d’autres expériences. Issu de la diaspora algérienne ayant beaucoup travaillé à l’étranger, Zine Seghier est le fondateur de la société Issal, premier fournisseur du service Cloud en Algérie. «Nous sommes le représentant officiel de Google en Algérie et nous disposons de notre propre Data Center avec 2500 serveurs virtuels opérationnels», indique-t-il. Sur internet se pose le problème de la confidentialité des informations qui sont stockées quelque part, mais le représentant d’Issal met en avant une certaine autonomie en assurant que «même lorsqu’un câble internet rompt, la messagerie locale continue de fonctionner». La société Alfatron, basée à Hassi Ameur (Oran), fabrique déjà des microordinateurs, des portables, des serveurs, etc. «Nous sommes en train de travailler sur la réalisation d’un super calculateur algérien ou unité de calcul intensif pouvant être mis au profit des universités, avec également des logiciels qui sont conçus entièrement par des Algériens», indique le représentant de cette usine qui existe depuis 24 ans, mais qui n’est pas très connue, car elle privilégie le travail avec les professionnels au lieu du grand public. Lui aussi considère que pour sécuriser le pays, il faut un grand Data Center local, mais il appelle en même temps les pouvoirs publics à améliorer le débit de la connexion. A noter qu’un mémorandum a été signé entre Jil FCE et ZTE, un équipementier, pour la formation et l’acquisition du savoir-faire dans le domaine du déploiement de la fibre optique, un élément essentiel dans le transfert de données.  

Sonatrach : Un géant aux pieds d’argile

En octobre dernier, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, annonçait un projet de réorganisation de la compagnie nationale des hydrocarbures dans l’objectif de la rendre plus efficace et mieux orientée sur ses métiers de base.  Une décision
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Sonatrach : Un géant aux pieds d’argile

En octobre dernier, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, annonçait un projet de réorganisation de la compagnie nationale des hydrocarbures dans l’objectif de la rendre plus efficace et mieux orientée sur ses métiers de base.  Une décision soutenue par le premier responsable de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, qui avait jugé nécessaire la restructuration de l’entreprise de manière à enclencher une nouvelle dynamique visant à augmenter les capacités de production et de commercialisation à l’international dans les produits raffinés et dérivés et dans les hydrocarbures bruts.  Le travail autour de cette organisation a commencé. Le périple effectué par Ould Kaddour à travers des visites sur les pôles industriels et les centres de production ces dernières semaines entre dans ce cadre. Ces visites ont permis au P-DG de Sonatrach d’expliquer la nouvelle démarche que compte adopter l’entreprise en matière de management, un dossier sur lequel beaucoup d’encre a coulé ces dernières années et sur lequel Sonatrach a été critiquée dans le dernier rapport sur l’Indice de gouvernance des ressources naturelles en Afrique, rendu public en juillet dernier. L’Algérie, via Sonatrach, fait en effet partie des pays africains dont la gouvernance dans ce domaine est jugée «médiocre» sur la base des indicateurs portant notamment sur les modes d’attribution des droits d’extraction, la prospection, la production, la protection de l’environnement et le recouvrement des recettes. Sur ces points, Sonatrach cumule de mauvaises notes que le P-DG veut effacer dans cette conjoncture difficile tant au plan national qu’international. Insuffisances A la tête du groupe depuis mars 2017, soit depuis sept mois, en remplacement d’Amine Mazouzi, Ould Kaddour a mis l’accent, durant ses visites à travers les sites industriels, sur ce qui ne va pas, et sur cette base, il a arrêté, en concertation avec les hauts responsables du groupe, les mesures à mettre en œuvre pour asseoir les bases d’une gestion «efficace». Le P-DG de Sonatrach le dit bien dans la lettre interne du mois de novembre dernier adressée aux travailleurs, la septième depuis sa nomination. «Ces visites nous ont permis de prendre connaissance des grandes potentialités de notre entreprise, aussi bien humaines que technologiques, mais aussi des insuffisances entravant son bon fonctionnement et par là son développement dans un monde et un environnement économique en perpétuel changement». C’est ainsi qu’il s’est adressé aux travailleurs, annonçant la mise en œuvre de certaines mesures pour pallier les insuffisances constatées et améliorer le fonctionnement de l’entreprise, dans un premier temps. Car le travail le plus important reste à faire. Il s’agit de l’élaboration d’un «véritable diagnostic». Ainsi, l’entreprise, dont dépendent les principales recettes du pays, manque de clairvoyance et souffre d’absence de données sur son fonctionnement. En effet, malgré la baisse drastique des cours du pétrole depuis 2014, il n’y a pas eu de plan d’action stratégique du groupe pour se préparer aux conséquences d’une telle situation. Ce ne sera qu’une fois le système d’information mis en place et la «Stratégie Sonatrach 2030» élaborée que les choses commenceront à se clarifier, puisque l’achèvement de ces deux projets permettra aux dirigeants de Sonatrach d’asseoir l’organisation et la stratégie définitive de l’entreprise à l’horizon 2030. Gaz de schiste, pétrochimie… «Nous espérons avoir les premiers résultats avant la fin de cette année», écrit Ould Kaddour dans sa lettre. Nous avons appris justement à ce sujet que les éléments de la stratégie 2025-2030 portent entre autres sur la valorisation du gaz de schiste (technologies de rupture, choix de sites pro environnementaux), développement extensif et intensif de la pétrochimie, nouveau modèle énergétique, réorganisation Sonatrach (séparation des 4 fonctions et mise en bourse, mise en bourse des filiales), développement du secteur énergétique privé national. Et au-delà du secteur pétrolier, l’industrie solaire, l’industrie et la chaîne de valeur minière, les industries compétitives axées sur les ressources et les avantages comparatifs algériens. «S’il était mis en œuvre, ce programme permettrait à l’Algérie d’éviter l’effondrement économique 2020-2022, puis de se hisser en 2025 au niveau des pays émergents disposant de richesses naturelles», notera dans ce cadre Ali Kefaifi, ingénieur civil des mines et ancien conseiller et directeur de la stratégie au ministère de l’Energie (1996-2002). «Entreprise muette» Pour Nazim Zouioueche, ancien PDG de Sonatrach, il est parfaitement exact, qu’en matière de vision à long terme, l’entreprise est muette. «M. Ould Kaddour a constaté à juste titre que SH était devenu un agrégat de multiples structures, s’ignorant les unes des autres, sans aucun projet commun, pouvant mobiliser l’ensemble des forces vives de l’entreprise.» Face à un tel constat, il est nécessaire de l’avis de cet ancien premier responsable pour une société comme SH de disposer «d’un projet mobilisateur pour ressouder ses rangs et lui permettre de triompher de tous les obstacles», d’où l’urgence d’un changement. «On ne peut qu’applaudir à des changements qui redonneront à SH son lustre d’antan. Les hydrocarbures continueront à jouer un rôle important dans le monde pour quelques décennies même si les énergies renouvelables sont appelées à s’imposer de plus en plus, ce qui ajoute un autre challenge essentiel à SH», résumera M. Zouioueche. En attendant la mise en œuvre de cette stratégie, il y a lieu de prendre certaines mesures à court terme entre 2018 et 2020, de l’avis de M. Kefaifi. «La règle de Pareto recommande de s’intéresser aux 20% d’actions qui entraînent 80% des actions nécessaires et utiles : en trois ans faire passer la production de Hassi Messaoud de 400 000 barils/jour à 800 000 barils jours (Récupérations tertiaires  microbiologique et/ou CO2 de In Salah), découvrir deux gisements éléphants (plus de 500 millions de barils) de pétrole dans le Nord algérien, lancer trois projets de Diméthyl Ether (substitut du gas-oil fabriqué à partir du gaz naturel ), Motorisation GNVA et GNL, geler la construction de raffineries et favoriser le leasing, pétrochimie à Skikda (bases textiles, PET, ABS, SBR, etc.) et Arzew (pneumatiques, autres élastomères)», préconisera-t-il. Plaidant sur le plan de la restructuration, de créer deux filiales autonomes, Sonatrach-Hassi Messaoud et Sonatrach-Hassi R’mel, un grand retard est à rattraper. Ce qui montre que les différents responsables (cinq au total), qui se sont succédé à la tête de Sonatrach ces dernières années : 10 depuis 2010 n’ont pas  apporté les améliorations susceptibles d’assurer l’efficacité d’un groupe comme Sonatrach à l’entreprise, puisqu’on a assisté plutôt à l’éclatement de scandales de corruption. Que de remous au cours de cette période. Ce qui a ébranlé le management de l’entreprise et affecté son image, que ce soit au niveau interne qu’externe. Un ancien cadre de l’entreprise résume bien la situation. «Sonatrach, cette société-Etat, tantôt vitrine, tantôt souffre-douleur d’un pays, est bel et bien victime de toutes les expérimentations de ses hommes, des politiques sous casquette d’Etat aux érudits en défenseurs zélés», regrette-t-il, avant de dresser une rétrospective de l’entreprise depuis sa création et d’arriver au projet qu’avait initié Abdelhak Bouhafs. «Promos, ce projet de modernisation entreprise par Bouhafs dans les années 2000, qui ambitionnait  d’une émergence d’un groupe pétrolier international, est vite tombé en désuétude avec la valse des changements à la tête de l’entreprise, l’ex-ministre Chakib Khellil ne verrait pas ce projet ambitieux d’un bon œil, il sera limogé en mai 2001», se rappellera ce retraité de Sonatrach, pour qui le projet de Bouhafs a eu tout de même l’avantage de mettre en valeur les compétences de l’encadrement de Sonatrach. Mais cela n’a pas apporté de grands changements en matière de gestion des ressources humaines. Compétences négligées «Depuis 1998, la situation du secteur pétrolier algérien est extrêmement complexe, mal ou non gérée, sans politique énergétique, et négligeant l’importance des compétences et de la nécessaire gestion du temps», fera remarquer le Dr Ali Kefaifi. Pour les compétences, bon nombre sont parties tenter leurs expériences ailleurs, «si bien que Sonatrach est devenue aujourd’hui un désert de compétences, ce qui a d’ailleurs poussé ses responsables, sans le dire tout haut, à tempérer les départs en retraite et à rappeler et réengager les anciens retraités», tiendra à souligner l’ancien cadre de Sonatrach. Sur le plan de la production, la décennie 2000 a vu des déclins notables dans les gisements de Hassi Messaoud et Hassi R’mel avec des productions sans cesse en baisse des états éruptifs des puits. Exemple : Hassi R’mel est passé par 3 étapes de boosting pour pouvoir exploiter les usines en place, compte tenu de la baisse de pression. Un point que relèvera également l’expert Ali kefaifi. «Il y a eu absence de découvertes majeures d’hydrocarbures du type Hassi Messaoud, Hassi R’mel, Berkine, etc.). Aussi, depuis 2000, pas de renouvellement des réserves, alors que depuis 2007, on assiste à la baisse inexorable de la production pétrolière.» M. Kefaifi avertit d’ailleurs quant aux risques de chute drastique des exportations, voire leur arrêt. «Une analyse économique aisée, avec une courbe de production assimilée à la courbe logistique  et une croissance de la demande de carburants dépassant 8% , montre que vers 2022-2023 la production pétrolière sera égale à la consommation domestique d’où zéro exportation pétrolière», prévient-il. Et voilà qu’aujourd’hui, avec l’arrivée de Ould Kaddour, l’on tente d’anticiper sur l’asphyxie et la mort des gisements,  et ce, en leur ôtant la possibilité de maintien de vie à travers la décompression des gaz. Le P-DG a d’ailleurs annoncé l’arrêt de la recompression des gaz des champs de Hassi Messaoud et de Rhourde El Baguel pour maintenir la pression, réinjecter le gaz dans le circuit de gaz de vente et satisfaire ainsi les volumes contractuels manquants. Mais avec l’augmentation des besoins au plan interne, le défi semble difficile à relever. Surtout que l’Algérie a subi ces dernières années une chute graduelle de la production aussi bien en gaz qu’en pétrole. Un point que nous rappellera M. Zouioueche, pour qui les dernières déclarations de Ould Kaddour ne font que confirmer le constat selon lequel la bureaucratie avait pris le pas sur l’esprit de challenge qui caractérise toute société dynamique. «Tous les projets ont subi des retards de réalisation très préjudiciables à l’économie de ces projets. Ainsi, les trois projets gaz en partenariat au Sud-Ouest ne sont toujours pas en production après plus de 10 ans», notera M. Zouioueche, soulignant dans le même sillage que le fonctionnement des installations laisse à désirer. «Malgré une capacité de raffinage installée supérieure aux besoins du pays en produits raffinés, nous sommes contraints d’importer une partie de ces besoins», relèvera-t-il. Et de poursuivre : «Le paramètre à notre disposition pour influer sur nos recettes est le paramètre ‘coût’, que nous ne maîtrisons pas en temps réel par absence de comptabilité analytique.» S’adapter au paysage énergétique mondial La société devrait en effet s’adapter au nouveau paysage énergétique mondial qui sera caractérisé, de l’avis de Ali Kefaifi par plusieurs points. Ces éléments nouveaux, qui viendront chambouler la scène énergétique, se traduiraient, pour notre expert, par la fin du monopole du pétrole comme carburant dans les transports, puisqu’on annonce dès 2019  la première production des produits pétroliers et de l’éthylène/propylène par Nano catalyse à partir du gaz naturel, la fin des moteurs essence/diesel (entre 2025 et 2035), la mort et la fin de l’OPEP (avant 2025), la suprématie des véhicules électriques avec un coût compétitif de 60 % (entre 2025 et 2030) et la primauté économique de la génération électrique à partir du solaire.  

