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Et la bonne adresse, ce soir-là, est sise au 7, rue Hassani Issad. A l’Institut français, à Alger. Plus précisément à la Brasserie café bibliothèque. Une table d’hôtes de circonstance. Parmi les convives, Xavier Driencourt, ambassadeur de FranDes mots à la bouche
Et la bonne adresse, ce soir-là, est sise au 7, rue Hassani Issad. A l’Institut français, à Alger. Plus précisément à la Brasserie café bibliothèque. Une table d’hôtes de circonstance. Parmi les convives, Xavier Driencourt, ambassadeur de France en Algérie, Gregor Trumel, conseiller de la coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français d’Algérie et directeur de l’Institut français d’Algérie, Jean-Jacques Beucler, directeur de l’Institut français d’Alger, Adila Bendimerad, actrice et scénariste, Véronique Beucler, romancière et professeure agrégée, Damien Ounouri, réalisateur, Idir Benyounès, directeur du quotidien La Dépêche de Kabylie… Mais ceux qui régalaient, c’étaient deux cuisiniers français de Bordeaux : Pauline Xiradakis, dirigeant deux restaurants, La Tupina et La Kuzina, et Johan Chaussetier. Au four, aux fourneaux et au moulin. Ils se sont débrouillés comme des chefs. Pour offrir non pas un «festin nu», frugal, mais une «grande bouffe». Soupe de poireaux, pommes de terre et calamar, merlan aux haricots blancs et légumes de saison. Et un clavier de desserts signé Honoré Pâtisserie. Des viennoiseries algéroises. Pas un Paris-Brest, mais un «Paris-Alger». Et ce n’était guère un «dîner de cons». Car il ne s’agissait pas de «ripailler». Faire bombance, mais avec finesse. «Des nourritures terrestres», comme dirait André Gide. Et justement, le dîner de la francophonie est baptisé «Les saveurs du savoir». Et la carte, c’est consigné par une table… des matières… grises. Saveur et savoir, cela rime. A quoi ? ça sert et se sert à point… nommé. Et la leçon est compulsée par Roland Barthes, issue de la leçon inaugurale au Collège de France, est à retenir : «Vient peut-être maintenant l’âge d’une autre expérience : celle de désapprendre, de laisser travailler le remaniement imprévisible que l’oubli impose à la sédimentation des avoirs… Sapientia : nul pouvoir, un peu de savoir, un peu de sagesse, et le plus de saveur possible.» La chef, Pauline Xiradakis, confiera : «Chaque culture a une gastronomie intéressante. L’important, ce sont ses traditions et produits. Et en Algérie, vous avez la chance d’avoir des légumes et fruits frais et pas traités, comme ceux que j’ai vus au marché du 1er Mai ( Mellah). Vous êtes en avance…» Read more