Algeria



L’opacité règne en maîtresse

De quelle manière sont collectés et dépensés les fonds publics ? Quel poids pour l’Assemblée populaire nationale (APN), la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances (IGF) et les différents organes institutionnels dans le contrôle des b
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L’opacité règne en maîtresse

De quelle manière sont collectés et dépensés les fonds publics ? Quel poids pour l’Assemblée populaire nationale (APN), la Cour des comptes, l’Inspection générale des finances (IGF) et les différents organes institutionnels dans le contrôle des budgets sectoriels ? Quid aussi de la transparence dans la gestion du budget ? Quelle implication dans la budgétisation pour la société civile ? Autant de questions qui ne trouvent toujours pas de réponses. Quand c’est le cas, des zones d’ombre entourent ces réponses. Preuve en est, l’accès aux statistiques et aux différentes données concernant les finances publiques reste très difficile, que ce soit pour les chercheurs, les journalistes ou même les inspecteurs chargés des opérations de contrôle et des enquêtes sectorielles. Même entre les départements ministériels l’échange d’informations se fait de manière timide. Dans certains cas, pas de place à ces échanges alors que la nécessité de travailler dans un cadre de concertation et de collaboration est à chaque fois relevée. Ce sont-là autant d’éléments qui montrent qu’en matière de gestion du budget, les anomalies sont nombreuses. Et pourtant, l’on parle depuis des années de la mise en place d’un nouveau système de gestion budgétaire (réforme) dans le cadre du processus de modernisation des finances publiques dont l’objectif est d’assurer une planification et une préparation du budget général de l’Etat axées sur les résultats, la performance et la transparence. Un nouveau système de gestion budgétaire permettant une meilleure efficacité était pourtant annoncé en 2014 dans le cadre de la modernisation du secteur avec pour objectif d’assurer un meilleur rendement dans la gestion des ressources de l’Etat, l’efficacité dans l’engagement des finances publiques, une meilleure circulation de l’information, la transparence des données, la responsabilisation des gestionnaires et le renforcement des capacités de prévision et d’analyse. Ce qui n’est pas encore le cas quatre ans après. Pas de place à la transparence Les résultats de l’Enquête sur le budget ouvert (EBO) réalisée par l’International budget partnership (IBP) confortent ce constat. L’EBO, présentée comme l’unique mesure indépendante comparative et régulière de la transparence budgétaire dans le monde, accorde à l’Algérie sur la base des informations recueillies de très mauvaises notes. Concernant la transparence budgétaire, l’Algérie a obtenu un score 3/100, 0/100 pour la participation du public dans l’élaboration du budget, et enfin un score de 31/100 pour le contrôle du budget. Des conclusions tirées des enquêtes menées pour le cas de l’Algérie par l’Association nationale des finances publiques (ANFP). Des notes bien en deçà de celles obtenues par nos voisins de la région. A titre illustratif, le Maroc et la Tunisie sont à 45 et 39% respectivement pour la transparence alors que la Jordanie a eu un score de 63/100. A travers ces résultats, l’Algérie n’a pas amélioré ses scores par rapport à la dernière enquête de 2015 pour ce qui est de la transparence. Ainsi, dans sa sixième édition (la première en 2006), l’enquête en question souligne la quasi absence de la transparence dans la gestion des finances publiques. «Le score de 3 sur 100 obtenu par l’Algérie est largement inférieur au score moyen global qui est de 42/100. Il est bien inférieur au score enregistré en 2015», indique le document qui notera la régression des notes dans ce chapitre depuis 2015. «Depuis 2015, l’Algérie a diminué la quantité d’informations budgétaires qu’elle met à la disposition du public en produisant un projet de budget de l’Exécutif à des fins internes uniquement et en omettant de produire les rapports en cours d’année», lit-on dans la note de l’EBO concernant l’Algérie. Autre manquement : l’Algérie n’a pas rendu public le rapport préalable au budget. Elle a produit une Revue de milieu d’année, un Rapport de fin d’année et un Rapport d’audit sans pour autant les rendre publics. Citoyens écarté dans le processus budgétaire Sur un autre plan, tout en rappelant que la participation des citoyens dans la budgétisation est vitale pour atteindre les résultats positifs associés à une meilleure transparence budgétaire, l’EBO déplore que «l’Algérie ne fournit au public aucune possibilité de participer au processus budgétaire». D’où, d’ailleurs, le score de 0/100 alors que ces opportunités «doivent être proposées tout au long du cycle budgétaire par le corps exécutif, le corps législatif et l’institution supérieure de contrôle». Là encore, ce n’est pas le cas. Un résultat obtenu au terme des réponses aux questions qui évaluent la participation des citoyens dans l’EBO 2017, lesquelles ont été révisées pour les aligner sur les nouveaux principes de l’Initiative mondiale pour la transparence fiscale. Ce sont en effet ces principes qui représentent les fondements des normes largement acceptées sur la participation du public dans les processus budgétaires nationaux, selon les rédacteurs du rapport, qui résument : «Le score de 0 sur 100 enregistré par l’Algérie indique que les possibilités offertes au public de participer au processus budgétaire sont nulles. Ce score est inférieur à la moyenne globale de 12». Au dernier chapitre du contrôle budgétaire, les résultats sont aussi loin de la moyenne. Pour l’EBO, le contrôle est limité. Certes, le rôle des assemblées législatives, des institutions supérieures de contrôle et des institutions financières indépendantes dans le processus budgétaire est essentiel. Mais, il est souvent inscrit dans les constitutions nationales,  dans la planification des budgets et dans la supervision de leur mise en œuvre, selon la même source. «Ce score indique que le corps législatif assure un contrôle approprié pendant la phase de planification du cycle budgétaire et un contrôle faible pendant la phase de mise en œuvre du cycle budgétaire», conclut l’EBO avant de détailler les principaux obstacles à un contrôle efficace. Le faible poids de la cour des comptes Selon l’enquête, le corps législatif ne débat pas officiellement de la politique budgétaire préalablement à la présentation du Projet de budget de l’exécutif. De leur côté, les commissions législatives n’examinent pas et ne publient pas les rapports sur leurs analyses du Projet de budget de l’exécutif en ligne. Ce qui rappelle que l’APN est loin d’exercer ses prérogatives concernant le suivi du budget de l’Etat qui échappe ainsi totalement au contrôle des députés dont la majorité est acquise au pouvoir en place. Pour ce qui est de l’institution supérieure de contrôle, en l’occurrence la Cour des comptes, le rapport juge son influence faible et souligne l’absence de son indépendance. «L’institution supérieure de contrôle assure un contrôle budgétaire faible», déduit l’enquête. «En vertu de la loi, elle dispose de toute latitude pour procéder à des audits comme elle l’entend. En outre, le responsable de l’institution supérieure de contrôle n’est pas désigné par le corps législatif ou par le système judiciaire et peut être démis de ses fonctions sans l’approbation du corps législatif ou du système judiciaire, ce qui remet en question son indépendance», expliquent encore les rédacteurs du rapport qui mettent en exergue le manque de ressources au niveau de la Cour des comptes. Ce qui ne lui permet pas de remplir son mandat. Un déficit auquel s’ajoute la non-évaluation des audits par une agence indépendante. Ce sont tous ces dysfonctionnements qui entachent la gestion du budget en Algérie de l’élaboration à l’exécution. D’où l’urgence de se pencher sur certains aspects. A ce sujet, les experts d’IBP recommandent de publier le Projet de budget de l’Exécutif en ligne, de faire paraître un rapport préalable au budget, une Revue de milieu d’année, un rapport de fin d’année et d’un autre pour l’audit Recommandations Ils préconisent également en matière de transparence budgétaire de produire et publier des rapports en cours d’année et un budget des citoyens. Pour l’amélioration de la participation des citoyens dans ce domaine, le document plaide pour le pilotage des systèmes d’échange entre les représentants de la société civile et du gouvernement sur les questions budgétaires nationales pendant la formulation du budget et le suivi de sa mise en œuvre. «Ces mécanismes peuvent reposer sur des innovations, telles que la budgétisation participative et les audits sociaux», suggère-t-on à ce sujet. Il s’agit aussi d’organiser des audiences législatives sur la formulation du budget annuel et d’établir des mécanismes formels pour que le public aide l’institution supérieure de contrôle à formuler son programme d’audit et à participer aux enquêtes d’audit. Enfin, pour améliorer le contrôle, il y a lieu d’assurer que la législature organise un débat sur la politique budgétaire préalablement à la présentation du Projet de budget de l’Exécutif et approuver les propositions pour le budget à venir. Aussi, l’EBO recommande de mettre en place une Institution financière indépendante pour compléter la surveillance budgétaire.Samira Imadalou

Pétrole : Le panier de l’Opep à 66,83 dollars

Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est établi jeudi à 66,83 dollars le baril, contre 66,28 dollars la veille, a indiqué l’Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier d
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Pétrole : Le panier de l’Opep à 66,83 dollars

Le prix du panier de référence du brut de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est établi jeudi à 66,83 dollars le baril, contre 66,28 dollars la veille, a indiqué l’Organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l’Opep comprend 14 types de pétrole, dont le Sahara blend (Algérie), l’Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra light (Irak), Bonny light (Nigeria), Arab light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). Vendredi, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en avril a clôturé à 68,14 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,51 dollar par rapport à la clôture de jeudi.  

Evolution des prix du pétrole : Les banques américaines confiantes

Les analystes de la banque d’investissement américaine, Goldman Sachs, ont relevé de 33% leurs prévisions de prix du pétrole brut à court terme, affirmant que le marché est maintenant probablement équilibré. La banque estime maintenant que le bar
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Evolution des prix du pétrole : Les banques américaines confiantes

Les analystes de la banque d’investissement américaine, Goldman Sachs, ont relevé de 33% leurs prévisions de prix du pétrole brut à court terme, affirmant que le marché est maintenant probablement équilibré. La banque estime maintenant que le baril de pétrole de qualité brent atteindra 75 dollars le baril d’ici trois mois et devrait monter à 82,50 d’ici six mois, soulignent les analystes dans un rapport rendu public. Leur estimation précédente pour les deux périodes était de 62 dollars le baril. Selon les mêmes analystes, le rééquilibrage du marché pétrolier a été atteint «six mois plus tôt que prévu », en plus du fait que «la baisse des stocks excédentaires a été avancée à la fin de 2017, en raison de la forte croissance de la demande, de la discipline de l’OPEP, d’un niveau important de maintenance et de l’effondrement de la production au Venezuela». Il en est de même pour la banque JPMorgan qui a rehaussé, elle aussi, ses prévisions de respectivement 10 dollars et 10,7 dollars. La banque s’attend à ce que le brent se rapproche des 78 dollars à la fin du premier trimestre ou au début du deuxième, mais son prix devrait retomber par la suite pour ressortir à 60 dollars en moyenne au quatrième trimestre. Les spécialistes de la banque expliquent que la croissance mondiale s’accélère, contribuant à l’augmentation de la demande d’or noir dans toutes les régions. Si la hausse de la production de pétrole de schiste en réponse à la progression des prix devrait être substantielle, JPMorgan s’attend à ce qu’elle soit absorbée par le marché. A une condition cependant : que l’accord de réduction de la production mondiale signé entre l’OPEP et les autres pays producteurs continue de tenir. En revanche, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) se montre plus prudente concernant le prix du baril en 2018, sur fond notamment de hausse de la production aux Etats-Unis. En effet, l’Agence prévoit que la production américaine de brut augmentera de 1,35 million de barils par jour (mb/j) cette année, pour atteindre «un pic historique au-dessus de 10 mb/j, dépassant l’Arabie Saoudite et rivalisant avec la Russie», si ces deux derniers continuent de limiter leur propre production. Pour sa part, l’OPEP a évoqué également, dans son dernier rapport, une hausse de la production des pays ne faisant pas partie de son cartel, «même si l’OPEP semble sous-estimer le potentiel de cette hausse», ont prévenu les analystes de Capital Economics. Sur les marchés, les cours du pétrole reculaient vendredi en fin d’échanges européens alors que le dollar se ressaisissait après les données sur l’emploi américain. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 68,14 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,51 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour le contrat de mars cédait 1,03 dollar, à 64,77 dollars. 

Les assureurs privés maintiennent la pression

Des assureurs privés qui dénoncent des pratiques anticoncurrentielles comptent maintenir la pression sur les autorités publiques, alors que les correspondances adressées en ce sens au Premier ministre et au FCE sont restées sans écho. «C’est le si
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Les assureurs privés maintiennent la pression

Des assureurs privés qui dénoncent des pratiques anticoncurrentielles comptent maintenir la pression sur les autorités publiques, alors que les correspondances adressées en ce sens au Premier ministre et au FCE sont restées sans écho. «C’est le silence total ! Les autorités n’ont pas réagi officiellement par écrit. Mais, on a eu quelques appels pour essayer de comprendre que ce soit du cabinet du Premier ministère ou du ministère des Finances. Dans le cas du FCE, ni appel ni prise en charge de nos doléances. La grande déception vient beaucoup plus du FCE que des autorités publiques», a déploré Hassan Khelifati, PDG d’Alliance Assurances, l’un des signataires de la lettre de réclamation (Macir Vie et Salama Assurance), joint hier par téléphone. Ces assureurs privés qui refusent de baisser les bras comptent saisir prochainement le ministère des Finances. «S’il faut refaire la lettre, on va la refaire, car il s’agit de la survie du secteur et de nos compagnies. Nous n’allons pas désespérer. Peut-être que le moment n’était pas opportun pour prendre en charge les préoccupations, mais je pense que nous allons nous adresser bientôt au ministère des Finances étant donné qu’il est le responsable du secteur, pour demander une audience, ou à la commission de supervision. C’est un combat de longue haleine. Ce n’est pas parce que cette lettre n’a pas eu les premiers échos qu’on va baisser les bras. Il y aura d’autres démarches à entreprendre pour faire avancer les choses», a expliqué notre interlocuteur. La semaine dernière, les assureurs privés ont tenu une réunion avec l’association des courtiers. «C’était une première réunion, mais il n’y a rien de concret pour le moment ! On s’est entendu pour se revoir afin de mettre en place des mécanismes, parce qu’ils ont un rôle à jouer dans ce dossier», a précisé Hassan Khelifati. Dans les deux lettres adressées au Premier ministre et au président du FCE, les trois compagnies avait dénoncé publiquement «une mise à l’écart» orchestrée par certains responsables de l’administration qui donnent, au niveau local, des consignes privilégiant les compagnies d’assurance publiques au détriment des assureurs privés. Ces directives enfreignent clairement les règles commerciales garantissant une concurrence loyale entre tous les opérateurs, qu’ils soient publics ou privés, avaient noté les assureurs privés dans leur missive au Premier ministre, en date du 17 décembre 2017. Ils avaient cité une correspondance datée du 14 décembre 2016, qui a été adressée par le directeur de la formation professionnelle de Sétif aux directeurs des centres de formation professionnelle de la wilaya, dans laquelle il leur enjoint de «privilégier la souscription des polices d’assurance, au titre de l’exercice 2017, auprès des compagnies d’assurance du secteur public».  «Cette insistance (2 courriers en 2 mois) à évincer purement et simplement  les compagnies privées nous décourage à aller de l’avant et agir, sous votre haute autorité, en tant qu’opérateurs économiques motivés à l’idée de suivre votre programme ambitieux de relance et participer sous votre commandement à l’édification de votre programme qui est, nous vous le disons, la clef de voûte du succès économique de notre pays», avaient assuré les trois signataires de la missive. Ils avaient aussi dénoncé «l’annulation pure et simple d’un avis d’attribution d’un marché établi en faveur d’Alliance Assurances, relatif à l’assurance de la responsabilité civile et du patrimoine mobilier et immobilier de la commune d’Oran pour l’exercice 2018, via une correspondance émanant de I’APC d’Oran, en date du 7 novembre 2017, ouvrant la voie au lancement d’un nouvel appel d’offres et invitant les soumissionnaires à procéder au retrait d’un nouveau cahier des charges comprenant de nouvelles conditions de soumission». Dès 2014, les trois opérateurs économiques rappelaient avoir tenté d’alerter le Conseil de la concurrence sur «ce genre de pratiques anticoncurrentielles» à travers différentes correspondances. Une sollicitation restée lettre morte, d’après eux.

Industrie des mines : Des partenariats pour booster le secteur

L’Algérie et la Chine ont procédé, mercredi dernier, à l’installation d’un groupe de travail pour assurer la coordination et le lancement de projets de coopération devant être réalisés en partenariat entre des entreprises publiques algériennes
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Industrie des mines : Des partenariats pour booster le secteur

L’Algérie et la Chine ont procédé, mercredi dernier, à l’installation d’un groupe de travail pour assurer la coordination et le lancement de projets de coopération devant être réalisés en partenariat entre des entreprises publiques algériennes et des sociétés chinoises. Parmi les secteurs industriels concernés par ce partenariat figure celui des mines où il est question de développer et d’exploiter des gisements de phosphate, de marbre et de granit avec le groupe industriel public Manadjim El Djazaïr (Manal). L’Algérie, qui dispose de richesses minières avérées (fer, phosphate, plomb, or, zinc et engrais) n’a pas, jusqu’à présent, suffisamment valorisé ces matières, et les industries des mines, pourtant nécessaires aux activités industrielles, ne contribuent qu’à hauteur de 1% au produit intérieur brut (PIB). Son potentiel minier est équivalent, selon certaines études, à ceux des grands pays miniers comme l’Australie, l’Afrique du Sud, la Russie, la Chine ou le Brésil. Pour Ali Kefaifi, ingénieur des mines et expert en énergie, comparativement au Maroc pour l’exploitation du phosphate et du manganèse et la Mauritanie pour le minerai de fer, l’Algérie n’a pas encore exploité les richesses de ses terres. Il affirme, dans une interview parue dans la revue Oil&Gas Busines, qu’à ce jour, le pays n’exporte qu’un million de tonnes de phosphate, alors que le Maroc a atteint 40 millions de tonnes d’exportation et dispose d’une vingtaine d’usines d’acide phosphorique et d’engrais dérivés depuis plus de 20 ans. Pis encore, l’Algérie demeure un grand importateur de produits miniers et dépense chaque année une centaine de millions de dollars pour des produits minéraux utiles et ordinaires – comme la baryte –, un minerai essentiel aux travaux de forage des puits pétroliers, qui est importée des pays voisins, la Tunisie et le Maroc, pour un montant de 10 millions de dollars. Il faut dire, à ce propos, que le placement du phosphate algérien sur le marché international ne devrait pas poser grand problème. En janvier dernier, l’ambassadeur d’Iran à Alger, Reda Amiri, a fait part aux autorités algériennes du souhait de son pays d’acheter le phosphate algérien. M. Amiri «a affiché le souhait de l’Iran, grand importateur de phosphate, d’acheter cette matière première directement à partir de l’Algérie», a indiqué un communiqué du ministère de l’Industrie et des Mines, précisant que le ministre, Youcef Yousfi, s’est dit favorable à cette proposition, invitant les entreprises des les deux pays à engager des discussions afin d’arriver à des accords permettant l’exportation du phosphate algérien vers l’Iran. Côté investissements, il est prévu, courant 2018, la concrétisation du méga projet de gisement de fer de Gara Djebilet, à Tindouf, en partenariat avec des sociétés étrangères. D’autres projets aussi sont prévus à l’instar de ceux implantés à Souk Ahras pour la production de l’acide phosphorique, à Tébessa pour l’exploitation de la nouvelle mine de phosphate de Bled El Hadba et le projet d’exploitation du manganèse à Béchar. Il est aussi prévu la réouverture des mines de zinc à Chabet El Hamra à Mascara et de baryte à Ichemloul, dans la wilaya de Batna.  

