Algeria



Le secteur public entame la transition vers le carton

C’est fait. Après exactement quatre longues années d’hésitations, le groupe public Giplait a finalement décidé d’étrenner le processus de «transition» en passant à l’emballage en carton. Ce mode de conditionnement a, en effet, été lancé de
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Le secteur public entame la transition vers le carton

C’est fait. Après exactement quatre longues années d’hésitations, le groupe public Giplait a finalement décidé d’étrenner le processus de «transition» en passant à l’emballage en carton. Ce mode de conditionnement a, en effet, été lancé depuis peu par la plupart des 15 filiales, avons-nous appris de sources proches du groupe. L’instruction de janvier 2014 de l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal, visant à remplacer le lait en sachet par celui en carton, à laquelle, faut-il le rappeler, s’étaient opposés nombre d’opérateurs intervenant dans la filière de transformation du lait en raison du surcroît des coûts de revient, commence à s’appliquer progressivement. «Le coup de starter a été donné au niveau de notre filiale, la Laiterie de l’Edough, par le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, lors de sa visite effectuée à Annaba il y a plus d’une semaine. Dans un premier temps, nous allons mettre sur le marché quelque 6000 litres/jour de lait de vache en carton pour passer, à moyen terme, à 30 000 l/j. Ce lait qui coûtera 70 DA, peut être conservé pendant une dizaine de jours. Par cette transition progressive qui a nécessité la mise en place de 11 nouvelles machines, nous visons à réguler le marché. Aussi, notre réseau de distribution vient d’être doté de 25 nouveaux points de vente répartis entre Annaba, Guelma, Souk Ahras, El Tarf et Skikda», a indiqué dans une déclaration à El Watan-Economie, Nabil Necib, directeur général de la Laiterie de l’Edough. Ainsi, le marché national devrait être pourvu de 75% de lait en sachet et 25% en carton. Au total, pas moins de 200 000 litres de lait pasteurisé sortent quotidiennement de la filiale régionale du groupe Giplait. 70 000 litres destinés à la seule région de Annaba, 30 000 l à chacune des wilayas de Guelma, Skikda et El Tard et 40 000 à Souk Ahras. Des besoins de consommation toujours en hausse S’agissant de la matière première, la filière absorbe pas moins de 9000 tonnes/mois de poudre de lait, soit une facture s’élevant, bon an mal an, à 1,5 et 2 milliards de dollars (1,4 milliard en 2017). Pour mieux maîtriser ces importations massives  (180 000 à 200 000 tonnes/an) et permettre l’édification d’une véritable filière intégrée, associant les différents acteurs intervenant en amont ou en aval, il a été décidé de la mise en place de dispositifs d’encouragement à la production de lait de vache ainsi que du déploiement, fin 2015, d’un plan quinquennal de réforme ayant nécessité la mobilisation d’une enveloppe de 200 milliards de dinars. Malheureusement, ces grands efforts financiers et législatifs ne s’avéreront que très peu payants. Et dire que le pays sera en mesure de se passer du recours au marché extérieur à l’horizon 2020 est une ambition démesurée. En témoigne, de 145 000 t en 2010, les importations de la poudre de lait ont bondi de 30 000 t en 2010. Et pas que. D’une dizaine il y a quelques années, le nombre de laiteries et mini-laiteries privées a été certes porté à 154 unités auxquelles s’ajoutent plusieurs autres en passe d’entrer en service, mais, avec leur 10% de parts de marché et en dépit de la hausse de la production au niveau des 15 filiales du groupe public Giplait ; 2,5 millions litres/j en 2014 contre 5 millions en 2017 (90% des parts), la tendance des besoins et de la consommation annuels réels est toujours à la hausse avec respectivement 5 milliards et 3 milliards de litres dont 1,7 milliard de litres de lait pasteurisé (sachet), d’après les chiffres officiels que nous avons pu obtenir. Autre singularité algérienne ! Avec 115 litres, parfois 135 l/an contre des moyennes de 66 litres au Maroc et 85 à 90 litres en Tunisie, l’Algérien consomme presque le double du seuil indispensable fixé par l’OMS qui est de l’ordre de 90 litres annuel/habitant. «Les effets de l’urbanisation accélérée sont de plus en plus ressentis et la consommation par habitant commence à atteindre des niveaux classables. Malgré cela, il n’y a jamais eu de crise de lait en Algérie. Les récurrents dysfonctionnements dont se distingue le marché peuvent s’expliquer par les pratiques spéculatives auxquelles ont souvent recours certains intervenants de la filière, le manque de professionnalisme d’autres, le gaspillage et le comportement curieux du consommateur algérien. A Annaba par exemple, nous avons constaté que la consommation par personne dépasse parfois les 5 litres/j. Ce qui relève de la folle aberration. C’est pourquoi, nous avons décidé de lancer une enquête exhaustive de proximité pour tenter de comprendre le comportement du consommateur et le pourquoi de cette surconsommation de masse. La transition vers le lait de vache en carton s’inscrit d’ailleurs dans cette perspective», a souligné M. Necib. Du succès, ce nouveau produit Giplait en connaîtrait-il ? Car, et ce n’est un secret pour personne, le consommateur algérien semble fortement attaché au lait en sachet, le considérant bon marché. Aucune pénurie ne se profile à l’horizon Autre facteur qui risque de freiner l’élan du groupe public, la production laitière qui demeure toujours très en deçà de ce sur quoi misent les pouvoirs publics. A Annaba, par exemple, à peine 20 000 à 25 000 litres/j, avec une moyenne de 17 à 22 litres par vache, sont collectés pour les besoins de transformation de la laiterie Edough, et ce, malgré toutes les incitations financières prévues par l’Etat. En effet, pour chaque litre de lait de vache transformé en lait de consommation sont octroyés aux éleveurs 12 DA au titre de prime de production (en 2015, elle était de l’ordre de 10 DA, ce qui avait coûté à l’Etat 9000 milliards de centimes pour chaque dinar de plus, d’après Sid Ahmed Ferroukhi, l’ancien ministre de l’Agriculture), ainsi que 2 DA (prime sanitaire), et ce, outre les 5 DA destinés aux collecteurs et 4 DA aux transformateurs. Et pas seulement : plus de 25 milliards de dinars sont annuellement déboursés aux fins de booster la production de fourrage et la satisfaction des besoins en la matière des petits agriculteurs. A noter, la prime de 4 DA est exclusivement dédiée aux producteurs de lait de consommation, y étant ainsi exclus ceux spécialisés dans la transformation du lait en fromage, yaourts et crèmes fraîches, fera remarquer le directeur général de la Laiterie de l’Edough. S’agissant des rumeurs persistantes, relayées ces derniers temps via les réseaux sociaux, quant à une sévère pénurie de lait en sachet que pourrait connaître le pays dans les tout prochains jours, le même responsable est formel : «Jusqu’à preuve du contraire, pas l’ombre d’une pénurie ne se profile à l’horizon. Les approvisionnements en poudre de lait - quota mensuel de 600 t/mois pour notre usine -, et en lait de vache se poursuivent le plus normalement du monde au niveau de l’ensemble des filiales du groupe, celles de l’Est (Annaba, Batna, Sétif, Constantine), du Centre (deux à Alger) ou de l’Ouest (Tlemcen, Saïda, Sidi Bel Abbès, Mostaganem et Tiaret). Ces assertions sont infondées.»

Réformes des subventions L’enjeu des prochains exercices…

Le gouvernement serait sur le point de délibérer au sujet d’une enquête qu’il avait diligentée en 2017 sur le dispositif des subventions généralisées. Les premiers éléments de cette étude, menée essentiellement par les services du ministère de
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Réformes des subventions L’enjeu des prochains exercices…

Le gouvernement serait sur le point de délibérer au sujet d’une enquête qu’il avait diligentée en 2017 sur le dispositif des subventions généralisées. Les premiers éléments de cette étude, menée essentiellement par les services du ministère des Finances et ceux de la Solidarité nationale, devraient être annoncés sous peu. Probablement courant janvier ou février 2018. Un listing des personnes démunies serait proposé dans la perspective d’une réforme du dispositif des subventions généralisées, apprend-on auprès des services du ministère des Finances. L’Exécutif compte y aller mollo. Le chantier est d’une complexité avérée, voire de la sensibilité d’un explosif. La refonte est d’autant plus nécessaire qu’elle participe à une action d’ajustement budgétaire en réaction à la détérioration des positions financières internes et externes du pays. En réalité, un renoncement progressif au soutien généralisé des prix a été amorcé en 2016 lorsque le gouvernement, acculé par les tensions financières, touche, pour la première fois en près de 15 ans, à la sacro-sainte tarification de l’électricité, du gaz et des carburants. Depuis, les prix d’accès à l’électricité et au gaz ont été revus à deux reprises par le moyen de subterfuges fiscaux, tandis que les prix des carburants à la pompe ont été révisés à leur tour par la loi budgétaire des trois derniers exercices (2016-2017-2018). Les produits énergétiques pèsent pour environ 15 milliards de dollars dans la facture globale des subventions. Le soutien au secteur de la santé accapare environ 3 milliards de dollars, l’habitat pèse pour près de 5 milliards de dollars, alors que le soutien aux familles et aux produits de base mobilise annuellement une enveloppe de 4 à 5 milliards de dollars. C’est dire le poids de cette multitude de subventions qui grèvent le budget de l’Etat, sans compter d’autres concessions fiscales et budgétaires faites à une pléthore d’opérateurs, d’organismes et d’entreprises publiques. A l’heure où les positions financières du pays vont en se fragilisant, la réforme des subventions n’a jamais semblé aussi pressante pour un gouvernement en quête d’une marge de manœuvre budgétaire. C’est ainsi que le ministère des Finances était parti à l’offensive courant 2017 pour faire avancer ce projet de réforme. L’idée était de répertorier les personnes socialement vulnérables, susceptibles d’être intégrées dans un système de subventions ciblées. Il serait question d’instaurer à terme un système de transferts monétaires ciblés pour protéger les plus vulnérables parmi les couches sociales et salariales. C’est sans doute le plus grand défi économique et budgétaire des prochains exercices. L’actuel gouvernement semble se rendre à l’évidence que bon nombre des subventions existantes sont très régressives, corrosives, voire antiéconomiques. D’autres, à l’image du soutien aux prix du sucre et de l’huile, posent carrément un problème de santé publique, étant donné qu’elles participent à une surconsommation des produits sucrés et gras qui se traduit au final par le développement de l’obésité, le diabète et les maladies cardio-vasculaires.

IHG fait ses débuts en Algérie

Une étoile est née dans l’hôtellerie en Algérie : Holiday Inn Algiers/ Cheraga Tower. Mardi dernier a eu lieu l’inauguration officielle de cet établissement en présence du propriétaire, Omar Ramdane, P-DG de Modern Towers, et Pascal Gauvin, directe
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IHG fait ses débuts en Algérie

Une étoile est née dans l’hôtellerie en Algérie : Holiday Inn Algiers/ Cheraga Tower. Mardi dernier a eu lieu l’inauguration officielle de cet établissement en présence du propriétaire, Omar Ramdane, P-DG de Modern Towers, et Pascal Gauvin, directeur général d’IHG IMEA. L’événement a été marqué aussi par la présence de plusieurs invités qui représentent de hautes personnalités. La luminosité des feux d’artifice a donné lieu à un véritable spectacle. Doté de 242 chambres très bien équipées, le Holiday Inn Algiers-Cheraga Tower bénéficie d’un emplacement stratégique à l’ouest d’Alger, à proximité des centres d’affaires internationaux et des ambassades. De plus, les clients séjournant à l’hôtel auront un facile accès aux sites touristiques, tels que le centre-ville, l’Opéra d’Alger et le port de plaisance de Sidi Fredj. Situé en face du parc Dounia et surplombant la ville et la Méditerranée, l’hôtel est aisément accessible depuis les principales autoroutes. Situé à 30 minutes de l’aéroport international, il se targue d’être la plus haute tour d’Alger, offrant une vue panoramique unique sur la ville. Le must est son restaurant panoramique au 25e étage. En plus de la vue à 180° qu’offre le restaurant Le 101, le chef, Rachid Abrous, à la personnalité détonante et audacieuse, saura sublimer les assiettes, titiller les papilles et créer la surprise. Les clients profiteront également d’un éventail de boissons et de collations au «Lobby Lounge Bar LLB» (bar-salon du lobby) et au bar La Terrasse. Une autre prestation offerte par Holiday Inn est le programme «Kids Stay and Eat Free». Les enfants de moins de 12 ans séjournant à l’hôtel avec leurs parents ont droit au repas gratuit. «On va commencer à développer une clientèle, bien comprendre le pays avec ses facilités, ses difficultés et ses challenges, on va voir les orientations du pays et s’il y a une envie de développer le tourisme, comment y contribuer avec quelle marque ? Quand on rentre dans un pays, on est un acteur du tourisme», déclare à El-Watan Pascal Gauvin. A ses yeux, le marché algérien est «très dynamique, il a une tradition hôtelière depuis de nombreuses années. Il y a des hôtels qui sont établis ici depuis longtemps avec de très belles marques et de très grands groupes. Certains de ces hôtels ont vieilli un petit peu et il y a une opportunité de redynamiser le secteur hôtelier». Selon ses observations, «sur les 15 dernières années, il y a eu beaucoup de révolutions dans le système de fonctionnement et la façon dont on opère dans les hôtels. L’arrivée d’internet et de la technologie a transformé la façon dont les clients choisissent leurs hôtels, restent dans les hôtels et la manière de les fidéliser. En amenant Holiday Inn, nous pouvons jouer sur un créneau ou nos concurrents ne sont pas là: on peut apporter une nouvelle expérience hôtelière à travers la marque à la fois décontractée très accueillante et abordable en termes de prix, on ne joue pas dans le luxe, mais dans le marché moyen plutôt basé sur du volume : en semaine, on sera très corporate (laboratoires pharmaceutiques, firmes pétrolières, de la construction, de l’agriculture, de la téléphonie mobile) et les week-ends seront pour la clientèle familiale et de loisir».      

Assurances : Axa ne quittera pas l’Algérie

Dans un point de presse, hier au nouveau siège de Axa Assurances, Pierre Vasserot, responsable de cette compagnie, a tenu à démentir les rumeurs sur la mauvaise santé de son entreprise et son départ d’Algérie. Nous n’allons pas quitter l’Algéri
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Assurances : Axa ne quittera pas l’Algérie

Dans un point de presse, hier au nouveau siège de Axa Assurances, Pierre Vasserot, responsable de cette compagnie, a tenu à démentir les rumeurs sur la mauvaise santé de son entreprise et son départ d’Algérie. Nous n’allons pas quitter l’Algérie et nous comptons rester ici pour très longtemps. Les informations qui ont fait état du départ de la compagnie ne sont que pures rumeurs.» C’est en ces termes que Pierre Vasserot, chief executive officer (CEO) de Axa Assurances Algérie, a qualifié les informations qui ont circulé, récemment, au sujet de la présence de la filiale algérienne de la compagnie française des assurances en Algérie et des difficultés auxquelles elle fait face pour améliorer sa rentabilité. En organisant un point de presse, hier au nouveau siège de la compagnie, situé au Val d’Hydra à Alger, le CEO d’Axa Assurances Algérie a voulu montrer à ses détracteurs que cette nouvelle grande acquisition suffit, à elle seule, pour démentir ces rumeurs. Selon lui, l’effort d’investissement consenti par la compagnie est la meilleure preuve qu’elle entend bien s’imposer sur le marché algérien. «Nous n’avons pas cessé d’investir en Algérie et nous allons continuer à le faire à l’avenir pour accompagner le développement économique du pays», a souligné Pierre Vasserot. Il en veut pour preuve, aussi, l’augmentation du capital d’Axa Assurances Algérie Vie de 1250 millions de dinars, qui passe ainsi à 2250 millions de dinars. «Cette étape importante témoigne de la confiance de nos actionnaires (le FNI et la BEA) et va nous permettre d’accélérer notre stratégie de développement en Algérie», a indiqué le CEO. A ce propos, le Pierre Vasserot a tenu à annoncer le lancement, en avril prochain, d’un nouveau produit professionnel dédié spécialement aux PME. Pour la filiale algérienne de l’assureur français, le marché algérien des assurances présente un potentiel énorme, notamment au sein des petites entreprises dont le taux de souscription aux assurances est toujours faible. C’est la raison pour laquelle, après une étude effectuée auprès de 600 entreprises, «la compagnie se prépare à lancer une offre spécifiques aux PME, avec des méthodes de travail innovantes en matière de souscription, d’accueil et d’orientation», a affirmé le CEO d’Axa Algérie. Sur le plan des résultats financiers, la compagnie attend de valider tous ces comptes mais affirme, d’ores et déjà, qu’elle a réalisé, en 2017, une croissance de 30% du chiffre d’affaires, «malgré la conjoncture difficile que le secteur traverse en Algérie». Elle passe ainsi de la 9e place à la 7e sur le marché des assurances, avec un taux de 4% des parts de marché. Axa Assurances avait indiqué, auparavant, qu’elle est devenue en 2016, pour la première fois, «rentable pour ses deux sociétés Vie et Dommages, après cinq années d’existence, alors qu’habituellement, une société d’assurance n’atteint la rentabilité qu’après 7 à 8 ans d’activité». Elle a également réalisé un ratio combiné, indicateur phare des assureurs, de 102%, en amélioration de 7 points par rapport à 2015 (109%). Son réseau repose sur 68 agences (salariés) réparties sur 26 wilayas et une dizaine d’agences indépendantes. Le capital d’Axa Algérie est réparti entre trois actionnaires : le groupe Axa (49%), le Fonds national d’investissement (36%) et la Banque extérieure d’Algérie (15%). La compagnie devrait améliorer encore plus ses performances dans les toutes prochaines années, notamment grâce à sa branche Axa Vie, qui a remporté en décembre dernier le contrat d’assurance des personnes de Sonatrach à l’issue de l’ouverture des offres financières.  

