Bassil: Nous avons nommé Salam en raison de ses qualités réformistes et consensuelles
Le président du Courant patriotique libre, le député Gebran Bassil, a indiqué dans une intervention sur «LBC» dans l'émission «Twenty Thirty» avec le présentateur Albert Kostanian que «la nomination de l'ambassadeur Nawaf Salam à la présidence du gouvernement est le résultat de ses qualités réformistes et du consensus qui l'entoure», soulignant qu'«il y a eu une communication préalable avec lui, qu'il y a une connaissance personnelle entre nous et que nous l'avions nommé à la tête de gouvernements précédents», ajoutant : «Ce qui nous importe est le fait que l'on nous assure que son arrivée ne constituera un défi pour personne, mais qu'il cherchera à construire un État et à mener des réformes.»
Bassil a souligné que «notre premier choix était Nawaf Salam, mais cela ne signifie pas que nous n'étions pas d'accord sur plusieurs noms tels que Fouad Makhzoumi», expliquant qu'«il y a une dynamique libanaise qui a produit un premier ministre fait au Liban et sa personnalité le qualifie pour avoir une bonne interaction avec lui à l'étranger.» Il a souligné que «la première question concernant notre participation au gouvernement était de savoir qui allait accéder à la présidence du gouvernement, donc si nous ne l'approuvions pas, il était naturel de ne pas y participer, mais aujourd'hui que Nawaf Salam est désigné, il y a bien sûr la possibilité de le faire».
Bassil a souligné : «L'expérience montre qu'il est préférable pour le gouvernement d'inclure des spécialistes et des personnes compétentes mais représentatives afin que le gouvernement gagne la confiance», précisant que «la question de la marginalisation de la communauté chiite ne devrait pas etre soulevée, qu'il n'y a aucune intention de le faire car il n'y a pas de gagnant ou de perdant». Il a expliqué : «À l'époque du président Michel Aoun, nous ne voulions pas que Najib Mikati dirige le gouvernement, mais il a été nommé et il n'y a pas eu de problème», soulignant que «nous ne sommes pas d'accord avec les choix du duo chiite et nous ne sommes pas en désaccord avec la communauté chiite ; il n'y a donc aucune raison qui conduise à la non-représentation de cette communauté au sein du gouvernement».
Il a ajouté : «Il ne faut pas avoir le sentiment que quelqu'un a été “brisé”. Jeudi dernier, nous avons perdu les élections à la Chambre des représentants et au même moment nous avons dit que nous soutiendrons le président de la République». Nous avons “tourné la page des élections présidentielles et n'avons pas pris position aujourd'hui avant d'avoir consulté le président Joseph Aoun”.
Bassil a ajouté: «Le Premier ministre désigné Nawaf Salam, doit s'occuper de plusieurs dossiers : la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu.» il a dit: « Deuxièmement, il y a les réfugiés syriens et les répercussions de ce dossier avec ce qui se passe en Syrie qui doit accélérer leur retour et troisièmement il y a aussi le dossier le plus difficile, le dossier financier, les réformes et les audits criminels, en plus de la structuration du secteur bancaire ainsi que du dossier financier dans la gestion des actifs de l'État».
En termes de réformes politiques, il a conclu : « il y a la mise en œuvre de la constitution et ce qui n'a pas été appliqué depuis Taëf, notamment la décentralisation».