L’Assemblée générale élective de la SSPA/USM El Harrach tenue le 6 juin dernier, qui avait vu l’élection de Mohamed Laïb comme président du conseil d’administration, a été officiellement annulée, et une nouvelle AG a été programmée pour la semaine prochaine, plus précisément pour le 28 juin. Jugée illégale par les opposants du président du directoire de l’USMH, Mohamed Laïb, en raison de plusieurs entorses à la réglementation, notamment le fait que plusieurs actionnaires n’ont pas reçu de convocation pour assister aux travaux de l’assemblée, alors que d’autres l’ont reçue tardivement, le président du directoire, Mohamed Laïb, élu à la tête du Conseil d’administration, a été contraint d’annuler l’AGE du 6 juin et d’en convoquer une nouvelle, pour la semaine prochaine, après la menace de ses opposants de recourir à la justice. Reprenant son rôle de président du directoire, qu’il assure depuis l’hiver dernier, au lendemain de la destitution de l’ancien président Fayçal Bensemra, Mohamed Laïb a fait les choses dans les règles cette fois-ci, en envoyant les invitations à tous les actionnaires, 15 jours à l’avance, en prévision de l’AG de la SSPA, qui élira le nouveau conseil d’administration de la SSPA et son président. Une nouvelle AGE où Laïb n’aura pas les coudées franches, puisqu’il ne devrait pas être le seul candidat prétendant à la présidence du club, comme c’était le cas le 6 juin dernier, en présence des actionnaires opposants, notamment le groupe de l’ancien président, Abdelkader Manaâ. En effet, selon certaines indiscrétions, le groupe à Manaâ, ou plutôt les actionnaires proches de ce dernier ne comptent pas céder la présidence du club à l’actuel patron du directoire et candidat à la présidence de la SSPA, Mohamed Laïb. Toujours selon nos sources, Manaâ et les autres actionnaires qui s’opposent à la prise des commandes du club par Laïb, veulent présenter une autre alternative, en remettant sur le tapis la carte d’un homme d’affaires, qui veut investir à l’USMH et prendre les rênes du club. Il s’agirait d’Abdessamed Bouteldja, l’homme que les pro-Manaâ voulaient présenter comme leur candidat l’hiver dernier, avant que tout ne soit remis en cause. C’est dire que l’AGE du 28 juin prochain sera loin d’être une sinécure pour Mohamed Laïb, comme c’était le cas lors de l’AG du 6 juin dernier. Sur le plan technique, si Mohamed Laïb a déjà tranché la question de l’entraîneur, en désignant l’ex-coach de l’ASM Oran, Salem Laoufi, en remplacement d’Aziz Abbès, dont le contrat sera résilié incessamment, le président du directoire temporise pour officialiser avec le technicien, suite à l’annulation de l’AGE du 6 juin dernier, et la tenue d’une nouvelle Assemblée générale le 28 de ce mois. Cela dit, Laïb a déjà entamé l’opération recrutement, en engageant trois nouveaux joueurs, à savoir le défenseur Benamara (MC Oran) et les deux milieux de terrain El Hendi (GCM) et Benouis (ASM Oran), alors que l’ex-harrachi et actuel défenseur de l’O Médéa, Hamidi devrait faire son come-back. Pour ce qui est de l’effectif de la saison écoulée, Laïb a réussi à trouver un compromis avec onze joueurs et la résiliation de leur contrat, en contrepartie de deux salaires, évitant ainsi d’être épinglé par la CRL.
Qui se souvient de Mourad Barkat, l’élégant défenseur et capitaine d’équipe du Mouloudia de Constantine (MOC), club au sein duquel il a réalisé l’essentiel de sa carrière. Mourad était destiné à une grande carrière de footballeur. Il a vu le jour il y a 68 ans, le 20 juin 1950, à Didouche Mourad, dans la wilaya de Constantine. Il a effectué ses premiers pas de footballeur au sein du club de sa ville natale avant de rejoindre le MOC en 1969. Les recruteurs du grand club constantinois l’ont remarqué lors de matchs inter-lycées où il brillait au milieu de la défense du lycée Hihi El Mekki où il poursuivait ses études comme interne. Les dirigeants du MOC ont eu la main heureuse en lui faisant signer une licence. Son baptême du feu a eu lieu au stade du 20 Août contre l’OMR en division 2. Le MOC s’est imposé 2-0. La carrière de Mourad Barkat était lancée et elle ne s’arrêta qu’en 1979, en pleine réforme sportive, après deux saisons effectuées sous le maillot du CMC. C’est avec le MOC qu’il a vécu ses meilleures années de footballeur. A l’époque de son arrivée au Mouloudia, ce dernier jouait en Nationale Deux. Après deux saisons (1969-1970 et 1970-1971) dans l’anti-chambre de l’élite, le MOC accède enfin en Nationale Une à la grande joie de ses vieux supporters qui vécurent de bons moments lorsque leur Mouloudia faisait mordre la poussière aux grands clubs. C’était l’époque où Zefzef, le buteur maison, gagnait des matchs par ses traits de génie et ses talents de buteur. Avec les jeunes coéquipiers de sa génération qui avaient pour noms les frères Adlani, Benabdoune, Zoghmar, Khaine, Naidja, Gamouh, Fendi, Krokro…, Mourad Barkat s’est rapidement imposé comme le leader, le guide de cette flopée de talentueux footballeurs constantinois. Ce qui distinguait Mourad Barkat des autres défenseurs, c’est que lui était un adepte du beau jeu et du football spectaculaire. De sa position de dernier défenseur, il relançait le jeu très proprement. C’était une de ses principales caractéristiques. Sa forte personnalité a ensuite fait le reste. Sa correction et son fair-play vis-à-vis des arbitres et des joueurs adverses ont fait de lui un défenseur et un capitaine très respecté sur et en dehors du terrain. Il avait une caractéristique que les règles et lois du jeu actuelles ne tolèrent plus : jouer avec les bas tombant sur les chevilles et sans protège-tibia. Il ne commettait pas beaucoup de fautes lorsqu’il allait chercher le ballon dans les pieds de l’adversaire. Son second point fort, c’était sa détente aérienne. Elle était phénoménale. Peu de joueurs pouvaient lui prendre le ballon de la tête dans les duels aériens. Il a eu l’honneur de porter le maillot national à plusieurs reprises du temps où Rachid Mekhloufi était sélectionneur, dans les années 1970. Il a étrenné sa première sélection le 8 décembre 1971 contre Malte, à La Valette. Il avait tout juste 21 ans. Il a disputé son dernier match en équipe nationale contre la Turquie (0-4) en février 1973, sous la direction du duo Sellal-El Kenz. Mourad Barkat a pris part à deux rencontres des éliminatoires de la Coupe du monde Allemagne 1974. C’était contre la Guinée en aller-retour. Par ailleurs, il a fait partie de la sélection maghrébine qui a participé au tournoi international d’Alger organisé à l’occasion de l’inauguration du stade du 5 Juillet. Il avait 22 ans et a disputé comme titulaire les deux matchs, contre la sélection de Budapest et Palmeiras (Brésil). Il a tiré un trait sur sa carrière de footballeur à l’âge de 29 ans à l’heure où les footballeurs atteignent la maturité. Il a fait un choix qu’il n’a pas regretté. Il a terminé sa carrière professionnelle (pas de footballeur) comme recteur de l’université de Biskra. L’intellectuel du football a fini par donner une autre orientation à sa carrière. Il ne l’a pas regretté. Surtout avec ce qui se passe aujourd’hui dans et autour du football.
Le groupe qatari beIN Sport a retransmis, avant-hier et en direct, la rencontre Tunisie – Angleterre (Groupe G) en clair. Ce bouquet satellitaire, détenant l’exclusivité de la retransmission des grands événements footballistiques pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) depuis plusieurs années déjà, a décidé de retransmettre en clair 22 matchs de ce Mondial russe. Il s’agit des matchs des quatre pays arabes participant à cette Coupe du monde, en l’occurrence l’Egypte, l’Arabie Saoudite, le Maroc et la Tunisie, ainsi que des matchs des huitièmes, quarts, demi-finales et finale. L’initiative de beIN Sport survient dans un contexte marqué par un large sentiment d’injustice que partagent les amoureux de la balle ronde dans cette région, dans plusieurs cas privés des images des matchs de leurs sélections. Les autorités égyptiennes ont carrément engagé un bras de fer avec le groupe qatari. C’est le cas aussi de l’Arabie Saoudite, notamment depuis la «crise du Golfe», déclenchée l’année passée, qui l’oppose au Qatar. Quelques jours seulement avant le début du Mondial, beIN Sport a porté plainte auprès de la Fifa au sujet de l’Arabie Saoudite qui, d’après le groupe qatari, permet la diffusion sur Arabsat, un satellite qu’elle détient à hauteur de 80%, d’un bouquet satellitaire pirate «beOut Q», qui détourne le logo et les images de beIN Sport et les diffuse gratuitement. D’ailleurs, pour beaucoup, il y a fort à parier que la décision de l’ancienne Al Jazeera Sport de diffuser en clair 22 matchs est mue par une volonté de réagir à ce piratage. Dès lors que les images seront de toute façon disponibles, autant que ce soit lui le diffuseur. De plus, beaucoup d’amoureux de la balle ronde, notamment en Afrique du Nord – c’est le cas en tout cas de l’Algérie – se sont orientés vers les chaînes allemandes ZDF, Das Erste et ARD One qui diffusent gratuitement, sur le satellite Astra, l’intégralité des matchs du Mondial. Il y en a d’autres qui ont opté pour la chaîne suisse TSR sur le satellite Hotbird. Tout cela pour dire que les «footeux» ont trouvé des solutions de rechange face au «monopole» de beIN Sport. Il faut dire que les droits de retransmission sont devenus extrêmement chers depuis que le groupe qatari a réussi à asseoir sa mainmise dessus. Celui-ci préfère surtout vendre ses décodeurs au lieu de céder les images aux chaînes de télévision de la région (une offre spéciale Coupe du monde est proposée aux Algériens contre 18 000 dinars). Face à l’intransigeance de beIN Sport, l’EPTV a même dû pirater un match des Verts en 2013 (Burkina Faso – Algérie). La télévision algérienne avait évoqué «le droit des téléspectateurs algériens de voir évoluer son équipe nationale en dehors de son territoire». Il faut noter, en dernier lieu, que le groupe qatari a signé un contrat avec la Fifa pour les droits de retransmission des coupes du monde depuis 2009. En 2011, le bail avait été prolongé pour toucher les Mondiaux 2018 et 2022. «Le contrat conclu avec cette chaîne de télévision basée au Qatar concerne la retransmission des compétitions par câble, satellite, télévision hertzienne, téléphonie mobile et Internet haut débit dans vingt-trois territoires et pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord», avait indiqué la Fifa. Une «exclusivité» qui ne laissait place à aucun autre moyen «légal» pour les gens de la région Mena de regarder un match de la Coupe du monde sans passer par beIN Sport. «Par ailleurs, Al Jazeera Sport (actuellement beIN Sport) s’est engagée auprès de la FIFA pour que les matches de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 soient accessibles au plus grand nombre à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord», avait ajouté l’instance footballistique internationale. En d’autres termes, il faut attendre jusqu’à ce qu’une coupe du monde soit organisée dans un pays de la région pour que soit assurée une «large» diffusion. Sinon, les «footeux» devront toujours compter sur la «générosité» des Allemands et des Suisses.
Il y a 20 ans était assassiné, par des rafales de kalachnikov, le chanteur engagé Matoub Lounès, sur la route de Tala Bunan. Le département de culture et de langue amazighe de l’université Abderahmane Mira de Béjaïa commémore le souvenir de sa tragique disparition de manière à valoriser le génie poétique du Rebelle, en mettant la lumière sur son œuvre. La parole est donnée à des scientifiques qui se penchent sur le legs poétique matoubien, profond et distingué. Pendant trois jours, du 19 au 21 juin, au campus de Aboudaou, une soixantaine de communicants décortiquent, dans une approche scientifique, l’œuvre du Rebelle. «L’impact social de l’œuvre chantée de Matoub est aujourd’hui retentissant, en particulier auprès des jeunes Kabyles et Maghrébins, ceux du pays et ceux de la diaspora, qui ne l’ont pourtant jamais connu ni vu chanter sur scène», précisent, dans l’argumentaire du colloque, les organisateurs de cette manifestation qui prend une dimension internationale par l’implication de chercheurs venus d’Agadir (Maroc), d’Ottawa (Canada) et de France. Outre les départements de culture et de langue amazighe de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira et Batna, la liste des intervenants comprend des enseignants des universités de Blida, Tindouf et Mila. Déclinées dans les trois langues (tamazigh, arabe et français), les communications portent sur la biographie et l’œuvre de Matoub Lounès en tant que poète-interprète, dont le militantisme a déteint incontestablement sur son œuvre, ce qui lui a coûté sa vie. C’est cette œuvre engagée sur laquelle s’est penché le professeur Ahmed Boualili dans une étude stylistique et une critique idéologique qui l’ont amené à faire ressortir les «principales philosophies» qui se dégagent des textes de l’auteur d’Aghuru. Le professeur Boualili s’est intéressé à la «philosophie politique» du chanteur ainsi qu’à sa «philosophie esthétique». «On a tendance à penser que ce qui oppose Lounis Aït Menguellet et Matoub Lounès tient au fait que le premier privilégie la sagesse, alors que le second est plutôt un homme d’action, meneur de troupes et démagogue dans son sens premier. D’ailleurs, on est enclin à qualifier le premier de philosophe et le second de casse-cou. Pourtant, l’oreille initiée peut déceler dans l’œuvre poétique de Matoub Lounès beaucoup de sagesse philosophique, qu’on m’excuse la tautologie», remarque le Pr Boualili, qui distingue trois fonctions dans la poésie de Matoub : religieuse, politique et technique. La dénonciation des dérives du pouvoir dans notamment les chansons Tabrats i lhukam (Lettre aux gouvernants), Monsieur le président et bien d’autres, remplit pleinement la fonction politique en empruntant à Bakounine le principe que l’«Etat est incompatible avec la liberté humaine» et que le même Etat «est un danger liberticide». Matoub s’oppose ainsi à la conception de Hobbes pour qui «la liberté doit être aliénée à l’Etat», il est donc «partisan d’une société sans Etat» et de la «promotion des particularités régionales et la reconstitution des communautés». «Pour Matoub, la Kabylie est l’exemple même d’une communauté forte capable de faire avancer l’Algérie», observe Ahmed Boualili. L’universitaire déduit aussi que, pour le Rebelle, «la religion est dangereuse, notamment dans son versant dogmatique» et qu’à ce propos, «dans la chanson Hymne à Boudiaf, il dénonce le courant obscurantiste qui va mener l’Algérie au chaos». La liberté aussi est un thème majeur dans la poésie du chanteur, en tant que «droit inaliénable», un droit qui s’arrache. Le professeur Boualili considère que Matoub rejoint en cela «la conception des philosophes du contrat social» à l’exemple de Rousseau. «Matoub est un homme d’action, pragmatique, humaniste, accepte l’autre, est de toute les luttes, s’oppose à la religion, à l’hégémonie de l’Etat, aux calculs politiques manipulateurs, à l’oppression au nom d’un dogme ou d’une langue, à l’essentialisme à la prédestinée humaine…» En un mot, Matoub Lounès est un «philosophe existentialiste», conclut le Pr Boualili. L’œuvre et le combat de Matoub Lounès dépassent les frontières nationales et forcent le respect de nos voisins rifains du Maroc. Abdelmoutaleb Zizaoui, d’Agadir, a pris connaissance des chansons de Matoub deux ans après sa mort. Hier, il a communiqué sur les thématiques de l’ironie du sort et de l’éveil identitaire dans l’œuvre du Rebelle et leur trouve des échos dans la chanson engagée rifaine. Pour Djamel Chikh, de l’université d’Ottawa, «dans l’imaginaire militant amazigh, Matoub joue le rôle de leader d’opinion dont le verbe est écouté et le message suivi». Matoub Lounès est vu comme «un personnage-repère dans l’imaginaire social militant dont le rôle sociopolitique est cardinal», ce qui le distingue des autres interprètes engagés de son temps et des temps anciens.