Le gouvernement publie sa liste

La liste des 851 produits soumis à la suspension temporaire à l’importation en 2018 a été publiée hier,  par un décret exécutif, au denier Journal officiel. Les produits dont l’importation est suspendue sont «des produits pour lesquels les beso
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Le gouvernement publie sa liste

La liste des 851 produits soumis à la suspension temporaire à l’importation en 2018 a été publiée hier,  par un décret exécutif, au denier Journal officiel. Les produits dont l’importation est suspendue sont «des produits pour lesquels les besoins du marché national sont couverts par la production nationale», selon le ministre du Commerce. Dans cette longue liste, on retrouve les fruits secs, fruits et légumes frais, viandes, chewing-gums, bonbons et chocolats, pâtes alimentaires, conserves de légumes, confitures, eaux minérales, détergents, produits d’hygiène, céramiques, glaces et verres, robinetterie, câbles électriques, produits électroménagers ou téléphones mobiles. Cette interdiction temporaire d’importation vise à réduire le déficit commercial lié à la baisse des recettes provenant des ventes de gaz et de pétrole. Cette mesure vient aussi remplacer le système de la licence d’importation, mis sur pied en 2016 pour stopper pour l’hémorragie des réserves de change, avant d’être supprimé deux ans plus tard, car jugé « bureaucratique et manquant de transparence sans compter qu’il a engendré parfois des problèmes d’approvisionnement et conduit des entreprises à la cessation d’activité», d’après les aveux du ministre du Commerce. Seuls les véhicules de transport de voyageurs seront encore concernés par les licences d’importation. Afin de veiller à l’application et au suivi des mesures contenues dans le dispositif de l’encadrement des importations, une commission consultative intersectorielle sera installée le 21 janvier en cours auprès du ministère du Commerce, a annoncé hier un responsable du même département ministériel, cité par l’agence APS. Confrontée depuis trois ans à l’érosion de ses réserves de change et à la hausse de ses déficits, l’Algérie a amplifié ses efforts pour réduire davantage la facture d’importation qui continue à peser sur ses finances extérieures.  

Énergie : Sonatrach participera à des projets en Irak

La compagnie nationale Sonatrach participera à des projets d’exploration de pétrole et de gaz naturel en Irak, suite à un accord avec Baghdad, selon le ministère irakien du Pétrole, cité par l’agence Reuters. Cette déclaration a été faite avan
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Énergie : Sonatrach participera à des projets en Irak

La compagnie nationale Sonatrach participera à des projets d’exploration de pétrole et de gaz naturel en Irak, suite à un accord avec Baghdad, selon le ministère irakien du Pétrole, cité par l’agence Reuters. Cette déclaration a été faite avant-hier lors d’une visite de Mustapha Guitouni, le ministre algérien de l’Energie, dans la capitale irakienne, Baghdad.  Le ministère irakien du Pétrole, Jabar Al Luaibi, et le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni, avaient signé un accord préliminaire pour former des coentreprises entre Sonatrach et des compagnies irakiennes de gaz naturel. «Sonatrach travaillera avec des compagnies irakiennes productrices de gaz pour investir dans le traitement du gaz produit à partir des champs pétrolifères pour alimenter les centrales électriques et les industries pétrochimiques et des engrais», a indiqué le ministre du Pétrole irakien, sans fournir plus de détails sur le montant des investissements. Dans un communiqué rendu public par le ministère algérien de l’Energie, celui-ci souligne vouloir renforcer sa présence en Irak à travers Sonatrach et étudie les possibilités d’investissement dans tous les domaines liés à l’énergie, en particulier dans l’exploration, le développement de gisements de pétrole ou de gaz en cours d’exploitation ou non encore explorés, ainsi que la commercialisation. Au cours de sa visite, le ministre algérien de l’Energie, Mustapha Guitouni, a demandé à entamer rapidement les travaux de rénovation du bureau de Sonatrach à Baghdad pour renforcer sa présence en Irak, selon l’agence de presse chinoise Xinhua. Il s’agit de la réaction d’Alger à une requête des autorités irakiennes, invitant la société algérienne à mettre son savoir-faire et son expérience au profit de l’industrie des hydrocarbures de ce pays. L’Algérie, membre de l’ Opep, est l’un des principaux fournisseurs de gaz de l’Europe.  Cet accord avec l’Irak pourrait considérablement renforcer sa position sur les marchés internationaux. L’Irak, cependant, est le deuxième producteur mondial de pétrole dans les pays de l’Opep. La capacité actuelle du pays est de 4,8 millions de barils par jour et sa production est de 4,4 millions, le pays se conformant à l’accord conclu par l’Opep et une dizaine de nations portant sur la limitation des extractions de brut pour rééquilibrer le marché et soutenir les cours. Dans un communiqué publié en février dernier, le ministère irakien du Pétrole avait indiqué que les réserves prouvées de pétrole de l’Irak avaient augmenté de 10 milliards de barils, à 153 milliards de barils. L’Irak détient les cinquièmes plus importantes réserves de pétrole après le Venezuela, l’Arabie Saoudite, le Canada et l’Iran. A l’instar de l’Algérie, le budget de l’Irak est financé à plus de 90% par les recettes tirées du pétrole. Les finances du pays ont été durement éprouvées par la chute des cours intervenue à partir de la mi-2014.  

Pétrole : La hausse des prix se poursuit

Portés par des achats spéculatifs sur fond de tensions géopolitiques persistantes et d’espoirs de resserrement de l’offre, les prix du pétrole se sont stabilisés, hier en cours d’échanges européens, à un niveau jamais atteint depuis mai 2015. L
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Pétrole : La hausse des prix se poursuit

Portés par des achats spéculatifs sur fond de tensions géopolitiques persistantes et d’espoirs de resserrement de l’offre, les prix du pétrole se sont stabilisés, hier en cours d’échanges européens, à un niveau jamais atteint depuis mai 2015. Le brent de la mer du Nord ayant dépassé, vers 14h GMT, les 68,09 dollars le baril, pour livraison en mars. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude, pour le contrat de février, prenait 39 cents, à 62,12 dollars. Selon les analystes, «les positions spéculatives se sont accrues», et les investisseurs parient actuellement sur une baisse de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses partenaires, mais aussi sur un ralentissement de la hausse de la production des Etats-Unis. Les analystes de Commerzbank estiment que «les opérateurs de marché sont convaincus que le marché se resserre», d’autant plus que l’OPEP semble prête à accepter les interruptions de production au Venezuela, membre du cartel frappé par une crise économique hors de contrôle, afin de l’aider à concrétiser son objectif de rééquilibrage du marché. De plus les investisseurs scrutaient toujours l’Iran, où, du 28 décembre au 1er janvier, des manifestations accompagnées de violences ont eu lieu dans des dizaines de villes du pays pour protester contre le coût de la vie et le pouvoir, faisant 21 morts. Depuis fin 2016, l’Opep et d’autres pays producteurs d’or noir, dont la Russie, se sont fixé des objectifs de production pour réduire les réserves mondiales et faire remonter les prix. Dans un rapport rendu public hier, l’Organisation a indiqué que le prix du panier de référence du brut de l’Opep s’est établi, lundi, à 65,85 dollars le baril, contre 65,86 dollars la veille. Introduit en 2005, le panier de référence de l’Opep comprend 14 types de pétrole, dont le Sahara blend (Algérie). La production de brut de l’Opep devrait atteindre 33,2 mb/j, un chiffre supérieur aux niveaux de production de cette année (32,8 mb/j), mais moins qu’anticipé jusqu’alors. Pour rappel, la production de brut de l’Organisation a baissé en novembre dernier, selon un rapport qui précise que les quatorze pays du cartel ont pompé un total de 32,45 mbj en novembre, soit 133 000 barils par jour de moins qu’en octobre. Le déclin a surtout été marqué en Angola, en Arabie Saoudite, au Venezuela et aux Emirats arabes unis. La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait, pour sa part, atteindre 1,51 mb/j en 2018 (contre une précédente prévision de 1,26 mb/j), pour atteindre 98,45 mb/j, estime par ailleurs l’Opep selon qui la demande a aussi été plus forte que prévu cette année. Pour les pays non Opep, l’offre devrait progresser de 0,99 mb/j pour atteindre un total moyen de 58,81 mb/j sur l’année 2018. La croissance devrait encore être forte aux Etats-Unis avec l’essor des pétroles non conventionnels. Toutefois, l’Opep table dans l’ensemble sur «une nouvelle réduction des stocks mondiaux excédentaires, conduisant à un marché équilibré d’ici la fin 2018». Le rapport a noté par ailleurs des «indications grandissantes sur le fait que le marché s’achemine tranquillement vers un rééquilibrage» sur fond de stocks en diminution, de demande saine et de tensions géopolitiques.  

Céramique : 100 000 emplois en péril…

La décision du ministère du Commerce , qui a inclus des matières premières de la céramique dans la liste des produits interdits à l’importation, menace la survie de plus de 100 000 personnes. Surpris et ahuris à la fois, de nombreux professionnels q
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Céramique : 100 000 emplois en péril…

La décision du ministère du Commerce , qui a inclus des matières premières de la céramique dans la liste des produits interdits à l’importation, menace la survie de plus de 100 000 personnes. Surpris et ahuris à la fois, de nombreux professionnels qui ne cachent pas leur déception et leur colère montent au créneau. «En interdisant l’importation des matières premières, telles la fritte et l’englobe, deux indispensables intrants dans la production de la céramique, on signe l’arrêt de mort de la céramique et du bâtiment algérien. On interdit l’importation d’un produit si les besoins du marché national sont largement couverts. Ce n’est malheureusement pas le cas de la fritte et de l’englobe. Pour étayer nos propos, les fabricants nationaux produisant annuellement plus 3 millions de mètres carrés de revêtements sol et mural utilisent annuellement plus de 1,5 million de tonnes de fritte et englobe. Aucun producteur national n’est en mesure de répondre à de tels besoins. Devant l’importance de ces matières dans le processus d’une production difficile et complexe à la fois, le problème ne se situe pas uniquement dans la quantité. Car, pour adapter ces matières à nos argiles, on fait le plus souvent appel aux techniciens de nos fournisseurs», déclarent, non sans forte émotion de nombreux industriels anxieux pour les milliers de postes en danger, leur outil de travail et des investissements se chiffrant, le plus souvent, en millions d’euros. «Suspendre d’un coup l’importation de ces matières premières va, à coup sûr, paralyser les 60 complexes de production et mettre au chômage des milliers de pères de famille. Les milliers de logements lancés par les pouvoirs publics seront affectés par la mesure. A travers une telle décision, on encourage le monopole, le principal ennemi de l’économie de marché. Au moment où on commence à placer l’excédent de la céramique nationale ici et là, on nous assomme avec cette mesure. Celle-ci nous occasionne non seulement de sérieux désagréments, mais porte un grave préjudice à nos projets et engagements. Nous profitons de l’opportunité pour interpeller les pouvoirs publics pour une étude approfondie de la question et permettre le cas échéant aux professionnels d’exposer le bien-fondé de leurs inquiétudes», précisent nos interlocuteurs dans l’attente d’une réaction du ministère du Commerce n’ayant pas jugé utile de tâter le pouls des professionnels qui savent d’où est parti ce «coup». En perdurant, celui-ci va porter un grave préjudice à un important segment de l’économie nationale…  

Méfiance et appréhensions des opérateurs économiques

A l’ouverture de la 26e édition de la Foire de la production nationale (FPN) le 21 décembre 2017, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a laissé entendre que l’Etat n’avait plus les moyens de voler au secours des entreprises publiques (EP) «boiteuses
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Méfiance et appréhensions des opérateurs économiques

