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Qui se souvient de Mourad Barkat, l’élégant défenseur et capitaine d’équipe du Mouloudia de Constantine (MOC), club au sein duquel il a réalisé l’essentiel de sa carrière. Mourad était destiné à une grande carrière de footballeur. Il a vMourad Barkat, le footballeur devenu recteur
Qui se souvient de Mourad Barkat, l’élégant défenseur et capitaine d’équipe du Mouloudia de Constantine (MOC), club au sein duquel il a réalisé l’essentiel de sa carrière. Mourad était destiné à une grande carrière de footballeur. Il a vu le jour il y a 68 ans, le 20 juin 1950, à Didouche Mourad, dans la wilaya de Constantine. Il a effectué ses premiers pas de footballeur au sein du club de sa ville natale avant de rejoindre le MOC en 1969. Les recruteurs du grand club constantinois l’ont remarqué lors de matchs inter-lycées où il brillait au milieu de la défense du lycée Hihi El Mekki où il poursuivait ses études comme interne. Les dirigeants du MOC ont eu la main heureuse en lui faisant signer une licence. Son baptême du feu a eu lieu au stade du 20 Août contre l’OMR en division 2. Le MOC s’est imposé 2-0. La carrière de Mourad Barkat était lancée et elle ne s’arrêta qu’en 1979, en pleine réforme sportive, après deux saisons effectuées sous le maillot du CMC. C’est avec le MOC qu’il a vécu ses meilleures années de footballeur. A l’époque de son arrivée au Mouloudia, ce dernier jouait en Nationale Deux. Après deux saisons (1969-1970 et 1970-1971) dans l’anti-chambre de l’élite, le MOC accède enfin en Nationale Une à la grande joie de ses vieux supporters qui vécurent de bons moments lorsque leur Mouloudia faisait mordre la poussière aux grands clubs. C’était l’époque où Zefzef, le buteur maison, gagnait des matchs par ses traits de génie et ses talents de buteur. Avec les jeunes coéquipiers de sa génération qui avaient pour noms les frères Adlani, Benabdoune, Zoghmar, Khaine, Naidja, Gamouh, Fendi, Krokro…, Mourad Barkat s’est rapidement imposé comme le leader, le guide de cette flopée de talentueux footballeurs constantinois. Ce qui distinguait Mourad Barkat des autres défenseurs, c’est que lui était un adepte du beau jeu et du football spectaculaire. De sa position de dernier défenseur, il relançait le jeu très proprement. C’était une de ses principales caractéristiques. Sa forte personnalité a ensuite fait le reste. Sa correction et son fair-play vis-à-vis des arbitres et des joueurs adverses ont fait de lui un défenseur et un capitaine très respecté sur et en dehors du terrain. Il avait une caractéristique que les règles et lois du jeu actuelles ne tolèrent plus : jouer avec les bas tombant sur les chevilles et sans protège-tibia. Il ne commettait pas beaucoup de fautes lorsqu’il allait chercher le ballon dans les pieds de l’adversaire. Son second point fort, c’était sa détente aérienne. Elle était phénoménale. Peu de joueurs pouvaient lui prendre le ballon de la tête dans les duels aériens. Il a eu l’honneur de porter le maillot national à plusieurs reprises du temps où Rachid Mekhloufi était sélectionneur, dans les années 1970. Il a étrenné sa première sélection le 8 décembre 1971 contre Malte, à La Valette. Il avait tout juste 21 ans. Il a disputé son dernier match en équipe nationale contre la Turquie (0-4) en février 1973, sous la direction du duo Sellal-El Kenz. Mourad Barkat a pris part à deux rencontres des éliminatoires de la Coupe du monde Allemagne 1974. C’était contre la Guinée en aller-retour. Par ailleurs, il a fait partie de la sélection maghrébine qui a participé au tournoi international d’Alger organisé à l’occasion de l’inauguration du stade du 5 Juillet. Il avait 22 ans et a disputé comme titulaire les deux matchs, contre la sélection de Budapest et Palmeiras (Brésil). Il a tiré un trait sur sa carrière de footballeur à l’âge de 29 ans à l’heure où les footballeurs atteignent la maturité. Il a fait un choix qu’il n’a pas regretté. Il a terminé sa carrière professionnelle (pas de footballeur) comme recteur de l’université de Biskra. L’intellectuel du football a fini par donner une autre orientation à sa carrière. Il ne l’a pas regretté. Surtout avec ce qui se passe aujourd’hui dans et autour du football. Read more