Samedi 23 juin à 14h, Xavier Driencourt dédicacera le livre Quatre nuances de France, quatre passions d’Algérie, à la librairie du Tiers- Monde. Ce livre est le fruit de la rencontre improbable et chaleureuse de quatre hommes aux parcours singuliers. l 'est original car il fait dialoguer quatre voix qui n’ont pas l’habitude de se parler : un diplomate, le journaliste de renom Rachid Arhab, Karim Bouhassoun, un jeune Franco-Algérien originaire des banlieues françaises, et Nacer Safer, ex-sans-papiers algérien en France. Réunis à l’initiative de Xavier Driencourt, ces quatre hommes expriment leur vision personnelle de la France et de l’Algérie et soulèvent des questions cruciales, telles que celle du vivre-ensemble républicain et de l’apport des Français venus d´ailleurs. «Il y a des centaines de hauts fonctionnaires comme moi, il y a des centaines de milliers, voire des millions, de bi- nationaux, comme Karim, des dizaines et sans doute des centaines de milliers de sans-papiers comme Nacer. Mais combien se rencontrent et ont l’occasion de parler ? (…) Parler entre nous, venant d’horizons si différents, de l’immigration, de l’intégration, de la religion et de l’islam, de la France et de son identité, de l’Algérie probablement, avec des regards si différents, était finalement une démarche citoyenne», présentera Xavier Driencourt. Les quatre auteurs y livrent un récit personnel de leur histoire, de leur parcours et de leur relation intime et forte avec la France et l’Algérie. Chacun à sa manière témoigne d’une quête de fraternité, animé de la volonté de regarder vers l’avenir du vivre-ensemble, sans tourner le dos au riche passé commun tissé entre la France et l’Algérie, souvent douloureux, toujours passionné. «A mon retour en France, quatre ans plus tard, j’ai gardé un intérêt de plus en plus personnel pour l’Algérie (…) progressivement, presque indiciblement, en quatre ans, par les rencontres, les expériences, les amitiés, les déplacements dans le pays, s’est opérée en moi une sorte de mutation biologique qui a transformé mon regard de haut fonctionnaire en un regard d’homme avec ses questionnements, ses doutes et ses interrogations», étayera Xavier Driencourt. Ce livre est un espace de débat citoyen et une interpellation forte et sans langue de bois pour dépasser les idées reçues, construire la société de demain et raffermir les liens qui nous unissent par-delà la Méditerranée.
Le public parisien est convié à un grand hommage à Matoub Lounes à l’occasion du 20e anniversaire de sa disparition ce vendredi 22 juin à 19 heures dans la mythique salle du Bataclan . A l’affiche, de grands noms de la chanson kabyle engagée, à l’instar de Zedek Mouloud, Oulahlou, Ali Amran, Malika Domrane et Akli D. Le gala, organisé en partenariat avec Berbère Télévision, est à l’initiative de l’association Matoub Lounès Mémoire et Transmission fondée par sa veuve Nadia. Jointe par téléphone, Nadia Matoub a tenu à remercier tous ceux qui ont investi leur temps et leur énergie pour mettre sur pied cet hommage : «Je remercie vivement les membres de l’association, les amis et les journalistes qui ont contribué à la diffusion de cet événement et tous ceux qui nous ont soutenus. Il est vrai que nous avons dû faire face à de nombreuses difficultés, mais l’essentiel est que nous soyions à présent fin prêts pour accueillir ceux qui seront avec nous ce vendredi pour partager ce moment de commémoration.» «Lounès incarne toujours la résistance et l’espoir…» «Lounès est un musicien et un poète, c’est pour cela que nous avons tenu à lui rendre hommage dans la musique et la poésie. Le choix de la salle du Bataclan n’est pas fortuit non plus. C’est une façon d’exprimer notre soutien à toutes les victimes de la violence armée et de l’intolérance. A travers cet hommage que nous voulons fidèle au combat et au parcours de Lounès, c’est aussi la mémoire de ceux qui ont été arrachés à la vie par la barbarie que nous souhaitons honorer. Je pense aux trois jeunes assassinés en 1998 lors des manifestations qui ont suivi son assassinat et aux victimes du Printemps noir», dit Nadia avant de conclure : «Vingt ans après son lâche assassinat, Lounès incarne toujours la résistance et l’espoir. Sa voix berce des millions de personnes et son message de liberté n’a pas fini d’inspirer et de faire l’histoire.»
Le complexe des textiles algéro-turc Tayal, dont la première usine est entrée en production en mars dernier, vient d’accomplir sa première opération d’exportation de produits semi-finis vers la Turquie, a annoncé hier le ministère de l’Industrie et des Mines dans un communiqué. Il s’agit d’une livraison de 25 tonnes, par deux conteneurs, de filés coton numéro métrique 50/1, effectuée à partir du port d’Oran. «Cette opération d’exportation sera renforcée très prochainement par d’autres, en fonction de la montée en cadence de la production de ce complexe et des excédents dégagés sur les ventes sur le marché national (…). Ces quantités vont accroître les capacités du secteur de la manufacture en Algérie, notamment celui des tissus, de la confection et de l’habillement, afin de couvrir les besoins du marché national et d’aller vers l’exportation», a expliqué la même source. Implanté dans la zone industrielle Sidi Khettab (Relizane), sur un terrain de 250 hectares, le nouveau complexe dédié au textile a été réalisé conformément à la règle 51/49 régissant l’investissement étranger dans le pays. Les actionnaires de cette coentreprise sont composés des entreprises publiques Confection et habillement (30%) et de Texalg (21%) pour la partie algérienne. Les 49% restant du capital sont détenus par la société turque Intertay, filiale du groupe turc Taypa. Cette infrastructure stratégique porte, dans une première phase, sur la réalisation de huit usines intégrées, spécialisées dans la production de textile (chemises, pantalons jean, articles de bonneterie, finissage de tissus…) et d’une école de formation dans les métiers du textile avec des prévisions de production annuelle de 44 millions de mètres linéaires pour le tissage, de 12 200 tonnes pour la filature et de 30 millions de pièces pour différents produits, notamment les pantalons, les tricots et les chemises. Elle devrait s’achever d’ici 2019 et créer 10 000 emplois. Selon les mêmes prévisions, 60% du volume de la production seront destinés à l’exportation, tandis que la part restante permettra de répondre aux besoins du marché local. L’usine de filature de Tayal a déjà démarré sa production en mars dernier avec une capacité initiale de production de 30 millions de mètres par an. La deuxième phase du projet portera, quant à elle, sur la réalisation de 10 unités de production de fibres synthétiques (matière première de tissus), de linges de maison et de tissus techniques. Ce projet d'un coût global de 170 milliards de dinars emploiera 25 000 personnes à partir de 2020, date de la finalisation totale du complexe, selon le ministère de l’Industrie.
Le directeur du département région MENA et Asie centrale au Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, a publié hier un article sur le site de l’agence Bloomberg, dans lequel il appelle les pays exportateurs de pétrole dans la région à ne pas trop s’enthousiasmer de la hausse actuelle des prix du pétrole et à continuer leurs efforts de diversification de leurs économies respectives. «La hausse significative des prix du pétrole au cours de l’année écoulée a d’importantes implications pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, où les hydrocarbures jouent encore un rôle essentiel dans l’économie. Malgré ce changement, il est impératif que les pays de la région restent résolus à réduire leur dépendance au pétrole et à rendre leur économie plus diversifiée et résiliente», dit-il dans son article. L’auteur estime que les exportateurs de pétrole de la région gagneront 210 milliards de dollars de plus en 2018-2019 si les prix du pétrole s’étaient maintenus aux niveaux enregistrés en 2017. «La hausse des prix stimulera probablement la confiance, contribuant ainsi à stimuler la croissance et l’investissement dans les secteurs non pétroliers — bien que le risque géopolitique accru puisse freiner cet optimisme», indique Jihad Azour. Ce dernier avertit les décideurs des pays exportateurs de pétrole de continuer les réformes entamées lorsque les prix du baril n’excédaient pas 50 dollars. «Les exportateurs pourraient être tentés d’assouplir sensiblement leurs programmes de réduction du déficit, qu’ils ont entrepris après la forte baisse des prix du pétrole en 2014 qui a réduit leurs revenus… Cela serait mal avisé. Les exportateurs de brut ne devraient pas manquer cette chance de se préparer à la prochaine crise des prix», affirme le responsable du FMI. Il rappelle à cet effet que les contrats à terme sur le pétrole suggèrent que les prix chuteront en dessous de 60 dollars le baril d’ici 2030. Devant les appels à l’augmentation des subventions, les décideurs «doivent résister», estime Azour, et continuer à éliminer progressivement les subventions généralisées au carburant en faveur de programmes ciblés qui profitent aux pauvres. «Cela libérera de la place pour des dépenses plus utiles dans les projets d’infrastructures, l’éducation et les dépenses sociales.» M. Azour affirme que la réduction de 1 point du PIB des subventions à l’énergie réorienté vers les dépenses d’infrastructures a le potentiel sur six ans d’augmenter le PIB de 2 points et de créer un demi-million d’emplois dans la région. Il conseille aux pays de la région «un engagement indéfectible en faveur d’une réforme qui crée un secteur privé diversifié et robuste, s’attaque à la corruption et réduit la dépendance à l’égard du pétrole».
L’OPEP, qui doit décider, le 22 juin à Vienne, de l'avenir de l'accord de limitation de la production, se dirige vraisemblablement vers des échanges plutôt tendus entre l’Arabie Saoudite, qui penche pour un relèvement du seuil de la production, et l'Iran, l'Irak et le Venezuela, qui militent pour le statu quo. L’organisation, qui selon ses statuts doit prendre une décision consensuelle, n’a d’autre choix pourtant que de trouver un compromis à l’issue de discussions qui s’annoncent véhémentes. La décision dépendra de l’issue du rapport de force qui s’est d’ores et déjà installé entre la l’Arabie Saoudite d’une part, soutenue par la Russie, et l’Iran et ses alliés d’autre part. L'Iran annonce la couleur en faisant part de son intention d’opposer son droit de veto si le ministre saoudien, Khaled Al Faleh, propose d'augmenter les objectifs de production, selon ce que rapporte l'agence Bloomberg. D’autres sources citées par l'agence soulignent que les deux géants pétroliers que sont l'Arabie Saoudite et la Russie ont tempéré, pour leur part, leurs ambitions et proposent désormais une augmentation modérée de 300 000 à 600 000 barils par jour, afin d’apaiser les mécontents et permettre à l'accord de l'OPEP et des dix autres producteurs de se poursuivre sur le long terme. Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, qui doit prendre part à la réunion OPEP — non-OPEP, qui se tiendra au lendemain de la réunion officielle de l’OPEP, avait émis récemment l'hypothèse d'une hausse nettement plus marquée, de 1,5 million de barils par jour avant de revoir, avec l’Arabie Saoudite, la perspective de la hausse à la baisse. Selon l’agence Bloomberg, plusieurs pays OPEP et non OPEP ont planifié, pour leur part, des plans d'augmentation de la production, mais aucun consensus n'a émergé à la veille de ce qui risque d'être une rencontre difficile de l’organisation qui a pu maintenir une grande cohésion, depuis septembre 2016, date de sa première réunion conciliante à Alger, où la décision de la réduction de la production avait été ébauchée et poursuivie depuis, au fil des réunions, avec succès par l’organisation. Après deux ans de production serrée pour limiter une surabondance mondiale, les prix se sont redressés et les stocks sont plus proches des niveaux habituels, ce qui a déclenché un débat sur la redirection de la politique de l’OPEP et de ses alliés au second semestre de cette année. Cependant, certains membres, qui produisent déjà en deçà de leurs quotas, ne peuvent augmenter leur production, à l’image du Venezuela en proie à une grave crise économique. Il est à savoir que le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, prendra part aux réunions des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires non membres, dans la capitale autrichienne. Ainsi, le ministre de l’Energie assitera à la 9e réunion du comité conjoint de monitoring OPEP et non-OPEP (JMMC) à Vienne le 21 juin, selon un communiqué du ministère. A cette occasion, les ministres membres du JMMC examineront le niveau de conformité des 24 pays OPEP et non OPEP à leurs engagements pris et consignés dans la déclaration OPEP-non OPEP du 10 décembre 2016, a précisé le communiqué. A noter que le JMMC est composé de quatre pays membres de l'OPEP (Algérie, Arabie Saoudite, Koweït et Venezuela) et de deux pays non membres de l'organisation (Russie et Oman). Le ministre de l’Energie participera également à la 174e Conférence ministérielle de l’OPEP, le 22 juin, et à la 4e réunion ministérielle des pays OPEP et non OPEP, le 23 juin. M. Guitouni interviendra, par ailleurs, lors du 7e séminaire international de l’OPEP, qui se tiendra les 20 et 21 juin à Vienne. «Ce 7e séminaire international figure parmi les plus importants forums mondiaux d'experts dans le domaine de l'énergie», a noté la même source. Les ministres des pays membres de l'OPEP et des pays producteurs non membres de l'organisation se réuniront avec de hauts responsables d'entreprise et d'organisation internationale ainsi que des scientifiques et des experts en énergie pour discuter des différentes perspectives autour du thème «Pétrole : coopération pour un avenir durable».