A l’ouverture de la 26e édition de la Foire de la production nationale (FPN) le 21 décembre 2017, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a laissé entendre que l’Etat n’avait plus les moyens de voler au secours des entreprises publiques (EP) «boiteuses» comme c’était le cas pendant les années fastes. Une période durant laquelle d’importantes enveloppes financières ont été consenties pour restructurer le secteur public, mais sans résultats. Le Premier ministre a donc appelé les responsables des entités économiques publiques à rechercher d’autres moyens de financement pour réaliser leurs projets ou carrément à continuer à résister face à la crise. Un message on ne peut plus clair à la veille de la Tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat, puisque deux jours après l’inauguration officielle de la FPN, la voie a été grandement ouverte aux privatisations via la charte sur le partenariat public-privé (PPP) adoptée à cette occasion et fortement applaudie par les partenaires du gouvernement. Après la signature de cette charte, le ministre de l’Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, est revenu à la charge le 25 décembre et a tenu, à son tour, le même discours que son chef, invitant les EP à se débrouiller financièrement «en dehors des aides de l’Etat». Le ministre a ainsi encouragé ces entreprises à nouer des partenariats avec des entreprises «privées algériennes et étrangères» sur des bases économiques saines et solides, tel que précisé dans le communiqué rendu public à cet effet. Mais, faudrait-il d’abord asseoir ces bases, de l’avis des experts et des entrepreneurs interrogés sur cette question de l’heure. Une question qui a, pour rappel, été soumise au débat depuis plusieurs années avec la multiplication des appels, particulièrement depuis 2013 pour la conclusion de PPP, sans pour autant que des projets soient lancés dans ce cadre, surtout entre les nationaux. Et voilà qu’aujourd’hui, avec la crise financière que traverse le pays, on remet le dossier sur le tapis, sans faire en parallèle le bilan des opérations de sauvetage du secteur public, ni celui des privatisations lancées en grande pompe vers la fin des années 90 et stoppées en 2007 avec le niet affiché pour la privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA). Le cap est de nouveau mis sur l’ouverture du capital des entreprises étatiques. Ce qui était prévisible bien avant le retour d’Ahmed Ouyahia à la tête de l’ Exécutif. Le dossier a, en effet, été relancé par Ouyahia sous sa casquette de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) en juin 2017. «Il faut aller vers la privatisation d’un certain nombre d’entreprises publiques dont la situation financière se détériore en raison des problèmes liés au plan de charge et à la gestion», avait-il suggéré. Cela pour dire que le processus a été enclenché en catimini pour être au final encadré par la charte en question. Une charte dont la signature revêt, de l’avis du Premier ministre, un «saut qualitatif important», redouté par les travailleurs et les syndicalistes. Et ce ne sont pas les déclarations qui ont manqué à ce sujet en ce début d’année. Même le Front de libération nationale (FLN) s’est mêlé au débat, organisant une Tripartite bis informelle en présence, aux côtés de l’UGTA, de certaines organisations patronales, principalement le FCE. Une occasion pour le Forum d’applaudir de nouveau la démarche entreprise et de s’engager à formuler des propositions en vue de promouvoir l’entreprise économique nationale. Pour le FCE, c’est «la seule voie de salut pour l’économie nationale». Une voie à baliser et à tracer en apportant des éclaircissements et en consolidant la charte. Les avis convergent à ce sujet, surtout qu’il y a lieu d’éviter les erreurs commises dans le processus de privatisation. Un terme que tentent de contourner les représentants du gouvernement. Tout récemment, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, a joué la carte de l’assurance, précisant que la charte sur les PPP ne signifie par la privatisation des EP et a écarté par la même occasion le spectre de la compression des effectifs, qui inquiète d’ores et déjà les syndicalistes. Le Snateg (Syndicat national autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz) prépare la contestation et prévoient un rassemblement le 20 janvier à Alger. Le dossier suscite également des interrogations et des appréhensions du côté des experts. Faire barrage aux prédateurs «L’assainissement financier n’est plus possible. Pour cela, la charte pourrait être une issue de sortie, à condition qu’il y ait des investisseurs sérieux et non des prédateurs du secteur public», estime à ce sujet l’expert en développement Mohamed Chérif Belmihoub Il faudrait donc, de l’avis de notre interlocuteur, assurer les capacités financières à mobiliser et avoir un projet industriel pour entrer dans le capital des entreprises publiques en sus des capacités managériales. «Il y a des réticences de part et d’autre, le privé ne s’accommode pas avec le secteur public. Ce sont les questions qui bloquent». Comment y remédier ? Mohamed Chérif Belmihoub propose de travailler sur deux volets. D’abord, travailler sur le pacte d’actionnariat. «Il faut signer de très bons pactes d’actionnaires, se mettre d’accord sur tous les points. Les deux parties peuvent même déroger à la loi et mettre en place des règles qui vont servir après. Des concessions sont nécessaires de part et d’autre», résumera M. Belmihoub. Sur un autre plan, il y a lieu de faire barrage aux prédations. Là, notre expert propose d’assurer une évaluation exacte et objective du patrimoine de l’entreprise publique avant de trouver un moyen pour négocier la différence. « Trouver un juste prix du capital. Pour cela, il faut une transparence totale, sinon on risque de tomber dans le piège», avertit notre expert en développement, pour qui la charte n’est pas facile à mettre en œuvre. Pourquoi ? «On n’a pas l’expertise nécessaire, notamment pour l’évaluation, rédiger les actes d’actionnaires et élaborer des business plans engageants», fera-t-il remarquer. «Il faut le reconnaître, nous manquons d’expertise. Pour cela, il faut accepter de travailler avec des étrangers.» L’autre condition à assurer, toujours de l’avis de M. Belmihoub, c’est de mettre en place un dispositif de surveillance pour mettre en marche «les partenariats capitalistiques» tel que précisé par M. Belmihoub, qui rappellera encore que les PPP prévus n’ont rien à voire avec ce qui se fait ailleurs. Ce que fera remarquer également Lotfi Halfaoui, directeur d’un cabinet d’expertise industrielle. Pourquoi persister à soutenir à bout de bras un secteur marchand étatique qui ne répond pas aux objectifs de performances attendus, et proposer des «remèdes» qui ne correspondent pas aux maux que vivent ces entreprises étatiques ? «Nous avons l’impression que le retour d’expérience en matière de privatisation d’entreprises du secteur public n’a pas été pris en compte, puisque nous retrouvons quasiment les mêmes dispositions dans cette charte. Je dirai que ça ressemble à une privatisation partielle qui ne dit pas explicitement son nom», résumera M. Halfaoui, affichant le vœu que le texte soit évolutif, simplifié, clarifié et enrichi, pour qu’il puisse devenir un apport positif à notre économie. Car, tel qu’il est consacré par le droit et l’usage, le ppp concerne les partenariats dans le domaine des infrastructures et des services publics en matière d’investissement et/ou d’exploitation, et met en relation des organismes de droit public avec des entreprises économiques publiques ou privées, y compris la concession et la délégation de services publics. «Les dispositifs de forme l’emportent sur les objectifs de fond» Dans ce cadre, l’Algérie a déjà mené des expériences. L’exemple le plus commun est la gestion déléguée de l’eau dans les grands pôles urbains. Les premiers contrats de PPP ont touché jusque-là le management des services publics d’eau et d’assainissement (Seaal-Suez Environnement, SEOR Oran, Seaco Constantine Seata Annaba-El Tarf), l’aéroport d’Alger (ADP), la gestion du Métro d’Alger (avec la RATP) et la gestion hôtelière (Groupe Accord-ONAT). Le privé algérien a été exclu de cette formule, alors que le savoir-faire est bien là, selon M. Halfaoui. «Nous avons un savoir-faire que les entreprises publiques n’ont pas. Avant d’entrer dans le capital de ces entreprises, il y a des choses beaucoup plus faciles à faire pour travailler en complémentarité. D’ailleurs, le cabinet d’expertise industrielle que je dirige ambitionne de lier des partenariats de complémentarité de compétences avec des entreprises publiques, dans le cadre de la réalisation de projets spécifiques. Ce partenariat public–privé sera limité dans le temps et ne sera pas éligible dans le contexte de la charte dans un premier temps. Ceci permettra de mener des expériences pédagogiques, aux parties impliquées, pour aller plus loin vers d’autres natures de co-entreprises sans grand bouleversement du capital social de l’entreprise publique, si l’expérience serait concluante. Notre approche favorise l’objectif du partenariat public-privé dans sa quintessence, c’est-à-dire une opportunité pour développer nos capacités et nos compétitivités afin de satisfaire la demande du marché national et d’aller à la conquête d’autres marchés à travers le monde», expliquera M. Halfaoui, dont le cabinet est en discussion avec une grande EP pour une première expérience, même si pour l’heure, il estime que dans la charte en question, «les dispositions de forme l’emportent sur les objectifs de fonds». M. Halfaoui reste, en effet, réservé qu’un tel outil puisse répondre aux objectifs ambitieux assignés. «Il me semble décalé par rapport aux critères d’exigences économiques mondiales actuelles. Nous ne retrouvons pas les valeurs entrepreneuriales basées sur la confiance, le partage des risques, l’ambition, la créativité, l’autonomie, le sens des responsabilités, le leadership, la solidarité dans ce texte», remarquera-t-il. L’autre élément qui rend sceptiques les opérateurs économiques privés est la situation du secteur public. «Les entreprises publiques ne sont pas à jour en termes de compétitivité, d’innovation et le management n’est pas mis à niveau. Certes, le secteur public a un meilleur pouvoir à l’investissement, mais est-ce que ces entreprises sont aptes à travailler à notre rythme», s’interrogera un représentant de la laiterie Soummam. Du côté du public, les appréhensions ne manquent pas également. Rappelant que le groupe des industries locales (Divindus) travaille déjà dans un cadre partenarial depuis 2007 avec une entreprise privée de fabrication de céramique (Ceramis) à Mostaganem (55% pour Divindus et 45% pour Ceramis, un haut cadre du groupe estime, certes, que la charte va libérer les synergies et apporter des financements, mais pour lui, le privé doit comprendre les règles du jeu. «Il faudrait qu’on comprenne une chose. Il y a un réservoir humain à sauvegarder», précisera le représentant du groupe, qui compte 15000 travailleurs à travers toutes les filiales, dont certaines ont des difficultés techniques et financières. Divindus, qui est également en négociations pour d’autres partenariats avec des entreprises étrangères (espagnoles, polonaises et turques) mise sur l’apport du privé en matière d’expertise et de Conseil, notamment pour la pénétration du marché de l’exportation. «Le privé peut nous aider à mieux vendre. Se faire accompagner à l’exportation avec une assise privée», nous dira-t-il. En somme, face aux décisions du gouvernement, il y a des craintes chez certains, des attentes chez d’autres sur fond de lenteurs administratives, ainsi que des lacunes d’expertise. Ce qui risque de retarder la conclusion des PPP.

«En l’absence d’une cohésion, il serait difficile de concrétiser un quelconque partenariat»

Quelle lecture faites-vous de la charte sur le partenariat public-privé. Quelle différence avec ce qui se fait dans d’autres pays ? Le partenariat public–privé dont il est question revêt un sens différent de celui que l’on a l’habitude d’uti
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«En l’absence d’une cohésion, il serait difficile de concrétiser un quelconque partenariat»

Quelle lecture faites-vous de la charte sur le partenariat public-privé. Quelle différence avec ce qui se fait dans d’autres pays ? Le partenariat public–privé dont il est question revêt un sens différent de celui que l’on a l’habitude d’utiliser dans la littérature économique, à savoir le management de projets ayant un caractère de service public, mais dont le financement et la prise de risques sont partagés entre opérateurs du secteur privé et les pouvoirs publics. L’exemple type est le BOT (Build, Operate and Transfert), consistant en des modalités optimales de réalisation de projets structurants et s’accompagnant souvent d’un degré de concession dans l’exploitation. La charte sur le partenariat public-privé, signée entre le gouvernement, les organisations patronales et le syndicat UGTA, constitue essentiellement une sorte de feu vert donné aux entreprises publiques économiques (EPE), mais également aux établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), ainsi que des entités du secteur agricole à tisser des alliances stratégiques avec des entreprises privées, qu’elles soient résidentes ou non résidentes. Une limite juridique est cependant tracée et relative à la part dans le capital social de l’entreprise en partenariat : pas moins de 34% avec des partenaires résidents et ne peut être inférieure à 51% avec des tiers non résidents. Comme on le constate, cette charte exclut le partenariat ne nécessitant pas des opérations sur le capital social. L’objectif visé est de permettre aux partenaires d’exploiter les synergies existantes et ne pas se limiter à la dimension strictement commerciale ou conjoncturelle. C’est aussi l’invitation donnée aux gestionnaires du secteur public à aller au-delà des craintes liées à la prise de risque en matière de management et en même temps dépasser la démarche jusque-là adoptée et qui s’avère inefficace. Comment faire pour que les PPP ouvrent de nouvelles perspectives d’investissement pour les entreprises publiques ? Le partenariat public-privé dont il est question s’adosse surtout sur la création de nouvelles entités avec différentes formules. Cela peut être des co-entreprises (joint ventures) ou des opérations d’ouverture du capital social d’entreprises publiques ou encore de prises de participation dans le capital social d’entreprises déjà existantes. Ces différentes formules supposent déjà des plans d’investissements visant certains objectifs stratégiques pour chaque partenaire. S’agissant de l’ entreprise publique, l’investissement devient pour elle intéressant pour combler un écart technologique, diminuer les coûts de production, partager des coûts de R&D, s’implanter sur des marchés étrangers, partager le risque financier, etc. Autant d’objectifs qui peuvent justifier le partenariat. La question du financement est dans ce cas primordiale. La formule arrêtée du partenariat pourrait donner lieu à la mobilisation de ressources propres, ou recourir aux banques ainsi que l’appel public à l’épargne (emprunts obligataires). Le financement extérieur étant soumis dans cette perspective à l’autorisation du gouvernement, mais l’option elle-même reste ouverte à la volonté du partenaire. Comment réussir les PPP, connaissant le système managérial public, d’un côté, et le manque de transparence chez le privé, de l’autre côté ? Déjà en amont, les entreprises publiques candidates au partenariat public-privé sont soumises à une procédure plus ou moins complexe et nécessitant du temps pour pouvoir identifier et choisir le ou les partenaires. Cela peut constituer déjà un handicap s’il n’y a pas maîtrise managériale (élaboration d’un avis d’appel à manifestations d’intérêt, cahier des charges, protocole d’accord, business plan, pacte d’actionnaires, négociations). Ensuite il y a le nombre d’intervenants dans le processus de partenariat qui sont : le Conseil des participations de l’Etat (CPE), le secrétariat du CPE, le ministère sectoriel chargé de la supervision, d’une part, et l’entreprise publique et son conseil d’administration ainsi que le partenaire social, d’autre part. En l’absence d’une cohésion de ces partenaires, il serait difficile de concrétiser un quelconque partenariat. Si l’option «ouverture du capital» est privilégiée, l’entreprise publique doit faire l’objet d’une évaluation afin de déterminer le prix de cession des actions de l’entreprise. Dans ce cas précis, il est préconisé deux méthodes d’évaluation d’entreprises couramment utilisées : la méthode patrimoniale et celle des cash flows actualisés, nécessitant une expertise en engineering financière. Par ailleurs, s’agissant des partenaires privés (résidents ou non résidents), de par la flexibilité financière et managériale dont ils disposent, l’opportunisme sera de mise. A votre avis, quels sont les secteurs où il y a lieu de développer les PPP ? Le partenariat public-privé peut offrir beaucoup d’opportunités pour différentes filières industrielles en croissance, telles que l’agroalimentaire, la mécanique, la pharmacie, les matériaux de construction, l’électronique , l’électroménager, etc. Les motifs du partenariat sont susceptibles de porter sur l’obtention des économies d’échelle et la réduction des coûts, l’approvisionnement en matières premières, la prospection et la pénétration de marchés étrangers, la technologie, etc. Le secteur des services est aussi concerné (tourisme, services informatiques, logistique, maintenance industrielle, etc.). Il en est de même pour le BTP et l’hydraulique, ainsi que les énergies renouvelables. Enfin, l’agriculture est accessoirement bénéficiaire de ce partenariat dans le cadre de l’optimisation dans l’agroalimentaire et surtout par rapport à son potentiel à l’exportation. Quid de la préservation des droits des travailleurs ? L’argument fort des initiateurs de la charte sur le partenariat public-privé est celui de la sauvegarde des emplois. Il peut arriver des situations où il y aurait des pertes d’emplois, car des entreprises publiques sont en quasi- faillite. Mais globalement, plus il y a d’entreprises nouvelles, plus des postes de travail seront créés. A cela s’ajoute l’augmentation des cotisations à la sécurité sociale. Sinon, la question du pouvoir d’achat est du ressort des pouvoirs publics. Ceci reste valable évidemment en l’absence d’intentions inavouées.

L’économie algérienne dans un mortel statu quo

L’échéance du scrutin présidentiel d’avril 2019 étant relativement proche, la mise en œuvre de réformes susceptibles de donner de la visibilité à une économie plombée par plus d’une décennie de statu quo ne sera certainement pas à l’ordre
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L’économie algérienne dans un mortel statu quo

L’échéance du scrutin présidentiel d’avril 2019 étant relativement proche, la mise en œuvre de réformes susceptibles de donner de la visibilité à une économie plombée par plus d’une décennie de statu quo ne sera certainement pas à l’ordre du jour du gouvernement. Il faut absolument éviter tout ce qui peut susciter des vagues de mécontentement populaire et des tiraillements politiques qui risqueraient de troubler l’ordre public et de remettre en cause l’éventualité d’un 5e mandat pour l’actuel Président et à défaut l’élection de celui qui aura été choisi pour lui succéder. Le calme souhaité étant essentiellement une affaire de rente à répartir sur différents échelons de la société, on peut dire que le terrain est déjà bien préparé à cet effet. L’argent du pétrole, qui se remet à rentrer copieusement dans les caisses de L’Etat, et la planche à billets qui offrira dès cette année près de 1000 milliards de dinars, permettront de maintenir les transferts sociaux à des niveaux élevés, voire consentir des hausses de salaires et autres cadeaux sociaux à diverses couches de la population à l’approche du scrutin. L’argent des oligarques, appelés à soutenir le candidat du système en finançant, notamment sa campagne électorale et l’ensemble du marketing qui va avec, sera également très important, sans doute même plus important que pour le quatrième mandat, le montant des contributions et le nombre de sponsors allant très certainement s’élargir à d’autres patrons en quête de protection pour leurs affaires. Comme on a pu le constater à travers la loi de finances pour l’année 2018 et toutes les déclarations d’intention qui ont fusé à travers les réunions tripartites et les propos du Premier ministre, il n’ y a aucune décision sérieuse de nature à donner corps à une véritable économie de marché fonctionnant selon les critères universels. C’est toujours à l’Etat qu’il revient de faire tourner l’économie et de satisfaire la demande sociale au seul moyen de son budget, constitué comme on le sait de la fiscalité pétrolière, de l’argent du contribuable et de déficits cumulés. Le financement par le marché (emprunts sur divers marchés financiers, argent des entreprises privées etc.) est rarement envisagé, ce qui réduit considérablement la puissance financière du pays et contraint l’Etat à endosser l’entière responsabilité du développement économique et social de la nation. Les meilleures pistes de collecte (privatisations des entreprises publiques) ou de compression de dépenses (réduction des transferts sociaux et du train de vie de l’Etat) sont expressément ignorées, de peur de susciter des vagues de mécontentement qui risquent de troubler la quiétude souhaitée à l’approche du scrutin de 2019. Les décisions gouvernementales manquent de transparence et parfois même se contredisent et se télescopent. Le cas des directives contradictoires du Premier ministre sur la liste des entreprises autorisées à effectuer du montage automobile et celles relatives au partenariat public-privé qui a changé de signification au terme de deux réunions tripartites, constituent de parfaits exemples de décisions inassumées. A l’évidence, ce mortel statu quo fait perdre un temps précieux à notre économie, qui ne cesse de reculer, comparativement à d’autres pays dont l’économie n’est pas l’otage de bas calculs politiciens. Des calculs malsains qui réduisent considérablement la visibilité économique et suscitent la méfiance des hommes d’affaires algériens et étrangers. Les investissements sont tout particulièrement brimés par cette ambiance d’incertitude et d’instabilité juridique qui prévaut depuis plusieurs années en Algérie, mais qui s’exacerbe encore davantage à l’approche des élections. Le statu quo dont souffrent les opérateurs économiques est d’autant plus lourd à porter qu’il prend sa source dans un système de gouvernance ultra-présidentiel. Les grandes décisions relevant de l’autorité exclusive du président de la République, rien de sérieux ne peut se faire sans lui. Son état de santé et, sans doute, la difficulté de le convaincre de l’importance des décisions à prendre, rend, à l’évidence, pénible d’avancer à grands pas dans les réformes. Le pays en souffre pourtant cruellement tant l’avenir de son économie reste suspendu à ce vent de changements qui, pour toutes les raisons que nous avons évoquées plus haut, n’arrive pas à se lever.      