La réorganisation du Groupe s’impose

Plusieurs observateurs ont estimé utile de compresser certaines de ses filiales, qui sont actuellement au nombre de 154, employant pas moins de 120 000 collaborateurs, dont 50 000 bénéficiant d’un emploi direct. Revoir l’organisation de Sonatrach en
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La réorganisation du Groupe s’impose

Plusieurs observateurs ont estimé utile de compresser certaines de ses filiales, qui sont actuellement au nombre de 154, employant pas moins de 120 000 collaborateurs, dont 50 000 bénéficiant d’un emploi direct. Revoir l’organisation de Sonatrach en amont et en aval est une urgence de l’avis des experts. Soulignée par le P-DG, cette réorganisation touchera plusieurs aspects. A commencer par les filiales dont le nombre est excessif, de l’avis même des responsables du groupe. Avec un total de 154 filiales touchant plusieurs métiers, ces filiales ont-elles toutes leur place dans le processus d’affaires du groupe Sonatrach ? Participent-elles convenablement aux objectifs assignés par Sonatrach ? Sont-elles toutes performantes et apportent-elles une valeur ajoutée pour le groupe Sonatrach ? Ce sont autant de questions qui reviennent chez les experts et les observateurs pour qui toute la problématique de la gestion du secteur est liée à l’organisation. Certains s’interrogent même sur le rôle exact de l’entreprise «Sonatrach société ou Etat, là est toute la question», relèvera un ancien cadre du secteur, rappelant que «les visions étriquées d’hier au moment où la manne pétrolière était généreuse a fait perdre le sens des responsabilités aux dirigeants de l’entreprise. Sonatrach entreprise-Etat voyait déjà grand, elle englobait toutes les entreprises, devenues ainsi filiales travaillant en étroite collaboration avec elle en les intégrant dans les holdings», poursuivra notre interlocuteur. A titre indicatif, l’organisation du groupe est centrée autour du segment des travaux parapétroliers et des services investissements au transport, et ce, à travers deux holdings, l’un dit Sonatrach services parapétroliers, qui englobait, entre autres, Enageo, Enafor, ENSP…qui assuraient les travaux de prestations et l’autre dit Sonatrach investissement et participations pour les travaux de canalisations et participations, qui englobe Sarpi, entre autres. Le tout encadré par une direction centrale dite FIP. Laquelle échappe, selon une source proche de Sonatrach, à tout contrôle, «car traitant allègrement avec les multinationales». Et de ce fait, l’enchevêtrement des rôles et la confusion dans ce domaine «particulièrement juteux» via les participations avec les multinationales. Ce qui explique d’ailleurs la multiplication des scandales. La direction centrale des Filiales et participations dissoute C’est justement cette FIP que la nouvelle organisation prévue compte écarter. L’information circule depuis quelques semaines et le P-DG de Sonatrach l’a confirmée dans la lettre interne du mois de novembre dernier. Parallèlement à la suppression de pôles au niveau des activités amont et LRP (liquéfaction, raffinage et pétrochimie), l’une des mesures phares annoncées est la dissolution de la direction Centrale filiales et participations (FIP) et le transfert de ses activités vers les holdings, et ce, «afin de protéger Sonatrach d’éventuelles réclamation sous litiges», justifie Ould Kaddour. Autres mesures mises en œuvre : le règlement à l’amiable de la majorité des nombreux litiges et arbitrages avec les  partenaires étrangers, l’amélioration de la communication et de la collaboration entre les différentes activités de l’entreprise et la consolidation des circuits d’information et de décision. Commentant ces décisions, un cadre du secteur de l’énergie nous dira : «Ould Kaddour donne l’impression de vouloir innover, apporter sa touche personnelle en restructurant encore l’entreprise Sonatrach en allégeant l’organisation en place.» Justement, cette direction FIP est, selon notre interlocuteur, source de la plupart des scandales qu’a connus l’entreprise. Il citera à titre illustratif la qualification de Saipem (une compagnie italienne spécialisée dans la recherche et les forages pétroliers) et les échecs patents de Algesco (filiale Sonatrach-Sonelgaz spécialisée dans la réparation et la maintenance des turbines à gaz).

Plaidoyer pour l’autonomie des vrais acteurs économiques

La guerre économique fait rage dans le monde. La mondialisation veut imposer un ordre néolibéral sur la planète afin de capter des marchés et des matières premières. Les barrières tarifaires et non tarifaires que l’Algérie a mises en place pour se
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Plaidoyer pour l’autonomie des vrais acteurs économiques

La guerre économique fait rage dans le monde. La mondialisation veut imposer un ordre néolibéral sur la planète afin de capter des marchés et des matières premières. Les barrières tarifaires et non tarifaires que l’Algérie a mises en place pour se protéger ne suffisent pas à contenir la pénétration étrangère sur notre territoire. Nos ressources du sol et du sous-sol, de la mer et du soleil, notre vaste territoire subissent des assauts multiples et multiformes. La vigilance s’impose à tous les niveaux. Sous couvert d’un partenariat public-privé vanté comme mutuellement avantageux, des investissements directs étrangers occupent le terrain avec pour véritable finalité la captation du marché national pour leurs produits sans perspective réelle d’intégration économique. Le cas d’unités de montage automobile sans sous-traitance nationale effective illustre bien cette stratégie de conquête. La guerre économique n’est qu’à ses débuts. Il est temps de se ressaisir. La raison de notre inaction n’est pas due à la force de nos adversaires mais à la faiblesse de nos entreprises. Face aux agressions extérieures, l’entreprise nationale se trouve désarmée Dans le monde, l’entreprise est soutenue par l’Etat car rempart de la mondialisation prédatrice et vecteur de l’indépendance économique nationale. L’entrepreneur est considéré comme un héros car créateur d’emplois et de richesses. Dans notre pays, qu’elle soit publique ou privée, l’entreprise placée sous la tutelle administrative de l’Etat centralisé, peine à naître, à fonctionner ou à se développer.  L’entrepreneur algérien, dans le secteur public n’est médiatisé que pour ses fautes de gestion ou ses mauvais résultats. Quant à celui du secteur privé, il est présumé coupable même quand il s’enrichit légalement alors que ceci est légitime puisque le profit est sa raison d’être. Observateur du développement d’autres pays dans le monde dans le cadre de mes fonctions au sein du système des Nations Unies, je suis arrivé à la conclusion que pour promouvoir la création d’entreprises, densifier le tissu des PMI et PME existantes pour diversifier l’économie et hisser les grandes entreprises au niveau international, il faudrait lever les préjugés, rétablir un climat de confiance  entre l’Etat et les opérateurs économiques et prendre les mesures appropriées pour donner une impulsion nouvelle à l’entreprise publique et privée nationale et l’armer face à la compétition internationale. Pour cela, un bref rappel historique du statut de l’Entreprise algérienne depuis l’indépendance de notre pays s’impose pour en tirer les leçons. En même temps, il faudrait analyser par comparaison  le cadre dans lequel évolue l’entreprise moderne dans le monde. Et partant de cet éclairage faire ressortir les mesures appropriées à prendre par l’Etat pour libérer l’entreprise des contraintes d’ordre juridique, administratif, technique ou financier afin qu’elle contribue effectivement au développement du pays en répondant aux besoins du marché national et en valorisant nos ressources par nos moyens propres. Quelles sont les leçons à tirer du rapport de l’Etat à  l’Entreprise De l’autogestion des entreprises nationalisées au lendemain de l’indépendance nationale dans les années 60 à la gestion socialiste des entreprises publiques dans les années 70, à leur restructuration dans les années 80 puis à leur organisation en holding dans les années 90 et en groupements dans les années 2000, il ressort une continuité dans la politique économique de l’Etat. L’Entreprise publique demeure toujours sous tutelle administrative de l’Etat et n’a pas de réelle autonomie de gestion. Il y’eut certes une évolution vers plus d’autonomie mais l’entreprise reste dépendante à la fois du département ministériel concerné pour ses orientations et du conseil de participation de l’Etat  pour ses investissements. La faiblesse de ses résultats de gestion ou la faible rentabilité de ses investissements ne doit être imputée  ni au caractère public de l’Entreprise ni à son encadrement, ni à ses travailleurs, mais surtout à son environnement bureaucratique et restrictif pour son financement et ses approvisionnements. La législation du travail et la réglementation des marchés et des prix sont autant de contraintes pour son fonctionnement et son développement. S’agissant de l’entreprise nationale privée, elle a toujours été considérée par l’Etat comme un acteur secondaire du développement depuis l’indépendance du pays. Elle est tenue à l’écart des secteurs vitaux de l’économie et reléguée dans une position complémentaire et minoritaire au niveau des activités de transformation de biens et services de consommation, en aval de la production contrôlée par l’Etat. Une raison à cela. La crainte de l’émergence d’une bourgeoisie compradore qui investisse les rouages de l’Etat et accède au pouvoir par l’argent pour changer la nature du régime à son profit. Depuis lors une évolution se dessine pour lui permettre de contribuer au développement du pays. Mais il faut savoir que dans tout Etat de non Droit et sans contrôle démocratique une telle ouverture fait émerger rapidement une classe d’affairistes spécialistes de la corruption, du transfert illicite de devises, de collusion avec des segments du pouvoir et des intérêts étrangers avec des velléités politiques, au point de dresser l’opinion contre cette ouverture. La principale leçon à tirer de cette expérience est que pour renforcer l’entreprise nationale il faut instaurer une autonomie des vrais acteurs économiques. Une seule recette à cela : l’Etat doit faire confiance à l’Entreprise productive, la libérer de toutes les entraves. La régulation oui mais le contrôle, quant à lui, ne doit intervenir qu’à posteriori. J’ajouterai à cela la nécessité de mettre en œuvre une planification stratégique, indicative mais non impérative, qui orientera la création et le développement des entreprises nationales. A ce sujet, je me réfère au séjour que j’avais effectué dans les années 70/80, en Hongrie, en Tchécoslovaquie et en RDA, pays communistes engagés dans des réformes économiques, pour me documenter, dans le cadre de mes recherches, sur le mode d’insertion du secteur privé dans les économies centralement administrées par l’Etat. Ces réformes ont  toutes visé à décentraliser l’économie et à accorder progressivement une plus grande autonomie aux Entreprises publiques et privées dans le cadre d’un Plan indicatif et non plus impératif. Ce sont ces réformes qui sont à l’œuvre aujourd’hui dans ces pays et qui ont créé des tissus économiques publics et privés denses et compétitifs. J’ai retenu de mes échanges avec les organes de planification de ces pays ceci. Libérer l’entreprise est tout bénéfice économique et sans risque pour l’Etat dès lors que l’Etat se fixe des objectifs à moyen et long terme dans le cadre d’un Plan stratégique indicatif favorisant un développement économique autocentré et une économie sociale de marché par opposition à un marché libéral non régulé. Les entreprises auront tout intérêt à y inscrire leurs activités pour bénéficier des avantages de l’Etat: crédit, exonération fiscale, assiette foncière et autres. Dans quel sens orienter l’entreprise nationale A cet effet, il suffirait de s’inspirer des économies émergentes qui -grâce à la redéfinition du rôle de l’Etat, régulateur et non gestionnaire et à la modernisation de leurs entreprises- ont pu affronter la compétition étrangère sur leur marché intérieur et à l’exportation, de préserver leurs secteurs stratégiques et de sauvegarder l’indépendance de leur économie. Il faudrait également observer la tendance générale de leurs politiques publiques et l’orientation  économique et sociale de leurs entreprises performantes. Ces politiques publiques ont donné une large autonomie aux Entreprises, supprimé toute discrimination entre entreprises publiques et privées, et renforcé les entreprises nationales œuvrant dans les secteurs stratégiques. Il est aisé de constater par ailleurs que les entreprises qui ont le mieux réussi sont celles qui  ont axé leurs activités sur le développement durable de leur territoire d’intervention dans le respect  de la Charte de l’Entreprise citoyenne, de la Responsabilité sociale de l’Entreprise, des 17 Objectifs du développement durable et des 10 principes du Pacte mondial des Nations Unies. Pour s’assurer que l’entreprise nationale inscrira désormais son développement dans le respect de ces critères, il faudrait élaborer un Code de bonne conduite en incitant les entreprises à y souscrire. Armer l’Entreprise, oui mais comment ? L’Etat ne doit pas s’immiscer dans la gestion des entreprises. Son rôle consiste à réguler et à faciliter leurs activités en leur créant un environnement favorable et des incitations fiscales et financières appropriées. Parmi les mesures préconisées, il suffit de se référer à la pratique des pays développés en la matière : - Amélioration du cadre juridique (simplification des formalités de création d’entreprises) - Simplification des procédures liées au fonctionnement et à l’investissement (approvisionnement, financement,  exportation) - Accès aux marchés publics et paiement accéléré des créances - Formation des jeunes à l’entreprenariat - Encouragement des investissements (Zones d’activités économiques, crédits bonifiés, exonération fiscale) - Encouragement des exportations (guichet unique, foires et expositions, diplomatie commerciale, importation des intrants en vue export) - Promotion des partenariats public/privé national - Protection de la production nationale naissante - Encadrement des entreprises étrangères par des conditions strictes d’investissement (intégration locale, bilan devises positif, rentabilité économique et sociale, orientation vers des zones défavorisées, création d’emplois).

