Algeria



Les secrets bien gardés des «officines»

Concrètement, comment nos autorités s’y prennent-elles pour protéger le vaste et très alléchant marché à l’import (2 à 2,5 milliards de dollars/an, en moyenne)? Ce sont justement les Douanes algériennes qui occupent les premières lignes dans le
El Watan - Economie

Les secrets bien gardés des «officines»

Concrètement, comment nos autorités s’y prennent-elles pour protéger le vaste et très alléchant marché à l’import (2 à 2,5 milliards de dollars/an, en moyenne)? Ce sont justement les Douanes algériennes qui occupent les premières lignes dans le champ de bataille contre les animateurs du commerce illicite des faux médicaments. C’est pourquoi, la fraude sur l’origine, l’institution en a fait l’une de ses priorités majeures. «Notre administration coopère activement avec des institutions et organismes, leaders mondiaux, en matière de lutte contre la contrefaçon des produits pharmaceutiques, car nous sommes conscients de l’ampleur prise par le phénomène qui représente au moins 5% du marché mondial des médicaments qui se situe actuellement à 800 milliards de dollars et qui pourrait dépasser les 1000 milliards de dollars à partir de 2017», a souligné un officier supérieur de la Direction régionale des Douanes de Annaba. Selon la même source, ces cinq dernières années, plusieurs dizaines de cadres supérieurs de l’institution ont été initiés aux procédés et aux techniques de contrôle les plus récents et efficaces dans de grandes Ecoles des Douanes d’Europe, d’Asie, des USA et du Japon. Et ce, en plus des programmes de formations cycliques organisées par l’Organisation mondiale des Douanes (OMD), à pied d’œuvre dans la lutte anti-contrefaçon eu égard aux dimensions spectaculaires prises par le trafic illicite de produits contrefaits. Un fléau planétaire qui génère aux groupes criminels, bon an mal an, 200 à 250 milliards de dollars, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Notre interlocuteur des Douanes se veut, lui aussi, rassurant : l’activité des importateurs qui contrôlent le plus gros des achats algériens en médicaments, passe au peigne fin, car s’agissant de produits hautement sensibles. Mais, estime-t-il, cela reste insuffisant, la coopération des laboratoires nationaux et étrangers pour la formation de nos agents s’avérant plus que nécessaire pour une lutte plus efficace contre le phénomène de la contrefaçon. En  la matière, «des conventions ont été signées par notre administration avec de grandes firmes étrangères activant dans les cosmétiques, l’habillement ou l’automobile, représentées dans notre pays. En cas de suspicion de fraude sur l’origine, ces représentants ou les avocats de ces firmes sont automatiquement saisis et ils ont un délai de 10 jours pour agir et nous informer de la saisine de la justice. Le fruit de cette coopération est de plus en plus perceptible. Nous souhaiterions que cela puisse s’étendre à la filière du médicament». Des laboratoires étrangers présents en Algérie qui seraient victimes ou auteurs de pratiques frauduleuses telles que la contrefaçon ? «Il en a existé et il en existe toujours, mais je ne peux en dire plus», se contente d’affirmer la même source douanière. Autant dire que la confidentialité, eu égard aux croisements d’intérêts dont se distingue le secteur, est loin d’être une particularité algérienne. Le principe de la discrétion semble être soigneusement entretenu partout dans le monde. De redoutables «officines» comme le Couterfeinting Intellignence Bureau (CIB), FBI version britannique, ont pu constituer une banque, très fournie de données et détails sur le marché des faussaires. Néanmoins, ces données sont, rarement, pour ne pas dire jamais, partagées, à en croire différentes expertises et rapports européens : «….même si les responsables du CIB ont une image précise du marché des faussaires à travers les détails et données qu’ils ont pu stocker, ils n’ont pas le droit d’en dire plus car les grands groupes pharmaceutiques concernés tiennent beaucoup à la confidentialité…. Les producteurs de marques connues craignent pour leurs chiffres d’affaires si l’on dévoilait que des contrefaçons sont en circulation». C’est notamment le cas des firmes fournissant les marchés africains où, d’après de récents bilans  dressés par l’Institut de recherche anti-contrefaçon de médicaments (IRACM),  850 millions de médicaments illicites ont été saisis au cours des quatre dernières années. Pis, dans leur composante, les analyses de laboratoires ont révélé la présence de mercure, de métaux lourds, de la peinture pour murs. D’où les incessantes mises en garde de l’IRACM, l’ONUDC, mais aussi celles d’Interpol, de l’Organisation mondiale des Douanes (OMD) contre la prolifération des faux médicaments dans les pays africains, l’Algérie entre autres. D’autant plus que la matière première, destinée à la production nationale, est essentiellement importée d’Inde et de Chine, alors que les achats s’effectuent surtout en Europe (France, Danemark, Suisse, Grande-Bretagne, Turquie) et dans certains pays arabes comme la Jordanie et l’Arabie Saoudite. A ce sujet, le président du SNAPO, se voulant rassurant, a souligné à El Watan-Economie, toujours lors de la rencontre du SNAPO-Annaba, que « le secteur pharmaceutique est encadré par des lois très draconiennes. Il n’y a pas que l’industrie pharmaceutique nationale qui importe de Chine et d’Inde ses besoins en matière première. 80 % de la matière première qui sert à la production de médicaments dans le monde provient de ces deux pays. Certes, les choix diffèrent, mais le principe actif est le même partout dans le monde». A noter que les médicaments bénéficient d’une exonération de droit de douanes et de TVA à l’importation sur les intrants et les matières destinées, l’objectif étant la promotion et le développement de cette activité économique.

Pourquoi la facture ne baisse pas…

La facture des importations a atteint 7,12 milliards de dollars sur les dix premiers mois de l’année 2017, contre 6,81 milliards de dollars durant la même période de 2016, soit une hausse de 4,5%. En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics
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Pourquoi la facture ne baisse pas…

La facture des importations a atteint 7,12 milliards de dollars sur les dix premiers mois de l’année 2017, contre 6,81 milliards de dollars durant la même période de 2016, soit une hausse de 4,5%. En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics à l’effet de réduire le coût des importations, la facture de certaines catégories de produits importés ne cesse d’augmenter. Il s’agit notamment du groupe des produits alimentaires dont la facture d’importation a augmenté, selon les Douanes algériennes, à 7,12 milliards de dollars, sur les dix premiers mois de l’année 2017, contre 6,81 milliards de dollars durant la même période de 2016, soit une hausse de 4,5%. Selon les experts, cette tendance, toujours haussière, est le résultat logique de la faible production locale, notamment dans la filière lait. «Ce constat est également valable pour la filière de la céréaliculture qui n’arrive toujours pas à améliorer ses rendements, et la facture des importations, concernant ce groupe, diminue non pas parce que les volumes importés ont diminué, mais tout simplement parce que les prix sur les marchés mondiaux ont baissé ces derniers temps», fait remarquer Aïssa Menceur, consultant expert en agronomie. Pour lui, l’Algérie n’est toujours pas sortie du type agricole pluvial dépendant entièrement des précipitations pour son approvisionnement en eau, d’où «la faiblesse des rendements enregistrée chaque année». Les 40 milliards de dinars alloués annuellement pour le soutien de la filière lait n’ont pas pu résoudre ses contre-performances, du fait que les actions de soutien n’ont pas ciblé le volet alimentation de bétails et la culture fourragère, explique encore l’expert. Et de préciser que «tant que les éleveurs ne maîtrisent toujours pas les techniques d’élevage modernes, la production ne connaîtra pas d’amélioration». Pour d’autres économistes, l’importation des produits alimentaires ne saurait diminuer «aussi longtemps que la question des subventions ne trouvera pas une solution définitive». Pour eux, si les subventions à la production ont un effet positif sur les secteurs concernés, en revanche, le soutien à la consommation empêche la réduction des importations. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics avaient annoncé avoir lancé une réflexion sur la maîtrise, à moyen terme, de la politique des subventions, qui relève, somme toute, d’un caractère sensible et compliqué. Sur un autre plan, d’autres spécialistes affirment que les coûts d’importation, à l’international, ont considérablement grimpé, «ce qui impacte nécessairement la facture des achats». L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) l’a d’ailleurs souligné dans un récent rapport, précisant qu’au moment où les prix des denrées alimentaires sont restés stables, dans l’ensemble, le coût de la nourriture importée a augmenté en 2017, pour atteindre les 1,413 trillion de dollars, «soit une hausse de 6% par rapport à l’année précédente». Selon la FAO, cette facture importante s’explique par une hausse de la demande alimentaire internationale et des tarifs de fret.  

«Il faut traiter en priorité la question des subventions»

- La facture d’importation des produits alimentaires ne cesse de grimper. Quelles en sont, selon vous, les raisons ? C’est un problème récurrent, je dirais même structurel. Mais il faut savoir qu’il y a un triple effet : d’abord celui qui est na
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«Il faut traiter en priorité la question des subventions»

- La facture d’importation des produits alimentaires ne cesse de grimper. Quelles en sont, selon vous, les raisons ? C’est un problème récurrent, je dirais même structurel. Mais il faut savoir qu’il y a un triple effet : d’abord celui qui est naturel, lié à la situation pluviométrique, à la qualité des sols et qui fait que nous n’avons pas les pâturages des pays d’Europe du Nord pour pouvoir assurer des quantités énormes de produits alimentaires. Cela étant dit, les solutions existent, sauf qu’elles ne sont pas mises en œuvre. Il y a ensuite un autre effet qui peut expliquer l’augmentation continue de la facture des importations, c’est celui en rapport avec la poussée démographique qui se traduit par une augmentation de la demande sur certains produits alimentaires, notamment le lait et les produits laitiers. Enfin, les prix pratiqués à l’échelle nationale n’encouragent pas la production locale et poussent au gaspillage, voire au détournement des produits soutenus pour les utiliser comme des intrants à la fabrication de produits finaux dont les prix sont libérés. Et c’est ce qui a fait que les mesures mises en place, notamment les licences, n’ont pas eu d’effet de façon significative pour réduire les quantités importées. En d’autres termes, il y a une pression trop forte qui se traduit, sur le plan politique, par une relative facilité à laisser entrer ces produits. - Que préconisez-vous comme solution ? Tant que le dossier des subventions ne sera pas traité de façon approfondie, la pression des importations de ces produits continuera, malgré la volonté affichée de réduire nos dépenses d’importation dans l’alimentaire. Bien plus que cela, l’effet négatif sur la production locale continuera, en ce sens qu’un producteur ne va pas prendre le risque de s’engager dans un investissement à long terme pour produire du lait, du sucre ou encore des céréales, parce que nous continuons à traîner le syndrome hollandais. Il va falloir agir sur le système des subventions des produits alimentaires, pour que ces produits ne soient pas des produits dont le gaspillage et le détournement soient facilités par des prix subventionnés, alors qu’ils ne sont pas directement alloués aux ménages dont les revenus nécessitent cela. Il faut qu’il y ait également des politiques plus ciblées pour soutenir la production locale de ces produits, sans oublier d’ouvrir des négociations sur toutes ces questions avec les partenaires sociaux et les organisations professionnelles pour mettre de l’ordre, d’autant que nous allons avoir, dans les semaines qui viennent, une vraie tension sur les équilibres extérieurs, notamment sur la balance des paiements. - Plusieurs projets agricoles dans le modèle des «grandes exploitations» commencent à être lancés. Pensez-vous que cela pourra renforcer la production locale et éviter les importations ? C’est une très bonne option, d’autant que de plus en plus se dégagent des quantités d’eau provenant des stations de dessalement d’eau de mer et qui vont être mises au profit des grands périmètres agricoles irrigués. Il va falloir aller vers des exploitations de type agro-industriel avec l’expérience des pays qui ont réussi dans ce domaine, à l’image des Etats-Unis ou de pays d’Europe. Il s’agit de notre indépendance alimentaire qui est en jeu et lorsque nous constatons que notre balance des paiements subit de plus en plus de contraintes, il va falloir trouver des solutions de substitution à l’importation, par la production locale.  

GB Pharma produira des implants oculaires en Algérie

Condor Group, leader du marché algérien des produits électroniques, électroménagers et multimédia, à travers sa filiale GB Pharma, et la société britannique UK Implant ont signé jeudi dernier au Centre international des conventions (CIC) d’Alger u
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GB Pharma produira des implants oculaires en Algérie

Condor Group, leader du marché algérien des produits électroniques, électroménagers et multimédia, à travers sa filiale GB Pharma, et la société britannique UK Implant ont signé jeudi dernier au Centre international des conventions (CIC) d’Alger un partenariat pour la fabrication en Algérie d’implants oculaires et de lentilles de contact. Le contrat a été paraphé par Hocine Benhamadi, CEO de GB Pharma, Rachid Gheribi, manager direction ophtalmique de GB Pharma, et Jagrat Dave Natavar, propriétaire de UK Implant. Grâce à ce partenariat, l’Algérie aura le premier laboratoire en Afrique et au Moyen-Orient pour la fabrication d’implants oculaires et de lentilles de contact avec une production de haute technologie et de précision pour devenir par la suite une base pour l’exportation vers les pays africains et arabes. «Les implants pour la cataracte ont été lancés pour la première fois dans les années 45, et les Anglais ont une expérience très longue en matière de procédures et de processus de production. C’est ce qui a orienté notre choix vers ce partenariat. Le monde de l’ophtalmologie ne se résume pas à la cataracte et aux implants, il fait partie intégrante de cette sphère. Nous allons démarrer dans l’ophtalmologie avec la production d’implants, qui sont la chose la plus difficile qui nécessite une technologie de pointe et aussi une certaine rigueur. Parallèlement à cela, nous allons nous lancer dans la lentille de contact, dans les solutions d’entretien et notre ambition est de couvrir l’ensemble de l’ophtalmologie et de l’optique», a souligné Rachid Gheribi. Selon lui, «Aujourd’hui en Algérie, on souffre énormément du manque de magasins professionnels, il y a une floraison de petites boutiques avec très souvent un personnel non qualifié. Nous ne disposons pas de formation ou d’école d’optique».  Pour sa part, Hocine Benhamadi, a précisé que l’usine sera implantée à El Achour. «Nous allons commencer à faire les préparatifs pour obtenir les autorisations de l’Agence nationale de développement des investissements (ANDI) et auprès des collectivités locales et la lancer vers le mois de mars. Il faudra certifier les produits ISO et CE, sans ces deux labels de qualité et de sécurité, on ne pourra rentrer dans aucun pays. La production est prévue vers octobre 2018». On estime qu’en Algérie, il y a entre 100 000 et 200 000 patients atteints de cataracte par an à opérer. Les importateurs se comptent sur les cinq doigts d’une main et malheureusement «nous souffrons de l’abondance de l’informel. Nous souhaitons y mettre un terme et apporter surtout un produit de qualité. Le partenaire anglais est une société qui dispose de plus de 14 brevets  à travers le monde, leurs produits sont hautement recherchés par les ophtalmologistes du monde entier. Des produits innovants et vraiment d’avant-garde, leur lancement en France, en Belgique, en Hollande et en Espagne s’est fait dans d’excellentes conditions et avec un engouement total», conclut Rachid Gheribi.  