La production américaine signe un record

La bataille des prix fait toujours rage sur le marché du pétrole. Entre les pays de l’OPEP et les mastodontes américains qui ont atteint des niveaux de production spectaculaires, les points et les poings sont serrés. Même si les cours du pétrole af
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La production américaine signe un record

La bataille des prix fait toujours rage sur le marché du pétrole. Entre les pays de l’OPEP et les mastodontes américains qui ont atteint des niveaux de production spectaculaires, les points et les poings sont serrés. Même si les cours du pétrole affichent une stabilité réconfortante pour les pays signataires de l’accord de réduction de l’offre de pétrole sur le marché, les Etats-Unis continuent de monter en haut de l’échelle des plus grands producteurs grâce à l’exploitation des hydrocarbures de schiste. Le cours du brent affichait hier sur l’Intercontinental Exchange à Londres, et contrairement aux prévisions timides faites l’année passée pour l’année 2018, un joli 69,61 dollars le baril. Même si ce prix est légèrement plus faible que ceux affichés au cours des dernières semaines, il reste que c’est une fourchette appréciable pour les pays producteurs. Depuis plusieurs semaines déjà, les prix ne fléchissent pas et ne tombent pas en dessous des 60 dollars et plus, caressant parfois et dépassant même la barre des 70 dollars. Un niveau jamais atteint depuis 2014. Le respect de la consigne de réduction de l’offre de pétrole par les pays membres de l’OPEP et non OPEP, dont le géant russe, et ce, depuis janvier de l’année dernière, a permis de réussir le pari de maintenir une stabilité des prix faisant fuir le spectre d’une chute vertigineuse et incontrôlée des cours. «Même en prenant en compte la baisse de production involontaire du Venezuela, nous estimons que l’OPEP a atteint un taux de respect de l’accord de 131%, ce qui représente tout de même une baisse de 7% par rapport à janvier», a noté JBC Energy. L’autre facteur de stabilité pour les prix, selon les experts, réside dans la faiblesse du dollar. «Les prix du pétrole sont fixés en dollars, donc la faiblesse du billet vert permet aux investisseurs utilisant d’autres devises d’effectuer des achats à bon compte», estiment les analystes. Deux facteurs qui ont permis d’éviter au prix du baril de connaître une chute brutale après l’annonce américaine d’une production de brut dépassant les 10 millions de barils par jour. Cette annonce faite mercredi dernier par l’Agence américaine  d’information sur l’énergie n’a pas impacté — pour le grand bonheur des signataires de l’accord de l’OPEP — les cours du brut sur le marché international. Si elle n’a pas fait trop réagir les cours, l’annonce américaine ouvre toutefois une voie grande à la «domination» énergétique du pays de l’Oncle Sam tant espérée par le président Trump. Avec une production affichée de 10,038 millions de barils par jour, se rapprochant fortement du record de 10,44 millions de barils réalisés en 1970, le producteur américain compte confirmer une place de leader mondial et s’éloigner du niveau de 4 millions b/j  réalisés en 2008. Ce niveau de production ne donne toutefois pas aux producteurs américains, du moins pour l’heure, la première place sur le marché international. La Russie avait atteint en 2016, avant d’adhérer à l’accord de réduction de production, le seuil de 10,55 millions de b/j, suivie de très près par l’Arabie Saoudite avec 10,46 mbj. Les Etats-Unis ont bien mis à profit la baisse de production de géants pétroliers comme la Russie et l’Arabie Saoudite pour forer à plein régime et exploiter au maximum les gisements de schiste dont ils disposent, ce qui leur confère aujourd’hui un rôle majeur sur le marché pétrolier. L’utilisation à grande échelle de la technique de fracturation hydraulique et de forage horizontal pour exploiter les gisements schisteux a certes conforté la demande interne américaine en énergie mais cela n’a pas fait encore déclasser l’Arabie Saoudite ou la Russie de leur place de leaders mondiaux. «Sur la scène internationale, les Etats-Unis sont certainement moins vulnérables qu’ils ont pu l’être par le passé, mais ils restent un importateur net de pétrole, contrairement à l’Arabie Saoudite ou à la Russie», estime Samantha Gross, spécialiste des relations internationales et des politiques énergétiques à Brookings Institution.

Industries électroniques : Bomare Company mise sur l’intégration et l’export

Des poids lourds de l’automobile et des transports sollicitent la technologie de l’opérateur algérien à travers des contrats de sous-traitance. Au lendemain de la suspension de l’importation des téléphones cellulaires, nombre d’opérateurs che
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Industries électroniques : Bomare Company mise sur l’intégration et l’export

Des poids lourds de l’automobile et des transports sollicitent la technologie de l’opérateur algérien à travers des contrats de sous-traitance. Au lendemain de la suspension de l’importation des téléphones cellulaires, nombre d’opérateurs cherchent de nouvelles solutions pour aller de l’avant, dans une industrie d’assemblage qui a vu le jour il y a si peu. Pour Bomare Company, la liste des 852 biens et consommables suspendus à l’importation renforce la vision du développement de l’entreprise. L’abandon de l’importation des smartphones permet de porter un autre regard sur l’avenir de l’industrie électronique, selon Ali Boumediene, patron de Bomare Company, rencontré dans les locaux de son entreprise. Inquiet ? Non ! rétorque Ali Boumediene, convaincu que cette mesure pourrait être un déclic pour nombre d’opérateurs qui croient en leurs capacités de passer à une autre étape, «celle de la création de vraies entreprises». D’autant qu’après des années d’importations, il était temps d’investir dans l’usinage et l’intégration. «Pour peu que le ministère de l’Industrie et des Mines y contribue avec la confection d’un cahier des charges imposant aux opérateurs activant dans l’assemblage des smartphones à évoluer dans le métier et dans les taux d’intégration.» «Nous plaidons pour qu’il y ait un cahier des charges pour l’émergence d’une vraie industrie du smartphone. Pour ce faire, il faut passer à l’interdiction carrément d’importer certains composants pour aider à l’émergence d’une production locale», indique Ali Boumediene, directeur exécutif de Bomare Company, une entreprise qui a blanchi sous le harnais dans le domaine de l’assemblage. Après avoir investi dans l’importation des produits électroniques et électroménagers de 1992 à la fin des années 1990, Bomare Company change son fusil d’épaule et décide de passer à l’usinage. Le début des années 2000 était une étape charnière qui a été marquée par l’investissement dans la fabrication locale et l’amélioration des scores en matière d’intégration. Une première unité de fabrication de cartes électroniques a été acquise par Bomare Company. Ce partenariat avec l’américain Universal aura tenu toutes ses promesses parce qu’il allait propulser Bomare Company au rang de premier fabricant de cartes électroniques en Algérie. Dans ce métier surtout, l’entreprise de Ali Boumediene veut devenir incontournable. Bomare Company va d’ailleurs se lancer courant 2018 dans la sous-traitance automobile à travers la fourniture de cartes électroniques. «Nous avons déjà acquis l’équipement et nous sommes en cours d’homologation», nous a indiqué le patron de l’entreprise. C’est ainsi que l’opérateur entend apporter sa pierre à l’énorme édifice de la sous-traitance automobile auquel s’adonnent le gouvernement et nombre de concessionnaires. Les investissements de Bomare Company dans l’usinage des cartes électroniques ont amené d’autres poids lourds des transports à solliciter sa technologie. L’entreprise de Ali Boumediene va également équiper des rames en cartes électroniques. Elle est d’ores et déjà certifiée pour sous-traiter la fabrication de la carte électronique qui doit équiper les rames destinées au marché algérien. Les marchés extérieurs dans le viseur C’est ainsi que Bomare Company veut accélérer dans sa transformation, en s’investissant davantage dans l’intégration. Mais pas seulement. Les prochaines années seront marquées par un retour franc à l’exportation, par le positionnement des produits de la marque sur les marchés internationaux, ainsi que par une amélioration nette des scores en matière d’intégration et de production. Les produits de Bomare Company seront commercialisés en France et en Allemagne courant 2018. Voilà quelques mois déjà que l’entreprise travaille sur ce projet en association avec deux distributeurs, et non des moindres, Leclerc pour le marché français et MediaMarkt pour l’allemand. L’entreprise place déjà ses produits en Espagne et au Portugal, mais ces deux marchés risquent de lui filer entre les doigts pour cause d’une réglementation contraignante. La première expérience de Bomare Company à l’export s’est soldée par un arrêt «accidentel» ; les procédures bancaires et douanières y étaient pour beaucoup, regrette Ali Boumediene. En 2007, il y a dix ans déjà, son entreprise exportait des cartes électroniques vers l’Europe. Une belle épopée étouffée dans l’œuf par une administration économique handicapante. Pour Ali Boumediene, l’heure est à l’export, quand bien même les contraintes seraient légion. Convaincu que les choses allaient évoluer dans le bon sens, il met pleins gaz vers les marchés extérieurs. Les marques commercialisées par son entreprise, LG et Stream en l’occurrence, seront placées dès 2018 sur les marchés maghrébin et africain. La priorité sera donnée aux téléviseurs et smarthphones LG fabriqués localement ; une stratégie qui devrait se solder par le placement un peu plus aisément des produits Stream sur les mêmes marchés. L’opérateur algérien, qui affiche des résultats financiers solides à l’issue de l’exercice 2017 avec, au tableau, une hausse de 20% de son chiffre d’affaires, dont 4% à l’export, veut faire vrombir davantage ses appareils pour pouvoir porter la production à ses meilleurs records. L’objectif est de produire 1,5 million de téléviseurs à l’horizon 2020-2021 et 3 millions de smartphones à la même échéance, contre respectivement 350 000 et 700 000 unités aujourd’hui. La seconde ambition de l’opérateur consiste à faire évoluer le taux d’intégration à 75% pour les téléviseurs et 54% pour les téléphones cellulaires à l’horizon 2020-2021. Pour ce faire, Bomare Company a décidé d’investir davantage dans le facteur humain. L’entreprise vient de doter l’université de Blida d’une ligne d’insertion de 1,5 million de dollars, destinée à former les ingénieurs en électronique, lesquels seront coachés par Bomare Company en vue de futurs accords de sous-traitance. L’opérateur, qui veut accélérer aussi dès cette année dans l’export, entend acheminer 60% de sa production à l’international vers 2020.   

Éligibilité à la DGE : Le grand déménagement (4e partie)

La qualification de «Grande entreprise» sera passée, au bout de quinze ans, pour les sociétés de droit algérien, d’un critère de chiffre d’affaires fixé en 2002 à cent (100) millions de dinars, pour être porté à deux (2) milliards de dinars
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Éligibilité à la DGE : Le grand déménagement (4e partie)

La qualification de «Grande entreprise» sera passée, au bout de quinze ans, pour les sociétés de droit algérien, d’un critère de chiffre d’affaires fixé en 2002 à cent (100) millions de dinars, pour être porté à deux (2) milliards de dinars à fin 2017, pour ce qui concerne l’éligibilité à la Direction des grandes entreprises (DGE). C’est au titre des dispositions diverses, que la loi de finances pour 2002 précisait que les sociétés soumises au régime des sociétés de capitaux, dont le chiffre d’affaires dépasse les cent (100) millions de dinars relèveraient obligatoirement de la compétence de la structure de la gestion des Grandes entreprises. Le même texte intégrait également au portefeuille de la DGE les sociétés exerçant dans le secteur des hydrocarbures amont, les sociétés installées en Algérie membres de groupes étrangers, ainsi que celles n’ayant pas, en Algérie, d’installation professionnelle permanente. La même loi de finances pour 2002 mettait en place le Code des procédures fiscales (CPF) qui a repris en 2003, sous son article 160, la précision des critères d’éligibilité à la DGE. Finalement, ce n’est qu’en juin 2005 que la DGE devenait opérationnelle avec un périmètre limité aux sociétés des wilayas d’Alger, de Boumerdès, de Blida et de Tizi Ouzou. Les prérogatives de la DGE se sont structurées dans le sillon de la réforme et du programme de modernisation de l’administration fiscale. Le Directeur général des impôts précisait dans la lettre de la Direction générale des impôts (DGI), en 2005, que la DGI allait passer d’une administration de l’impôt de type horizontal, par fonction, (immatriculation, recouvrement, contentieux, contrôle…) à une administration de type vertical par catégorie de contribuable. Pour avancer dans cet ambitieux programme, des Centres des impôts (CDI) allaient être installés pour gérer les petites et moyennes entreprises ainsi que les professions libérales. Le CDI est conçu comme interlocuteur unique (assiette, recouvrement et contrôle) en remplacement des Recettes et Inspections existantes. Le programme de réalisation des CDI suit son cours et même s’il accuse un certain retard, la DGE s’est délestée depuis le mois de novembre 2017 d’une partie de son portefeuille réorientée, selon le cas, vers les CDI opérationnels où vers les inspections des impôts. Sans doute parce que le seuil des cent (100) millions de dinars comme critère d’éligibilité s’est avéré très vite trop bas au regard du plan de charge de la DGE, c’est en 2007 que la loi de finances a modifié l’article 32 de la loi de finances de 2002, en précisant que le montant minimal de chiffre d’affaires déterminant l’éligibilité à la DGE serait fixé par arrêté du ministre des Finances, alors que le Code des procédures fiscales continuait à faire référence, sous son article 160, au seuil des cent (100) millions de dinars. Les modifications apportées par la loi de finances pour 2018 L’article 160 du Code des procédures fiscales est désormais modifié, par la loi de finances pour 2018, pour préciser que les lieux de dépôt des déclarations fiscales et de paiement des impôts et taxes sont fixés à la structure chargée des grandes entreprises pour : • «Les sociétés ou les groupements exerçant dans le secteur des hydrocarbures régis par la législation relative aux hydrocarbures modifiée et complétée. • Les sociétés étrangères intervenant en Algérie temporairement dans le cadre contractuel relevant du régime du réel lorsque le montant du(es) contrat(s) est égal ou supérieur à un montant fixé par arrêté du ministre des Finances. • Les sociétés de capitaux ainsi que les sociétés de personnes ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux telles que visées par l’article 136 du code des impôts directs et taxes assimilées dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur ou égal à un montant fixé par arrêté du ministre des Finances. • Les groupes de sociétés lorsque le chiffre d’affaires annuel de l’une des sociétés membres est supérieur ou égal à un montant fixé par arrêté du ministre des Finances». Cette mesure a donc pour effet d’aligner une disposition réglementaire qui devient désormais codifiée sur le sujet et qui permet, de la sorte, de réviser le seuil d’éligibilité des sociétés à la Direction des grandes entreprises (DGE) par arrêté du ministre des Finances. La DGE n’aura pas attendu la loi de finances pour 2018 pour organiser le transfert des dossiers des contribuables. Dès le début du mois de novembre 2017 et s’appuyant sur un arrêté du ministre des Finances, très vraisemblablement adossé à la mesure de loi de la finances pour 2007 qui n’avait pas été suivi d’application, la DGE a communiqué aux sociétés gérées sous son portefeuille un avis par lequel elle a annoncé les nouveaux critères d’éligibilité à sa structure, en l’occurrence : • Un seuil de chiffre d’affaires de deux (02) milliards de dinars pour les sociétés de droit algérien ainsi que pour les groupes de sociétés qui ont opté pour le régime fiscal de groupe, pour autant qu’une des sociétés membre du groupe atteigne ou dépasse ce seuil de chiffre d’affaires. • Un seuil d’un (01) milliard de dinars de valeur de contrat (et non de chiffre d’affaires) pour les sociétés étrangères non installées en Algérie. La DGE a ainsi procédé, dans la foulée, au transfert des dossiers fiscaux aux Directions des impôts respectives des wilayas, au lieu du siège pour les sociétés sortantes, à la dernière adresse connue par la DGE. Malgré la prévention du sujet avant la fin de l’exercice, cette situation n’a pas été fluide pour toutes les sociétés, le transfert n’ayant pas toujours été suivi par l’attribution d’un numéro d’article d’imposition au niveau des inspections d’arrivée, particulièrement à l’échéance de la déclaration mensuelle d’impôt modèle G50. Le transfert des dossier s’appliquant sur tous les domaines de procédures fiscales et à tous les impôts de l’entité, les sociétés qui dorénavant auront à traiter, selon le cas, avec les CDI ou les inspections des impôts devront également suivre les contentieux initiés en recours préalable avant leur transfert, leur demande de contingent d’achat en franchise de TVA avec la Direction des impôts de wilaya et la liquidation de la Taxe sur l’activité professionnelle (TAP) au lieu de l’exercice de la profession ou le cas échéant du principal établissement. Les plus chanceuses seront les sociétés qui sont transférées auprès d’un CDI puisqu’à l’instar de ce qui se pratique déjà au niveau de la DGE, la déclaration de la TAP doit être centralisée pour l’ensemble des unités, établissements ou chantiers quel qu’en soit leur lieu d’implantation, souscrite et payée mensuellement auprès des services du CDI pour l’ensemble de ces entités. Mieux encore, l’obligation de transmission de la documentation justifiant la politique des prix de transfert suit les entités transférées vers les services décentralisés de l’administration fiscale puisque la loi de finances pour 2018 précise que cette obligation s’applique également aux groupes de sociétés et sociétés étrangères qui ne relèvent pas de la compétence de la Direction des drandes entreprises (DGE). Enfin, le système de télé-déclaration et de paiement par voie électronique qui devient obligatoire pour les entreprises qui relèvent de la DGE, s’appliquent auprès de certains CDI et devrait être élargi. Ces pratiques et dispositions de loi démontrent une transition en bonne voie vers la modernisation de l’administration fiscale, même si cette démarche aura pris plus de temps que prévu. Au fil de cette modernisation, la formation du personnel et la dématérialisation devraient contribuer à une meilleure structuration des services fiscaux et de leur capacité à traiter les besoins et interrogations des contribuables. Il faut espérer que le renvoi aux services décentralisés de l’administration ne confrontera pas les sociétés concernées à la maîtrise des sujets qui étaient devenus ordinaires lorsqu’ils étaient gérés au sein de la DGE. Le déménagement a également lieu dans l’autre sens Si le relèvement du seuil d’éligibilité à la gestion par la DGE aura permis le transfert de plusieurs sociétés vers les services décentralisés, il n’en demeure pas moins que de nombreuses sociétés gérées, à date antérieure de l’arrêté du ministre des Finances, par les services décentralisés dépendront désormais des services de la DGE, lorsqu’elles remplissent les nouveaux critères d’éligibilité. Il n’est pas certain que le plan de charge de la DGE diminuera pour autant, entre les sortants et les nouveaux arrivants, la population fiscale suivie par la DGE pourrait augmenter. En tout état de cause, l’éloignement des entreprises de l’intérieur du pays devrait connaître des limites par le recours aux procédés électroniques pour les obligations déclaratives et de paiement. Il restera toutefois aux assujettis bénéficiaires de l’exonération ou de l’autorisation d’achats en franchise de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à continuer à se déplacer auprès des services gestionnaires de la DGE pour obtenir les attestations d’exonération ou d’achat en franchise dans l’attente d’un modèle téléchargeable, par voie électronique, en remplacement des carnets à souche fournis par l’administration.  