Air Algérie Canada : Un email pour les réclamations des passagers

Les passagers mécontents ou ceux ayant des réclamations qui n’ont pas abouti par les voies de recours normales peuvent désormais s’adresser à la représentante générale d’Air Algérie au Canada  en lui envoyant directement un email. « J’invi
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Air Algérie Canada : Un email pour les réclamations des passagers

Les passagers mécontents ou ceux ayant des réclamations qui n’ont pas abouti par les voies de recours normales peuvent désormais s’adresser à la représentante générale d’Air Algérie au Canada  en lui envoyant directement un email. « J’invite nos clients à m’envoyer leurs réclamation  sur cet email que je supervise personnellement [contactcanada@airalgerie.dz]», a affirmé Amal Rahal à El Watan en marge de la cérémonie de remise de prix d’un tirage organisé par la Fondation Club Avenir (voir encadré). A la même occasion, elle a reconnu et dit comprendre la frustration des clients qui appellent à l’agence mais aboutissent sur une boîte vocale. Pour remédier à cette situation qu’elle a constatée à son arrivée à Montréal en août dernier, elle invite les clients à ne pas hésiter et laisser des messages avec nom et numéro de rappel. Elle s’est engagée à ce que tout message soit traité et le client rappelé dans  la journée en attendant de trouver d’autres solutions.  Pour la période de fin d’année Air Algérie a rajouté deux vols entre Alger et Montréal passant à 6 vols par semaine. La représentante au Canada  affirme que le focus est maintenant sur la saison estivale 2018. « Les vols pour l’été 2018 sont déjà ouverts à la vente », a-t-elle ajouté. A rappeler qu’avant d’être affectée à Montréal, Amal Rahal occupait le poste de directrice qualité et sécurité aérienne chez Air Algérie. Elle cumule plus de 30 ans de travail au sein de la compagnie nationale. Elle est entrée à Air Algérie en 1985 année où elle avait décroché son diplôme d’ingénieur de l’École militaire polytechnique de Rouiba (ex-École Nationale des Ingénieurs et des Techniciens d’Algérie – ENITA).    Adresse de réclamation : contactcanada@aiealgerie.dz. No d’appel : (514) 905-0147.

Le soft power à la Turque n’exclut pas le business

L’actuel président turc a visité l’Algérie à deux reprises. Clou de la dernière visite en 2014 de celui qui était alors Premier ministre AKP : la décision de restaurer la mosquée Ketchaoua, «patrimoine commun des deux pays». Paix à l’intér
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Le soft power à la Turque n’exclut pas le business

L’actuel président turc a visité l’Algérie à deux reprises. Clou de la dernière visite en 2014 de celui qui était alors Premier ministre AKP : la décision de restaurer la mosquée Ketchaoua, «patrimoine commun des deux pays». Paix à l’intérieur et paix à l’extérieur». Très british d’allure, le directeur adjoint Afrique du Nord, Onur Ozçeri, assure que son pays fait toujours sienne la devise de Mustafa Kemal Atatürk. Rappelée devant un groupe de journalistes maghrébins (Algérie, Tunisie, Maroc), accueillis dans une salle de l’imposant immeuble des Affaires étrangères à Ankara, la phrase du père fondateur de la Turquie moderne vise à rassurer sur les «relations privilégiées» qu’entretient l’Etat turc avec les pays du Maghreb de l’après-Printemps arabe, particulièrement la Tunisie où la Turquie continue «d’avoir mauvaise presse», comme le rapporte le chroniqueur vedette de la chaîne satellitaire privée des Karoui, Nessma TV, Sofiane Benferhat, faisant partie de la délégation. Conscient de la colère d’une partie de la classe politique au Maghreb contre la politique engagée par le pays du président général du parti islamiste-conservateur AKP, Recep Tayyip Erdogan, les Turcs rappellent que leur pays est «engagé à fond dans un partenariat gagnant-gagnant» avec des pays qui «partagent» une histoire commune. Preuve de cet intérêt, le volume des échanges avec les Etats de cette zone, particulièrement l’Algérie, «n’a pas cessé d’augmenter». L’actuel président turc a visité l’Algérie à deux reprises. Clou de la dernière visite en 2014 de celui qui était alors Premier ministre AKP : la décision de restaurer la mosquée Ketchaoua, «patrimoine commun des deux pays». Les travaux de réhabilitation du lieu de culte fermé depuis 2008 aux fidèles avaient été engagés début 2015. «Le projet a été confié à l’Agence turque de coopération et de développement (Tika). L’entreprise turque ‘‘de restauration’’ a été retenue pour l’exécution des travaux. Le chantier été installé fin 2014. Tous les travaux du projet ont été effectués sous le contrôle des experts et académiciens turcs et algériens», précise le coordinateur de l’agence Tika Algérie, Orhan Aydin (voir entretien). Très fier du résultat obtenu après trois ans de longs travaux, le vice-président de l’agence Tika à Ankara, Ali Maskan, fait visiter le musée où sont arrangées dans un bel agencement les maquettes des projets auxquels a participé l’institution, les croquis de la mosquée-cathédrale de Ketchoua trônant en très bonne place dans le hall d’entrée de l’immeuble de l’institution. Devant être livré en septembre dernier, le projet a pâti de la mini-crise politique qui s’est dénouée par le départ de Abdelmadjid Tebboune. Finalement, c’est le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui devrait étrenner l’édifice. En prévision de la cérémonie, la wilaya d’Alger s’attelle à restaurer cette partie de La Basse Casbah, où trône avec ses deux imposants minarets la mosquée emblématique. Les entreprises engagées par l’administration Zoukh poursuivent le ravalement des façades des immeubles bordant la place des Martyrs. En plus de l’inauguration de l’édifice, l’administration a inclus d’autres projets au programme : livraison partielle de l’extension de la ligne 1 du métro d’Alger de la place des Martyrs et du musée qui y a été réalisé. L’agence Tika s’est engagée dans d’autres projets, à l’instar de deux édifices à Oran. La Direction de l’urbanisme et de la construction (DUC) d’Oran et l’agence turque ont convenu, en avril, d’une collaboration afin de restaurer deux lieux historiques : le palais du Bey et la mosquée du Pacha. Implication de Tosyali Les opérations sont prises en charge financièrement par la société de l’homme d’affaires Fuat Tosyali, PDG du groupe turc Tosyali Iron and Steel, qui rappelle aux journalistes accueillis dans les locaux de l’association des patrons turcs toute «sa fierté» d’engager ce projet. L’homme d’affaires, qui affirme se déplacer régulièrement en Algérie où il a des contacts réguliers avec les dirigeants de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), signale que ce pays est un des «partenaires privilégiés» de son groupe. Marquant l’engagement turc en Algérie, l’agence Tika, qui a ouvert une représentation à Alger, souhaite aussi participer à d’autres projets, comme celui de la rénovation de La Casbah lancée par les autorités. «Le projet de restauration de La Casbah auquel on devait participer est gelé pour des raisons financières», regrette Ali Maskan, qui fait remarquer que l’expertise turque dans le domaine de la restauration est mise au service des projets qu’engagerait l’Algérie. Le soft power à la turque laisse place aux affaires. A Ankara et Istanbul, les responsables turcs insistent sur le «rôle moteur» des échanges commerciaux dans les relations entre les deux pays. «Le commerce florissant entre les deux pays possède un réel potentiel de croissance, nous précise-t-on. Nos deux pays avaient évoqué durant la visite officielle du président Erdogan à Alger en 2014 l’objectif de doubler le volume des échanges. La possibilité d’atteindre un tel objectif dépendra de la conjoncture globale et des évolutions dans la politique économique extérieure dans les deux pays.» Et de poursuivre : «Malgré les différences, les complémentarités existant entre les deux pays offraient des perspectives de croissance du commerce et de l’investissement. La stabilité dans les deux pays qui repose sur des bases solides, ainsi que la proximité culturelle des deux peuples sont également des facteurs supplémentaires renforçant les échanges. La Turquie s’est engagée depuis longtemps avec l’Algérie dans le modèle de partenariat, de coproduction et d’investissement à long terme. Dans ce cadre, de nombreuses entreprises turques se sont établies en Algérie et investissent et créent de l’emploi dans différents secteurs comme la sidérurgie, le textile et les produits pharmaceutiques.» Des rencontres bilatérales au programme La réunion de la commission économique mixte turco-algérienne, qui pourrait se tenir dans les prochaines semaines, sera l’occasion de développer encore plus la coopération entre les milieux économiques des deux pays. Evoquant avec les responsables turcs la question de l’accord de libre-échange ou la suppression réciproque des visas, une réponse revient comme une antienne : ces deux questions ne figurent pas actuellement sur l’agenda bilatéral des deux pays. «La partie turque a suggéré à la partie algérienne des discussions sur le premier point (accord de libre-échange)», précise-t-on. Selon les Turcs, il existe une «volonté commune de travailler conjointement pour la consolidation du dialogue politique.» Des consultations politiques entre les secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères ont eu lieu à Ankara en février 2017. Les deux ministres des Affaires étrangères se sont ensuite rencontrés en marge des travaux de l’assemblée générale de Nations unies à New York. «L’objectif de réaliser dans un avenir proche une visite au niveau des ministres des Affaires étrangères a été agréé lors de ces entretiens», signale-t-on. Pour les responsables turcs, la Turquie et l’Algérie représentent des «îlots de stabilité» dans des régions de grande instabilité. «Elles ont toutes les deux une grande expérience en matière de lutte contre le terrorisme. Des consultations bilatérales et une coopération efficace existent entre les deux pays en matière de lutte contre les menaces communes», affirment des cadres de l’administration centrale turque, faisant remarquer que leur pays partage les «approches algériennes» en matière de lutte contre le terrorisme et autres menaces transnationales : «Les deux pays sont en faveur d’une intensification de la coopération internationale indispensable pour lutter efficacement et effectivement contre ces menaces et proliférations de toutes sortes.» 