Efficacité énergétique : Oxxo mise sur le bâtiment durable

Dans une étude menée au profit d’Oxxo Algérie, le cabinet français TBC Conseil et Innovation a identifié un important potentiel en gain énergétique grâce à l’usage de la menuiserie performante à double vitrage. En effet, cette étude souligne
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Efficacité énergétique : Oxxo mise sur le bâtiment durable

Dans une étude menée au profit d’Oxxo Algérie, le cabinet français TBC Conseil et Innovation a identifié un important potentiel en gain énergétique grâce à l’usage de la menuiserie performante à double vitrage. En effet, cette étude souligne que l’utilisation des matériaux de menuiserie performante permet de réduire de -10 à -12% la consommation de chauffage, en fonction des zones géographiques. Les besoins en climatisation pourraient être également réduits de -3 à -4%. Un gain à ne pas négliger dans un pays confronté à des problèmes en vue en matière de transition énergétique et écologique. TBC Conseil et Innovation a également identifié un important gain sur la consommation d’éclairage (-4 à -5% selon les zones géographiques). L’usage de la menuiserie performante à double vitrage dans les projets de logements permet également un gain de 1°C en hiver et une réduction de la température de -1,2°C en été. Des économies importantes que le cabinet TBC Conseil et Innovation encourage à ne pas négliger dans la concrétisation des objectifs 2030 d’efficacité énergétique, fixés en 2015 par le ministère de l’Energie. L’étude en question, menée dans trois régions pilotes (Alger, Sétif et Ouargla) auprès de près de 500 consommateurs d’énergie en résidence collective (bâtiment) et/ou individuelle, tombe à point. Le débat sur l’efficacité énergétique est relancé de plus belle à l’heure où la consommation évolue à vive allure, la production d’hydrocarbures faiblit peu à peu et la quête d’alternatives aux énergies fossiles devient une nécessité absolue. Le dernier texte publié par le ministère de l’Energie en 2015 sur l’objectif 2030 en matière d’efficacité énergétique table sur un gain cumulé d’énergie de 7,6 Mtep, dans le cadre de l’isolation thermique des bâtiments. Pour parvenir à une telle économie, l’une des solutions suggérées était de réduire la consommation énergétique des bâtiments ainsi que la déperdition d’énergie. L’étude réalisée par TBC Conseil et Innovation, présentée jeudi soir à Alger, lors d’une journée OxxoTech, lève le voile sur un impact remarquable des menuiseries performantes à double vitrage sur les volumes d’énergie consommés par les bâtiments. Ces menuiseries permettent une économie annuelle de 43 Ktep pour les logements collectifs et de 9 Ktep pour les logements individuels, soit un gain total de 0,670 Mtep à l’horizon 2030, correspondant à près de 9% des objectifs de gains fixés par l’Etat. Pour ainsi dire, une bonne isolation thermique des bâtiments est l’un des principaux leviers d’efficience énergétique. Producteur et fournisseur de solutions techniques, de produits et de conseils en matière d’isolation thermique et acoustique, Oxxo, qui a fait son entrée sur le marché algérien du bâtiment en février 2016, se hisse déjà au rang d’acteur incontournable. Cette marque française, qui existe déjà depuis 1923, rachetée par le groupe Cevital pour 200 millions de dollars, mise sur une approche à la fois économique et écologique pour contribuer à l’amélioration des scores en matière d’efficacité énergétique. Pour être au plus près de ses clients, Oxxo s’engage à densifier davantage son réseau avec, comme objectif, l’ouverture de 72 espaces conseil en 2018. Oxxo Baies compte déjà 17 espaces conseil opérationnels et un show-room à Oran, tandis que Oxxo Bâtiment ratisse le territoire à travers qutre directions régionales basées à Oran, Alger, Béjaïa et Annaba. A terme, le site Oxxo de Bordj Bou Arréridj, d’une capacité annuelle de 2,1 millions d’unités, acheminera une bonne partie de sa production à destination des marchés extérieurs. Le second site basé en France continuera quant à lui à approvisionner le marché de l’Hexagone en fenêtres et portes PVC à double et triple vitrage.  

Livraison des premiers bus Hyundai «County» assemblés à Batna

Global Motors Industries (GMI), filiale de Global Group, a procédé, dans la soirée de mercredi, dans sa succursale à Bab Ezzouar (Alger), à la livraison des premiers bus Hyundai «County» assemblés dans son usine, à Batna. La remise des clés des 3
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Livraison des premiers bus Hyundai «County» assemblés à Batna

Global Motors Industries (GMI), filiale de Global Group, a procédé, dans la soirée de mercredi, dans sa succursale à Bab Ezzouar (Alger), à la livraison des premiers bus Hyundai «County» assemblés dans son usine, à Batna. La remise des clés des 30 premiers bus County assemblés en Algérie, pour la société Transport Personnel TP. Djenane, s’est faite lors d’une cérémonie, qui a réuni l’ensemble de l’équipe GMIA, ainsi que la famille de la presse spécialisée. Hyundai County est proposé au tarif de 7 516 500,00 DA TTC. «Le processus de production adopté par GMI au niveau de son usine de Batna est basé sur des compétences locales encadrées par des ingénieurs coréens, ce qui permet d’assurer un montage très qualitatif de nos bus et camions», soutient Salem Souiki, directeur général de GMI, lors d’une conférence de presse. GMI ambitionne concernant le County, d’«atteindre un taux d’intégration de 50% à l’horizon mai 2018», et a pour objectif de «l’exporter et de le positionner sur le marché africain à partir du deuxième semestre 2018», selon le conférencier. «Nous offrons une large gamme de camions et bus montés en Algérie par des Algériens, représentée par une quinzaine de variantes ciblant plusieurs catégories de clients et métiers avec des rapport qualité/prix irréprochables sur le marché», a-t-il souligné. Sous le capot, le County assemblé à Batna est propulsé par un bloc moteur diesel 4 cylindres d’une puissance de 120 ch (à 3200 tr/mn). Ce dernier est couplé à une boîte de vitesse manuelle à 5 rapports. Outre le bus County, GMI assemble également d’autre gammes de camions. Il en est ainsi de la gamme Mighty «petit camion», représentée par trois modèles : HD35, HD65 et HD78, allant de 3 à 8 tonnes. «Ces modèles ont été montés à Batna pour répondre aux besoins du marché algérien pour ce qui est de la livraison de quelques métiers», selon le DG de GMI, qui précise que «ces modèles ont représenté 60% de nos ventes en 2017 avec un prix public qui varie entre 2.7 et 3.3 millions de dinars en HT». GMI assemble également dans son usine à Batna, le 12 tonnes, le HD120, et qui est disponible en châssis court et long. Le prix de ce modèle destiné à la construction urbaine avoisine les 7 millions de dinars en HT. GMI a également la gamme HDT, des gros camions représentés par ces cinq modèles : HD 170, HD 270, HD 450 et HD 600. GMI compte lancer prochainement le XCIENT en deux configurations, Porteur en 6X4 et Tracteur en 4X2. Le directeur général de GMI fait part par ailleurs de «plusieurs autres projets en cours», citant «une plateforme DSR, des contrats de maintenance kilométrique pour la longue distance et des contrats de maintenance personnalisée pour la gamme construction». «Ces projets viseront à accompagner la vente de la gamme poids lourds pour l’année 2018», a-t-il précisé. GMI assemble également depuis novembre 2016 une gamme de fourgons à Batna, le H350 par ses deux configurations en VAN et minibus. A noter que lors de cette livraison de bus, County GMI a lancé également un nouveau service de livraison, baptisé «spécialistes livraison véhicules».

Dettes fiscales : 11 000 milliards de dinars à assainir

La dette fiscale s’élevait à environ 3 500 milliards de dinars, en 2015, alors que les restes à recouvrer par l’administration fiscale au titre des amendes judiciaires avoisinaient les 7500 mds DA. C’est ce qu’a indiqué, jeudi dernier, le ministr
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Dettes fiscales : 11 000 milliards de dinars à assainir

La dette fiscale s’élevait à environ 3 500 milliards de dinars, en 2015, alors que les restes à recouvrer par l’administration fiscale au titre des amendes judiciaires avoisinaient les 7500 mds DA. C’est ce qu’a indiqué, jeudi dernier, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, devant les membres de la commission des finances de l’APN. «Quand on parle de 11 000 mds DA de restes à recouvrer, il ne faut pas imaginer que l’administration fiscale est en train de les regarder sans rien faire ! La dette fiscale effective tourne autour de 3500 mds DA, alors que le reste est surtout constitué d’amendes judiciaires portant sur des banques et entreprises dissoutes», a expliqué le ministre. Un rapport de la Cour des comptes révèle que ces restes à recouvrer étaient de 11 039,53 mds DA à fin 2015, dont 10 207,34 mds DA déjà enregistrés à fin 2014 et 874,95 mds DA enregistrés au cours de 2015. Les restes à recouvrer représentent notamment le cumul des amendes judiciaires ainsi que les dettes des entreprises publiques dissoutes et qui ont été effacées. Sur l’ensemble de ces amendes, 5 295,58 mds DA concernent la Banque commerciale et industrielle d’Algérie (BCIA), selon la Cour des comptes. Interrogé par un député pour savoir si le gouvernement avait l’intention d’assainir cette situation en décidant l’annulation, par la justice, des dettes fiscales dont le recouvrement s’avère impossible, étant par exemple en lien avec des entreprises dissoutes ou remontant à plusieurs décennies, le ministre a jugé nécessaire une telle réflexion.              

Baguette de pain : Le prix dans le pétrin

Cette semaine, des boulangers ont augmenté le prix de la baguette de pain de 50%. Suite à cette hausse, nombreux sont ceux qui ont dénoncé cette démarche, la qualifiant d’«anarchique». Les boulangers, quant à eux, se sont défendus en assurant que l
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Baguette de pain : Le prix dans le pétrin

Cette semaine, des boulangers ont augmenté le prix de la baguette de pain de 50%. Suite à cette hausse, nombreux sont ceux qui ont dénoncé cette démarche, la qualifiant d’«anarchique». Les boulangers, quant à eux, se sont défendus en assurant que leur marge était quasiment réduite à néant avec toutes les dernières augmentations. Entre demande légitime et façon de faire anarchique, zoom sur la problématique des boulangers. «On travaille à perte. On n’arrive plus à dégager notre marge.» C’est la raison principale pour laquelle certains boulangers ont décidé, de manière totalement anarchique, d’augmenter le prix de la baguette à 15 DA. Suite à cette hausse, de nombreux citoyens ont exprimé leur désarroi. A l’image de Houria : «Il ne nous manquait plus que ça. Comme si toutes les hausses de prix qu’on subit depuis le début de l’année ne suffisaient pas !  15 DA pour une baguette, c’est exagéré, surtout pour les Algériens qui sont réputés pour leur large consommation de pain.» Selon elle, une famille aisée ou peu nombreuse peut ne pas sentir la différence, mais ce n’est certainement pas le cas pour un simple employé, avec une famille de 5 ou 6 personnes à charge. «Le problème ne vient pas des boulangers, mais des autorités qui ont négligé ce secteur depuis plusieurs années. Les boulangers, comme les simples citoyens, font face à de nombreuses augmentations. A part la farine et le sucre qui sont subventionnés, tout le reste a connu une hausse fulgurante. Ajoutons à cela les coûts des charges qui n’arrêtent pas de grimper et la main-d’œuvre qui devient de plus en plus chère en Algérie», explique encore houria. Polémique Si cette soudaine augmentation a fait polémique, certains ne sont pas étonnés. C’est le cas de Meriem qui assure que cette augmentation ne change pas grand-chose pour elle, étant donné qu’elle paye la baguette 15 DA depuis quelque temps déjà. «Je ne sais pas pour les autres communes ou villes, mais en tout cas à Bab El Oued, la majorité des boulangers vendent la baguette de pain à ce prix-là. Justifiant cela par le fait que c’est un pain ‘‘spécial’’ ! Personnellement, je ne vois pas ce qui le rend spécial, à part les grains de nigelle. On n’a pas trop le choix face à ce problème, car à chaque fois que je me rends chez le boulanger, il me dit qu’il ne lui reste plus que le pain ‘‘spécial’’. Je ne sais pas si c’est fait exprès ou pas, mais en tout cas, je suis obligée d’en acheter.» Boulenouar El Hadj Tahar, président de l’Association nationale des commerçants et des artisans (ANCA), assure, quant à lui, que les boulangers qui ont décidé d’augmenter le prix de la baguette ne sont pas affiliés. Cependant, il dit «comprendre leur situation». Il confie : «Leur demande est légitime, n’empêche, elle ne doit pas se faire aux dépens du consommateur et de manière anarchique.» De son côté, Faouzi Bahiche, représentant de la Fédération nationale des boulangers (FNB), soutient : «Avant d’incriminer les boulangers, il faut d’abord connaître leur réelle situation. Il faut savoir qu’ils travaillent à perte.» La raison ? Le spécialiste évoque des chiffres concrets. Tricherie «Suite aux nombreuses études effectuées, le prix de revenu de la baguette en 2013 était à 11,5 DA. Aujourd’hui, avec toutes les augmentations constatées, notamment de la levure qui est passée de 2000 DA en 2013 à 4400 DA en 2017, ou encore l’améliorant qui est passé de 1900 DA à 3200 DA aujourd’hui, sans compter le prix de l’électricité et autres charges, le prix de revient de la baguette tourne autour des 13 DA», explique-t-il. Selon lui, si, il y a quelques années, le boulanger pouvait «tricher» et compenser sa perte avec la viennoiserie et la pâtisserie, désormais, cela n’est plus possible. Par ailleurs, le représentant de la FNB pointe du doigt la farine subventionnée : «Son prix dépasse les 2400 DA pour 100 kg, alors que l’Etat l’a soutenu à 2000 DA.» Pour réguler le secteur, la FNB et l’ANCA appellent les autorités à se pencher sérieusement sur le dossier des boulangers afin de leur apporter des solutions concrètes au plus vite. Ainsi, ils appellent les autorités à dégager une marge bénéficiaire confortable pour les boulangers. Par ailleurs, ils exigent à ce que le secteur soit régularisé et qu’on mette fin à la vente anarchique et informelle du pain.  

La maîtrise de la demande est la première étape pour la régulation de cette activité

- Selon vous, quelle serait la solution au problème des boulangers ? Cette activité, comme toutes les autres, subit et supporte des effets normaux sur les variations des coûts et des charges, à l’instar du phénomène inexpliqué sur la dérégulatio
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La maîtrise de la demande est la première étape pour la régulation de cette activité

- Selon vous, quelle serait la solution au problème des boulangers ? Cette activité, comme toutes les autres, subit et supporte des effets normaux sur les variations des coûts et des charges, à l’instar du phénomène inexpliqué sur la dérégulation des prix d’approvisionnement en farine, il y a d’autres ingrédients aussi qui sont directement liés à la production du pain, comme les levures destinées à cette industrie ou certains améliorants qui enregistrent des augmentations de l’ordre de 100 à 150% et qui restent à la charge des boulangers. D’un autre côté, il y a des effets indirects, liés à l’augmentation des prix des pièces de rechange ou aussi la hausse de la facture d’électricité au fur et à mesure que la consommation progresse en volume, les paliers de tarification sont augmentés, ce qui fait que les coûts unitaires d’énergie à la  production sont variables et progressent entre le début et la fin d’une période. D’une façon plus précise, il est vrai que l’augmentation est considérée comme anarchique d’une part, car non appuyée par les organisations de tutelle, mais elle s’inscrit, d’autre part, comme une action relativement légitime du fait que les coûts varient en fonction des autres facteurs et autres domaines exogènes, loin de la compétence des concernés. Par ailleurs, la consommation démesurée et progressive du citoyen fait que la production doit augmenter proportionnellement au même rythme que la demande. Cela implique une nette augmentation des charges, car dans ce domaine, contrairement à d’autres, plus la production augmente, plus son coût grimpe aussi. Et afin d’ajuster cette tendance, le point de départ doit commencer naturellement par la maîtrise de la demande comme seul moteur de régulation à travers une révision du système des subventions et une libération des prix, tout en garantissant une qualité meilleure. - L’Etat doit-il réduire les tarifs des autres composants du pain pour les boulangers afin que le prix de la baguette reste stationnaire ? Il s’agit d’une question qui ne concerne pas uniquement les intrants subventionnés, mais qui implique aussi le marché de la fourniture des autres produits et ingrédients avec notamment la consommation énergétique en amont. Il s’agit aussi des effets directs ou indirects causés par les différents changements des lois, des facteurs tarifaires et autres. Donc le vrai problème actuellement s’inscrit dans le coût réel lui-même. - Certains boulangers utilisent la farine pour confectionner des gâteaux, qu’ils revendent au prix fort. Or la farine utilisée est subventionnée. Quel est votre avis ? Certes, ce n’est pas réglementé, mais c’est justifié par le fait que les boulangers sont obligés de trouver des moyens pour compenser leur baisse de marge d’un côté et pouvoir la récupérer de l’autre côté. Cela résume bien les limites de la politique des subventions dans un marché réel. - Certains parlent de farine spéciale qu’on va importer. Celle-ci serait utilisable uniquement pour la confection du pain. Ils ne pourront donc plus l’utiliser pour autre chose. Est-ce une solution ? L’utilisation de cette farine est de nature à contrôler les boulangers eux-mêmes, alors que le problème de coût ne se pose pas à leur niveau mais à d’autres en amont. Ajouter à cela, avec ce type d’intrant, les coûts sont susceptibles de s’orienter vers la hausse et leur faisabilité reste incertaine.  

