newsare.net
Après la Salle d’attente et la Piscine, parus en 2016, Fadéla M’Rabet édite un nouveau livre chez son désormais fidèle éditeur, El Qobia -jamais deux sans trois-, les Oiseaux de Yacine. Il faut entendre Kateb Yacine, le grand auteur. Une luIls ne se cachent pas pour revivre
Après la Salle d’attente et la Piscine, parus en 2016, Fadéla M’Rabet édite un nouveau livre chez son désormais fidèle éditeur, El Qobia -jamais deux sans trois-, les Oiseaux de Yacine. Il faut entendre Kateb Yacine, le grand auteur. Une lueur d’espoir de Nedjma qui brille toujours. Des oiseaux de bonheur et non pas de malheur. Fadéla M’Rabet s’inscrit en faux contre des contre-vérités à propos de Kateb Yacine, ou encore l’Emir Abdelkader. D’ailleurs, elle congratule Djamel Abada, auteur d’un article, où il dédouane Kateb Yacine et l’Emir Abdelkader. Les Oiseaux de Yacine sont, certes, de bon augure, mais qui se cachent aussi pour mourir. La décennie noire et sanglante est évoquée. Pour en faire le deuil. Ce livre est nostalgique, actuel, radieux, incisif et vivant, car contre le désespoir. «On a voulu vaincre un peuple par le désespoir. C’est une victoire éphémère, les youyous finissent toujours par recouvrir les pleurs…». Tireurs… d’élite Elle détaille aussi la géopolitique, l’islam et ses valeurs, l’islamisme, le wahhabisme saoudien prosélyte et létal, Zidane et son hypothétique «élection» : «Zidane for president», l’élite de la «bienpensance» : «L’élite éliminée, exulte une pseudo-élite constituée de pseudo-intellectuels. Certes, quelques intellectuels demeurent comme caution, mais ils sont inaudibles pour la masse. Leur voix, rare, non reprise, est un saupoudrage sans poids…» D’ailleurs, le quatrième de couverture est sans ambages : « Fadéla M’Rabet dénonce avec vigueur, une verve savoureuse, tous ces Tartuffes qui n’ont qu’un souci : flatter les pouvoirs établis et, en échange de leur soumission, recevoir prix et visibilité. Porter et transmettre une histoire collective : rares sont ceux qui, en Algérie, possèdent cette passion. Le faire par unique souci de la vérité, sans sectarisme…». Bref, un effet «inventaire» à la Prévert. Beaucoup de poésie entre les lignes. C’est sûr, Fadéla M’Rabet, entre coups de gueule et coups de cœur, elle voudrait que les Oiseaux de Yacine soient de bonheur, encore une fois, augurant, à tire-d’aile, s’élevant pour atteindre les étoiles. L’étoile, la Nedjma de Kateb Yacine. Un oiseau de paradis. Fadéla M’Rabet Les Oiseaux de Yacine Editions El Qobia(2018) Read more