Prévisions contradictoires sur l’évolution du marché en 2018

Dans son rapport mensuel, l’AIE estime que la progression prévue du schiste américain «menace l’équilibre en 2018» et  «enraye les efforts de l’OPEP et de ses alliés pour continuer à contenir l‘offre jusqu’à la fin de l‘an prochain».
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Prévisions contradictoires sur l’évolution du marché en 2018

Dans son rapport mensuel, l’AIE estime que la progression prévue du schiste américain «menace l’équilibre en 2018» et  «enraye les efforts de l’OPEP et de ses alliés pour continuer à contenir l‘offre jusqu’à la fin de l‘an prochain». L’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avancent des estimations contradictoires quant à l’évolution de l’offre et de la demande de pétrole en 2018, en évaluant différemment notamment l’impact de la progression de la production de schiste aux Etats-Unis. Si pour l’AIE, le marché mondial du pétrole devrait afficher un excédent au premier semestre 2018, en raison de la hausse de la production américaine, et en dépit de l’accord de reconduction de la réduction de l’offre de l’OPEP et de ses alliés, l’OPEP s’attend au contraire à ce que le marché pétrolier parvienne à l’équilibre d’ici la fin 2018, grâce à l’extension, jusqu’à la fin de l’année prochaine, de son accord d’encadrement de la production, en dépit de la hausse des extractions aux Etats-Unis en particulier. Dans son rapport mensuel publié jeudi, l’AIE, bras économique de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), estime en effet, que la progression prévue du schiste américain «menace l’équilibre en 2018» et «enraye ainsi les efforts de l’OPEP et de ses alliés pour continuer à contenir l’offre jusqu’à la fin de l’an prochain», selon le compte rendu de l’agence Reuters. Par contre, l’OPEP estime que l’accord signé le 30 novembre dernier, en faveur d’une reconduction des coupes de production «devrait conduire à une nouvelle réduction des excédents des stocks mondiaux et déboucher sur un marché équilibré d’ici la fin de l’année». Il est à rappeler que l’OPEP et des pays extérieurs à l’organisation, emmenés par la Russie, ont convenu de prolonger, jusqu’à fin 2018, leur accord de réduction de la production dans le cadre de leurs efforts pour résorber complètement l’excédent de l’offre sur le marché, tout en se laissant la possibilité d’y mettre fin plus tôt, en cas de flambée des cours. Dans son rapport mensuel publié mercredi, l’OPEP indique qu’elle a en outre réduit sa prévision de demande mondiale pour sa production de 270 000 barils par jour à 33,15 millions de barils par jour, en 2018, en raison notamment d’extractions plus soutenues aux Etats-Unis. La production de l’ OPEP en recul L’OPEP indique également que sa production au mois de novembre a baissé de 133 000 barils par jour par rapport au mois d’octobre, à 32,45 millions de barils par jour, suivant l’estimation de sources secondaires. L’Organisation ajoute que les stocks dans les pays développés ont baissé de 37 millions de barils par jour en octobre à 2,95 milliards de barils, soit 137 millions de barils par jour de plus que la moyenne des cinq dernières années. L’optimisme du marché constaté suite à ces chiffres a été, cependant, quelque peu contrarié par les estimations de l’AIE focalisée sur la progression de la production américaine. Pour l’AIE, proche des pays consommateurs, «la croissance de l’offre totale pourrait être plus rapide que la croissance de la demande : de ce fait l’excédent au premier semestre pourrait être de 200 000 barils par jour avant de se transformer en déficit d’environ 200 000 barils par jour, au second semestre, ce qui donne pour l’année 2018 un marché tout juste équilibré». L’agence parisienne souligne en outre, dans son rapport mensuel, que «beaucoup de choses pourraient changer dans les mois à venir, mais il semble que les espoirs des producteurs d’une bonne nouvelle année, avec la poursuite du déstockage en 2018 au même rythme de 500 000 barils par jour, qu’en 2017, pourraient ne pas être comblés.» L’AIE qui minimise ainsi fortement les efforts de l’OPEP a laissé par ailleurs sa prévision de croissance de la demande mondiale inchangée pour 2017, à 1,5 million de barils par jour, en hausse de 1,6%, et pour 2018, à 1,3 million de barils par jour, en hausse de 1,3%. La production des pays en dehors de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole devrait avoir augmenté de 600 000 barils par jour cette année, et être en hausse de 1,6 million de barils par jour en 2018. L’AIE prédisait le mois dernier une augmentation de l’offre hors OPEP de 1,3 million de barils par jour en 2018, mais l’accélération de la production américaine de pétrole de schiste a poussé l’agence à relever sa prévision de croissance de la production totale de pétrole aux Etats-Unis, à 870 000 barils par jour pour l‘an prochain, en hausse par rapport au chiffre de 790 000 barils par jour avancé en novembre. Pour sa part, l’OPEP tente de donner des indications positives au marché, en insistant notamment sur le taux de conformité à l’accord de ses onze pays membres. Le taux en question a atteint, selon l’ OPEP, 121%, un chiffre supérieur à celui d’octobre, d’après les calculs répercutés par l’agence Reuters. Mais au vu des chiffres publiés par certains pays membres de l’OPEP eux-mêmes, la production a connu par endroits de fortes et inattendues contractions. Ainsi, les Emirats arabes unis, qui s’apprêtent à prendre la présidence de l’OPEP, ont annoncé un repli de 50 000 barils/j de leurs extractions. L’Arabie Saoudite a fait état d’un recul de 165 000 barils par jour, ramenant sa production encore un peu plus en deçà du quota qui lui était fixé. De son côté, le Venezuela a annoncé une baisse de 118 000 barils par jour de sa production. Des chiffres qui sont autant d’indicateurs positifs au marché. Celui-ci est cependant soumis à l’influence des chiffres relatifs à la production américaine, mais il y a aussi les tensions géopolitiques et les incidents techniques et d’interruption de production intervenus ces derniers jours, ce qui maintient les prix dans une fourchette assez fluctuante, même si la moyenne des 60 dollars pourrait, selon certains experts, être retenue pour l’année 2018.  

«Plusieurs projets sont en cours de réalisation»

- Votre agence est engagée, presque exclusivement, dans la restauration du patrimoine culturel en Algérie. Des projets ont été programmés dont un, localisé à Alger, a été déjà achevé. Pourriez-vous nous en parler davantage ? Tout d’abord, je
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«Plusieurs projets sont en cours de réalisation»

- Votre agence est engagée, presque exclusivement, dans la restauration du patrimoine culturel en Algérie. Des projets ont été programmés dont un, localisé à Alger, a été déjà achevé. Pourriez-vous nous en parler davantage ? Tout d’abord, je vous remercie de l’intérêt que vous portez à notre agence et je réponds volontiers à vos questions. L’agence turque de coopération et de coordination (Tika) est une agence à but non lucratif, dont le but principal est de réaliser l’échange d’expériences avec les pays amis et frères de la Turquie, et par ce biais, consolider ses relations en entamant des projets, des programmes ou bien des activités conjointes dans les domaines technique, social, culturel, économique et de l’éducation. La Tika conduit ses activités au sein du Premier ministère de Turquie. A travers ses 60 bureaux sur 5 continents, la Tika réalise quelque 3000 projets de coopération chaque année dans près de 150 pays. Le projet de la restauration de la mosquée Ketchaoua, qui a été accordé lors de la visite en Algérie de notre président M. Recep Tayyip Erdogan en 2013 et 2014, a été confié à la Tika. Nous avons retenu une entreprise turque de restauration pour réaliser ce projet. Celle-ci a installé son chantier fin 2014. Tous les travaux du projet ont été effectués sous le contrôle des experts et académiciens turcs et algériens. Au cours des travaux de restauration de la mosquée Ketchaoua, nous nous sommes réunis régulièrement avec des représentants des ministères de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, de la Culture, des Affaires religieuses et de la wilaya d’Alger dans le but du suivi des travaux et de la prise des décisions importantes. Outre la restauration de la mosquée, de nombreux travaux de consolidation et de réhabilitationont été réalisés, ainsi que la rénovation de Dar El Imam, qui n’était pas prévue initialement dans le cadre dudit projet. - Une convention a été signée en avril dernier avec la Direction de l’urbanisme et de la construction de la wilaya d’Oran pour la restauration de la mosquée Pacha et du palais du Bey avec le soutien du groupe turc de droit algérien, Tosyali Iron and Steel. Qu’en est-il au juste ? La restauration de ces édifices avait été entendue aussi lors de la visite de notre président, Son Excellence M. Erdogan en Algérie, mais cette fois il a été convenu sur le principe de partage du financement. Cependant, au mois d’avril de l’année en cours, un protocole d’accord a été signé entre l’ex-wali d’Oran, actuel ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlene, et le président de la Tika, le Dr Serdar Çam pour la restauration et le financement total de la mosquée Pacha par la Tika. Juste après la signature du protocole, nous avons entamé les études essentielles pour la réalisation du projet. En ce moment, nous attendons l’achèvement de ces dernières afin de pouvoir lancer les travaux. - Le projet de restauration de la mosquée Ketchaoua à la Basse Casbah a impliqué une expertise locale. Un chantier-école a-t-il été mis en place à cette occasion ? De nombreux architectes, experts ainsi que des ouvriers, artistes et spécialistes algériens ont participé et profité de l’expérience de restauration de cette mosquée. - L’inauguration de la mosquée, annoncée pour septembre dernier, a été reportée. Pourquoi ? Nous n’avons pas l’habilité de nous prononcer sur l’inauguration. C’est aux autorités algériennes d’annoncer la date. - Les deux parties, algérienne et turque, ont-elles convenu d’une autre date pour inaugurer ce monument sachant que le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, est annoncé pour la cérémonie d’inauguration ? Nous n’avons pas d’information officielle. Mais bien sûr, l’inauguration de la mosquée par le président de la République, Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, sera un grand honneur pour nous. - L’agence de coopération Tika est présente en Algérie depuis 2015. Son intervention se limite actuellement à la restauration des monuments historiques. Quels sont vos projets futurs ? En tant qu’agence, à part le domaine de la restauration, nous effectuons des projets de coopération technique dans tous les domaines tels que l’agriculture, la santé, le tourisme, l’industrie, l’eau, l’hygiène, l’éducation, la restauration, la formation professionnelle et le développement des capacités administratives et autres. Les projets sont définis suite aux consultations effectuées avec les autorités officielles du pays hôte. Voici quelques projets réalisés, en cours et planifiés en Algérie : la formation et visite technique sur l’aquaculture à Antalya et Izmir ; la création d’un laboratoire de langue au profit de l’Université d’Alger 2 ; la rénovation et l’équipement des classes et d’une bibliothèque du Département de Turcologie de l’Université d’Alger 2 ; l’organisation d’un Symposium international sur les relations algéro-turques et exposition des archives ; la participation des journalistes algériens aux Deaflympics (Jeux olympiques des sourds) ; le programme de partage d’expériences des universitaires ; l’impression du livre Algérie sur les sources ottomanes du professeur M. Derradj ; le sponsoring du Festival musique symphonique d’Alger et du Festival de musique andalouse et musiques anciennes d’Alger, ainsi que l’organisation des concerts ramadhanesques du groupe algéro-turc à Alger et Constantine. Des projets sont également en cours : la restauration de la mosquée du Pacha à Oran ; la création d’un centre sportif féminin avec une ONG ; le soutien d’équipement pour une ONG scout et le sponsoring du Symposium international «Regards croisés sur les relations Algérie-Turquie». Tika a planifié, par ailleurs, un projet qui est celui de la coopération pour la création d’un musée archéologique sur la Place des Martyrs.  

