Le Salon du livre amazigh s’installe à Montréal
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Le 1er Salon du livre amazigh de Montréal s’est tenu le week-end dernier dans la métropole québécoise. Plus d’un millier de livres, tout genre confondu, ont été exposés au cours de la fin de semaine. Ce projet ambitieux a été mis sur pied par lLe Salon du livre amazigh s’installe à Montréal
Le 1er Salon du livre amazigh de Montréal s’est tenu le week-end dernier dans la métropole québécoise. Plus d’un millier de livres, tout genre confondu, ont été exposés au cours de la fin de semaine. Ce projet ambitieux a été mis sur pied par la Fédération des Amazighs d’Amérique du Nord (FAAN), l’une des associations, bien que jeune, des plus actives sur la scène culturelle communautaire à Montréal. «Ce fut un véritable parcours du combattant. Quand l’idée de lancer un Salon du livre amazigh à Montréal avait jailli au sein du collectif de notre fédération, parmi les nombreux amis de la FAAN qui étaient naturellement enthousiasmés par l’importance et la portée pédagogique d’un tel projet, un imperceptible scepticisme – et c’était à raison – se lisait néanmoins sur le visage de certains d’entre eux», note l’un des organisateurs. Mais le défi a été relevé grâce à la détermination et à un élan de solidarité ayant permis d’exposer «des livres qui nous viennent des quatre coins du monde amazigh. De Libye, du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, de France et du Canada. Des livres écrits en tamazight, en francais et en arabe par des auteurs amazighs ou autres ayant un lien avec le monde amazigh», ajoute la même source. Pour l’ancien journaliste Djamel Amrani, qui vit actuellement au Québec, «le Salon du livre amazigh de Montréal est un événement qui mérite tous nos encouragements. Des livres que nous attendions de voir et de lire ici». Il se dit «particulièrement saisi par la richesse et la diversité des publications exposées et en particulier ceux de nos amis ‘ichelhiyen’ du Maroc (ainsi que pour leur intérêt au segment enfance et jeunesse) et ceux des Libyens de N’foussa. Les publications des Amazigh kabylophones sont aussi à saluer notamment ceux des editions ‘’Tira’’ , ‘’L’Odysée’’ , ‘’Koukou’’ et autres». Latif Chibane, technicien en maintenance industrielle, qui habite au sud de Montréal, a été surpris par «le nombre de livres exposés et l’embarras du choix». Fan des écrits de Brahim Tazaghart, il a pratiquement acheté tous ses livres. Le livre et la production pour enfants l’ont aussi enthousiasmé. «Le travail que fait le Libyen Madghis Madi est impressionnant avec ses bandes dessinées en tamazight et autres produits destinés aux enfants», ajoute-t-il. En effet, les éditions Tawalt (Libye) ont édité un scrable en tifinagh, des jeux électroniques, des kits de calligraphie tifinagh, entre autres. Face à la non-disponibilité du livre amazigh au Québec et au Canada, Belkacem Sidhoum, membre de la FAAN, explique qu’il ya une solution : «Les bibliothèques publiques peuvent ramener des livres en tamazight si les lecteurs en font la demande», Montréal étant une ville à dominance francophone cosmopolite et multiculturelle. Selon les chiffres du recensement 2016 de la population canadienne, plus de 25 000 personnes au Canada ont déclaré avoir le berbère comme langue maternelle, dont 15 000 le kabyle – des chiffres qui sont toutefois un peu en deçà de la perception qu’on a de la présence berbérophone au pays de la feuille d’érable. Read more