Gaz naturel : Les exportateurs plaident pour un prix plus équitable
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Réunis lors d’un sommet tenu à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, les membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont appelé, vendredi dernier, dans une déclaration rendue publique à l’issue de leurs travaux, à «la mise en place d’un pGaz naturel : Les exportateurs plaident pour un prix plus équitable
Réunis lors d’un sommet tenu à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, les membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont appelé, vendredi dernier, dans une déclaration rendue publique à l’issue de leurs travaux, à «la mise en place d’un prix juste pour le gaz naturel, en prenant en compte ses avantages en termes d’efficacité énergétique et de primes environnementales». Tout en rassurant sur les bonnes perspectives en matière de demande et de consommation de cette matière énergétique, les participants à ce sommet n’ont pas manqué de relever que dans les proches années à venir, «le pétrole va diminuer sa part dans le bouquet énergétique mondial, passant de 32 à 29%, alors que le gaz va augmenter la sienne de 22 à 26%». D’où la nécessité de se fixer comme objectif la «préservation des intérêts bien compris des producteurs et des consommateurs» de cette énergie de choix. Selon les experts, les cours du gaz, liés à ceux du pétrole et ses dérivés, sont actuellement déprimés en raison, notamment, de l’abondance du gaz de schiste aux Etats-Unis. Il n’en demeure pas moins que la demande en gaz naturel va connaître «un bond de 53% d’ici à 2040», alors que la production progresse de 1% par an, soulignent les mêmes experts. Le président bolivien, Evo Morales, a appelé, à ce propos, à «combattre ceux qui veulent s’approprier nos ressources à travers la manipulation abusive des prix». L’Algérie, représentée par le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a appelé, de son côté, les pays membres du Forum à être plus vigilants et à jouer un rôle plus déterminant «face aux multiples défis et incertitudes auxquels fait face le marché mondial du gaz». Selon lui, la scène énergétique mondiale en général, et gazière en particulier «traverse une phase cruciale» de son développement. Et d’expliquer que les politiques énergétiques adoptées par de nombreux pays consommateurs avaient une «incidence défavorable» sur la demande de gaz naturel. Citant l’Europe plus particulièrement, il a constaté que sa demande avait nettement baissé, parfois au profit de sources d’énergie moins propres, comme le charbon. Pour ce qui est de l’offre, l’émergence de nouveaux centres d’approvisionnement et d’exportation, en particulier à partir du gaz de schiste, et la surcapacité résultant d’investissements trop importants par le passé ont conduit «à un marché excédentaire et à une pression baissière sur les prix». En effet, la production américaine de gaz en provenance du golfe du Mexique et des exploitations de gaz de schiste, en forte hausse, a fait que le prix du gaz naturel sur le marché international se maintient, depuis le début de l’année en cours, à un niveau historiquement bas, autour de 3 dollars par million de BTU. Habituellement, le prix du gaz est toujours indexé sur le prix du pétrole. Force est de constater que ce prix «varie de plus en plus indépendamment des prix du pétrole, en fonction d’une situation de l’offre et de la demande propre au gaz, différente de celle du pétrole», font observer les experts. Read more