En dépit d’une conjoncture économique difficile : Citibank optimiste pour l’avenir du marché algérien

Londres. Correspondance particulière de Rafik Hamzaoui weekend@elwatan.com En crise depuis deux ans, l’Algérie a été contrainte de prendre des décisions pour faire face à l’assèchement d’une partie de ses ressources financières laissant perp
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En dépit d’une conjoncture économique difficile : Citibank optimiste pour l’avenir du marché algérien

Londres. Correspondance particulière de Rafik Hamzaoui weekend@elwatan.com En crise depuis deux ans, l’Algérie a été contrainte de prendre des décisions pour faire face à l’assèchement d’une partie de ses ressources financières laissant perplexes certains observateurs nationaux et étrangers de la scène économique nationale. Pour autant, des acteurs majeurs de la sphère bancaire mondiale préfèrent garder un certain degré d’optimisme vis-à-vis des options discutables prônées par le gouvernement algérien. Lors du quatrième sommet de Citigroup pour la région EMEA (Europe Moyen-Orient Afrique) qui s’est tenu récemment  à Londres, les représentants de la banque américaine, questionnés sur la situation économique et financière de l’Algérie, ont fait preuve de beaucoup de diplomatie et de prudence. En dépit de la conjoncture difficile, l’Algérie est toujours perçue comme un pays à grand potentiel à l’image de l’ensemble de la région MEA. L’Algérie «est un pays où nous avons des clients depuis plusieurs années. Nous y voyons de grandes opportunités de croissance comme dans l’ensemble de la région», a déclaré James Cowles, CEO EMEA pour Citi. La banque américaine veut réitérer son engagement vis-à-vis du marché algérien et se veut rassurante, d’autant qu’au moment où la place bancaire fait face à un tarissement des liquidités, Citi Algérie jouit d’une situation qualifiée de «confortable», par son premier responsable. Interrogé sur les appréhensions vis-à-vis du marché algérien, au vu des mesures restrictives prises par le gouvernement et qui pèse sur les entreprises, notamment la limitation des dépenses publiques et celle des d’importation, Ramz Hamzaoui, PDG de Citi Algérie mise sur la résilience. : «L’environnement économique est en constante évolution. Les entreprises et les banques doivent s’adapter en permanence, cela n’est pas nouveau». Pour lui, «l’effort de rationalisation des importations et de diversification de l’économie entrepris par l’Algérie est tout à fait compréhensible étant donné le contexte général». Est-ce là un motif d’inquiétude pour les opérateurs économiques internationaux dont des clients de la banque? Visiblement non. «Nous constatons que nombre de nos clients, notamment internationaux, s’inscrivent dans cette logique en engageant des investissements importants pour augmenter leur production locale», explique Ramz Hamzaou. «Il s’agit là d’un signe de confiance en l’avenir de ce marché. Le financement de ces investissements représente une opportunité attractive pour la Citibank Algérie que nous sommes en train de saisir en mettant en avant la position confortable dont nous jouissons en termes de liquidité.»   Optimisme Pourtant les perspectives économiques anticipées par les institutions financières internationales pour l’Algérie sont loin de prêter à l’optimisme malgré un regain constaté dans l’évolution des prix du pétrole. D’une manière générale, Citi s’attend à de bonnes perspectives de croissance dans la région Mena et en Afrique en 2018, alors qu’en Algérie le FMI prévoit une croissance économique à moins de 1%. La Banque Mondiale a prévu quant à elle une croissance «anémique» qui peinera à franchir les 2% sur la période 2018-2019. Considérée par certains experts comme une aubaine, la baisse des cours du pétrole doit permettre à l’Algérie de changer de trajectoire économique vers la création d’une économie diversifiée. «Des prix du pétrole bas peuvent être une opportunité en termes d’ouverture du marché et une diversification de l’économie», a souligné James Cowles. D’ailleurs, la plupart des pays producteurs de pétrole «se sont adaptés à des prix bas du pétrole et ont pris des mesures d’ajustement sur le plan économique». Pendant ce temps, l’Algérie qui a avoué sa volonté d’engager des réformes économiques plus sérieuses et durables semble concrètement donner des signaux contradictoires en optant pour la planche à billet pour éviter le recours à l’endettement externe, quand une grande majorité d’experts mettent en garde contre cette option. Du côté de Citi, on ne commente pas ce genre décision et on préfère se focaliser sur les perspectives. Ramz Hamzaoui se veut optimiste. «Il nous semble qu’avec la loi de finance 2018, notamment le relance des dépenses d’équipement et l’apurement de certains arriérés de paiements d’entités publiques, ainsi qu’une meilleure orientation des marchés pétroliers, les perspective de croissance pour l’année prochaine devraient s’inscrire au-dessus de ces chiffres et en nette amélioration par rapport à 2017», anticipe-t-il. Il faut rappeler que pour cette année, la Banque mondiale a prévu une croissance au ralenti de 2.2% pour l’Algérie. Instabilité politique Même si l’Algérie accuse le coup, le continent africain demeure d’un intérêt certain pour la banque américaine, «l’Afrique est une région qui connait des taux de croissance élevés et que nous regardons comme un marché à fort potentiel», avec des taux de croissance dans le secteur des services financiers pouvant aller jusqu’à 9 à 12% des services financiers, a déclaré James Cowles. Ce n’est pas pour rien que la banque américaine entend y «multiplier ses activités dans la période à venir». Idem pour le Moyen Orient. «Les perspectives pour 2018 seront meilleures que 2017. Il y aura des défis d’ordre politique à relever, mais il faudra voir à partir de là», a précisé Cowles. Il a tenu à préciser qu’une conjoncture difficile dans un pays ne signifie pas pour autant que la banque va s’en désengager. «Notre activité est dictée par ce que recherchent nos clients. Mais parfois quand un pays passe par une phase de crise, nous choisissons d’y demeurer tout en ajustons notre risque pays. Si nous nous retirons d’un pays dans un moment difficile, nous envoyons un mauvais signal à nos clients». Cela semble encore être le cas en Algérie où la banque fêtera l’année prochaine son 20e anniversaire.

Bras de fer entre la direction et le syndicat

Le torchon brûle entre le conseil d’administration (CA), la direction générale et le syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar. Au moment où le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, insiste, dans sa note n°000323 du 29 octobre 2017, sur le gel des recrut
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Bras de fer entre la direction et le syndicat

Le torchon brûle entre le conseil d’administration (CA), la direction générale et le syndicat de l’entreprise Sider El Hadjar. Au moment où le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, insiste, dans sa note n°000323 du 29 octobre 2017, sur le gel des recrutements en favorisant le redéploiement interne du personnel, la direction générale de Sider El Hadjar agit en faisant le contraire. Sous l’impulsion du syndicat de l’entreprise, on tente d’imposer des recrutements douteux, sans envergure, sinon des retraités, et ce, en pleine crise financière. Il est à rappeler qu’en octobre dernier, le ministre de l’Industrie, Youcef  Yousfi, a signifié aux dirigeants de Sider El Hadjar qu’il n’y aura plus d’assistance financière pour le complexe qui a déjà consommé près d’un milliard de dollars. Selon des cadres de Sider El Hadjar : «Après une première étape du plan de redressement interne (PRI), une seconde qui consiste à passer de la production et à la transformation de la fonte en produit vendable est actuellement gelée. En cause, le complexe croule sous un cumul de dettes totalisant plus de 104 milliards de dinars. Pour assainir ses finances, l’usine doit consentir d’importants efforts de rationalisation dans sa gestion financière.» Ce qui n’est pas le cas au regard des dernières décisions prises par le staff dirigeant de l’usine. En effet, on tente de créer des postes de cadres dirigeants et de surcroît avec achat de véhicules alors que l’usine regorge de jeunes compétences et d’un grand parc automobile de location. «La première future bénéficiaire de ce qui semble un forcing est l’ex-directrice opérationnelle d’Algérie Télécom (AT) de Annaba qui, pour une gestion douteuse, a été limogée dernièrement par sa hiérarchie. Comble de l’ironie, son recrutement s’est fait sur injonction du député Tliba Bahaeddine. Pis encore, la candidate se verra octroyer le poste de directrice centrale de l’informatique à Sider El Hadjar. Deux autres retraités sont en attente d’être embauchés dans les jours à venir. Ni les fermes réserves émises par les administrateurs ni la qualité de son diplôme (ingénieur en électronique option automatisme) encore moins l’instruction du Premier ministre ont fait rétracter le directeur général de l’usine.» Contacté, Maatallah Chemseddine n’a pas daigné nous répondre. Nos multiples appels et messages sont restés, jusqu’à hier, sans suite. L’autre branle-bas de combat à l’usine concerne la ségrégation dans la vente aux entreprises et particuliers du rond à béton. A cela, il faut ajouter le blocage de paiement de quelques entreprises depuis plus d’une année malgré la disponibilité de 350 millions d’euros. En effet, plusieurs d’entre-elles attendent toujours le visa du syndicat, devenu le gestionnaire au lieu du directeur général, pour être payées, en vain. «Il faut graisser la patte pour espérer être réglé. Une sorte de dîme est imposée par le représentant du syndicat de l’entreprise qui fait et défait au gré de son humeur. Sa force, il la puise de son cousin, le député de Annaba, Tliba Bahaeddine. Quant aux entreprises de leurs amis, dont celle du maire d’El Hadjar, ses factures sont payées rapidement. Pour preuve, sa facture de septembre 2017 est déjà réglée. Et si on ose dénoncer cette situation, on n’aura jamais un autre plan de charge dans ce complexe, devenu la propriété privée du clan du député Tliba Bahaeddine à Annaba», regrettent une dizaine d’entreprises de sous-traitance qui font appel à Ahmed Ouyahia pour intervenir et mettre fin à cette situation, devenue suffocante. Où sont passés les services de sécurité qui sont tous au courant de ces pratiques maffieuses ? Leur silence a encouragé l’impunité, poussant les auteurs à faire main basse sur le complexe. Le groupe Sider n’est pas en reste où la dilapidation des biens publics est frappante. Dépendant de la même tutelle, le groupe Sider s’adonne lui aussi à la construction de deux sièges pour ses deux filiales, l’ISGA et la SGS, pour une enveloppe de près d’un milliard de dinars. Agé de plus de 70 ans, le PDG du groupe Sider est un retraité du secteur de l’immobilier. Conscient de ses insuffisances professionnelles dans ce domaine de gestion, il fait appel à des retraités consultants, sinon conseillers avec le consentement de sa tutelle d’Imetal, elle-même dirigée par Ahmed Yazid Touati, un retraité de Batimetal. La note de Ouyahia n°000323 du 29 octobre 2017, incitant les managers à la maîtrise des dépenses et le gel des recrutements en favorisant le redéploiement du personnel interne, ne semble pas l’intéresser. «Cette manière de faire, qui alourdit les charges de la société et disqualifie les véritables compétences de l’entreprise, phagocyte les espoirs de toute une génération de jeunes cadres spécialistes en sidérurgie, intègres et prometteurs. Des expertises sont confiées à des consultants étrangers qui pouvaient être, en réalité, aisément exécutées au sein de l’entreprise et sûrement avec plus d’efficacité. L’école de Sider est connue dans le pays pour la qualité de sa formation et celle de ses cadres. Aujourd’hui, le directeur général d’Imetal, administrateur dans plusieurs filiales, roule en grosse cylindrée, flambant neuve de plus de sept millions de dinars. Qui se soucie présentement de cette saignée d’argent en plein crise ?» s’insurgent des cadres de Sider El Hadjar.  

Première opération d’exportation du ciment gris

L’acheminement se réalise sur le navire pneumatique MV Glory Tellus, spécialisé dans le transport de ciment, qui permet, selon les informations fournies par les cadres de la direction des affaires publiques et de la communication de LafargeHolcim, «un c
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Première opération d’exportation du ciment gris

L’acheminement se réalise sur le navire pneumatique MV Glory Tellus, spécialisé dans le transport de ciment, qui permet, selon les informations fournies par les cadres de la direction des affaires publiques et de la communication de LafargeHolcim, «un chargement sans aucune émission de poussière». Le déchargement de la cargaison se fait dans le port de Banjul, en Gambie. «La réalisation de cette première exportation est l’aboutissement d’un projet engagé depuis un an, par Lafarge Algérie, dans la perspective d’un marché du ciment national excédentaire», précise le groupe franco-suisse LafargeHolcim, leader mondial des matériaux et solutions de construction. Et d’ajouter : «Cette opération-test a pour objectif de démontrer la faisabilité opérationnelle et économique de l’exportation de ciment à partir de l’Algérie et confirme l’engagement sasouagns faille de LafargeHolcim au développement économique et social du pays et à la diversification des revenus extérieurs hors hydrocarbures.» Le directeur des relations publiques de LafargeHolcim Algérie, Serge Dubois, nous a relevé : «Cette opération s’inscrit dans un plan ambitieux ayant pour objectif d’exporter 3 millions de tonnes de ciment et clinker en 2020». En outre, le directeur général de LafargeHolcim Algérie, Jean-Jacques Gauthier, a déclaré dans son allocution que l’Algérie a tous les atouts pour devenir, dans un proche avenir, «un champion de l’exportation du ciment». Cette opération bénéficie, selon le communiqué du leader du ciment, «du support commercial et logistique de LafargeHolcim Trading, une structure leader sur son marché, dédiée au commerce international, qui détient plus de 50% des échanges de clinker et de ciment autour de la Méditerranée et de l’Afrique de l’Ouest et du soutien très important des pouvoirs publics et des autorités portuaires du port d’Arzew». Signalons que LafargeHolcim Algérie exporte une moyenne de 80 000 tonnes par an de ciment blanc produit par l’usine d’Oggaz.  

