Abdenour Kaoua : «Kiki», le gardien volant
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Abdenour Kaoua est l’un des gardiens les plus titrés du football algérien. A 69 ans, il a de quoi être fier de son parcours de joueur. Il détient l’un des plus beaux palmarès comme gardien de but. Avec son club, le MC Alger, il a été 5 fois chamAbdenour Kaoua : «Kiki», le gardien volant
Abdenour Kaoua est l’un des gardiens les plus titrés du football algérien. A 69 ans, il a de quoi être fier de son parcours de joueur. Il détient l’un des plus beaux palmarès comme gardien de but. Avec son club, le MC Alger, il a été 5 fois champion d’Algérie (1972-1975-1976-1978-1979), a remporté 3 coupes d’Algérie (1971-1973-1976), 2 coupes du Maghreb des clubs vainqueurs de coupe (1972-1974), 1 coupe du Maghreb des clubs champions (1976) et une coupe d’Afrique des clubs champions (1976). Abdenour Kaoua est né le 14 juin 1949 à Alger. Dès le début de sa carrière, il a opté pour le poste de gardien de but en raison de ses aptitudes physiques (il était grand pour son âge) et techniques avec une souplesse et une agilité qui n’ont pas échappé à l’entraîneur des pupilles à l’AS Saint Eugène (plus tard Bologhine), M. Izzo, qui l’a fait beaucoup travailler. En 1962, Abdenour quitte l’Algérie à l’âge de 13 ans et poursuit sa juvénile carrière au sein d’un club parisien, l’AS Fontenay, qui évolue en championnat de ligue parisienne. Il revient en Algérie en 1966 et signe au MC Alger entraîné à l’époque par Hadj Fouilla, secondé par Ahmed Aggoun. Les deux hommes ont été joueurs au club. Rapidement «Kiki» prend du galon, étoffe son jeu sur la ligne et décroche la confiance des grands entraîneurs qui se sont succédé à la tête du Doyen, à l’instar des regrettés Smail Khabatou et Mustapha El Kamel, des éducateurs hors pair qui ont formé et lancé de nombreux joueurs au MCA et ailleurs. Son heure de gloire ne tardera pas à sonner. Vers la fin des années 1960 les dirigeants mouloudéens décident de rajeunir l’effectif et de lancer les jeunes qui piaffaient d’impatience d’enfiler le maillot aux couleurs historiques. Abdenour Kaoua fait partie des nombreux jeunes promus en seniors avec Betrouni, Zenir, Bachi, Bousri... encadrés par quelques anciens, dont Hassan Tahir qui écriront en lettres d’or l’histoire du Mouloudia. La décennie 1970 fut celle du MC Alger comme l’atteste le riche palmarès du club durant cette période. Entre 1968 et 1979, Abdenour Kaoua a disputé plus de 260 matchs avec le MCA qui a décroché durant cette période 12 titres, dont le plus glorieux reste la Coupe d’Afrique des clubs champions en 1976 contre Horoya Conakry (Guinée). L’exploit du MCA restera dans les annales. Battus 0-3 à l’aller avec l’aide et la complicité de l’arbitre, au match retour les joueurs algériens ont remonté le lourd handicap et se sont imposés aux tirs au but. «Kiki» a joué un grand rôle dans l’extraordinaire parcours du MCA en Coupe d’Afrique. A lui seul, il a freiné le Ahly du Caire en Egypte, où il a réalisé le plus beau et plus grand match de sa carrière. Il s’est opposé avec brio à toutes les tentatives des attaquants égyptiens. Le 0-0 arraché au Stadium du Caire a ouvert la voie du sacre au Mouloudia. L’autre exploit, inscrit au palmarès de Abdenour Kaoua et qui n’est pas près d’être égalé, est sans conteste le but qu’il a inscrit en finale de la coupe d’Algérie contre l’USM Alger (4-2) le 19 juin 1973 au stade du 5 Juillet. Au départ du match, il était remplaçant. Smail Khabatou lui avait préféré Mohamed Aït Mouhoub. Les circonstances du match ont fait le reste. Au début de la prolongation, le regretté Aissa Draoui quitte le terrain sur blessure. A l’époque, il y avait deux remplaçants autorisés à inscrire sur la feuille de match. Khabatou avait déjà utilisé Azzouz en remplacement de Aizel. Après la sortie de Aissa Draoui, il ne restait que Abdenour Kaoua comme dernier remplaçant. Il a troqué son maillot de gardien contre celui de joueur de champ et s’est positionné en attaque. En prolongation, il marque un but (96’) et donne l’avantage au MCA (2-1). Un fait unique dans les annales des finales de la coupe d’Algérie. En parallèle à sa carrière en club, il a été à maintes reprises retenu en équipe nationale, où il a côtoyé les plus grands joueurs des années 1960-1970, à l’instar de Lalmas, Seridi, Attoui, Fréha, Tahar, sans oublier les coaches Khabatou, Abderrahmane Ibrir, Rachid Mekhloufi, Said Amara, Makri … Après sa carrière de joueur, «Kiki» s’est orienté vers celle d’entraîneur en club et en sélection. Read more