Le moteur de recherche le plus utilisé sur internet a orné, à cette occasion, sa page d’accueil par un portrait en noir et blanc de l’artiste, un des pionniers de la peinture moderne en Algérie. Né le 17 juin 1928 à Aït Djennad en Kabylie, M’hamed Issiakhem a fait ses classes à la Société des beaux-arts d`Alger en 1947, avant de rejoindre l`Ecole des beaux-arts d`Alger, puis celle de Paris, où il est admis après une exposition dans une galerie parisienne. A 16 ans, il perd trois membres de sa famille et se voit amputé du bras gauche suite à la manipulation d’une grenade ramassée près d’un camp militaire français. Artiste accompli touchant à tous les domaines des arts plastiques, M’hamed Issiakhem avait apporté sa touche, si particulière, à des œuvres cinématographiques et littéraires. Fondateur de l`Union nationale des arts plastiques (UNAP), il s’est aussi consacré, un temps, à l’enseignement et réalisé des billets de banque et des timbres postaux, outre les nombreuses fresques murales qui ornent les rues d’Alger. Le mouvement «Aoucham» (Tatouage), une empreinte M’hamed Issiakhem était aussi dessinateur de presse et créateur de décors pour des films comme La voie, de Slim Riad, ou Poussières de juillet, réalisé pour la Télévision algérienne avec son compagnon, l’écrivain et dramaturge Kateb Yacine, qui l’avait affublé du surnom «œil de lynx». Son style, Issiakhem, qui avait inspiré le mouvement «Aoucham» (Tatouage) à ses débuts par l’utilisation des tatouages berbères dans les portraits de femmes, demeure reconnaissable sur les fresques et décorations d’édifices et omniprésent dans l’enseignement des arts plastiques et dans les œuvres d’un très grand nombre de plasticiens algériens. Issiakhem est décédé en décembre 1985 à Alger à la suite d’une longue maladie.
Le Prix de la littérature arabe 2018, créé par la fondation Jean-Luc Lagardère, sous l’égide de la Fondation de France, et l’Institut du monde arabe (l’IMA) est destiné à récompenser un écrivain par l’attribution d’un prix d’un montant de dix mille euros. Pour cette nouvelle édition 2018, sept titres ont été retenus et seront proposés aux membres du jury. Il s’agit de Nos richesses, de la romancière algérienne Kaouther Adimi (Seuil), L’Ombre du soleil, de Taleb Alrefai (Actes Sud), Un jeune homme en colère, de l’écrivain algérien Salim Bachi (Gallimard), La Minette de Sikirida, du Libanais Rachid El-Daïf (Actes Sud), Les femmes de Karantina, de Nael Eltoukhy (Actes Sud), La Ville gagne toujours, de l’Egyptien Omar Robert Hamilton (Gallimard) et Des ailes au loin, de Jadd Hilal (Elyzad). Le Prix de la littérature arabe a été créé en 2013. Il est considéré comme la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Le prix en question vise à promouvoir le roman ou le recueil de nouvelles d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français et publié entre le 1er juin 2017 et le 31 mai 2018, c’est du moins ce que stipule le communiqué de presse. Le jury se réunira à l’automne sous la présidence de Pierre Leroy, co-gérant de Lagardère SCA, pour délibérer et désigner le (ou la) lauréat(e) de la nouvelle édition du Prix de la littérature arabe. Celui-ci sera dévoilé et remis à l’Institut du monde arabe (IMA) lors d’une cérémonie qui prévue le 24 octobre prochain, et ce, en présence de Jack Lang, président de l’IMA. Selon le règlement intérieur, le Prix de la littérature arabe récompense une œuvre littéraire écrite sur la thématique du monde arabe. «Ce prix est décerné à un écrivain désigné nominativement et non à un groupe. Les ouvrages susceptibles d’être proposés pour le prix de l’année N devront avoir été publiés entre le 31 mai de l’année précédant la remise du prix (N-1) et le 31 mai de l’année au cours de laquelle est remis le prix (N)». Pour rappel, depuis sa création, par la fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe a été remis au Libanais Jabbour Douaihy (2013), à l’Égyptien Mohamed al-Fakharany (2014), au Saoudien Mohammed Hasan Alwan (2015), à l’Irakienne InaamKachachi (2016) et à l’Irakien Sinan Antoon (2017) pour son roman Seul le grenadier (Sindbad /Actes Sud). L’année dernière, deux mentions spéciales ont également été attribuées à la Marocaine Yasmine Chami pour son roman Mourir est un enchantement (Actes Sud) et au Syrien Khaled Khalifa pour Pas de couteaux dans les cuisines de cette ville (Sindbad/Actes Sud).
Une première en Algérie, Tiken Jah Fakoly, artiste ivoirien mondialement connu, auteur, compositeur, interprète, héros du reggae, et notamment connu pour ses engagements en faveur de l’éducation, milite activement pour l’amélioration des conditions de vie en Afrique. La première partie sera assurée par Djamil Ghouli alias «Djam», ex-leader du groupe Djmawi Africa. Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Moussa Doumbia Fakoly, est considéré comme le héros du reggae moderne et une icône de la musique africaine. Il a prévu une escale lors de sa tournée en Algérie, le 28 juin 2018 à partir de 20h30, au Théâtre de verdure. Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, est un chanteur de reggae ivoirien. Il est né le 23 juin 1968 à Odienné, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Issu d’une famille de forgerons, Fakoly découvre assez tôt la musique reggae et monte son premier groupe, Djelys, en 1987. Il réussit peu à peu à se faire connaître au niveau régional, puis national, avec ses concerts. Très concerné par l’évolution sociale et politique de son pays, Tiken Jah écrit des textes incisifs sur la situation électorale qui fait suite à la disparition d’Houphouët-Boigny en 1993, ce qui lui valut une grande popularité au sein de la jeunesse. En 1998, il monte pour la première fois sur scène en Europe, à Paris. Depuis 2003, Tiken Jah Fakoly vit exilé au Mali suite à des menaces de mort. Il obtient la Victoire de la musique en 2003 dans la catégorie album Reggae/Ragga/World pour l’album Françafrique. En 2002 et 2005 il chante lors de la Fête de l’Humanité. Lors de l’édition de 2008, 50 000 personnes l’ont suivi sur la grande scène du parc de La Courneuve. Lors d’un festival de rap à Dakar, au Sénégal, en décembre 2007, Fakoly demande, entre autres, au président Wade de «quitter le pouvoir s’il aime le Sénégal», il parle aussi du danger que court le pays. Fakoly est déclaré persona non grata au Sénégal suite à ces déclarations jugées «fracassantes, insolentes et discourtoises» par le gouvernement sénégalais. Un arrêté d’entrée et de sortie du territoire sénégalais a été pris par le ministre de l’Intérieur. Fakoly quitte le pays le lendemain. En juillet 2008, il joue au Festival Solidays, aux Francofolies de La Rochelle, ainsi qu’au Festival Emmaüs de Pau (18 000 personnes). En juillet, il va au Paleo Festival de Nyon, puis revient au Festival du Bout du Monde en août. Tiken Jah a financé deux établissements scolaires, dont le premier fut inauguré a Touroni, Côte d’Ivoire, en décembre 2008. Les photos sont disponibles sur le site «Un concert, une Ecole». Pour sa tournée Afrique 2009, parrainée par Cheikh Modibo Diarra — ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco —, Tiken a l’ambition de reverser l’ensemble des revenus issus de la billetterie au bénéfice de la construction d’écoles. La tournée, prévue pour une premiere partie dans sept pays d’Afrique francophone, devrait être financée grâce au soutien de grandes marques internationales et locales. Tiken, à cette occasion, a créé un site internet ecole-fakoly.com., qui contient tous les détails de la tournée. (Source Wikipédia) Théâtre de verdure Laâdi Flici (en contrebas de l’hôtel Aurassi-Alger) Jeudi 28 juin à partir de 20h30 Concert de Tiken Jah Fakoly (reggae, afro-beat) Prix du billet : 2000 DA. La vente des billets se fera au niveau du 48, Librairie L’Arbre à dires, Sidi Yahia, Alger tous les jours de 11h à 19h (sauf le vendredi).
De l’avis du sociologue Mohamed Mebtoul, le pouvoir a favorisé une intense et libre circulation des produits alimentaires dans l’espace urbain dans le but de créer les conditions politiques de sa reproduction à l’identique. Il estime également que l’investissement dans la surconsommation alimentaire est une manière de faire oublier la crise multidimensionnelle du système social et politique. Aussi, la multiplication des émissions culinaires a, selon notre sociologue — qui a mené une enquête sur l’alimentation de l’enfant — pour fonction sociale de participer au statu quo dans la société. Ces dernières années, il y a eu de grands changements dans les habitudes de consommation des Algériens. Ce qui a engendré de grandes dépenses chez les ménages et poussé les importations vers le haut. Qu’en pensez-vous ? Les mutations alimentaires rapides et brutales durant les années 2000 sont dominées, sans être exclusives, par le sucre et le gras au détriment des protéines végétales (Chikhi, Padella, 2014). Notre enquête socio-anthropologique sur l’alimentation de l’enfant, menée dans six quartiers d’Oran, confirme la circulation intense des protéines animales, des produits sucrés dominés notamment par les confiseries, les jus et le pain dans les différents espaces sociaux (famille, école, crèche, rue, etc.). La description fine des différents repas (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) permet de relever l’opulence alimentaire principalement au cours du dîner auprès des catégories sociales aisées, qui se traduit par l’importance des protéines animales, tajines et gratins. A contrario, les restrictions alimentaires sont prégnantes dans les familles de conditions sociales modestes, avec une forte prévalence de l’anémie chez leurs enfants. Elles se contentent bien souvent d’une soupe, vermicelle au lait ou lentilles. Nous sommes bien en présence d’une bipolarisation entre des produits alimentaires prestigieux, faisant honneur à soi et aux autres, et les autres mineurs, dépréciés, situés au plus bas de la hiérarchie alimentaire (Halbwachs (1933). L’alimentation, loin d’être uniquement nutritionnelle, recouvre une dimension sociale, mobilisant du prestige, de la puissance, du pouvoir, dévoilant une hiérarchie sociale et sexuée dans tout le processus du travail culinaire (achats des produits, préparation des repas, servir le repas, vaisselle, etc.) qui s’opère au détriment des femmes prises dans l’étau du travail domestique, invisible, gratuit, socialement peu reconnu. Mais il faut peut-être tenter une explication plus générale liée à la rente pétrolière à l’origine de cette frénésie alimentaire. Le pouvoir a favorisé une intense et libre circulation des produits alimentaires dans l’espace urbain dans le but de créer les conditions politiques de sa reproduction à l’identique. Il est loisible d’observer l’emboîtement entre les activités légales, tolérées et interdites. L’informel «nourrit» le formel et réciproquement. Le statut de consommateur socialement diversifié a gommé celui de citoyen qui état avant celui qui participe de façon active et critique à la constitution de l’espace public (Mebtoul, 2018). Le pain et les produits sucrés sont des objets politiques mobilisés par l’Etat pour amortir les conflits dans la société. L’arrivée des chaînes de télé dédiées à l’art culinaire et les réseaux sociaux ont augmenté cet engouement qui a poussé en parallèle bon nombre de commerçants et d’opérateurs économiques à investir dans ce créneau. Mais aussi à intensifier les campagnes de publicité... Il faut à tout prix faire oublier la crise multidimensionnelle du système social et politique en investissant symboliquement dans la surconsommation alimentaire par la multiplication des émissions culinaires qui ont pour fonction sociale de participer au statu quo dans la société. Investir médiatiquement sur le manger, autrement dit la société du ventre, qui est de l’ordre d’une production sociale, est une substitution pour tenter de faire oublier l’ennui, le désœuvrement, le désespoir des jeunes à la marge, l’absence de toute perspective d’une population prise dans le «piège» de la consommation. Le manger compense les multiples tensions dans la société : le stress, la lourdeur d’une bureaucratie difforme, permettant aux privilégiés de passer à travers et les autres personnes anonymes d’être dans l’errance sociale et la précarité. Les émissions culinaires permettent d’accroître un imaginaire alimentaire sexué, montrant un espace cuisine qui doit à tout prix faire rêver la mère nourricière, disposant de tous les objets techniques modernes de cuisine, mettant en scène des repas souvent coûteux qui ont pour effet pervers de renforcer les inégalités entre les différentes catégories sociales. Quelles sont, à votre avis, les couches ciblées dans ce cadre ? L’import-import, de connivence avec l’informel et certains rouages institutionnels, a produit de nouvelles catégories d’acteurs qui vont connaître une ascension sociale fulgurante et brutale pour se retrouver dans des positions sociales dominantes dans le système social et politique, en s’appuyant sur la complicité et la bienveillance des uns à l’égard des autres et vice-versa. La société algérienne fonctionne à partir des logiques d’inversion qui ont profondément perverti le travail, le mérite, le savoir au profit de l’ostentation alimentaire pour cette catégorie d’acteurs, la violence de l’argent et le déploiement actif de réseaux sociaux qui ont toute la latitude de construire leurs propres «droits». Ils ont ainsi contribué au déferlement de marchandises importées qu’on retrouve dans tous les recoins des espaces urbains, dévoilant le sens politique et social à la question de l’alimentation. Il semble important de prendre ses distances avec une économie morale qui consiste à culpabiliser et à infantiliser sans cesse les personnes rendues «responsables» du gaspillage alimentaire, alors que profondément son origine est liée au fonctionnement du politique. Le pouvoir ne peut exister qu’en actionnant l’inflation alimentaire devant apparaître comme la seule alternative que doivent emprunter les sujets (et non les citoyens) pour accéder au «bonheur» promis par l’Etat.