Le patrimoine immobilier de l’Etat laissé à l’abandon

Ce patrimoine est constitué de 51 propriétés réparties entre des biens destinés à la conservation (13) et d’autres à être aliénés (38). Dans son rapport d’appréciation sur l’application de l’avant-projet de loi portant règlement budgéta
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Le patrimoine immobilier de l’Etat laissé à l’abandon

Ce patrimoine est constitué de 51 propriétés réparties entre des biens destinés à la conservation (13) et d’autres à être aliénés (38). Dans son rapport d’appréciation sur l’application de l’avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2015, la Cour des comptes a relevé un «défaut de valorisation et de suites réservées à la gestion du patrimoine de l’Etat à l’étranger». Malgré les crédits budgétaires dont disposent les services consulaires comportant les frais de gestion du patrimoine immobilier de l’Etat à l’étranger, accompagnés de dotations du compte des opérations hors budget pour la prise en charge de diverses dépenses (assurances, taxes foncières…), une bonne partie des biens de l’Etat est laissée à l’abandon. Ce patrimoine est constitué de 51 propriétés réparties entre des biens destinés à la conservation (13) et d’autres à être aliénés (38). «Les biens à conserver dans le patrimoine immobilier de l’Etat à l’étranger restent, à la date du contrôle, inexploités, bien qu’ils pourraient servir de sièges pour de nouvelles représentations diplomatiques et consulaires ou bien abriter des Maisons de l’Algérie», voir des sites historiques, à l’instar du domaine dit château des Julhans, appartenant à la CNAS 3, indique le rapport de la Cour des comptes. Cette dernière note que l’estimation de ces biens n’est pas actualisée, comme le château de Julhans dont la superficie est de 317 ha et la surface habitable est de 6799,75 m2. Son estimation financière remonte à 2007 et était de l’ordre de 18 143 150 euros. «La prise en charge de cette propriété est assurée par le consulat général de Marseille, et les frais de gardiennage sont estimés à plus de 70 000 euros par an, imputés au budget de l’Etat.» Un autre bien, estimé en 2007 à 3 825 399 euros, est le siège de l’ancienne Amicale des Algériens en Europe et dont les frais de gestion entre 1999 et 2010 s’élevaient à 113 338,97 euros. La Safex détient aussi deux biens en France transférés au domaine national de l’Etat et évalués à 2 194 200 euros. Les biens à aliéner sont, quant à eux, répartis entre 22 anciens locaux diplomatiques et consulaires, 11 biens ayant appartenu à l’ancienne amicale en Europe, et 6 biens immobiliers appartenant à des entreprises, collectivités et associations algériennes. Les biens appartenant à des entreprises, collectivités et associations algériennes, estimés à 787 257 euros, génèrent des frais à la charge du budget de l’Etat de l’ordre de 202 475,23 euros. De même pour les biens de l’ancienne Amicale des Algériens en Europe qui sont estimés à 2 853 963 euros et dont les frais générés entre 1999 et 2010 sont de l’ordre de 395 165,39 euros. «Il y a lieu de signaler qu’aucune actualisation de la valeur de ces biens depuis l’année 2007 n’a été entreprise, outre l’absence d’informations sur les frais de gestion engagés de 2011 à la date de contrôle, en sus des frais de justice», constate la Cour des comptes. Cette dernière relève aussi que l’ensemble des biens recensés restent à la date du contrôle «non-entretenus et inexploités par leurs propriétaires, depuis plusieurs décennies, ce qui explique leur état de dégradation et délabrement avancés». Mauvaise gestion des acquisitions des nouvelles résidences Une situation, indique le rapport, qui «incite les autorités étrangères à notifier des mises en demeure aux postes diplomatiques et consulaires allant jusqu’à la démolition de ces biens menaçant ruine, et laissés à l’abandon…». Le rapport cite, entre autres exemples, les domaines de l’Hermitage les Verniers et de Sauveterre. «Ces derniers ont fait l’objet successivement d’une mise en demeure de la mairie de Bourboule adressée au consulat de Saint-Etienne, et une recommandation des élus de la municipalité de démolition de la bâtisse qui représente un réel risque d’effondrement.» Outre l’abandon et l’état des anciennes demeures de l’Etat à l’étranger, le même rapport relève de nombreuses insuffisances dans les opérations d’acquisition et d’aménagement des postes diplomatiques et consulaires. «Les opérations d’acquisition de nouvelles résidences et chancelleries ont connu des difficultés dans leur concrétisation», indique la Cour des comptes en citant des biens à Alicante, N’Djamena, Manama, Abuja, Oslo, Kuala Lumpur, Bordeaux, Nantes, Milan, Nice, Francfort, Ottawa, New York et Saint-Etienne. Réévaluation répétée des prix d’acquisition de ces nouvelles résidences, retard dans le lancement des opérations d’équipement en dépit de l’affectation des crédits nécessaires et l’abandon carrément dans certains cas des opérations d’équipement. A titre indicatif, l’opération d’acquisition d’une résidence à Alicante a été évaluée en 2004 à 90 000 000 DA et réévaluée en 2007 à 420 000 000 DA et à 450 000 000 DA en 2008, mais n’a été concrétisée que partiellement en 2015 en générant des contentieux. Des montants non rapatriés de l’étranger En dépit de l’affectation des crédits demandés et les réévaluations successives pour la construction ou l’acquisition et l’aménagement de locaux consulaires, aucun projet n’a été lancé à N’Djamena, Manama, et Kuala Lumpur et dans d’autres capitales. «Pour pallier aux insuffisances constatées dans la gestion des opérations d’équipement par les postes diplomatiques et consulaires, il est judicieux que l’administration centrale, par le biais de la direction du patrimoine et des moyens généraux, notamment, le bureau de suivi technique des projets, s’implique d’avantage dans l’accompagnement des postes diplomatiques et consulaires dans l’exécution des opérations d’équipement», recommande la Cour des comptes dans son rapport. Autre remarque pour le département des Affaires étrangères est le déficit en personnel d’encadrement enregistré au niveau des services de l’administration centrale, alors qu’un sureffectif est enregistré à l’étranger, notamment pour les effectifs contractuels dont le nombre a atteint 2343 fonctionnaires en 2015, contre 2198 en 2013, dont 161 agents administratifs et techniques chargés de la sécurité des postes. Le contrôle de la Cour des comptes révèle en outre un non-rapatriement des recettes par zone géographique et par nature générées par les reliquats des exercices antérieurs, les recettes visas, les recettes extra budgétaires, les divers et les intérêts des dépôts à termes IDAT. «Des montants cumulés, non rapatriés au Trésor public pour motif de non disponibilité de fonds ou en instance de reconstitution après réception de fonds détaillés», indique le rapport. Ceci et de préciser que contrairement aux dispositions de l’article 153 du décret législatif n° 93-01 portant loi de finances 1993, des dépenses ont été effectuées de 2010 à 2014 sans qu’elles ne fassent l’objet de régularisation à fin 2015. C’est le cas pour la zone France où a été enregistré un montant de 12 988 031 euros pour une dotation de 10 593 267,46 euros, soit un dépassement de 2 394 763 euros.     

Les offres uniques d’Emirates

Emirates, élue meilleure compagnie aérienne au monde au Trip Advisor Travelers Choice Awards 2017, offre aux voyageurs au départ d’Alger des tarifs exclusifs sur toutes les destinations du réseau Emirates. Pour célébrer l’introduction du vol quoti
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Les offres uniques d’Emirates

Emirates, élue meilleure compagnie aérienne au monde au Trip Advisor Travelers Choice Awards 2017, offre aux voyageurs au départ d’Alger des tarifs exclusifs sur toutes les destinations du réseau Emirates. Pour célébrer l’introduction du vol quotidien depuis Alger, la compagnie offre jusqu’à 45% de réduction en classe économique, 35% en classe affaires et 20% en première classe. Ceux qui souhaitent concrétiser leur voyage ou visiter leurs proches pour le Nouvel An pourront profiter de cette offre unique en réservant jusqu’au 13 décembre 2017, pour des voyages allant jusqu’au 30 septembre 2018. De plus, ceux qui choisiront de voyager le mercredi pourront profiter d’une réduction supplémentaire allant jusqu’à 10% en classe économique et 5% en classe affaires et en première classe sur une sélection de destinations. Cette sélection inclut Dubaï, accessible dès 41 000 DA, Mascate, à partir de 68 240 DA, Pékin, dès 69 300 DA, et Kuala Lumpur dès 72 500 DA, en classe économique. Les tarifs en classe économique sont proposés au départ d’Alger dès 68 240 DA vers Djeddah, dès 68 475 DA vers Johannesburg, à partir de 69 300 DA vers Delhi, dès 82 510 DA vers Bangkok et à partir de 107 000 DA à destination de Manille. Les tarifs en classe affaires sont, quant à eux, proposés au départ d’Alger à partir de 142 870 DA à destination de Dubaï, à partir de 181 710 DA vers Guangzhou, dès 205 320 DA vers Phuket, dès 234 250 DA à destination de Hong Kong, à partir de 248 290 DA à destination de Kuala Lumpur, dès 249 435 DA vers Cape Town, dès 271 580 DA à destination des Maldives, dès 274 905 DA vers Tokyo et à partir de 293 150 DA à destination de New York. Quant à la première classe, les tarifs au départ d’Alger sont proposés à partir de 306 890 DA vers Dubaï, dès 346 525 DA à destination de Djeddah, à partir de 419 705 DA vers Séoul, dès 425 225 DA à destination de Bombay, dès 438 090 DA vers Shanghai et à partir de 497 940 DA à destination de l’île Maurice. Le 13 décembre 2017, Emirates introduira un vol supplémentaire, opérant ainsi à fréquence quotidienne entre Alger et Dubaï. Maya Zouggar, directrice générale d’Emirates en Algérie a déclaré : «Introduire un vol quotidien depuis Alger a été notre vision pour cette année. Toute l’équipe est ravie que cela se concrétise. En effet, Emirates œuvre à apporter à ses passagers la meilleure expérience et il était donc important pour nous d’opérer un service quotidien entre Alger et Dubaï pour donner toujours plus de choix à nos passagers vers notre réseau mondial de 150 destinations.» Les compagnies du Golfe utilisent le trafic de transit pour acheminer les passagers sur différentes destinations. Elles captent un trafic important. Le hub est un modèle économiquement rentable. Il attire un important trafic de correspondance haute contribution. Auparavant réservé à une élite, le transport aérien est aujourd’hui accessible à un grand nombre de personnes pour lesquelles il correspond à un réel besoin social de mobilité. Que ce soit pour leurs loisirs ou pour raisons familiales, elles représentent près de la moitié des passagers aériens.      

Fiscalité pétrolière : Hausse des recettes sur les sept premiers mois

Les recettes de la fiscalité pétrolière effectivement réalisées sur les 7 premiers mois de 2017 ont enregistré une hausse de 25,03% par rapport à la même période de 2016, tandis que le déficit du Trésor a reculé de plus de 65%, a appris l’APS au
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Fiscalité pétrolière : Hausse des recettes sur les sept premiers mois

Les recettes de la fiscalité pétrolière effectivement réalisées sur les 7 premiers mois de 2017 ont enregistré une hausse de 25,03% par rapport à la même période de 2016, tandis que le déficit du Trésor a reculé de plus de 65%, a appris l’APS auprès du ministère des Finances. Entre janvier et fin juillet 2017, les recettes fiscales pétrolières recouvrées ont augmenté à 1275,05 milliards de dinars (mds DA) contre 1019,8 mds DA sur la même période de 2016. Cette hausse intervient dans le sillage de l’augmentation des cours pétroliers, sachant que la loi de finances 2017 (LF-2017) a été élaborée sur la base d’un prix référentiel de baril de pétrole à 50 dollars, alors qu’entre janvier et fin octobre 2017, le prix moyen du baril de pétrole brut s’est établi à 51,7 dollars contre 43,5 dollars sur la même période de 2016. Pour rappel, la LF-2017 a tablé sur une fiscalité pétrolière de 2200 mds DA sur toute l’année en cours. Ainsi, le taux de réalisation jusqu’à fin juillet est de 58%. Quant aux ressources ordinaires, elles ont enregistré une forte hausse de l’ordre de 71%, se chiffrant à 2752,1 mds DA jusqu’à fin juillet 2017, contre 1606,75 mds DA sur les 7 premiers mois de 2016. Dans le détail, les ressources ordinaires effectivement enregistrées sont composées de recettes fiscales ordinaires avec 1608,6 mds DA sur les 7 premiers mois 2017 (contre 1503,31 mds DA sur la même période de 2016), de recettes ordinaires avec 159,44 mds DA (contre 100,42 mds DA), des recettes d’ordres, dons et legs avec 12 millions de dinars (contre 22 millions de dinars) ainsi que des recettes exceptionnelles avec 984,05 mds DA (contre 3 mds DA). Ainsi, les recettes budgétaires globales (fiscalité pétrolière et ressources ordinaires) effectivement réalisées ont atteint 4027,14 mds DA entre janvier et fin juillet 2017, contre 2626,54 mds DA sur la même période de 2016, en hausse de plus de 53%. La LF-2017 a prévu des recettes budgétaires annuelles de 5635,5 mds DA. Le taux de réalisation est donc de 71,5% sur les 7 premiers mois. Pour ce qui est des dépenses budgétaires effectivement engagées entre janvier et fin juillet 2017, il est constaté un léger recul de l’ordre de 1% par rapport à la même période de 2016. En effet, elles se sont établies à 4595,77 mds DA contre 4637,54 mds DA, et ce, avec des dépenses d’équipement qui ont diminué à 1592,33 mds DA contre 1775,85 mds DA (-10,3%). Par contre, les dépenses de fonctionnement ont augmenté à 3003,44 mds DA, contre 2861,7 mds DA (+5%). La LF-2017 a prévu des dépenses budgétaires de 6883,2 mds DA (des dépenses de fonctionnement de 4591,8 mds DA et des dépenses d’équipement de 2291,3 mds DA). Le taux de réalisation est ainsi de 67% jusqu’à fin juillet 2017. Pour ce qui est du solde du Trésor public, son déficit a fortement diminué sur les 7 premiers mois de l’année en cours comparativement à la même période de l’année précédente. Son déficit s’est établi à 734,6 mds DA contre un déficit 2133,53 mds DA sur la même période de 2016, en baisse de 65,5%. La LF-2017 a prévu un déficit du Trésor public de 1297 mds DA sur l’année en cours. 

Transport aérien : Tui Fly s’associe avec l’Algérien Soleil Voyages

La compagnie aérienne belge TUI fly vient de signer un accord de collaboration avec le réseau algérien d’agences de voyages Soleil Voyages pour « faciliter aux passagers algériens la réservation de ses 5 lignes entre l’Algérie et la Belgique ».
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Transport aérien : Tui Fly s’associe avec l’Algérien Soleil Voyages

La compagnie aérienne belge TUI fly vient de signer un accord de collaboration avec le réseau algérien d’agences de voyages Soleil Voyages pour « faciliter aux passagers algériens la réservation de ses 5 lignes entre l’Algérie et la Belgique ». Lors d’un point de presse organisé à cette occasion, hier à Alger, Gunther Hofman, Managing Director de TUI fly Benelux, a indiqué que les voyageurs algériens « pourront désormais s’adresser aux agences de Soleil Voyages pour acheter leurs billets d’avion et voyager sur les lignes de la  compagnie » qui active en Algérie, a-t-il rappeler, depuis 2010. « La compagnie aérienne belge est active en Algérie depuis 7 ans déjà et, d’année en année, elle a étoffé son offre de vols entre l’Algérie et la Belgique. Aujourd’hui, elle relie 5 villes algériennes à Brussels South Charleroi Airport : Alger, Béjaïa, Constantine, Oran et Tlemcen », a ajouté le même responsable. Et de préciser que « le marché algérien a réagi, depuis le début,  très positivement à notre offre de vols ». Pour sa part, Reda Benyounes, directeur de Soleil Voyages s’est dit « honoré d’avoir été choisi par la compagnie pour assurer le succès de ses lignes. Grâce à cette collaboration, nous pouvons proposer aux Algériens une nouvelle offre de grande qualité pour rejoindre la Belgique et le nord de la France» Lancée en mars 2004, la compagnie aérienne belge TUI fly a transporté 3,7 millions de passagers en 2016. Son réseau compte aujourd’hui 187 lignes qui relient 111 aéroports de la Méditerranée, de la mer Rouge, des Caraïbes, des îles Canaries, des îles du Cap-Vert, de l’Afrique et des États-Unis. La base principale de TUI fly est Brussels Airport, mais elle est aussi présente dans 9 autres aéroports. Depuis ses premiers pas, la compagnie investit dans un programme intensif de renouvellement de sa flotte avec de tout nouveaux Boeing de la nouvelle génération. Elle emploie aujourd’hui 1150 collaborateurs et sa flotte est composée de 150 avions, ce qui fait d’elle l’une des plus grandes compagnies aériennes d’Europe.  