Une moyenne de 60 dollars est prévue en 2018

Les prix du pétrole affichaient des valeurs en hausse hier, dépassant les 65 dollars à Londres, durant la journée de cotation, avant de reculer un peu, dans un marché perturbé par la fuite de l’important oléoduc Forties en mer du Nord. Après avoi
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Une moyenne de 60 dollars est prévue en 2018

Les prix du pétrole affichaient des valeurs en hausse hier, dépassant les 65 dollars à Londres, durant la journée de cotation, avant de reculer un peu, dans un marché perturbé par la fuite de l’important oléoduc Forties en mer du Nord. Après avoir pris 2% lundi, le baril de brent, référence européenne pour le pétrole, a gagné plus de 1% hier, marquant son plus haut depuis près de deux ans et demi. Une progression qui influe d’ores et déjà sur les estimations du prix moyen des cours du pétrole en 2018. Les experts tablent désormais sur 60 dollars le baril, voire plus, en raison de l’impact de l’accord conclu entre l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie, le 30 novembre, en vue de maintenir la réduction des quotas jusqu’à la fin de l’année prochaine. La hausse récente, dans le sillage de cet accord, s’accentue aussi en raison de facteurs géostratégiques et conjoncturels, tels que la fuite intervenue sur l’oléoduc Forties qui relie de nombreuses plateformes pétrolières à l’Ecosse et représente un débit quotidien entre 400 000 et 450 000 barils. Un incident majeur qui induira un arrêt de plusieurs semaines, selon les annonces de son opérateur Ineos, et intervient alors que l’offre commence à être réduite par les efforts de la Russie et de l’OPEP. Pour les analystes, le pétrole de Forties a une importance particulière pour les prix du marché, car il s’agit d’un volume de 450 000 barils par jour qui devait représenter plus de la moitié du pétrole utilisé pour fixer le prix du brent pour janvier. «C’est ce standard qui est utilisé comme référence en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie», rappellent les experts. Hier, dans la matinée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 65,57 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 88 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans l’après-midi, un recul des prix s’est opéré, entraînant les cours en dessous de 64 dollars vers 17h30 (heure algérienne). Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de janvier gagnait 31 cents à 58,30 dollars. Le marché risque de rester sous pression, car le pétrole qui ne sera pas transporté par l’oléoduc de Forties «ne peut pas être facilement remplacé ,car d’autres producteurs de ce même type de brut sont déjà tout près de leurs capacités limites», estiment des analystes qui ajoutent que le pétrole de schiste américain peut aider, mais les producteurs ne peuvent pas accélérer la cadence d’un seul coup, ni transporter le brut assez rapidement pour compenser tout de suite les pertes. Les conséquences de cette fermeture devraient d’abord se faire sentir d’abord en Asie et en Europe, puis auront des ramifications sur les prix des produits raffinés sur l’ensemble du marché mondial. Parmi les autres éléments faisant monter les cours du pétrole coté à New York, «un rapport de Genscape indiquant que l’approvisionnement en brut à Cushing en Oklahoma — où est stocké le pétrole servant de référence au WTI — a chuté de 3,1 millions de barils».  

Sonelgaz : La sûreté interne des établissements en débat

Pas moins de dix wilayas du centre et du sud-est étaient présentes au regroupement, organisé  lundi à Ghardaïa, par la direction de la sûreté interne de la Sonelgaz en collaboration avec la société algérienne de distribution de l’électricité e
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Sonelgaz : La sûreté interne des établissements en débat

Pas moins de dix wilayas du centre et du sud-est étaient présentes au regroupement, organisé  lundi à Ghardaïa, par la direction de la sûreté interne de la Sonelgaz en collaboration avec la société algérienne de distribution de l’électricité et du gaz et de Sharikat Kahraba wa Taket Moutadjadida  (SKTM).  La rencontre a été  présidée par Mohamed Arkam, le président directeur général de la Sonelgaz, accompagné d’un important staff constitué en majorité de PDG , entre autres, messieurs Mourad Laadjel, PDG de la SDC, filiale de la société de distribution d’électricité et de gaz, du PDG de la SKTM, Chahar Boulekhras, du PDG de la société de la gestion du réseau de transport de gaz (GRTG) C. Zeghdoud, du PDG  de la société de la gestion du réseau de transport d’électricité (GRTE), A. Raïs et du PDG de la société de production d’électricité S. Lazhari.   Portant sur la sécurité interne des entreprises du groupe Sonelgaz, tel que souligné par le thème  du jour « La sûreté interne des établissements : Ensemble pour une mise en œuvre rationnelle», la rencontre, et d’ailleurs toute la visite qui s’en est suivie, a été rehaussée par la présence du wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri.   À signaler que cette journée , coïncidant avec la commémoration des évènements du 11 décembre 1960 a été entamée , par toute la délégation, par le dépôt d’une gerbe de fleurs au cimetière des martyrs de Ghardaïa où l’hymne national a été entonnée pendant la levée des couleurs nationales suivie de la récitation de la Fatiha à la mémoire des chouhadas .    À l’hôtel El Djanoub, le PDG de la Sonelgaz a officiellement ouvert les travaux de la journée de réflexion sur les voies et moyens afin d’optimiser la sécurité des établissements de l’entreprise. « Nous devons prendre toutes les précautions et toutes les décisions qui s’imposent pour accroître la sécurité de nos entreprises et nos établissements ». « Sur ce, le wali auquel la parole a été cédée s’est suffi d’une déclaration affirmant que « la sécurité n’a pas de prix  » rappelant, à juste propos, que « c’est justement grâce au renforcement de la sécurité et à la vigilance de nos forces de sécurité qu’une catastrophe a été évitée, il y a peu, par l’armée au site pétrolier de Khrechba, à 240 kms au sud d’El Menéa. »   À Noumérate, sur les bords de la RN1, vers le sud, la délégation a visité le site d‘installation du poste 220/60 KV composé de deux périmètres, le 1er de 220 KV, renferme deux travées de départs de lignes de départs Ghardaïa/Hassi R’mel, deux travées transformateurs 220/63/10,5KV/ 120/120/40 MVA : TR1-TR2. Le 2ème de 60 KV dispose de six travées départs de lignes : Noumérat 1 & 2 – Rostémides – Metlili 1 & 2 – Ben Smara. Réalisé pour un coût de 1 669 089 412 DA, le taux d’avancement de cet important ouvrage, dont les délais de réalisation sont de 24 mois, est estimé à 93 %. Conçu pour renforcer la sécurité de l’alimentation en énergie électrique de la région, que ce soit pour la clientèle domestique, agricole ou industrielle, et ainsi d’améliorer la qualité et la continuité de service afin de faire face au développement économique et social local. Il permettra, par ailleurs, la création de 40 emplois directs, entre agents de sécurité et agents d’exploitation. Sa date prévisionnelle de mise en service est prévue pour le 4ème trimestre 2018. Au siège de la SKTM, à Sidi Abbaz, dans la commune de Bounoura, le PDG de la Sonelgaz, a visité les locaux et discuté avec le personnel sur les conditions de travail. Construit en préfabriqué et en panneaux profilés, le PDG s’est dit non satisfait du lieu de travail et a sollicité le wali pour un terrain afin de construire un siège plus conforme aux conditions de travail. Le wali ayant répondu favorablement, allant jusqu’à promettre de leur céder le terrain si celui-ci, après vérification,  s’avérait appartenir aux domaines. Sur les hauteurs de la vieille ville de Ghardaïa, à  Bouhraoua, la délégation a visité l’imposant siège de la direction de distribution de Ghardaïa. Renfermant un effectif total de 512  éléments, dont 115 cadres, 268 maîtrises et 129 agents d’exécution, il est bâti sur une surface totale de 7000 M2, et dispose de pas moins de 120 bureaux, dont 109 sont réservés à la direction et 11 à l’agence.     Dernier point de la visite à Oued Nechou, le PDG de la Sonelgaz a écouté l’exposé sur les activités de la centrale en panneaux photovoltaïques de 1100 KWc, d’une tension d’injection de 30 KV. Occupant un périmètre de 10 hectares, et développant une production estimée, par an à 1,65 GWh, elle a été mise sous tension et injection le 10 juillet 2014.  La visite a été  clôturée  à l’hôtel Belvédère par une cérémonie de remise de décisions de promotions à 48 cadres de cinq (5) wilayas , soit 12 pour la wilaya de Laghouat ,11 pour Ghardaïa, 11 pour El Oued, 09 pour Biskra, et 05 pour Ouargla . Sur les 48 promus, dont 5 femmes, 02 ont été élevés au grade de chef de section, 33 au poste de chef de service, 3 au poste de directeurs d’agences commerciales, 04 comme ingénieurs en chef secteur électricité et 05 comme ingénieurs en chef secteur Gaz.    Enfin, il y a lieu de retenir, lors du point de presse tenu en marge de la visite, les deux importantes déclarations du PDG de la Sonelgaz. La première se rapporte aux tarifs du gaz et de l’électricité « il n’y a aucune augmentation en vue  », la seconde  « nous prévoyons d’exporter à court terme de l’électricité vers les pays limitrophes. »

Feu vert au gouvernement

Le texte de loi de finances 2018, adopté hier, prévoit sur le plan budgétaire des dépenses globales de 8628 milliards de dinars, composées de 4043,31 milliards de dépenses d’équipement et de 4584,46 milliards de dinars de fonctionnement. La loi de
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Feu vert au gouvernement

Le texte de loi de finances 2018, adopté hier, prévoit sur le plan budgétaire des dépenses globales de 8628 milliards de dinars, composées de 4043,31 milliards de dépenses d’équipement et de 4584,46 milliards de dinars de fonctionnement. La loi de finances 2018 a été adoptée hier, à la quasi unanimité, par le Conseil de la nation qui donne ainsi, après l’Assemblée populaire nationale (APN), le quitus au gouvernement en vue d’appliquer les dispositions budgétaires prévues pour l’année prochaine. Après la signature qu’apposera le président de la République le 31 décembre, l’Exécutif aura en charge de mettre en œuvre une série de mesures, dont la plus impopulaire sera certainement celle concernant l’augmentation de la Taxe sur les produits pétroliers (TPP), comprenant une hausse de 5 DA sur le litre d’essence et de 2 DA sur celui du gasoil. Une augmentation qui ne manquera pas de grever le budget des ménages, même si le ministre des Finances estime, comme il l’a rappelé hier face aux sénateurs, que des mécanismes d’aide aux secteurs de la pêche et de l’agriculture annuleront l’impact des hausses sur le pouvoir d’achat des citoyens. Le premier argentier du pays assure que le gouvernement n’entend pas renoncer au réajustement – mis en branle dès janvier 2016 – de la taxe sur les carburants, dans sa quête de lutter contre le gaspillage et de se rapprocher du coût réel des produits pétroliers, dont une partie est importée. Hier, le ministre a réitéré, mot pour mot, les arguments énoncés face aux députés de l’APN, insistant notamment sur le fait que le gouvernement entend corriger une situation «pratiquement unique au monde» qui a induit, selon lui, «une consommation excessive des carburants dans notre pays, évaluée à 14 millions de tonnes dont 9,7 millions de tonnes de gasoil et 4,3 millions de tonnes d’essence». Il a ajouté que la situation est d’autant plus intenable que «la part des produits pétroliers importés est estimée à 23% du total des carburants consommés, soit l’équivalent de 3,2 millions de tonnes», induisant une facture de 900 milliards de dinars supportée par le Trésor public. Concernant les «mécanismes permettant le ciblage efficace des catégories éligibles aux aides de l’Etat», le ministre des Finances a rappelé que le gouvernement veut éviter «la précipitation» afin de ne pas léser «certaines familles algériennes démunies», sans donner plus de détails sur les dispositions imaginées, ni sur les délais que se donne le gouvernement pour expliciter les nouvelles formules de soutien aux catégories fragiles. Il est à rappeler que le texte de loi de finances prévoit, dans le cadre de la solidarité nationale, une enveloppe budgétaire de 1760 milliards de dinars allouée aux transferts sociaux durant l’exercice 2018, en hausse de près de 8% par rapport à 2017. Concernant les nouveaux produits bancaires prévus par l’introduction de la finance islamique au sein des banques publiques, le ministre des Finances souligne que la Cnep-Banque assure déjà, à travers une trentaine de ses agences, la nouvelle offre et s’apprête à généraliser ce service dès le 1er janvier 2018 via l’ensemble de son réseau. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement table sur un taux de croissance de 4% en 2018, grâce à la contribution des secteurs des hydrocarbures, des travaux publics et du commerce notamment, estimant que les prévisions les plus pessimistes des institutions internationales (FMI - Banque mondiale), tablant sur 0,8% pour 2018, «viennent d’être corrigées». Il est à savoir que le texte de loi de finances 2018, adopté hier, prévoit sur le plan budgétaire des dépenses globales de 8628 milliards de dinars, composées de 4043,31 milliards de dépenses d’équipement et de 4584,46 milliards de dépenses de fonctionnement. Quant aux recettes budgétaires, elles sont de 6496,58 milliards de dinars, composées de 3688,68 milliards de ressources ordinaires et de 2807,91 milliards de fiscalités pétrolières.  