Les faux calculs du gouvernement

Elles sont quarante entreprises de montage de véhicules tous poids confondus en Algérie. Seulement dix ont reçu l’aval pour le montage. Le gouvernement s’accorde trente jours pour revoir ce dossier. Depuis l’annonce faite par le Premier ministre, A
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Les faux calculs du gouvernement

Elles sont quarante entreprises de montage de véhicules tous poids confondus en Algérie. Seulement dix ont reçu l’aval pour le montage. Le gouvernement s’accorde trente jours pour revoir ce dossier. Depuis l’annonce faite par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de limiter le montage des véhicules (légers et utilitaires) à seulement dix entreprises, c’est le branle-bas de combat dans le secteur. La décision du même Premier ministre de s’accorder un mois pour revoir sa copie n’était pas suffisante pour rassurer plus de 40 entreprises de montage de véhicules tous poids confondus. Les déclarations des responsables se succèdent et ne se ressemblent pas, témoignant d’une anarchie totale dans la gestion de ce dossier. En vedette, Ahmed Ouyahia a déclaré à Alger, en marge de la 26e édition de la Foire de la production algérienne, que  «si l’Etat a bloqué l’importation de 500 000 unités équivalant à 6 milliards de dollars, ce n’est pas pour importer l’équivalent en véhicules SKD». Or, jusqu’à preuve du contraire, le Premier ministre a précisé dans sa note du 14 décembre 2017 que Sovac propose de produire à terme 100 000 véhicules/an ; Tahkout : 100 000 véhicules/an ; Renault : 75 000/an ; Peugeot 100 000/an et Nissan 60 000 véhicules/an. Concernant les véhicules utilitaires : SPA Salhi (3000 camions/an) ; Ival – Iveco : 8000 véhicules/an chacun ; Sarl Tisram : 100 unités et GM Trade non précisé. Ainsi, la totalité des quotas de véhicules – légers et utilitaires – retenue dans la note de Ouyahia s’élève à près de 500 000 automobiles. Et à raison de 10 000 dollars en moyenne par kit SKD, cette quantité de près de 500 000 unités revient à 5 milliards de dollars. Pis, à cela il faut ajouter un manque à gagner pour le Trésor public en matière d’avantages fiscaux (TMC, TVA, etc.) qui se chiffrent à près de 50% du coût du véhicule. «Saviez-vous que le véhicule importé en kit SKD revient plus cher qu’en produit fini ? C’est une majoration de 15% puisque la voiture est initialement neuve. A sa sortie de l’usine, elle est transférée dans une autre qui va la transformer en kit SKD. Ce qui génère un coût supplémentaire à celui initial du véhicule. Mais la politique de l’Etat d’intégrer cette industrie ne fait pas cas de cette situation», expliquent des spécialistes en la matière. On se souvient qu’en 2016, les prévisions du ministère du Commerce ont fixé une facture d’importation des véhicules à 1 milliard de dollars, contre 3,14 milliards de dollars (265 523 véhicules) en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417 913 unités), et ce, pour tous les concessionnaires exerçant dans le secteur de l’automobile. Dans ce «désordre organisé», le ministère du Commerce est venu s’associer en annonçant le 2 janvier 2018, le retour des licences d’importation de véhicules aux «opérateurs économiques dont l’activité de production ou de distribution est liée directement aux produits soumis au contingent ouvert. Un avis public annoncera l’ouverture de ces contingents de véhicules à importer et précisera la nature et la consistance des marchandises dont l’importation est soumise à l’obtention d’une licence ». Or, en 2017 aucune autorisation d’importation de véhicules n’a été accordée aux concessionnaires. Ce qui n’est pas fait pour bloquer les importations. En effet, selon un décompte officiel du Centre national de l’information et des statistiques des Douanes (CNIS), rapporté par l’APS, la facture d’importation des véhicules (tous poids confondus) ainsi que des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ces véhicules s’est établie à plus de 1,8 milliard de dollars sur les 11 premiers mois de l’année 2017. «Par catégorie, la facture d’importation globale des véhicules de tourisme et des collections CKD destinées à l’industrie de montage de ce type de véhicule a grimpé à près de 1,43 milliard de dollars sur les 11 premiers mois de 2017 contre 1,23 milliard de dollars à la même période de 2016, soit une hausse de 200 millions de dollars», détaille la même source. D’autres sources proches du cabinet d’Ouyahia affirment que l’on s’attelle actuellement à la révision des dossiers des entreprises de montage des véhicules, où l’un des critères portera sur les déclarations fiscales des concessionnaires. «Il faut savoir que plusieurs d’entre eux déclarent depuis des années des bilans négatifs, sinon des bénéfices très faibles et se portent aujourd’hui candidats. Sans envergure dans le domaine, ils bénéficient en 2017 de lettres de crédit allant jusqu’à 750 millions de dollars. Quelque 300 millions étaient réservés pour une seule entreprise dont le bilan fiscal est négatif. Et dire au peuple algérien qu’on est en crise économique. Le deux poids, deux mesures n’arrangera jamais l’économie nationale, encore moins l’image du pays», révèlent des sources au ministère du Commerce. A vrai dire, la situation dans ce secteur ne prête pas à l’optimisme. Et Ouyahia en chef d’orchestre égrène de fausses notes frisant la contradiction. Sinon comment expliquer que la Taxe de mise en circulation (TMC) établie par lui-même pour compenser le Trésor public suite à l’abaissement des droits de douane tel qu’exigé par l’OMC est actuellement annulée par le même Ouyahia ? Dans les pays émergents le SKD et le CKD sont adoptés pour réduire la facture d’importation de 15 à 40%. En Algérie, la politique prônée par le Premier ministre dans ce dossier est à revoir de fond en comble. Pour preuve, la Golf qui coûtait il y a trois années 1,65 million DA est actuellement à 3,6 millions DA.

L’Opep augmente son taux de conformité

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continue à afficher un taux de conformité élevé vis-à-vis de l’accord de réduction de la production reconduit en novembre 2017. L’adhésion aux termes de l’accord est ainsi passée de 125
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L’Opep augmente son taux de conformité

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) continue à afficher un taux de conformité élevé vis-à-vis de l’accord de réduction de la production reconduit en novembre 2017. L’adhésion aux termes de l’accord est ainsi passée de 125% en novembre à 128%, en décembre 2017, selon les résultats d’un sondage publié par Reuters. Le taux de conformité a été renforcé notamment par les Emirats arabes unis, qui ont pour la première fois, depuis l’entrée en vigueur de l’accord en janvier 2017,  atteint leur objectif, rejoignant ainsi l’Arabie Saoudite et le Koweït. Les différentes sources interrogées par Reuters ne révélaient globalement aucun dépassement de la part des pays signataires de l’accord  qui ne cherchent pas  à pomper plus de pétrole dans le sillage de la hausse des prix,  ou à remplacer la baisse de la production au Venezuela en pleine crise économique. Si par le passé, le déclin de la conformité vis-à-vis des accords avait  nettement réduit l’efficacité des décisions de l’Opep, il est à noter que depuis l’accord d’Alger paraphé en 2016, les exportateurs de pétrole vont crescendo dans leur volonté de respecter les coupes décidées par l’Opep et ses alliés et contribuer à rééquilibrer le marché. Dans ce cadre, le premier exportateur de l’Opep, l’Arabie Saoudite, a réduit sa production de 60 000 barils par jour, selon le sondage de Reuters qui indique une baisse régulière des exportations et une réduction du raffinage, ce qui réduit l’offre de l’OPEP. Les Emirats arabes unis, qui assurent depuis peu la présidence de l’OPEP, ont encore réduit leur production, atteignant leur plus haut niveau d’adhésion, selon les enquêtes de Reuters. Le pays  était jusque-là à la traîne en matière de conformité, par rapport notamment à l’Arabie Saoudite. Par ailleurs, la production libyenne a reculé de 30 000 b/j, entravée par des dommages causés à un pipeline lors d’une attaque terroriste et des pannes techniques. Du côté du Venezuela où l’industrie pétrolière est privée de fonds, en raison d’un manque de liquidités, la production de pétrole est tombée en deçà de son objectif  tracé dans le cadre de l’accord de l’Opep. Les exportations et la production des  raffineries ont toutes deux diminué en décembre. Cependant le Nigeria figure parmi les pays affichant la plus forte hausse de production. Les exportations nigérianes ont ainsi atteint en décembre  leur plus haut niveau en 21 mois, bien que les livraisons aient été inférieures à ce niveau. La seconde plus importante hausse a été constatée en Irak. Une poussée des exportations du sud de l’Irak  a atteint le record de 3,55 millions de barils de pétrole par jour, en décembre, compensant largement les expéditions relativement faibles en provenance du nord, selon l’enquête de Reuters. La production dans le nord de l’Irak est toujours en baisse après avoir chuté à la mi-octobre lorsque les forces irakiennes ont repris le contrôle des champs pétroliers aux combattants kurdes qui s’y trouvaient depuis 2014. Cela a eu pour effet secondaire de renforcer la conformité irakienne. Il est à rappeler que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole  a décidé de réduire sa production d’environ 1,2 million de barils par jour, dans le cadre d’un accord avec la Russie et d’autres producteurs non membres de l’OPEP. Le pacte se poursuivra jusqu’à la fin de 2018.         

Céréales : L’Algérie achète 390 000 tonnes de blé

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a passé une commande de pas moins de 390 000 tonnes de blé de mouture d’origine optionnelle à l’issue d’un appel d’offres bouclé jeudi dernier, ont annoncé avant-hier des négociant
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Céréales : L’Algérie achète 390 000 tonnes de blé

L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a passé une commande de pas moins de 390 000 tonnes de blé de mouture d’origine optionnelle à l’issue d’un appel d’offres bouclé jeudi dernier, ont annoncé avant-hier des négociants européens, cités par l’agence de presse britannique Reuters. Le volume de blé commandé pourrait être plus élevé, selon les estimations initiales établies par les traders. L’OAIC, unique importateur de céréales en Algérie, a payé des prix compris entre 209,25 dollars et 213 dollars la tonne, frais et fret inclus, d’après les négociants. Ces derniers ont évoqué une forte concurrence entre les origines française et argentine, qui devaient être choisies pour remplir la commande. L’expédition des quantités de blé importé par l’Algérie est prévue pour le mois de mars prochain, sauf si du blé argentin est fourni, auquel cas le blé devrait être expédié en février, a précisé la même source. Outre les incertitudes météorologiques sur les cultures américaines, les espoirs de ventes à l’exportation françaises dans un appel d’offres algérien ont permis jeudi dernier une légère progression des cours du blé en Europe. Le prix du blé de meunerie de mars, le contrat le plus actif sur Euronext basé à Paris, s’est établi à 0,50 euro, soit 0,3% de plus, à 160,50 euros la tonne. Il avait auparavant atteint un sommet près de deux semaines à 160,75 euros, après avoir poursuivi son redressement par rapport à la baisse de 158,25 euros de la durée de vie de contrat de mardi. Les négociants avaient vu des possibilités de nouvelles exportations françaises dans un appel d’offres lancé par l’Algérie, le plus grand marché d’outre-mer pour le blé français. L’Algérie demeure, à côté de l’Egypte, l’un des plus grands importateurs de céréales au monde. Chaque année, l’OAIC importe près de 60% de ses besoins locaux en céréales (8 millions de tonnes/an) en raison d’une production nationale faible. En 2016, la facture d’importation des céréales (blé, maïs et orge) est passée à 2,71 milliards de dollars contre 3,43 milliards de dollars en 2015, soit un recul de l’ordre de 720 millions de dollars (-21,02%), selon un bilan des Douanes. La facture d’importation des céréales a reculé plus en raison de la baisse des cours sur les marchés mondiaux qu’à cause de la baisse des quantités importées. Celles-ci ont connu une légère baisse en s’établissant à 13,22 millions de tonnes, contre 13,68 millions, en diminution de seulement 3,3%.

Les grands consommateurs paieront plus

Les grands consommateurs d’électricité, notamment les industriels, devront à l’avenir payer plus cher leur consommation. A l’occasion de son passage devant les députés de l’APN, jeudi lors d’une séance de questions orales, le ministre de l
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Les grands consommateurs paieront plus

Les grands consommateurs d’électricité, notamment les industriels, devront à l’avenir payer plus cher leur consommation. A l’occasion de son passage devant les députés de l’APN, jeudi lors d’une séance de questions orales, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, est revenu sur la question des tarifs de l’électricité, précisant qu’«il était impératif d’aller vers les prix réels de cette énergie, sans affecter les classes moyennes». Selon le ministre, «l’augmentation des prix touchera les grands consommateurs, ce qui permettra de généraliser la culture de l’économie d’énergie», assurant par la même que les prix de l’électricité dans le secteur agricole continueront à être subventionnés. Depuis déjà quelque temps, à chaque occasion, le ministre de l’Energie ne cesse de revenir sur cette question pour annoncer que la révision des prix de l’électricité est «inévitable tôt ou tard», même si sa mise en application doit se faire de façon progressive. Interrogé, la semaine passée à Oran, M. Guitouni a indiqué que toute hausse des tarifs, si elle devra avoir lieu, «ne touchera pas le simple citoyen, mais les grands consommateurs». Il a ainsi appelé ces derniers à «rationaliser leur consommation», évoquant une «réflexion» au niveau du ministère, applicable à moyen ou à long termes, pour que les tranches à très forte consommation électrique paient cette énergie à «son juste prix», c’est-à-dire sans bénéficier du soutien de l’Etat. Il convient de rappeler que la loi de finances 2018 a prévu une taxe sur les ventes de produits énergétiques aux industriels, afin de financer le Programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. La taxe a été instituée à la faveur d’une modification apportée à un article déjà existant. Il s’agit de l’article 64 de la loi 99-11 du 23 décembre 1999, portant loi de finances pour l’année 2000. L’article de loi, dans sa nouvelle version, fixe le montant de la taxe à 0,0023 DA/Thermie pour le gaz naturel haute et moyenne pressions, et à 0,030 DA/kWh pour l’électricité haute et moyenne tensions. Avant de passer à des augmentations effectives, les pouvoirs publics tentent d’abord de sensibiliser les consommateurs sur la nécessité de rationaliser leur consommation et de bannir le gaspillage. «Nous gaspillons trop, et si on continue comme ça, il va falloir qu’on revoie le prix de façon à ce que les gros consommateurs paient plus cher l’électricité», a souligné le ministre. Selon lui, l’Algérie figure parmi les pays de la région et du monde entier où l’énergie est la moins chère. En effet, la première tranche de consommation électrique (250 à 500 kWh), qui regroupe les couches les plus défavorisées, est payée 1,77 DA, contre 9,06 DA au Maroc et 3,39 DA en Tunisie. La deuxième tranche, qui concerne une consommation médiane, est payée à 4 DA le kWh en Algérie, contre 10,7 DA au Maroc et 7 DA en Tunisie, alors que la 4e tranche, qui regroupe les gros consommateurs, est facturée à 4 DA en Algérie, à 15,98 DA au Maroc et à 14 DA en Tunisie.