Le challenge du marketing digital

Un forum national sur le e-tourisme a eu lieu le 3 décembre à l’hôtel El Aurassi (Alger), organisé par le groupe Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme (HTT) et coparrainé par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat et la ministre de la Poste, des T
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Le challenge du marketing digital

Un forum national sur le e-tourisme a eu lieu le 3 décembre à l’hôtel El Aurassi (Alger), organisé par le groupe Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme (HTT) et coparrainé par le ministre du Tourisme et de l’Artisanat et la ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique. L’impact des nouvelles technologies sur la réussite de la stratégie du tourisme n’est plus à démontrer. Un sujet de la plus haute importance, au moment où l’Algérie a choisi de mettre davantage en évidence son tourisme. Hassen Mermouri, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, a appelé les opérateurs du secteur à «s’adapter au progrès technologique pour améliorer la gestion des établissements touristiques et à tirer profit des nouvelles technologies pour promouvoir la destination Algérie». Le ministère du Tourisme a commencé à doter quelque 66 unités hôtelières d’un système informatique moderne et l’opération sera généralisée fin 2018 à l’ensemble du pays. Lazhar Bounafa, président du groupe HTT, a souligné : «Ce dossier a particulièrement retenu mon attention puisque l’opération de programmation et d’équipement des 69 unités du groupe en TPE et DAB a été menée et finalisée en collaboration avec le CPA. La modernisation, ce ne sont pas uniquement les infrastructures, ce sont surtout le mode opérationnel, le mode de gestion et le mode commercial qu’il faut aussi moderniser.» Nadjah Boudjelloua, SG de la Fnat, a affirmé : «Nous adhérons au e-tourisme. Les agences de voyages sont partie prenante du projet visant l’intégration du digital dans l’activité du voyage. Les professionnels du voyage sont conscients que le marketing digital peut être un levier de développement du secteur du tourisme en Algérie. Nous voyons ce que font nos confrères dans différentes destinations touristiques.» Aujourd’hui, le marketing digital est quelque chose de vital dans le métier d’agent de voyages. Pour les usagers, c’est un moyen de préparer, d’organiser et de réserver les voyages via internet. L’agent de voyages en Algérie a eu à s’adapter rapidement aux outils web depuis quelques années par l’avènement du e-ticket (billet électronique des compagnies aériennes), l’apparition de différentes plateformes  internationales de réservation de chambres d’hôtel et l’utilisation des réseaux sociaux pour promouvoir leurs différents produits touristiques. «Par contre, le nombre d’agences de voyages en Algérie, dotées d’un site web, reste très insuffisant. Aujourd’hui, le touriste algérien est devenu actif sur internet pour préparer son voyage, il consulte les avis sur la destination ou sur le package proposé par son agence de voyages, il poste ses témoignages après ses différents voyages et partage son expérience. Ceci a permis la création d’un contenu touristique devenu incontournable sur internet», dira-t-il.  Par ailleurs, la majorité des agences de voyages sont présentes sur les réseaux sociaux. Celles-ci permettent d’offrir une expérience nouvelle à leurs clients et créent l’envie de voyager. Il ajoute : «Il faut œuvrer à créer un environnement pour favoriser la croissance et l’innovation au sein des agences et surtout en développant les TIC, qui demeurent un élément primordial en termes de productivité et de concurrence.»    

La galère des nouveaux diplômés

Selon l’enquête de l’Office national des statistiques (ONS) d’avril dernier, le taux de chômage chez les universitaires est de 17,6%. Malgré toute la panoplie des formations proposées par l’université algérienne à travers ses différentes struc
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La galère des nouveaux diplômés

Selon l’enquête de l’Office national des statistiques (ONS) d’avril dernier, le taux de chômage chez les universitaires est de 17,6%. Malgré toute la panoplie des formations proposées par l’université algérienne à travers ses différentes structures, les diplômés n’arrivent pas à se placer sur le marché du travail et les entreprises ne réussissent pas à trouver les compétences recherchées. Maîtriser le chômage passe par l’adaptation de la formation à l’offre sur le marché du travail. Or, sur ce plan, beaucoup reste à faire pour accueillir sur un marché du travail, sans cesse en évolution, les masses de diplômés qui sortent annuellement de nos universités. Des diplômés, dont l’insertion professionnelle se fait de manière très difficile, avec les exigences de plus en plus nombreuses et pointues des entreprises. Lesquelles sont en déconnexion avec le monde de l’enseignement supérieur. Cette problématique a été maintes fois posée, mais sa prise en charge tarde à se faire. Ce qui explique d’ailleurs la hausse du taux de chômage chez les universitaires, avec un taux, rappelons-le, de 17,6%, en avril dernier, selon l’enquête de l’Office national des statistiques (ONS). Avec toute la panoplie des formations proposées par l’université algérienne à travers ses différentes structures, les diplômés n’arrivent pas à se placer sur le marché du travail et les entreprises ne réussissent pas à trouver les compétences recherchées. «Les filières universitaires sont académiques et rarement professionnelles», expliquent les experts à ce sujet pour justifier cette déconnexion entre les deux mondes.  D’où la nécessité de nouer le contact entre les deux parties en travaillant dans un cadre collaboratif, préconisent encore les experts. Car, pour l’heure, chacun navigue de son côté. D’une part, l’université assure faire des efforts pour répondre à la demande exprimée par les entreprises, et de l’autre, les opérateurs économiques s’engagent à communiquer sur leurs besoins en ressources humaines pour mieux cibler les formations universitaires. Mais comment assurer la synergie ? Réformes Justement, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), tout en rappelant que des efforts ont été accomplis pour adapter la formation à la demande du terrain en réduisant, entre autres, le nombre de spécialités de 6000 à 800 et actuellement en mettant le cap sur les filières techniques, annonce d’autres changements. Il s’agit de passer à un stade supérieur, autrement dit, assurer un ancrage juridique pour la relation entreprises-université. C’est-à-dire institutionnaliser ce rapport via un texte de loi en préparation, selon Noureddine Khouali, représentant du MESRS, qui intervenait la semaine dernière lors d’une rencontre consacrée à ce sujet qui fait débat depuis des années. La promesse est donc aujourd’hui aux réformes. En attendant que ces engagements soient mis en œuvre pour formaliser le lien entre l’université et le monde de l’entreprise, la place est aux initiatives. Elles émanent de quelques universités (à l’exemple de celle Constantine) qui ont lancé les bureaux de liaison Entreprise-Université, appelé Bleu. Des initiatives appelées à se généraliser à la faveur du projet «De l’université au monde du travail» mis en œuvre depuis septembre 2016 (jusqu’à mars 2019) par le Bureau international du travail (BIT) en partenariat avec les institutions algériennes. Objectif : accroître l’employabilité et l’insertion professionnelle des jeunes diplômés. A travers ses différentes phases, le projet concerne trois universités : Béjaïa, Tlemcen et Biskra et vise essentiellement à renforcer les aptitudes des étudiants en techniques de recherche d’emplois et d’entrepreneuriat et à   adapter la formation universitaire aux exigences du monde du travail. Assurer l’employabilité Une fois validées, les recommandations pourraient être généralisées aux autres universités. Et à partir de là, mettre en application des solutions pour faciliter l’employabilité des diplômés. Et ce d’autant, comme nous le dira Mohamed Yacine, consultant : «La mutation socioéconomique que connaît le monde en général via la numérisation et l’Algérie en particulier impose de faire face à certains challenges, tels que la diversification de l’économie et la diminution du taux de chômage, surtout que la massification rapide couplée à une lenteur d’adaptation des formations aux besoins des secteurs économiques et institutionnels, le manque de diversité du tissu d’entreprises algériennes fait que le nombre important d’étudiants ne trouve pas assez d’entreprises en face pour absorber ces masses de jeunes diplômés.» L’autre facteur soulevé par notre consultant auprès du BTI concerne l’insuffisance du nombre de jeunes entrepreneurs étudiants accompagnés en pré- incubation dans certaines universités pour créer leurs propres entreprises. «Là encore, le chiffre ne dépasse pas 5% de taux de création d’entreprises ; cependant, ce chiffre est dans la tendance mondiale, même si l’Algérie dispose de l’un des dispositifs de soutien à l’employabilité et la création d’entreprises les plus complets du monde selon Global Entrepreneurs Ship Network», précisera Mohamed Yacine pour qui la problématique se pose à deux niveaux. La première a trait à la réponse immédiate aux demandes insatisfaites des recruteurs (entreprises ou institutions), et la deuxième touche à l’anticipation des besoins et même les avantages concurrentiels en terme d’économie algérienne diversifiée. «Ce double challenge concerne dans l’immédiat des secteurs tels que l’industrie agro-alimentaire, le management et les postes d’encadrement en général, la gestion des ressources humaines, les langues, la comptabilité, électronique et électricité industrielles mais surtout tout ce qui concerne le concept d’intra-entrepreneuriat avec tout ce que cela comporte comme ‘soft skill’ ou compétences interpersonnelles, telles que la communication, la prise d’initiative, l’autonomie», expliquera encore Mohamed Yacine.  Pour ce dernier, en finalité, les secteurs problématiques n’existent pas réellement, puisque l’université forme dans ce sens. A son avis,  recruteurs, offreurs de demandes d’emploi et formateurs de futurs employés ne parlent pas le même langage par rapport à la terminologie des métiers. Autant alors multiplier les contacts et les initiatives, écouter les uns et les autres comme le préconisera Amina Kaci, une étudiante de l’université de Béjaïa qui plaidera pour l’intensification des rapports entre l’université et l’entreprise, tout en mettant l’étudiant au centre de cette relation de manière à le préparer à l’insertion professionnelle ou au monde de l’entrepreneuriat.

«Co-construire des programmes de formation entre l’université et l’entreprise»

- Quid du contexte du lancement du projet Tawdif ? Le projet a été discuté en 2016 suite à une visite du directeur général du Bureau international du travail en Algérie. Les autorités du pays ont soulevé la situation actuelle des universitaires et
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«Co-construire des programmes de formation entre l’université et l’entreprise»

- Quid du contexte du lancement du projet Tawdif ? Le projet a été discuté en 2016 suite à une visite du directeur général du Bureau international du travail en Algérie. Les autorités du pays ont soulevé la situation actuelle des universitaires et relevé le taux de chômage élevé chez cette frange pour laquelle on s’attend qu’elle soit outillée   pour trouver rapidement du travail. Or, ce n’est pas le cas avec un taux de chômage de 17,6% en avril 2017. Il nous a été donc demandé d’apporter un appui technique pour voir quelles mesures à mettre en œuvre pour faciliter l’insertion professionnelle des jeunes diplômés universitaires. C’était particulièrement dirigé vers cette tranche de population - Justement, quel apport pour le projet dans ce cadre ? Le projet ne va pas immédiatement impacter le taux de chômage.  Il va proposer des contenus à certaines formations, des dispositifs d’accompagnement ainsi que des outils d’analyses et d’enquêtes aux principaux acteurs notamment le institutions pour qu’ils puissent eux même aligner leurs approches, développer leurs outils et avoir un impact plus important et immédiat sur la situation de l’emploi des jeunes. Donc, il s’agit de proposer de tester, d’adapter et de valider de nouveaux outils. Nous le faisons au niveau de trois wilayas, Bejaia, Biskra et Tlemcen. L’objectif par la suite est de pouvoir (si ces outils sont validés) les approprier par les différents acteurs pour les déployer plus largement au niveau des universités, des différentes wilayas et des agences de l’ANEM pour avoir un impact. Par contre, le projet dans sa phase de test va toucher un ensemble de 10.000 jeunes d’ici à fin mars 2019. On est actuellement en phase de test donc l’objectifs est de pouvoir tester des nouveaux contenus de cours et des dispositifs techniques de recherche d’emploi. - Quelle stratégie pour le projet ? On pourrait croire que notre projet vise à revoir les programmes de formations à l’université. Plusieurs programmes de coopération se sont attelés à cela de manière assez verticale et assez intensive pour co-construire des programmes de formation avec les entreprises. Mais le projet Tawdif veut aussi sortir de l’université et s’adresser à l’ensemble du monde socioéconomique et de l’écosystème. Bien sûr, nous considérons que revoir les formations c’est très important et nous travaillons sur la définition de formation de reconversion plus pour les jeunes au chômage pour pouvoir les réintégrer sur le marché du travail. Mais, nous considérons qu’avant de pouvoir définir les offres de formation, il faut d’abord évaluer les besoins du monde socioéconomique.  Pour comprendre ces besoins, il faut pouvoir analyser et rencontrer ces acteurs. Il faut aussi que les entreprises s’expriment. Dans ce cadre, l’ANEM a servi de lien, d’intermédiaire et s’est déplacée au niveau des trois régions pilotes pour demander aux entreprises quels sont leurs besoins. C’est une initiative que le projet Tawdif soutenu techniquement en préparant les questionnaires et en soutenant les équipes de l’ANEM pour effectuer les enquêtes. Nous les avons soutenus également au niveau de l’analyse des rapports pour rapprocher et comprendre les besoins. Ensuite, il ne suffit pas d’avoir ces besoins listés, il faut ensuite les discuter entre les différents acteurs pour pouvoir élaborer des solutions adéquates d’où la collaboration nécessaire entre l’université et les entreprises. Il faut qu’ils puissent se retrouver ensemble autour d’une même table. Une table ronde et c’est l’activité que nous avons lancée à Bejaia et Tlemcen avec l’université mais aussi avec la formation professionnelle, la Direction de l’Emploi, l’ANEM et un représentant des travailleurs. Ils ont repris les résultats de l’enquête et approfondi avec l’entreprise. Ils ont identifié des besoins spécifiques pour pouvoir construire des formations de reconversion courtes. Les activités du projet sont liées et se suivent l’une après l’autre. Elles sont élaborées de façon participative. Les formations de reconversion peuvent aussi être élaborées par la formation professionnelle. Ce lien entre l’université et l’entreprise il ne faut pas le voir uniquement comme exercice ponctuel pour déterminer les formations. Il faut le pérenniser. - Comment ? Le monde évolue rapidement, les technologies aussi. Pour cela, il faut que l’université puisse s’adapter à cette évolution et rester en contact permanent avec ce monde socioéconomique qui l’entoure. Dans le plan d’action du gouvernement, un des axes principaux, c’est l’amélioration des performances de l’université et l’ouverture sur son environnement. Nous sentons lors des contacts que nous avons la priorité de l’enseignement supérieur et la question de l’employabilité des universitaires. Nous sentons que le gouvernement a cette volonté d’institutionnaliser cette relation entre l’université et le monde socioéconomique à travers le bureau de liaisons université –entreprise. Pour le moment, c’est un  dispositif qui relève d’initiatives individuelles et nous soutenons la proposition de l’institutionnaliser - Qu’en est-il des autres phases ? L’aspect qui est aujourd’hui peu développé à côté de la formation qui est technique, c’est l’orientation des jeunes vers les débouchés professionnels. Il est important d’orienter les jeunes le plutôt possible avant l’université, sensibiliser les jeunes dès l’école. Quel métier choisir, quel avenir ? Vers quelles études s’orienter ? Le projet prévoit dans ce cadre de mettre en place un groupe sectoriel. Il va travailler pour mettre en place un groupe intersectoriel entre le ministère du travail et l’enseignement supérieur pour lier les offres du travail avec les métiers. Avec les nouveaux référentiels, nous avons la liste des offres de formation. La première étape donc c’est le lier les deux pour mieux orienter les jeunes. Une première initiative a été prise à l’université de Tlemcen avec l’organisation de tutoring aux nouveaux bacheliers avant même l’inscription définitive pour les orienter sur les choix de formation. Nous travaillons aussi sur l’orientation pendant les études, une orientation qui a aujourd’hui un impact limité en raison de l’importance des effectifs des étudiants avec des spécialités très variées. Pour pouvoir orienter les uns et les autres, il faudrait avoir des structures décentralisées. Là aussi, les bureaux et les centres de carrières ont un rôle à jouer mais ils ne sont pas encore développés.  Et c’est prévu justement i dans le projet. Maintenant, la réforme est en phase pour institutionnaliser cette relation. Dans ce cadre, la volonté est bien exprimée. Il y aura prochainement des réformes. Nous travaillons déjà avec les initiatives qui existent en les renforçant sur les techniques de recherche d’emplois.  Nous avons d’ailleurs un guide que nous avons adapté ici et nous avons des formateurs qui organisent des ateliers pour sensibiliser les étudiants sur les moyens de recherches d’emplois et comment faire le projet professionnel. Il y a un deuxième plan très important c’est la sensibilisation à l’entreprenariat au sein des universités. Le projet propose un nouveau cours dans ce cadre pour responsabiliser les étudiants es enjeux et comprendre le cadre économique et législatif algériens dans ce domaine mais aussi identifier les créneaux à travers une auto évaluation que les jeunes pourraient apprendre via le programme du projet. Nous travaillons sur l’esprit entrepreneurial. L’idée c’est d’essayer de mettre en place un programme au sein du cursus universitaire pour que l’étudiant puisse être en contact avec l’entrepreneuriat dès le début de son parcours universitaire. C’est ce qui fait la différence avec les autres programmes. En fait, nous nous adressons tout simplement à d’autres acteurs, en plus que l’Etat : aux jeunes, à l’université et au monde de la formation. Nous focalisons aussi  sur  l’entreprise qui ne doit pas attendre pour exprimer ses besoins. Elle doit participer avec l’université pour pouvoir élaborer de meilleurs programmes. - Mais les dysfonctionnements sont nombreux au sein des entreprises… D’où un autre axe du programme : la mise en place d’une académie des ressources humaines. Nous travaillons avec la CGEA dans ce cadre en vue d’améliorer les pratiques transversales, les ressources humaines, la politique de recrutement et l’importance d’identifier les talents. Il y a au total 16 activités dans le projet.  Nous allons faire un diagnostic sur la pratique des stages et sur la mise en place des réseaux. Nous essayons d’actionner certains leviers. - Quels sont les secteurs ciblés via ce projet ? Vu les dynamiques régionales, chaque région a ses caractéristiques. C’est pour cela, qu’il est nécessaire de faire une analyse du marché et d’identifier les besoins.  Ce qui devrait se faire au niveau local. Dans ce cadre, nous agissons, à côté des tables rondes entreprises universités,   sur la réactivation des comités de wilayas de promotion de l’emploi. C’est un dispositif adéquat coordonnée par les walis qui regroupe les représentants de tous les secteurs, et les responsables publics des politiques sectorielles. Ils ont aussi leur vison sur les besoins des secteurs et ont un avis à donner. C’est nécessaire de les consulter pour   l’identification prioritaire des compétences. A ces deux niveaux, nous avons des consultants qui organisent des tables rondes.  Nous l’avons   fait à Béjaïa et Tlemcen avant de passer à Biskra. Nous insistons beaucoup sur la communication.  Les mesures seront généralisées à la fin du projet. Encore une fois, ce projet vise à tester de nouveaux mécanismes qui, une fois testés et validés par les parties prenantes, seront déployés. La volonté y est - Et après l’orientation ? Là aussi nous travaillons sur les clubs de recherche d’emploi. Nous accompagnons les diplômés qui sont à la recherche de travail à travers des sessions de formation. Ce dispositif a fait ses preuves dans de nombreux pays et on le teste ici. Il y a d’ailleurs de l’engouement. C’est  un exemple de partenariat entre l’université et l’ANEM. L’université accueille les diplômés à cet effet   C’est un signal important qui montre que l’université se soucie de l’avenir de ses étudiants. Nous avons déjà inauguré les clubs et Tlemcen et Béjaia. - Comment expliquer le taux de chômage élevé des universitaires ? Pour le taux de chômage élevé des universitaires, je pense qu’il y a deux grandes sources à étudier. La première c’est celle qui revient régulièrement concernant l’adéquation entre les besoins du monde du travail et la formation. La deuxième c’est le genre. La raison pour laquelle le taux de chômage est plus élevé dans l’université par rapport à la formation professionnelle par exemple, c’est qu’il l y a plus de femmes à l’université et plus d’hommes à la formation professionnelle. Ce sont les femmes qui poussent le taux de chômage à l’université vers le haut parce que de manière générale, la participation économique des femmes est beaucoup plus faible que celle des hommes et elles sont plus représentées à l’université. Mais cette question du genre n’est pas liée à l’université. C’est un problème transversal. C’est la question fondamentale de la participation économique de la femme qui touche par contre plus l’université que les autres secteurs.  Cela ne veut pas dire que c’est l’université qui est mauvaise. Ce qui est important à souligner. Sue ce point, parlons-en. C’est une dimension que le projet prend en compte. Il  y a des facteurs de sociétés et des facteurs culturels qui expliqueraient ce faible taux de la participation économique de la femme ; Il y a aussi certaines conditions de réserves qui sont exprimées par la femme. Pour cela, les entreprises doivent mettre en place les conditions nécessaires pour attirer les femmes vers le marché du travail et  c’est un axe qu’on va prendre en charge dans le cadre des centres de carrières. C’est une force de travail importante en Algérie à ne pas négliger. C’est 66% des sortants de l’université.