Privatisation des EPE : Un processus empêtré dans un carcan idéologique

Le processus de privatisation engagé, non sans difficultés, au milieu des années 90’ par les ex-holdings publics et subitement suspendu par la loi de finances complémentaire pour l’année 2009 a-t-il des chances de reprendre sous la houlette de l’ac
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Privatisation des EPE : Un processus empêtré dans un carcan idéologique

Le processus de privatisation engagé, non sans difficultés, au milieu des années 90’ par les ex-holdings publics et subitement suspendu par la loi de finances complémentaire pour l’année 2009 a-t-il des chances de reprendre sous la houlette de l’actuel Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui avait, en tant que chef du gouvernement, donné son aval au premier train de privatisations qui s’était soldé par la vente de 450 entreprises publiques. Au vu des tirs croisés qu’il subit de la part du FLN, du PT de Louisa Hanoune, et du brutal rappel à l’ordre que lui a infligé le président Bouteflika, tout porte à croire qu’il ne le pourra pas. Le contexte prééléctoral propice aux intrigues et aux coups bas ne l’aide également pas à engager ce type de réformes, différemment appréciées selon qu’on est dans un camp politique ou dans d’autres. Sujet ultra sensible, la privatisation a de tout temps été un terrain favorable à toutes sortes de manipulations visant à déstabiliser celui qui a le courage de changer le mode de gestion rentier, ruineux et totalement sclérosé, qui préside au destin du secteur public économique depuis plusieurs décennies. C’est un secteur tout le temps géré de manière idéologique par une caste au pouvoir, appuyée par d’éternels «barons» qui tirent de larges profits des entreprises publiques pour la plupart exsangues mais qui ont encore des choses à leur donner. Cette mainmise de laquelle aucun gouvernement n’a pu la tirer fait perdre un temps précieux à l’Algérie qui se voit ainsi distancée par pratiquement tous les pays du monde, et c’est pourquoi la privatisation du secteur public économique est depuis longtemps achevée, laissant place à un secteur privé de plus en plus consistant et entreprenant. L’ex-président Lamine Zéroual et l’actuel chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika avaient bien compris la nécessité de privatiser au plus tôt les entreprises publiques moribondes, cédant ainsi près de 450 unités à des acquéreurs privés nationaux et étrangers, mais si le premier n’a pas suffisamment duré à son poste pour privatiser davantage, le second a par contre pris de lui-même et sans aucune explication la décision de bloquer le processus de privatisation qui était pourtant largement engagé. Pour ce faire, il a introduit une disposition ordonnant l’arrêt des privatisations dans la loi de finances complémentaire pour l’année 2009. Une disposition qui a provoqué la remise en question de centaines de privatisations multiformes (privatisations totales, privatisations partielles, partenariats publics-privés, privatisation du management, etc.) faisant perdre au pays des recettes considérables tout en jetant le discrédit sur un pays qui ne tient pas ses engagements. Toutes ces entreprises déstructurées (il en existait plus de 600 à cette époque) qu’on a refusé de privatiser sont aujourd’hui en état de faillite, incapables de payer régulièrement les salaires des travailleurs, leurs fournisseurs et, bien entendu, leurs impôts et taxes. L’Etat devra à nouveau les renflouer pour qu’elles aient encore un semblant d’existence. Echec recommencé En effet, au moment où de nombreux pays engageaient des vagues de privatisations affectant les plus grosses sociétés étatiques (cas des pays de l’ex-URSS, de la Tunisie et du Maroc par exemple), le chef de l’Etat affirmant subitement lors d’un discours prononcé un été 2008 devant les élus locaux, qu’il s’était trompé de politique économique a suspendu quelques mois après au moyen d’une simple loi de finances complémentaire le processus de privatisation qui devait désengager l’Etat algérien d’environ 1200 entreprises publiques économiques dont une bonne partie souffrait de graves dysfonctionnements économiques et financiers. Sans crier gare, les Sociétés de gestion des participations (SGP) étaient subitement sommées de mettre fin aux procédures de cessions engagées en faveur de repreneurs nationaux et étrangers, mettant ainsi toutes les parties prenantes dans l’embarras. Toute la philosophie des réformes de 1988 venait ainsi d’être chamboulée par cette loi de finances complémentaire qui fixe de nouvelles conditions pour les Investissements directs étrangers (IDE) avec obligation pour le partenaire national de détenir au minimum 51% du capital, mais plus gravement encore, l’imposition d’une période d’observation de 5 années avant d’autoriser les entreprises privatisables à céder la totalité de leurs actions à leurs repreneurs. Ces conditions, qui s’apparentent à un refus à peine déguisé de ne plus privatiser les entreprises publiques, a du reste rapidement porté ses fruits puisque plus aucun acheteur étranger ne s’est depuis emballé pour l’achat des entreprises qui leur avaient été proposées. La déception était grande chez tous les investisseurs algériens qui s’étaient portés acquéreurs, tant l’instabilité juridique qu’ils redoutent par-dessus venait concrètement de s’installer en Algérie. Les acquéreurs étrangers se sont, quant à eux, rapidement envolés vers d’autres cieux sous lesquels les privatisations s’opèrent dans de bien meilleures conditions. Ce blocage intempestif des privatisations d’actifs publics a empêtré encore davantage l’Etat algérien dans la gestion de ces centaines entreprises, pour la plupart en grande détresse économique et financière, auxquelles il doit désormais consacrer des capitaux de plus en plus importants pour les assainir et les recapitaliser. Il est vrai qu’à cette période, l’argent du pétrole ne manquait pas et qu’il était donc possible de jouer à un jeu ruineux qui coûtera très cher aux finances publiques. Le maintien sous perfusion (assainissements financiers, recapitalisation, découverts bancaires) aurait, selon les estimations, coûté entre 14 et 16 milliards de dollars au Trésor et, par conséquent, aux contribuables. Les privatisations envisagées devaient pourtant non seulement dégager l’Etat algérien de ces dépenses aussi colossales qu’inutiles, mais aussi et surtout lui permettre de collecter d’importantes recettes résultant des ventes de ces entreprises. Ce désengagement de la sphère marchande devait en outre permettre au gouvernement de porter son attention sur des missions beaucoup plus nobles et gratifiantes que sont, entre autres, la régulation et la surveillance stratégique. Qu’un Etat continue à être partie prenante dans des entreprises assurant des services publics (transport, santé, etc.) cela peut évidemment se comprendre, mais que celui-ci continue à s’immiscer dans la gestion des entreprises qui produisent de banales des marchandises et services (chaussures, boissons, prestations hôtelières, etc.), cela est véritablement insensé. Le poids du politique Ceux qui ont pris la décision de mettre brusquement fin aux privatisations des entreprises publiques marchandes ont à l’évidence fait perdre à leur pays non seulement beaucoup d’argent, mais également l’inestimable occasion de sortir l’économie algérienne de l’état de marasme dans lequel ces décisions intempestives l’ont fourvoyée. En effet, alors que l’Etat a tout avantage à céder au privé national et étranger le maximum de ces encombrantes entreprises qui requièrent de lui beaucoup de temps et d’argent, c’est malheureusement à une situation inverse que l’on assiste avec, notamment, la création par les entreprises publiques de nombreuses filiales dont les pouvoirs publics vont devoir s’occuper d’une manière ou d’une autre. Il faut bien savoir que durant ces dix dernières années ce sont pas moins de 1200 nouvelles sociétés filiales que les entreprises publiques économiques, transformées pour la plupart en sociétés de groupes ou holdings ont été créées. Comme si le secteur public économique avait peur de disparaître sous l’effet des privatisations que les barons du secteur avaient brandi comme un épouvantail, toutes les EPE sans exception se sont mises à constituer avec l’assentiment des plus hautes autorités de l’Etat des sociétés filiales, pour la plupart sans objet clair, mais surtout sans avenir. Ce ne sont rien d’autre que des rentes que l’on offre à des amis rentiers. Dans ces conditions, il sera bien difficile de reprendre le train des privatisations tant la longue période de suspension a produit d’effets pervers qui ont considérablement compliqué la donne. Sans remettre en cause la compétence d’Ahmed Ouyahia qui sait parfaitement ce que privatiser veut dire et fait courir comme risques au pays, il est parfaitement clair que la partie sera bien difficile pour lui. Il n’y a pas comme en 1995 des accords avec le FMI derrière lesquels il pourra s’abriter pour justifier les décisions impopulaires ni la crainte du terrorisme pour faire taire le mécontentement des travailleurs qui perdront leurs emplois. C’est dire qu’avec ou sans Ouyahia, le désengagement de l’Etat de la gestion du secteur public économique ne sera pas pour demain tant il requiert une mise à niveau des lois relatives aux cessions d’actifs publics et un dialogue social constructif qui n’est malheureusement pas permis en cette période de grande incertitude politique. La fin de la gestion clientéliste et rentière de cette profusion d’entreprises publiques n’est, par conséquent, pas envisageable avant de nombreuses années. Par leurs maigres performances économiques et financières, ces dernières continueront donc longtemps encore à appauvrir le pays.  

Transport aérien : Turkish Airlines fête ses 30 ans en Algérie

Turkish Airlines a fêté récemment dans un décor féerique à l’hôtel El Aurassi (Alger) ses 30 années de présence en Algérie. Un événement qui a été mis à profit pour primer les meilleures agences de voyages et les médias algériens. La mus
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Transport aérien : Turkish Airlines fête ses 30 ans en Algérie

Turkish Airlines a fêté récemment dans un décor féerique à l’hôtel El Aurassi (Alger) ses 30 années de présence en Algérie. Un événement qui a été mis à profit pour primer les meilleures agences de voyages et les médias algériens. La musique andalouse nous a fait voyager à travers les époques et a été un trait d’union entre Alger et les rives magiques du Bosphore. Burçin Isler, directeur général de TK Algérie, a affirmé : «La compagnie turque s’est posée pour la première fois en Algérie en 1988, avec deux vols par semaine. Aujourd’hui, ce sont pas moins de 35 vols/ semaine qui sont programmés entre la Turquie et l’Algérie. 2017 a été pour nous une excellente année, avec un bon taux de remplissage.» La compagnie nationale turque annonce avoir terminé l’année 2017 «avec succès», le nombre de passagers transportés ayant augmenté de 9,3%, comparé à celui de 2016, pour atteindre les 68,6 millions de passagers. L’inauguration du nouvel aéroport d’Istanbul (prévu le 29 octobre 2018) représente, selon M. Isler, «une excellente opportunité pour Turkish Airlines». Il sera le plus grand du monde, avec une capacité de 150 millions de passagers par an. Mehmet Poroy, ambassadeur de la République de Turquie à Alger, était présent à cette cérémonie. Selon lui, «200 000 Algériens ont visité la Turquie en 2017, soit une augmentation de 15% par rapport à 2016. Ce chiffre a été atteint grâce aux efforts de Turkish Airlines, ainsi que ceux des agences touristiques, mais aussi à notre système de visas, qui permet aux Algériens de l’avoir en quelques jours sans grands problèmes. Nous continuons à accorder des visas d’une durée allant jusqu’à 3 ans, avec de multiples entrées pour les hommes d’affaires, sans exiger la présentation d’invitations, le système du visa électronique, valable pour les plus de 35 ans, se poursuit aussi avec succès. L’année passée, nous avons introduit un autre système de visas que nous appelons de ‘‘type C1’’, pour faciliter les visites touristiques vers notre pays. La Turquie continue à être la deuxième destination touristique des Algériens après la Tunisie. Dans ce contexte, j’exprime mon souhait de voir aussi les touristes turcs venir en Algérie». Pour réaliser ce projet, l’ambassadeur invite toutes les agences touristiques algériennes à prendre contact avec leurs partenaires turcs et à préparer des programmes de visites sous forme de packaging, pour les touristes turcs qui souhaitent venir en Algérie, qui peuvent inclure les monuments de l’époque ottomane à Alger, comme la mosquée de Ketchaoua, dont la restauration vient d’être finalisée, et La Casbah d’Alger, mais aussi les beautés naturelles du Sahara. «Je compte sur les agences de voyages pour la concrétisation de ce projet qui sera profitable à tous», a-t-il conclu.  

Impuissance faite mode de gestion

Les maux dont souffre l’économie nationale rempliraient des pages de manuels et glossaires tant ils sont nombreux et tant ils se sont accumulés au fil des ans et des décennies sans que les pouvoirs publics n’apportent de solutions. Les gouvernements
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Impuissance faite mode de gestion

Les maux dont souffre l’économie nationale rempliraient des pages de manuels et glossaires tant ils sont nombreux et tant ils se sont accumulés au fil des ans et des décennies sans que les pouvoirs publics n’apportent de solutions. Les gouvernements qui se suivent prouvent l’un après l’autre leur incapacité à créer les leviers d’une économie viable. Des milliards sont dépensés annuellement sans que le développement tant attendu et promis pointe son nez. La chute des prix du pétrole n’a fait que dévoiler cette impuissance, qui est la marque de fabrique des gouvernements successifs, à sortir de l’économie de bazar. Même quand des décisions sont prises pour faire face à un fléau ou une anomalie quelconque dans le fonctionnement de la machine économique, et Dieu sait qu’elles sont légion, leur mise en application fait défaut ou bien devient un facteur aggravant de la situation. On annonce en gran-de pompe des mesures censées changer la donne économique dans le pays, mais on se rend vite compte que la réalité échappe à l’administration. Chaque jour le doute s’estompe, l’économie nationale est bien dirigée en dehors des circuits officiels, otage de groupes de personnes, de lobbys, ou d’entités parfois non identifiées qui décident de donner au bazar son orientation du jour. Surfacturations par-ci, inflation par là, informel ici et dévaluation là… Les maux dont souffre l’économie nationale rempliraient des pages de manuels et glossaires tant ils sont nombreux et tant ils se sont entassés au fil des ans et des décennies sans que les pouvoirs publics n’appliquent les solutions adéquates ni n’apportent les réponses nécessaires. Des années durant, on s’est contenté de compter les billets de dollars engrangés par la vente des hydrocarbures, et un beau jour, telle une épicerie qui ne vendait qu’un seul produit, on s’est retrouvé dans l’incapacité de vendre autant et au même prix que d’habitude. L’épicier se croyait riche mais s’est vite rendu compte qu’il vivait d’une rente éphémère. Ne sachant plus où donner de la tête, on décide d’imprimer des billets sans les soutenir par une valeur marchande. On décide aussi d’arrêter les importations, enfin de quelques produits, sans toucher à la foultitude de marchandises frauduleuses et douteuses venant d’un peu partout, et sans prendre non plus de sérieuses décisions pour encourager la production nationale noyée par des barrières administratives à décourager les plus téméraires. Des aveux d’échec nous sont d’ailleurs servis tous les jours par les représentants du gouvernement, quand des politiques se vantent que l’on vit mieux en Algérie que dans les pays scandinaves. Un malheur fait bien autant rire que pleurer, comme dit l’adage populaire. Impuissance face à l’informel, impuissance face aux surfacturations, impuissance face aux lobbys de l’importation, impuissance face à la gestion du foncier, impuissance face à la dégringolade de la valeur de la monnaie nationale, impuissance face au chômage, impuissance à répondre aux revendications sociales, impuissance même, comme l’avouait l’ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, à «compter». Tebboune se plaignait de l’absence de statistiques fiables alors qu’il présentait son plan de développement. Ahmed Ouyahia, son successeur, avouait à son tour l’incapacité de revoir le système des subventions pour cause d’absence de chiffres exacts sur le nombre de nécessiteux en Algérie. Plus récemment, le ministre du Commerce affirmait devant les députés qu’il était difficile d’évaluer le phénomène de la surfacturation dans le domaine de l’import pour cause d’absence de statistiques. Comment faire de l’économie quand on ne sait pas compter ? Une problématique qui ferait se tordre de rire les experts, mais beaucoup moins les ménages et salariés algériens qui n’ont que leurs yeux pour pleurer misère. Entre-temps, le gouvernement continuera à exhiber sa seule puissance face aux manifestants. Mais est-ce réellement une preuve de puissance que de montrer ses muscles ?

Des professionnels prospectent le marché

Les fabricants de produits d’accueil pour l’hôtellerie ont sorti le grand jeu et une certaine compétition commence à s’installer. La 12e édition du Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les colle
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Des professionnels prospectent le marché

Les fabricants de produits d’accueil pour l’hôtellerie ont sorti le grand jeu et une certaine compétition commence à s’installer. La 12e édition du Salon international des équipements et services pour l’hôtellerie, la restauration et les collectivités (SIEL) a été inaugurée hier à la Safex (Alger) par Hacène Mermouri, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Ce rendez-vous traditionnel se tiendra jusqu’au 30 janvier. Il est dédié au développement qualitatif du secteur du tourisme avec la participation de plus de 90 exposants. Cette manifestation a pour objectif de rassembler des professionnels locaux et étrangers qui mettent leur savoir-faire au service de ce domaine pour le développement de cette industrie en Algérie, afin de lui donner un nouveau souffle et contribuer ainsi à la sortie de la dépendance aux hydrocarbures. Des démonstrations culinaires à destination des professionnels seront animées sur place par des exposants. L’Agence nationale de l’artisanat traditionnel (Anart) participe avec un choix d’exposants qui proposeront un florilège de produits originaux destinés au secteur hôtelier. Les exposants présents aux côtés des nationaux représentent plusieurs pays dont la France, le Portugal, l’Espagne, la Turquie et la Tunisie, des pays dans lesquels le tourisme est une industrie de premier plan et qui sauront mettre en avant leur expérience. Parmi les indicateurs récents du secteur du tourisme, on peut citer 1289 établissements hôteliers d’une capacité de 112 264 lits, 1946 projets touristiques d’une capacité de 258 560 lits, 2220 agences de tourisme et de voyages et 282 sources thermales. L’effort sur les infrastructures étant engagé, reste à construire la destination Algérie auprès des touristes nationaux dans un premier temps, pour l’affirmer ensuite à l’international. «Il y a des choses qui commencent à se dessiner pour la destination Algérie, mais il y a encore beaucoup à faire, il faut que les Algériens apprennent à connaître leur pays et qu’ils en prennent soin : il y a des endroits où vous ne pouvez pas aller car ils sont totalement délaissés, il y a des décharges à ciel ouvert et l’environnement est calamiteux», a affirmé dans une précédente déclaration Goucem Faiza, directrice d’ExpoEd. Concernant notre patrimoine et nos monuments, elle a souligné : «On ne sait pas valoriser, tout est à l’état brut, il faut au moins conserver et préserver.» Les fabricants de produits d’accueil pour l’hôtellerie ont sorti le grand jeu et une certaine compétition commence à s’installer entre MRGH International Plus, Shik Algérie et Hygienova. Il y a aussi la percée des distributeurs automatiques de boissons chaudes, fraîches et snacks, tel Selectair.  

Le thaïlandais PTTEP attend l’approbation du gouvernement

Le groupe pétrolier thaïlandais PTTEP a présenté le plan de développement du champ pétro-gazier de Hassi Bir Rekaiz (bassin de Berkine) au gouvernement algérien en décembre 2017 et prévoit son approbation au cours du premier trimestre de cette anné
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Le thaïlandais PTTEP attend l’approbation du gouvernement

Le groupe pétrolier thaïlandais PTTEP a présenté le plan de développement du champ pétro-gazier de Hassi Bir Rekaiz (bassin de Berkine) au gouvernement algérien en décembre 2017 et prévoit son approbation au cours du premier trimestre de cette année, a annoncé avant-hier le groupe public thaïlandais. «Le projet de Hassi Bir Rekaiz, en phase d’exploration, a terminé avec succès une campagne de forage avec des débits de pétrole brut et de gaz naturel satisfaisants. Les plans de développement du projet ont été soumis au gouvernement algérien depuis décembre 2017 et devraient recevoir l’approbation au cours du premier trimestre de 2018 pour soutenir la décision finale d’investissement», a souligné le groupe dans un communiqué publié à l’issue de la présentation de son bilan financier de l’année 2017. Le projet du périmètre de Hassi Bir Rekaiz (Hassi Messaoud, Ouargla) devrait entrer en production en 2019 avec une capacité d’environ 10 000 à 13 000 millions de barils par jour, dans une première phase, selon le groupe pétrolier thaïlandais. «Par la suite, d’autres investissements seront envisagés pour atteindre la pleine capacité à environ 50 000 millions de barils par jour», a ajouté la société publique thaïlandaise du pétrole, spécialisée dans l’upstream. Le groupe public algérien Sonatrach avait annoncé en 2012 avoir, avec ses partenaires PTTEP (Thaïlande) et CNOOC (Chine), mis au jour un nouveau gisement à l’issue du forage d’exploration Mouia Aissa-1 (MAS-1) dans le périmètre de Hassi Bir Rekaiz. Dans le cadre de ce contrat, PTTEP possède 24,5% d’intérêt dans le permis, contre 51% pour Sonatrach et 24,5% pour le groupe chinois CNOOC Ltd. Depuis le début de la campagne d’exploration, 10 réserves de pétrole et de gaz y ont été découvertes. Les tests qui y ont été réalisés ont montré un débit de pétrole brut moyen de 2406 b/j. La compagnie thaïlandaise PTTEP, fondée en 1985, est présente en Algérie sur deux périmètres contractuels, à savoir le contrat pour la recherche et l’exploitation du périmètre Hassi Bir Rekaiz, et le périmètre Bir Sebaa. Sur le plan financier, la firme pétrolière thaïlandaise a réalisé, par ailleurs, un bénéfice net de 594 millions de dollars en 2017, en hausse de plus de 60% par rapport à 2016, malgré la dépréciation de 558 millions de dollars du plan de développement du projet Mariana Oil Sands. L’amélioration des cours mondiaux du pétrole brut a également donné des résultats positifs à la position financière de PTTEP, permettant à l’entreprise de faire avancer la décision finale d’investissement dans 3 projets de développement dont celui de l’Algérie.  