A la faveur du boom des chaînes de télé dédiées à la cuisine et au changement des habitudes de consommation des Algériens, le marché des ustensiles de cuisine et des différents ingrédients a connu un bouleversement ces dernières années. Quelle explication donner à la propulsion de ce commerce ? Vous savez, de nos jours, presque toutes les chaînes de télévision, notamment les plus grandes, proposent des émissions culinaires télévisées avec un format qui leur est propre. Ce n’est pas l’effet du hasard si elles fleurissent, cela veut tout simplement dire que l’audience est au rendez-vous. Cependant, ces émissions ont toutes en commun la mise en valeur d’un ou plusieurs chefs de cuisine. Il est évident que les médias, notamment la télé qui est le premier support, ont joué un rôle important dans le développement de l’image de la cuisine pour la rendre plus accessible, et qui, finalement, sera utilisée pour faire connaître et promouvoir un produit ou une marque. Ces émissions sont aussi un moyen pour les chefs cuisiniers d’assurer la promotion de leurs restaurants ou gagner en notoriété. En Algérie, comme ailleurs, cette médiatisation a permis de renouveler notre quotidien en matière culinaire sans oublier, comme vous l’avez évoqué, un grand changement opéré dans nos habitudes et choix de consommation. Parfois on s’étonne de ces changements, oubliant au passage que le changement des habitudes de consommation est l’un des objectifs marketing de nos opérateurs économiques qui actionnent les médias pour atteindre cet objectif afin de gagner de nouvelles parts de marché. Cependant, les concepts ont évolué, en passant de l’apprentissage vers plus d’originalité. Nous avons des émissions par exemple centrées sur le thème des ingrédients afin de confectionner une recette originale ou innovante, créant une forte demande sur le marché. Ces mêmes émissions ont également contribué à donner plus de visibilité aux ustensiles, accessoires et outils de préparation utilisés dans une cuisine, suscitant curiosité et intérêt chez la ménagère, ce qui a aussi donné naissance à un grand marché en Algérie Idem pour la restauration avec l’arrivée de nouvelles chaînes… Effectivement, l’arrivée des émissions dédiées à la cuisine a médiatisé les différentes professions telles que celles des restaurateurs et des pâtissiers à travers les chefs cuisiniers qui les animent et qui, souvent, sont à la tête de ce genre d’établissement. Ces programmes ont aussi développé une certaine curiosité chez certains de nos jeunes, qui s’intéressent de plus en plus à ces métiers, des parents encouragent même leurs enfants à faire une formation dans le domaine de la cuisine ou de la pâtisserie, car ces métiers manuels ont une meilleure réputation grâce à la télévision. Comment encadrer ce segment et comment en tirer profit ? Si on prend le segment des ustensiles de cuisine, nous remarquons que la demande augmente d’année en année, notamment pour les ustensiles pratiques qui enregistrent une forte demande. Le marché des ustensiles de cuisine se caractérise par un nombre important d’acteurs et une intensité concurrentielle importante dans la course à la taille critique, dominée surtout par les produits importés. Pour profiter de l’essor du marché des ustensiles de cuisine, les fabricants adaptent de plus en plus d’appareils professionnels à une utilisation grand public, avec des pratiques commerciales efficaces, pour atteindre le plus rapidement la taille critique. Nous enregistrons un grand retard dans ce créneau en Algérie, malgré une opportunité de marché importante qui profite surtout aux produits étrangers. Le marché des ustensiles de cuisine devrait continuer à progresser au rythme des innovations techniques et esthétiques. Le savoir-faire est l’élément essentiel dans le développement de cette activité, qui, malheureusement, fait défaut chez nous, mais qu a peut être acquis, grâce à un partenariat gagnant-gagnant avec des partenaires professionnels qui pourraient éventuellement profiter des prix avantageux, de notre matière première, de notre marché, et de l’énergie et main-d’œuvre bon marché, et nous, de notre côté, produire ces ustensiles localement pour répondre aux besoins de notre marché domestique, et pourquoi pas viser les marchés extérieurs. Ce marché ouvre également la voie à l’informel. Quelle solution adopter justement pour y faire face ? L’économie informelle en Algérie représenterait plus de 50% du PNB selon certaines enquêtes. Face à l’ampleur du phénomène, l’Etat a engagé plusieurs actions pour lutter contre l’informel qui gangrène notre économie, mais qui, malheureusement, est devenu une réalité indéracinable, représentant une part importante de l’économie nationale, même si on peine à en avoir des chiffres réels. Parler des solutions revient à établir un diagnostic profond afin de lever les différents blocages qui affectent notre système de production. Néanmoins, en Algérie, le phénomène de l’économie informelle touche tous les secteurs, notamment celui des ustensiles, mais qui n’est pas facile à estimer ni mesurer, ce qui rend difficile l’approche pour l’éliminer ou, du moins, réduire son influence. D’où la nécessité de mettre en place un mécanisme de suivi et de mesure, qui est un préalable à l’élaboration d’une politique publique efficace de lutte contre l’informel en passant, comme première étape, par l’instauration d’un climat de confiance qui pourrait éventuellement encourager et inciter les acteurs de l’informel à rejoindre la sphère légale. La deuxième étape consisterait à s’attaquer aux éléments saillants des aspects informels. Il s’agit des petits métiers et unités de production qui alimentent les secteurs de l’informel. Le secteur formel aussi via des ventes sans factures et qui représente le poste le plus important en termes de fraudes fiscales et un flux intérieur non négligeable de marchandises non déclarés qui alimente aussi le marché parallèle. J’ajouterai à cela les importations parallèles ou la contrebande, qui représente des flux extérieurs importants de marchandises non dédouanées et non fiscalisées, alimentant le marché parallèle en produits en tous genres. Pour conclure, il faut se rendre compte que l’existence de ce phénomène est due aux défaillances du modèle économique algérien. Alors, il faut se mettre sérieusement au travail pour corriger les choses.
L’ouverture du champ audiovisuel au privé, les chaînes étrangères par satellites, la démocratisation de l’accès à l’internet et bien d’autres facteurs socio-économiques ont fortement contribué au changement des habitudes de consommation des Algériens, particulièrement depuis la fin des années 90’. Ce qui a entraîné dans ce sillage le développement de certains segments de marchés où la demande liée à ce changement n’a fait qu’augmenter. C’est le cas, justement, pour tout ce qui a trait à l’art culinaire et la décoration de table. Si avant les Algériens se contentaient de peu pour équiper leur cuisine ou pour préparer leurs repas et gâteaux, ce n’est plus le cas aujourd’hui avec tout ce qui est proposé comme nouvelles recettes et équipements modernes. Les offres pullulent, en effet, sur le marché. Les innovations dans ce domaine se poursuivent, profitant de l’engouement des consommateurs pour tout ce qui est nouveau en ce qui concerne les ustensiles de cuisine notamment. Une filière qui recouvre l’ensemble des accessoires et outils de préparation utilisés dans une batterie de cuisine et connaît un grand essor ces dernières années. En dépit de l’absence de statistiques fiables à ce sujet faute d’études, il faut dire qu’ils sont de plus en plus nombreux les commerçants à se lancer dans ce créneau. Engouement et effet de mode On le remarque d’ailleurs à travers les espaces commerciaux et les différents points de vente. La concurrence a fini par s’installer chez les distributeurs qui aménagent des rayons spécialisés. Ces derniers ont pris conscience du potentiel du marché et commercialisent de plus en plus les ustensiles, de l’épicerie fine et même des livres spécialisés qui se vendent comme des petits pains. Même les maisons d’édition ont investi dans cette activité. La part prépondérante du livre culinaire lors des différentes éditions du Salon international du livre d’Alger le montre clairement d’ailleurs. Rien qu’à Alger, les points de vente dédiés aux ustensiles de cuisine sont de plus en plus nombreux à ouvrir, engendrant une offre abondante, notamment par le biais de l’informel. Les sites de vente en ligne n’ont pas échappé à cette mode proposant une multitude de produits importés essentiellement. Sur les réseaux sociaux dans les groupes de cuisine, une part belle est consacrée à ce chapitre. Innovation Les fabricants cherchent également à tirer profit de cette activité, adaptant de plus en plus d’appareils professionnels à une utilisation grand public, misant justement sur les innovations sur tous les plans, suivant ainsi la tendance mondiale mais aussi celle du succès des émissions culinaires de plus en plus présentes sur les écrans. Des émissions qui profitent aux grands annonceurs de ces chaînes et aux marques nouvellement arrivées en Algérie. Dans ce cadre, il faut rappeler la conclusion, en 2017, d’un partenariat entre le tunisien Delta Cuisine et Condor pour le lancement de cuisines équipées sous la dénomination de «Convia». L’engagement a été pris d’offrir aux familles une haute qualité de vie à travers des produits électroménagers avec des technologies de pointe dans le domaine des ustensiles de cuisine. D’autres opérateurs privés algériens se sont également lancés dans ce créneau juteux en jouant sur le design, le marketing et les nouvelles technologies dans un marché de plus en plus concurrentiel. Il faut dire que l’auto-construction et la réception de nouveaux projets dans l’habitat ont favorisé aussi cet essor. «La première chose à laquelle pensent les ménages une fois les clés de leur maison entre les mains c’est d’équiper leur cuisine, alors autant saisir l’opportunité et proposer des produits de qualité», nous dira un commerçant spécialisé dans ce domaine. Mais à quel prix ? «Tout dépend des dimensions, des matériaux utilisés et de ce que veulent nos clients», nous expliquera-t-on à ce sujet. Mais, généralement, cela oscille entre 150 000 et 800 000 DA, voire plus dans certains cas. «J’ai équipé ma cuisine à raison de 300 000 DA», témoignera à ce sujet une mère de famille. Dans le cas de Condor par exemple, ce service est proposé à partir de 150 000 DA. Il est même prévu que les logements réalisés dans le cadre de la formule LPP (Logement promotionnel public) soient équipés par Condor. La vaisselle en provenance essentiellement d’Asie, de Turquie et d’Europe pour tout ce qui luxueux et de qualité n’échappe pas à cet engouement. Les rayons des magasins ne désemplissent pas. Robots ménagers, mixeurs, cuiseurs à vapeur, casseroles, marmites, services à café, faitouts et bien d’autres articles aux différentes formes et couleurs sont proposés à des clients toujours à la recherche de nouveaux modèles pour «actualiser» leur cuisine et salle à manger. «C’est un phénomène de mode», nous dira une maman qui avoue faire régulièrement les magasins dédiés aux métiers de la table pour découvrir les nouveautés. Si certains le font juste pour le plaisir des yeux, d’autres n’hésitent pas à mettre le paquet pour renouveler leur vaisselle. «Avec tout ce qui proposé sur le marché, on ne peut pas résister. Je consacre périodiquement un budget pour renouveler ma vaisselle et être à la page», reconnaîtra-t-elle. C’est le cas, par exemple, à l’occasion des fêtes familiales ou religieuses comme pendant le Ramadhan, période caractérisée par la frénésie de la consommation. Les acteurs de l’informel en profitent fortement. Informel Certains ont changé de créneau en l’espace d’un quelques semaines. Si au début du mois sacré ils proposaient sur les trottoirs tout ce qui a trait à l’alimentaire, il a suffi que l’Aïd approche pour qu’ils se convertissent en vente d’articles dédiés à la décoration des tables, Aïd oblige, alors que d’autres ont choisi de commercialiser les ingrédients pour gâteaux. C’est un segment qui a également pris de l’ampleur à la faveur du boom des émissions culinaires et des écoles de formation dédiées à la cuisine. «Il y a 15 ans, nous étions pratiquement les seuls dans ce quartier (Alger-centre) à vendre les produits de pâtisserie entre intrants et accessoires (moules et autres), mais aujourd’hui beaucoup d’autres commerçants sont arrivés. Mais ils ne sont pas tous professionnels», témoigne Omar gérant d’un magasin en plein cœur d’Alger. Comment a-t-il atterri dans ce domaine ? «A l’époque, nous suivions ce qui se faisait à l’étranger avec toutes les créations dans l’art culinaire. C’est ainsi que nous avions décidé d’investir avec l’aide d’un grossiste qui nous approvisionnait via un importateur. Certains producteurs locaux sont par la suite arrivés dans cette activité», poursuivra Omar pour qui beaucoup reste à faire afin d’organiser ce marché mais aussi pour résister face aux verrous à l’importation, comme le relèvera un autre commerçant à Bab Ezzouar : «La restriction des importations nous a perturbés et nous nous sommes retrouvés dans l’obligation d’augmenter les prix pour les articles qui ne sont pas produits localement. Ça ne marche plus comme avant puisque la demande a baissé. Elle émane surtout des pâtissiers et des femmes confectionnant les gâteaux à la demande pour les grandes occasions.» C’est surtout en été pour la célébration des fêtes de mariage et des réussites scolaires que cette demande reprend et que les marchés de gros connus à Alger comme ceux de Garidi, Essemar et Bab Ezzouar sont pris d’assaut. Ce sont en somme autant d’indicateurs qui illustrent la propulsion d’un marché qui profite surtout à l’importation, la contrefaçon et l’informel loin de toute organisation.