47% des employeurs se plaignent de la rareté des compétences

Parallèlement à l’enquête du Cread auprès des étudiants, l’Agence nationale de l’emploi, également partie prenante dans le projet du BIT a réalisé un sondage auprès des chefs d’entreprise des trois wilayas. Ce sondage qui a touché 801 entr
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47% des employeurs se plaignent de la rareté des compétences

Parallèlement à l’enquête du Cread auprès des étudiants, l’Agence nationale de l’emploi, également partie prenante dans le projet du BIT a réalisé un sondage auprès des chefs d’entreprise des trois wilayas. Ce sondage qui a touché 801 entreprises qui emploient plus de 5 salariés dans l’agriculture, le BTPH, l’agriculture et les services a permis de tirer certaines conclusions concernant les attentes du monde des affaires de l’université, mais il a également donné un aperçu général sur la contribution du tissu économique de ces régions dans la création des richesses. A elles seules, les trois wilayas, objet de l’enquête enregistrent 72 705 demandeurs d’emplois, soit 7% par rapport au total national. La part du lion revient à Béjaïa avec 27456 demandes. Concernant les perspectives, 42% des entreprises prévoient une augmentation des capacités de recrutement, alors que 38% prévoient une stagnation et 20% une diminution. Aussi, 74% des employeurs envisagent de recruter dans les 12 mois prochains. Là, encore, le taux le plus élevé est enregistré au niveau de la wilaya de Béjaïa (77%). Par ailleurs, le sondage fait ressortir des prévisions d’augmentation de 3% du volume d’emplois pour les 12 mois prochains. (6% à Béjaïa, 4% à Tlemcen et moins de 5% à Biskra). Sur un autre plan, 30% des employeurs déclarent avoir trouvé des difficultés lors des opérations de recrutement durant les 12 derniers mois. A chacun ses explications. Ainsi, 47% des enquêtés posent le problème de la rareté des compétences recherchées, 45% évoquent le manque d’expérience, 27% regrettent l’absence ou déficience des filières en formation universitaire et enfin 17% justifient les difficultés par l’insatisfaction de la condition salariale. L’ANEM a certes réussi à collecter ces données, selon Mohamed Arrache, directeur de l’information, des études et de la documentation auprès de l’ANEM. Mais la centralisation de la décision chez certains employeurs (Absence de l’entreprise mère au niveau de la wilaya), la disponibilité du responsable de recrutement, l’absence de plan prévisionnel des recrutements et les déficiences dans la gestion des ressources humaines chez quelques employeurs ont rendu la tâche difficile aux agents chargés de l’enquête. Il faut dire justement que ces cas reflètent l’état général des entreprises algériennes fermées à la communication, la transparence et résistantes à la décentralisation. Faudrait-il dans ce cas, de l’avis du représentant de l’ANEM, vulgariser ce genre d’enquête afin d’améliorer la connaissance des besoins du marché de l’emploi en matière de profils, mettre en place un baromètre des métiers et des spécialités entre l’université, l’entreprise et l’ANEM et élaborer des enquêtes périodiques sur le marché de l’emploi local par secteur dominant.

Le secteur privé à la conquête des marchés extérieurs

L’industrie algérienne de l’électronique et de l’électroménager est en plein développement à l’est du pays. Si par le passé, cette filière était principalement représentée par les entreprises implantées à l’Ouest (Sidi Bel Abbès) et a
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Le secteur privé à la conquête des marchés extérieurs

L’industrie algérienne de l’électronique et de l’électroménager est en plein développement à l’est du pays. Si par le passé, cette filière était principalement représentée par les entreprises implantées à l’Ouest (Sidi Bel Abbès) et au Centre (Tizi Ouzou), les zones industrielles de Sétif et de Bordj Bou Arréridj sont devenues, aujourd’hui, la référence en la matière, grâce aux différentes marques privées qui se sont imposées sur le marché national. Implantée sur une superficie de plus de 5000 m² dans la zone industrielle de Aïn Oulmane, à Sétif, l’entreprise A2M Electronic, plus connue sous le nom commercial Atlas, fait partie de ces marques qui se sont forgées rapidement une solide réputation dans ce domaine. Dès le début des années 2000, l’entreprise s’était déjà bien ancrée dans le marché national avec les assiettes paraboliques de marque Cristor fabriquées localement et dont une partie de la production était exportée vers certains pays arabes et africains. Aujourd’hui, A2M Electronics voudrait reconquérir le marché international, après l’avoir délaissé pour quelque temps en raison d’une réorganisation ayant touché le staff de direction. Pour cela, A2M Electronic compte beaucoup plus sur des produits bien précis ayant fait leurs preuves sur le marché, à l’instar du récepteur numérique Atlas 200Se, des appareils de chauffage et de cuisson, des chauffe-bains, mais aussi des téléviseurs, dont la fabrication est prévue l’année prochaine. «Après avoir interrompu la production des téléviseurs, nous comptons reprendre cette activité dès l’année prochaine, avec un produit hautement technologique qui complétera notre gamme de démodulateurs numériques», nous confie Mustapha Boutarcha, nouvellement désigné gérant de l’entreprise. Lors d’une visite organisée dans ses ateliers, mardi dernier au profit de la presse, les dirigeants de l’entreprise ont tenu à signaler que l’ensemble des produits électroménagers sont fabriqués avec un taux d’intégration de 75%. Quant au récepteur numérique, le Soft, ou le système d’exploitation, est à 100% développé par des techniciens algériens. Avec une capacité de production de 500 000 unités/an, tout produit confondu, la société qui emploie actuellement 120 personnes veut passer aujourd’hui à la vitesse supérieure en ciblant les marchés régionaux, «d’autant que les pouvoirs publics insistent actuellement sur la nécessité de développer l’activité export des produits industriels», nous dit-on. Les responsables de A2M Electronic soulignent que leurs produits bénéficient de la certification «produit local» et sont de ce fait concernés par le crédit à la consommation. «Nous pourrions très bien nous contenter d’écouler notre production sur le marché national, d’autant que les prix que nous pratiquons sont extrêmement concurrentiels grâce à la politique d’optimisation que nous avons adoptée. Mais la conquête des marchés extérieurs reste toujours un objectif majeur pour la société, après celui de satisfaire la demande locale», souligne M. Boutarcha. Pour l’année prochaine, le même responsable annonce le lancement d’un plan pour l’extension de la gamme de produits électroménagers et le renforcement des capacités de production à travers la modernisation de plusieurs chaînes de production.  

«La lourdeur administrative est pénalisante»

Entretien réalisé par Lyes Mechti Quel regard portez-vous, en tant que chef d’entreprise, sur le secteur de l’électronique et de l’électroménager en Algérie ? Nous avons tous les atouts pour développer une solide industrie dans le domaine é
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«La lourdeur administrative est pénalisante»

Entretien réalisé par Lyes Mechti Quel regard portez-vous, en tant que chef d’entreprise, sur le secteur de l’électronique et de l’électroménager en Algérie ? Nous avons tous les atouts pour développer une solide industrie dans le domaine électronique et électroménager. Nous pouvons nous attendre à un bel avenir dans ce secteur, à condition, bien sûr, de lever toutes les entraves administratives. Il faut savoir que ce secteur se développe en parallèle avec celui de l’habitat où, actuellement, des milliers de logements sont programmés à travers plusieurs régions du pays. Cela encouragera la consommation qui devrait s’orienter de plus en plus vers la production nationale. Certes, l’importation ne sera pas totalement interdite, mais il faudrait penser à protéger concrètement le produit national à travers des mesures incitatives. Il n’empêche qu’une rude concurrence se développe de plus en plus entre les différentes marques, nationales et étrangères… La concurrence est aujourd’hui normale entre les entreprises du secteur. Certes, elle devient de plus en plus rude, mais il y a une certaine fidélité de la part des clients et des consommateurs. Nous avons une assez bonne part de marché que je ne saurai définir, mais l’essentiel est que notre réseau de revendeurs agréés, composé d’une cinquantaine de points de vente, couvre actuellement toutes les wilayas du pays. Il reste que le rapport qualité/prix est le plus à même de départager la part de chaque marque sur le marché. Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face le plus fréquemment ? Les difficultés que nous rencontrons sont d’ordre beaucoup plus administratif que technique. Malgré la volonté des autorités publiques qui veulent encourager la production nationale et accompagner les investisseurs nationaux, malheureusement, sur le terrain, nous constatons autre chose. La lourdeur des procédures administratives nous pénalise dans notre travail. Heureusement qu’avec les banques, les relations sont meilleures et les choses se présentent plus correctement, surtout quand elles constatent la solidité financière des clients. D’ailleurs, pour nos futurs projets, nous avons besoin d’investir de colossales sommes d’argent que nous ne pouvons trouver que chez nos banques partenaires. Votre récepteur numérique a subi récemment un piratage. Le problème est-il maintenant résolu ? En effet, suite à une défaillance technique du Soft du récepteur constatée sur un modèle, dû au piratage par des étrangers, et dans le but de protection, la société a dû rappeler les récepteurs pour une maintenance technique, par le biais de nos agents agréés à travers le territoire national, à un prix ne dépassant pas les 200 DA représentant les frais de main-d’œuvre engagés pour cette opération. Malheureusement, certains intermédiaires non agréés ont profité de cette situation pour demander des sommes aux clients dépassant les 1500 DA, ce que nous désapprouvons, mais qui échappe à notre contrôle. Peut-on connaître vos résultats financiers ? Le chiffre d’affaires de la société a évolué durant ces dernières années, passant de 1,44 milliard en 2014, à 2 milliards en 2015, pour atteindre 2,2 milliards en 2016.

L’OPEP et la Russie affichent leur cohésion

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé, jeudi à Vienne, d’un commun accord avec les pays non OPEP, menés par la Russie, de prolonger l’accord de réduction de la production jusqu’à la fin de l’année 2018, tout en pré
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L’OPEP et la Russie affichent leur cohésion

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé, jeudi à Vienne, d’un commun accord avec les pays non OPEP, menés par la Russie, de prolonger l’accord de réduction de la production jusqu’à la fin de l’année 2018, tout en prévoyant, si nécessaire, une reformulation de l’accord en juin prochain, au cas où la situation du marché l’exigerait. La mésentente entre l’Opep et la Russie n’a finalement pas eu lieu. Les deux alliés se sont montrés unis dans la prise de décision consistant à reconduire les coupes de quotas de production de brut. En décidant de prolonger de neuf mois leur action de rééquilibrage du marché entamée il y a une année, les deux alliés font montre d’une entente sans faille. «Vous ne pouvez pas trouver de désaccord entre nous. Nous avons été unis épaule contre épaule», a déclaré à la presse le ministre saoudien de l’Energie, Al Falih, se référant à son homologue russe, Alexander Novak. L’Arabie Saoudite et la Russie ont démenti ainsi les prédictions des banques de Wall Street, telles que Goldman Sachs Group Inc. et Citigroup Inc., qui avaient parié que Moscou se débarrasserait de l’accord. L’Opep, pour sa part, a, une fois de plus, réussi à garder sa cohésion interne — qu’elle s’est réappropriée lors de son passage à Alger en septembre 2016 — avec en prime une force de proposition qu’elle a su créer avec les principaux producteurs non Opep, ce qui ne manquera pas d’envoyer des signaux positifs au marché. Il reste l’inconnue du schiste américain, qui peut constituer un handicap pour l’OPEP dans sa quête de diminution des stocks mondiaux de brut et de relance du prix de l’or noir. Une remontée continue des cours du pétrole pourrait, en effet, encourager les producteurs de schiste américain à augmenter encore davantage leur production, ce qui menacerait les parts de marché des pays de l’Opep, Arabie Saoudite en tête, et de la Russie notamment. Les deux alliés ont d’ailleurs exprimé leur souhait de prix acceptables pour leurs économies, tout en veillant à ne pas déclencher un déluge de schiste américain sur le marché. Selon les analyses répercutées par l’agence Bloomberg, avec la croissance de l’économie mondiale, les réductions de production ont contribué à la hausse des prix du pétrole. Mais cela laisse l’OPEP et ses alliés face à un dilemme : comment maintenir les prix élevés sans stimuler la croissance de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis ? L’inconnue du schiste américain Khalid Al Falih, ministre de l’Energie de l’Arabie Saoudite et membre le plus puissant de l’OPEP, a reconnu qu’il y avait «un certain nombre de variables que nous ne pouvons pas fixer avec certitude avant la nouvelle année». En poussant les prix à leur niveau le plus élevé en plus de deux ans, avec un indice de référence du brent s’échangeant à plus de 63 dollars le baril, les réductions ont permis aux producteurs de schiste de verrouiller leurs marges et de planifier de nouveaux investissements. Signe des défis auxquels l’OPEP doit faire face, le gouvernement américain a annoncé une forte augmentation de la production intérieure en septembre, portant le total à 9,48 millions de barils par jour, soit le quatrième niveau mensuel le plus élevé depuis le début des années 1970. La production pétrolière a explosé au Texas et au Nouveau-Mexique, où se trouve le prolifique bassin schisteux du Permien. Malgré ces données, Al Falih s’est montré assez confiant en déclarant que «la contribution du schiste américain en 2017 sera très gérable», ajoutant : «Mon attente est que 2018 ne sera pas significativement différente de 2017.» Tout en disant qu’il était «très optimiste» sur la demande de pétrole pour l’année prochaine, Al Falih a déclaré à la presse que le groupe n’avait pas encore défini exactement quand il commencerait à stopper les coupes, ni comment il procéderait. Le ministre russe, Alexander Novak, a, pour sa part, suggéré que la prochaine réunion de l’OPEP, en juin, pourrait être un moment où le groupe envisagerait des ajustements à l’accord si nécessaire. Les ministres russe et saoudien ont indiqué que le niveau des stocks était un indicateur-clé pour le groupe des producteurs mais ils n’ont pas précisé quelles données ils utiliseraient comme point de référence, ni quelle serait exactement leur cible. Pour le ministre saoudien, il est trop tôt pour concevoir la stratégie de sortie. «Nous avons plus de 150 millions de barils d’inventaires à dessiner.» Pour les analystes interviewés par Bloomberg, l’année 2018 sera probablement décisive pour l’alliance Opep-Russie, qui «connaîtra un succès retentissant ou sera mise à l’épreuve». L’accord conclu à Vienne semble, quoi qu’il en soit, bien entamé, d’autant plus que la Libye et le Nigeria, qui avaient été exemptés de l’accord, ont convenu de ne pas augmenter la production au-dessus de leur niveau record de 2017.  

