Un méga projet en perspective
newsare.net
Dans la perspective de la mise en œuvre du projet de partenariat pour l’exploitation de phosphate et le développement des industries pétrochimiques en aval, dénommé «CPP», un comité intersectoriel a été installé, jeudi à Alger, en présence desUn méga projet en perspective
Dans la perspective de la mise en œuvre du projet de partenariat pour l’exploitation de phosphate et le développement des industries pétrochimiques en aval, dénommé «CPP», un comité intersectoriel a été installé, jeudi à Alger, en présence des représentants des départements ministériels concernés et ceux des Groupes Sonatrach, Asmidal, Manal et de l’Andi. Selon un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines, ce projet intégré permettra «la fabrication des engrais azotés et phosphatés nécessaires au développement de l’agriculture, ce qui va contribuer à assurer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance en cette matière. Ces produits seront destinés en partie à la satisfaction des besoins du marché national, le reste sera écoulé sur le marché international». De par l’importance de ses réserves en phosphate qui la placent parmi les premiers pays riches en cette matière, l’Algérie, qui est déjà l’un des plus importants producteurs d’engrais azotés (urée) dans le bassin méditerranéen, «ambitionne à travers ce méga projet stratégique d’atteindre une production de phosphate de près de 11 millions de tonnes par an, contre 1 à 1,5 million de tonnes actuellement», ajoute la même source. Il faut dire à ce propos que l’Algérie n’a pas, jusqu’à présent, suffisamment valorisé ses ressources minières. Ses industries de mines, pourtant nécessaires aux activités industrielles, ne contribuent qu’à hauteur de 1% au Produit intérieur brut (PIB). Selon certaines études, le potentiel minier algérien est équivalent à celui des grands pays miniers comme l’Australie, l’Afrique du Sud, la Russie, la Chine ou le Brésil. De l’avis de certains experts, comparativement au Maroc pour l’exploitation du phosphate et du manganèse et la Mauritanie pour le minerai de fer, l’Algérie n’a pas encore exploité les richesses de ses terres. A ce jour, le pays n’exporte qu’un million de tonnes de phosphate, alors que le Maroc a atteint 40 millions de tonnes d’exportation et dispose d’une vingtaine d’usines d’acide phosphorique et d’engrais dérivés depuis plus de 20 ans. Pis encore, l’Algérie demeure un grand importateur de produits miniers et dépense chaque année une centaine de millions de dollars pour des produits minéraux utiles et ordinaires, comme la baryte, un minerai essentiel aux travaux de forage des puits pétroliers, qui est importée des pays voisins, la Tunisie et le Maroc, pour un montant de 10 millions de dollars. Notons, à ce propos, que le placement du phosphate algérien sur le marché international ne devrait pas poser grand problème. En janvier dernier, l’ambassadeur d’Iran à Alger, Reda Amiri, a fait part aux autorités algériennes du souhait de son pays d’acheter le phosphate algérien. Le diplomate iranien a en effet affiché le souhait de son pays, grand importateur de phosphate, «d’acheter cette matière première directement à partir de l’Algérie», a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines, précisant que le ministre, Youcef Yousfi, s’est dit favorable à cette proposition, invitant les entreprises des deux pays à engager des discussions afin d’arriver à des accords permettant l’exportation du phosphate algérien vers l’Iran. Read more