Focus en escale à Skikda
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Le palais de la Culture et des Arts de Skikda a abrité dernièrement une exposition photographique internationale intitulée «Une image, une femme», dans le cadre d’une tournée nationale organisée par l’association photographique Focus, en collaboratFocus en escale à Skikda
Le palais de la Culture et des Arts de Skikda a abrité dernièrement une exposition photographique internationale intitulée «Une image, une femme», dans le cadre d’une tournée nationale organisée par l’association photographique Focus, en collaboration avec le ministère de la Culture. «L’exposition tenue à Skikda représente la troisième halte, après celles déjà organisées à Alger et Sétif. La tournée se poursuivra encore pour concerner plusieurs autres villes du pays», expliquent les jeunes membres de Focus qui se sont déplacés à Skikda. Forte de 43 œuvres photographiques, versées toutes dans la thématique de la femme, l’exposition se propose, comme l’expliquent ses initiateurs, à mettre en valeur la femme dans sa beauté, sa condition, son vécu et ses aspirations. L’exposition, qui a constitué l’un des événements culturels forts de la ville ces derniers jours, a drainé un public connaisseur et autres curieux. Une grande partie des jeunes photographes locaux ont surtout eu à s’imprégner de ce qui se fait ailleurs, voire à échanger leurs commentaires à propos des œuvres proposées. Le niveau, aussi bien technique qu’artistique, des œuvres proposées, reste globalement très appréciable, même si la tendance «portraitiste» a légèrement dominé l’ensemble. La vocation «internationale» de l’exposition lui a également insufflé un brin de renouveau, représenté surtout par d’excellentes approches artistiques, arborées par Anjan Gosh (Inde), Mohamed Gamal (Egypte) et Thalia Katsiveli (Grèce). Les œuvres des jeunes photographes algériens, présents en force, n’ont pas démérité et l’exposition aura eu l’honneur de mettre en valeur la dextérité artistique de plusieurs d’entre eux. La photo proposée par Sofiane Belhani, certainement l’une des meilleures œuvres de l’exposition, dénote du degré de maturité artistique de certains de nos jeunes photographes. Avec Belhani, d’autres photographes, tels Dihia Gaci et Haider Zerari, ont également égayé le Salon, chacun selon sa sensibilité, de deux portraits fort réussis, sans recourir pour autant au «style misérabiliste» qui continue de miner ce genre photographique chez nous. Le grand mérite de l’association Focus réside dans la volonté de ses membres de proposer d’autres visions d’un art très prisé parmi nos jeunes et de les avoir encouragées. Forte déjà d’une certaine expérience, il lui appartiendra désormais de passer à une autre dynamique basée sur l’artistique et la créativité afin de limiter, un tant soit peu, le recours simpliste aux clichés, aux cartes postales et aux autres stéréotypes photographiques que les Salons qui poussent, ici et là, ne cessent de couver.Des Salons qui risquent de mouler l’art photographique dans des thématiques rébarbatives et souvent populistes, empêchant par là les jeunes photographes d’évoluer, et surtout de créer. Selon les membres de Focus, c’est Tlemcen qui devra accueillir dans les jours à venir cette sixième édition. Read more