Les prix du pétrole en légère hausse

Les prix du pétrole se maintenaient en hausse hier, en cours d’échanges européens, au lendemain d’un accord des pays de l’Opep et de leurs partenaires, dont la Russie, pour prolonger leurs quotas de production. Le brent s’affichait ainsi au-dessus
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Les prix du pétrole en légère hausse

Les prix du pétrole se maintenaient en hausse hier, en cours d’échanges européens, au lendemain d’un accord des pays de l’Opep et de leurs partenaires, dont la Russie, pour prolonger leurs quotas de production. Le brent s’affichait ainsi au-dessus de 64 dollars sur le marché de Londres, place de cotation du pétrole algérien. Le marché a dans un premier temps réagi avec modération à cette annonce mais saluait, en cours de journée, un peu plus vigoureusement cet accord, en particulier car le Nigeria et la Libye ont aussi accepté de limiter leur production, selon les analystes. Les deux producteurs africains, régulièrement ébranlés par des conflits internes, étaient jusqu’ici exemptés de tout quota. Le marché réagissait, hier, de façon plus soutenue, au fil des heures, après la décision des ministres de l’OPEP et de ceux de ses dix partenaires, jeudi, de prolonger leurs quotas de production de pétrole jusqu’à fin 2018, pour stabiliser le redressement des prix. En plus de l’adhésion de la Russie, l’inclusion des deux pays africains semble donner confiance au marché, du fait qu’il n’y aura pas de hausse de production surprise de la part de producteurs exemptés, estiment certains experts du marché. Ceux-ci expliquent que les investisseurs avaient quelques raisons d’être confiants dans les promesses de l’OPEP et de ses partenaires, malgré le fait que, dans une concession à la Russie, un passage en revue de l’accord soit prévu en juin prochain. «On pourrait dire que l’engagement ne vaut que jusqu’en juin et qu’alors seulement, si besoin, il pourrait être prolongé jusqu’à la fin 2018. Mais quelle que soit la façon dont vous le présentez, ils ont clairement fait comprendre aux marchés qu’ils continueraient de réduire leur production si besoin», souligne un analyste. Reste que les Etats-Unis, non liés par l’accord, devraient continuer de profiter du redressement des cours, avec des prix plus favorables aux producteurs de pétrole de schiste. Le risque, préviennent plusieurs analystes, c’est que la production américaine déferle sur le marché et constitue un facteur de baisse pour les cours de l’or noir dans les mois à venir.

La reconduction de l’accord au menu

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait décider aujourd’hui de la reconduction, pour neuf mois supplémentaires, de l’accord de réduction de la production de pétrole, expirant au mois de mars 2018. Une rallonge de l’accor
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La reconduction de l’accord au menu

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait décider aujourd’hui de la reconduction, pour neuf mois supplémentaires, de l’accord de réduction de la production de pétrole, expirant au mois de mars 2018. Une rallonge de l’accord auquel devraient se joindre les pays non Opep, menés par la Russie. Celle-ci pourrait cependant demander une révision de l’accord à mi-parcours en raison des risques de perte de parts de marché face la concurrence américaine, qui profite de la hausse des coûts de l’or noir. Avec des prix du pétrole qui dépassent les 60 dollars le baril pour le brent, la Russie a remis en question, en effet, selon des informations non officielles, la possibilité de prolonger les coupes actuelles de 1,8 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année prochaine, ce qui pourrait entraîner une hausse de la production américaine. Une situation qui sera donc prise en considération par les parties signataires de l’accord et qui pourrait les amener à introduire une sorte de clause permettant de revoir la décision à mi-parcours, pour décider de revoir le seuil de production en cas de hausse des prix au-delà du seuil actuel. A la veille des deux réunions programmées successivement à Vienne, en Autriche, aujourd’hui, l’Opep et la Russie semblaient donc vouloir prolonger les coupures d’approvisionnement pétrolier jusqu’à la fin de 2018, tout en signalant, selon l’agence Reuters, qu’elles pourraient réexaminer l’accord lorsqu’elles se rencontreront à nouveau en juin, en cas de surchauffe du marché. La Russie a besoin de prix du pétrole beaucoup plus bas pour équilibrer son budget que le leader de l’OPEP, l’Arabie Saoudite, qui prépare l’année prochaine l’entrée en Bourse du champion national de l’énergie Aramco, qui devra compter donc sur un prix conséquent du brut. En prévision de la réunion officielle, six ministres de l’OPEP et des producteurs de pétrole non membres de l’OPEP, dont l’Arabie Saoudite et la Russie, se sont réunis hier à Vienne, à la veille de la réunion plénière de l’OPEP pour examiner les recommandations de leurs délégués. Mardi, un comité mixte OPEP- non-OPEP a recommandé de prolonger les coupes jusqu’à la fin 2018, avec une option d’examen de l’accord lors de la prochaine réunion de l’OPEP en juin, ont indiqué trois sources de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, citées par Reuters. Le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Suhail bin Mohammed Al Mazroui, a déclaré mardi que la réduction de la production tout au long de 2018 était encore le scénario principal, sauf surprise. Pour sa part, le ministre irakien du Pétrole, Jabar Al Luaibi, a déclaré, hier à la presse, qu’il soutenait également une prolongation de neuf mois. Le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al Falih, a affirmé également, à l’ouverture de la réunion de suivi, que les réductions devaient être prolongées car le rééquilibrage du marché pétrolier n’était pas encore achevé. Il est à savoir que les réductions de production, appliquées depuis le début de l’année 2017, ont permis de réduire de moitié l’excédent des stocks pétroliers mondiaux, bien que ceux-ci restent à 140 millions de barils au-dessus de la moyenne quinquennale, selon l’Opep. La Russie a fait savoir qu’elle «voulait mieux comprendre comment les producteurs vont appliquer les coupes nécessaires, car elle doit fournir des conseils à ses entreprises énergétiques privées et étatiques». «Il est important (...) d’élaborer une stratégie que nous suivrons à partir d’avril 2018», a déclaré le ministre russe Alexandre Novak au comité de suivi. Il est à rappeler que l’Opep et des pays non Opep, dont la Russie, avaient entériné, le 30 novembre 2016, un accord prévoyant de réduire la production quotidienne de 1,8 million de barils par jour sur une période de six mois, à partir du 1er janvier, avec 1,2 million de barils par jour pour l’Opep et 600 000 barils par jour pour les producteurs hors Opep. Les 11 pays producteurs de pétrole non Opep concernés par cet accord sont l’Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, la Russie, le Soudan et le Sud-Soudan. Mais pour réduire les stocks de pétrole à leur niveau moyen des cinq dernières années et souligner la détermination des producteurs à assurer la stabilité du marché, les deux parties avaient décidé, en mai dernier, de prolonger de neuf mois l’accord de réduction de la production en vigueur depuis janvier 2017.  

«Nous sommes et voulons continuer à être en Libye»

S’exprimant en marge d’une visite de travail à Hassi Messaoud, Abdelmoumen Ould Kaddour a affirmé que Sonatrach n’a pas quitté la Libye. Le président-directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures a souligné que contrairement à
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«Nous sommes et voulons continuer à être en Libye»

S’exprimant en marge d’une visite de travail à Hassi Messaoud, Abdelmoumen Ould Kaddour a affirmé que Sonatrach n’a pas quitté la Libye. Le président-directeur général de la compagnie nationale des hydrocarbures a souligné que contrairement à certains dires, «Sonatrach n’a pas quitté la Libye, malgré les circonstances sécuritaires que connaît ce pays voisin. Nous avons toujours un appareil de forage sur place et nous voulons continuer à être en Libye». Après une rupture due aux troubles qui avaient éclaté en Libye, Sonatrach, à travers sa filiale Sipex, avait pour rappel repris ses activités dans ce pays dès juillet 2012, notamment dans le domaine de l’exploration dans la région de Zentane, non loin de la frontière algérienne, ainsi qu’à Ghadamès. Le PDG de la compagnie libyenne NOC Moustafa Sanalla avait toutefois, depuis Washington et au début du mois en cours, exprimé le souhait de voir revenir la compagnie Sonatrach dans son pays. «Nous comptons sur le retour du groupe pétrolier algérien Sonatrach en Libye avec l’amélioration de la situation sécuritaire», a-t-il déclaré lors d’un forum économique dans la capitale américaine. Il a, par ailleurs, évoqué des discussions en cours avec le partenaire algérien pour revoir les conditions d’exploitation des gisements frontaliers d’Alrar. Ould Kaddour a souligné, mardi à Hassi Messaoud, que le groupe Sonatrach, rapporte l’APS, dispose d’un portefeuille de plus d’une centaine de filiales exerçant à l’échelle nationale ainsi que dans différents pays, dont la Libye, et s’engage à développer ses relations de partenariat comme dans le cas de l’Organisation Ourhoud. Ce dernier est, pour rappel, un projet de développement du champ d’Ourhoud confié en juillet 1997 à l’association de différents partenaires étrangers de Sonatrach, à savoir Anadarko, Cepsa et Pertamina. La capacité de production de ce champ a atteint un milliard de barils de 2002 à ce jour, pour une superficie de 254,54 km2 au niveau du bassin de Berkine, à 320 km au sud-est de Hassi Messaoud. «Ce projet est extrêmement important et démontre le type de relation que l’on peut avoir avec un partenaire», commente-t-il en notant que «la relation entre les partenaires est essentielle pour nous». Le PDG de Sonatrach estime que chacun des partenaires «a un savoir-faire et si on peut marier les deux savoir-faire, le nôtre et celui du partenaire, nous pouvons aller de l’avant. Raison pour laquelle nous sommes en train de revoir la loi sur les hydrocarbures qui permettra d’attirer plus d’investisseurs». Concernant la stratégie de développement de la compagnie nationale, Abdelmoumen Ould Kaddour a souligné qu’elle est en chantier. «Nous travaillons actuellement sur la stratégie, et d’ici le début de l’année prochaine, nous aurons une vision globale, notamment sur les prévisions de l’entreprise et ses objectifs.»  

L’OPEP se réunit demain à Vienne

Des sources proches des discussions entre l’OPEP et la Russie soulignent  que Moscou souhaiterait ajuster la formulation de l’accord pour intégrer une clause de réexamen en cas de chute abrupte des stocks mondiaux de pétrole. L’Organisation des pa
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L’OPEP se réunit demain à Vienne

Des sources proches des discussions entre l’OPEP et la Russie soulignent  que Moscou souhaiterait ajuster la formulation de l’accord pour intégrer une clause de réexamen en cas de chute abrupte des stocks mondiaux de pétrole. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires non OPEP, devraient reconduire l’accord de réduction de la production, lors de leur réunion prévue demain à Vienne, en Autriche, même si certains doutes commencent à planer au sujet de l’engagement de la Russie. En effet, certaines informations relayées par les agences de presse font état des craintes, exprimées officieusement à Moscou, à propos de la durée de la reconduction de l’accord et donc de la prolongation des restrictions de 9 mois supplémentaires, au-delà de l’échéance de fin mars 2018. Les doutes de la Russie concerneraient l’impact qu’aura la prolongation de l’accord sur ses parts de marché, face à la concurrence américaine, notamment le schiste américain qui profite du renchérissement des prix de l’or noir. Officiellement, la Russie a déclaré, il y a quelques jours, qu’elle était prête à soutenir une prolongation de l’accord, mais qu’elle devait encore réfléchir à sa durée. Des sources proches des discussions entre l’OPEP et la Russie, citées par l’agence Reuters, soulignent  que Moscou souhaiterait ajuster la formulation de l’accord pour intégrer une clause de réexamen en cas de chute abrupte des stocks mondiaux de pétrole. Le pilotage du marché est d’autant plus compliqué pour l’OPEP, que toute hausse des cours incite les producteurs américains de pétrole de schiste, non concernés par l’accord, à accroître leur production estiment des analystes cités par Reuters. «Ce ne sera pas une réunion facile et nous réfléchissons toujours à divers scénarios», a déclaré, hier, le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis, Souhaïl Ben Mohamed Al Mazroui, avant de quitter Dubaï pour Vienne. L’Arabie Saoudite, élément moteur au sein de l’OPEP, met  en avant sa préférence pour un baril se traitant aux alentours de 60 dollars, alors qu’elle s’apprête à introduire en Bourse une partie du capital de sa compagnie publique Aramco, tout en s’efforçant de dégonfler son déficit budgétaire. La Russie est aussi favorable à des cours du pétrole solides avant l’élection présidentielle de mars 2018. Des responsables à Moscou ne cachent toutefois pas leurs craintes qu’un renchérissement du pétrole ne provoque une appréciation du rouble susceptible de peser sur la compétitivité de l’économie russe. Goldman Sachs, l’une des banques les plus actives dans le négoce des matières premières et la couverture des producteurs de pétrole, prévient pour sa part, dans une note publiée hier, que l’issue de la réunion de l’OPEP qui se tiendra demain à Vienne, n’est pas garantie à l’avance, alors que le baril de brent se négocie au-dessus de 63 dollars, non loin de ses pics de plus de deux ans touchés début novembre. Il est à savoir que l’OPEP, la Russie et ses partenaires ont fait preuve d’une unité et d’une conformité sans précédent depuis leur accord visant à réduire de 1,8 million de barils par jour l’approvisionnement en brut des marchés mondiaux. Ils ont facilement accepté de prolonger l’entente en mai, ayant constaté que les six premiers mois de compression n’avaient pas éliminé l’offre excédentaire. Les stocks de carburant dans les pays industrialisés ont diminué de moitié depuis janvier, mais restent supérieurs de 140 millions de barils à la moyenne quinquennale, a déclaré lundi le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo. Pourtant, Moscou a hésité sur la nécessité d’une deuxième extension ainsi que sa durée, étant donné que l’accord actuel n’expire qu’à la fin de mars 2018. Il est à rappeler qu’après des jours de pourparlers, la Russie et l’Arabie Saoudite avaient déclaré, la semaine dernière, avoir convenu d’un cadre pour 9 autres mois de coupures, bien que les deux parties étudiaient encore des détails cruciaux de l’accord et sa durée. Tout le monde est en faveur d’une prolongation et les différentes options seront discutées lors de la réunion de jeudi, a déclaré vendredi, le ministre russe de l’Energie, Alexander Novak, dans un entretien accordé à la télévision de RBC. Pour sa part, le ministre saoudien de l’Energie, Khalid Al Falih, s’est dit «impatient» d’engager tout le monde «dans une discussion solide et nous prendrons la bonne décision». Il y a «toujours un débat,  chaque pays a le même poids pour exprimer son point de vue» a-t-il encore précisé à partir de Dubaï.

Le quota de l’Algérie porté à 1306 tonnes

Le quota de pêche de thon rouge de l’Algérie pour 2018 a été revu à la hausse pour être porté à 1306 tonnes par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), a indiqué le directeur général de la pêch
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Le quota de l’Algérie porté à 1306 tonnes

Le quota de pêche de thon rouge de l’Algérie pour 2018 a été revu à la hausse pour être porté à 1306 tonnes par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (Cicta), a indiqué le directeur général de la pêche et de l’aquaculture. Fixé à 1046 tonnes pour l’année 2017, ce quota a été porté, pour 2018, à 1306 tonnes après de «laborieuses négociations» de la délégation algérienne lors de la réunion de la Cicta, tenue à Marrakech du 14 au 20 novembre en cours, a déclaré à l’APS Taha Hamouche. Cette organisation mondiale a donné son aval pour augmenter de 260 tonnes le quota de l’Algérie pour 2018, a précisé M. Hamouche, soulignant que «la mission de la délégation algérienne n’était pas facile, car de nombreux pays n’ont pas réussi à obtenir des augmentations». Les 1000 tonnes de thon que l’Algérie exporte directement vers les pays asiatiques rapportent entre 15 et 20 millions d’euros, a précisé le directeur général de la pêche, ajoutant que l’Algérie compte investir localement dans l’engraissement du thon, ce qui augmentera sa valeur marchande. Dans ce contexte, le même responsable a noté que les autorités algériennes avaient proposé à la Cicta la création de trois fermes d’engraissement. Une dizaine d’investisseurs ont déposé des demandes dans ce sens et, deux candidats remplissant toutes les conditions requises, ont été sélectionnés par la commission ministérielle chargée du dossier. Le quota de pêche de thon rouge attribué à l`Algérie pour 2017 avait été porté à 1043 tonnes, alors qu`il avait été fixé initialement à 546 tonnes par la Cicta lors de sa réunion tenue en 2014 à Gènes (Italie) consacrée à la définition du plan de répartition des quotas de pêche par pays jusqu’à 2017. L’Algérie avait bénéficié d`une augmentation graduelle de son quota qui avait été fixé à 243 tonnes au titre de l`année 2014, puis à 370 tonnes en 2015, à 460 tonnes en 2016, soit environ 2% du total admissible de captures (TAC). L’augmentation du quota de l’Algérie de pêche de thon permettra des recettes en devises, le produit étant exporté vers l’Asie a ajouté le directeur général de la pêche, ajoutant que l’exportation du quota de 2017 a permis aux investisseurs algériens d’engranger une quinzaine de millions d’euros. L’Algérie utilisera l’ensemble de sa flotte, comptant 17 thoniers, lors de la prochaine saison de pêche de thon qui sera lancée en mai 2018 pour récupérer  l’intégralité de son quota, a assuré M. Hamouche.    