La direction de la JS Kabylie, sous la conduite de son président Chérif Mellal, peine à dénicher un entraîneur pour l’équipe, plus d’un mois après la fin de l’exercice écoulé et à deux jours seulement de la reprise des entraînements programmée pour ce mercredi. Pourtant, la direction de la JSK était sur deux pistes sérieuses, avant de subir un véritable flop face au refus des deux techniciens ciblés, dont l’un avait été annoncé, la semaine dernière, par Chérif Mellal, comme quasiment le nouvel entraîneur de la JSK. En effet, Djamel Menad, l’actuel coach adjoint de la sélection, et le Français Denis Lavagne, qui exerce comme directeur sportif au sein du Havre AC (Ligue 2 – France), ont tous les deux décliné les offres du président de la JSK en raison de leurs engagements. Un refus qui met la direction de la JSK dans l’embarras, au moment où la reprise est fixée pour ce mercredi. L’équipe devrait être dirigée par les deux adjoints de l’ex-entraîneur Youcef Bouzidi, à savoir Slimane Rahou et Mourad Karouf. Les deux techniciens auront ainsi la charge d’entamer la préparation d’intersaison, en attendant que Mellal désigne enfin un entraîneur. Il faut dire que le boss de la JSK a multiplié les annonces depuis un mois quant à la venue imminente d’un «grand entraîneur», sans pour autant concrétiser, laissant les supporters des Canaris sur leur faim. Un dossier qui devra être réglé au plus vite, selon certaines sources au sein de la direction kabyle, qui évoquent de nouvelles pistes d’entraîneurs, en précisant qu’il s’agirait de Français. Sur un autre registre, la direction de la JSK qui a jusqu’ici engagé neuf nouveaux joueurs, devrait bientôt clore l’opération avec l’arrivée de trois à quatre nouveaux éléments tout au plus, avec notamment un attaquant africain, plus précisément un Burundais répondant au nom de Abdurazak Fiston, qui joue en Irak, dont la venue est prévue cette semaine, au moment où la piste de l’attaquant nigérian serait sur le point d’être abandonnée en raison d’un différend. Outre la piste africaine, Chérif Mellal veut toujours les deux joueurs du Paradou AC, El Mouadhen et Meziani. Un dernier roud de négociations était d’ailleurs prévu hier soir, avec le président du PAC. Le dernier élément ciblé est l’attaquant du MO Béjaia, Belkacemi, avec lequel le responsable de la commission recrutement, Karim Doudane, est toujours en discussions. Ce dernier devait en outre rencontrer le capitaine Essaïd Belkalem en vue de revoir les termes du contrat que l’ex-international avait paraphé l’hiver dernier, et envisager une baisse de salaire et son maintien dans l’effectif kabyle.
Le candidat au bureau exécutif de la Ligue de football professionnel (LFP), Nacereddine Baghdadi, crie au complot de la part du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qu’il accuse ouvertement d’être derrière le rejet de son dossier de candidature par le président de la Commission de candidature Lafri. «Vous avez peur de Baghdadi car je suis un véritable acteur au service du football. Ma présence au sein du Bureau exécutif de la LFP dérange». Comment cela s’est-il passé ? Baghdadi relate les faits : «J’ai déposé ma candidature le dernier jour dans le but d’apporter mon expérience au football national. Au départ, j’ai eu deux mandatements : un pour le poste de président et l’autre pour le bureau exécutif. Le président de la Commission de candidature, Lafri, m’a conseillé de me présenter au Bureau exécutif. C’est ce que j’ai fait. Il m’appelle par la suite pour me dire que mon dossier est accepté et que je dois juste le compléter par une attestation de travail que j’avais pourtant fournie au préalable. Il est venu tout de même chez moi pour récupérer l’attestation de travail. Il me contacte plus tard pour m’informer que ma candidature est inéligible car je ne remplis pas les critères énoncés dans l’article 21 qui stipule que je dois avoir exercé au préalable au moins 3 ans à l’USMH. Je lui ai fait savoir que j’ai exercé de 2011 à 2017 comme commissaire au match et qu’il peut vérifier tout cela auprès du département finances de la LFP». Après tout ce parcours infernal, ma candidature est enfin validée et c’est M. Lafri lui-même qui m’en a informé. «Mais à la surprise générale, j’apprends par la suite que ma candidature est rejetée et que le PV a été changé par une fonctionnaire de la LFP sur instruction du président de la FAF, Kheireddine Zetchi, via le président de la commission, Lafri», a-t-il poursuivi. Avez-vous des preuves que c’est le président de la FAF qui est derrière le rejet de votre candidature ? Nacereddine Baghdadi n’y va pas par trente-six chemins : «Cela ne peut être que Zetchi et je défie M. Lafri d’apporter des preuves qu’il n’a pas reçu des ordres. Zetchi a peur de moi car ma présence au sein du Bureau exécutif le dérange. Moi je suis un véritable militant du football et je veux changer les choses. Au sein du bureau de la FAF, il y a des membres qui n’ont même pas un an d’exercice et je défie Zetchi de prouver le contraire.» Baghdadi estime que cet acte est immoral et contraire aux lois et règlements régissant le renouvellement des institutions sportives.
C’est hier que l’USM Alger a repris les entraînements, sous la conduite de son nouveau coach, le Français Thierry Froger qui a été présenté aux joueurs le même jour. I l s’agissait beaucoup plus d’une prise de contact. Les membres du staff ont également expliqué à leurs éléments le programme de la préparation estivale et les objectifs qui leur ont été assignés pour la nouvelle saison. Les nouvelles recrues du club, Mezghrani, Emery, Bentiba, Mahious, Benchaa, étaient également présentes, hier, au stade Omar Hamadi de Bologhine, pour prendre part à la première séance d’entraînement. Même l’attaquant zimbabwéen Charlton Mashumba, qui devrait signer son contrat aujourd’hui, était aussi de la partie. Agé de 25 ans, celui-ci évoluait jusque-là au club de Blackburn Rovers, de la deuxième division sud-africaine. Cette reprise des entraînements était fort attendue par les supporters qui ont commencé à émettre des doutes au sujet des multiples reports. Fixée initialement pour le 5 juin, la reprise a été dans un premier temps décalée de trois jours (8 juin), avant qu’elle ne soit carrément fixée pour le 11 juin sous les conseils de l’entraîneur Mesa Bazdarevic, selon Serrar, avec lequel le club avait trouvé un accord avant que le Bosnien ne se rétracte. Finalement la direction a décidé de ne reprendre les entraînements qu’après les fêtes de l’Aïd, ce qui s’est fait hier. Le directeur général du club, Abdelhakim Serrar, a subi donc une véritable pression, notamment au sujet du recrutement de l’entraîneur. Après plusieurs options (Badou Zaki et Bazdarevic), Serrar a finalement jeté son dévolu sur Thierry Froger. Ce dernier avait exercé pendant un mois au TP Mazembe (RD Congo) entre mars et avril 2017. Il avait été limogé après l’élimination du club de la Ligue des champions d’Afrique. Auparavant, le technicien français avait été sélectionneur du Togo (pendant neuf mois). Il a également entraîné plusieurs clubs de la Ligue 2 française et du «National» (3e division). A noter, en dernier lieu, que l’USMA va fort probablement libérer son attaquant marocain Reda Hajhoudj dont le parcours avec le club a été plutôt décevant. A rappeler aussi que les Rouge et Noir effectueront un stage en Tunisie du 24 juin au 4 juillet, avant de se déplacer vers le Kenya pour un second regroupement du 7 au 16 juillet. L’USMA jouera, le 18 juillet, à Kigali, face au Rayons Sport le troisième match de la phase de poules de la Coupe de la CAF. Après deux journées, le représentant algérien est leader du groupe D, avec 4 points.
Rencontrée dernièrement lors de la 13e tenue du Festival international du film oriental de Genève, en Suisse, la productrice iranienne, Elaheh, nous donne un large éclairage sur la cinématographie iranienne. Propos recueillis Par Nacima Chabani à Genève (Suisse) Comment êtes-vous venue dans le métier de la distribution de films, vous qui avez à peine la trentaine ? Je dirais que ma passion pour le cinéma remonte à il y a quatorze ans, alors que j’avais à peine 17 ans. Cela a commencé lorsqu’on me demandait souvent de réaliser des sous-titrages de film en anglais. Une langue que je maîtrise assez bien. Petit à petit, je me suis retrouvée au cœur de l’industrie du cinéma. Je suis détentrice, depuis dix ans, d’une licence en commerce international, avec une spécialité dans le domaine du cinéma, qui m’a permis d’allier ma passion pour le cinéma avec mes compétences académiques. Il faut dire que je me focalise depuis un certain temps sur la distribution de films documentaires à l’international, et ce, à travers ma compagnie de production et distribution baptisée «El Image». Cette dernière tente d’offrir une variété de films iraniens sur la plateforme online «Cinando». De même que j’ai ma propre boîte de distribution privée de films basée dans ma ville natale, Téhéran, ville où je vis d’ailleurs actuellement. Le Fifog d’or de la compétition officielle des longs métrages a été décerné au réalisateur iranien Mahmoud Ghaffari pour son film N° 17 Souheila... L’Iran est largement présent cette année au Fifog, avec cinq longs métrages, dont je suis distributrice de deux films sortis en 2017. Il s’agit de Souheila N° 17, une fiction réalisée par Mahmoud Ghaffari, en lice pour la compétition internationale, et Ferrari, d’Alireza Davood Nejad, en lice pour la compétition du Prix de la critique. Je suis venue avec une collègue qui est également distributrice du film Israfil, de Ida Panahandeh, une fiction sortie en 2017, en lice pour la compétition internationale du Fifog. Le réalisateur, Mahmoud Ghaffari, est également présent avec deux autres films, Ceci est un rêve et Hair, deux fictions respectivement sorties en 2013 et 2016, programmées dans la section World Panorama du Fifog. L’Iran ne peut être que fier d’avoir décroché le FiFog d’or pour le film N° 17 Souheila, du réalisateur iranien Mahmoud Ghaffari. Le film en question revient sur l’histoire d’une femme célibataire de 40 ans. Le désespoir la guette tellement qu’elle décide de trouver un mari au plus vite…, mais en Iran, où la religion est au centre de la vie, les choses demeurent assez compliquées. Comme le réalisateur n’a pas pu être présent pour recevoir son prix, il m’a chargée de transmettre le message suivant au public en cas de victoire : «Je suis content de recevoir ce prestigieux prix et je suis aussi très triste de ne pas être parmi vous ce soir. Je suis content que le festival fête la thématique féminine. J’offre le Fifog d’or aux femmes de mon pays qui luttent au quotidien pour leurs droits.» Quel est votre point de vue sur la production cinématographique iranienne actuelle ? Je dirais que la situation du marché du film iranien dépend du genre de films à diffuser. Concernant les films commerciaux, le marché du film à l’intérieur du pays se porte assez bien, excepté pour les films d’auteur et autoproduits, où la situation diffère lourdement. Le marché demeure très moyen et restreint, à l’image de plusieurs autres pays du monde. Pourriez-vous revenir sur les restrictions et la censure des pouvoirs publics sur l’industrie du film en Iran ? Il est clair que les producteurs et professionnels du film sont tenus d’obéir et de respecter les lois et conditions en vigueur dans le pays qu’imposent les pouvoirs publics. Il s’agit bien d’actions de censure qui concernent l’industrie du film dans le pays, ce qui est d’ailleurs le cas de mon film, Ferrari, qui est interdit de diffusion en Iran. La censure touche beaucoup plus les films qui abordent les sujets sur la femme et la condition féminine. Ceci revient au fait que dans le pays les femmes sont soumises et conditionnées, beaucoup plus que les hommes, par les lois religieuses. Des conditions et une situation qui ont été d’ailleurs abordées par les deux films iraniens proposés par ma société de distribution. Existe-t-il un problème de sous-titrage dans l’industrie du film en Iran, sachant que certains de vos films ont été présentés en langue anglaise au Fifog ? L’un de mes deux films, N° 17 Souheila, a été projeté en langue française, alors que le second, Ferrari, l’a été en sous-titrage anglais. Il faut savoir que la raison essentielle est la suivante : nous avons été prévenus de notre participation au Festival international du film de Genève à une période qui coïncidait avec la célébration du Nouvel An. La compagnie a été bousculée par le temps du fait que tous les studios d’enregistrement étaient fermés en temps de fête. Par ailleurs, je tiens à préciser que les traductions ne coûtent vraiment pas cher. Preuve en est, le sous-titrage du film Ferrari coûterait l’équivalent de 1000 à 1500 dollars. L’Iran est-l sollicité fréquemment dans d’autres festivals internationaux ? C’est une tradition que d’être présent chaque année au stand iranien du Festival de Cannes. Cette année, deux films iraniens ont été sélectionnés en compétition officielle à Cannes 2018, à savoir le long métrage en espagnol Everybody knows, d’Asghar Farhadi, et Three Faces, de Jafar Panahi. Ce dernier est déjà assigné à résidence dans son pays pour avoir manifesté contre le régime. Avez-vous déjà participé à des festivals de films algériens ou encore maghrébins ? Pour ne rien vous cacher, au Festival de Cannes j’ai déjà eu l’occasion de rencontrer quelques professionnels du cinéma algérien. Mon rêve est de pouvoir visiter unjour le Maghreb et y présenter mes films dans des pays comme la Tunisie et l’Algérie, dont j’ai beaucoup entendu parler et que j’affectionne particulièrement. Je suis une cinéphile qui regarde beaucoup les films algériens diffusés sur les chaînes de télévision.
