Des toiles… à haute résolution
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Il n’est nullement à présenter, ce fils de Constantine, né dans la vieille ville. Un passionné des arts plastiques depuis sa plus tendre enfance. Une passion qui le mènera à devenir disciple des peintres Roger Marius Debat et R. E. Juge, qui perforDes toiles… à haute résolution
Il n’est nullement à présenter, ce fils de Constantine, né dans la vieille ville. Un passionné des arts plastiques depuis sa plus tendre enfance. Une passion qui le mènera à devenir disciple des peintres Roger Marius Debat et R. E. Juge, qui performèrent sa formation. S’inscrire à l’Ecole des beaux-arts à Alger devient dès lors une exigence. Un préalable à une reconnaissance, peut-être pas, mais même en étant autodidacte, il fallait s’approprier les procédés, s’imprégner aussi des courants principaux qui ont jalonné l’histoire du 3e art. Au fil des années, la maîtrise des techniques insufflera une autre dimension à ses œuvres. Preuve en est, cette panoplie de tableaux exposés actuellement au musée Cirta, qu’il a réalisée sur une période allant de l’année 2000 à 2016.Des couleurs or, azur,vert et rouge qui ont sublimé des lieux, ou des scènes de la vie quotidienne, alternant un jeu d’ombres et de lumières. Le peintre Bouchriha excelle dans la reproduction de paysages, il ira jusqu’à s’emparer des avancées technologiques pour perfectionner son art. «J’ai introduit la technique de la 3D dans mon travail et j’ai obtenu des résultats satisfaisants», s’est-il confié. Evidemment, l’éclat des peintures à l’huile sur toile de lin irise la salle d’exposition, laissant jaillir de la magnificence. Les touches et les reliefs aux reflets allant du violet minéral ou du bleu de manganèse donnent presque vie aux tableaux. Signe fort de l’hyperréalisme qui, dans sa définition sommaire, désigne le style reproduisant des peintures ressemblant à une photographie de haute résolution. Les aléas indissociables de la vie dans un pays où, à une époque, l’art n’était pas synonyme de valeur, imposèrent une formation académique à Mohamed Bachir Bouchriha. En 1971, il intègre l’Ecole nationale des géodésiques d’Arzew, pour décrocher un diplôme de géomètre du Cadastre. Parallèlement à l’itinéraire professionnel, sa passion pour la peinture n’a pas disparu. Elle s’est enrichie, a fleuri et prospéré au fil du temps. Elle prendra le pas quand l’artiste intègre le musée Cirta, entre 1988 et 1992. Sur la toile n° 12, intitulée «Femmes targuies», toutes les nuances de bleu sont représentées, avec une optique impressionnante. Sur une autre, celle d’«Alger, la place des Martyrs», la force du détail est telle qu’elle a nécessité quinze jours de travail. Il fallait réussir les compositions, capter les influences et les immortaliser. «En réalité, je ne compte pas mes heures, je m’applique jusqu’à obtenir les nuances souhaitées», dira le peintre, balayant ainsi la notion de temps, qui s’évapore et s’éclipse dès qu’il s’agit d’art. A une certaine distance, tout tableau apparaît en relief, la technique de la 3D a fait réellement son effet, mettant en avant la somptuosité de l’œuvre, accentuant la minutie de l’exécution. L’artiste-peintre expose au musée Cirta jusqu’au 25 du mois en cours. Il a déjà à son actif près d’une vingtaine d’expositions, à commencer par celle du Salon du Colisée de Constantine en 1968. L’avant-dernière fut celle tenue à l’Hôtel de Ville de Constantine, à l’occasion d’un plan de jumelage avec la ville de Grenoble (France). Sans oublier que son palmarès affiche au au moins une dizaine de prix nationaux et internationaux. Read more