Vers une hausse de la production

Le gisement d’Ourhoud, situé dans le bassin de Berkine, au sud-est de Hassi Messaoud, devrait voir sa production d’huile augmenter à 1,3 milliard de barils d’ici à 2040, a rapporté hier l’agence Reuters, citant le président-directeur général d
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Vers une hausse de la production

Le gisement d’Ourhoud, situé dans le bassin de Berkine, au sud-est de Hassi Messaoud, devrait voir sa production d’huile augmenter à 1,3 milliard de barils d’ici à 2040, a rapporté hier l’agence Reuters, citant le président-directeur général du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, en visite hier dans la région. Couvrant une superficie totale de 254,54 km2, le gisement d’Ourhoud, créé en juillet 1997, a vu sa production d’huile atteindre de 2002 à ce jour, un milliard de barils, notamment après la mise en exploitation de ses installations visant à augmenter le débit d’huile et contribuer à l’amélioration de la récupération, selon les explications fournies par des cadres du secteur, reprises hier par l’APS. A noter que cet important gisement est réparti sur trois blocs d’exploration gérés par Sonatrach et ses partenaires étrangers que sont Anadarko, Cepsa et Pertamina. Lors de sa visite dans la région, indique par ailleurs l’APS, le PDG de Sonatrach a procédé à la mise en service officielle d’un «projet de gaz de vente» à partir d’un complexe industriel situé à Hassi Messaoud. D’un financement global de 220 millions de dinars (équivalent à 2 millions dollars), ce projet contribuera à satisfaire la forte demande gazière durant la période hivernale, par la mise à la disposition pour la vente d’une  quantité de 10 millions de mètres cubes par jour de gaz, pouvant aller jusqu’à 20  millions mètres cubes par jour au besoin, a indiqué Abdelmoumen Ould Kaddour. Au cours de sa visite, le PDG  de Sonatrach a également inspecté le fonctionnement d’un  système de développement et de contrôle dit FMIS «Filed Management and Information System» qui permet très rapidement de réduire le temps de non-production de puits à travers le champ de Hassi Messaoud qui recèle quelque 800 puits, tout en augmentant leur capacité productive, a-t-il fait savoir. Il a appelé, en outre, à généraliser l’application de ce système développé par des équipes de jeunes techniciens sur tous les champs à l’échelle   nationale.  

La facture d’importation toujours en hausse

En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics à l’effet de réduire le coût des importations, la facture de certaines catégories de produits importés est en hausse. Il s’agit notamment du groupe des produits alimentaires dont la facture d’
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La facture d’importation toujours en hausse

En dépit des mesures prises par les pouvoirs publics à l’effet de réduire le coût des importations, la facture de certaines catégories de produits importés est en hausse. Il s’agit notamment du groupe des produits alimentaires dont la facture d’importation a augmenté, selon les Douanes algériennes, à 7,12 milliards de dollars, sur les dix premiers mois de l’année 2017, contre 6,81 milliards de dollars durant la même période de 2016, soit une hausse de 4,5% rapporte l’APS. Dans le détail, le Centre national de l’information et des statistiques des Douanes (Cnis) précise que la facture d’importation des lait et produits laitiers a bondi à 1,22 milliard de dollars, entre début janvier et fin octobre 2017, contre 798,84 millions de dollars durant la même période de l’année dernière, en augmentation de 53,1%, correspondant à une hausse de plus de 424 millions de dollars. Une même tendance haussière est également constatée pour les sucres et sucreries dont les importations se sont chiffrées à 913,42 millions de dollars, contre 742,03 millions de dollars, soit une augmentation de 23,1%, en hausse de plus de 171 millions de dollars. La facture d’importation du café et du thé a coûté, de son côté, 367,4 millions de dollars, contre 340,41 millions de dollars (+8%), soit une augmentation de 27 millions de dollars. Pour les légumes secs et autres, ils ont été importés pour un montant de 314,6 millions de dollars contre 246,3 millions de dollars (+27,73%), en hausse de plus de 68 millions de dollars. S’agissant des huiles destinées à l’industrie alimentaire, faisant partie du groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production, leur importation a grimpé à 701,76 millions de dollars, contre 587,84 millions de dollars (+19,4%), soit une augmentation de 114 millions de dollars, soulignent les Douanes algériennes. Celles-ci font remarquer, par ailleurs, que sur les principaux produits alimentaires, seules les importations des céréales et des viandes ont enregistré une légère baisse. Ainsi, l’importation du blé dur, du blé tendre, de la semoule et de la farine a coûté 2,27 milliards de dollars, contre 2,4 milliards de dollars, en baisse de 5,2%, correspondant à une diminution de près de 130 millions de dollars. Il en est de même pour les viandes dont la facture d’importation a été de 173,96 millions de dollars, contre 203,6 millions de dollars sur la même période de 2016, soit une diminution de 14,55%, en recul de 30 millions de dollars entre les deux périodes de comparaison. Le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, a annoncé récemment que son département entendait réduire les importations du pays à 41 milliards de dollars à la fin 2017 et à 30 milliards de dollars en 2018, et ce, pour préserver les réserves de change et protéger la production nationale. Selon lui, l’importation de certains produits sera suspendue totalement et définitivement. Le projet de loi de finances 2018, en cours d’examen par l’APN, propose un support juridique pour l’application des droits douaniers sur 32 produits ainsi que la taxe interne sur la consommation (TIC) sur d’autres produits. Une vingtaine de produits représentent à eux seuls 51% de la facture globale des importations, a estimé M. Benmeradi qui a affirmé que certains produits non essentiels qui alourdissent cette facture seront interdits, à l’instar des graines de tournesol dont les importations sont de 25 millions de dollars/an, la mayonnaise à 20 millions de dollars et le chewing-gum à 25 millions de dollars.  

Accords Opep et non Opep : Rencontre mercredi et jeudi à Vienne

La réunion du comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep aura lieu demain à Vienne, précédant la conférence ministérielle de l’Opep prévue jeudi, laquelle sera suivie de la réunion ministérielle des pays Opep et non Opep, auxquelles pr
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Accords Opep et non Opep : Rencontre mercredi et jeudi à Vienne

La réunion du comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep aura lieu demain à Vienne, précédant la conférence ministérielle de l’Opep prévue jeudi, laquelle sera suivie de la réunion ministérielle des pays Opep et non Opep, auxquelles prendra part le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a indiqué hier un communiqué du ministère. La réunion du comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep (JMMC) examinera les conclusions des travaux du Comité d’experts JTC (Joint Technical Committee), a précisé la même source. Pour rappel, le JMMC a été créé à la suite de la 171e conférence ministérielle de l’Opep tenue en novembre 2016 et de la déclaration de coopération ultérieure faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep-non Opep tenue en décembre 2016 à Vienne. Le JMMC est chargé de veiller à ce que les objectifs de la 171e conférence ministérielle de l’Opep et de la déclaration de coopération soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontaires de la production de pétrole des pays Opep et non Opep, signataires de l’accord de coopération. Ce comité facilitera également l’échange d’analyses et de perspectives conjointes, ce qui fournira une contribution précieuse à l’évaluation du processus de conformité. Le JMMC est composé de trois pays membres de l’Opep (Algérie, Koweït et Venezuela) et de deux pays non membres de l’organisation (Russie et Oman). C’est lors de la tenue à Alger de la 170e réunion extraordinaire de la conférence ministérielle de l’Opep, en septembre 2016, que les pays membres de l’Opep avaient décidé d’ajuster leur production dans un intervalle de 32,5 à 33 mbj et de créer un comité de haut niveau présidé par l’Algérie en vue d’élaborer les détails de l’accord. Ces détails ont été définis dans une proposition algérienne adoptée lors de la 171 e réunion ordinaire de la conférence tenue en novembre 2016 à Vienne. Le haut comité s’est également réuni avec des pays non membres de l’organisation. Ces discussions ont abouti à la signature de l’accord de coopération entre les pays membres de l’Opep et les pays non Opep participant à la réunion de décembre 2016.

Pétrole : Le marché temporise avant la réunion de l’Opep

Les prix du pétrole reculaient hier en cours d’échanges européens, proches des plus hauts de l’année, sans trouver de nouvel élan avant la réunion de l’Opep et de ses partenaires, jeudi à Vienne. Vers 17h30 GMT, le baril de brent de la mer du Nor
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Pétrole : Le marché temporise avant la réunion de l’Opep

Les prix du pétrole reculaient hier en cours d’échanges européens, proches des plus hauts de l’année, sans trouver de nouvel élan avant la réunion de l’Opep et de ses partenaires, jeudi à Vienne. Vers 17h30 GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 63,28 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 19 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 1,21 dollar à 57,74 dollars. Le WTI et le brent ont tous deux atteint en novembre leur plus haut niveau depuis plus de deux ans, et restaient proches de ces niveaux élevés, alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) va se réunir avec ses partenaires. «L’OPEP et la Russie vont enfin mettre un terme aux spéculations sur une éventuelle prolongation de l’accord de baisse de la production au-delà de mars 2018. Le prix du brent prend déjà en compte un nouveau délai, ainsi qu’un risque géopolitique qui fait grimper les prix», a résumé Hussein Sayed, analyste chez FXTM.  L’accord, appliqué depuis début 2017, vise à limiter l’offre mondiale pour permettre aux prix, qui ont souffert d’une surabondance de la production entre 2014 et 2016, de se ressaisir.  Les pays signataires doivent désormais décider de renouveler ou non l’accord, au risque de renforcer encore les prix et de galvaniser la production américaine, dont les entreprises privées ne sont pas tenues par l’accord mais qui profitent des prix du baril plus élevés pour financer les coûteuses extractions de pétrole non conventionnel.  En Amérique du Nord, les prix étaient par ailleurs soutenus par la fermeture de l’oléoduc Keystone, qui relie le Canada aux Etats-Unis. «La fermeture, provoquée par une fuite, pourrait durer plusieurs semaines. En plus d’entraver le projet d’expansion de l’oléoduc, il dope les prix du WTI», a commenté Stephen Brannock, analyste chez PVM.

Finance islamique : Mythe et réalité

La crise financière que traverse le pays et la recherche de nouveaux moyens de financement de l’économie ouvrent grand la voie au développement de la finance islamique en Algérie. Les annonces autour de ce dossier se sont d’ailleurs multipliées ces d
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Finance islamique : Mythe et réalité

La crise financière que traverse le pays et la recherche de nouveaux moyens de financement de l’économie ouvrent grand la voie au développement de la finance islamique en Algérie. Les annonces autour de ce dossier se sont d’ailleurs multipliées ces dernières semaines, notamment après l’adoption du plan d’action du gouvernement. Lequel mise sur le renforcement de l’offre des produits bancaires adaptés aux besoins et aux demandes de la clientèle, «y compris le leasing, et les produits de la finance dite ‘‘islamique’’», comme indiqué dans ledit plan. Les choses commencent à s’accélérer dans ce cadre au niveau des banques publiques qui passent progressivement à un système dualiste (produits conventionnels et produits participatifs conformes à la charia). Ainsi, après la CNEP-Banque (Caisse nationale d’épargne et de prévoyance), qui a lancé fin 2015 le carnet d’épargne Rasmali (mon capital) et la BDL (Banque de développement local) qui propose depuis 2016 le livret d’épargne El Badil (l’alternative) deux produits non rémunérés, ce sera prochainement au tour de la BADR (Banque algérienne de développement rural) d’intégrer les produits islamiques dans sa gamme de produits. Aux côtés de la BDL et de la CNEP-Banque, la BADR se lancera dans la finance islamique avant la fin 2017, en proposant aux clients des produits bancaires alternatifs conformes aux préceptes de la charia islamique. Objectif, selon le ministre des Finances : drainer une épargne inactive. Un créneau que deux banques privées ont déjà investi, en l’occurrence l’AGB, depuis 2008, et la Trust Bank, depuis 2014, et ce, en vertu du règlement 13-01 de la Banque d’Algérie du 8 avril 2013 portant organisation des services bancaires. Neuf banques proposeront des produits islamiques en 2018 Au total, elles seront ainsi d’ici fin 2017 cinq banques à proposer des produits alternatifs à ceux déjà en marche sur la scène bancaire et financière, que ce soit à l’égard des particuliers ou des investisseurs. Elles seront suivies par cinq autres publiques en 2018,  et ce, après l’obtention de l’autorisation de la Banque d’Algérie. Ces neuf banques viendront ainsi concurrencer celles activant exclusivement dans la finance islamique, à savoir Al Baraka, créée le 20 mai 1991, et El Salam Bank, agréée en septembre 2008. A ce propos, il a rappelé que deux banques activent exclusivement dans la finance islamique depuis quelques années, à savoir Al Baraka Bank et El Salam Bank. Cela pour dire que cette finance, dont le recours à son utilisation en Algérie remonte à 1929, commence à s’installer en Algérie. Et ce, d’autant que le cadre réglementaire actuel le permet. «Donc pas besoin de revoir la loi. Peut-être plus tard», nous fera remarquer le délégué général de l’Association des banques et établissements financiers, Boualem Djebbar, alors que le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, n’a pas écarté, lors de l’université du Forum des chefs d’entreprises (FCE), d’aménager le cadre légal «si le besoin se fait ressentir». Pour le moment, tant que la loi le permet, l’ouverture des fenêtres islamiques au niveau des banques se poursuivra. Mais avec quels moyens humains ? Formation et adaptation Habitués à travailler uniquement dans les produits traditionnels, les personnels de ces banques ont, en effet, besoin d’adapter leurs connaissances à ces nouveaux produits. A ce sujet, le représentant de l’ABEF nous dira : «Nous avons pris ce volet en considération à travers des programmes de formation qui ont déjà commencé.» Et de poursuivre : «Il y a, en effet, la nécessité de réadapter les procédures internes des banques pour qu’elles soient conformes à la charia.» Ce que le ministre confirmera également: «Au niveau des banques publiques, on a entrepris récemment des actions en vue de  lancer les nouveaux produits à travers notamment la formation des collaborateurs sur la finance islamique et l’adoption d’une organisation adaptée au système dualiste.» Il y a lieu, en effet, de noter que ce problème de formation constitue l’un des facteurs de blocage du développement de la finance islamique. C’est dans ce domaine que les efforts des banques sont attendus. Un problème qui ne se pose pas au niveau des banques versées exclusivement dans les produits conformes aux préceptes de l’islam, comme le souligneront des experts rencontrés à l’occasion de la conférence scientifique sur la finance islamique organisée la semaine dernière à Alger à l’initiative d’El Salem Bank. Une rencontre durant laquelle les intervenants ont affiché leur satisfaction quant au regain d’intérêt vis-à-vis de cette finance. «Maintenant que la volonté politique y est, l’avenir de la finance islamique s’annonce prometteur», dira le représentant du ministère des Affaires religieuses, qui rappellera au passage : «Les banques islamiques ont brillé durant la crise financière internationale et durant la crise asiatique par leur résilience. Elles n’ont pas subi les conséquences de ces situations.» Cela pour signifier la nécessité de généraliser les produits issus de cette finance. Ce que les participants à ladite rencontre ont rappelé tout au long de leurs interventions. Mais que vont rapporter réellement ces produits  ? «Ils vont répondre aux besoins des agents économiques», diront-ils, soulignant que l’intérêt est de plus en plus important du côté des consommateurs et des opérateurs économiques. «La part des crédits à l’investissement a d’ailleurs augmenté en 2017», notera le directeur commercial d’El Salem Bank, pour relever l’engouement des opérateurs économiques dans ce domaine. Attirer l’informel C’est le cas, par exemple, des agriculteurs ciblés justement par les nouveaux produits. Selon l’ABEF, les services de la finance islamique, qui devraient être lancés au niveau des banques publiques fin 2017, comprendront des produits dédiés aux agriculteurs qui, à titre de rappel, bénéficient annuellement de 15 à 20 milliards de dinars de crédit saisonnier et de 40 milliards de dinars de crédits destinés à l’investissement. C’est dans ce secteur aussi, où l’on compte d’importantes sommes circulant de manière informelle, que les banques publiques veulent attirer. C’est l’un des objectifs recherchés en ouvrant des fenêtres dédiées exclusivement à la finance islamique. Le ministre en charge du secteur l’a bien souligné : «Mobiliser l’épargne hors circuit bancaire peut également offrir aux épargnants des produits qui répondent à leurs exigences en termes de sécurité. A ce titre, nous encourageons le développement des sukuks», avait-il noté en septembre dernier, annonçant par ailleurs devant le FCE qu’une disposition du projet de loi de finances 2018, une fois adopté, permettra l’émission de titres sukuks (obligation islamique) de type souverain. Mais au final, ces produits islamiques contribueront-ils réellement à capter l’argent qui circule hors banques ? A quel niveau ?  Pour Nacer Hideur, P-DG d’El Salem, ce n’est pas évident. «Il est vrai que ça va drainer et capter l’argent de l’informel, mais pas de manière importante. Le problème de l’informel est plus profond qu’on le pense. Il n’est pas lié uniquement à la problématique de la conformité à la charia. Le plus important est de rétablir la confiance entre les banques et les citoyens.» Ce que notera aussi Mohammed Boudjelal, professeur en économie et membre du Haut Conseil islamique, pour qui l’épargne informelle n’est pas uniquement liée à des aspects culturel ou idéologique, même si les solutions proposées pourraient atténuer, de son avis, un tant soit peu le phénomène. Ahmed Hadj Mahammed, directeur général de GAM Assurances, estime quant à lui, que cette ouverture vers les produits dits «islamiques» réussira sans nul doute à capter l’argent de l’informel vers le circuit bancaire. Mais tout dépend aussi de l’impact qu’aura le plan de communication autour de ces produits. Les banques publiques qui ont décidé de se lancer dans ce domaine ont une carte à jouer. L’ABEF se montre pour le moment confiante. «On espère que ça va drainer le maximum de la monnaie fiduciaire circulant dans l’informel, puisque les nouveaux produits viennent répondre à la demande de la clientèle».