L’Algérie renouvelle ses contrats gaziers avec l’Espagne jusqu’en 2030, via un accord signé entre Sonatrach et Gas Natural Fenosa, pour la livraison d’un volume équivalent à 40% des besoins de la compagnie espagnole, pour un montant global estimé à 30 milliards d’euros. Les négociations avec la partie italienne sont aussi achevées pour le renouvellement des contrats qui arrivent à expiration en 2019, selon des sources à Sonatrach qui devrait annoncer prochainement la teneur des nouveaux contrats et leur durée. Les nouveaux accords signés ne reproduisent pas, comme il fallait s’y attendre, le schéma des contrats à long terme, de 20-25 ans, en raison de la nouvelle conjoncture du marché gazier, l’évolution des prix et l’émergence de nouveaux producteurs — russes, américains, qataris, australiens —, qui ciblent de plus en plus le marché européen. Les négociateurs algériens et européens avaient tout de même des raisons de trouver un terrain d’entente, au vu des infrastructures de transport existantes ayant nécessité de gros investissements, et la proximité géographique qui reste un atout pour l’Algérie, en comparaison avec des fournisseurs plus lointains. Dans ce contexte, les nouveaux contrats signés, ou en voie de l’être, avec l’Espagne, l’Italie, la France et le Portugal notamment, oscillent ainsi entre 5 et 10 ans, selon Sonatrach, et permettent «une plus grande flexibilité», via «des clauses de révision des termes, tous les deux à trois ans environ», en fonction «des fondamentaux du marché», soit l’évolution des prix notamment. Au fil des négociations menées depuis des mois, les deux parties ont exposé chacune ses doléances et ses arguments, mais en partant du principe que la durée de 20 ans pour les contrats n’était plus à l’ordre du jour. Dans ce cadre, Sonatrach a plaidé pour «sa fiabilité» en tant que fournisseur de l’Europe et la nécessaire «sauvegarde de ses chaînes de valeur», alors que les clients européens ont avancé des arguments liés aux «indicateurs de marché» et le prix fluctuant du gaz. Des arguments ayant permis de raccourcir la durée des contrats et d’introduire de nouvelles bases de négociation. Vendeurs et acheteurs ont échangé, pour l’essentiel, sur le principe de «la sécurité de l’approvisionnement» pour les premiers et «la fiabilité» pour les seconds. Il est à noter que Sonatrach a annoncé, le 14 juin 2018, les premiers accords pour le renouvellement de son contrat d’achat et de vente de gaz avec l’espagnol Gas Natural Fenosa. Des accords qui permettent, selon un communiqué de Sonatrach, «de consolider sa position de principal fournisseur de gaz sur le marché espagnol et de renforcer la relation de coopération avec son partenaire historique Gas Natural Fenosa». L’accord confirme, selon le PDG de Sonatrach, «la qualité du partenariat de long terme entre les deux sociétés». Pour sa part, la compagnie espagnole souligne dans un communiqué que «cette signature est une étape importante pour continuer à renforcer l’alliance stratégique historique avec Sonatrach». Francisco Reynes, président de Gas Natural Fenosa, a souligné en outre «la stabilité de renouvellement de la fourniture de gaz à l’Espagne». Il estime qu’en plus «de contribuer à la sécurité de l’approvisionnement du marché espagnol, le volume d’approvisionnement est garanti par gazoduc à environ 30% de la consommation du pays».Il y a lieu de rappeler que les relations commerciales entre Sontrach et Gas Natural Fenosa ont débuté à travers des approvisionnements GNL au début des années 1970, puis se sont consolidées avec la réalisation des gazoducs Pedro Duran Farell (GPDF) et Medgaz. Sonatrach est également actionnaire dans la société Gas Natural Fenosa, depuis 2011, à hauteur de 4%. La même année, les deux compagnies avaient mis fin à leurs différends relatifs aux contrats de vente de gaz. En août 2010, la Cour d´arbitrage de Paris avait penché en faveur de Sonatrach dans le conflit qui l´opposait depuis 2007 à Gas Natural Fenosa sur le prix du gaz livré à l´Espagne, suite à la décision de Sonatrach de réévaluer les prix du gaz de 20%. La compagnie espagnole avait été condamnée à payer près de 1,5 milliard d´euros, avec effet rétroactif, à Sonatrach.
La commission électorale de la Ligue de football professionnel (LFP) a rendu publique, il y a deux jours, la liste définitive des candidats à l’élection du président et des membres du bureau exécutif de la Ligue. A cet effet, quatre candidatures ont été validées pour la présidence. Il s’agit toujours de celles de Mohamed El-Morro (ASM Oran), Azzedine Arab (ES Sétif), Abdelkrim Medouar (ASO Chlef) et Mourad Lahlou (NA Hussein-Dey). Celle de Noureddine Bouchoul de la JSM Skikda, rejetée par la commission de candidature en application de l’alinéa a de l’article 36.1 des statuts (membre de l’AG), n’a pas été repêchée. Les choses ont changé par contre pour ce qui est des candidats pour le bureau. La commission de candidatures avait rejeté trois dossiers, en l’occurrence ceux de Mourad Benlakhadar (JSS), Nacereddine Baghdadi (USMH) et Farouk Belguidoum (RCK). Benlakhadar et Belguidoum ne sont pas membres de l’AG (alinéa a de l’article 36.1 des statuts), selon le communiqué de la commission, alors que Baghdadi n’a pas «exercé des responsabilités dans des institutions ou associations du football pendant au moins cinq années consécutives» (alinéa h du même article). Finalement, la commission de recours, qui a traité les requêtes qui avaient été déposées auprès d’elle les 13 et 14 juin, a fini par valider les dossiers de Benlakhadar et Belguidoum. Seule donc la candidature de Baghdadi a été rejetée de cette élection, en plus de celle de Bouchoul pour la présidence. Il faut rappeler en dernier lieu que l’élection de la Ligue aura lieu le 21 juin prochain au Centre technique national de Sidi Moussa. Une AG constitutive de la LFP, à laquelle avaient pris part 27 présidents de clubs des Ligues 1 et 2, avait eu lieu le 29 mai dernier au siège de la FAF. Cette dernière avait procédé, en janvier dernier, au retrait de la délégation de gestion du championnat professionnel à la LFP, dirigée jusque-là par Mahfoud Kerbadj, ce qui avait provoqué automatiquement la dissolution de ses structures dirigeantes.
Le dossier Madjer est toujours en stand-by au niveau de la Fédération algérienne de football (FAF). Les deux parties s’observent et attendent. Le sélectionneur national ne veut prendre aucune initiative. Il veut voir venir les choses. Même si en aparté il semble avoir évolué dans la réflexion. Quelque part dans sa tête, il s’est ouvert une porte de sortie. Mais il ne veut pas se prononcer officiellement sur son avenir et préfère attendre ce que la Fédération compte faire. Celle-ci est embarrassée par la situation. Elle a entre les mains un fardeau encombrant, un coach encore sous contrat, et en même temps elle a ouvert la voie de la prospection pour lui trouver un successeur. Elle peut approcher des entraîneurs sans aller plus loin dans la mesure où le sélectionneur est toujours en place. Pour discuter avec un autre coach, il faut que la place soit libre. Pour l’instant, elle ne l’est pas. Cela peut retarder les contacts et la finalisation de l’accord. La Fédération, qui avait misé sur la Coupe du monde Russie 2018 pour engager un nouveau sélectionneur, se retrouve coincée par ce problème. Les agendas du président Kheireddine Zetchi et du sélectionneur Rabah Madjer seront bousculés dans les prochaines heures. Un tête-à-tête Zetchi-Madjer pourrait avoir lieu dans les toutes prochaines heures pour trouver un terrain d’entente et résilier le contrat qui lie les deux parties. Il devrait avoir lieu avant le 24 juin, date de la réunion du prochain bureau fédéral. La FAF semble pressée de clore ce dossier pour ouvrir celui de la succession de Madjer. Ce dernier attend que la Fédération statue définitivement sur son avenir pour tourner la page de l’équipe nationale qu’a priori il ne conduira pas dans les éliminatoires de la CAN Cameroun 2019.
Après l’intermède des fêtes de l’Aïd, le onze sétifien reprend le travail, ce soir, à partir de 20 heures. Ayant débuté la préparation le 3 juin dernier, les Ententistes mettront le cap demain sur la Tunisie pour y effectuer un stage bloqué de deux semaines. Les Sétifiens, qui auront du mal à trouver un sparring-partner en cette période, vont peaufiner la préparation et tout faire pour créer une osmose entre des éléments venus d’horizon divers. Soulignons que le regroupement en pays chaud (destination déconseillée par les spécialistes et experts) intervient avant la reprise de la phase de poules de la Ligue des champions d’Afrique et des éliminatoires de la Coupe arabe, programmées durant la deuxième quinzaine du mois de juillet prochain. Sous la houlette du Marocain Rachid Taoussi, le staff technique sétifien devra mettre les bouchées doubles pour constituer un nouveau noyau, donner une âme et un caractère, mettre sur pied des schémas tactiques et un fond de jeu à un groupe refait à plus de 80%. Pour Taoussi et ses collaborateurs, la mission s’annonce ardue, pour ne pas dire impossible. Car ce n’est pas du tout évident de tout reconstruire en si peu de temps. La démarche du numéro un du club, Hacen Hamar, qui a procédé au recrutement de 11 éléments, en attendant la venue de l’Ivoirien Silla et de l’axial du CRB, Naâmani, complique un peu plus les affaires du staff technique. Lequel aura du mal à gérer la pléthore et les sautes d’humeur de nombreux joueurs qui seront, à chaque fois, priés de prendre place sur le banc ou dans les tribunes. La forme physique de certains éléments, ainsi que le niveau de nouveaux joueurs, n’ayant pas l’expérience requise, compliqueront davantage la tâche de l’entraîneur en chef, auquel on a assigné des objectifs bien précis. N’ayant pas été associé dans le recrutement, le coach ententiste a du pain sur la planche. Pour bâtir un onze en mesure de contrer la coriace formation marocaine d’El-Hassani El-Djadidi qu’il connaît bien, Rachid Taoussi est désormais contraint de jouer la course contre la montre.
Alors que les Verts en véritables cancres restent à la maison, pour quelles équipes vont se passionner les Algériens durant cette Coupe du monde qui s’annonce apparemment très ouverte ? La question peut paraître quelque peu singulière dans la mesure où c’est généralement le spectacle dans ce qu’il a de renversant, de sublime et d’imprévu qui génère l’intérêt. Autrement dit, ce sont les grandes équipes, favorites de surcroît, à l’image du Brésil, de l’Espagne, de l’Allemagne ou de l’Argentine, pour ne citer que les plus «cotées» dans la Bourse des valeurs sûres, qui suscitent l’attrait, l’emballement. Cela est inscrit dans l’histoire de la compétition et personne ne peut le contredire. Mais a priori, si on doit être sélectif pour mieux ordonner ses choix ou ses préférences, on peut dire quand même que ce sont le Maroc et la Tunisie qui soulèveront le plus de sympathie chez les Algériens en tant que pays frères et «voisins maghrébins» et qui dans ce Mondial auront la lourde responsabilité d’être un peu nos représentants, les ambassadeurs de l’espace géographique que nous partageons et dans lequel nous nous reconnaissons le plus. Exit la curiosité de savoir comment vont se comporter les Lions de l’Atlas et les Aigles de Carthage qui ont arraché haut la main leur billet, et de quel ordre seront leurs capacités à être performants parmi les plus grands compétiteurs de la planète, ce sont les affinités de leur football avec le notre qui poussent naturellement les supporters algériens à avoir un œil plus attentif sur leur participation. Peut-être même plus affectif, sûrement plus intéressé. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la solidarité maghrébine jouera en faveur de ces deux formations qui auront à cœur de démontrer que leur qualification est une juste illustration de leurs valeurs sportives respectives et que par rapport à notre lamentable échec leur supériorité est aujourd’hui une donnée réelle qu’il faut prendre non pas comme une heureuse opportunité relevant de circonstances exceptionnelles, mais bien comme le résultat d’un patient travail de fond qui a fini par aboutir. Dans cette optique, c’est la Tunisie qui peut se targuer d’avoir encore le plus grand mérite compte tenu de son influence et de ses moyens assez limités comparativement à ceux des deux grands pays de la zone. Il est certes de tradition de s’attendre à ce que les pays du Maghreb alternent leur présence en Coupe du monde en fonction des talents authentiques dont ils disposent durant la période cruciale qui prépare les phases qualificatives. Et à ce titre, il faut dire que la logique et les équilibres ont été jusque-là plus ou moins respectés. Le football maghrébin à l’intérieur des frontières a toujours su compenser ses manques par une certaine vitalité à laquelle il doit sa pérennité, et bien sûr ses heures de gloire. L’Algérie, faut-il le rappeler, avait elle aussi réussi à s’intégrer dans ce rituel tournant lorsqu’elle avait disposé d’un cru exceptionnel dans l’intervalle qui allait mener vers la Coupe du monde de 1982 en Espagne. Des joueurs de très grande qualité (parmi lesquels les Belloumi, Madjer, Assad, Merezkane, Fergani pour ne citer que quelques-uns d’entre eux) sont venus en nombre et en même temps constituer le noyau dur de la sélection conquérante qui allait faire sensation en terre ibérique alors que le football algérien vivait sa première participation en Coupe du monde. Non seulement l’Algérie comblait enfin le retard qui la séparait de ses voisins, mais elle réussit un coup de maître en battant un géant du Mondial, en l’occurrence l’Allemagne. Avec un ciel aussi constellé d’étoiles montantes, les Verts se permirent même le luxe d’une seconde qualification consécutive quatre ans plus tard au Mexique avant de retomber dans l’anonymat, laissant le témoin à d’autres. Notre pays avait certes la chance d’avoir en temps voulu une moisson extraordinaire, mais jamais au grand jamais les brillants résultats qui ont été enregistrés n’étaient dus au hasard ou à des concours de circonstances. La pâte existait certes, mais elle n’était pas livrée à n’importe qui. Derrière la consécration il y avait non seulement une profonde réforme étudiée et mise en place par les instances politiques pour relancer le football national dans ses compartiments les plus sensibles mais beaucoup de travail et de sacrifices. Notre football était encore amateur mais confié à une organisation rigoureuse et une expertise crédible contrôlée par nos cadres, il a pu se hisser à un niveau qui a dépassé nos espérances. A l’époque, il faut quand même le souligner, ce sont nos voisins qui admiraient notre belle ascension en se posant des questions sur le secret de notre réussite. La roue tourne, mais pas dans le bon sens pour nous. A l’heure où le rideau se lève sur le Mondial russe, ce sont toutes ces valeurs qui nous paraissent aujourd’hui si lointaines qui laissent des regrets et qui forcément doivent nous inciter à plus d’humilité. C’est aussi le moment le plus douloureux de ressentir combien a été grand le gâchis que nous avons-nous-mêmes provoqué. Imaginez que nous étions une fois de plus sur un nuage il n’y a pas si longtemps, au sortir d’une troisième participation au Brésil avec à la clé un historique passage au second tour, et que quatre ans plus tard nous nous retrouvons au fond de l’abîme, avec une équipe complètement disloquée qui doute de plus en plus de son destin. Mais que diable a-t-il pu se produire pour que l’on arrive à une telle dégringolade alors qu’entre-temps notre championnat est passé professionnel et ouvrait logiquement de meilleures perspectives de développement ? Comment des pays comme le Nigeria, le Cameroun, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Sénégal arrivent toujours à préserver et maintenir leur standing international et pas nous ? Quand on les affronte en Coupe d’Afrique, on a toujours en face de solides cylindrées, alors que l’image des Verts a trop souvent tendance à péricliter pour devenir un bon client pour des adversaires qui n’ont plus de raisons de trembler devant eux. Si par ailleurs le potentiel joueurs puisé dans le réservoir local ou de l’émigration ressemble, à quelques nuances près, à ceux de nos voisins, qu’est-ce qui a fait vraiment que l’on vienne à reculer au lieu d’avancer ? La chose la plus évidente, en ce qui nous concerne, est que contrairement au Maroc et à la Tunisie, on a horreur chez nous du travail planifié pour le moyen et long termes. En Algérie, on ne sait pas se montrer patient devant les épreuves pour donner vie à un programme. Il n’y a qu’à voir comment se comportent les dirigeants des clubs de l’élite avec les entraîneurs pour avoir une idée sur la frénésie du résultat immédiat. Nous sommes le pays qui consomme par club de foot le plus de coaches en une saison. Comment parler de stabilité du niveau, de formation des talents ? De plus, avec une instance fédérale par trop complaisante, c’est la porte ouverte à l’anarchie et c’est ce qui est en train de se produire depuis que l’argent est venu gangréner les rouages du sport roi. Et si on ajoute au niveau supérieur de la pyramide l’ingérence flagrante de la sphère politique pour tenter d’instrumentaliser l’aura du football, on aura là dans toute sa splendeur le bouquet de toutes nos déviations qui se payent cash le moment voulu.
