Nawell Madani au festival d'Annaba : « J'ai envie de faire une vraie tournée en Algérie »
newsare.net
« C'est tout pour moi », le premier long métrage réalisé par Nawell Madani a été projeté au 3ème Festival d'Annaba du film méditerranéen devant une salle comble. Dimanche soir, Annaba a réservé un accueil triomphal à la comédienne belgo-alNawell Madani au festival d'Annaba : « J'ai envie de faire une vraie tournée en Algérie »
« C'est tout pour moi », le premier long métrage réalisé par Nawell Madani a été projeté au 3ème Festival d'Annaba du film méditerranéen devant une salle comble. Dimanche soir, Annaba a réservé un accueil triomphal à la comédienne belgo-algérienne Nawell Madani à la faveur de la projection de son premier long métrage « C'est tout pour moi », en séance spéciale au 3ème Festival d'Annaba du film méditerranéen. Une foule dense s'est regroupée autour du théâtre régional Azzeddine Medjoubi avant l'ouverture des portes. La salle était déjà archicomble, moins d'une heure avant le début de la projection du film où la comédienne raconte partiellement sa vie et son parcours professionnel dans la danse, le stand up et le seul en scène. Forts applaudissements, lors de l'entrée de Nawell Madani en salle. L'artiste a invité son père à Annaba après une demande exprimée par Said Ould Khelifa, commissaire du festival. « J'ai rempli les salles d'Europe grâce à la bénédiction de mes parents. A travers mon film, je voulais montrer que les jeunes peuvent aller au bout de leurs rêves en se faisant accompagner de leurs parents. C'est la plus belle chose qui peut vous arriver. Mes parents n'ont pas pris de vacances pendant dix sept ans pour nous offrir de bonnes études Mon père est avec moi Annaba et partira après avec moi à Los Angles », a déclaré Nawell Madani après avoir essuyé ses larmes, lors du débat public qui a suivi la projection. « Les algériens aiment la culture et aiment sortir mais il n'y a pas assez d'événements. Notre public est ouvert et généreux. Il aime partager. J'ai fait des salles dans ma vie. Mais, je n'ai jamais été aussi bien accueillie, comme je l'ai été en Algérie, peut être que je suis algérienne et qu'à travers mon histoire, je raconte celle des algériens. Lorsque vous êtes accueillis avec des youyou, ça vous transperce le cœur », a-t-elle confié. Elle est revenue sur les trois spectacles qu'elle a présentée à l'Opéra d'Alger Boualem Bessaieh en janvier dernier avec la présence de 7000 spectateurs. « Là, j'ai envie de faire une vraie tournée en Algérie, de créer des résidences pour ne pas avoir des gens qui se bousculent ou du surbooking. On va faire comme cela se fait ailleurs pour éviter que les billets soient vendus trois fois le prix. Il faut offrir aux algériens de la qualité, prendre son temps et s'installer. Je souhaite monter une école de stand up en Algérie. Les jeunes ont envie de cela et d'exprimer. Nous avons de magnifiques théâtres. Il faut qu'il ait un suivi. Après ce festival, il y a des jeunes qui ont envie de prendre une caméra ou de jouer, il faut les suivre », a confié Nawell Madani. Selon elle, le film « C'est tout pour moi » n'est pas un biopic. « J'ai plus galéré dans ma vraie vie que ce que vous avez vu à l'image. J'ai mis douze ans à construire ma carrière à Paris. En Belgique, il n'y a pas d'émissions de divertissement où tu peux t'exposer. J'ai dormi dans ma voiture, je me lavais dans la piscine municipale du 19ème. J'étais convaincue que je pouvais y arriver. Le milieu de l'humour est dure. Femme, maghrébine et musulmane, je suis jugée dans tous les sens. Je suis montée sur scène en Algérie et j'ai gardé la même liberté de ton qu'en France. Il y a des à priori sur le pays. Je dis que les algériens sont ouverts avec une richesse rare. J'ai envie de montrer cela », a-t-elle déclaré. Nawell Madani écrit un nouveau long métrage. « Mais, je ne vais pas lâcher la scène. J'aime ce rapport avec le public. Toutes mes avant-premières se sont passées comme celle-ci. C'est bien de montrer son film, mais c'est mieux de voir le public et de partager avec lui. Je ferais une alternance entre le cinéma et la scène », a-t-elle dit. « J'ai envie de montrer aux jeunes filles que tu peux être femme, maghrébine, musulmane, venue des quartiers pauvre et réussir. J'ai un spectacle, un film qui tourne, j'ai d'autres films avec de magnifiques acteurs. Je vais ouvrir une école en Belgique. Donc, si tu veux, tu peux », a-t-elle conclu. Read more