Une délégation du Medef prochainement à Alger

Le Mouvement des entreprises de France (Medef), la première organisation patronale de France, conduira début février une délégation de chefs d’entreprise française en Algérie, a annoncé mercredi dernier l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelk
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Une délégation du Medef prochainement à Alger

Le Mouvement des entreprises de France (Medef), la première organisation patronale de France, conduira début février une délégation de chefs d’entreprise française en Algérie, a annoncé mercredi dernier l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, via son compte Twitter. Celui-ci s’était entretenu à Paris avec le président du Medef, Pierre Gattaz, dans la perspective de baliser le terrain au déplacement des d’hommes d’affaires français. «Cette rencontre a permis de tenir des échanges fructueux sur les voies et moyens pouvant renforcer davantage la coopération entre les opérateurs économiques algériens et français. Elle s’inscrit également dans la perspective du déplacement qu’effectuera à Alger, au début du mois de février, une délégation du Medef, conduite par Gattaz et comprenant plusieurs chefs d’entreprise, avec notamment pour objectif la mise en place d’un partenariat avec le Forum des chefs d’entreprise (FCE)», a précisé pour sa part l’ambassade de France à Alger dans un communiqué paru sur son site web. Dans une interview publiée par l’agence africaine Ecofin en juillet dernier, le président du Medef, Pierre Gattaz, a souligné que son organisation travaillait  «main dans la main» avec les entreprises algériennes. «Nous travaillons main dans la main avec nos partenaires locaux, avec les entreprises algériennes et en bonne intelligence avec les gouvernements français et algérien depuis la création de Medef International il y a 30 ans», a noté le patron de l’organisation patronale fondée en 1998, pour remplacer le Conseil national du patronat français (CNPF). Il a estimé que tout renforcement de la relation économique bilatérale est une «excellente nouvelle» pour les entreprises des deux pays, soutenant que la volonté de son organisation, que ce soit en matière de business ou d’actions pour la jeunesse, est de «délivrer du concret avec nos homologues algériens». Par ailleurs, Pierre Gattaz a relevé que le Medef porte un intérêt «croissant» au secteur privé africain, avec lequel il souhaite établir un nouveau rapport de partenariat. A ce titre, il a considéré que l’ouverture prochaine de la Transsaharienne, qui reliera Alger à Lagos en traversant le Sahel, est un axe «important  qui contribuera au désenclavement de la sous-région». «Les entreprises françaises regardent avec attention ces projets qui permettront de relier les grandes capitales du Sahel», a fait savoir Pierre Gattaz, évoquant la nécessité de  réfléchir à une coopération économique et financière et à de nouveaux modes de développement de filières.  

Le pétrole reste à des niveaux élevés

Les prix du pétrole sont toujours portés par l’optimisme, malgré les déclarations inattendues du président américain louant un billet vert fort, en contradiction avec des propos tenus mercredi à Davos par le secrétaire américain au Trésor, qui s
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Le pétrole reste à des niveaux élevés

Les prix du pétrole sont toujours portés par l’optimisme, malgré les déclarations inattendues du président américain louant un billet vert fort, en contradiction avec des propos tenus mercredi à Davos par le secrétaire américain au Trésor, qui s’est félicité du niveau bas du billet vert. Les prix du pétrole sont influencés, par ailleurs, par la perspective d’un marché rééquilibré à court terme, comme l’a confirmé, ce jeudi, le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohamed Barkindo, dans une déclaration répercutée par l’agence Bloomberg. Le cours du baril est soutenu aussi par la coopération renforcée entre l’Opep et ses alliés non Opep. Hier, lors des échanges européens à Londres, les cours du baril se maintenaient au-dessus de 70 dollars, après un pic à plus de 71 dollars jeudi, à leur plus haut niveau depuis plus de trois ans, profitant de la dixième baisse hebdomadaire des stocks américains de brut et du bas niveau du dollar. «Il est évident que la baisse continue des stocks américains de brut et la faiblesse du dollar américain ont permis au pétrole d’effacer ses pertes de la semaine dernière», a commenté un analyste cité par l’AFP. En effet, les stocks de pétrole brut ont affiché leur dixième semaine consécutive de baisse aux Etats-Unis, la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l’Energie (DoE). Cette baisse des stocks américains rassure au moins à court terme les investisseurs, qui s’inquiètent de voir la production américaine augmenter. La semaine dernière, les Etats-Unis ont produit 9,88 millions de barils par jour, le plus haut niveau observé depuis que ces données ont commencé à être compilées en 1983. «Nous nous attendons à une hausse de la production mondiale, avec des puits plus efficaces et plus nombreux aux Etats-Unis et une augmentation des exportations d’autres pays non membres de l’OPEP», ont estimé les analystes.  Il est à rappeler que l’OPEP et dix autres producteurs limitent actuellement leur production afin de rééquilibrer le marché, un effort qui devrait durer au moins jusqu’à fin 2018.  Hier, en fin de matinée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 70,59 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 17 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI - Le West Texas Intermediate WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex pour la même échéance prenait 21 cents à 65,72 dollars. Jeudi, les cours avaient atteint 71,28 dollars pour le brent et 66,66 dollars pour le pétrole américain coté sur le New York Mercantile Exchange, la Bourse spécialisée dans l’énergie, à leurs plus hauts niveaux depuis décembre 2014, avant de reculer un peu. Il est à rappeler que ces mouvements ont été influencés par les mésaventures de l’administration Trump. Mercredi, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, avait affirmé qu’un «dollar faible» était «bon» pour les Etats-Unis, ce qui avait entraîné un plongeon du billet vert. Le président Donald Trump l’avait contredit jeudi en affirmant qu’il visait bien une devise forte, ce qui avait légèrement renforcé le dollar mais laissait les cambistes dans l’hésitation.  Ces tribulations jouent directement sur le marché du brut, puisque les barils s’échangent en dollar et que les investisseurs utilisant d’autres devises ont plus ou moins de pouvoir d’achat au gré du cours du dollar.  

Indices :

Le nombre de faux billets en euros saisis, essentiellement des coupures de 20 et 50 euros, a augmenté au second semestre de l’année 2017, selon des chiffres publiés hier par la Banque centrale européenne (BCE). Au total, quelque 363 000 fausses coupure
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Indices :

Le nombre de faux billets en euros saisis, essentiellement des coupures de 20 et 50 euros, a augmenté au second semestre de l’année 2017, selon des chiffres publiés hier par la Banque centrale européenne (BCE). Au total, quelque 363 000 fausses coupures ont été retirées de la circulation de juillet à décembre 2017, alors qu’elles étaient au nombre de 331 000 au premier semestre de la même année. A semestre comparable, 353 000 faux billets avaient été saisis lors du second semestre 2016, a indiqué la BCE dans un communiqué. «La probabilité de recevoir une contrefaçon est donc très faible», considère l’institution, qui souligne que le nombre de billets réels en circulation augmente constamment, et ce, plus vite que la croissance du PIB de la région. Il y a actuellement plus de 21 milliards de billets en circulation, qui représentent une valeur totale de plus de 1100 milliards d’euros.   Le président américain, Donald Trump, a assuré jeudi qu’il était en faveur d’un «dollar fort» après les propos de son secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui avaient fortement affaibli le billet vert. L’euro qui avait plus tôt dans la journée dépassé, pour la première fois depuis 2014, le seuil symbolique des 1,25 dollar, s’est soudainement déprécié quand ces propos ont été rendus publics et est repassé sous la barre des 1,24 dollar. Le dollar «devrait être basé sur la force du pays, nous faisons si bien que notre pays redevient économiquement fort (...) et finalement je veux voir un dollar fort», a affirmé M. Trump, interrogé par la chaîne CNBC au Forum économique de Davos (Suisse). Il a ajouté que les propos de son ministre des Finances la veille sur les bienfaits pour les Etats-Unis d’un «dollar plus faible», qui ont fait fortement chuter le billet vert, avaient été «pris hors contexte».   La croissance américaine est repassée sous la barre des 3% au 4e trimestre, décevant les analystes, mais confirmant une meilleure performance sur l’ensemble de 2017 pour la première année de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a avancé en rythme annuel de 2,6% au quatrième trimestre après +3,2% au troisième, selon les chiffres du département du Commerce publiés hier. Les analystes misaient sur 2,9%. Pour 2017, l’expansion fait mieux avec 2,3% qu’en 2016 (+1,5%), mais moins bien qu’en 2015 (+2,9%). L’administration Trump affirme pouvoir doper la croissance du PIB de la première économie mondiale au-dessus de 3%, ce qui a été le cas aux deuxième et troisième trimestres. C’est la consommation (+3,8%) qui a tiré l’expansion au dernier trimestre, sans doute encouragée par les perspectives de baisses d’impôts adoptées et par l’optimisme de la Bourse.   L’inflation a ralenti à 1,9% en décembre sur un an au Canada, avec des hausses de prix plus sensibles pour les carburants et le logement, a annoncé hier l’institut de la statistique. La hausse de décembre correspond exactement au rythme prévu par les économistes, selon la moyenne de leurs prévisions. Dans pratiquement toutes les grandes catégories, les prix ont progressé à l’exception des biens de consommation durables comme l’ameublement ou les équipements ménagers, selon Statistique Canada. Comme en novembre, c’est une nouvelle fois dans les transports que les prix ont augmenté le plus en décembre (+4,9% sur un an). L’inflation a été alimentée par l’essence avec un bond de 12,2%, certes un rythme plus ralenti qu’en novembre (+19,6%). Pour le logement, la hausse des prix a été de 1,4% en décembre sur un an, sous l’impact de la progression des tarifs du gaz (+6,2%). Les prix de l’alimentation ont progressé de 2% avec notamment les étiquettes des légumes (+6,9%).

Vers de nouvelles concessions

L’évolution des statistiques en matière de production d’hydrocarbures donne froid dans le dos. A moins d’un retournement de tendance au plan de l’investissement dans l’amont gazier et pétrolier, le rendement des gisements ne devrait pas s’am
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Vers de nouvelles concessions

L’évolution des statistiques en matière de production d’hydrocarbures donne froid dans le dos. A moins d’un retournement de tendance au plan de l’investissement dans l’amont gazier et pétrolier, le rendement des gisements ne devrait pas s’améliorer de sitôt. La hausse – annuellement de 10% – de la consommation interne des produits énergétiques ne fait que compliquer davantage l’équation de couvrir à la fois les besoins internes et d’honorer les obligations du pays avec ses clients européens à un moment où les prix du brut s’érigent en facteur de dissuasion à l’encontre des investisseurs. C’est dans ce climat de tension tant en interne que sur le marché mondial de brut que Sonatrach décide de revoir de fond en comble la loi régissant l’investissement dans le domaine des hydrocarbures. L’enjeu est de faire repartir le ratio d’investissements à même de pouvoir faire face à la demande. Mais pas seulement. Sonatrach veut continuer à être compétitive sur l’échiquier gazier européen ; une reprise de la production donnera des gages quant à ses capacités de remplir ses obligations vis-à-vis de ses clients européens, voire des arguments à l’heure où il sera question de renégocier les contrats de long terme, où les prix du gaz sont indexés à ceux du pétrole. L’enjeu est donc double. Voire triple. Les exportations algériennes d’hydrocarbures sont passées, en valeur, d’un pic de 63,5 milliards de dollars en 2013, à 58,3 milliards de dollars en 2014, date de l’amorce d’une si longue dégringolade des cours pétroliers mondiaux, 33,1 milliards de dollars en 2015, 28,22 milliards de dollars en 2016 et à près de 33 milliards de dollars en 2017. La reprise amorcée durant l’exercice écoulé est à mettre sur le compte de la remontée des cours du brut sur le marché international. En termes de volume, les quantités d’hydrocarbures exportées ont baissé de 6% au premier semestre de 2017. Les exportations de gaz devraient baisser à 54 milliards de mètres cubes en 2017, contre 57 milliards m3 en 2016. A l’heure où les capacités à l’exportation se rétrécissent comme peau de chagrin, la consommation interne d’énergie, elle, évolue à vive allure. Les besoins internes en gaz naturel devraient avoisiner en 2019 les volumes actuellement exportés, soit aux alentours de 55 milliards de m3. Dans les scénarii les plus optimistes, les besoins de la consommation interne en gaz naturel seront d’environ 75 milliards de m3 à l’horizon 2030. Pour ainsi dire, la hausse effrénée de la consommation interne et le déclin de la production et des quantités exportées sont des signes d’une extrême vulnérabilité. Rarement, depuis une décennie, les chiffres n’ont été aussi inquiétants. C’est aussi un motif de vigilance et un facteur plaidant pour la révision de la loi sur les hydrocarbures. Quelques pistes de travail… Les solutions susceptibles d’inverser la tendance ne sont pas nombreuses : faire aboutir nombre de projets gaziers en retard, améliorer le taux de récupération des réserves et faire venir, par-dessus tout, les investisseurs étrangers. Les quatre derniers appels d’offres dans le domaine des hydrocarbures se sont soldés par une faible moisson. C’est pourquoi, Sonatrach semble vouloir prendre du temps afin de rendre une copie sans rature qui serait capable, au plan fiscal et réglementaire, de capter les majors à l’heure où les prix du pétrole et du gaz les obligent plutôt à choisir les régions et les pays les plus rentables. Tout le défi est là. Il sera question de lever les obstacles administratifs entravant l’investissement, de capter davantage d’investisseurs étrangers et de capitaux, d’intégrer le privé résident dans des projets d’investissement dans les hydrocarbures et de proposer de nouveaux incitatifs fiscaux, notamment sur les projets et/ou gisements faibles en profits. Plus clairement, il serait probablement question de n’appliquer la loi des 51/49% que sur les grands projets. Idem pour ce qui est de l’application de la taxe sur les superprofits. En somme, plusieurs taxes pourraient être soumises à une modification, voire sujettes à une annulation dans le cadre de la révision de cette loi sur les hydrocarbures, dont la dernière modification remonte à 2013. Selon les experts, compte tenu des changements et du contexte dans lequel évolue l’industrie pétrolière et gazière mondiale, il y a besoin d’adapter la réglementation algérienne de nature à la rendre plus souple et plus compétitive. Il est attendu également que la prochaine loi sur les hydrocarbures prenne en charge l’option du schiste avec la naissance, probablement, des premières mesures d’encadrement des investissements dans les hydrocarbures non conventionnels. Selon des indiscrétions, une fois la nouvelle loi publiée, le champ d’Ahnet serait le premier à accueillir les premiers forages de schiste. En tout cas, les défis qui s’offrent à Sonatrach pour les dix prochaines années se traduisent par trois risques principaux, évolution de la consommation interne au-delà des projections établies, baisse des volumes à l’exportation et reconsidération des contrats de long terme et de la position de l’Algérie sur l’échiquier gazier européen.

L’Algérie en proie aux tensions sociales

La Coface évoque des faiblesses liées au poids excessif du secteur public, aux lourdeurs bureaucratiques, à l’environnement des affaires problématique, ainsi que l’existence de «lignes de fracture entre le pouvoir et la population». Déficits publ
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L’Algérie en proie aux tensions sociales

La Coface évoque des faiblesses liées au poids excessif du secteur public, aux lourdeurs bureaucratiques, à l’environnement des affaires problématique, ainsi que l’existence de «lignes de fracture entre le pouvoir et la population». Déficits publics conséquents, ralentissement de la croissance, accélération de l’inflation, chômage élevé chez les jeunes et risques accrus de tensions et de contestations sociales. Telles sont en substance les principales tendances qui devraient continuer à caractériser l’économie algérienne en 2018, selon la dernière évaluation de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface). Dans son nouveau rapport annuel sur l’évolution des risques pays, publié hier, l’organisme spécialisé dans l’assurance du commerce extérieur estime ainsi que «le ralentissement profond que traverse l’Algérie commence à avoir des répercussions sur le plan social», ce qui conduira le gouvernement, a-t-il noté, «à poursuivre sa politique généreuse de transferts sociaux au détriment de la consolidation budgétaire». Maintenant le risque Algérie dans la catégorie «C» sur une échelle de 8 niveaux, la Coface indique globalement qu’en 2018, l’économie algérienne devrait continuer à ralentir, d’autant que «la reconduite des quotas dans le cadre de l’accord OPEP devrait limiter la croissance du secteur pétrolier, déjà pénalisée par le manque d’investissement et l’arrivée à maturité de certains champs». Au même moment, souligne encore l’assureur, «l’activité hors pétrole devrait montrer des signes d’essoufflement», tandis que le maintien du soutien à la consommation en augmentant les dépenses sociales «devra se faire au détriment de l’investissement public», tout en ayant un impact tout limité sur le pouvoir d’achat des ménages en raison de la hausse de l’inflation. Dans cet ordre d’idées, la Coface estime que le recours au financement interne non conventionnel, décidé en septembre dernier par le gouvernement, «aura pour conséquence une hausse des pressions inflationnistes domestiques, alors que les barrières à l’importation tendent à accroître le prix des produits étrangers». Parallèlement, le déficit public, dont le financement sera assuré par des emprunts directs auprès de la Banque d’Algérie, devra rester conséquent, prévoit encore l’organisme d’assurance, qui ne manque pas de déplorer en ce sens l’inflexion observée dans la politique budgétaire du gouvernement, suite notamment «aux changements successifs de Premiers ministres au cours de l’année précédente». En ce sens, relève-t-il, «le plan de consolidation budgétaire adopté en 2016, devant permettre sur trois ans une baisse du déficit public basée sur une réduction des dépenses d’investissement, a été mis de côté». Aussi, même si la légère hausse du prix du baril au-dessus de 50 dollars et l’augmentation des exportations devraient favoriser une augmentation des recettes budgétaires, celles-ci, constate la Coface, «ne pourraient cependant pas compenser la politique expansionniste du gouvernement». De même, la poursuite attendue de la toute relative amélioration des exportations d’hydrocarbures ne pourra pas impacter notablement les déficits extérieurs qui demeureront abyssaux en 2018, dès lors que «le différentiel avec le besoin en importations du pays reste important», rappelle l’assureur français.  Seule note positive, prévoit en définitive ce dernier, est l’accroissement attendu des investissements directs étrangers (IDE), à la faveur notamment de la mise en place prévue d’une nouvelle loi visant à accroître l’attractivité du secteur des hydrocarbures auprès des investisseurs étrangers. Une démarche dont les effets ne devraient cependant pas être visibles à court terme, observe enfin la Coface, qui évoque au demeurant la persistance des faiblesses structurelles liées au poids excessif du secteur public, aux lourdeurs bureaucratiques et à l’environnement des affaires problématique, ainsi que l’existence de «lignes de fracture entre le pouvoir et la population».  

