newsare.net
Youcef Boukhentach, le «rossignol des Aurès», absent de la scène artistique depuis de longues années, remplacera, à la tête du commissariat du Festival de Timgad, Lakhdar Bentorki, le patron de l’ONCI. Cette nomination, qui a eu l’effet d’uneGrand soulagement exprimé à Batna
Youcef Boukhentach, le «rossignol des Aurès», absent de la scène artistique depuis de longues années, remplacera, à la tête du commissariat du Festival de Timgad, Lakhdar Bentorki, le patron de l’ONCI. Cette nomination, qui a eu l’effet d’une bombe dans les milieux artistiques et événementiels compte tenu du caractère inamovible de Bentorki, a été reçue avec beaucoup de sympathie à Batna, où aussi bien la famille artistique que la population locale n’ont cessé de critiquer, depuis des années, ce qu’était devenu leur festival qui a aujourd’hui 40 ans d’âge. Ceux qui n’ont pas eu la chance de le féliciter de vive voix se sont exprimés sur les réseaux sociaux et l’ont rassuré de leur soutien. «Ce n’est que justice», s’accorde-t-on à dire, que de désigner Boukhentach aux commandes de cette manifestation qui a suscité tant et tant de débats ces dernières années, où le «rossignol des Aurès» était exclu, privant les mélomanes de sa voix enchanteresse. Ainsi, Aïssa Brahimi, chanteur chaoui des premières heures, estime que «cette nomination est un évènement à marquer d’une pierre blanche», car dit-il, «Boukhentach est bien plus qu’un chanteur ! Il est un penseur et un faiseur d’art. Il était justement et depuis bien longtemps au désespoir de voir la scène locale revivre les gloires d’antan... Il a tout pour réussir ; il a les références exactes pour jauger et mettre au point un festival pouvant satisfaire la dimension internationale comme il a la capacité de faire taire les voix plaintives qui exigent un caractère exclusivement auréssien du festival et ce, sans oublier qu’il peut lui-même se produire et présenter le meilleur tant au niveau de la chanson chaouie que moderne algérienne ou même algéroise». «L’homme qu’il faut à la place qu’il faut» Samir Oudjit, comédien et réalisateur au Théâtre régional de Batna, a également exprimé sa satisfaction quant à cette désignation : «Le slogan de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut est enfin concrétisé», ajoutant qu’«un tel festival devait être géré depuis longtemps par un artiste». Il saisit l’occasion pour appeler Youcef Boukhentach à travailler de manière à faire oublier «les désastres des années passées» et redorer le blason du Festival de Timgad, et ce, en impliquant les jeunes de Batna à même de faire du marketing pour la manifestation. Quant à Youcef Boukhentach, connu pour son calme pour ne pas dire son flegme, il reste d’aplomb, les pieds bien sur terre, sans pour autant ignorer que la tâche est ardue, du moins pour celui qui veut bien faire. Et il semble accepter ce défi, qui est de taille : organiser l’édition 2018 fin juillet, c’est à dire dans un mois ! Et même si le Festival «international» est réduit à un événement «national», conformément à la décision du ministre de la Culture, le nouveau commissaire et son staff ont du pain sur la planche. Pour rappel, cette décision a été rendue publique dimanche soir par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, qui présidait en compagnie du wali de Batna, Abdelkhalek Sayouda, une cérémonie de distribution de logements. Une nouvelle «bien accueillie» dans la capitale des Aurès «Nous avons voulu donner la chance à une grande figure artistique, qui a son poids et jouit d’un large respect, et nous le soutiendrons, surtout que sa nomination a été bien accueillie dans la capitale des Aurès», a indiqué M. Mihoubi, jugeant nécessaire de donner «un nouveau souffle au Festival de Timgad ainsi qu’à celui de Djemila, à Sétif». Read more