Le film Le Message, sur la vie du Prophète Mahomet, sera projeté pour la première fois en Arabie Saoudite à partir du 14 juin, plus de 40 ans après son interdiction, a annoncé le distributeur de ce film controversé. La sortie saoudienne du film de l’Américain d’origine syrienne Moustafa al-Akkad intervient après la levée en mars d’une interdiction de 35 ans des cinémas en Arabie Saoudite à la faveur de la politique d’ouverture inspirée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane. «La restauration des versions arabe et anglaise du film est très importante car elle offre une occasion en or à la génération actuelle de voir un film culturel et historique important», a indiqué dans un communiqué le distributeur, Front Row Entertainment. Le film, sorti en 1976 et qui a été depuis largement projeté dans le monde arabe, avait été interdit en Arabie Saoudite, un pays abritant les lieux les plus saints de l’islam et où des responsables religieux y avaient vu un sacrilège. L’islam, dans son interprétation stricte, interdit toute représentation de Mahomet. Et Moustafa Akkad, qui avait demandé conseil auprès d’oulémas, avait pris soin de ne jamais représenter Mahomet dans le film, en utilisant le procédé de la caméra subjective. Malek al-Akkad, son fils, s’est félicité de la sortie du film en Arabie Saoudite. «Au vu des nombreuses difficultés, je suis très heureux qu’il soit maintenant montré en salle» en Arabie Saoudite, a-t-il dit à l’AFP. Le message sera également programmé aux Emirats arabes unis à l’occasion de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du jeûne musulman du ramadan qui commence ce week-end. Refusé par Hollywood, le film avait été tourné, en deux versions, anglaise et arabe, au Maroc et en Libye, avec des financements koweïtien et libyen. La version anglaise a été tournée avec les acteurs Anthony Quinn et Irène Papas. Moustafa al-Akkad est décédé dans des attentats perpétrés contre des hôtels à Amman en 2005.
Avec une touche spéciale et un style moderne et unique, le chanteur Ali Amrane a attiré la grande foule. En effet, le public bouiri a réservé un très chaleureux accueil à la star du «rock kabyle», à l’occasion d’un spectral animé mardi soir à la maison de la culture Ali Zamoum du chef-lieu de wilaya. La grande salle des spectacles a vibré durant plus de deux heures au rythme des belles mélodies magistralement exécutées par le rockeur et son orchestre. Le public, composé essentiellement de jeunes et de familles, a repris à pleine gorge les chansons célèbres du chanteur, à l’instar de Houria, ayassadats et Thavalisth. La soirée s’est déroulée dans de bonnes conditions. Son passage très attendu à Bouira a été, et ce, de l’avis de ses fans, des plus marquants et surtout impressionnants. «Le combat pour Tamazight et la culture berbère n’est pas terminé» L’artiste, également militant de la cause amazighe, a estimé à l’occasion d’un point de presse improvisé avant l’entame de la soirée que le combat mené en faveur de la langue amazighe et aussi pour la culture berbère n’est pas encore terminé, et ce, dit-il, malgré les acquis arrachés après plusieurs années. «J’essaie à travers mes recherches dans la chanson de faire évoluer les choses et surtout d’apporter un plus à notre culture kabyle». Et d’ajouter que le combat continue et qu’il ne faudrait surtout pas baisser les bras. Ali Amrane a aussi rappelé que les acquis obtenus en faveur de notre langue ne sont pas un cadeau.
La formation du Mouloudia d’Alger a enregistré, tard dans la soirée de mardi, l’engagement de sa cinquième recrue estivale. Le meneur de jeu de la JS Saoura, Abderrahmane Bourdim, a officiellement paraphé un contrat de deux saisons avec le Doyen, suite à l’accord trouvé entre Zerouati, le patron de la JSS, et le directeur sportif du MCA, Kamel Kaci-Saïd. Il faut dire que les négociations ont été très serrées et duré près d’un mois avant que les deux parties ne trouvent un accord. Certaines indiscrétions font état d’une libération qui aurait coûté plus de deux milliards de centimes au MCA, avec un salaire mensuel de 230 millions de centimes. Bourdim, convoité par deux autres formations (USMA et CSC), est ainsi la 5e recrue du club algérois cet été, après l’engagement de Haddouche (ESS), Arous (PAC), Benothmane (Club Africain – Tunisie) et le portier Morseli (O Médéa). Toujours dans le volet recrutement, avec l’engagement de Bourdim, la direction du MCA compte boucler bientôt l’opération de renforcement, en ciblant deux à trois joueurs tout au plus. Kaci-Saïd qui espère une dérogation pour recruter un attaquant africain, attend de régler le cas d’El Mellali (Paradou AC) et d’engager un défenseur latéral pour ficeler la composante de l’effectif de la nouvelle saison.
C’est l’entraîneur français Thierry Froger qui sera à la barre technique des Rouge et Noir cette saison. Selon une source proche du club, Abdelhakim Serrar a trouvé un terrain d’entente avec l’ancien coach du club de la RD Congo, TP Mazembe – un poste qu’il a occupé pendant un mois. Et si le club ne veut pas, pour l’instant, l’annoncer officiellement, c’est par crainte de voir échouer cette option, comme c’était le cas avec le Marocain Badou Zaki à la fin de la précédente saison, qui a finalement préféré le MC Oran, alors que l’USMA avait officiellement annoncé sa venue, ou tout récemment le Bosnien Mesa Bazdarevic, ancien sélectionneur de la Bosnie-Herzégovine, qui avait donné son accord avant de se rétracter à la dernière minute. Beaucoup de supporters usmistes sont sceptiques à cet effet. Et même si les «contacts» avec Froger se concrétisent, cela n’est pas fait pour dissiper leurs inquiétudes. Le profil du technicien français ne ferait pas apparemment l’unanimité. Celui-ci n’a exercé en France qu’en Ligue 2 ou en National (3e division). Son expérience en Afrique se résume à neuf mois passés au Togo en tant que sélectionneur et à un mois au TP Mazembe, son dernier poste. Il avait été limogé en avril 2017 suite à l’élimination du club de la Ligue des champions d’Afrique. Serrar arrivera-t-il à convaincre les amoureux de ce club du bien-fondé de son choix ? Seul le terrain le dira. L’USMA reprendra les entraînements après l’Aïd. La problématique de l’entraîneur devra être réglée d’ici là.
Le mercato estival en Algérie ne concerne pas seulement les joueurs, mais aussi les techniciens, dont bon nombre ont choisi de s’expatrier dans les pays arabes. Décidément, les techniciens algériens ont la cote à l’étranger, plus précisément dans les pays arabes, puisque plusieurs entraîneurs ont été sollicités dans les différents championnats, et ont décidé de s’expatrier. C’est Kheireddine Madoui qui a ouvert le bal cet été, en s’engageant avec le club égyptien d’Al Ismaïly. L’ex-entraîneur de l’Entente de Sétif, qui devait faire son come-back chez l’Aigle noir cet été, après une courte expérience en Tunisie, plus précisément au sein de la formation de l’ES Sahel (cinq mois), a fini par rebrousser chemin, en donnant suite à l’offre des Darawichs d’Al Ismaïly, où il effectuera ainsi sa troisième expérience de sa jeune carrière de technicien en dehors du sol national, après une première expérience ratée au sein du club saoudien d’El Wahda (2016). A signaler qu’en s’engageant avec Al Ismaïly, Madoui devient le premier technicien algérien à entraîner un club du championnat égyptien. Après Madoui, c’est un autre technicien bien connu sur la place d’Alger qui a décidé lui aussi de s’expatrier. Il s’agit de Abdelkrim Bira. Ce dernier qui a fait le tour d’Algérie des clubs des Ligues 1 et 2, tentera cette fois-ci une nouvelle expérience dans le championnat de Jordanie, où il a conclu avec la formation d’Al Ramtha, qu’il rejoindra ces jours-ci, pour constituer son staff et former une équipe dans le but de jouer les premiers rôles. A noter que Bira, qui a fait le plus gros de sa carrière en Algérie, a déjà eu une petite expérience à l’étranger, plus précisément chez nos voisins tunisiens, à la tête de la barre technique du club de Gafsa. Bira ne sera pas le seul technicien algérien à travailler cette saison en Jordanie, puisqu’un autre entraîneur vient de le rejoindre. Il s’agit de Mourad Rahmouni, l’ex- entraîneur de la JS Kabylie, du MC Saïda et du MO Béjaïa. L’ancien défenseur international des Canaris devrait en effet travailler aux côtés de Bira, au sein de la formation d’Al Ramtha, qui est engagée sur plusieurs fronts, dont la Coupe arabe des clubs dans sa nouvelle version, où elle affrontera en septembre prochain les Tunisiens de l’ES Sahel en 32e de finale. Miloud Hamdi, le désormais ex-entraîneur de l’USM Alger, a lui aussi décidé de quitter l’Algérie et de retourner dans les pays du Golfe où il s’est fait un nom. Hamdi, qui avait décidé de quitter l’USMA un mois avant la fin de la saison écoulée, avant d’accepter de travailler dans le nouveau staff du club algérois, a finalement donné suite à l’offre du club koweïtien d’Al Salmiya. Le natif de Saint-Etienne, qui a entamé sa carrière d’entraîneur en France au GS Consolat (2009-2012), avait pris par la suite les destinées des U21 du club saoudien d’El Ettifak, avant de rejoindre l’USMA, une première fois en 2015 pour la quitter une année plus tard pour le club marocain (Ligue 2) de Berkane, avant de faire son come-back l’hiver dernier à l’USMA. Miloud Hamdi ne sera pas le seul technicien franco-algérien à exercer la saison prochaine dans le championnat koweïtien de première Division. Kamel Djabour, qui s’est fait connaître en Algérie en prenant la barre technique de la JSM Béjaïa en 2012, alors que l’équipe béjaouie évoluait encore en championnat professionnel de Ligue 1, s’est pour sa part engagé avec le club koweïtien d’Al Jahra. Djabour, qui s‘est distingué en travaillant comme entraîneur adjoint à l’AJ Auxerre (Ligue 1 – France), a eu au préalable une première expérience dans les pays du Golfe, en dirigeant la formation émiratie de l’Ittihad Kalba, même si le gros de sa carrière, le technicien l’a effectué en Afrique noire, en étant sélectionneur du Congo, en passant par le championnat béninois où il a dirigé deux clubs, ainsi que le Stade Malien (Mali).