Pétrole : Les prix grimpent

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 29 cents, à 63,86 dollars. Les pri
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Pétrole : Les prix grimpent

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 29 cents, à 63,86 dollars. Les prix du pétrole augmentaient encore hier en cours d’échanges européens, poussés par un vent d’optimisme sur la hausse de la demande mondiale de brut après la publication des prévisions de croissance du FMI. Vers 11h GMT (12h HEC), le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 69,31 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 29 cents, à 63,86 dollars. Après avoir reculé la semaine dernière, les cours semblaient bénéficier d’un certain retour à l’optimisme des marchés dans le sillage des nouvelles prévisions de croissance du FMI. Sans grande surprise, le Fonds monétaire international a tablé lundi dernier dans ses dernières prévisions sur une progression de la croissance mondiale de 3,9% cette année et l’an prochain, contre 3,7% initialement prévu pour ces deux années. Le Fonds a mis en avant «la dynamique générale de la croissance» et les baisses d’impôts aux Etats-Unis. «Les révisions de croissance en hausse du FMI servent souvent de carburant à la hausse des cours», ont commenté les analystes de Commerzbank, cités par l’AFP. Ces chiffres améliorent, selon eux, «les perspectives de la demande sur le marché du pétrole (...). Les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pourraient être trop basses». Dans son rapport mensuel publié vendredi, l’AIE, en misant sur une hausse de la demande mondiale moyenne de seulement 1,3 million de barils par jour cette année, avait inquiété les marchés, qui craignent que la croissance de la production ne dépasse celle de l’offre, notamment à cause des Etats-Unis. Les données du FMI «confirment le sentiment déjà présent d’une synchronisation de la croissance mondiale», a analysé Matt Smith de ClipperData, qui voit également dans la progression des cours «un positionnement des courtiers avant la publication des réserves américaines de brut, attendues de nouveau en baisse». La Fédération professionnelle de l’American Petroleum Institute (API) devait publier ses chiffres hier, et les données officielles du département américain de l’Energie (DoE) suivront aujourd’hui en cours de séance. Ces stocks diminuent depuis neuf semaines et ont reculé au total de plus de 46 millions de barils depuis le 10 novembre, selon des chiffres du DoE. Autre facteur haussier, la Norvège, plus gros producteur d’hydrocarbures d’Europe de l’Ouest, a produit moins de pétrole que prévu en 2017, selon des chiffres publiés par la Direction norvégienne du pétrole. Le pays nordique a extrait 92,3 millions de mètres cubes de brut l’an dernier, soit 580,6 millioouins de barils, faisant ressortir la production quotidienne moyenne à 1,591 million de barils. C’est 1,7% de moins qu’attendu dans les projections de la Direction du pétrole.  

Le FMI conseille à l’Algérie d’y aller modérément

Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à l’Algérie de réduire les déficits à une cadence modérée. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture de cette institution financière qui met sous les feux de la rampe l’évolution de la s
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Le FMI conseille à l’Algérie d’y aller modérément

Le Fonds monétaire international (FMI) recommande à l’Algérie de réduire les déficits à une cadence modérée. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture de cette institution financière qui met sous les feux de la rampe l’évolution de la situation économique dans les pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). L’institution de Bretton Woods estime que dans les pays où l’Etat dispose de marges de manœuvre importantes, comme en Algérie ou dans le Golfe, les gouvernements peuvent modérer l’allure des réformes contribuant à la réduction des déficits. Le FMI avertit néanmoins que l’amélioration actuelle de l’état des comptes publics dans certains pays ne devrait pas faire allusion. Elle est à mettre sur le compte d’une éclaircie dont profite le marché pétrolier mondial. Dans ses premières perspectives économiques de l’année, le FMI presse les Etats de la région MENA, les pays exportateurs de pétrole plus particulièrement, à ne pas lever le pied sur certaines réformes d’ampleur structurelle. Dans la ligne de mire, les subventions à l’énergie, considérées comme régressives par le FMI et corrosives par son institution jumelle. «Dans toute la région, le FMI prône la réduction des subventions à l’énergie, qui sont très coûteuses. Pourquoi ? Parce que ces subventions profitent principalement aux classes aisées.» En Algérie, le soutien aux prix des produits énergétiques (l’électricité, le gaz et les carburants) coûte à l’Etat plus de 15 milliards de dollars annuellement. Un renoncement graduel à cette politique de soutien aux prix a été amorcé depuis 2016, tant pour l’électricité et le gaz que pour les carburants, dont la tarification a été modifiée à trois reprises depuis 2016. Sur certaines réformes budgétaires engagées depuis 2016, dont le renoncement graduel à la politique des subventions généralisées, à la flexibilité du taux de change du dinar et à la volonté du gouvernement maintenant clairement affichée de céder les actifs publics, l’Algérie a su s’attirer les faveurs de l’institution de Bretton Woods. Sur d’autres mesures, dont le choix de la planche à billets pour le financement des déficits et de l’économie, le pays s’est plutôt attiré les foudres de l’institution de Christine Lagarde qui, pour rappel, plaidait plutôt pour «un recours prudent à l’endettement extérieur». Dans ses nouvelles perspectives économiques de la région MENA, le FMI estime néanmoins qu’en dépit de l’éclaircie qui pointe à l’horizon, «les défis à relever dans la région demeurent considérables». «Il y a urgence, car l’embellie que connaît une grande partie de l’économie mondiale donne une occasion parfaite de progresser dans l’exécution de réformes qui se font attendre — dans cette région comme ailleurs. Il serait malvenu de revenir sur ces réformes ou de les remettre à plus tard, car ce sont les générations futures qui en pâtiraient. Nous devons donc veiller à poursuivre ces réformes et à les appliquer dans un souci d’équité, en tenant dûment compte de leurs répercussions sociales, et de manière progressive, en fonction des ressources disponibles et les conditions macroéconomiques», lit-on dans la note du FMI. Pour l’Algérie, le FMI plaide pour une mise en œuvre d’un dosage équilibré de mesures d’ajustement budgétaire afin de rétablir la viabilité des comptes publics et réduire les déséquilibres extérieurs. C’est par le moyen de ces ajustements que le gouvernement pourrait améliorer ses marges de manœuvre et évoluer ainsi crescendo sur le chantier des réformes. L’institution de Bretton Woods estime que les pays de la région doivent passer de l’étape de gestion de la crise à celle de sortie de crise. Le temps passe et la reprise des cours pétroliers dont profitent les Etats pourrait être de courte durée.

Bientôt une première évaluation

La liste des 851 produits soumis à la suspension temporaire à l’importation depuis ce début de l’année 2018 sera évaluée dans trois mois, a annoncé hier Alger le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, cité par l’agence APS. Interrogé par l
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Bientôt une première évaluation

La liste des 851 produits soumis à la suspension temporaire à l’importation depuis ce début de l’année 2018 sera évaluée dans trois mois, a annoncé hier Alger le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, cité par l’agence APS. Interrogé par la presse à l’issue d’une audition par la commission des finances de l’APN à propos d’une l’éventuelle révision de la liste, le ministre a précisé que le nombre des produits interdits d’importation pourrait être augmenté ou réduit en fonction des résultats de cette évaluation. Publiée récemment, par un décret exécutif, au dernier Journal officiel, ladite liste comprend des fruits secs, des fromages (produits finis), des fruits frais (à l’exception des bananes), des légumes frais (sauf l’ail), des viandes (à l’exception des viandes bovines), du thon, des dérivés du maïs, des préparations de viande, des chewing-gum, des bonbons et chocolats, des pâtes alimentaires, des viennoiseries, des dérivés de céréales, des conserves de légumes, des tomates préparées ou conservées, des confitures, des gelées, des fruits conservés, des préparations alimentaires, des eaux minérales, du ciment, des détergents, des produits plastiques finis et semi-finis, des produits hygiéniques, du marbre et du granite, du papier hygiénique, des tapis, de la céramique finie, des glaces et verres, des moissonneuses-batteuses, des articles de robinetterie, des fils de câble, des meubles, des lustres, des articles électroménagers et des téléphones mobiles. A côté, quelque 126 produits verront l’application de la taxe douanière à 60% et de la TIC, a souligné le ministre algérien du Commerce qui a noté que «la suspension à l’importation de ces produits est limitée dans le temps et sera levée progressivement avec ou sans maintien des taxes et autres droits». Cette interdiction temporaire d’importation vise à réduire le déficit commercial du pays lié à la baisse des recettes provenant des ventes de gaz et de pétrole. D’après les chiffres du ministère du Commerce, la valeur des importations algériennes n’a baissé que de 2,1% à fin novembre 2017 par rapport à l’année 2016, pour atteindre 42,8 milliards de dollars. Avec les nouvelles mesures, le gouvernement s’attend à une diminution considérable envisageant la facture des importations à 30 milliards de dollars cette année, contre 45 milliards pour l’ensemble de l’année 2017 et 46,7 milliards en 2016. Cette mesure d’interdiction vient aussi remplacer le système de la licence d’importation, mis sur pied en 2016 pour stopper l’hémorragie des réserves de change, avant d’être supprimé deux ans plus tard, car jugé «bureaucratique et manquant de transparence sans compter qu’il a engendré parfois des problèmes d’approvisionnement et conduit des entreprises à la cessation d’activité», d’après les aveux du ministre du Commerce.

Hausse du chiffre d’affaires en 2017

La filiale algérienne du groupe allemand spécialisé dans les hautes technologies, Siemens, a réalisé, en 2017, une hausse du chiffre d’affaires de l’ordre de 15% par rapport à 2016. C’est ce qu’a affirmé, dans une déclaration à El Watan, l
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Hausse du chiffre d’affaires en 2017

La filiale algérienne du groupe allemand spécialisé dans les hautes technologies, Siemens, a réalisé, en 2017, une hausse du chiffre d’affaires de l’ordre de 15% par rapport à 2016. C’est ce qu’a affirmé, dans une déclaration à El Watan, le directeur général de Siemens Algérie, Farouk Benabdoun, précisant que cette performance a été également fixée comme objectif pour l’année en cours. Interrogé sur les éventuelles difficultés auxquelles Siemens fait face en Algérie, compte tenu de la crise que l’économie algérienne traverse, M. Benabdoun a indiqué que la conjoncture actuelle a permis à l’entreprise de «prendre du recul, de nous remettre en question et de trouver des solutions plus efficaces à des problématiques particulières. De ce fait, nous y voyons une opportunité, nous adaptons notre façon de travailler, de changer notre manière de faire du business et de nous rapprocher beaucoup plus de nos clients». Et de préciser : «Grâce à cette nouvelle approche, nous avons renforcé nos effectifs, pour terminer l’année 2017 avec un peu plus de 300 collaborateurs. Pour 2018, 37 positions sont déjà ouvertes pour l’Algérie.» Notons, à ce propos, qu’il y a quelques jours, la directrice des ressources humaines du groupe Siemens, Janina Kugel, a rendu visite à la filiale algérienne pour s’enquérir des développements des actions sociétales dans les domaines des développements de compétences locales. En marge de sa visite, Mme Kugel a rencontré les étudiants des différentes facultés de l’université des sciences et technologies Houari Boumediène où elle a présenté le groupe Siemens, ses valeurs, sa vision de l’innovation et la promotion de son savoir-faire. La rencontre a permis à la responsable allemande de revenir sur les différents programmes de formation et d’intégration que propose Siemens aux étudiants et aux jeunes ingénieurs, afin de les orienter vers des opportunités de carrière et vers les métiers du futur que l’entreprise offre à une échelle nationale et internationale. Ce fut également une occasion de s’enquérir des attentes et des besoins des étudiants présents. Cette rencontre a été l’occasion de dévoiler les différentes formations et programmes qu’offre Siemens en Algérie, tel le Master automation, fruit du partenariat entre Siemens et l’USTHB, qui connaît aujourd’hui un franc succès. En effet, cette collaboration a permis à 200 étudiants algériens de rejoindre la vie active (95% ont été recrutés dans des entreprises industrielles dans les 6 mois qui ont suivi leur graduation et 5% ont choisi d’émigrer ou de s’orienter vers des études doctorantes). Aujourd’hui, 50 ingénieurs diplômés de l’USTHB occupent des postes dans divers domaines, allant de l’engineering, à la gestion de projet ou de direction chez Siemens Spa. Dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, Siemens a offert l’opportunité depuis 2012 à 49 jeunes de signer un premier contrat de travail.

Les réformes structurelles et les financements se font attendre

L’Afrique a du mal à avancer et à faire face aux défis qui l’attendent, notamment en ce qui concerne la réduction de la pauvreté, des disparités régionales et la lutte contre le chômage. Certes, il y a eu des signes de reprise économique en 2017
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Les réformes structurelles et les financements se font attendre

L’Afrique a du mal à avancer et à faire face aux défis qui l’attendent, notamment en ce qui concerne la réduction de la pauvreté, des disparités régionales et la lutte contre le chômage. Certes, il y a eu des signes de reprise économique en 2017 dans de nombreux pays du continent noir, mais les stratégies, les réformes structurelles et les instruments de financement se font encore attendre. Ce sont là globalement les conclusions du dernier rapport de la Banque africaine du développement (BAD) sur les perspectives économiques en Afrique dont le thème particulier est l’infrastructure et son financement. Scindé en deux parties, le rapport examine l’évolution macroéconomique et les récents changements structurels observés en Afrique. Il esquisse par ailleurs les projections pour l’année 2018 dans sa première phase. Ainsi, l’augmentation de la production réelle est estimée a 3,6% en 2017, contre 2,2% en 2016, et devrait s’accélérer pour atteindre 4,1% en 2018 et 2019. Dans l’ensemble, la reprise de la croissance a été plus rapide que prévu, en particulier dans les économies à forte intensité de ressources. A court terme, la reprise de la croissance pourrait marquer un tournant dans les pays exportateurs nets de produits de base, au sein desquels la baisse prolongée des prix a l’exportation a provoqué une contraction des recettes d’exportation et exacerbe les équilibres. Mais, relève le rappor, «l’année 2017 a déjà été marquée par des signes de reprises macroéconomiques». Les économistes de la BAD noteront également que es fondamentaux économiques et la résilience se sont améliorés dans plusieurs pays africains. «Dans certains pays africains, la mobilisation des ressources intérieures dépasse désormais celle des pays d’Asie et de l’Amérique latine dont les niveaux de développement sont comparables. Elle demeure toutefois insuffisante pour faire face au niveau élevé de financement nécessaire à l’expansion des infrastructures et du capital humain», lit-on encore dans le rapport. Justement, dans sa deuxième partie, le document met l’accent sur la nécessité de développer les infrastructures de l’Afrique et recommande aux pays du continent noir d’envisager de nouvelles stratégies et des instruments de financement novateurs, et ce, en fonction de leurs niveaux de développement et de leurs situations particulières respectives dans le but soutenir l’accélération de la croissance. Comment ? A travers des transformations structurelles susceptibles de créer plus d’emplois et de réduire la pauvreté. Renforcer l’investissement dans l’agriculture «Les politiques économiques devront également renforcer l’investissement dans l’agriculture et favoriser le développement des chaînes de valeur agricoles pour dynamiser le secteur manufacturier moderne et les services», préconisent les économistes de la BAD. Ces derniers placent comme première priorité dans les programmes politiques et économiques le renforcement de la gestion macroéconomique et l’adoption de stratégies de croissance de manière à absorber la main-d’œuvre, en donnant aux travailleurs peu qualifiés les capacités d’exploiter les nouvelles opportunités engendrées par la transformation structurelle. C’est le point commun à tous les pays africains, particulièrement ceux qui font face à des problèmes de gouvernance politiques, même si le rapport ne le dit pas clairement. Mais il rappelle la nécessité de travailler sur l’amélioration substantielle de l’infrastructure. D’où la nécessité dans une deuxième phase d’investir dans le capital humain pour développer en particulier les compétences entrepreneuriales des quelque 12 millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. Des résultats à atteindre en mettant en œuvre une autre solution considérée comme la considération-clé du rapport. Il s’agit pour chaque pays de commencer par cibler les secteurs et les zones promettant les meilleurs rendements. D’autant plus qu’il s’agit de réussir la diversification économique tant attendue, surtout face à l’augmentation des besoins engendrés par la croissance démographique. Incitations «La diversification économique est essentielle pour la résolution des problèmes du continent, ceci compte tenu notamment de la situation démographique qui pose des défis», explique le document. Et d’aborder dans un autre sillage la nécessité d’élaborer des politiques macroéconomiques «prudentes et soutenues pour créer les incitations et l’environnement des affaires dont le secteur privé a besoin pour jouer son rôle». Ces politiques doivent, selon la BAD, chercher à assurer la compétitivité extérieure pour éviter la surévaluation des taux de change réels et tirer pleinement avantage du commerce, améliorer les recettes fiscales et assainir la dépense publique. «Pour atteindre ces objectifs, le cadre macroéconomique doit combiner la souplesse dans la gestion des taux de change, la mobilisation des recettes intérieures et une gestion judicieuse de la demande», préconise la Banque africaine mettant l’accent sur un autre plan avec la mise en place des mécanismes institutionnels efficaces pour gérer la planification, la conception, la coordination et la mise en œuvre des projets, ainsi que la réglementation. Des volets dans lesquels les pays africains connaissent de nombreux dysfonctionnements, retardant la réalisation des projets au-delà des problèmes financiers, lesquels problèmes pourraient trouver solution selon la BAD à travers les investisseurs institutionnels et les banques commerciales à l’échelle mondiale. Gérer efficacement les budgets En effet, pour la BAD, avec plus de cent mille milliards de dollars d’actifs gérés dans le monde par des investisseurs institutionnels et des banques commerciales à la recherche de bons rendements, «la situation financière mondiale offre aux pays africains une série de possibilités, au-delà de leurs ressources nationales et de l’aide étrangère, pour investir dans les infrastructures». Un chapitre dans lequel les besoins se chiffrent entre 130 et 170 milliards de dollars par an. «Un montant nettement plus élevé que les 93 milliards annuels longtemps acceptés qui implique un déficit annuel de financement de 68 à 108 milliards de dollars, bien supérieur aux 33 milliards précédemment estimés», est-il précisé dans le document relevant que ce déficit a peu de chances d’être comblé à court terme. Pour Akinwumi A. Adesina, président de la BAD, il suffit de travailler graduellement sur tous ces aspects en optant sur une gestion efficace des budgets d’infrastructures. «Les pays africains ne sont toutefois pas obligés de résoudre tous leurs problèmes d’infrastructures pour réaliser une croissance inclusive. Ils doivent se concentrer sur la meilleure façon d’utiliser leurs budgets d’infrastructures limités pour obtenir les rendements économiques et sociaux les plus élevés», fera-t-il remarquer, avant de conclure : «Les projets d’infrastructures sont parmi les investissements les plus profitables qu’une société puisse effectuer. Quand ils sont productifs, ils contribuent à la croissance économique du pays et la soutiennent. Ils fournissent donc les ressources financières nécessaires pour réaliser d’autres objectifs. Des recommandations qui reviennent régulièrement sans pour autant qu’elles soient mises en œuvre sur le terrain. D’où l’accumulation des retards dans plusieurs secteurs à travers de nombreux pays africains.  

