La Corée du Sud multiplie ses importations de pétrole algérien
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Les routes du pétrole s’entremêlent et se croisent. La conjoncture actuelle est assurément celle où la bataille sur les marchés pétroliers est la plus rude. Trouver des débouchés pour son or noir ou son gaz est le souci de l’heure pour les compLa Corée du Sud multiplie ses importations de pétrole algérien
Les routes du pétrole s’entremêlent et se croisent. La conjoncture actuelle est assurément celle où la bataille sur les marchés pétroliers est la plus rude. Trouver des débouchés pour son or noir ou son gaz est le souci de l’heure pour les compagnies pétrolières et l’Algérie n’est pas en reste. Mise un peu à mal par la concurrence acharnée sur ses marchés traditionnels, comme l’Europe, l’Algérie vise à trouver de nouveaux acheteurs et conquérir de nouveaux espaces en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Pour l’Asie, le pari est quasiment gagné, notamment en Corée du Sud. Ce géant asiatique a même multiplié par dix ses importations de Sahara Blend algérien durant le premier trimestre de cette année. «GS Caltex, deuxième plus grand raffineur du pays, a acheté 2 millions de barils de mélange saharien en provenance d’Algérie, a indiqué une source commerciale proche de la question», a rapporté vendredi l’agence Reuters. GS Caltex devrait aussi recevoir 5 millions de barils de brut américain pour la livraison de juin à août, indique la même source. Les raffineurs sud-coréens se détournent de plus en plus du pétrole du Moyen-Orient pour se tourner vers des approvisionnements en provenance d’Amérique, d’Algérie et du Kazakhstan, précise la même dépêche. «Les achats sud-coréens de brut en provenance d’Amérique et d’Afrique sont en hausse, les raffineurs s’approvisionnent en cargaisons ponctuelles pour remplacer les grades plus chers du Moyen-Orient», ont annoncé vendredi plusieurs sources de l’industrie pétrolière. Les quatre grands raffineurs sud-coréens que sont SK Energy, GS Caltex, S-Oil et Hyundai Oilbank avaient pour tradition d’importer 80% du brut du Moyen-Orient via des contrats à long terme, mais aujourd’hui, et à l’exception de S-Oil dont la compagnie saoudienne Aramco est actionnaire, ils recherchent des sources alternatives afin «d’amortir l’impact de la hausse des prix sur leurs marchés respectifs». Le premier raffineur de ce pays, SK Energy, prévoit d’importer beaucoup plus de quantité de brut au deuxième et troisième trimestres de cette année en provenance d’Amérique du Nord, alors que Hyundai Oilbank est à la recherche de divers bruts économiquement viables pour l’importation. Il a même fait des achats de brut canadien et de condensat norvégien. «Au cours des quatre premiers mois de l’année, le Moyen-Orient a représenté 77,7% des importations totales de brut sud-coréen, en baisse de 85,9% par rapport à la même période de l’année dernière. C’est même la contribution la plus faible du Moyen-Orient depuis 2004.» Une aubaine pour les pétroles américain, algérien et kazakh qui y trouvent un marché prometteur. «Les livraisons de brut aux Etats-Unis ont augmenté à 7,9 millions de barils entre janvier et avril de cette année par rapport à l’année dernière. Et selon les données de KNOC, les importations en provenance d’Algérie et du Kazakhstan ont été respectivement multipliées par dix et par quatre.» Cette nouvelle tendance est encouragée par «les remises de fret accordées par le gouvernement pour les importations de brut non originaires du Moyen-Orient et les accords de libre-échange qui ont aidé les pays d’origine non moyenne-orientale à apparaître plus attrayants». Read more