Au moment où le marché des transferts est sérieusement enflammé en ce mois de Ramadhan, la direction du Nasria reste inébranlable devant le va-et-vient des joueurs. Jusqu’au jour d’aujourd’hui le Nasria a engagé trois joueurs seulement, à savoir Raïah (JSK), Dib (ASAM) et Mouaki (USB), et les responsables ne semblent pas intéressés par un recrutement quantitatif, mais plutôt par le renforcement de certains postes afin de créer la concurrence et d’assurer la doublure. En effet, les trois nouvelles recrues vont renforcer les compartiments de l’attaque et du milieu de terrain même si l’équipe a besoin aussi d’un attaquant de pointe. Les dirigeants ne sont pas inquiets de la situation, surtout après avoir gardé les cadres de l’équipe qui étaient en fin de contrat, tels que Merbah, Khiat, Gasmi, El Orfi et bientôt El Ouartani. Selon notre source, la direction des Sang et Or, en concertation avec le staff technique, pourrait encore engager un ou deux joueurs étrangers en fonction des besoins de l’équipe, notamment en pointe et dans l’axe, surtout en prévision de la Coupe de la CAF. Sinon, il est clair que l’entraîneur Billel Dziri va compter sur les joueurs sous la main, à l’image de Gasmi, Yousfi et même des jeunes Haroune et Zerdoum. Ce dernier a signé récemment un contrat professionnel, au même titre que ses partenaires Tougaï, Belaïd et Nacef, lesquels constituent sans doute l’avenir du club. En parallèle, la direction a procédé à la libération de certains éléments qui n’ont pas donné satisfaction, tels que Ouali, Al Amalli et Herrida.
Si la direction de la JSK semble bien gérer l’opération recrutement depuis quelque temps, malgré un léger cafouillage remarqué au début, la question qui taraude l’esprit des milliers de fans des Canaris reste celle inhérente à la barre technique, vacante depuis la fin de mission de Youcef Bouzidi, soit depuis un peu plus d’un mois. Il faut dire que l’absence d’un coach, alors que l’opération recrutement touche à sa fin, semble même quelque peu déplacée pour certains, qui auraient aimé voir plutôt le nouvel entraîneur se charger lui-même de ce volet, qui devrait être une de ses prérogatives exclusives. A propos du coach, et après les nombreuses promesses faites par le président de la JSK, Cherif Mellal, d’annoncer le nom du nouvel entraîneur de l’équipe, qu’il ne cesse de repousser, il a de nouveau répété sa promesse, en assurant cette fois-ci qu’il divulguerait le nom de l’entraîneur ce jeudi, du moins avant les fêtes de l’Aïd, en assurant que cette fois c’est fait, et qu’il a surtout tout réglé avec le technicien en question. C’est du moins ce qu’il dira lors d’une intervention à la radio du club, dans la soirée de lundi. en assurant : «C’est vrai que j’ai dit à plusieurs reprises que j’allais annoncer le nom de l’entraîneur et je ne l’ai pas fait. Mais je tiens à rassurer vraiment les supporters cette fois-ci. C’est vraiment réglé avec le nouvel entraîneur. La JSK a officiellement un entraîneur et je dis aux supporters que je leur annoncerai son nom avant les fêtes de l’Aïd. Ce sera d’ailleurs une grande surprise.» Un entraîneur qui devrait être sans trop de surprise, l’ancien baroudeur des Canaris, Djamel Menad. Ce dernier aurait en effet tout réglé avec la direction du club, et si son engagement n’a pas encore été annoncé officiellement, c’est que l’adjoint du sélectionneur national attend de régler sa situation vis-à-vis de la FAF, à en croire certaines confidences. Sur le volet recrutement, la direction de la JSK qui s’était assuré jusqu’à lundi dernier les services de huit nouveaux joueurs, devait poursuivre l’opération avec l’arrivée, hier, de deux nouvelles recrues. L’attaquant Nadji (ES Sétif) et le jeune meneur de jeu guinéen Mohamed Thiam arrivé lundi soir à Alger, et qui a subi une visite médicale dans la journée d’hier, devaient en effet s’engager, en fin de journée, respectivement pour deux et trois saisons, pourtant le nombre de recrues kabyles à dix. Et la direction kabyle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisque deux Africains (un Burundais et un Nigérian) sont attendus la semaine prochaine à Tizi Ouzou. Au niveau local, deux autres joueurs devraient figurer dans l’effectif des Canaris et clore le recrutement. Il s’agit du jeune attaquant du Paradou AC, El Moaden, et du défenseur central international du CR Belouizdad, Naâmani. A signaler enfin que l’ailier droit du DRB Tadjenanet, Belmokhtar, qui avait insisté pour ne jouer qu’à la JSK, a fini par céder visiblement à la pression, en optant pour le champion d’Algérie en titre, le CS Constantine.
Le trio Etats-Unis/Canada/Mexique a été désigné par les fédérations membres de la Fifa, avec 134 voix contre 65 pour son concurrent le Maroc, pour accueillir la Coupe du monde 2026, à l'issue du Congrès organisé mercredi à Moscou, à la veille de l'ouverture du Mondial-2018. Le ticket nord-américain, qui avait promis durant sa campagne d'organiser «la Coupe du monde la plus lucrative de l'histoire», sera chargé d'accueillir la première Coupe du monde à 48 équipes. Pour le Maroc, il s'agit de son cinquième échec, après les revers de 1994, 1998, 2006 et 2010. A Moscou Le trio Etats-Unis/Canada/Mexique a été désigné par les fédérations membres de la Fifa, avec 134 voix contre 65 pour son concurrent le Maroc, pour accueillir la Coupe du monde 2026, à l'issue du Congrès organisé mercredi à Moscou, à la veille de l'ouverture du Mondial-2018.
Cet événement est organisé annuellement par l’association culturelle de Tamkadbout en collaboration avec le comité de village, l’APC d’Aït Bouadou et l’APW de Tizi Ouzou. Le rideau est tombé devant un public nombreux, dans la soirée de samedi dernier. Une dizaine de troupes venues de plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou et des wilayas de Bouira et Béjaïa sont montées sur les planches pour jouer de nombreuses représentations théâtrales, au grand bonheur du public de Tamkadbout et des villages limitrophes. Le secrétaire général de l’association culturelle, Ben Tahar Cherif, a indiqué en marge de la cérémonie de clôture que «cette 10e édition a vu la participation de 11 troupes dont 10 en compétition. Les pièces de théâtre ont été de haut niveau avec la reconnaissance des membres du jury». Des prix d’encouragements A signaler que le jury et les organisateurs ont prévu 11 prix. L’association de Takarbouzt de la wilaya de Bouira a obtenu plusieurs prix, dont ceux de la meilleure interprétation secondaire masculine, la meilleure scénographie et le meilleur texte. Le prix d’encouragement a été décerné à la troupe de l’association Tafat d’Ath Zmenzer. La meilleure interprétation secondaire féminine a été attribuée à Missouri Kenza de l’association de Mechtras. Le prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à Hassiba Aït Djebara de l’association Tagharma d’Akbou, et le prix de la meilleure interprétation masculine a été décerné à Hassan Allal de la troupe de Aïn Zaouïa.
Pour l’artiste chorégraphe, qui a quitté Tiaret à l’âge de quatre ans pour vivre en banlieue parisienne puis à Paris, cette performance marquait son retour en Algérie après presque quinze ans d’absence. C’est donc avec une grande émotion qu’elle a affronté la magnifique architecture du Palais des raïs. La danse : une expérience d’abord vécue Si Saâdia Souyah a quitté l’Algérie à l’âge de quatre ans, elle fait partie de celles et ceux pour qui le pays est un objet d’attachement : entre 1980 et 1986, elle est animatrice culturelle au sein de l’Amicale des Algériens en Europe et vient à ce titre présenter une pièce de théâtre à Mostaganem, puis pour un spectacle au Festival de la jeunesse à Alger en 1984. En 2003, lors de la préparation de l’Année de l’Algérie en France, elle vient visionner les vidéos et est accueillie par Brahim Bahloul, ancien directeur du Ballet national algérien. Puis elle se fond dans Paris, se sent une citoyenne parisienne parce que Paris, dit-elle, est cosmopolite, «la ville de tous les déracinés, le lieu où toutes les cultures se croisent». Pour autant, elle reste attachée à l’Algérie et le retour de 2018 est plein d’émotion. A travers la performance qu’elle présente, c’est l’attachement aux visions qui l’ont émue, notamment la démarche des femmes en haïk blanc. Les danses à l’occasion des fêtes familiales, mais aussi la déambulation des femmes en ville, avaient ébloui aussi la petite fille qu’elle était : toutes portent un haïk, mais chaque femme a une manière singulière de le faire. Tous ces souvenirs liés à sa culture d’origine constituent le premier matériau de la danse, souvenirs incorporés et prêts à servir les besoins d’une chorégraphie. L’image de la danse orientale la plus couramment répandue en Europe est celle d’une danse sensuelle, voire lascive, c’est cette sensualité qui fait d’ailleurs la fortune des cours de danse «orientale». A l’opposé de cette image, Saâdia Souyah conçoit la danse d’abord comme une expression de la spiritualité, comme expression d’un monde intérieur nourri d’une tradition. Loin du folklore ou du stéréotype, elle cherche à suggérer, mais dans la retenue. Sa peur est d’être trahie par ses mouvements. Mais le voile dont elle se pare a un rôle paradoxal : il couvre, mais peut exacerber, faire ressortir les émotions. En soulignant les lignes du corps, il rend visible ce qu’on voudrait cacher. Son travail d’artiste chorégraphe est néanmoins de mettre en valeur les lignes, de les géométriser de façon à transporter le spectateur dans l’intemporalité. Saâdia Souyah cherche une émotion immuable, quelle que soit l’époque, c’est le voile qui lui donne une liberté de création. Se pose alors la question de la définition de la danse contemporaine. L’interprétation des danses algériennes à l’époque contemporaine Cette question suppose de disposer d’instruments de connaissance, mais quels sont-ils ? Certes, quand il s’agit de construire un rapport à l’espace, le travail est d’abord celui du chorégraphe et met en jeu le rapport à soi-même : comment se situe-t-on dans l’univers ? Quelle conscience a-t-on de ce rapport ? On peut dater des années 1990 les débuts de la notation de la danse orientale : elle se manifeste par une codification pour mieux transmettre le mouvement. Si cette notation des figures est donc utile, elle méconnaît pour Saâdia Souyah la part de la spiritualité : l’artiste soutient que les danses du monde arabe ne doivent pas être conçues en termes de pas. Dans sa perspective, il faut considérer chaque danse dans sa spécificité, qu’il s’agisse de la chaouia (frappe des pieds sur un rythme binaire avec un sursaut du ventre à chaque frappe de pied) ou, au contraire, de la danse algéroise (parade citadine) avec ses pas comptés, un petit chaloupement du bassin qu’accompagnent des mouvements gracieux des mains. La plus spirituelle est, à ses yeux, la danse de la guedra (danse touareg) : quand les femmes se lèvent et dansent, c’est tout un monde qui nourrit la danse de ses motifs rythmiques et de formes qui viennent de l’intérieur. Ce sont toutes ces danses, leurs musiques et leurs rythmes particuliers que Saâdia Souyah a travaillés pour ses retrouvailles avec le public algérien.
Youcef Boukhentach, le «rossignol des Aurès», absent de la scène artistique depuis de longues années, remplacera, à la tête du commissariat du Festival de Timgad, Lakhdar Bentorki, le patron de l’ONCI. Cette nomination, qui a eu l’effet d’une bombe dans les milieux artistiques et événementiels compte tenu du caractère inamovible de Bentorki, a été reçue avec beaucoup de sympathie à Batna, où aussi bien la famille artistique que la population locale n’ont cessé de critiquer, depuis des années, ce qu’était devenu leur festival qui a aujourd’hui 40 ans d’âge. Ceux qui n’ont pas eu la chance de le féliciter de vive voix se sont exprimés sur les réseaux sociaux et l’ont rassuré de leur soutien. «Ce n’est que justice», s’accorde-t-on à dire, que de désigner Boukhentach aux commandes de cette manifestation qui a suscité tant et tant de débats ces dernières années, où le «rossignol des Aurès» était exclu, privant les mélomanes de sa voix enchanteresse. Ainsi, Aïssa Brahimi, chanteur chaoui des premières heures, estime que «cette nomination est un évènement à marquer d’une pierre blanche», car dit-il, «Boukhentach est bien plus qu’un chanteur ! Il est un penseur et un faiseur d’art. Il était justement et depuis bien longtemps au désespoir de voir la scène locale revivre les gloires d’antan... Il a tout pour réussir ; il a les références exactes pour jauger et mettre au point un festival pouvant satisfaire la dimension internationale comme il a la capacité de faire taire les voix plaintives qui exigent un caractère exclusivement auréssien du festival et ce, sans oublier qu’il peut lui-même se produire et présenter le meilleur tant au niveau de la chanson chaouie que moderne algérienne ou même algéroise». «L’homme qu’il faut à la place qu’il faut» Samir Oudjit, comédien et réalisateur au Théâtre régional de Batna, a également exprimé sa satisfaction quant à cette désignation : «Le slogan de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut est enfin concrétisé», ajoutant qu’«un tel festival devait être géré depuis longtemps par un artiste». Il saisit l’occasion pour appeler Youcef Boukhentach à travailler de manière à faire oublier «les désastres des années passées» et redorer le blason du Festival de Timgad, et ce, en impliquant les jeunes de Batna à même de faire du marketing pour la manifestation. Quant à Youcef Boukhentach, connu pour son calme pour ne pas dire son flegme, il reste d’aplomb, les pieds bien sur terre, sans pour autant ignorer que la tâche est ardue, du moins pour celui qui veut bien faire. Et il semble accepter ce défi, qui est de taille : organiser l’édition 2018 fin juillet, c’est à dire dans un mois ! Et même si le Festival «international» est réduit à un événement «national», conformément à la décision du ministre de la Culture, le nouveau commissaire et son staff ont du pain sur la planche. Pour rappel, cette décision a été rendue publique dimanche soir par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, qui présidait en compagnie du wali de Batna, Abdelkhalek Sayouda, une cérémonie de distribution de logements. Une nouvelle «bien accueillie» dans la capitale des Aurès «Nous avons voulu donner la chance à une grande figure artistique, qui a son poids et jouit d’un large respect, et nous le soutiendrons, surtout que sa nomination a été bien accueillie dans la capitale des Aurès», a indiqué M. Mihoubi, jugeant nécessaire de donner «un nouveau souffle au Festival de Timgad ainsi qu’à celui de Djemila, à Sétif».