Les blocages de la transformation structurelle

La BAD explique le retard accusé dans la transformation structurelle par plusieurs facteurs. Elle citera d’abord le fait que le secteur agricole demeure la principale source d’emplois en Afrique, puis la réaffectation de la main-d’œuvre qui s’est t
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Les blocages de la transformation structurelle

La BAD explique le retard accusé dans la transformation structurelle par plusieurs facteurs. Elle citera d’abord le fait que le secteur agricole demeure la principale source d’emplois en Afrique, puis la réaffectation de la main-d’œuvre qui s’est tournée vers le secteur manufacturier. Un secteur relativement limité, avec la troisième moins grande productivité relative après l’agriculture et les services. Le troisième élément à l’origine de ce retard réside selon la même source dans l’engouement des travailleurs au commerce de gros et de détail, dont une grande partie se caractérise par des activités informelles à faible productivité. En effet, le secteur informel demeure une source importante d’emplois dans la plupart des pays africains. Il représente 70% des emplois en Afrique subsaharienne et de 62% en Afrique du Nord. A titre indicatif, 93% de la croissance totale de l’emploi en Afrique dans les années 1990 est due au secteur informel. Enfin, et dans de nombreux pays africains, le secteur public a souvent été la principale source d’emplois correctement rémunérés dans l’économie formelle. Cependant, les contraintes budgétaires conjuguées aux changements démographiques ont limité la portée du secteur public comme moteur de croissance de l’emploi formel. Dépréciation accélérée du taux de change dans de nombreux pays Le rapport de la Banque africaine de développement fait ressortir que la crise du prix des matières premières a provoqué une dépréciation des taux de change, en particulier dans les pays exportateurs de pétrole. Dans certains de ces pays, notamment l’Algérie, l’Angola et le Nigeria, cette tendance s’est récemment inversée. Si quelques pays, dont le Botswana, le Kenya, le Maroc, la Namibie et la Zambie ont connu une appréciation en 2016–2017, la plupart des pays africains ont subi des dépréciations en 2015–2016 et 2016–2017 avec, de surcroît, un rythme accéléré. Un rythme dont l’impact négatif s’est fait lourdement ressentir sur les variables macroéconomiques de plusieurs pays, notamment en ce qui concerne les obligations de remboursement de la dette et l’inflation.

Des notes positives, mais les incertitudes persistent

Les révisions à la hausse de la croissance en Algérie s’enchaînent. Après les bonnes notes de la Banque mondiale (BM) et les perspectives positives du cabinet de consulting Oxford Business Group (OGB), c’est au tour de la Banque africaine de dévelop
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Des notes positives, mais les incertitudes persistent

Les révisions à la hausse de la croissance en Algérie s’enchaînent. Après les bonnes notes de la Banque mondiale (BM) et les perspectives positives du cabinet de consulting Oxford Business Group (OGB), c’est au tour de la Banque africaine de développement (BAD) de tabler sur un retour de la croissance en Algérie pour 2018 et 2019. Des projections expliquées dans les trois rapports par la reprise du secteur de l’énergie en 2017. Une dépendance qui laisse toutefois le pays encore exposé aux chocs extérieurs. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques en Afrique publié le 17 janvier à Abidjan (Côte d’Ivoire), la BAD prévoit un retour à la croissance en 2018 en Algérie à un niveau comparable à celui de l’année dernière. Les projections pour 2018 sont ainsi de l’ordre de 3,5% et de 3,8% en 2019. Des taux différents de ceux de la BM, notamment pour 2019. L’institution de Breton Woods a en effet prévu tout récemment une croissance de 3,6% en 2018, contre 1% dans sa dernière édition de juin 2017 alors que pour 2019, le taux devrait se tasser à 2,5%, soit moins de 1,3% par rapport aux données de la BAD. Des données qu’expliquent les économistes de la Banque africaine par «les efforts d’assainissement des dépenses publiques, le rééquilibrage des comptes extérieurs, la poursuite de la reprise du secteur des hydrocarbures et la relance des investissements publics». Pour l’inflation, la BAD avance un taux de 4,5% pour 2018 et de de 4% pour 2019 contre 5,3% en 2017. Durant cette même période (2017), la croissance du PIB réel devrait descendre à 2,5%, contre 3,3% en 2016. «Cette diminution est imputable à la baisse des investissements publics résultant de la réduction des ressources de l’Etat intervenue malgré la stabilité de la croissance du secteur des hydrocarbures, où une reprise de la production est amorcée depuis 2015», explique-t-on dans le document en question qui cite d’autres facteurs susceptibles de fragiliser davantage la situation économique. Facteurs négatifs et risques A titre illustratif, il s’agit de la baisse des dépenses publiques, l’assèchement des banques, la limitation des salaires, l’augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée, la réduction des subventions et la hausse des prix de l’énergie. Autant d’éléments qui pourraient impacter négativement la situation socioéconomique des Algériens. «En 2017, l’exercice de consolidation budgétaire a induit une réduction de 28% des dépenses d’équipement et le gel de certains projets budgétés en 2014–2019. L’assèchement des liquidités des banques a restreint leur capacité d’intermédiation financière et, par conséquent, leur aptitude à financer des projets d’investissement publics et privés», rappelle la BAD. Résultat : une baisse de la croissance du PIB réel hors hydrocarbures en 2017. Gérer avec parcimonie le FNC Par ailleurs, même si au cours du deuxième semestre 2017 l’augmentation des cours du baril a permis au gouvernement de rattraper quelques difficultés à travers des mesures correctives portant sur la libération des prêts bancaires et l’accroissement de 4 milliards de dollars des dépenses d’investissement, ces actions nécessitent un suivi rigoureux pour prévenir les conséquences. C’est le cas pour la planche à billets. La BAD ne manque pas d’ailleurs d’avertir à ce sujet : «S’il n’est pas géré avec parcimonie, le volet planche à billets du Plan d’action du gouvernement (PAG) pourrait porter l’inflation bien au-delà des 5,3%, 4,5% et 4% projetés respectivement pour 2017, 2018 et 2019». A quels niveaux ? La BAD ne donne pas de chiffres alors que les pouvoirs publics ont joué l’assurance après l’annonce d’une telle mesure dans le cadre du PAG. Un plan qualifié d’«audacieux» par les économistes de la BAD. «En septembre, les autorités algériennes ont publié un audacieux plan d’action quinquennal visant à équilibrer le budget a l’horizon 2022», précise le rapport avant de détailler les grands axes de ce plan. A savoir : la poursuite de l’assainissement des finances de l’Etat entamé dans le cadre du Nouveau modèle de croissance économique (NMCE) 2016–2030 et de la Trajectoire budgétaire 2016–2019 retenus par les autorités en juillet 2016, l’interdiction de l’endettement extérieur, et enfin l’adoption d’un Financement non conventionnel (FNC). Ainsi, dans ledit rapport, il est noté que le PAG comprend des emprunts directs auprès de la Banque centrale en vue de compenser la baisse des revenus pétroliers sans avoir recours aux marchés internationaux de la dette. Une option qui aurait pu être remplacée par des prêts extérieurs, suggère la BAD. «Avec une dette intérieure d’environ 20% du PIB, l’Algérie a encore de la marge pour des emprunts supplémentaires», indique le document à ce sujet avant de rappeler que «le FMI a également suggéré à l’Algérie de se tourner vers la dette extérieure pour financer le déficit». «Les autorités ont toutefois publiquement indiqué que si elles le faisaient, il leur faudrait emprunter environ 20 milliards de dollars par an et que pendant quatre années, elles risquaient de ne pas être capables de rembourser. Elles ont également avancé que les mesures d’austérité et la dépréciation de la monnaie n’auraient qu’un impact limité sur le déficit du compte courant, qui devrait être partiellement contrebalancé par une demande intérieure plus forte», résume la BAD pour expliquer le recours au FNC alors que la partie assainissement du plan devrait permettre à l’Algérie de poursuivre le rééquilibrage budgétaire et extérieur, prévu pour 2017-2019 dans le Cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) en vue d’atteindre un équilibre budgétaire et extérieur en 2020. «Les projections indiquent une avancée dans cette direction, due en partie à la performance retrouvée dans le secteur des hydrocarbures et à la remontée des cours du pétrole depuis juin 2017», est-il encore souligné.

La BAD table sur un retour de la croissance en Algérie

Dans ses perspectives économiques pour l’année en cours, la Banque africaine de développement (BAD) table sur une trajectoire positive pour l’Algérie au courant de 2018 et 2019. Un retour de la croissance à un niveau comparable à ceux d’avant 20
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La BAD table sur un retour de la croissance en Algérie

Dans ses perspectives économiques pour l’année en cours, la Banque africaine de développement (BAD) table sur une trajectoire positive pour l’Algérie au courant de 2018 et 2019. Un retour de la croissance à un niveau comparable à ceux d’avant 2017 est envisageable, grâce, entre autres, aux efforts d’assainissement des dépenses publiques, au rééquilibrage des comptes extérieurs, à la poursuite de la reprise du secteur des hydrocarbures, ainsi qu’à la relance des investissements publics. Les projections de la BAD tablent ainsi sur une croissance de 3,5% en 2018 et de 3,8% en 2019. Par ailleurs, l’inflation devrait s’établir à 4,5% en 2018 et 4% en 2019, contre 5,3% en 2017. Dans le chapitre de l’évolution des indicateurs macroéconomiques, la BAD souligne que «même si son impact sur le secteur réel a été limité, la baisse des prix du pétrole affecte depuis 2014 les comptes publics et extérieurs, avec pour corollaires un épuisement de l’épargne budgétaire et une baisse du stock de devises ayant atteint 97 milliards de dollars à fin 2017 contre 179 milliards en 2014». Ainsi, poursuit la BAD, «après un doublement du déficit budgétaire entre 2014 à 7,1% du PIB et à 15% en 2015, l’évolution indique une baisse à 12,6% en 2016, puis à 6,4% en 2017. Une tendance baissière qui devrait se poursuivre en 2018 avec 3% et jusqu’à une quasi-résorption en 2019 avec -0,3%». Par ailleurs, note l’institution financière internationale, «l’impact sur les comptes extérieurs a porté le déficit du compte courant de 4,3% du PIB en 2014 à 16,4% en 2016». Celui-ci devrait diminuer, note la BAD, «en 2017 à 9,8%, en 2018, à 5,6% et en 2019 à 1,4 %». Ces évolutions sont le résultat, selon la BAD, des efforts d’assainissement des dépenses publiques et de rééquilibrage des comptes extérieurs. La BAD qualifie notamment le plan d’action du gouvernement d’«audacieux» et souligne que ce programme, tracé sur cinq ans visant à équilibrer le budget à l’horizon 2022, comprend des emprunts directs auprès de la Banque centrale, en vue de compenser la baisse des revenus pétroliers, sans avoir recours aux marchés internationaux de la dette. La BAD estime qu’«avec une dette intérieure d’environ 20% du PIB, l’Algérie a encore de la marge pour des emprunts supplémentaires». La BAD rappelle que le FMI a suggéré que les autorités algériennes se tournent vers la dette extérieure pour financer le déficit, mais que celles-ci, ont toutefois publiquement indiqué que si elles le faisaient, il leur faudrait emprunter environ 20 milliards de dollars par an et pendant quatre années et qu’elles risquaient de ne pas être capables de rembourser. Elles ont également avancé, selon la BAD, que les mesures d’austérité et la dépréciation de la monnaie n’auraient qu’un impact limité sur le déficit du compte courant, qui devrait être partiellement contrebalancé par une demande intérieure plus forte. La BAD indique que le volet assainissement du Plan d’action du gouvernement algérien inclut le plan de rééquilibrage budgétaire et extérieur, prévu pour 2017–2019, dans le cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) en vue d’atteindre un équilibre budgétaire et extérieur en 2020. Les projections indiquent une avancée dans cette direction, due en partie à la performance retrouvée dans le secteur des hydrocarbures et à la remontée des cours du pétrole depuis juin 2017.  

«Le Centre commercial Garden City ne sera pas un Mall classique»

Tarik Bey Ramdane est architecte (Modern Tower). Il est le concepteur de l’hôtel Holiday Inn, inauguré récemment à Chéraga et du futur centre commercial le Garden City. Cette nouvelle déclinaison des centres commerciaux permettra aux Algérois d’acc
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«Le Centre commercial Garden City ne sera pas un Mall classique»

Tarik Bey Ramdane est architecte (Modern Tower). Il est le concepteur de l’hôtel Holiday Inn, inauguré récemment à Chéraga et du futur centre commercial le Garden City. Cette nouvelle déclinaison des centres commerciaux permettra aux Algérois d’accéder à un shopping de qualité sous forme de «La Rue chic d’Alger» qui s’étirera sur 300 mètres de promenades bordées d’arbres, de fontaines et de zone de repos. Dans cet entretien, il nous livre sa conception de ce projet et sa vision du rôle de l’architecture dans les projets lancés ou prévus. Quel ont été votre parcours universitaire et votre trajectoire professionnelle ? J’ai fait l’EPAU d’Alger à El Harrach, un cursus qui dure 5 ans. Je suis rentré par hasard, je voulais faire complètement un autre métier. Paradoxalement, je ne suis pas un bon dessinateur, ni un manuel. A partir de la troisième année, il y a eu une meilleure compréhension de l’architecture et généralement, c’est dans cette année-là qu’on bascule. En cinquième année, on a fait un beau projet assez complexe. Parallèlement à l’entreprise familiale qui était versée dans la construction, j’ai fait des stages avec un bureau d’architectes connu à Alger, Larbi Marhoum, et participé à des concours (3 D, conceptions). J’ai appris certains réflexes, parce qu’il y a un peu d’autodidactie à la fin du cursus scolaire. Pour être dans cette activité, il faut beaucoup dessiner, participer à des concours de tous types : résidentiel, tertiaire, immeuble de bureaux, siège de sociétés et avoir beaucoup de documentation et de livres. Vous vous êtes ensuite dirigé vers le projet de l’hôtel Holiday Inn... Il y avait de petites constructions à droite à gauche, des petits sujets très intéressants. Chaque projet a sa spécificité. Plus il est grand, plus il est complexe. Le premier grand projet a été celui des 2 tours de logements de Chéraga qui m’ont permis d’avoir un prix en 2014. Ensuite, je suis passé à la conception de l’hôtel. Les terrains se sont libérés au fur et à mesure. Bizarrement, il n’y avait pas de projet global. Il est venu en plusieurs phases. Au fur et à mesure, des assiettes foncières ont surgi. Et vous avez eu l’idée de passer au centre commercial pour compléter le projet... Oui, il y a eu le projet résidentiel et commercial : une centaine de logements et une quinzaine de villas et celui de Garden City qui se veut être le premier Life Style Mall en Algérie, limitrophe du parc Dounya. Concrètement, il s’agit de recréer un bout de ville, l’idée n’est pas de faire un Mall classique fermé comme on peut trouver ailleurs. Généralement, ce sont des schémas qu’on trouve un peu partout qui se répètent et on se sent dans les mêmes ambiances à Istanbul, aux Etats-Unis ou ailleurs. La seule différence est la langue. Il y aura une route commerçante avec des placettes, des points d’arrêt (haltes) tout autour, il y aura des commerces avec de grandes marques (franchises). Les deux ailes seront reliées par des passerelles. Le projet est en cours et sera livré en 2019. Il y aura du loisir (salles de cinéma, d’expositions pour artistes, 3 niveaux de parking). Les visiteurs viendront s’amuser et faire leurs achats. ça sera un Mall qui sort de l’ordinaire à Alger ? Disons qu’il sera le premier Mall de cette configuration. Un projet nouveau en termes de style et de concept s’agissant des centres commerciaux. Quelle est votre source d’inspiration ? Elle est simple, car en architecture, personne n’invente rien, chaque architecte penche vers des modèles et avec l’âge et la maturité et à force de dessiner les choses, le style se stabilise. L’architecture doit être intemporelle. Il ne faut pas qu’elle soit un effet de mode. Souvent, il y a eu des projets dans le monde où ils ont suivi des effets de mode et au bout de quelques années, on constate que ce sont des projets dépassés. Il faut trouver le juste milieu. L’architecture n’a pas besoin d’être compliquée : avoir 150 000 détails au mètre carré et des décorations, des conceptions qui sont d’ailleurs difficiles à réaliser en Algérie. Selon moi, il n’y a pas de style approprié en Algérie. Dans les concours, on nous recommande de faire un projet moderne avec un style arabo-mauresque. Cela ne veut absolument rien dire. Il est difficile à définir sur le plan artistique, c’est une petite époque en Algérie. L’architecture algérienne est le reflet de toutes les époques : de l’ottomane jusqu’à El Hamiz, même si ce dernier est un cadre urbain où le désordre est le résultat d’une demande qui n’a pas été bien prise en charge. Il y a aussi l’époque dite coloniale avec ses beaux immeubles. On appelait Alger «la ville laboratoire» où il y avait plein d’expérimentations dans les années 1950 et 1960. Il y avait les disciples du Corbusier. C’est une richesse. Ne pensez-vous pas que la pression sur le logement et le secteur de la construction en général a un peu faussé le paysage actuel ? Dans les différents projets, on travaille plus par pression que par passion… Oui. De manière générale, quand on veut faire de la quantité, on ne peut pas faire de la qualité. C’est une règle d’art. Pour faire de la qualité, c’est tout un process (politique, économique). Faire des cités de 500 à 10 000 logements avec 50 000 DA le mètre carré comme coût de revient, cela veut dire qu’on va faire des constructions moyennes avec des espaces extérieurs complètement abandonnés, sachant que les gens vont habiter pratiquement toute leur vie dans ce cadre. Au lieu de faire 10 000 logements à 50 000 DA, je préfère faire 1000 logements à 120 000 DA pour offrir un espace urbain cohérant et surtout de qualité. Quand un client vient pour construire sa maison, il faut être à son écoute et ne pas rester au stade des modèles figés. Il faut être en perpétuelle évolution. L’architecture est un métier en cours de valorisation. C’est un métier de culture, d’art et de matière grise et comme tous les métiers de ce genre, ils sont marginalisés.  

Un nouveau système de vente pour lutter contre la spéculation

L’Entreprise des ciments et dérivés de Chlef (ECDE) vient de lancer son nouveau système de vente de ciment entièrement informatisé, qui vise à «sécuriser» et à assainir davantage le circuit de programmation et de distribution de ce matériau strat
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Un nouveau système de vente pour lutter contre la spéculation

L’Entreprise des ciments et dérivés de Chlef (ECDE) vient de lancer son nouveau système de vente de ciment entièrement informatisé, qui vise à «sécuriser» et à assainir davantage le circuit de programmation et de distribution de ce matériau stratégique. Elle entend ainsi couper court à la spéculation et à d’éventuels cas de fraude. De quoi s’agit-il exactement ? Il ressort des explications fournies par les gestionnaires de l’ECDE lors d’une journée d’information, organisée jeudi dernier à l’intention de la clientèle, que dorénavant tout enlèvement du programme de quotas de ciment doit se faire en même temps que la délivrance de la facture au client par le service commercial de la cimenterie de Oued Sly. Cela permettra, selon le PDG de l’ECDE, d’éliminer définitivement certaines pratiques antérieures, comme la circulation des bons d’enlèvement et des factures en instance, devenus source de spéculation et de transactions illicites. Le projet, dont le lancement était prévu en 2004, a pu toutefois être mené à bien depuis juillet dernier, date d’installation d’un nouveau PDG à la tête de l’ECDE, en l’occurrence Slimane Tabache, directeur financier de l’entreprise. «Pour y parvenir, nous avons dû repenser ce dispositif pour l’adapter aux spécificités de notre service des expéditions qui fonctionne de jour comme de nuit. Il a aussi fallu entreprendre des travaux de maintenance sur les deux fours afin de réduire considérablement les émissions de poussières et augmenter le niveau de production de manière continue à 8000 t/jour», a expliqué le premier responsable de l’entreprise. C’est la première phase de la charte clients initiée par le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) et qui vise à automatiser la gestion du volet programmation-distribution et à rapprocher davantage le producteur de ses partenaires. Le processus devrait déboucher sur la mise en place de la plateforme numérique dès l’été prochain. Celle-ci permettra à chaque client d’avoir son propre compte via le site web de GICA, afin de pouvoir accéder à distance à tous les services et informations concernant les transactions commerciales. Il faut signaler que la production de ciment au niveau de l’ECDE Chlef a atteint, en 2017, un total de 2 151 000 tonnes, soit une augmentation de 2% par rapport à 2016. Selon le PDG de l’entreprise, ce bond quantitatif important a permis non seulement de satisfaire les commandes de 22 wilayas mais aussi de constituer des stocks de ciment pour garantir un approvisionnement continu et suffisant de la clientèle prioritaire, à savoir les entreprises de réalisation et les 12 dépôts de vente de l’ECDE, dont 5 se trouvent dans le sud du pays. 