Relance de la commission des finances locales

Le ministère des Finances et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales vont se réunir prochainement à l’effet de relancer la commission des finances locales.» C’est ce qu’a annoncé, jeudi, Kamel Touati, directeur de la législation e
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Relance de la commission des finances locales

Le ministère des Finances et celui de l’Intérieur et des Collectivités locales vont se réunir prochainement à l’effet de relancer la commission des finances locales.» C’est ce qu’a annoncé, jeudi, Kamel Touati, directeur de la législation et de la réglementation fiscale à la Direction générale des impôts (DGI), lors d’une rencontre organisée par la CACI sur les dispositions de la loi de finances 2018. Cette commission, composée de représentants des ministères des Finances, de la Direction des impôts et de ceux de l’Intérieur, aura pour mission d’«optimiser les ressources fiscales des collectivités locales». La loi de finances 2018, qui a touché à toutes les niches fiscales, a introduit des taxes communales et environnementales pour augmenter les recettes financières des communes, explique ce responsable de la Direction des impôts. Ce dernier affirme que «l’année 2018 sera pour les collectivités locales une occasion de générer de nouvelles ressources». Des recettes restées longtemps marginales et surtout mal collectées au niveau local, où les dotations de l’Etat continuent d’être le principal  gestionnaire des communes. Souffrant d’une crise financière due à la baisse des prix des hydrocarbures, les caisses de l’Etat auront du mal à supporter seules la charge financière nécessaire pour accompagner les projets de développement au niveau local. Une dépendance des collectivités locales résultant de la politique de centralisation adoptée par l’Etat depuis de longues décennies. Les communes ont de faibles revenus et sont à plus de 80% dépendantes des recettes fiscales, et encore faut-il que le recouvrement se fasse de manière régulière et convenable. Cette ressource ne représente toutefois que 11% de la fiscalité ordinaire globale. Sur 21 impôts, quatre font le bouquet fiscal des collectivités locales, à savoir la taxe sur l’activité professionnelle (TAP), 58% ; la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), 35% ; la vignette automobile, 2,7%, et l’impôt forfaitaire unique (IFU), 2%. Les communes ont aussi droit à la taxe d’assainissement liée à l’enlèvement des ordures ménagères, ainsi que l’impôt foncier. Un Comité interministériel chargé de la finance et de la fiscalité locale avait été installé déjà en 2007, afin de réformer le système de collecte des impôts et tout le dispositif de gestion des finances locales. Dix ans après, la problématique demeure entièrement posée. Ce comité avait d’ailleurs relevé dans son diagnostic «une mosaïque d’impôts et taxes importantes (21), une forte disparité du rendement entre les différents impôts et taxes, une structure fiscale favorisant les régions industrielles et/ou commerciales, un faible rendement des impôts assis sur le patrimoine et une faiblesse de la ressource humaine locale». Le même constat est fait aujourd’hui, malgré les recommandations émises par ce comité. Qu’apportera aujourd’hui la relance de la commission des finances locales ?

Marché pétrolier : Le brent se négocie au plus haut cours

Durant le week-end, le brent s’est négocié au plus haut cours, touchant, jeudi, son plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014. Sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fin
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Marché pétrolier : Le brent se négocie au plus haut cours

Durant le week-end, le brent s’est négocié au plus haut cours, touchant, jeudi, son plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014. Sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars a fini la journée de jeudi à 68,07 dollars, un plus haut jamais vu depuis 2014, alors que le light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a gagné 38 cents pour finir à 62,01 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). La fièvre, qui s’est emparée jeudi des marchés, s’est quelque peu estompée, hier, dernier jour de cotations hebdomadaires, mais la baisse était de moins d’un dollar pour chacune des deux références : le brent s’échangeant à plus de 47 dollars le baril, alors que le WTI était à plus de 61 dollars le baril. De tels niveaux de cotation n’ont pas été observés depuis de longs mois, soit depuis la fin 2014, année qui a marqué le retournement de situation sur le marché pétrolier mondial sous l’effet d’une offre abondante venant essentiellement des Etats-Unis. La hausse des cours du brut tire son origine de la baisse importante des stocks américains, annoncée mercredi soir. Avec des raffineries fonctionnant à vive allure, les stocks de pétrole brut ont chuté plus fortement que prévu aux Etats-Unis la semaine se terminant au 29 décembre, reculant de 7,4 millions de barils, selon un rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE). Les cours n’ont pas résisté à une chute d’une telle ampleur, rebondissant sensiblement, jeudi, avant que la fièvre ne retombe légèrement le jour d’après, mais sans que les gains de la semaine ne soient effacés. Les raffineries américaines, qui avaient été immobilisées par la tempête Harvey, ont recommencé à vrombir furieusement, faisant repartir la demande de brut et, par la même, chuter les réserves. La vague de froid qui s’est abattue sur les Etats-Unis ces derniers jours a aussi participé à la bonne tenue des prix de l’énergie, sans toutefois conduire à un mouvement de panique sur les marchés à terme. Au front de la géopolitique, les marchés restaient attentifs à l’évolution de la situation en Iran, où, après plusieurs jours de troubles dans le pays, Téhéran et la plupart des villes de province semblent avoir retrouvé le calme. Même si les installations pétrolières du pays du Shah sont loin d’être menacées par les troubles, les tensions ravivées avec les Etats-Unis sont néanmoins à l’origine de la nervosité qui a affecté les marchés la semaine dernière. Les regards resteront en tout cas rivés sur les Etats-Unis, où, vers la mi-janvier, l’administration de Donald Trump devra décider de prolonger ou non l’accord permettant à l’Iran d’exporter du pétrole vers certains grands consommateurs asiatiques, notamment le Japon. C’est une date fatidique qui ne sera probablement pas sans conséquences sur l’évolution du marché pétrolier et des cours du brut.

Le gaz de schiste, un pari difficile à atteindre

Avec 22 milliards de mètres cubes, l’Algérie détient le troisième plus grand gisement de gaz de schiste au monde. Une richesse, toutefois, qu’elle ne pourra pas exploiter de sitôt. C’est ce qu’explique un article livré hier par l’agence Reut
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Le gaz de schiste, un pari difficile à atteindre

Avec 22 milliards de mètres cubes, l’Algérie détient le troisième plus grand gisement de gaz de schiste au monde. Une richesse, toutefois, qu’elle ne pourra pas exploiter de sitôt. C’est ce qu’explique un article livré hier par l’agence Reuters, affirmant que l’exploitation du gaz de schiste en Algérie «prendra du temps et nécessitera des réformes difficiles». Malgré l’annonce de pourparlers avec l’entreprise italienne ENI et la française Total, il n’est pas dit que l’exploitation se fera rapidement. «Les nouveaux projets de gaz de schiste ne se concrétiseront pas du jour au lendemain, car seules des données géologiques limitées existent sur le potentiel algérien, et l’Algérie doit modifier sa législation pour offrir des conditions plus attrayantes aux entreprises étrangères, qui sont sélectives sur les investissements à bas prix de l’énergie.» Les trois dernières concessions présentées à l’exploitation du schiste n’ont pas attiré une foule de soumissionnaires. L’exploitation du schiste en Algérie est présentée comme la réponse à l’augmentation de la consommation locale d’énergie qui a plus que triplé, mais aussi comme un moyen de mieux honorer les exportations vers l’Europe, qui ont souffert ces derniers temps des retards. Les acheteurs européens de gaz craignent même que Sonatrach puisse avoir des difficultés à remplir ses obligations et se demandent s’il faut renouveler certains contrats. C’est dire la délicate situation dans laquelle se trouve la compagnie nationale. Il est d’ailleurs attendu que le bilan des exportations de l’année 2017 affiche une vente de 54 milliards de mètres cubes, contre 57 milliards en 2016. Selon Reuters, les compagnies étrangères attendent de voir de quoi seront faites les réformes dans le secteur pour se prononcer sur d’éventuels contrats de coopération. «Les principales compagnies occidentales sont inquiètes au sujet de l’approvisionnement en gaz et la chute des exportations algériennes. Elles veulent aussi faire pression et briser le lien de l’indexation des prix du gaz sur ceux du pétrole qui leur entraîne des pertes importantes en cas de prix du brut élevé», indique l’article en question, qui note que le principal défi auquel doit faire face le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, est de secouer la compagnie pétrolière algérienne, «ce qui est une tâche difficile dans un pays, qui, connu pour se méfier des influences étrangères, pourrait résister aux réformes». Selon l’expert énergétique Geoff Porter, directeur du North Africa Risk Consulting, l’Algérie a pris du retard dans l’exploitation du schiste. «Elle aurait dû lancer son exploitation il y a des années, mais elle manquait de leadership cohérent et coordonné», déclare-t-il à Reuters. Et de noter que ce que «veut faire Ould Kaddour, c’est de réveiller Sonatrach de son sommeil... Mais les changements peuvent être douloureux. Ils entraîneront une perte de prestige pour certains acteurs de Sonatrach et cela signifiera aussi des heures supplémentaires de travail pour certains employés». La compagnie nationale subit une pression importante du fait de l’obligation d’augmenter sa production, faire face à la consommation locale et affronter sereinement la concurrence de plus en plus féroce sur le marché du gaz en Europe. Troisième fournisseur de gaz de l’Europe après la Russie et la Norvège, l’Algérie se doit d’honorer la totalité de ses livraisons vers le vieux continent au risque de voir ses parts de marché changer de main et accroître la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe. Selon une source citée par Reuters, «l’Algérie a besoin des recettes d’exportation pour soutenir le budget de l’Etat, mais le manque d’investissements et la baisse des tendances de production sont très préoccupants». Un importateur français de gaz a déclaré aussi à Reuters que «la baisse de la production en Algérie menace sa capacité à maintenir les flux». Et d’ajouter : «Nous regardons cela de près, et ce, depuis un certain temps.» Une stagnation a frappé la production de gaz et de pétrole en raison du manque d’investissements étrangers. «Même avec de nouveaux champs prévus en 2020, l’Algérie ne maintiendra la production actuelle de gaz à 94 milliards de mètres cubes que si elle arrive à faire de grands progrès dans l’exploitation du schiste», affirment à Reuters des sources de Sonatrach. Pour faire face à la nouvelle donne du marché, des sources de la même compagnie affirment aussi que Sonatrach est «prête à proposer à l’avenir des contrats à court terme plus souples». Des incertitudes demeurent posées de ce côté de la Méditerranée sur le schiste. Un ancien ministre de l’Energie a déclaré à Reuters qu’il était nécessaire de s’assurer du potentiel de schiste en Algérie en allant au-delà des résultats de la Commission géologique des Etats-Unis. Un ingénieur de Sonatrach estime, quant à lui, que «le schiste ne fonctionne efficacement aux Etats-Unis que pour le moment, quand ils auront besoin de sept jours pour mettre en ligne un puits, nous aurons besoin de 70 jours minimum». La nouvelle loi sur les hydrocarbures est donc très attendue par les majors pétrolières pour voir dans quelle direction soufflera le vent en Algérie.  

Pétrole : Les prix en nette hausse

Les prix du pétrole débutent l’année 2018 à des sommets jamais égalés depuis deux ans et demi, dépassant, hier, largement les 67 dollars à Londres, place de cotation du pétrole algérien, le Sahara blend, qui se négocie à plus de 69 dollars, et a
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Pétrole : Les prix en nette hausse

Les prix du pétrole débutent l’année 2018 à des sommets jamais égalés depuis deux ans et demi, dépassant, hier, largement les 67 dollars à Londres, place de cotation du pétrole algérien, le Sahara blend, qui se négocie à plus de 69 dollars, et au-dessus de 61 dollars à New York. Une progression qui contredit, en ce début d’année, les pronostics de certains courtiers qui tablaient sur un recul des prix, suite à la disparition de la principale cause du récent bond des prix, après la réparation du pipeline Forties en mer du Nord. Il faut dire cependant que les problèmes techniques ont laissé place, de nouveau, aux facteurs géopolitiques dont les tensions politiques en Iran. Le troisième plus important producteur de l’OPEP est en effet confronté à des manifestations populaires, ce qui contribue à la hausse des prix de l’or noir, même si les troubles en question n’ont eu aucune incidence directe sur la production de pétrole. Selon une analyse répercutée par l’agence Bloomberg, «cela ne veut pas dire pour autant, que les problèmes de l’Iran n’ont pas d’importance, car ils se produisent dans un contexte de tensions accrues avec l’Arabie Saoudite». Quoi qu’il en soit, le marché était nettement réceptif, hier, aux facteurs géopolitiques, même s’ils sont exogènes. «Selon des représentants de l’industrie pétrolière en Iran, les violentes manifestations n’ont pour l’instant eu d’impact ni sur la production ni sur les exportations de pétrole du pays. Mais la situation pourrait évoluer, au cas où les Etats-Unis viendraient à imposer de nouvelles sanctions, voire remettre en question l’accord sur le nucléaire iranien», ce qui justifie une certaine prime de risque appliquée aux cours, ont expliqué des experts, cités par les agences de presse. Cependant, ajoutent les mêmes analystes, les cours du pétrole pourraient redescendre dans les prochains jours, en particulier si les réserves de pétrole américaines s’étoffent. Il est à savoir qu’en raison des vacances de fin d’année, les données sur les réserves américaines de pétrole publiées chaque semaine par le département américain de l’Energie (DoE) ne seront connues qu’aujourd’hui, soit avec un léger décalage, et pourraient impacter les cours. Selon les prévisions des analystes interrogés par Bloomberg, les réserves de brut auraient baissé de 5 millions de barils la semaine dernière, tandis que celles d’essence se seraient étoffées de 2 millions de barils et celles de produits distillés de 500 000 barils. Il est à noter, par ailleurs, que le facteur le plus important et le plus tangible sur le marché du pétrole de 2018 reste, selon les experts, la quantité de pétrole extraite des bassins de schiste des Etats-Unis. Une progression trop importante pourrait remettre le cours du pétrole sur une courbe beaucoup moins vigoureuse que celle constatée en ce début de l’année 2018.  

Des difficultés ne sont pas à écarter

Pour le ministre et malgré les possibles répercussions négatives, l’option du financement non conventionnel est de loin la plus réaliste des alternatives en comparaison avec le changement de monnaie et la récupération de la masse de monnaie qui circul
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Des difficultés ne sont pas à écarter

Pour le ministre et malgré les possibles répercussions négatives, l’option du financement non conventionnel est de loin la plus réaliste des alternatives en comparaison avec le changement de monnaie et la récupération de la masse de monnaie qui circule dans l’informel, proposées par certains économistes. Le financement non conventionnel peut «engendrer des difficultés qui seront difficiles à maîtriser», reconnaît le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, qui souligne que son département a mis en œuvre une politique budgétaire et de contrôle très rigoureuse pour ne pas aller vers un taux d’inflation élevé préjudiciable pour le pays. Le ministre indique que les banques, qui avaient connu un gros problème de trésorerie en 2017, disposent actuellement, grâce à l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, «d’environ 1000 milliards de dinars qui sont prêts à être injectés dans le secteur économique, dans les investissements, dans des crédits qui seront accordés à l’économie». Le ministre des Finances, qui s’exprimait hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, souligne en outre que malgré ces possibles répercussions négatives, l’option du financement non conventionnel, retenue par le gouvernement, est de loin la plus réaliste des alternatives — si on exclut le financement extérieur banni par le président de la République — en comparaison avec le changement de monnaie et la récupération de la masse de monnaie qui circule dans l’informel, comme le proposent certains économistes. Pour M. Raouia, le gouvernement a choisi l’option dont il connaît tous les contours, contrairement à la tentative de résorption du circuit informel qui recèle une masse monétaire qui n’est même pas quantifiable avec certitude, selon lui, ce qui ne favorise pas des solutions économiques fiables. «On ne va pas dans une politique financière que l’on ne maîtrise pas. De ce fait, il s’agit d’aller vers des procédures et une économie réelle que l’on maîtrise mieux, ce qui nous permet de faire nos prévisions et réaliser nos recettes en tenant compte de ce dont on dispose et ce qu’on a», a notamment déclaré le ministre des Finances. Cependant, même s’il écarte l’option du recours à l’argent de l’informel, estimant «peu sûres» les prévisions de montants rendues publiques ces derniers temps — le Premier ministre avait avancé récemment le chiffre de 1700 milliards de dinars —, le ministre des Finances explique qu’il y a une stratégie en cours d’application pour résorber, autant que possible, la masse monétaire qui échappe au circuit économique officiel, rappelant les décisions prises sous différentes formes pour attirer notamment les commerçants à rallier l’économie légale. Il a notamment cité la mise en place de la digitalisation de l’économie qui va, selon lui, «amoindrir énormément ce phénomène». Il a souligné que le gouvernement agit doucement pour résorber le circuit informel à travers «des politiques de la carotte et du bâton». Le ministre des Finances a expliqué qu’un ensemble de dispositifs sera mis en œuvre pour remédier à l’expansion du phénomène, dont la mise en place des systèmes d’information et la modernisation des structures. Abderrahmane Raouia a en outre souligné que le taux de recouvrement fiscal est en augmentation de 11%, ce qui est une avancée notable, selon lui. Sur un autre plan, le ministre des Finances a réfuté l’argument selon lequel l’option prise par le gouvernement pour favoriser le partenariat public-privé soit une porte ouverte à une privatisation tous azimuts. Le ministre estime que c’est certes un aspect envisageable mais qui reste, selon lui, dans des proportions bien encadrées à travers un projet de loi qui va permettre de tracer le cadre juridique et légal nécessaire pour la mise en place du partenariat public-privé. «Ce n’est pas qu’une privatisation, même si cela pourrait l’être. Cela peut être une participation du privé dans le secteur public, c’est possible. Il y a aussi cette possibilité que certaines infrastructures puissent être réalisées par des privés en partenariat avec le public, il s’agira même peut-être parfois de domaines qui relèvent essentiellement du public, comme la construction de stades par exemple», selon M. Raouia. Et d’ajouter : «Ce n’est pas une privatisation des entreprises publiques, loin de là. C’est une possibilité qu’il y ait une participation du privé dans le secteur public» mais en dehors de secteurs stratégiques tels que le pétrole, l’énergie et les transports.