La solution à distance et en temps réel d’Elect-M

Elect-M n’est pas qu’une société spécialisée dans l’importation et la commercialisation de groupes électrogènes. Comme elle assure aussi le service après-vente pour ses équipements, elle intervient aussi pour les entretenir ou les réparer en
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La solution à distance et en temps réel d’Elect-M

Elect-M n’est pas qu’une société spécialisée dans l’importation et la commercialisation de groupes électrogènes. Comme elle assure aussi le service après-vente pour ses équipements, elle intervient aussi pour les entretenir ou les réparer en cas de panne. Mais pas par n’importe quelle procédure. Chez Elect-M, les interventions et la maintenance des groupes électrogènes peuvent désormais se faire à distance et à n’importe quel endroit. Tel est notre constat lorsqu’on a fait une virée à son centre qui se trouve aux Vergers, à Bir Mourad Raïs (Alger). Elect-M a, en effet, su comment se démarquer de ses concurrents dans le domaine de la maintenance des groupes électrogènes en proposant une solution unique en Algérie. Celle-ci consiste en la supervision à distance d’une flotte de groupes électrogènes en s’appuyant sur sa plateforme Scada, via des équipements, des coffrets de commandes DSEWeb Net, installés avec leur modem sur les groupes électrogènes. Les informations sont transmises instantanément depuis les groupes électrogènes vers ce centre de supervision pour ensuite interagir sur les pannes, ce qui se traduit par une diminution des visites sur sites et entraîne par conséquent une réduction des coûts d’exploitation et de maintenance. «Au lieu de la maintenance classique, qui consiste à mettre en place une personne 24h sur 24 et 7j sur 7, pour ce qui est des 29 autres jours où les groupes restent abandonnés et pouvant subir n’importe quelle défaillance, ce qui va coûter très cher à la société, on a pensé collecter les informations du groupe électrogène vers un centre de supervision qui va gérer l’ensemble du parc des groupes électrogènes», explique Elnadjar Ahmed, contact manager à Elect-M. A ce titre, Elect-M a installé 14 opérateurs qui activent 24h /24, 7j/7 et qui peuvent dans ce cas contrôler, manipuler, diagnostiquer instantanément l’état des groupes électrogènes. Une solution qui permet de réduire de près de 80% les frais de maintenance d’un groupe électrogène. «Selon les statistiques qu’on a établies, 80% des pannes sont réglées à distance», atteste Elnadjar Ahmed. Et en cas de défaillance de la partie mécanique, c’est-à-dire une pièce à changer sur le groupe électrogène, Elect-M fournit dans ce cas aussi une assistance technique par un déplacement sur les lieux de techniciens de maintenance. Elect-M gère actuellement un parc de 600 groupes électrogènes, qui sont tous connectés et supervisés. Et pour gérer tout ce parc, les jeunes ingénieurs de cette société ont développé en interne un logiciel pour le traitement des informations des groupes électrogènes. Grâce à ce logiciel, les opérateurs peuvent même aller dans le traitement jusqu’à 5000 groupes électrogènes. A noter que la plateforme achetée chez DEEP, SEA Electronic ne pouvait gérer que 120 groupes à la fois par une personne. Elect-M compte enrichir son parc de groupes électrogènes à superviser à partir de 2018. «Au début 2018, on aura 800 groupes, et en 2019, on essayera d’atteindre les 1500 groupes, car on a eu des demandes de la Tunisie et du Qatar», précise notre interlocuteur. Elect-M compte actuellement plusieurs clients algériens, dont Ooredoo, BNP et Société Générale.  

L’instruction de la Banque d’Algérie opérationnelle dès janvier

La Banque d’Algérie a adressé, hier, aux banques une instruction portant organisation et fonctionnement du marché interbancaire des changes dans les opérations du commerce extérieur, qui sera opérationnelle dès le 2 janvier 2018, apprend-on auprès d
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L’instruction de la Banque d’Algérie opérationnelle dès janvier

La Banque d’Algérie a adressé, hier, aux banques une instruction portant organisation et fonctionnement du marché interbancaire des changes dans les opérations du commerce extérieur, qui sera opérationnelle dès le 2 janvier 2018, apprend-on auprès de cette institution bancaire. Cette instruction a pour objet de préciser l’organisation et le fonctionnement du marché interbancaire des changes, les opérations de change au comptant, les opérations de change à terme de couverture du risque de change et les opérations de trésorerie devise. Ce document s’inscrit dans la poursuite du processus de réformes et constitue l’aboutissement de larges concertations menées par la Banque d’Algérie en direction de la place bancaire et financière à travers des cycles de vulgarisation et de formation. Selon la Banque d’Algérie, le marché interbancaire des changes, avec ses instruments de couverture du risque de change, offrira la possibilité aux opérateurs économiques et aux investisseurs «de se prémunir des risques de change», en permettant aux intermédiaires agréés le recours à une panoplie d’instruments de couverture de risques de change. Ainsi, ces intermédiaires seront autorisés à effectuer sur le marché interbancaire des changes des opérations d’achat et de vente, au comptant et à terme, entre monnaie nationale et devises étrangères librement convertibles, ainsi que les opérations de trésorerie devise. L’instruction précise que le marché interbancaire des changes comprendra trois compartiments : le compartiment du marché des changes au comptant, (spot) sur lequel les intervenants réalisent les opérations de change au comptant, devises contre dinar ; le compartiment du marché des changes à terme (forward), sur lequel les intervenants réalisent des opérations de couverture du risque de change ; et le compartiment du marché de trésorerie devise, sur lequel les intervenants réalisent des opérations de prêts et emprunts en devises. Le marché interbancaire des changes est un marché non localisé sur lequel les opérations sont traitées par téléphone et autres systèmes électroniques. Il fonctionne en continu et les intervenants peuvent ainsi réaliser des transactions durant tous les jours ouvrés, sachant que les transactions de change sont traitées de gré à gré. Les cours de change et les taux d’intérêt sont librement déterminés par le marché, note l’instruction. Par ailleurs, la Banque centrale précise que les opérations de change au comptant et à terme pour le compte de la clientèle doivent être adossées à des paiements entre des résidents et des non-résidents effectués en conformité avec la législation et la réglementation régissant le commerce extérieur et le change. Pour ce qui concerne les opérations de change au comptant, les intermédiaires agréés peuvent aussi effectuer des opérations de change au comptant avec les banques non résidentes et la Banque d’Algérie. Conformément à la réglementation régissant le commerce extérieur et le change, les intermédiaires agréés sont autorisés à vendre aux banques non résidentes la monnaie nationale contre des devises étrangères librement convertibles, à vendre des devises étrangères librement convertibles contre de la monnaie nationale détenue dans un compte en dinars convertibles et à acheter et à vendre des devises librement convertibles contre de la monnaie nationale. Pour les opérations de change à terme, les intermédiaires agréés sont autorisés à effectuer, pour leur propre compte ou pour le compte de leur clientèle, des opérations d’achat et de vente à terme de devises contre des dinars. Ces opérations portent exclusivement sur la couverture du risque de change au titre des opérations réalisées avec l’étranger. Il s’agit des opérations liées à l’importation d’intrants, de biens d’équipement et du perfectionnement actif et à l’exportation de biens. L’échéance du contrat de change à terme doit coïncider avec la date de règlement contractuel de l’opération sous-jacente. L’instruction explique que l’opération de change à terme est un contrat ferme entre deux parties «qui permet de figer, au moment de la conclusion de l’opération, le cours de change d’une devise contre le dinar, à une date future pour un montant défini lors de la conclusion du contrat». Cette nouvelle instruction de la Banque d’Algérie annulera et remplacera à partir du 2 janvier 2018 celle de décembre 1995 portant organisation et fonctionnement du marché interbancaire des changes.

Stupéfiante prolifération des «produits cabas»

Le produit cabas, ce nouveau casse-tête chinois pour la filière pharmaceutique nationale, a été au cœur des débats en public comme dans des échanges en aparté, entre les participants à la rencontre organisée le week-end passé au Sheraton Annaba,
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Stupéfiante prolifération des «produits cabas»