L’ECDE ouvrira sa nouvelle cimenterie en juin prochain

D’une capacité de 2 millions t/an, la nouvelle cimenterie de Chlef, mitoyenne de l’ancienne, sortira son premier sac de ciment en juin prochain, a annoncé, jeudi, le PDG de l’ECDE, Slimane Tabache, lors d’une rencontre avec la presse consacrée au n
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L’ECDE ouvrira sa nouvelle cimenterie en juin prochain

D’une capacité de 2 millions t/an, la nouvelle cimenterie de Chlef, mitoyenne de l’ancienne, sortira son premier sac de ciment en juin prochain, a annoncé, jeudi, le PDG de l’ECDE, Slimane Tabache, lors d’une rencontre avec la presse consacrée au nouveau dispositif de vente de ciment et à la charte clients. Sur le papier, le projet est présenté comme une troisième ligne de production, mais dans les faits, il s’agit d’un immense complexe de production qui s’étend sur une superficie de 15 ha. L’entreprise française chargée de la réalisation a engagé une véritable course contre la montre pour terminer les travaux avant les délais impartis. La nouvelle cimenterie, considérée comme une extension de l’ancienne unité, devra ainsi porter la capacité de production de ciment de 2 à 4 millions t/an. Un volume qui incite déjà l’ECDE à chercher de futurs acquéreurs étrangers de ce produit. Une opération qui, selon le premier responsable de l’entreprise des ciments de Chlef, est sérieusement envisagée d’autant plus que la région dispose d’infrastructures portuaires adaptées à ce type d’expéditions.  

LG dévoile sa cuisine du futur

Lors du CES 2018, LG Electronics a présenté sa cuisine du futur, intelligente et connectée, qui anticipe les besoins des consommateurs et réduit le temps de préparation. Les appareils de cuisine intelligents LG, tels que le réfrigérateur InstaView Th
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LG dévoile sa cuisine du futur

Lors du CES 2018, LG Electronics a présenté sa cuisine du futur, intelligente et connectée, qui anticipe les besoins des consommateurs et réduit le temps de préparation. Les appareils de cuisine intelligents LG, tels que le réfrigérateur InstaView ThinQ™, la gamme de fours EasyClean® et le lave-vaisselle QuadWash™, permettent aux consommateurs de passer moins de temps en cuisine. LG offre le meilleur de sa technologie de réfrigération et une efficacité maximale avec le LG InstaView ThinQ™. En frappant 2 fois sur l’écran, l’écran tactile LCD de 29 pouces se transforme en une fenêtre transparente permettant de voir l’intérieur du réfrigérateur. Ce réfrigérateur intelligent propose des recettes simples et délicieuses à partir des informations récupérées. Une fois la recette choisie, il envoie automatiquement les informations au four connecté à Alexa, qui guide verbalement le cuisinier pour chaque étape de la recette. Les utilisateurs ont également accès à Amazon Music, iHeartRadio et d’autres services de streaming en ligne permettant d’écouter leurs morceaux préférés directement sur InstaView ThinQ™ pour une expérience culinaire en musique. De plus, le réfrigérateur InstaView ThinQ™ propose un système simplifié de gestion alimentaire grâce à la plateforme webOS de LG et la technologie de reconnaissance vocale Alexa. En effet, cette fonctionnalité permet l’ajout d’autocollants, d’étiquettes et de dates d’expiration des aliments, mais permet également de déclencher des alertes lorsque la date d’expiration d’un aliment est proche. Pendant leurs courses, les utilisateurs peuvent vérifier le contenu de leur réfrigérateur à l’aide de leur smartphone connecté à la caméra grand-angle PanoramaView, située à l’intérieur du réfrigérateur InstaView ThinQ™. Grâce à des partenaires tels que Innit et SideChef, les appareils ménagers connectés au wi-fi et dotés de l’intelligence artificielle proposent un éventail de services plus large. Ainsi, le four LG EasyClean® connecté à l’application adaptée accède aux recettes grâce au wi-fi, et peut commencer son préchauffage automatiquement, à la température requise et au moment souhaité. Enfin, lorsque le four a besoin d’être nettoyé, une notification est automatiquement envoyée sur le smartphone du propriétaire. Le nettoyage est simplifié grâce au revêtement en émail hydrophile du four. La hotte et la lampe intégrées s’allument quant à elles automatiquement lorsque la plaque de cuisson est utilisée.                          

«Il faut demander à l’actuel Premier ministre le bilan des privatisations»

L’ancien président du Conseil national des privatisations (CNP), Abderrahmane Mebtoul, nous livre, dans cet entretien, son avis sur l’ouverture du capital des entreprises publiques et la décision prise à ce sujet par la présidence de la République. I
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«Il faut demander à l’actuel Premier ministre le bilan des privatisations»

L’ancien président du Conseil national des privatisations (CNP), Abderrahmane Mebtoul, nous livre, dans cet entretien, son avis sur l’ouverture du capital des entreprises publiques et la décision prise à ce sujet par la présidence de la République. Il revient, à cet effet, sur les années passées à la tête du CNP qui n’a, selon lui, privatisé finalement aucune unité. Quel regard portez-vous sur la décision de la présidence de la République prise par rapport à la charte PPP ? Je me félicite de la décision du président de la République d’avoir recadré les décisions relatives à la charte partenariat public-privé et notamment l’ouverture du capital des entreprises publiques, document inachevé qui mérite une reformulation dans beaucoup de domaines, devant éviter le danger du passage d’un monopole public à un monopole privé rentier beaucoup plus néfaste. L’objectif stratégique n’est pas de servir une clientèle, mais de favoriser un système concurrentiel, selon le couple efficience économique et nécessaire cohésion sociale. Aussi il ne s’agit pas d’enlever des prérogatives au Premier ministre (coordinateur), qui n’est pas un chef de gouvernement, étant dans un régime semi-présidentiel, mais de se conformer aux règles institutionnelles. Connaissant parfaitement ce dossier sensible, afin d’éviter toute confusion, selon la loi en vigueur, ce processus étant éminemment politique, toute ouverture totale ou partielle du capital relève en dernier ressort du Conseil des ministres, présidé par le président de la République, et non du Conseil des participations de l’Etat, qui n’est qu’un organe de propositions et d’exécution. Pourquoi le Conseil national des privatisations (CNP), dissous en 1998, n’a pas réussi à bien mener le processus des privatisations, comme le reconnaissent aujourd’hui les autorités publiques, sachant que ni la liste des entreprises privatisées par le passé ni le montant des transactions conclues n’ont été rendus publics ? Il faut d’abord rétablir la vérité sur cette question, car beaucoup de fausses informations ont circulé. A cette époque, il y avait un chef de gouvernement, en l’occurrence Ahmed Ouyahia, qui, selon les textes de l’époque, avait plein pouvoir de privatiser ou pas. Son objectif était de liquider des entreprises, notamment locales déficitaires. Quant à la vente partielle de certains actifs des grandes entreprises, cela ne relevait pas du Conseil, mais directement du chef du gouvernement. Le Conseil des privatisations n’avait aucun pouvoir réel, étant un organe technique qui dépendait des décisions du gouvernement. L’Exécutif de l’époque a laissé ce conseil en léthargie pendant près deux années, 1996/ mi-1997, durant lesquelles je me suis occupé à diriger un audit, à la demande des autorités du pays, sur l’optimalisation des moyens financiers de la DGSN. J’ai également donné plusieurs conférences de presse publiques pour dénoncer le blocage, en menaçant de démissionner. C’est seulement au second trimestre 1997 que le gouvernement a commencé à livrer quelques PMI-PME, dont certains hôtels, pour en faire l’évaluation, les grandes entreprises relevant exclusivement du chef du gouvernement. Durant l’année 2017, on a inventorié, selon plusieurs techniques, et en faisant appel uniquement aux bureaux d’études algériens, les unités retenues par le gouvernement pour la privatisation totale. Suite à un conseil de gouvernement, le Conseil a été autorisé à lancer un avis d’appel d’offres pour quelques petites unités. Ce qui a été fait dans la transparence totale, en présence des repreneurs potentiels, de la télévision et de la presse nationales. En septembre 1998, coïncidant avec la démission du président Liamine Zeroual, une décision politique est tombée : arrêt de cette procédure puis dissolution du Conseil des privatisations qui n’a privatisé aucune unité et, donc, il n’y a eu aucun délit d’initié. J’ai ensuite rejoint l’université d’Oran. Donc, nous n’avons aucune responsabilité, ni dans le bradage ni dans l’arrêt du processus, qui est un acte éminemment politique, puisque n’ayant rien privatisé sur ordre. Concernant la liste des entreprises privatisées par le passé, tous les documents existaient puisque les avis d’appel d’offres donnaient la fourchette exacte à cette époque. Il faut demander à l’actuel Premier ministre et à l’ex-ministre Abdelhamid Temmar qui a pris la relève. Quelles leçons tirez-vous de cette expérience ? L’expérience menée sur le terrain a montré des comptabilités défectueuses, la majorité des unités évaluées n’ayant pas de comptabilité analytique afin de cerner les coûts, d’où l’écart entre le réel et le bilan. Aussi, les délais entre le moment de sélection de l’entreprise à privatiser et les autres opérations à mener (évaluation, lancement de l’appel d’offres et délivrance du titre final) doivent être clairement datés afin de ne pas décourager tout repreneur. Outre le fait que les répartitions de compétences doivent être bien précisées, il s’agit également d’être attentif tant à la méthode que la technique de privatisation qui ne sont pas neutres mais traduisent des rapports de force au niveau de la société. Je dirai enfin que la réussite de la démonopolisation/privatisation, processus éminemment politique, implique une vision stratégique des réformes structurelles à mener, des stratégies d’adaptation du devenir de l’Algérie à l’horizon 2020/2030 face aux nouvelles mutations géostratégiques mondiales.    

L’expérience des années 2000 : Temmar a procédé dans l’opacité la plus totale

Jeudi, le président de la République est intervenu, par le biais de son cabinet, dans le débat sur les privatisations que l’on croyait pourtant clos. Il conditionne désormais la cession des actifs publics par son accord préalable. Serait-ce un sursau
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L’expérience des années 2000 : Temmar a procédé dans l’opacité la plus totale

Jeudi, le président de la République est intervenu, par le biais de son cabinet, dans le débat sur les privatisations que l’on croyait pourtant clos. Il conditionne désormais la cession des actifs publics par son accord préalable. Serait-ce un sursaut qui révèle une grande confusion au sommet de l’Etat dans la perspective d’une présidentielle qui s’annonce d’ores et déjà à couteaux tirés ? Ou bien le chef de l’Etat s’est-il redressé brusquement pour tenter de corriger un pas de danse raté au début des années 2000, lorsque les premières opérations de privatisation, menées par son acolyte, Abdelhamid Temmar, se sont révélées une liquidation de soldes dans un bureau fermé à double tour ? D’une offre initiale de 89 entreprises proposées à la privatisation en 1998, on est passé, quelques années plus tard, à des centaines de sociétés déclarées éligibles aux privatisations. Des holdings se sont morcelés en plusieurs petites entreprises pour faciliter leur privatisation. Elles ont donné lieu à plus de 370 entités qui allaient figurer dans une nouvelle liste d’entreprises privatisables. Celles du bâtiment pesaient pour un tiers dans cette liste d’actifs publics proposés à la vente. A la suite d’interminables délibérations, une nouvelle liste voit le jour, composée de 250 entreprises qui feront l’objet d’appels d’offres lancés à la fois à l’adresse des investisseurs nationaux et internationaux. Ces appels d’offres n’ont concerné par la suite que 67 entreprises, dont une dizaine de surfaces dédiées à la commercialisation des produits alimentaires, 21 hôtels, 23 briqueteries, 12 unités de fabrication de boissons, dont N’Gaous qui s’était révélée une arnaque sans commune mesure, ainsi que les entreprises Filamp et l’ENAG, avons-nous appris auprès de sources proches du ministère de l’Industrie. Des négociations ont démarré avec des investisseurs et ont abouti à la conclusion de contrats dont la valeur annoncée était d’une trentaine de milliards de dinars. Le reste des privatisations, près de 200 entités, était soit négocié dans l’opacité la plus parfaite, soit laissé en jachère, faute de repreneurs. D’autres entreprises ont été incluses par la suite dans la liste du patrimoine à privatiser, dont les Eriad, El Aurassi, Saidal, les ENAD, les entreprises de collecte et de transformation du liège, les entreprises EMB spécialisées dans l’emballage métallique. La privatisation s’était faite par le moyen d’une ouverture partielle du capital, dont certaines ont fini dans le giron de l’actionnaire privé. Cette ouverture du capital de ces entreprises a rapporté à l’Etat à peine 10 milliards de dinars. Des ministres proches de Bouteflika ont voulu inclure dans la liste des grands groupes, à l’instar de Cosider, des banques, à l’image du CPA, lesquels ont échappé belle à cette grande braderie du début des années 2000.   Une si maigre moisson… Un ancien Premier ministre que nous avons rencontré a voulu nous faire cette confidence : «Lorsque Chakib Khelil avait intégré le gouvernement de Bouteflika, il avait fait une déclaration à Abdelmadjid Sidi Saïd qui a marqué les esprits.» Il cite : «Il y a une chose à laquelle vous n’allez pas échapper : c’est la privatisation de certaines entreprises publiques, Sonatrach comprise.» Pour les anciens «hommes du Président», c’était un sujet qui leur tenait à cœur. Ces derniers, faut-il le souligner, ont repris à leur compte un projet qui a été initié, déjà sous Liamine Zeroual, par un certain Ahmed Ouyahia, en application de certaines recommandations du Fonds monétaire international (FMI). Ce programme s’est soldé par la liquidation de centaines d’entreprises publiques locales, la reprise de quelques-unes par les travailleurs (environ 30 000) et par une maigre moisson de 21 milliards de dinars. L’Etat s’était séparé également dans les mêmes conditions de près d’un millier d’agences pharmaceutiques publiques pour une bouchée de pain. La moisson dépasse à peine 600 millions de dinars. Ces premières opérations de privatisation n’ont jamais révélé tous leurs secrets, ce qui explique en partie ce déchaînement de passions à chaque fois que le dossier est rouvert. Et c’est à Ahmed Ouyahia que revient cette nouvelle mission, repêché en catastrophe pour mettre en application certaines mesures qui fâchent et qui rappellent les vieux démons des années 1990 et du début des années 2000. Il est rare que l’histoire se répète sous les mêmes auspices. Il est encore plus rare que cette histoire soit faite par les mêmes valets et les mêmes maîtres. Mais voilà qu’avec Ahmed Ouyahia d’un côté et Abdelaziz Bouteflika de l’autre, on dresse la même table, avec les mêmes couverts pour un banquet dont l’objet n’a pas non plus changé. Une affaire au goût de déjà vu. Acculé par une crise financière née de la chute des cours du brut sur le marché mondial, le gouvernement se voit désormais confronté à son incapacité de gérer et de financer des actifs publics entretenus des années durant sous perfusion financière de l’Etat. Le FMI ne cesse d’appeler de tous ses vœux à la cession de certains actifs publics à même de desserrer l’étau sur le budget de l’Etat. Un air de déjà vu C’est l’histoire qui se répète. «Les administrateurs sont généralement d’avis que recourir à un éventail plus large de possibilités de financement, y compris un recours prudent à l’endettement extérieur et la cession d’actifs publics, et donner plus de flexibilité au taux de change, pourrait fournir une marge de manœuvre budgétaire pour opérer un ajustement plus progressif et plus propice à la croissance que celui prévu actuellement et diminuer ainsi son impact sur l’activité économique», lit-on dans les différentes notes de conjoncture du FMI ayant suivi le contre-choc pétrolier de juin 2014. En 2015, sous le gouvernement Sellal, le dossier de la cession des actifs publics a été à nouveau rouvert. Il a été aussitôt pris en charge par la loi de finances 2016, signée par Abdelaziz Bouteflika. Dans son article 62, la loi budgétaire de 2016 stipule ceci : «Les entreprises publiques économiques qui réalisent des opérations de partenariat à travers l’ouverture du capital social en direction de l’actionnariat national résident, conformément à la législation en vigueur, doivent conserver au moins 34% du total des actions ou des parts sociales. A l’expiration de la période de cinq  années et après constatation dûment établie du respect de tous les engagements souscrits, l’actionnaire national résident peut lever, auprès du Conseil des participations de l’Etat, une option d’achat des actions détenues par l’entreprise publique économique. En cas d’approbation par le conseil, la cession est réalisée au prix préalablement convenu dans le pacte d’actionnaires ou au prix fixé par le conseil. Les modalités d’application du présent article sont précisées, en tant que de besoin, par voie réglementaire». Le 23 décembre dernier, lors d’une tripartite dédiée à la signature de la charte relative aux Partenariats public-privé (PPP), le Premier ministre relance concrètement l’ouverture du capital des entreprises publiques, acquiesçant ainsi au vœu du chef de l’Etat écrit en crayon feutre dans la loi de finances 2016 (article 62). Cette nouvelle cession d’actifs publics participe à une tentative de réforme à la fois budgétaire et économique, étant donné qu’un certain patrimoine public devient pour le moins encombrant et coûteux. Pour ainsi dire, cette levée de boucliers orchestrée essentiellement par les lieutenants du FLN contre une mesure budgétaire entérinée en 2016 par Abdelaziz Bouteflika cache plutôt un jeu malsain lié à l’élection présidentielle de 2019. Dans cette arène politique chauffée à blanc à quinze mois des joutes électorales, les couteaux sont aiguisés. Le combat politique se fera probablement au détriment des intérêts économiques du pays.  

L’arbitrage de Bouteflika

Le «cafouillage» au sommet de l’Etat n’a pas duré longtemps. Quelques jours après l’envoi au gouvernement d’une instruction portant sur la gestion des partenariats public/privé, la présidence de la République revoie sa copie. Elle justifie, s
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L’arbitrage de Bouteflika

Le «cafouillage» au sommet de l’Etat n’a pas duré longtemps. Quelques jours après l’envoi au gouvernement d’une instruction portant sur la gestion des partenariats public/privé, la présidence de la République revoie sa copie. Elle justifie, sous le couvert de «source autorisée», le sens de ce document, qui a pourtant fait état de la volonté de la présidence de la République de contrôler les opérations de privatisation des entreprises publiques. Selon la présidence de la République, «la décision est un acte politique visant, selon une source autorisée, à apporter un surcroît de transparence, d’équité et d’efficience de ce partenariat public-privé, souvent sujet à des suspicions et interprétations abusives l’assimilant à un bradage du patrimoine public». Ni plus ni moins. Car, dans le document adressé aux membres du gouvernement, la Présidence fait fi de l’ordonnance portant sur les privatisations des entreprises publiques. La précision vient justement rétablir cette loi et, surtout, les prérogatives du Premier ministre dans ses fonctions de président du Conseil des participations de l’Etat, chargées de s’occuper du sort des entreprises publiques. La dépêche de l’APS précise d’ailleurs que, selon toujours cette source autorisée, la circulaire présidentielle «ne remet pas en cause les dispositions prévues par l’ordonnance 01-04 (notamment les articles 20, 21, 22) d’août 2001 relatives à l’organisation, la gestion et la privatisation des Entreprises publiques économiques)». Plus qu’un éclairage, cette information dément également les rumeurs portant sur la suspension des privatisations. «Puisque en aucun moment, la présidence de la République a même tenté d’expliquer le sens de la circulaire présidentielle. «La charte sur le partenariat sociétaire, d’une quarantaine de pages, définit essentiellement les dispositions générales de ce partenariat, son champ d’application, les intervenants dans le processus de partenariat, les fondamentaux du protocole d’accord des projets de partenariat, les cas particuliers des opérations de fusion-absorption», indique l’agence officielle. Pour expliquer le sens de sa démarche, la présidence de la République rappelle également que toutes les décisions sont censées devoir passer par le Conseil des ministres. «L’article 20 de l’ordonnance 01-04 prévoit que la stratégie et le programme de privatisation doivent être adoptés par le Conseil des ministres, présidé par le chef de l’Etat. Le gouvernement, lui, a la charge de mettre en œuvre le programme sur lequel a été élu le président de la République », indique la précision. Plus tôt dans la journée, Abdelmadjid Sidi Saïd avait anticipé sur la décision. «Le dernier mot, dans la prise de décision politique est toujours revenu au gouvernement», a-t-il rappelé tout en indiquant que «certains veulent semer la zizanie» entre les partenaires sociaux.