PIB algérien : Croissance de 1,4% au 3e trimestre 2017

La croissance du PIB global de l’Algérie a été de 1,4% au troisième trimestre 2017, par rapport au même trimestre de l’année 2016, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Quant au taux de croissance du PIB hors hydr
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PIB algérien : Croissance de 1,4% au 3e trimestre 2017

La croissance du PIB global de l’Algérie a été de 1,4% au troisième trimestre 2017, par rapport au même trimestre de l’année 2016, a appris l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Quant au taux de croissance du PIB hors hydrocarbures, il a été de 3,1% au cours du troisième trimestre de l’année 2017, par rapport à la même période de 2016. Selon l’ONS, le taux de croissance a été tiré essentiellement par les secteurs d’activités industriels, agricoles et du bâtiment et travaux publics et hydraulique (BTPH). Ainsi, le taux de croissance a été de 5,9% pour les secteurs d’activités industriels, de 3,2% pour l’agriculture et de 3,9% pour le BTPH. Les évolutions conjuguées des volumes (+1,4%) et des valeurs courantes du PIB (+8%) ont conduit à une évolution générale des prix de 6,5%. Hors hydrocarbures, les évolutions des prix enregistrées ont été de 3,8% au troisième trimestre 2017, par rapport au même trimestre 2016. Pour rappel, la croissance du PIB réel a augmenté de 3,7% au 1er trimestre 2017, principalement en raison de la forte production dans le secteur des hydrocarbures, qui avait augmenté de 7,1%. Cette croissance du PIB global est passée à 1,5% au deuxième trimestre 2017 par rapport au même trimestre de l’année 2016, tandis que le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures avait été de 2,1%. Dans son rapport publié en octobre dernier, la Banque mondiale (BM) avait indiqué que la croissance économique algérienne «est bien partie» en 2017 malgré la faiblesse des cours mondiaux du pétrole. Selon cette institution multinationale, la croissance économique «solide» enregistrée au début de l’année a été soutenue par «une forte croissance de la production d’hydrocarbures et des dépenses publiques supérieures aux prévisions». Toutefois, selon la BM, la croissance devrait accuser un ralentissement au second semestre de 2017 et en 2018, à mesure que l’assainissement des finances aura produit des effets. En conséquence, «la croissance du PIB devrait s’établir à 2,2% pour l’année 2017 et peinera à franchir la barre des 2% en 2018-2019», selon les mêmes projections. Le FMI avait, quant à lui, indiqué, dans son rapport publié en octobre dernier, que la croissance en Algérie devrait ralentir à 1,5% en 2017, puis reculer à 0,8% en 2018, «sous l’effet de la compression projetée des dépenses publiques, avant de se redresser à moyen terme» et remonter à 2,4% en 2022.

Les nouvelles mesures entrent en vigueur

Après l’entrée en vigueur de la décision d’interdiction d’importation de certains produits étrangers, le ministère du Commerce a précisé, hier, dans un communiqué, les nouveaux mécanismes d’encadrement des opérations d’importation de march
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Les nouvelles mesures entrent en vigueur

Après l’entrée en vigueur de la décision d’interdiction d’importation de certains produits étrangers, le ministère du Commerce a précisé, hier, dans un communiqué, les nouveaux mécanismes d’encadrement des opérations d’importation de marchandises autorisées à entrer en Algérie. Ainsi, même si les démarches liées aux opérations d’importation continuent d’être régies par l’ordonnance de juillet 2003, des mesures additives d’encadrement spécifiques ont été introduites à travers des dispositifs à caractère tarifaire, quantitatif et bancaire. Des hausses des prix des produits importés sont donc à prévoir, ainsi que des mesures pour assurer la sécurité aux consommateurs. Il est souligné que sur le plan tarifaire, et conformément aux dispositions de la loi des finances 2018, des mesures sont désormais en vigueur avec l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC) au taux de 30% pour 10 familles de produits finis. Ce qui veut dire que la hausse de la taxe induira une augmentation des prix pour des produits comme le saumon, les fruits secs sans coque et autres fruits séchés, épices, sucreries, confiseries, préparations à base d’extraits d’essence, modems et décodeurs numériques, etc. Autre mesure, le relèvement des droits de douane pour 32 familles de produits finis, comme les graines de tournesol, ouvrages en matière plastique, fours pour cuisson, appareils pour filtration des eaux, des boissons, des huiles minérales etc., en référence aux précisions de l’article 115 de la nouvelle loi de finances. Concernant les mesures à caractère quantitatif, le communiqué du ministère rapporté par l’APS rappelle qu’il s’agit «de la suspension provisoire à l’importation de 45 familles de produits finis». Ce qui veut dire que provisoirement des produits seront interdits à l’importation et que cette suspension à l’importation sera «limitée dans le temps» en notant qu’il sera procédé «à la levée progressivement de cette décision mais avec ou sans le maintien ou l’augmentation des taxes et autres droits frappant l’importation et la commercialisation de ces produits». Par ailleurs, un contingentement quantitatif est mis en place pour les véhicules automobiles à l’exclusion des collections CKD/SKD destinés aux opérations de montage automobile. Le contingent concernera les véhicules de tourisme, de transport de marchandises et de personnes. «L’accès aux licences d’importation et plus particulièrement celles devant régir les contingents tarifaires fixés dans le cadre de l’accord d’association avec l’Union européenne s’effectuera par voie d’adjudication, sur la base d’une mise à prix, par référence au modèle de cahier des charges approuvé par l’arrêté interministériel fixant les conditions et les modalités d’accès par voie d’enchères au contingent ou à ses tranches», indique le ministère du Commerce. Ceci et de préciser que seuls les opérateurs économiques, dont l’activité de production ou de distribution est liée directement aux produits soumis au contingent, sont en droit de soumissionner pour l’accès à la licence et donc au contingent et ses tranches. Le ministère rappelle en outre qu’en référence au règlement de la Banque d’Algérie daté d’octobre 2017, les domiciliations bancaires relatives à l’importation des marchandises destinées à la revente en l’état et ne constituant pas un intrant industriel doivent être accomplies dans un délai minimum d’un mois avant la date d’expédition de ces marchandises, avec une couverture financière de 120% du montant de l’opération. Il est exigé, au moment de la domiciliation bancaire, un certificat phytosanitaire délivré par le ministère de l’Agriculture pour l’importation de produits agricoles. Pour l’importation des produits cosmétiques, le document exigé est une autorisation technique délivrée par le ministère du Commerce. «Les importateurs ainsi que les producteurs visés et disposant déjà d’une autorisation préalable devront prendre attache avec la direction de commerce de la wilaya territorialement compétente à l’effet de se conformer à la nouvelle procédure. Un document attestant de la commercialisation des produits sur le territoire du pays de provenance est aussi exigé.»    

L’activité commerciale ralentit

Des ruptures de stocks et un renchérissement des prix ont induit un ralentissement sensible de l’activité commerciale au troisième trimestre de l’année écoulée, fait ressortir une enquête réalisée par l’Office national des statistiques (ONS), a
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L’activité commerciale ralentit

Des ruptures de stocks et un renchérissement des prix ont induit un ralentissement sensible de l’activité commerciale au troisième trimestre de l’année écoulée, fait ressortir une enquête réalisée par l’Office national des statistiques (ONS), auprès d’un échantillon de commerçants, détaillants et grossistes. Ainsi, selon cette enquête-sondage, reprise hier par l’APS, l’activité commerciale a globalement enregistré une baisse sur les 9 premiers mois de 2017, que ce soit chez les grossistes ou les détaillants. Cette baisse, souligne la même source, est plus prononcée chez les grossistes de la catégorie droguerie, quincaillerie, appareils électroménagers et parfumerie (DQAEMP), et de celles des matières premières, demi-produits et des machines et matériels d’équipement. La majorité des grossistes et des détaillants ciblés évoquent comme principaux facteurs de ce ralentissement la longueur des délais d’approvisionnement,  l’indisponibilité des produits et la lenteur des formalités d’acquisition de marchandises. Plus de 69% des grossistes et 63% des détaillants interrogés déclarent avoir enregistré des ruptures de stocks de produits, dont les plus touchés sont ceux de l’agroalimentaire, des DQAEMP et des machines et matériels d’équipement. Plus de 59% des grossistes et plus de 12% des détaillants se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement, essentiellement ceux des textiles, de la DQAEMP et des machines et matériel d’équipement. Par ailleurs, plus de 39% des grossistes et près de 59% des détaillants se sont approvisionnés auprès des secteurs public et privé à la fois,  notamment ceux de l’agroalimentaire et de la matière première et demi-produits. Concernant les prix, la moitié des grossistes  et plus de 65% des détaillants enquêtés jugent qu’ils sont plus élevés. Les plus touchés sont ceux de l’agroalimentaire, de la matière première  et demi-produits, des DQAEMP et ceux des machines et matériels d’équipement. En revanche, le reste des commerçants les juge plus stables.   Pour rappel, durant le premier trimestre 2017, l’activité commerciale avait enregistré une hausse, notamment dans l’agroalimentaire et les textiles, mais des ruptures de stocks avaient déjà été constatées pour certains  produits.  Mais au deuxième trimestre 2017, l’activité commerciale avait connu un recul alors que les prix d’acquisition des produits avaient été jugés plus élevés.  

Économie mondiale : La reprise est plus homogène, selon le FMI

La reprise économique mondiale est «plus forte, plus partagée», et non plus seulement tirée par les économies émergentes, s’est félicitée la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, dans une interview au JDD
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Économie mondiale : La reprise est plus homogène, selon le FMI

La reprise économique mondiale est «plus forte, plus partagée», et non plus seulement tirée par les économies émergentes, s’est félicitée la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, dans une interview au JDD, tout en appelant les pays à des réformes en profondeur. «En 2017, pour la première fois depuis longtemps, nous avons revu à la hausse nos prévisions de croissance dans le monde, auparavant, nous les révisions plutôt à la baisse», a souligné Mme Lagarde dans un entretien au Journal du dimanche. «La reprise est plus forte, mieux partagée, elle n’est plus seulement   tirée par les ‘’grands émergents ‘’», a-t-elle expliqué. Avec une croissance de 3,6% cette année, «l’économie mondiale reviendra au taux moyen des deux décennies qui ont précédé la grande crise financière de 2007-2008», a relevé la responsable. Pour 2018, le FMI table sur une   accélération à +3,7%. «Cette reprise est propice, soit à poursuivre les réformes structurelles  lorsqu’elles ont été engagées, soit à décider de les mener», a estimé Christine Lagarde, répétant sa formule fétiche : «Quand le soleil brille, il faut en profiter pour réparer le toit.» Christine Lagarde a indiqué, par ailleurs, qu’elle a «toujours de l’espoir» dans le projet européen, citant les idées de défense commune, d’une politique énergétique convergente ou d’une ligne européenne de défense de l’environnement. Et quand bien même le projet d’union monétaire européenne ne sera «peut-être» jamais achevé, parce que l’Europe n’est pas unie pour aller vers plus d’intégration tout en maintenant la souveraineté des Etats, Mme Lagarde a jugé que «l’euro se porte bien».  La zone euro «est fortement consolidée par rapport à ce qu’elle était en 2008», a-t-elle constaté. «A l’époque, on était en risque permanent, on se demandait si l’euro allait tenir bon et on attendait l’ouverture des marchés dans l’angoisse. Depuis, il y a eu l’adoption d’un mécanisme de stabilité (et) le début d’une Europe bancaire», a précisé Christine Lagarde.  

Naftal sommée d’accélérer la généralisation du GPL

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a ordonné, avant-hier, aux responsables de Naftal d’élaborer un plan national précis pour l’extension du parc automobile utilisant le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et pouvoir équiper 500 000 véhicule
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Naftal sommée d’accélérer la généralisation du GPL

Le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a ordonné, avant-hier, aux responsables de Naftal d’élaborer un plan national précis pour l’extension du parc automobile utilisant le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et pouvoir équiper 500 000 véhicules à l’horizon 2021, a rapporté l’APS. En visite de travail dans la wilaya de Mascara, le ministre a accordé un délai de 15 jours aux dirigeants de l’entreprise publique pour élaborer un plan précis portant sur les centres de transfert et l’implication d’entreprises privées dans l’opération pour rattraper le retard accusé à cause du rythme lent de la reconversion d’utilisation de l’essence ou du gasoil vers le GPL. Mustapha Guitouni a rappelé que le gouvernement accorde un intérêt particulier à l’utilisation du GPL au lieu de l’essence et du gasoil qui reviennent cher à l’Etat et engendrent la pollution. Actuellement, l’Algérie consomme près de 15 millions de tonnes de  carburants routiers, dont plus de 350 000 tonnes de GPL-c, ce qui est très en deçà des objectifs fixés, avait déploré, en septembre dernier, la secrétaire générale du  ministère de l’Energie, Fatma Zohra Cherfi. Les pouvoirs publics ambitionnent de convertir 30% du parc automobile à motorisation essence en 2030. Mais certaines contraintes continuent d’entraver la réalisation du programme envisagé pour la conversion, dont spécialement la disponibilité des kits et autres équipements. La secrétaire générale du ministère avait appelé à la contribution des opérateurs privés qui  constituent, selon elle, la «clé de la réussite» du programme de conversion et du développement du réseau de distribution de GPL-c à même d’assurer une plus large disponibilité de ce produit sur l’ensemble du  territoire national. Pour sa part, le directeur général des hydrocarbures auprès du même  ministère, Mustapha Hanifi, avait affirmé qu’une augmentation du nombre de véhicules convertis au GPL-c se traduirait systématiquement par une réduction des importations en essence, l’un des objectifs de l’Exécutif. «Il faut arrêter l’importation», avait-il lancé en exhortant Naftal à  redoubler d’efforts en matière de fabrication de kits et à assurer la disponibilité du GPL-c au niveau des stations-service. Selon des chiffres du ministère de l’Energie, l’Algérie importe annuellement 3 millions de tonnes d’essence et de gasoil pour une facture d’importation de plus d’un milliard de dollars.  La consommation en essence et gasoil baisserait de 4% en cas de nouvelle augmentation des tarifs de ces carburants, avait relevé, quant à lui, le directeur chargé des activités économiques au niveau de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Samir Houguelaouène. D’après lui,  le maintien du prix du GPL-c à 9 DA et l’augmentation des prix des autres carburants engendreraient une augmentation de la consommation du GPL-c à 500 000 tonnes. Le même responsable avait, d’ailleurs, constaté que la mise en œuvre de la nouvelle tarification des carburants depuis janvier 2016 s`est traduite par  une nette croissance de la consommation du GPL-c, qui est passée à 350 000  tonnes en 2016, en hausse de 28%, alors que la consommation des autres  carburants a enregistré une baisse de 2 à 3%. Pour Naftal, le plus grand potentiel  convertible en GPL-c est enregistré dans 5 wilayas (Alger, Blida, Oran, Constantine et Annaba) avec 100 000 véhicules (48,14% du parc automobile national), alors que le plus faible potentiel touche 11 wilayas avec 20 000 véhicules (3,72% du parc) dont la plupart relèvent du sud du pays.  En somme, 260 000 véhicules en circulation sont enregistrés à ce  jour ayant consommé 300 000 tonnes du GPL-c en 2016, alors que  Naftal prévoit 145 000 conversions/an à partir de 2019. Concernant les capacités de conversion opérationnelles, le nombre de centres réalisés par Naftal est passé de 37 en 2016 à 43 en avril 2017, où il a été enregistré 2277 stations-service composées de  639 avec GPL-c et 1638 sans ce carburant propre. Dans son programme de développement du réseau GPL-c pour 2017-2021, Naftal  prévoit la réalisation de 1624 stations-service.  

