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Les prix du pétrole sont toujours portés par l’optimisme, malgré les déclarations inattendues du président américain louant un billet vert fort, en contradiction avec des propos tenus mercredi à Davos par le secrétaire américain au Trésor, qui sLe pétrole reste à des niveaux élevés
Les prix du pétrole sont toujours portés par l’optimisme, malgré les déclarations inattendues du président américain louant un billet vert fort, en contradiction avec des propos tenus mercredi à Davos par le secrétaire américain au Trésor, qui s’est félicité du niveau bas du billet vert. Les prix du pétrole sont influencés, par ailleurs, par la perspective d’un marché rééquilibré à court terme, comme l’a confirmé, ce jeudi, le secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohamed Barkindo, dans une déclaration répercutée par l’agence Bloomberg. Le cours du baril est soutenu aussi par la coopération renforcée entre l’Opep et ses alliés non Opep. Hier, lors des échanges européens à Londres, les cours du baril se maintenaient au-dessus de 70 dollars, après un pic à plus de 71 dollars jeudi, à leur plus haut niveau depuis plus de trois ans, profitant de la dixième baisse hebdomadaire des stocks américains de brut et du bas niveau du dollar. «Il est évident que la baisse continue des stocks américains de brut et la faiblesse du dollar américain ont permis au pétrole d’effacer ses pertes de la semaine dernière», a commenté un analyste cité par l’AFP. En effet, les stocks de pétrole brut ont affiché leur dixième semaine consécutive de baisse aux Etats-Unis, la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l’Energie (DoE). Cette baisse des stocks américains rassure au moins à court terme les investisseurs, qui s’inquiètent de voir la production américaine augmenter. La semaine dernière, les Etats-Unis ont produit 9,88 millions de barils par jour, le plus haut niveau observé depuis que ces données ont commencé à être compilées en 1983. «Nous nous attendons à une hausse de la production mondiale, avec des puits plus efficaces et plus nombreux aux Etats-Unis et une augmentation des exportations d’autres pays non membres de l’OPEP», ont estimé les analystes. Il est à rappeler que l’OPEP et dix autres producteurs limitent actuellement leur production afin de rééquilibrer le marché, un effort qui devrait durer au moins jusqu’à fin 2018. Hier, en fin de matinée, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 70,59 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 17 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTIWTI - Le West Texas Intermediate WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex pour la même échéance prenait 21 cents à 65,72 dollars. Jeudi, les cours avaient atteint 71,28 dollars pour le brent et 66,66 dollars pour le pétrole américain coté sur le New York Mercantile Exchange, la Bourse spécialisée dans l’énergie, à leurs plus hauts niveaux depuis décembre 2014, avant de reculer un peu. Il est à rappeler que ces mouvements ont été influencés par les mésaventures de l’administration Trump. Mercredi, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, avait affirmé qu’un «dollar faible» était «bon» pour les Etats-Unis, ce qui avait entraîné un plongeon du billet vert. Le président Donald Trump l’avait contredit jeudi en affirmant qu’il visait bien une devise forte, ce qui avait légèrement renforcé le dollar mais laissait les cambistes dans l’hésitation. Ces tribulations jouent directement sur le marché du brut, puisque les barils s’échangent en dollar et que les investisseurs utilisant d’autres devises ont plus ou moins de pouvoir d’achat au gré du cours du dollar. Read more