«L’Algérie n’a pas su gérer son parc automobile diesel»

- La décision d’augmenter les prix des carburants a suscité de nombreuses réactions. Qu’en pensez-vous ? Il fallait tout d’abord préparer les automobilistes à cette augmentation en invoquant que les carburants sont subventionnés par l’Etat e
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«L’Algérie n’a pas su gérer son parc automobile diesel»

- La décision d’augmenter les prix des carburants a suscité de nombreuses réactions. Qu’en pensez-vous ? Il fallait tout d’abord préparer les automobilistes à cette augmentation en invoquant que les carburants sont subventionnés par l’Etat et qu’il y a trop de gaspillage. Des soupirants se sont succédé pour faire passer la pilule. Parmi ces soupirants, un grand nombre n’ont jamais payé leur carburant tout «en gardant et la voiture de service et parfois même le chauffeur», font la comparaison des prix des carburants en Algérie par rapport à ceux de la France. Les carburants en Algérie ne sont pas subventionnés. Comparons :   en France, l’essence SP à la pompe coûte 1,45 euro le litre. 72% de ce prix sont des taxes françaises, 3% représentent le transport du pétrole jusqu’en métropole, 7% c’est la part du raffinage et de la distribution, «la part du producteur de pétrole n’est que de 18%», les miettes correspondant à 0,26 euro/litre «équivalant à 32 DA/litre». A raison de 35,33 DA le litre de 2017, l’essence en Algérie était payée à sa juste valeur, vu que les salaires des Algériens sont à diviser au moins par dix par rapport à ceux des Français. - Quels sont les résultats à votre avis des mesures encourageant la consommation des carburants propres, notamment en ce qui concerne la réduction des importations ? L’Algérie importe une grande partie de sa consommation de gas-oil parce qu’elle n’a pas su gérer son parc automobile «diesel» qui surpasse la capacité de raffinage du pays. On a laissé le choix aux concessionnaires, sans rien leur imposer, d’importer selon leur intérêt les automobiles diesel parce qu’elles coûtent cher par rapport à l’essence, la marge bénéficiaire étant plus importante et pour les constructeurs et pour les importateurs. On n’a pas tenu compte non plus de l’importance de la pollution émise par le diesel. Les premières mesures à prendre et c’est presque trop tard sont : ne plus importer d’automobiles diesel, à l’exemple du Canada (le diesel y est banni) et les remplacer éventuellement par des véhicules au GPL, carburant largement disponible en Algérie, en raison des réserves importantes en GPL. Le prix d’achat d’un véhicule GPL est comparable à celui d’un véhicule essence, et moins élevé que celui d’un véhicule diesel, avec un avantage, le carburant le moins onéreux, but principal recherché du diesel (gas-oil moins cher que le super). Le parc automobile en Algérie se compose de 65% de véhicules diesel, et de 26% véhicules essence. La conversion au GPL ne concerne que les véhicules essence, elle ne s’applique pas au diesel. Deuxième mesure à prendre, et en urgence pour réduire toutes les consommations de carburant et ça concerne toutes les villes d’Algérie, organiser le vrai transport urbain et interurbain, car celui qui existe est dans un état d’anarchie avancé (le minibus ne démarre que s’il est archi plein de voyageurs, entassés comme des sardines. Le chauffeur ne respecte ni l’itinéraire ni encore moins les horaires et les fréquences, on peut attendre des heures pour voir un bus arriver). Il faut organiser un transport urbain et interurbain digne de ce nom, avec des directions bien définies, un maillage des lignes assurant toutes les correspondances pour n’importe quelle destination et surtout respecter les horaires, un voyageur ne doit pas attendre le bus plus de dix minutes. Aménager des parkings aux entrées des villes. C’est à ce prix que les conducteurs laisseront leur véhicule au garage ou au parking. C’est à ce prix qu’on fait les économies de consommation de tous les carburants. De toutes les façons, il n’ y a plus de choix, Il n’ y a plus de place pour permettre à tous les véhicules du parc algérien de rouler, et ce, dans toutes les villes du pays. On met deux heures pour parcourir une vingtaine de kilomètres, un cauchemar deux fois par jour pour aller au travail ou faire une course. Pourtant on a un très grand pays,  le plus grand d’Afrique. Mais 90% d’ Algériens vivent sur 5% du territoire, effet de l’exode rural. Avec le programme AADL et «les logements sociaux distribués gratuitement» on aurait pu faire l’effet inverse, pour réoccuper nos campagnes et mettre «peut-être ces bénéficiaires au travail» sur les terres abandonnées.   A propos de l’utilisation des carburants propres, il s’agit du GPL, gaz de pétrole liquide, mélange de propane et de butane. En raison de ses caractéristiques respectueuses de l’environnement et de la santé, le GPL «largement disponible en Algérie», devait faire partie des carburants destinés à prendre part de plus en plus importante dans le parc  automobile du pays. Il est reconnu comme l’une des meilleures alternatives possibles aujourd’hui pour limiter les phénomènes de pollution dans les villes. La combustion du GPL carburant ne laisse pas de calamine au niveau des soupapes, le moteur ne s’encrasse pas, au bénéfice de la longévité de la mécanique. Comparativement à l’essence, le GPL produit 97% de monoxyde de carbone (CO) en moins et 20% de dioxyde de carbone (CO2) en moins, gros avantage pour les villes. L’autonomie du réservoir de GPL est de 400 kilomètres en plus du réservoir essence. Un véhicule qui consomme 6 litres/ 100 km d’essence consommera 7,5 litres/100 km de GPL, vite compensés par rapport au prix du carburant le moins cher. - Quelles sont les contraintes qui bloquent la généralisation de l’utilisation des carburants propres ? Le prix du carburant actuel, excessivement cher par rapport aux salaires, va inciter beaucoup d’automobilistes à opter pour le GPL. Mais la conversion ne peut éventuellement s’appliquer que parmi les 26% des véhicules essence seulement. Les 65% des véhicules diesels sont là et il faut gérer leur consommation gas-oil. Inconvénient : le réservoir GPL, peut s’avérer encombrant, la voiture n’ayant pas été conçue dès l’origine pour accueillir ce système. Ce réservoir a tendance à condamner une partie du coffre arrière. Pour les véhicules neufs au GPL, le choix des marques n’est pas répandu, à part Fiat, Citroën, Dacia, Opel, Alfa Roméo qui proposent des modèles de véhicules neufs équipés de deux réservoirs, essence et GPL, les constructeurs ne se bousculent pas pour ajouter le concept. L’idéal c’est de placer le réservoir GPL sous le châssis du véhicule, à côté du réservoir essence, à commencer à l’imposer sur les véhicules montés en Algérie avant de généraliser le principe, comme option par cahier des charges, à d’autres marques. - Comment revoir les subventions des produits énergétiques ? Le prix de vente actuel du gaz naturel aux clients étrangers de Sonatrach est de 3,5$/Mbtu, équivalent à 350 DA/Mbtu. En ce qui concerne l’électricité 1Mbtu = 293 KWh, d’où 350$/293 =1,20 DA/KWh équivalent à l’exportation. Le prix appliqué de la première tranche par Sonelgaz (la moins onéreuse) pour le client algérien 1,7727 DA/KWh est supérieure au prix équivalent de l’exportation. L’Algérien paye l’électricité plus cher par rapport au prix de l’exportation. En ce qui concerne le gaz, on va voir le prix autrement en cherchant sa vraie valeur pour tout le monde. Un baril équivalent-pétrole (1 bep) = 5,5 Mbtu. Le prix de vente du gaz par rapport au pétrole est de 3,5$ x 5,5 = 20$/bep.  Ce prix de vente du gaz est divisé par 3 par rapport au prix actuel du pétrole (60$/baril). Ce décalage du prix par rapport au pétrole, provient de son indexation sur la partie la moins noble du pétrole qui est le fioul. En plus, ce qu’il faut savoir, c’est qu’une calorie gaz, qui revient plus de cinq fois plus cher que la calorie pétrole, est vendue trois fois moins cher. Je m’excuse auprès des lecteurs d’avoir à leur infliger tous ces chiffres. C’est le seul moyen de convaincre les nostalgiques de vendre le gaz à n’importe quel prix. Ce qu’il faut savoir aussi, quand le gaz «produit non renouvelable» se vendait à 2 dollars/Mbtu, il était offert aux clients étrangers de SH gratuitement, car les 2 $ ne couvraient même pas les dépenses de son traitement, encore moins les amortissements. Et on parle de subvention énergétique ! En conclusion : Je reviens au GPL, qui provient, 40% du pétrole et 60% du gaz, est la partie la plus noble des hydrocarbures, très recherchée pour la pétrochimie, aurait pu inverser, à 180° le cours de l’histoire de l’Algérie et son développement. Transformé à l’état solide, c’est là le mérite de sa noblesse, c’est une matière recyclable à l’infini au lieu de partir en fumée.

La conversion patine

Etabli au milieu des années 80’, le plan dédié à l’élargissement du parc automobile roulant au gaz de pétrole (GPL/C liquéfié peine à prendre son envol. Aujourd’hui, la part des véhicules convertis au GPL/C est insignifiante par rapport aux au
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La conversion patine

Etabli au milieu des années 80’, le plan dédié à l’élargissement du parc automobile roulant au gaz de pétrole (GPL/C liquéfié peine à prendre son envol. Aujourd’hui, la part des véhicules convertis au GPL/C est insignifiante par rapport aux autres types de carburants. La structure de la consommation nationale actuelle par type de carburants du secteur du transport routier montre en effet que l’utilisation du gas-oil est dominante. Elle est à hauteur de 69%, contre 28,7% pour les essences et 3% seulement pour le GPL/C. En 2016 et selon le bilan de l’Agence de régulation des hydrocarbures(ARH), la consommation des essences a atteint 4,3 millions de tonnes et celle du gas-oil 10,3, soit plus du double. Au cours de cette période, il y a eu une baisse par rapport à 201 5 (4,43 millions de tonnes pour les essences et 10,62 millions de tonnes pour le gas-oil), conséquence de l’augmentation des prix à la pompe des essences et du gas-oil et de la baisse des importations de véhicules.  Mais le gas-oil a gardé sa position de premier carburant utilisé dans le transport routier. La même tendance est attendue pour 2017, puisque les prix ont encore subi une hausse, alors que les importations des véhicules ont drastiquement chuté. Certes, de manière globale, la consommation du GPL/C avec plus de 350 0000 tonnes (sur une consommation globale de 15 millions de tonnes) a connu une hausse de 21% en 2016 contre une baisse de 6,4 % en2015. Mais les objectifs assignés au plan de reconversion sont loin d’être atteints. Et pourtant, le prix du GPL/C est resté inchangé depuis 2005 (9 dinars le litre) et n’ a pas suivi les augmentations des prix des autres carburants qui se sont succédé ces dernières années. Les dernières en date ont été décidées dans la loi de finances pour 2018 (article 33) avec des hausses oscillant entre 3 et 5 dinars et l’impact commence déjà à se faire sentir par les consommateurs. «Si auparavant le plein me coûtait 1500 dinars, actuellement il tourne autour de 2000 DA, soit 500 dinars de plus par semaine et 2000 par mois pour des déplacements moyens», se plaint un automobiliste dont le véhicule roule à l’essence. Et à un autre de préciser sans se soucier de l’aspect environnemental : «Vu les nouveaux tarifs, j’ai pensé à acheter une voiture roulant au diesel. J’ai déjà fait la commande et j’ai pris cet élément en considération même si je dois payer plus cher. A long terme, ça m’évitera de subir les hausses du prix de l’essence. Difficile de concilier entre sa poche et l’environnement». Un argument qui tient la route, puisque l’augmentation de 2018 est moins importante pour le gas-oil (3 DA de plus contre 5 DA pour l’essence) comme ce fut le cas pour les précédents ajustements. Des ajustements qui viennent poser de nouveau la problématique de la satisfaction de la demande en carburants, essentiellement en gas-oil, d’autant que l’Etat avoue n’avoir plus les moyens de continuer à importer ce carburant et comparant les prix à la pompe appliqués en Algérie avec ceux des pays du Maghreb et de la France pour tenter de faire avaler la pilule, oubliant bien d’autres paramètres différents. Le premier ministre, Ahmed Ouyahia, l’a d’ailleurs relevé en octobre dernier à Arzew. «Les importations de carburants nous reviennent très cher et la dépréciation de la valeur du dinar rend la situation encore plus difficile. Il est donc nécessaire d’intensifier les efforts pour augmenter la production des carburants», avait-il relevé devant la presse, mettant l’accent sur la réalisation des nouvelles raffineries. Il s’agit, en effet, pour le gouvernement, de réduire la facture des importations évaluée actuellement à 2 milliards de dollars. Mais en parallèle, il y a lieu de rattraper le retard en matière d’équipements des voitures en kits pour GPL. Engouement Pour bon nombre d’observateurs, la nouvelle hausse des prix des carburants devrait jouer en faveur de cette solution. Pour le ministère de l’ Energie, il y a nécessité d’équiper 500 000 véhicules en GPL d’ici 2021 (alors que l’objectif est de 1 million à l’horizon 2030) soit le double de celui enregistré actuellement, puisque Naftal a recensé en 2017 260 000 véhicules GPL/C   en circulation. Ce n’e qu’en 2016 que l’utilisation du GPL/C a augmenté de de 21% par rapport à 2015. L’ engouement pour ce carburant propre se poursuivra-t-il ? Pour les représentants du secteur de l’énergie, ça serait le cas. Mais à condition de lever les contraintes pour assurer la disponibilité des kits et autres équipements mais aussi du GPL /C dans toutes les stations-service. Il y a aussi les lenteurs dans le placement des kits à lever. A ce sujet, faudrait-il souligner que l’attente est souvent longue, avec un délai dépassant les trois mois dans de nombreux cas, même si en moyenne il a été réduit en 2017 à 21 jours, selon Naftal. L’objectif étant de passer à un délai de 10 jours. Autant d’éléments à prendre en considération pour rattraper le retard accusé dans la reconversion vers le GPL/C. Pour cela, faudrait-il que l’ensemble des acteurs travaillent en coordination. Mais aussi que l’industrie automobile nationale (montage) prenne en charge cette nécessité. Comment ? En réservant des quotas roulant au GPL/C. Justement, à ce sujet, le ministère de l’Energie a demandé récemment au département de l’Industrie de se pencher sur la question, selon l’ARH. Ce qui reste insuffisant comme mesure. Pour certains experts, cela ne changera pas grand-chose, puisque le développement du GPL/C (ou Sirghaz) dans le transport routier, va servir uniquement comme énergie de substitution aux essences et non au gas-oil. Rattrapage D’où la nécessité de viser plutôt le développement des carburants alternatifs en substitution au gasoil, par des carburants propres et moins coûteux, en l’occurrence le GNC (gaz naturel comprimé). A ce niveau, le retard est également important. Ce n’est que cette année que la Société nationale de véhicules industrielles (SNVI) sortira de son usine le premier bus roulant au GNC. Déjà, en 2012, l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUe) avait envisagé de mettre en circulation une centaine de bus GNC à Alger sans aller jusqu’au bout du projet. Cette opération devait toucher d’autres villes d’ici 2020 alors qu’elle peine encore à démarrer à Alger. Pour rappel, dès le début des années 1990, un programme d’étude avait pourtant été initié par l’APRUE pour la conversion au gaz GNC. Des installations avaient même été réalisées par Sonelgaz. La crise semble accélérer les choses avec par l’incapacité des pouvoirs publics à faire face à la demande croissante en carburants, alors que la préoccupation revêt un caractère important. Celui de concilier entre la satisfaction du besoin de mobilité et la rationalité économique, d’une part, et d’assurer d’autre part la préservation de l’environnement et la protection de la santé de la population, Des points occultés pendant des années, Même si théoriquement, on rappelle à chaque fois la politique de développement du GPL/C en substitution des carburants traditionnels et notamment les essences qui remonte à 35 ans, dans les faits, la situation se présente autrement  Les chiffres de l’ARH parlent d’eux-mêmes : la consommation nationale des carburants a connu un rythme de croissance élevé. Elle est passée de 0,6 million de tonnes en 1964 à 5,9 millions de tonnes en 1999 et à 11,3 millions de tonnes en 2010, pour atteindre 14,9 millions de tonnes en 2016. Rien que sur la période 2010-2016, le taux de croissance annuel moyen de la consommation des carburants a atteint 4,8 %. Le gas-oil à lui seul a enregistré une croissance moyenne annuelle de 3,9 % contre 8% pour les essences et moins de 0,2% pour et GPL/C. «Diéselisaiton» Cela pour souligner la diéselisation du parc automobile national. C’est ce que notera d’ailleurs l’expert en économie d’énergie, Kamel Aït Chérif, qui nous dira: «La diéselisation du secteur du transport routier entraîne des conséquences qui risquent d’être encore plus difficiles à gérer sur le plan de l’efficacité énergétique et sur le plan environnemental. ». Comment faire alors pour ralentir la demande des carburants, notamment le gas-oil, sans sacrifier les bénéfices apportés par le transport, en termes de développement économique et social? En réponse à cette question, il précisera : «La solution est à la fois simple est complexe : en améliorant l’efficacité énergétique du transport». Quid des moyens ? «Les moyens sont nombreux, mais les moyens adaptés au contexte spécifique à l’Algérie méritent d’être mieux pensés»,recommandera-t-il. Il s’agit en premier lieu pour notre spécialiste de travailler pour assurer l’efficacité énergétique dans le transport. «C’est une nécessité absolue ! Nos véhicules ne répondent à aucune norme de consommation de carburants. Seule la mise en place d’une réglementation technique des véhicules assurera cette efficacité», expliquera-t-il, mettant par ailleurs l’accent sur la nécessité d’augmenter les prix de l’énergie. «C’est une mesure nécessaire mais insuffisante. Commençons d’abord par démystifier cette notion de vérité des prix des produits énergétiques. Le caractère éminemment stratégique des produits énergétiques contraint tous les pays à les encadrer étroitement par une politique des prix spécifique. Il faudrait bien entendu de relever les prix de l’énergie, gelés depuis 2005 et ne correspondant pas à la réalité du marché. Les augmenter progressivement se justifie donc pleinement. L’Algérie pourrait ainsi rationaliser la consommation interne d’énergie, limiter le gaspillage et augmenter les recettes tirées des exportations lucratives d’hydrocarbures», plaidera-t-il. Pour M. Aït Chérif, la révision des prix de l’énergie progressivement doit se focaliser sur les secteurs gros consommateurs, qui ont un impact significatif sur la demande d’énergie sans pénaliser les ménages et sans faire perdre à l’économie nationale l’un de ses rares avantages comparatifs. Cependant, avertit-il : «Prenons garde de croire que le seul relèvement des prix réduira sensiblement la consommation d’énergie. Il ne réglera pas celui du gaspillage inouï qui résulte de l’inondation du marché national par des équipements énergivores, qui se vendent à des prix tellement compétitifs qu’ils continueront à proliférer. Seule la voie réglementaire peut en juguler le flux.»   

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