Recul des investissements en 2017 : L’industrie pétrolière au plus bas

L’industrie mondiale du pétrole a enregistré en 2017 son plus faible volume d’or noir découvert depuis 1940, avec moins de 7 milliards de barils équivalent pétrole (bep), en raison de la baisse des investissements pétroliers, d’après le cabinet d
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Recul des investissements en 2017 : L’industrie pétrolière au plus bas

L’industrie mondiale du pétrole a enregistré en 2017 son plus faible volume d’or noir découvert depuis 1940, avec moins de 7 milliards de barils équivalent pétrole (bep), en raison de la baisse des investissements pétroliers, d’après le cabinet de consultants norvégien Rystad Energy. Jusqu’ici, le plus faible volume de pétrole découvert a été enregistré en 2016 avec huit milliards de bep. Le chiffre de 2017 est en baisse de plus de moitié par rapport aux 15 milliards de bep découverts en 2014 et 2015, a ajouté la même source, citée par l’agence APS. «En 2017, les volumes découverts atteignaient en moyenne 550 millions de barils d’équivalent pétrole par mois», a précisé Sonia Mladá Passos, analyste principale chez Rystad Energy. Et de relever que «le plus inquiétant est le fait que le taux de remplacement des réserves pour l’année en cours n’a atteint que 11% (pour le pétrole et le gaz combinés), comparé à plus de 50% en 2012». Le taux de remplacement des réserves mesure le volume de pétrole découvert par rapport à ce qui est produit au cours d’une année donnée. Donc, il reviendrait à l’industrie de découvrir 100% de ce qu’elle produit pour éviter une baisse des réserves. Cette situation est la conséquence d’une troisième année consécutive de faibles budgets d’exploration dans l’amont pétrolier, en raison de la faiblesse des prix du pétrole qui a gravement affecté les recettes des compagnies du secteur, analyse le cabinet Rystad Energy. Il prédit que cette situation devrait perdurer en 2018, car les dépenses d’exploration des plus importantes entreprises du secteur ne sont toujours pas proches de celles de 2014. Les compagnies pétrolières ont continué l’an dernier à réduire massivement leurs investissements, selon des chiffres publiés en avril par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui s’inquiétait pour la sécurité énergétique mondiale. Pour l’AIE, «ce fort ralentissement» de l’activité du secteur conventionnel «ajoute un sujet d’inquiétude pour la sécurité énergétique mondiale dans un contexte de risques géopolitiques croissant dans plusieurs pays producteurs importants, comme le Venezuela». Les découvertes de pétrole sont tombées à 2,4 milliards de barils l’an dernier, contre une moyenne de 9 milliards de barils par an durant les 15 dernières années, tandis que «le nombre de projets qui ont reçu une décision finale d’investissement ont chuté à leur plus bas niveau depuis les années 1940», s’alarmait le bras énergétique des pays de l’OCDE. Et cette situation devrait se maintenir cette année, avec une nouvelle baisse des dépenses d’investissements pour la troisième année consécutive, prévenait encore l’agence. Ce recul se concentre sur les gisements de ressources conventionnelles. Les nouveaux projets lancés pour exploiter ces ressources ont représenté un volume de 4,7 milliards de barils, soit une baisse de 30% sur un an. Ceci dit, l’AIE a noté la «résilience» des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis. Les investissements sont repartis à la hausse l’an dernier, alors que les coûts de production ont baissé de moitié depuis 2014. Le manque d’investissement dans le secteur pétrolier des dernières années risque d’affecter les approvisionnements à l’avenir, soulignait pour sa part en octobre dernier le PDG du géant pétrolier saoudien Aramco, Amin Nasser. «Peu d’investissements ont été consacrés au secteur de l’énergie (...). Des investissements de 1000 milliards de dollars ont été reportés ou annulés», avec la chute du prix du baril de ces dernières années, avait déclaré le patron d’Aramco. Sur ce montant, 300 milliards de dollars auraient dû aller à l’exploration et 700 milliards au développement des gisements pétroliers, selon ses estimations. «Cela aura un impact sur l’avenir de l’énergie si rien n’est fait», a précisé le PDG d’ Aramco, en référence à une éventuelle pénurie de pétrole. Selon Amin Nasser, le monde aura besoin de plus de pétrole étant donné «l’épuisement naturel des gisements et l’augmentation normale de la demande».  

Commerce et économie au sud du pays : Les propositions du FCE

Hammadi Athmane, doyen des présidents des Chambres de commerce et délégué du FCE à Béchar, a réitéré cette semaine ses propositions en vue de mettre à niveau plusieurs segments de l’économie nationale fortement éprouvée par la conjoncture actue
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Commerce et économie au sud du pays : Les propositions du FCE

Hammadi Athmane, doyen des présidents des Chambres de commerce et délégué du FCE à Béchar, a réitéré cette semaine ses propositions en vue de mettre à niveau plusieurs segments de l’économie nationale fortement éprouvée par la conjoncture actuelle. Pour le délégué de l’organisation patronale, le réajustement économique et les équilibres recherchés doivent cibler les énormes potentialités non exploitées dans les régions du Sud, ainsi que la volonté d’élimination des entraves bureaucratiques qui concourent au blocage. A cet effet, il a préconisé des mesures concrètes de facilitation en matière de circulation des biens et produits commerciaux, notamment en faveur des transporteurs et opérateurs économiques pour créer un nouvel espace commercial régional au bénéfice des populations du Sud. Parmi les mesures recommandées, il a cité la suppression en priorité du passavant exigé par les douanes algériennes et qui constitue, à ses yeux, une entrave certaine à la circulation des marchandises du Nord vers le Sud pour la majorité des transporteurs terrestres et autres fournisseurs qui se sont plaints et pourtant, ajoute-t-il, détenteurs de documents dûment délivrés (factures, registres de commerce) par des organismes habilités. Le passavant est considéré comme un obstacle à l’exercice du métier de transporteur. Il est difficile d’évaluer les répercussions fâcheuses que génère le document en question, mais qui ne sont plus à démontrer : confiscation de marchandises, saisie de moyens de transport au contrôle douanier, mesure répressive suivie d’une surévaluation des coûts, amplification du marché parallèle, ventes aux enchères par les Douanes de produits saisis. Il faut ajouter que cette situation, indique-t-il, crée des contentieux, entre transporteurs concernés et douaniers, devant les tribunaux. La suppression du document douanier s’impose dans une conjoncture d’évolution de l’économie algérienne et son ouverture à l’extérieur, assure-t-il. L’intervenant a préconisé d’autres mesures en vue de renforcer l’économie du pays par la proposition de créer des zones franches à Adrar et à Tamanrasset dans les régions du Sud, pour encourager les échanges commerciaux avec les pays africains. Il a suggéré en particulier l’instauration d’une zone franche à Tindouf pour les échanges commerciaux avec la Mauritanie. Ces zones franches ainsi instaurées parachèveront l’étendue du réseau économique et commercial avec les pays africains qui, sans doute, ne manqueront pas de saluer l’initiative d’autant plus que l’Algérie jouit auprès de ces pays d’un grand prestige datant de plusieurs décennies. Elles vont leur permettre de mieux connaître et apprécier les produits de nouvelle génération fabriqués en Algérie. Le représentant de l’organisation patronale s’est félicité de la construction de la nouvelle voie de communication en cours de finition reliant Adrar à Tindouf et aussi de la réalisation de la route partant de Tindouf vers la Mauritanie, œuvre d’importance stratégique, passerelle de raffermissement des liens tissés entre les deux pays et, par ricochet, vers l’Afrique occidentale. Les liens entre les deux pays limitrophes seront renforcés par d’intenses échanges de produits et biens de consommation. Néanmoins, il a insisté sur l’accélération et la mise en place d’instruments juridiques et autres mécanismes financiers devant encadrer toutes les opérations d’échange. Dans le même sillage, la mise à niveau de l’économie et sa modernisation appellent aussi, suggère le représentant du FCE, à inclure l’importante et incontrôlable masse monétaire en circulation. Celle-ci doit être régulée par des mécanismes susceptibles de changer en profondeur les habitudes et la mentalité des thésauriseurs. Le commerçant comme le citoyen seront appelés, grâce à des réformes, à utiliser la carte bancaire pour leurs futures transactions commerciales. Le processus d’ajustement de l’économie algérienne doit impérativement être suivi, dans une première étape, par l’ouverture indispensable d’une banque algérienne sur le sol mauritanien qui permettrait aux opérateurs économiques algériens d’effectuer en toute légalité leurs opérations de change. Car l’absence d’une banque algérienne en Mauritanie, a-t-il révélé, est une aubaine et une opportunité pour les banques étrangères installées dans ce pays pour exploiter temporairement les fonds algériens déposés à leur niveau avant de les transférer plus tard vers l’Algérie.                     

Pétrole : Les prix en hausse de 20% en 2017

Les experts voient dans cette remontée assez soutenue des prix du pétrole les signes d’un rééquilibrage du marché, qui pourrait se renforcer de valeurs positives en 2018. Les prix du pétrole affichent, en cette fin d’année 2017, des notes très p
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Pétrole : Les prix en hausse de 20% en 2017

Les experts voient dans cette remontée assez soutenue des prix du pétrole les signes d’un rééquilibrage du marché, qui pourrait se renforcer de valeurs positives en 2018. Les prix du pétrole affichent, en cette fin d’année 2017, des notes très positives, le baril d’or noir ayant même atteint, il y a quelques jours, ses plus hauts niveaux en deux ans, sur les places boursières de Londres et de New York. Une progression entamée il y a quelques mois, permettant aux cours du pétrole de progresser de 20% au cours de cette année, en comparaison avec 2016. Une remontée qui continuait hier, lors des derniers échanges électroniques de l’année, dans un marché fermé à Londres, pour les vacances de fin d’année. La cotation du baril continuait ainsi à se maintenir au-dessus de 66 dollars pour le brent qui a atteint son plus haut niveau le 26 décembre, à 67,02 dollars sur l’InterContinental Exchange de Londres, depuis la mi-mai 2015, alors que le brut américain, côté sur le New York Mercantile Exchange, a franchi plusieurs fois, ces derniers jours, les 60 dollars, une valeur jamais égalée depuis juin 2015. Les experts voient dans cette remontée assez soutenue des prix du pétrole, les signes certains d’un rééquilibrage du marché, qui pourrait se renforcer de valeurs positives en 2018. Une moyenne de 60 dollars est d’ores et déjà pronostiquée pour l’année prochaine, au vu des oscillations des prix du pétrole constatée ces derniers mois. La démarche de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui a su trouver un terrain d’entente et les termes d’une coordination réussie avec les pays non OPEP dont la Russie, a grandement contribué, selon les experts, à résorber une offre trop abondante et à relancer les prix, en dépit d’une forte concurrence du schiste américain dont l’effort de forage a été ragaillardi par la remontée des cours. Même si beaucoup de facteurs externes renforcent également la courbe ascendante de la cotation, ce sont les indices sur le recul de l’excédent de l’offre mondiale de pétrole — constaté depuis quelques mois dans le sillage de l’accord de l’OPEP et ses alliés — qui influent le plus sur les prix, comme en attestent les récents rapports de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de l’OPEP. Des rapports qui font état d’une progression soutenue du prix du pétrole tout au long de l’année qui s’achève. Jeudi, le pétrole a ainsi terminé en hausse à Londres et à New York, soutenu par une baisse plus marquée que prévu des stocks américains de pétrole brut et un premier recul de la production dans le pays, depuis plusieurs semaines. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c’était le dernier jour de cotation, a clôturé à 66,72 dollars sur l’InterContinental Exchange, en hausse de 28 cents par rapport à la clôture de mercredi. Hier, dans les échanges électroniques, la courbe restait ascendante avec une cotation installée au-dessus de 66 dollars à Londres et 60 dollars à New York. Selon un rapport hebdomadaire du département américain de l’Energie (DoE) jeudi, les réserves commerciales de brut ont chuté de 4,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 22 décembre, contre un recul attendu de 3,75 millions de barils, selon les analystes. La production américaine a, quant à elle, baissé pour la première fois après sept semaines de records consécutifs depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983, à 9,75 millions de barils. «Cela dit, on reste à des niveaux de production très élevés et la barre des 10 millions de barils par jour sera bientôt franchie», a commenté un analyste, cité par l’AFP. Les exportations américaines ont, par ailleurs, surpris dans le rapport du DoE, s’affichant en recul à 1,21 million de barils par jour, contre 1,86 million de barils par jour une semaine auparavant, les analystes s’attendant à un chiffre supérieur suite aux perturbations liées à la fermeture d’un oléoduc en mer du Nord, limitant la distribution de brut dans la région. L’oléoduc de Forties, par lequel passent habituellement l’équivalent de 400 000 à 450 000 barils de pétrole chaque jour, est fermé depuis le début du mois, mais son opérateur Ineos a affirmé, il y a quelques jours, que les réparations étaient désormais finies et que des tests de pressurisation étaient en bonne voie. Les marchés suivaient également les conséquences d’une explosion, mardi, sur un oléoduc en Libye qui transporte, habituellement, selon les analystes, entre 70 000 et 100 000 barils par jour. Eléments qui n’ont pas permis aux volumes des échanges de décoller franchement, de nombreux investisseurs ayant quitté les salles de marché pour la semaine entre Noël et le Nouvel An.  

Les recettes de la fiscalité pétrolière augmentent

A la faveur de l’amélioration des cours mondiaux du brut, le produit de la fiscalité pétrolière effectivement réalisée, au terme des huit premiers mois de 2017, a enregistré une hausse de près de 21% en comparaison avec la même période de l’ann
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Les recettes de la fiscalité pétrolière augmentent

A la faveur de l’amélioration des cours mondiaux du brut, le produit de la fiscalité pétrolière effectivement réalisée, au terme des huit premiers mois de 2017, a enregistré une hausse de près de 21% en comparaison avec la même période de l’année écoulée, rapportait hier l’APS, citant des statistiques du ministère des Finances. Ainsi, entre janvier et fin août derniers, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont été de l’ordre de 1415,1 milliards de dinars, contre 1171,6 milliards sur la même période de 2016. Une amélioration sensible, suscitée, faut-il le préciser, par la hausse de la valeur du baril de pétrole, dont le prix moyen sur les marchés mondiaux s’est établi à 51,7 dollars durant la période considérée, contre 43,5 dollars une année plus tôt, alors que la loi de finances pour 2017 a été basée sur un prix de référence du pétrole à 50 dollars le baril. Parallèlement à cette amélioration des recettes de la fiscalité du pétrole, les ressources budgétaires ordinaires ont également enregistré une hausse de l’ordre de 22%, en s’établissant à 2966,95 milliards de dinars de janvier à fin août derniers, contre 2434,4 milliards sur les 8 premiers mois de 2016. Dans le détail, précise le bilan du ministère des Finances, les ressources ordinaires effectivement recouvrées sur la période en question sont composées de recettes fiscales ordinaires de l’ordre de 1 801,92 milliards de dinars sur les 8 premiers mois de 2017 (contre 1683,52 milliards sur la même période de 2016), de recettes ordinaires de 180,95 milliards de dinars (contre 103,32 milliards), des recettes d’ordres, dons et legs de 27 millions de dinars (contre 24 millions) et de recettes exceptionnelles de 984,05 milliards de dinars (contre 647,53 milliards). Aussi, les recettes budgétaires globales (fiscalité pétrolière et ressources ordinaires comprises) ont atteint 4 382,05 milliards de dinars entre janvier et fin août 2017, contre 3606 milliards sur la même période de 2016, en hausse de 21,52%, soit un taux de réalisation de près de 78% sur les 8 premiers mois de l’année. Pour ce qui est des dépenses budgétaires effectivement engagées, il est fait état d’une légère hausse, de l’ordre de 1,2%, par rapport à la même période de 2016, soit un montant de 5127,76 milliards de dinars de janvier à août derniers, contre 5066,82 milliards une année plus tôt. Au titre de ces mêmes périodes de comparaison, le déficit du Trésor public, souligne enfin le ministère des Finances, a donc enregistré un recul de près de 41%, baissant ainsi à 917,85 milliards de dinars à fin août passé, contre un déficit de 1 552,56 milliards à la même période de 2016.

Registre du commerce : La durée de validité fixée à deux ans pour les importateurs

La durée de validité des extraits du registre du commerce délivrés pour l’exercice de certaines activités, notamment l’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, a été fixée à deux ans reno
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Registre du commerce : La durée de validité fixée à deux ans pour les importateurs

La durée de validité des extraits du registre du commerce délivrés pour l’exercice de certaines activités, notamment l’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, a été fixée à deux ans renouvelables, selon un arrêté ministériel publié dans le Journal officiel n°72, cité par l’agence APS. Ce texte réglementaire, signé le 2 novembre 2017 par le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, stipule que «la durée de validité des extraits du registre du commerce, délivrés aux assujettis en vue de l’exercice des activités d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, est fixée à deux années renouvelable». A l’expiration de cette durée de validité, «le registre du commerce devient sans effet, et la société commerciale concernée doit demander sa radiation dans le cas où elle exerce uniquement l’activité de l’importation pour la revente en l’état», précise l’arrêté ministériel. En revanche, «la société doit procéder à la modification de son registre du commerce en supprimant l’activité concernée, dans le cas où elle exerce plusieurs activités. A défaut, la radiation du registre du commerce est demandée par les services de contrôle habilités», note le document. Dans le cas où la société commerciale souhaite renouveler son registre du commerce pour l’exercice des activités d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, «elle dispose, avant l’expiration de sa durée de validité, d’un délai de 15 jours pour procéder à son renouvellement», relève le texte de loi. Le même décret ajoute, toutefois, que «les opérations d’importation réalisées pour propre compte, par tout opérateur économique dans le cadre de ses activités de production, de transformation et/ou de réalisation, dans la limite de ses propres besoins, ne sont pas soumises aux dispositions de cet arrêté». D’après l’arrêté ministériel, la durée de validité du registre du commerce est portée sur l’extrait du registre du commerce, dans un emplacement réservé à cet effet. A ce titre, les sociétés commerciales déjà inscrites au registre du commerce pour l’exercice des activités d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, disposent d’un délai de six mois, à compter de la date de publication au Journal officiel de cet arrêté, pour se conformer à ses dispositions. Passé ce délai, «les extraits du registre du commerce non conformes deviennent sans effet», prévient le texte en question. «La radiation du registre du commerce des sociétés commerciales concernées est demandée par les services de contrôle habilités», conclut le document. Pour rappel, le secteur du commerce extérieur comptait 43 418 opérateurs en 2016, dont 41 788 importateurs. Le nombre des importateurs a connu une quasi-stagnation en 2016 par rapport à l’année précédente, avec une hausse de seulement 0,5%.