Des politiques publiques appropriées

Dans le premier rapport sur la finance islamique publié au début de l’année en cours par la Banque mondiale(BM) et la Banque islamique de développement (BID), les deux institutions ont proposé un cadre théorique pour l’analyse de l’économie et d
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Des politiques publiques appropriées

Dans le premier rapport sur la finance islamique publié au début de l’année en cours par la Banque mondiale(BM) et la Banque islamique de développement (BID), les deux institutions ont proposé un cadre théorique pour l’analyse de l’économie et de la finance islamiques s’articulant autour de quatre axes. Il s’agit d’une structure institutionnelle solide accompagnée de politiques publiques appropriées ; une gouvernance prudente et des dirigeants responsables ; la promotion d’une économie basée sur le partage des risques et l’esprit d’entreprise et enfin l’inclusion financière et sociale. Mais pour assurer ces bases, un certain nombre de mesures sont à prendre en considération. La BM et la BID ont mis ainsi l’accent sur l’harmonisation, la mise en place et l’application des réglementations ; la création d’institutions qui fournissent des informations sur le crédit  ; le développement des marchés financiers et les sukuks ; l’homologation réglementaire des produits financiers issus d’autres territoires de compétence. Pour cela, le rapport en question préconise : l’établissement d’un cadre de réglementation et de surveillance qui permette de gérer les risques systémiques d’un territoire de compétence à l’autre ; l’introduction des produits et des services de partage des risques novateurs, plutôt que de copier les produits de la finance classique basés sur le transfert des risques ; l’harmonisation des  règles de la charia et l’unification des jugements rendus dans le domaine de la finance islamique dans les différents pays ; l’élargissement de l’accès à la finance islamique et, enfin, le renforcement  du capital humain ainsi que le développement  des connaissances de la population en matière de finance islamique. Des points sur lesquels beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne l’unification des jugements dans ce domaine connaissant les divergences existantes dans ce domaine. C’est le cas aussi pour la formation où la finance islamique est à peine à ses premiers pas dans le secteur public, comme c’est le cas en Algérie. Le rapport met en avant par ailleurs l’importance des institutions et instruments de la finance sociale islamique (qard hasan, zakat, sadaqat, waqf) pour leur permettre de contribuer à la lutte contre la pauvreté, en favorisant en particulier la constitution d’un filet de sécurité pour les personnes qui vivent dans une pauvreté extrême. Il recommande de mettre en place des systèmes de gouvernance en vue d’assurer un fonctionnement plus ordonné de ce secteur. Une recommandation de taille, notamment pour la gestion du fonds de la zakat en Algérie, un dossier sur lequel beaucoup d’encre a coulé. Et ce, d’autant, selon la BM et la BID, que ces fonds sont des viviers de ressources qui, «s’ils étaient exploités, pourraient répondre aux besoins des personnes les plus démunies».

L’assurance Takaful en marche

Basée sur le principe de la solidarité, l’assurance Takaful, au même titre que la finance islamique, entame ses premiers pas en Algérie. Elle est en voie d’être réglementée. Proposée déjà par Salam Assurance Algérie, l’assurance Takaful fer
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L’assurance Takaful en marche

Basée sur le principe de la solidarité, l’assurance Takaful, au même titre que la finance islamique, entame ses premiers pas en Algérie. Elle est en voie d’être réglementée. Proposée déjà par Salam Assurance Algérie, l’assurance Takaful fera officiellement son entrée dans le paysage économique national à la faveur de la révision de la loi sur les assurances. Le travail sur ce dossier a déjà été ficelé puisque les compagnies d’assurances ont formulé leurs propositions dans ce cadre Le comité du Conseil national des assurances (CNA) a transmis ses propositions au ministère des Finances. C’est ce que nous avons appris auprès de Mohamed Hadj Mahammed, directeur général de GAM Assurances, pour qui le débat sur la finance islamique tombe à point nommé pour faire en sorte que cette finance contribue à l’effort, non seulement de collecte de l’épargne, mais aussi au financement de l’économie nationale. C’est également une occasion pour booster le dossier de l’assurance islamique à travers des produits, dira-t-il, «qui viendront répondre à une forte demande dans ce domaine». La dernière réunion du comité chargé de ce dossier a eu lieu en septembre, selon le représentant de la GAM, qui annonce une multitude de ces produits répondant au concept Takaful qui, faut-il le noter, est un type d’assurance islamique dans lequel les membres mettent de l’argent en commun pour bénéficier d’une garantie mutuelle contre les pertes et dommages. L’assurance vie (invalidité, retraite complémentaire, décès…) sera incluse dans ce cadre. «Ce sont des produits qui viendront booster le taux de pénétration de l’assurance dans notre pays. J’en suis sûr, notamment pour l’assurance des personnes», dira, confiant, notre assureur, pour qui les outils de la finance et de l’assurance donnent plus d’alternatives aux agents économiques. Et ce, d’autant, toujours selon le DG de GAM assurance, que l’assurance islamique a fait ses preuves à travers le monde. Actuellement, cette assurance est présente dans plus de 75 pays. Elle a vu le jour dans les années 1970 dans le sillage du développement du système financier islamique. A partir de 2006, l’assurance conforme au concept islamique a pris de l’ampleur et s’est propagée en Afrique et en Europe, où une importante communauté musulmane est implantée. Une étude du cabinet Deloitte, en 2012, prévoyait un boom du marché mondial de l’assurance Takaful en 2017, avec un chiffre d’affaires de 20 milliards USD. Mais ces prévisions ont été largement dépassées dès 2014. A fin 2015, le rapport 2016 de l’Islamic Financial Services Industry Stability évaluait ce marché à 23,2 milliards USD. Concernant la région du Maghreb, le marché Takaful, même s’il s’annonce prometteur, fait face à des entraves, à commencer par la faiblesse du marché financier local et l’absence de culture du risque.

Vote aujourd’hui du PLF-2018 : Un Parlement sous influences

Sauf «révolution copernicienne», le projet de loi de finances pour 2018 devrait être avalisé dès aujourd’hui par l’Assemblée populaire nationale (APN), à travers un vote à main levée et disposition par disposition. Socle fondamental de la poli
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Vote aujourd’hui du PLF-2018 : Un Parlement sous influences

Sauf «révolution copernicienne», le projet de loi de finances pour 2018 devrait être avalisé dès aujourd’hui par l’Assemblée populaire nationale (APN), à travers un vote à main levée et disposition par disposition. Socle fondamental de la politique économique à mener durant l’exercice à venir, ce projet de loi devra ainsi être validé par le pouvoir législatif, assurément tel que conçu et voulu à l’origine par celui exécutif, du moins dans sa substance et ses réelles implications. A ceci près, que le texte du gouvernement devra sans doute être amputé de l’une de ses rares mesures visant à taxer les plus riches, à savoir l’article 12 dudit projet qui  prévoit l’institution d’un nouvel impôt sur les fortunes. Censée combler les failles du vieil impôt déjà applicable au patrimoine, cette disposition du projet de loi de finances, faut-il rappeler, devait concerner à peine quelque 10% de la population, soit les contribuables les plus favorisés, si l’on s’en tient aux estimations du gouvernement. Sauf que  la commission des finances et du budget de l’APN ne l’entend pas cette oreille et a décidé d’évacuer d’emblée cette mesure, guidée en cela par des députés de la majorité, eux-mêmes agissant sous l’influence de certains «lobbies». En guise d’arguments, ladite commission, qui s’est vue contrainte de réagir à la polémique née de ses propositions d’amendements, n’a pas non plus fait preuve de beaucoup de pertinence. Dans un communiqué qu’elle a rendu public dimanche dernier, cette instance de l’APN a ainsi soutenu avoir décidé de proposer la suppression pure et simple de la disposition relative à l’institution d’un impôt sur la fortune, essentiellement afin d’éviter «une fuite des capitaux du secteur formel vers le circuit informel et vers l’étranger». Un argument des plus fallacieux, faut-il se rendre à l’évidence, l’informel et les fuites de capitaux vers l’étranger étant déjà monnaie courante en Algérie, avec ou sans l’instauration d’un quelconque impôt… Dans son plaidoyer, la même commission avance également avoir considéré comme «très difficile à appliquer» une taxation sur les fortunes, du fait, justifie-t-elle, «du faible niveau de digitalisation au niveau des services des finances, ce qui rend très compliqués l’identification et le recensement des fortunes». Pour les députés qui siègent, l’enjeu ne serait donc pas de chercher à remédier aux graves défaillances de l’administration fiscale en matière de recouvrement, mais bien d’éviter d’instaurer de nouveaux impôts que celle-ci aurait éventuellement du mal à recouvrer… ! A ce point inconsistante et nonchalante, l’attitude de la commission des finances de l’APN confirme, si besoin, toute l’inanité des instances censées incarner le pouvoir législatif en Algérie, le Parlement, à travers ses deux Chambres, ne fonctionnant en définitive que comme une caisse de résonance. Soumis et réactif avant tout aux interférences et influences du pouvoir politique et de ses alliés du monde des affaires.      

Gaz naturel : Les exportateurs plaident pour un prix plus équitable

Réunis lors d’un sommet tenu à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, les membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont appelé, vendredi dernier, dans une déclaration rendue publique à l’issue de leurs travaux, à «la mise en place d’un p
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Gaz naturel : Les exportateurs plaident pour un prix plus équitable

Réunis lors d’un sommet tenu à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, les membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont appelé, vendredi dernier, dans une déclaration rendue publique à l’issue de leurs travaux, à «la mise en place d’un prix juste pour le gaz naturel, en prenant en compte ses avantages en termes d’efficacité énergétique et de primes environnementales». Tout en rassurant sur les bonnes perspectives en matière de demande et de consommation de cette matière énergétique, les participants à ce sommet n’ont pas manqué de relever que dans les proches années à venir, «le pétrole va diminuer sa part dans le bouquet énergétique mondial, passant de 32 à 29%, alors que le gaz va augmenter la sienne de 22 à 26%». D’où la nécessité de se fixer comme objectif la «préservation des intérêts bien compris des producteurs et des consommateurs» de cette énergie de choix. Selon les experts, les cours du gaz, liés à ceux du pétrole et ses dérivés, sont actuellement déprimés en raison, notamment, de l’abondance du gaz de schiste aux Etats-Unis. Il n’en demeure pas moins que la demande en gaz naturel va connaître «un bond de 53% d’ici à 2040», alors que la production progresse de 1% par an, soulignent les mêmes experts. Le président bolivien, Evo Morales, a appelé, à ce propos, à «combattre ceux qui veulent s’approprier nos ressources à travers la manipulation abusive des prix». L’Algérie, représentée par le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni, a appelé, de son côté, les pays membres du Forum à être plus vigilants et à jouer un rôle plus déterminant «face aux multiples défis et incertitudes auxquels fait face le marché mondial du gaz». Selon lui, la scène énergétique mondiale en général, et gazière en particulier «traverse une phase cruciale» de son développement. Et d’expliquer que les politiques énergétiques adoptées par de nombreux pays consommateurs avaient une «incidence défavorable» sur la demande de gaz naturel. Citant l’Europe plus particulièrement, il a constaté que sa demande avait nettement baissé, parfois au profit de sources d’énergie moins propres, comme le charbon. Pour ce qui est de l’offre, l’émergence de nouveaux centres d’approvisionnement et d’exportation, en particulier à partir du gaz de schiste, et la surcapacité résultant d’investissements trop importants par le passé ont conduit «à un marché excédentaire et à une pression baissière sur les prix». En effet, la production américaine de gaz en provenance du golfe du Mexique et des exploitations de gaz de schiste, en forte hausse, a fait que le prix du gaz naturel sur le marché international se maintient, depuis le début de l’année en cours, à un niveau historiquement bas, autour de 3 dollars par million de BTU. Habituellement, le prix du gaz est toujours indexé sur le prix du pétrole. Force est de constater que ce prix «varie de plus en plus indépendamment des prix du pétrole, en fonction d’une situation de l’offre et de la demande propre au gaz, différente de celle du pétrole», font observer les experts. 

Annulation de l’autorisation préalable

Une note de la direction des Douanes, datée du 8 novembre, vient d’annuler l’obligation d’avoir une autorisation préalable de l’administration des Douanes pour le transfert partiel des conteneurs vers les ports secs. «La décision du 27 mars 201
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Annulation de l’autorisation préalable

Une note de la direction des Douanes, datée du 8 novembre, vient d’annuler l’obligation d’avoir une autorisation préalable de l’administration des Douanes pour le transfert partiel des conteneurs vers les ports secs. «La décision du 27 mars 2011 visée en référence, prise en application de l’article 67 du code des Douanes, avant sa modification par la loi n°17-04 du 16 février 2017, a subordonné le transfert partiel des conteneurs vers plusieurs ports secs à l’exigence d’une autorisation préalable accordée par l’administration des Douanes. La mise en œuvre de cette procédure, qui consiste à accorder à chaque arrivée de navire une autorisation préalable de transfert des conteneurs, constitue un handicap à la fluidification du trafic maritime et une préoccupation majeure des professionnels du transport maritime qui souhaitent avoir la possibilité de transférer une partie de la cargaison vers le port sec de leur choix», indique ladite note de la direction des Douanes. Cette décision de surseoir donc à l’exigence d’une autorisation préalable vise à répondre au souci de «simplification des procédures préalables au dédouanement». Il a été décidé d’«autoriser d’office et sous couvert d’un extrait du manifeste, le transfert partiel des conteneurs débarqués aux ports humides vers plusieurs ports secs». Des conditions sont toutefois énoncées afin de permettre une traçabilité de la marchandise. Il est question d’exiger que l’extrait du manifeste indique la nature de la cargaison à transférer et le port sec de destination. Aussi, l’acheminement de «ladite cargaison doit être effectué sous escorte douanière, assurée par les agents des Douanes relavant des ports secs de destination et sous l’entière responsabilité de l’exploitant dudit port sec de destination». Autre exigence à la mise en application de la nouvelle disposition douanière : «Les marchandises dangereuses réparties en 9 classes suivant le code maritime international (code IMDG) bénéficient du transfert partiel à la seule condition que le port sec vers lequel elles seront transférées dispose d’installation aménagées et agréées à cet effet.» Le Centre national de l’informatique et des statistiques est chargé pour sa part de «mettre en place l’application informatique relative au transfert partiel des marchandises conteneurisées et d’insérer, au niveau du manifeste, le taux de change applicable à la date de son enregistrement». Notons que les ports secs existent depuis 2009 et leur nombre a atteint une quinzaine, dont 5 sont gérés par des compagnies maritimes étrangères et le reste est la propriété d’opérateurs privés algériens. Jusqu’alors, les propriétaires de ces ports avaient toute latitude de choisir le lieu d’acheminement des conteneurs, et ce, en appliquant des tarifs exorbitants, ce qui influait grandement sur les prix de vente des marchandises.  

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