Le produit cabas, ce nouveau casse-tête chinois pour la filière pharmaceutique nationale, a été au cœur des débats en public comme dans des échanges en aparté, entre les participants à la rencontre organisée le week-end passé au Sheraton Annaba, à l’initiative du bureau local du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo). Les réseaux contrebandiers et la mafia naissante des «produits cabas» chercheraient-ils à faire de la région Est une plaque tournante du trafic de médicaments d’origine douteuse en provenance de l’étranger, Marseille en particulier ? Une question qui s’impose eu égard à la multiplication, depuis le début de l’année en cours, des saisies par les services des Douanes aussi bien au port, à l’aéroport qu’aux postes frontaliers algéro-tunisiens. De plus en plus de «produits cabas» sont prescrits par nombre de médecins, notamment ceux souffrant de lourdes maladies chroniques. Ces produits d’origine douteuse, provenant essentiellement d’Europe et de certains pays voisins, autrement dit mis sur le marché hors de tout contrôle, constituent une menace certaine, car pouvant ouvrir la voie à l’introduction sur le territoire national de médicaments issus de la contrefaçon. Phénomène très répandu dans le monde, mais dont notre pays est, Dieu merci, jusqu’à l’heure à l’abri. La contrebande peut être une source d’approvisionnement de ce genre de produits contrefaits. Il faut être extrêmement vigilants», prévient dans une déclaration à El Watan-Economie, Messaoud Belambri, président national du Snapo, qui appelle l’ensemble des acteurs du secteur au strict respect des circuits d’approvisionnement légaux, les producteurs nationaux, les importateurs et les distributeurs agréés, en l’occurrence. «Le procédé des produits cabas a pris, depuis au moins deux ans, des proportions inquiétantes. De connivence avec des pharmaciens, plusieurs médecins de différentes spécialités, dont la cardiologie, l’ophtalmologie et l’urologie, encouragent, de manière indirecte, la prolifération des réseaux de trafic de médicaments et dispositifs médicaux clandestinement importés de Marseille et de Tunisie. La plupart de ces produits n’existent pas dans la nomenclature nationale. D’où le danger pour la santé publique que cela suppose», abondent des pharmaciens de Annaba interrogés. En témoignent d’ailleurs, ajoutent-ils, «les différentes saisies opérées ces derniers temps par les services des Douanes». D’autres patrons d’officines ont profité de leur présence au regroupement de Annaba, au cours duquel ont été, entre autres, débattus «Projet de loi sanitaire, Système du tiers payant, Formation continue, Marges bénéficiaires et Loi et arrêté sur les psychotropes et Produits cabas», pour rappeler que «les dons de médicaments, subterfuge derrière lesquels se cachent les importateurs clandestins, aveuglés par leur cupidité, pour justifier leur recours aux «produits cabas», sont interdits en Algérie. L’Algérie n’a pas besoin de dons en provenance de l’étranger. Il y a 11 000 pharmaciens qui assurent le tiers payant. Autrement dit, pas moins de 35 millions d’Algériens bénéficient du système chifa». Mieux, renchérit M. Belambri, «ce système devrait être amélioré avec la plateforme en cours d’élaboration, à la demande du gouvernement, par le Snapo, l’Ordre des pharmaciens en concertation avec les DG des deux caisses de sécurité sociale (CNAS et Casnos) et qui sera incessamment soumise au ministère du Travail». Aussi, estime pour sa part Toufik Slama, président local du Snapo, aujourd’hui que le marché national est couvert à hauteur de 55 % (17 % en 2010) par des fabricants nationaux ; 80 unités et 150 autres en projet, le reste par des importateurs agréés (deux milliards de dollars à fin 2017), «ces ‘‘produits cabas’’, d’origine douteuse, qui ont fait leur apparition ces deux dernières années et se répandent à un rythme fou partout en Algérie, Tébessa, Souk Ahras, Sétif et Annaba, notamment, risquent de nuire à tout le monde, le malade en premier». La région Est, Eldorado des contrebandiers Les réseaux contrebandiers et la mafia naissante des «produits cabas» chercheraient-ils à faire de la région Est une plaque tournante du trafic de médicaments d’origine douteuse en provenance de l’étranger, Marseille en particulier ? Une question qui s’impose, eu égard à la multiplication, depuis le début de l’année en cours, des saisies par les services des Douanes, aussi bien au port, à l’aéroport qu’aux postes frontaliers algéro-tunisiens. La toute dernière remontant à fin novembre dernier, lorsque des éléments de l’inspection principale de visite-voyageur d’El Heddada (Souk Ahras), à la frontière algéro-tunisienne, ont découvert un important lot de produits pharmaceutiques dans les cabas d’un voyageur, de retour de Tunisie. Quelques semaines auparavant, leurs collègues de la brigade mobile terrestre régionale ont réussi à mettre la main, lors d’une opération de contrôle d’une officine, sur une impressionnante quantité de médicaments en forme sèche et liquide, de diverses marques et d’origine douteuse, comprimés, gouttes, solutions injectables et flacons de sirops destinées à des pathologies lourdes. Bien avant, mi-septembre, outre des lots d’ecstasy, de Subutex, c’est une tentative d’introduction sur le territoire national d’une quantité importante de produits psychotropes, une centaine de boîtes totalisant 2272 comprimés et une cinquantaine d’ampoules de liquides narcotiques injectables, jusque-là méconnus des Douanes, que leurs collègues en poste à l’aéroport Rabah Bitat ont réussi à déjouer. Début du mois de février, une autre opération portant sur un lot de comprimés de Subutex, découverts dans les bagages d’un ressortissant algérien basé à Lyon, a pu être mise en échec. La fouille, fin du même mois, par la brigade intervenant au centre du tri postal de colis, a révélé l’existence d’une grande quantité de comprimés d’ecstasy expédiés depuis la France, énumérera Reda Mehafdi, chef de l’Inspection divisionnaire des Douanes de Annaba. Les colis postaux, nouveau mode opératoire ayant fait surface pour la première fois en 2010, lorsqu’un des lots de 2000 comprimés de Lorazepan, des milliers d’autres de Temesta, ainsi que des centaines de flacons de morphine liquide, tous contrefaits, avaient été frauduleusement expédiés de France. Au mois d’avril, près de 500 boîtes de médicaments d’origine et de qualité douteuses destinées à diverses pathologies (cancer, asthme, insuffisances rénales et cardiaques) avaient, par ailleurs, été saisies au poste frontalier d’Oum T’boul (wilaya d’El Tarf). Autant dire que même des produits aussi sensibles ne sont pas épargnés par les contrebandiers qui, de plus en plus avides de gain facile et rapide, n’hésitent pas à mettre en danger des vies humaines. Et les uniformes gris en sont conscients et tentent de s’adapter au mieux aux modes opératoires utilisés par les trafiquants, en constante évolution. A l’instar de la drogue, sous toutes ses formes, le médicament constitue pour l’institution douanière l’une des priorités absolues dans la lutte anti-fraude aux fins de contenir le fléau. Le trafic par voie terrestre que favorise l’instabilité politique chez certains pays du Sahel est ce dont elle se soucie le plus. L’ancien itinéraire utilisé par les narcotrafiquants et les contrebandiers de médicaments contrefaits étant la route du Sud, vers la Libye (un marché très juteux) via la Tunisie à partir du poste frontalier d’Oum T’boul, nous a-t-on appris aux Douanes régionales de Tébessa. C’est justement pour venir à bout de l’importation, du commerce et de l’usage illicites des psychotropes et autres produits stupéfiants, que la loi 04-18 de décembre 2006, devrait être révisée. Sur ce grand chantier, sont à pied d’œuvre les services de sécurité, la justice ainsi que les professionnels de la santé. La finalité étant la mise à jour de la réglementation en vigueur, a annoncé, depuis Annaba, le président du Snapo. En parallèle, poursuit-il, un arrêté ministériel «est en cours d’élaboration aux fins d’une meilleure organisation, au plan technique, des opérations d’importation, de distribution, de vente en gros, au niveau des officines hospitalières et privées. Y est également prévue l’actualisation de la classification de ces produits».

Des médicaments contrefaits découverts sur le marché

Une fausse montre Rolex doit non seulement ressembler à une montre mais aussi fonctionner. A l’inverse, les contrefaçons de médicaments ne reviennent pas cher à la fabrication et il faut souvent plusieurs analyses pour les distinguer de l’original»
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Des médicaments contrefaits découverts sur le marché

Une fausse montre Rolex doit non seulement ressembler à une montre mais aussi fonctionner. A l’inverse, les contrefaçons de médicaments ne reviennent pas cher à la fabrication et il faut souvent plusieurs analyses pour les distinguer de l’original», faisait remarquer un haut responsable de la puissante Fédération internationale de l’industrie du médicament (FIIM), une ONG internationale représentant les secteurs de l’industrie pharmaceutique basée à Genève (Suisse). «La mafia du médicament est une donnée avec laquelle il faut vivre», admettait, en écho, un dirigeant d’une firme pharmaceutique allemande de renom. Lorsque des géants de l’industrie pharmaceutique mondiale n’hésitent pas à s’avouer vaincus face à l’étendue des pratiques mafieuses, qu’en sera-t-il des pays les moins développés et les plus vulnérables, à l’image de l’Algérie  ? «Déceler le vrai médicament et le faux est une mission très difficile pour les douaniers algériens». Cet aveu de Djamel Brika, directeur des relations publiques à la DGD lors la 18e édition du Forum pharmaceutique  international (mai 2017), consacrée à problématique de la lutte contre les phénomènes informels affectant le secteur pharmaceutique, en dit long sur les risques auxquels s’expose notre pays. Le dispositif législatif et technique en place est-il suffisamment efficace pour circonscrire ces risques ? A en croire Kaddour Bentahar, l’ex-patron des Douanes algériennes, l’arsenal juridique existant n’a rien à envier à ce qui se pratique dans les pays les plus développés. Mieux, les référentiels encadrant le secteur devraient être renforcés par une fort importante nouvelle loi-cadre. «A l’instar de nombre de pays, l’Algérie n’est pas à l’abri du phénomène des faux médicaments, nous en sommes conscients et œuvrons à le combattre. Mais pour y venir à bout de manière encore plus efficace, nous avons décidé d’impliquer tout le monde. Le projet de cette loi-cadre a été élaboré sous la direction du ministère de la Santé. Y ont été sollicités pour soumettre des propositions, l’ensemble les administrations, institutions et services concernées par la filière du médicament ainsi que des universitaires et des laboratoires de recherche scientifique. Finalisé à hauteur de 90%, il fait l’objet d’une dernière lecture et devrait être incessamment soumis aux autorités compétentes pour validation», nous avait-il, en effet, annoncé lors d’une rencontre à l’Ecole des Douanes de Hjar Eddis (Annaba). Par cette nouvelle loi-cadre, «devraient être délimités les champs d’intervention et définies les responsabilités de chaque partie. Une commission élargie à tous les services concernés est déjà à pied d’œuvre», nous indiquait-il. Par contre, avait tenu à préciser le boss des Douanes algériennes, «il y a conformité et contrefaçon. Celle-ci concerne surtout les produits importés. Depuis une dizaine d’années, de grandes firmes pharmaceutiques s’intéressent au marché algérien. C’est à elles de demander la protection des droits de propriété intellectuelle». Garde-fous réglementaires Et la formation de la corporation d’officines pour mieux s’adapter à l’évolution rapide et au contrôle du marché du médicament ? C’est dans ce souci qu’ «est actuellement en discussion le développement d’un programme d’études spécifiques destiné aux personnels d’officines. Ceux-ci bénéficieront d’une formation continue au niveau des instituts publics de formation professionnelle», a tenu à rappeler Messaoud Belambri, président du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (Snapo). Ces deux projets dont parlent MM. Bentahar et Belambri sont-ils susceptibles d’apaiser l’inquiétude, maintes fois exprimée, par ailleurs, par Lotfi Benmohamed, président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens  ? Car depuis plus d’une tribune, ce dernier ne cessait de mettre en garde les pouvoirs publics contre l’existence et la prolifération de «groupes mafieux ayant investi la filière de l’importation du médicament et qui ont réussi à introduire sur le marché au moins une vingtaine de pseudo-médicaments sans vertu ni effet thérapeutique, et ce, grâce à des complicités au sein de l’administration». Des propos qui illustrent, à bien des égards, qu’en dépit des garde-fous réglementaires en vigueur, les tentacules des réseaux criminels transnationaux spécialisés dans le commerce informel des médicaments contrefaits ont fini par atteindre notre pays. Et cela ne date pas, semble-t-il, d’aujourd’hui. «Croyez-moi, si les vieilles archives des circuits d’approvisionnement du marché national du médicament, des deux secteurs public et privé, venaient à être déterrées, l’on se rendrait compte que la vie du malade algérien ne valait souvent rien à côté des bénéfices engrangés grâce aux pratiques frauduleuses. Heureusement, à l’époque, des hommes et des femmes consciencieux, il en existait aux institutions de contrôle sanitaires et douanières», révèle un officier supérieur de la Direction régionale des Douanes de Annaba à la retraite. Son long parcours, plus de deux décennies de terrain, nous dit-il, lui avait permis de constater que «les autorités sanitaires, douanières et sécuritaires du pays ont, au fil du temps, capitalisé une expérience avérée dans la lutte contre le phénomène des faux médicaments. Aujourd’hui, les rouages du monde des faussaires du médicament, ces autorités ont appris à les connaître et elles s’attellent à se mettre continuellement en phase avec leurs modes opératoires». En témoignent les mesures de retrait du marché de médicaments importés, aux origines douteuses ou non conformes, par la suppression des Décisions d’enregistrement (DE) et des Autorisations de mise sur marché (AMM), qui se font de plus en plus rares, argumentera-t-il. Les services de contrôle aux aguets ! Ces dernières années, une moyenne d’une dizaine de médicaments, des lots dans la plupart des cas, font l’objet de décisions de retrait. De leur côté, les industriels se veulent tout aussi rassurants au sujet des produits fabriqués localement. «En ce qui nous concerne, en tant que producteurs, en matière de qualité et de conformité, la loi algérienne est excessivement sévère. Avant de se lancer dans la fabrication d’un médicament, nous sommes tenus de demander une autorisation préalable. S’ensuivent de multiples et tatillons contrôles de la matière première importée de l’étranger. Est par la suite, lancée la fabrication, dans un premier temps, de trois lots différents qui seront soumis à des analyses au niveau de notre propre laboratoire. Puis, un échantillon de chacun des lots est envoyé au Laboratoire national de contrôle des produits phamaceutiques (LNCPP) du ministère de tutelle. Une fois la validation obtenue, c’est-à-dire l’AMM, nous entamons la production du médicament en question. Mieux, nous sommes tenus de conserver dans un échantillon-thèque des boîtes témoins prise sur chaque lot produit, car le ministère peut nous contrôler à tout moment, même si notre produit est déjà en circulation sur le marché», s’accordent à souligner des producteurs nationaux présents à la rencontre du Snapo-Annaba. Dans leurs propos, nos différents interlocuteurs sont, quelque peu, confortés par des chercheurs de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed). En effet, dans leur toute dernière étude comparative des marchés du médicament dans notre pays, au Maroc et en Tunisie, ces chercheurs ont, en effet, fait ressortir que le marché algérien était «très réglementé… La réglementation algérienne appliquée au domaine des produits pharmaceutiques à usage humain est  relativement développée et traite de l’ensemble des aspects liés à l’environnement du produit». Néanmoins, «des insuffisances caractérisent cette réglementation dans son ancrage législatif à cause des dispositions, considérées depuis longtemps comme désuètes et frappées d’obsolescence». Les mêmes experts avaient, dans la foulée, reconnu «l’avancée notable en matière de lois encadrant le contrôle de la conformité du principe actif des médicaments importés ou fabriqués localement». Avancée s’étant traduite sur le terrain, précisaient-ils, par la création au sein des structures techniques du LNCPP d’un service de chimie dédié au contrôle de la qualité de la substance active. Pour leur part, les limiers de l’unité anti-contrefaçon de produits pharmaceutiques relevant d’Interpol - qui regroupe 190 pays membres- estiment que «…même si l’Algérie n’a pas encore coopéré de façon très concrète  avec Interpol sur des cas en matière de faux médicaments, les services de contrôle en Algérie sont éveillés, très performants».  

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