Banques : les crédits à l’économie devraient croître de plus de 10% en 2017

Les crédits bancaires accordés à l’économie devraient enregistrer une croissance annuelle supérieure à 10% en 2017 après une croissance de 7% affichée au 1er semestre, a indiqué le président de l’ABEF, Boualem Djebbar. Ces crédits avaient pro
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Banques : les crédits à l’économie devraient croître de plus de 10% en 2017

Les crédits bancaires accordés à l’économie devraient enregistrer une croissance annuelle supérieure à 10% en 2017 après une croissance de 7% affichée au 1er semestre, a indiqué le président de l’ABEF, Boualem Djebbar. Ces crédits avaient progressé de 15,3% en 2016 et de 16,6% en 2015, selon la Banque d’Algérie. M. Djebbar a souligné que l’entrée en vigueur du financement non conventionnel, à la fin 2017, permettra d’injecter de la liquidité pour les programmes d’équipement, ce qui améliorera par conséquent la liquidité bancaire et permettra le maintien de la croissance des crédits à l’économie. Il a rappelé que 75% des crédits bancaires accordés à l’économie sont des crédits à long/moyen termes destinés à financer les investissements. En dépit de la diminution des ressources des banques et en raison des déficits des paiements extérieurs, les crédits à l’économie ont poursuivi leur progression au 1er semestre 2017 au rythme de 7% contre 6,4% au 1er semestre de 2016 et 2,2% au second. Ce rythme d’expansion des crédits, dans le contexte de diminution des ressources des banques, a nécessité le recours de plusieurs banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie au cours du second semestre de 2017. La part des crédits accordés au secteur public est passée de près de 50% à fin 2016 à 49,2% à fin juin 2017. La part des crédits accordés au secteur privé est quant à elle passée de 50% à 50,78% dont 7,04% aux ménages. A la fin 2016, l’encours des crédits bancaires avait atteint 8000 milliards de DA.

Iris veut briller, Starlight se place en challenger

La 26e Foire de la production nationale a permis à de nombreuses marques algériennes d’exposer leurs produits, mais aussi leurs stratégies, en matière de conquête des marchés national et d’exportation. La société Essalem Electronics–Starlight
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Iris veut briller, Starlight se place en challenger

La 26e Foire de la production nationale a permis à de nombreuses marques algériennes d’exposer leurs produits, mais aussi leurs stratégies, en matière de conquête des marchés national et d’exportation. La société Essalem Electronics–Starlight a divulgué, lors d’une conférence de presse, qu’elle détient près de 14% de parts de marché sur l’ensemble des produits et que ses investissements ont atteint les 100 millions de dollars en 2017. Avec un taux d’intégration du produit national dépassant les 85%, la société Essalem Electronics- Starlight, qui emploie une main-d’œuvre nationale, mise sur un meilleur rapport qualité/prix sur ses différentes gammes de produits, notamment les réfrigérateurs en «Nofrost» et «Defrost», fabriqués sous plusieurs modèles des plus performants, offrant davantage de capacité (espace), avec une technologie moderne intégrée permettant une meilleure conservation des aliments. Faisant de la diversification de ses produits, à travers ses différentes usines implantées sur le territoire national, son cheval de bataille, cette société fabrique actuellement une gamme très variée de produits allant des réfrigérateurs, congélateurs et les climatiseurs aux téléviseurs et la téléphonie. Elle possède une méga usine à Tébessa sur une superficie de 80 000 m2 qui fabrique 250 000 unités par an. Une autre usine sera implantée à Bouira et pourra accroître la production de 100 000 unités par an. Les réfrigérateurs Starlight ont un coefficient de performance élevé, ce qui les positionne à la classe énergétique A (consommation faible en énergie). Iris, acteur du secteur électronique, électroménagers, et IT&Mobile, a aussi participé à cette foire. Sur une surface de plus de 400 m², les visiteurs intéressés par les produits de la marque, ont découvert en exclusivité les dernières innovations sur les différentes gammes des produits électroménagers, électroniques et mobiles. Iris a dévoilé sa première Android TV Ultra HD-4K, «une première en Afrique, un joyau technologique qui offre plusieurs fonctionnalités», selon un communiqué de presse. Les produits blancs ont aussi été à l’honneur, avec l’arrivée du petit électroménager (presse agrume, mixeur à bras, centrifugeuse et des robots multifonctions qui vont compléter la gamme). L’appétit d’Iris semble sans limite pour avoir une plus grande part de marché. Le taux de croissance a été jusque-là à deux chiffes (40%), mais il y a un rétrécissement du marché. La crise a touché tous les concurrents. Il y a une baisse sur le plan de la consommation. Mais le produit Iris reste demandé.  

Agriculture : La production nationale couvre 70% des besoins alimentaires

La production des céréales est passée de 9,3 millions de quintaux (Mq) en 2000 à 34,3 Mq en 2016, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture. La production agricole nationale couvre plus de 70% des besoins alimentaires de la populat
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Agriculture : La production nationale couvre 70% des besoins alimentaires

La production des céréales est passée de 9,3 millions de quintaux (Mq) en 2000 à 34,3 Mq en 2016, selon le secrétaire général du ministère de l’Agriculture. La production agricole nationale couvre plus de 70% des besoins alimentaires de la population, selon un responsable du ministère de l’Agriculture, cité par l’agence APS. «Aujourd’hui, l’Algérie assure plus de 70% de son alimentation par la production nationale. Elle dégage aussi des excédents pour certains produits qui lui permettent d’être présente sur le marché international, dont les dattes, l’huile d’olive, les produits maraîchers, la pomme de terre et les fruits», a soutenu avant-hier Belkacem Chadi, secrétaire général au ministère de l’Agriculture, lors d’une rencontre sur l’agriculture, organisée en marge de la Foire de la production algérienne. Ces résultats qualifiés de «très encourageants» ont été obtenus grâce aux réformes engagées par son ministère durant les deux dernières décennies. Dans le détail, la production des céréales est passée de 9,3 millions de quintaux (Mq) en 2000 à 34,3 Mq en 2016, en hausse de 268%, a-t-il noté dans sa présentation du bilan de réalisation du secteur entre 2000 et 2016. La production en blé dur est passée de 4,86 Mq à 19,3 Mq (+298%), alors que celle du blé tendre a enregistré une hausse de 83% en passant de 2,7 Mq à 5,02 Mq. Idem pour la tomate destinée à la transformation industrielle, dont la production est passée de 4,7 Mq à 12,3 Mq (+160%), tandis que pour le maraîchage, sa production est passée de 33,08 Mq à 131,03 Mq. Pour ce qui est de la pomme de terre, sa production est passée de 12,07 Mq à 47,8 Mq entre les deux périodes de comparaison, alors que les dattes ont enregistré une hausse de 182% en passant de 3,6 Mq à 10,2 Mq. Les viandes ont aussi enregistré une hausse dans leur production en passant de 2,5 Mq à 5,3 Mq (+114%), tandis que les viandes blanches ont atteint 5,1 Mq en 2016 contre 1,9 Mq en 2000. Pour le lait, l’Algérie a produit 3,5 millions de litres en 2016 contre 1,5 millions de litres en 2000 (+127%). D’autres produits ont également enregistré des hausses en matière de production : les œufs (+231%), l’avoine (+783%), les fourrages (+987%), les légumes secs (+241%), le tabac (+38%), les oignons (+383%) et la viticulture (+180%). Selon le même responsable, la valeur de la production agricole a atteint plus de 3000 milliards de dinars en 2016, soit l’équivalent de près de 30 milliards de dollars, contre 359 milliards (5 milliards de dollars) en 2000, soit une contribution du secteur de l’agriculture dans le PIB de l’ordre de 12%, contre 8% en 2000. Le secteur emploie 1,24 million de travailleurs permanents, auxquels s’ajoute l’insertion des jeunes diplômés du secteur avec la création de 22 253 micro-entreprises dans le segment de l’appui aux exploitations agricoles. A propos des perspectives du secteur à moyen terme, Belkacem Chadi a fait savoir que le plan de développement arrêté repose sur divers axes, tels l’extension des superficies irriguées, le développement de la mécanisation et la résorption de la jachère. A ce titre, les volumes de production dans les filières principales vont continuer à progresser à l’horizon 2022 : 53 millions de quintaux de céréales, 69,5 millions de quintaux de pommes de terre, 11 millions de quintaux de dattes, 6,3 millions de quintaux de viandes rouges, 6,7 millions de quintaux de viandes blanches et 4,8 milliards de litres de lait frais.

Vers un désengagement de l’Etat des hôtels publics

L’Etat ira-t-il vers l’ouverture du capital des établissements hôteliers publics ? Cette option n’est en tout cas pas à écarter, voire même fortement envisagée, surtout dans la délicate conjoncture économique que traverse l’Algérie. Lors d
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Vers un désengagement de l’Etat des hôtels publics

L’Etat ira-t-il vers l’ouverture du capital des établissements hôteliers publics ? Cette option n’est en tout cas pas à écarter, voire même fortement envisagée, surtout dans la délicate conjoncture économique que traverse l’Algérie. Lors de la cérémonie de signature des contrats de performance, lundi dernier, à l’hôtel El Aurassi (Alger), Lazhar Bounafaa, président-directeur général (PDG) du groupe Hôtellerie Tourisme et Thermalisme (HTT), n’a pas fait dans la nuance. Il a mis en exergue dans son discours un état des lieux qui fait ressortir les paramètres suivants : «Fort endettement, situation financière déstructurée avec certaines filiales au bord de la faillite, management archaïque loin des réalités managériales des structures touristiques d’aujourd’hui, ressource humaine à la fois pléthorique et insuffisamment formée, sensibilisée et impliquée, qualité des services loin des standards internationaux à l’exception des trois établissements : El Aurassi, Sofitel et Mercure.» Il faut ajouter à ce sombre tableau les équipements et infrastructures vétustes et inadaptés aux attentes du marché et des touristes. Il s’agit dorénavant de «bien conduire sa filiale selon des repérages négociés et consensuels entre la filiale et le groupe HTT». Certains analystes affirment que l’Etat n’a pas vocation à gérer un hôtel. S’il y a un secteur dans lequel l’Etat devait se désengager, c’est bien celui du tourisme. D’autres nuancent néanmoins en ajoutant qu’il y a peut-être des joyaux et des fleurons qui doivent rester dans le giron de la puissance publique (des hôtels historiques à Alger) tels qu’El Djazaïr ou El Aurassi, qui ont un cachet particulier. Les schémas managériaux d’autrefois ont conduit à la situation catastrophique d’aujourd’hui. Le groupe HTT est obligé de changer son modèle de gestion. Le contrat de performance s’apparente à un guide pour les entreprises qui permettra de mettre en place des plans d’action opérationnels intégrant des paramètres qui répondent au mieux aux besoins de ces dernières. Le groupe veut instituer, à travers ces contrats, une déclinaison systématique des objectifs en indicateurs. Ces indicateurs ont été fournis à partir d’informations provenant directement des gestionnaires et ils ont été adoptés après consensus. Il y a un autre facteur à prendre en compte : l’arrivée de plusieurs concurrents qui prennent de plus en plus de parts de marché aux hôtels publics. Le secteur passera de 110 000 lits à 210 000 en 2021. Il y a 1882 projets agréés, 698 sont en cours de construction, selon les chiffres donnés par Hacène Mermouri, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, lors de son passage au forum de la Chaîne 1 (Radio nationale). Avec cette rénovation, ces hôtels visent plusieurs objectifs : meilleure visibilité, développement d’une stratégie de différenciation et valorisation de l’offre. Des défaillances en série En gros, on distingue trois catégories d’hôtels en Algérie : le groupe HTT public, les privés avec une dominance de gestion familiale et la Société d’investissement hôtelier (SIH), chargée de construire des infrastructures hôtelières et de les mettre sous management international afin de donner l’exemple aux investisseurs et attirer les grands groupes hôteliers à investir en Algérie, et dirigé par le très influent directeur de Club des Pins, Hamid Melzi. Une vaste opération de modernisation du parc hôtelier public a été lancée il y a quelques années. Elle vise non seulement la réhabilitation et la modernisation des infrastructures hôtelières publiques, dans l’objectif de les aligner sur les normes internationales en matière de prestations à la clientèle, mais aussi l’extension de leurs capacités d’accueil et la création de nouvelles prestations. Mais le rythme de concrétisation de ces projets a été jusque-là lent et les retards s’accumulent… Selon Lazhar Bounafaa, «fin janvier 2018 est le délai fixé pour que tous les travaux de réhabilitation soient lancés et l’opération de réhabilitation des hôtels publics se terminera en 2021». L’arrivée des chaînes est un élément créateur de valeurs pour le marché algérien, puisque chaque groupe va contribuer à travers ses propres réseaux de distribution internationaux, notamment les centrales de réservations et les bureaux de vente régionaux à l’échelle mondiale, à générer des clients et des nuitées pour les hôtels qui n’auraient pas existé sans leur présence. La présence des chaînes hôtelières est également bénéfique pour élever le niveau des produits et des prestations qui seront proposés à travers tout le pays.  Face à l’impasse financière, l’ouverture du capital des hôtels publics peut être une manière d’accroître leur rentabilité et renflouer les caisses. Mais selon les observateurs, l’Etat doit revoir les outils et les instruments réglementaires, former le personnel, créer un environnement propice et mettre l’accent sur le management.

Le nombre de PME demeure très faible

Le maillage des petites et moyennes entreprises (PME) reste encore très faible en Algérie et loin des standards internationaux. Actuellement, le pays compte seulement 1 220 000 PME en activité recensées à travers tout le territoire, selon des statistiq
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Le nombre de PME demeure très faible

Le maillage des petites et moyennes entreprises (PME) reste encore très faible en Algérie et loin des standards internationaux. Actuellement, le pays compte seulement 1 220 000 PME en activité recensées à travers tout le territoire, selon des statistiques fournies, hier à Alger, par un représentant du ministère de l’Industrie et des Mines. S’exprimant lors d’une rencontre consacrée au secteur de l’industrie, organisée en marge de la Foire de la production nationale à la Safex, Mourad Arif, directeur général de la PME au ministère de l’Industrie et des Mines, a fait savoir que le nombre des PME algériennes répertoriées à travers le pays équivaut à 20 PME/1000 habitants. Cette moyenne est en dessous des normes internationales (45-60 PME/1000 habitants). En moyenne, une PME algérienne emploie uniquement trois personnes. Sans ambages, Mourad Arif reconnaît que la stratégie mise en place pour développer le tissu des PME et de l’entreprise en général n’a pas eu les résultats escomptés. «Il faut créer 1,5 million de PME pour atteindre les standards internationaux», a recommandé le directeur général de la PME au ministère de l’Industrie et des Mines. Sur l’ensemble des PME listées, la majorité active dans le secteur des services et du BTPH alors que seulement 10% se sont spécialisés dans des activités industrielles. Il s’agit là encore d’une des tares du tissu industriel national. L’autre constat est que le tissu industriel algérien, hors grandes entreprises, est composé à 90% de très petites entreprises (TPE), souvent vulnérables. «L’effort de densification du tissu économique doit passer par la création de plus en plus de PME dans les activités industrielles et numériques», a plaidé Mourad Arif. Outre la faiblesse du maillage du tissu des PME, celui-ci souffre également d’une répartition géographique inégalitaire puisque la majorité des PME se concentrent dans le nord du pays. «La loi sur la PME ambitionne d’appuyer l’émergence des activités des PME», a précisé M. Arif, en évoquant la création d’une agence chargée de l’exécution des politiques en direction des PME. Pour sa part, Kheireddine Medjoubi, secrétaire général au ministère de l’Industrie et des Mines, a assuré que le potentiel national reste inexploité. «L’Algérie traverse une période très difficile en raison de la pression née de la chute des prix du pétrole (…). Actuellement, nous avons un bourgeon d’industrie grâce notamment à des projets de partenariat», a-t-il souligné, en citant des projets réalisés dans le secteur de l’automobile et celui des mines. «Mais tout cela reste loin des objectifs escomptés» par le gouvernement, a reconnu Kheireddine Medjoubi.    

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